On ne peut reproduire ni diffuser aucune partie du présent ouvrage, sous quelque forme ou par quelque
procédé que ce soit, sans avoir obtenu au préalable l’autorisation de l’éditeur.
Chapitre 2
Chargement uniaxial
Chapitre 2 – Chargement uniaxial 3
Problème 1
Une charge de 10 kN est supportée par quatre tiges en acier reliées par des poutres rigides AB et DC tel
que montré à la figure 1. Déterminer l’angle de rotation des poutres après l’application de la charge. Les
poutres sont initialement à l’horizontale et l’aire de la section des tiges est de 50 mm2. Eacier = 200 GPa.
Exprimer la réponse en degrés.
1m
1,7 m
0,3 m 0,6 m
0,5 m
0,9 m 0,3 m
10 kN
Figure 1. Tiges et poutres supportant une charge de 10 kN.
Solution
On trace un diagramme de corps libre des poutres, tel que montré à la figure 2 (a) et (b), et on considère
l’équilibre des forces et des moments pour trouver l’effort dans les tiges.
1,67 kN 0,83 kN
D H C
D H C δD δH δC
(a) (c)
2,5 kN θ DC
2,5 kN 7,5 kN
A I B
A I B δA
(b) (d) δI δB
10 kN θ AB
Figure 2. (a) et (b) DCL des poutres AIB et DHC, (c) et (d) déplacement des poutres AIB et DHC.
D. Bauer – Calcul et modélisation des structures
+∑ M A = 0 :
−10 kN ⋅ 0,9 m + FBG ⋅ 1,2 m = 0
FBG = 7,5 kN
↑ + ∑ Fverticale = 0 :
+ FAH − 10 kN + 7,5 kN = 0
FAH = 2,5 kN
On trouve de façon semblable pour la poutre DHC, FDE = 1,67 kN et FCF = 0,83 kN.
On considère ensuite le déplacement des poutres tel que montré à la figure 2 (c) et (d). Pour la poutre
DHC, on a :
1,67 kN ⋅ 1000 mm
δD = = 0,167 mm
50 mm 2 ⋅ 200 GPa
0,83 kN ⋅ 1000 mm
δC = = 0,0833 mm
50 mm 2 ⋅ 200 GPa
δ D − δC 0,0833 mm 180D
θ DC = = = 92,6 × 10−6 rad ⋅ = 5,31 × 10−3 D
900 mm 900 mm π rad
On a également :
0,6 m
δ H = δC + (δ D − δ C ) = 0,1389 mm
0,9 m
2,57 kN ⋅ 500 mm
δA = + δ H = 0,125 mm + 0,1389 mm = 0,264 mm
50 mm 2 ⋅ 200 GPa
7,5 kN ⋅ 1700 mm
δB = = 1,275 mm
50 mm 2 ⋅ 200 GPa
δB − δ A 180D
θ AB = = 843 × 10−6 rad ⋅ = 48,3 × 10−3 D
1200 mm π rad
Modélisation
La figure 3 montre le modèle de la structure réalisé à l’aide de SAFI, avec les conditions d’appui et les
déformations de la structure sous la charge de 10 kN. On a placé un support latéral aux joints 1 et 4 pour
empêcher que le modèle soit instable. Ce support consiste en un ressort avec une faible rigidité, disons
1 N/m. On vérifiera que le déplacement horizontal des joints 1 et 4 est nul. Étant donné qu’il n’y a pas de
déplacement horizontal, on aurait pu également restreindre le mouvement selon X. Dans ce cas, on
Chapitre 2 – Chargement uniaxial 5
vérifiera que la réaction des ressorts est nulle. Pour les tiges, on a utilisé une barre de treillis dont la seule
propriété à définir est une aire de 50 mm2. Les poutres rigides sont modélisées à l’aide d’éléments poutres
ayant un moment d’inertie très élevé, disons 1010 mm4.
Les déplacements des joints sont donnés sous forme de tableau à la figure 4. La rotation des poutres est
égale à celle de joints qui définissent les poutres. Ainsi, la rotation de la poutre DHC, définie par les joints
1, 2 et 3, est égale à 0,0053º et celle de la poutre AIB, définie par les joints 4 et 5, est égale à –0,0483º. Le
sens des rotations est conforme à la règle de la main droite appliquée autour des axes globaux XYZ du
modèle. Une rotation positive autour de l’axe Z est donc dans le sens de X vers Y, c’est-à-dire dans le sens
anti-horaire ; une rotation négative est dans le sens horaire.
Figure 3. Modèle SAFI de la structure. Les conditions d’appui, la charge et les déformations de la
structure sont montrées.
Problème 2
Un boulon en acier a un diamètre de 7 mm et est inséré à l’intérieur d’un manchon en aluminium tel que
montré à la figure 5. Le manchon a un diamètre intérieur de 8 mm et un diamètre extérieur de 10 mm.
L’écrou est ajusté de telle sorte qu’il est tout juste en contact avec le manchon. L’ensemble est
initialement à la température T1 = 20 ºC et est ensuite porté à la température T2 = 100 ºC. Déterminer la
contrainte axiale moyenne dans le boulon et dans le manchon. Exprimer la réponse en MPa.
Eacier = 200 GPa, Ealuminium = 70 GPa, αacier = 14 × 10–6 / ºC, αaluminium = 23 × 10–6 / ºC
Solution
Puisque le coefficient de dilatation thermique de l’aluminium est supérieur à celui de l’acier, le manchon
aura tendance à s’allonger davantage que le boulon. De plus, la compatibilité géométrique impose que les
déformations du boulon et du manchon soit égales. On s’attend donc à ce que le boulon soit tendu par le
manchon et que le manchon soit comprimé par le boulon, tel que montré à la figure 6.
F
F
π (7 mm) 2
Ab = = 38,5 mm 2
4
FL
δb = + α b L∆T
Ab Eb
FL
δm = − + α m L∆T
Am Em
Chapitre 2 – Chargement uniaxial 7
Étant donné que les déformations du boulon et du manchon soit égales (condition de compatibilité
géométrique), on a :
δb = δm
FL FL
+ α b L∆T = − + α m L∆T
Ab Eb Am Em
⎛ 1 1 ⎞
F⎜ + ⎟ = (α m − α b ) ∆T
⎝ Ab Eb Am Em ⎠
F=
( 23 ⋅10 / C − 14 ⋅ 10−6 / D C ) ⋅ 80D C
−6 D
= 1,134 kN
⎛ 1 1 ⎞
⎜ 38,5 mm 2 ⋅ 200 GPa + 28,3 mm 2 ⋅ 70 GPa ⎟
⎝ ⎠
1134 N
σ boulon = = 29,5 MPa
38,5 mm 2
1134 N
σ manchon = − = −40,1 MPa
28,3 mm 2
Modélisation
Le boulon et le manchon sont modélisés par des éléments de section dite non standard dans SAFI. Pour le
manchon en aluminium, on choisi une section circulaire creuse dont les seules données géométriques
requises sont le rayon extérieur et le rayon intérieur. Les autres propriétés de la section sont calculées par
SAFI, tel que montré à la figure 7. On vérifiera que les propriétés du matériau choisi correspondent aux
données du problème. Ainsi, pour le manchon en aluminium, on vérifiera que le module élastique, E, est
égal à 70 GPa et que le coefficient d’expansion thermique est égal à 23 × 10–6 / ºC, tel que montré à la
figure 8.
Figure 9. Modèle de l’ensemble boulon-manchon montrant les conditions d’appui, la charge thermique et
les contraintes dans le boulon et dans le manchon.
D. Bauer – Calcul et modélisation des structures
Problème 3
Le cylindre montré à la figure 10 contient un fluide sous pression. Le cylindre a 3 m de diamètre et est
fabriqué à l’aide d’une plaque en acier de 25 mm d’épaisseur. La pression interne est égale à 1000 kPa.
Déterminer la valeur de la contrainte normale circonférentielle dans le cylindre ainsi que l’augmentation
du rayon en analysant le cylindre avec les hypothèses de la résistance des matériaux pour les cylindres
droits à paroi mince, c’est-à-dire en considérant que cylindre est infiniment long et qu’il n’y a aucune
contrainte selon l’axe longitudinal du cylindre. Considérer une longueur caractéristique de 1 m.
Eacier = 200 GPa.
1m
Solution
pr 1 N/mm 2 ⋅ 1500 mm
σθ = = = 60 MPa
t 25 mm
1 N/mm 2 ⋅ (1500 mm )
2
pr 2
δr = = = 0,45 mm
tE 25 mm ⋅ 200 000 N/mm 2
Modélisation
On peut facilement générer la géométrie du cylindre avec SAFI à l’aide de la Calculatrice géométrique
(menu Édition) en spécifiant le type Cylindre. La figure 11 montre la valeur des paramètres utilisés. Le
nombre de divisions selon la hauteur a été choisi de façon à ce que le rapport largeur-longueur des
éléments soit près de 1. Des plaques quadrilatérales ont été choisies pour simplifier le modèle.
Le modèle du cylindre est montré à la figure 12. La paroi du cylindre est définie à l’aide d’éléments
plaque en acier de 25 mm d’épaisseur. Le type de plaque est Mince sans cisaillement transversal. (Le type
Membrane ne peut pas être utilisé ici à cause de la pression sur les plaques). La pression est définie à
Chapitre 2 – Chargement uniaxial 11
l’aide de Charges de plaques d’une valeur de −1000 kN/m 2 appliquées dans le système de coordonnées
interne sur tous les éléments.
Pour empêcher le déplacement selon l’axe longitudinal du cylindre, on restreint le mouvement selon Y des
nœuds à la base du cylindre. Pour empêcher le déplacement transversal du cylindre sans induire de
restriction non désirée, on utilise des ressorts linéaires de faible rigidité, disons 0,1 kN/m, appliqués dans
les directions X et Z sur les nœuds à base du cylindre.
Afin de simuler les hypothèses de la résistance des matériaux mentionnées ci-dessus, on restreint la
rotation autour de X et la rotation autour de Y des tous les nœuds du modèle. Ces restrictions ne seraient
pas nécessaires pour l’analyse d’un cylindre de longueur finie qui tiendrait compte des effets d’extrémité.
Les résultats de l’analyse sont montrés sous forme graphique à la figure 13. Les déformations du cylindre
sont uniformes sur toute la hauteur. La force tangentielle dans le cylindre, Nx locale, est égale à
1487 kN/m dans tous les éléments du modèle. La contrainte normale circonférentielle dans le cylindre est
égale à :
N X 1487 kN/m
σθ = = ⋅ 10−3 = 59,5 MPa
t 0,025 m
Problème 4
La poutre montrée à la figure 14 est composée de deux segments reliés au point C par une articulation. La
poutre est encastrée au point A et supportée par un appui simple au point D. Dessiner les diagrammes des
efforts tranchants et des moments fléchissants pour la poutre.
3 kN 2 kN/m
1,5 kN⋅m
A B C D
3m 1,5 m 2m
Solution
Il s’agit ici d’un problème isostatique, qui peut donc être résolu avec les équations d’équilibre statique. On
calcule les réactions aux appuis en considérant l’équilibre des segments AC et CD. Le moment fléchissant
dans la poutre au point C est nul à cause de l’articulation.
Équilibre du segment CD. Le diagramme de corps libre du segment CD est montré à la figure 15(a).
+∑ M C = 0 :
−2 kN/m ⋅ 2 m ⋅ 1 m − 1,5 kN ⋅ m + RD ⋅ 2 m = 0
RD = 2,75 kN ↑
↑ + ∑ Fy = 0 :
+VC − 2 kN/m ⋅ 2 m + 2,75 kN = 0
VC = 1,25 kN ↑
Équilibre du segment AC. Le diagramme de corps libre du segment AC est montré à la figure 15(b).
+∑ M A = 0 :
M A − 3 kN ⋅ 3 m − 1,25 kN ⋅ 4,5 m = 0
M A = 14,63 kN ⋅ m
↑ + ∑ Fy = 0 :
RA − 3 kN − 1,25 kN = 0
RA = 4,25 kN ↑
On trace les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants à l’aide des relations qui
existent entre les charges, les efforts tranchants et les moments fléchissants : (1) la variation de l’effort
tranchant entre deux points est égale à l’intégrale des charges entre ces deux points, (2) la variation du
moment fléchissant entre deux points est égale à l’intégrale des efforts tranchants entre ces deux points.
D. Bauer – Calcul et modélisation des structures
2 kN/m
1,5 kN⋅m
C D
DCL
VC
y (a)
3 kN RD
VC
MA
A B C
RA (b)
x
V
4,25 kN
DET + 1,25 kN
E – x
–14,63 kN⋅m (c) – 2,75 kN
a
(d)
M
Figure 15. (a) (b) Diagrammes de corps libre des segments AC et CD, (c) diagramme des efforts
tranchants, (d) diagramme des moments fléchissants.
Pour compléter le diagramme des moments fléchissants, il faut indiquer la valeur du moment fléchissant
positif maximal dans le segment CD. Ce moment est situé au point E où l’effort tranchant est nul. On
calcule la distance a entre les points C et E en utilisant la règle des triangles semblables de la façon
suivante :
1,25 kN
a= ⋅ 2 m = 0,625 m
1,25 kN + 2,75 kN
E 1
M E − M C = ∫ Vdx = ⋅ 1,25 kN ⋅ 0,625 m = 0,391 kN ⋅ m
C 2
Chapitre 3 – Diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants 17
Modélisation
On utilise le mode d’analyse 2D de SAFI puisque le problème est posé en deux dimensions. Le modèle de
la poutre est montré à la figure 16. On définit d’abord les poutres 1-2 (segment AC) et 2-3 (segment CD).
On s’assure que la longueur des membrures, 4,5 m et 2 m, est correcte en ajustant au besoin les
coordonnées des nœuds 2 et 3. On définit un encastrement au nœud 1. Pour le nœud 3, on restreint
seulement le mouvement selon Y. La rotule au point C est modélisée en plaçant une rotule au nœud j de la
membrure 1 (on aurait également pu placer une rotule au nœud i de la membrure 2).
Avec un calcul manuel, on peut obtenir le diagramme des efforts tranchants et des moments fléchissants
sans connaître les propriétés de la poutre parce que celle-ci est isostatique. Par contre avec SAFI, il faut
définir la section et le matériau de toutes les membrures de n’importe quelle structure, isostatique ou
hyperstatique, comme requis par la méthode matricielle utilisée par le logiciel. On utilisera ici une section
quelconque, par exemple un profilé W200×21 en acier 350 MPa.
On définit une charge de base, de type charge statique générale. La charge ponctuelle de 3 kN au point B
est une charge de membrure de type concentrée avec PY = −3 kN et D = 3000 mm . Le signe négatif
correspond à la direction Y négative. La charge uniforme sur le segment CD est une charge de membrure
de type uniforme avec FY = −2 kN/m . Le moment au point D est un charge nodale MZ = −1,5 kN ⋅ m , où
le signe négatif est conforme à la règle de la main droite par rapport aux axes XYZ.
On effectue une analyse statique linéaire et on obtient le diagramme des efforts tranchants montré à la
figure 17 et le diagramme des moments fléchissants montrés à la figure 18.
Problème 5
Le système illustré à la figure 19 est composé de deux cylindres en aluminium (G = 27 GPa) soudés
ensemble au point B ; les extrémités A et D sont encastrées. On soumet le système à un moment de torsion
T0 = 1 kN⋅m. Calculer la contrainte maximale de cisaillement dans le système, ainsi que la rotation de la
section B après l’application de T0 par rapport à sa position initiale.
diamètre = 30 mm
diamètre = 60 mm
700 mm
450 mm
900 mm
Solution
Le problème est hyperstatique au premier degré puisqu’un seul encastrement suffirait pour assurer
l’équilibre du système autour de l’axe des cylindres. Il faut donc considérer les trois principes de
résolution des problèmes de résistance des matériaux, soit : l’équilibre, la compatibilité géométrique et les
relations forces/déplacements.
Équilibre
Le DCL du système est montré à la figure 20, ainsi que le diagramme des moments de torsion avec la
convention de signes utilisée pour les efforts de torsion interne. On a supposé un sens pour chaque
réaction TA et TD. Si la valeur calculée de la réaction est positive, le sens supposé sera confirmé. Sinon, le
sens est contraire à celui supposé.
Chapitre 6 – Torsion 23
TA T0 = 1 kN⋅m TD
A B C D x
DCL
T (a)
TA
+
DMT
x
–
TD
(b)
+ –
(c)
Figure 20. (a) Diagramme du corps libre, (b) diagramme des moments de torsion, (c) convention de signes
pour les efforts de torsion interne.
Relations forces/déplacements
⎛ TL ⎞ TA ⋅ 700
ϕB / A = ⎜ ⎟ = (2)
⎝ GJ ⎠ AB GJ AB
⎛ TL ⎞ TA ⋅ 450
ϕC / B = ⎜ ⎟ = (3)
⎝ GJ ⎠ BC GJ BD
⎛ TL ⎞ −T ⋅ 900
ϕD /C = ⎜ ⎟ =
D
(4)
⎝ GJ ⎠CD GJ BD
Compatibilité géométrique
ϕ B / A + ϕC / B + ϕ D / C = 0 (5)
24 Calcul et modélisation des structures
π ⋅ 304
J AB = = 0,0795 × 106 mm 4
32
π ⋅ 604
J BD = = 1,272 × 106 mm 4
32
et
kN
G = 27 GPa = 27
mm 2
Les équations (1) à (5) constituent un système d’équations simultanées à cinq inconnues. On peut
facilement résoudre ce système, par exemple à l’aide de la calculatrice TI voyage 200 avec l’opération
suivante :
TA = 71,7 kN ⋅ mm = 0,0717 kN ⋅ m
TD = 928 kN ⋅ mm = 0,928 kN ⋅ m
ϕ B / A = 0,0234 rad = 1,34D
ϕ C / B = 0,0009 rad = 0,05D
ϕ D / C = −0,0243 rad = −1,39D
On a :
⎛ Tr ⎞ 71,7 kN ⋅ mm × 103 × 15 mm
τ AB = ⎜ ⎟ = = 13,5 MPa
⎝ J ⎠ AB 0,0795 × 106 mm 4
⎛ Tr ⎞ −928 kN ⋅ mm × 103 × 30 mm
τ CD = ⎜ ⎟ = = −21,9 MPa
⎝ J ⎠CD 1,272 × 106 mm 4
Donc :
τ max
= 21,9 MPa
et
ϕ B = ϕ B / A = 1,34D
Modélisation
Le modèle réalisé à l’aide de SAFI est montré à la figure 21. À cause de la charge de torsion, le problème
ne peut être résolu en 2D, il faut définir un mode d’analyse 3D (Options générales du menu Outils). Deux
éléments définissent les deux cylindres à l’aide de sections non standards, circulaires, pour lesquelles il
suffit de définir le rayon (15 mm pour la barre AB et 30 mm pour la barre BCD). Les autres propriétés de
Chapitre 6 – Torsion 25
section sont calculées par le logiciel, en particulier la constante de torsion égale au moment d’inertie
polaire pour une section circulaire. Aux extrémités, les supports sont définis comme étant des
encastrements. On notera en particulier la double flèche dans la direction X qui indique que la rotation est
restreinte autour de l’axe des cylindres. Les propriétés du matériau sont définies à l’aide des trois
constantes élastiques du matériau, le module élastique, E, le module de cisaillement, G, et le coefficient de
Poisson, v . Deux constantes sont indépendantes et la troisième est déterminée à l’aide de la relation
suivante :
E
G=
2(1 + v )
Soit la valeur typique v = 0,33 pour l’aluminium et la valeur donnée de G = 27 GPa, on trouve une valeur
de E égale à 71,82 MPa. On spécifiera donc E = 71820 MPa et G = 27000 MPa dans les propriétés du
matériau, tel que montré à la figure 22 (Tables / Matériaux...). Le moment de torsion est défini comme une
charge de membrure, concentrée, appliquée à une distance D de 450 mm sur la membrure définie entre les
nœuds 2 et 3. Lorsque l’analyse est lancée, l’option Contraintes internes doit être cochée.
Les réactions aux appuis sont montrées à la figure 23 et correspondent aux résultats trouvés
précédemment. Les contraintes de cisaillement dues à la torsion le long des cylindres sont montrées à la
figure 24. La contrainte maximale est égale à 21,9 MPa dans la partie CD du système. On note que la
convention de signes est inversée par rapport à celle utilisée ci-dessus.
La rotation des joints est donnée sous forme de tableau à la figure 25. La rotation du joint 2 (point B) est
égale à 1,34°. La valeur positive indique que le sens de cette rotation autour de l’axe X global est le même
que celui du moment de torsion de 1 kN⋅m appliqué au point B, en accord avec la règle de la main droite.