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Par
KOUROUN Soukaina
Sous thème
Les travaux relatifs au présent PFE ont été réalisés auprès Délices viande rue el Hansali - 28800
Mohammedia
Sous la direction de
Je dédie ce travail
Soukaina
i
Remerciements
Il nous est agréable de nous acquitter d‘une dette de reconnaissance auprès de toutes les
personnes qui nous ont soutenus et qui sont intervenues dans la réussite de ce projet de fin
d‘études.
Ainsi, nos remerciements les plus sincères vont à M.ELYACOUBI Mohammed, notre
parrain industriel et directeur d’exploitation de Délices Viande pour son soutien, ses conseils
et sa disponibilité à notre égard aux différentes phases de l‘élaboration de ce projet. Nous le
remercions pour le savoir qu‘il a généreusement partagé avec nous, le temps qu‘il nous a
consacré et l‘aide qu‘il nous a octroyée pour mener à bien notre travail.
Mes sincères remerciements vont aussi à l’ensemble du personnel qui m’a accompagné
durant ce stage, en particulier aux chefs d’équipes, au responsable de production, pour
l’expérience enrichissante qu’ils m’ont fait vivre durant cette période sachant répondre à
toutes mes interrogations. Que toute personne ayant consacrée une part significative de son
temps pour contribuer à la réalisation de ce travail.
Ainsi que tout le cadre professionnel de l’école polytechnique d’Agadir pour la qualité de
formation qu‘ils ont mis à notre disposition. Veuillez trouver en ce travail l’expression de
notre gratitude la plus profonde.
Enfin, nous tenons à remercier les membres du jury qui nous ont fait l’honneur d’accepter
d’évaluer ce travail.
ii
Résumé
Notre mission consiste à détecter les sources de gaspillage, les activités à non valeurs
ajoutées, dont l’objectif est de diminuer le taux des opérations à non-valeur ajoutées en faisant
une analyse des NVA (Non-valeur ajoutée).
Mots Clés :
Gaspillage, Productivité, VSM, NVA, DMAIC, TRS, SMED, 5S, Abattoir Avicole.
iii
Abstract
Within the framework of the improvement of his industrial performances, in order to
satisfy the customer demands, at the lowest cost and within the agreed timeframe, and to
maintain its leading position, Délices Viande decided to improve the performance of her
process to which it confers perpetually.
Our mission was to detect sources of waste, activities with no added value, of which the
goal was to reduce the rate of non-value added operations by making an analysis of the NVA.
As part of the DMAIC (Define, Measure, Analyze, Improve, Control), our project has
been divided into 5 stages. The first phase «Define» was dedicated to define the real
objectives of the project that must be achieved to ensure customer satisfaction. During the
second step «Measure», a critical study of the existing was carried out It was structured
around the company's positioning at the performance scale by establishing a daily monitoring
of the OEE productivity and a description of the flows Via the Value stream mapping, in
order to highlight the root causes that were subsequently processed in the «Analyze» phase. In
the fourth phase «Improve», we have proposed like a solution the schedules of poultry sowing
and reception trucks, a reducing of changeover time by using SMED and finally the
implementation of the 5S.
On the other hand, a set of instructions has been put in place to ensure adherence to this
program and thus eliminate any causes that could impede its proper functioning.
Key Words :
Waste, Productivity, VSM, NVA, DAMAIC, OEE, SMED, 5S.
iv
Liste des abréviations
SAPAK : Société Anonyme des Palmeraies Koutoubia.
DF : Dinde Femelle.
DM : Dinde Male.
P : Poulet.
CC: Coquelet.
CT : Cycle Time.
v
Glossaire
DMAIC : une méthode de résolution de problèmes DMAICS (Définir, Mesurer, Analyser,
Innover/Améliorer, Contrôler, Standardiser/ Pérenniser) permettant de réduire la variabilité
sur les produits.
PDCA : La roue de Deming, ou PDCA, est une démarche d’amélioration continue en quatre
étapes, P= Plan (planifier) ; D = Do (faire) ; C = Check (vérifier) ; A = Act (consolider).
4P : C’est une politique marketing mix qui vise le produit, le prix, la distribution et la
communication (Product, Price, Place, Promotion).
QQOQCP : Le sigle QQOQCP (pour « Qui fait quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Et pourquoi
? ») — également connu sous la variante QQCOQP — est un sigle résumant
une méthode empirique de questionnement. Toute démarche d'analyse implique en effet une
phase préalable de « questionnement systématique et exhaustif » dont la qualité conditionne
celle de l'analyse proprement dite.
5M : C’est un diagramme qui consiste à classer par famille les causes susceptibles d’être à
l’origine d’un problème afin de rechercher des solutions pertinentes (Milieu, Main d’œuvre,
Matières, Matériel, Méthode).
5S : L’expression «5S» désigne une démarche dont le sigle rappelle cinq verbes d’action
(débarrasser, ranger, nettoyer, standardiser, progresser), qui, en japonais, commencent tous –
dans les transcriptions en alphabet occidental – par la lettre «S» (Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu,
Shitsuke).
vi
Liste des figures
Figure 1 : Organigramme de Délices Viande ........................................................................................ 16
Figure 2 : La cartographie des processus de Délices Viande ................................................................ 17
Figure 3 : Processus de production de Délices Viande ......................................................................... 20
Figure 4 : Vue générale du processus de production sur Arena ............................................................ 21
Figure 5 : La charte du projet ................................................................................................................ 24
Figure 6 : SIPOC de Délices Viande ..................................................................................................... 25
Figure 7 : Gantt du projet ...................................................................................................................... 27
Figure 8 : Les 7 Mudas .......................................................................................................................... 30
Figure 9 : Les actions des flux de production........................................................................................ 32
Figure 10 : Les pictogrammes de la VSM ............................................................................................. 33
Figure 11 : Les différents temps du TRS............................................................................................... 35
Figure 12 : Diagramme Pareto .............................................................................................................. 37
Figure 13 : Diagramme Ishikawa .......................................................................................................... 38
Figure 14 : Principe du systéme automatisé .......................................................................................... 43
Figure 15 : L'étape d’un GRAFCET ..................................................................................................... 44
Figure 16 : la transition d'un GRAFCET............................................................................................... 44
Figure 17 : Flèche d'un GRAFCET ....................................................................................................... 44
Figure 18 : Action d'un GRAFCET ....................................................................................................... 45
Figure 19 : Réceptivité d'un GRAFCET ............................................................................................... 45
Figure 20 : MS Project .......................................................................................................................... 45
Figure 21 : Logiciel Quality Companion............................................................................................... 46
Figure 22 : Logiciel CATIA .................................................................................................................. 46
Figure 23 : Logiciel Edraw max ............................................................................................................ 46
Figure 24 : Logiciel AUTOMGEN ....................................................................................................... 47
Figure 25 : Logiciel Arena Rockwell .................................................................................................... 47
Figure 26 : L'évolution de la productivité de dinde pendant le mois Avril ........................................... 50
Figure 27 : L'évolution de la productivité du poulet pendant le mois Avril .......................................... 50
Figure 28 : L'évolution de la productivité du coquelet pendant le mois Avril ...................................... 51
Figure 29 : L'écart entre l'objectif et le réalisé ...................................................................................... 51
Figure 30 : La VSM du processus ......................................................................................................... 58
Figure 31 : Répartition des temps VA et NVA ..................................................................................... 59
Figure 32 : OPE des cases processus..................................................................................................... 59
Figure 33 : Simulation du processus sur Arena ..................................................................................... 60
Figure 34 : Exemple de formulaire de saisie ......................................................................................... 62
Figure 35 : l'interface principale du tableau de bord ............................................................................. 63
Figure 36 : Pareto des temps d'arrêts à cause des transitions camions .................................................. 65
Figure 37 : Les indicateurs TRS des machines ..................................................................................... 66
Figure 38 : Taux de rendement synthétique des machines .................................................................... 67
Figure 39 : Ishikawa TRS<TRS objectif ............................................................................................... 69
Figure 40 : Les 5 pourquoi OPE réception<OPE objectif ..................................................................... 70
Figure 41 : Les 5 pourquoi OPE emballage<OPE objectif ................................................................... 71
Figure 42 : Les 5 pourquoi OPE expédition<OPE objectif ................................................................... 71
Figure 43 : Les 5 pourquoi Production découpe< Production découpe objectif ................................... 72
vii
Figure 44 : Attente camions fournisseurs .............................................................................................. 76
Figure 45 : Le solveur du problème ...................................................................................................... 82
Figure 46 : Planning ressuyage cycle nuit ............................................................................................. 83
Figure 47 : Planning ressuyage cycle jour ............................................................................................. 84
Figure 48 : Schéma de l'état actuel de la zone d'emballage ................................................................... 87
Figure 49 : Schéma de l'état souhaité de la zone d'emballage ............................................................... 89
viii
Liste des tableaux
ix
Table des matières
Dédicaces ................................................................................................................................................. i
Remerciements ........................................................................................................................................ ii
Résumé ................................................................................................................................................... iii
Abstract .................................................................................................................................................. iv
Liste des abréviations .............................................................................................................................. v
Glossaire ................................................................................................................................................. vi
Liste des figures..................................................................................................................................... vii
Liste des tableaux ................................................................................................................................... ix
Table des matières ................................................................................................................................... x
Introduction générale............................................................................................................................. 12
Chapitre I : Contexte général du projet ............................................................................................ 14
I. Introduction ................................................................................................................................... 15
II. Présentation de l’organisme d’accueil ........................................................................................... 15
1. Présentation du lieu de stage ..................................................................................................... 15
III. Définition de la problématique .................................................................................................. 22
1. Problématique............................................................................................................................ 22
2. Charte du projet ......................................................................................................................... 22
3. Choix de la démarche ................................................................................................................ 24
4. Périmètre du projet .................................................................................................................... 25
5. Démarche du projet ................................................................................................................... 26
6. Planification du projet ............................................................................................................... 26
IV. Conclusion :............................................................................................................................... 28
Chapitre II : Recherche documentaire .......................................................................................29
I. Introduction ................................................................................................................................... 30
II. Le Lean .......................................................................................................................................... 30
1. SIPOC........................................................................................................................................ 31
2. Value Stream Mapping .............................................................................................................. 31
3. Le chronométrage des opérations .............................................................................................. 33
4. Tableau de bord ......................................................................................................................... 34
5. Brainstorming ............................................................................................................................ 36
6. Diagramme Pareto ..................................................................................................................... 37
7. Diagramme Ishikawa ................................................................................................................. 37
8. La méthode QQOQCP............................................................................................................... 38
9. La méthode SMED .................................................................................................................... 39
x
10. Les 5S .................................................................................................................................... 39
11. Le management visuel ........................................................................................................... 40
III. La programmation linéaire (Sevaux, 2010) ............................................................................... 41
1. Notion de programme linéaire ................................................................................................... 41
2. Exemple d’application ............................................................................................................... 42
IV. L’automatisme (Mr.KHATORY, 2010) .................................................................................... 43
1. Système automatisé ................................................................................................................... 43
2. Automate programmable industriel (API) ................................................................................. 43
V. Les logiciels utilisés ...................................................................................................................... 45
VI. Conclusion ................................................................................................................................. 47
Chapitre III : Diagnostic & analyse de l’existant........................................................................48
I. Introduction ................................................................................................................................... 49
II. Diagnostic de l’existant ................................................................................................................. 49
1. Cartographie VSM .................................................................................................................... 49
2. Simulation du processus sur ARENA ....................................................................................... 60
3. Tableau de bord opérationnel .................................................................................................... 61
III. Analyse de l’existant ................................................................................................................. 68
1. Analyse TRS.............................................................................................................................. 68
2. Analyse OPE ............................................................................................................................. 70
IV. Conclusion ................................................................................................................................. 72
Chapitre III : Ingénierie .............................................................................................................73
I. Introduction ................................................................................................................................... 74
II. Solutions proposées ....................................................................................................................... 74
1. Pratique de la méthode SMED .................................................................................................. 75
2. Planning réception des camions ................................................................................................ 76
3. Planning des chambres de ressuyage ......................................................................................... 78
4. Les 5S et le management visuel ................................................................................................ 85
Conclusion ............................................................................................................................................. 91
La bibliographie .................................................................................................................................... 93
Annexes ................................................................................................................................................. 94
xi
Introduction générale
Pour répondre aux exigences précitées, les entreprises doivent rationaliser leurs
méthodes et moyens industriels visant l’amélioration du flux de la production et permettant
ainsi d’éviter le gaspillage énorme en terme du temps et de matière première.
C’est dans cette optique que s’inscrit notre projet de fin d’études qui vise la mise en
œuvre des outils Lean Manufacturing pour l’amélioration des performances de l’abattoir
industriel Délices Viande.
Le premier chapitre sera consacré tout d’abord une présentation du contexte général du
projet. Il donnera un aperçu général à l’organisme d’accueil Délices Viande, pour passer à la
suite à une introduction au sujet, la présentation des objectifs-projet et le Gantt des tâches
effectuées tout au long du stage.
12
Le second chapitre est dédié à la présentation des méthodes et outils et les logiciels
utilisés durant le projet, ainsi que la démarche du travail adoptée pour le déploiement de ces
méthodes.
Dans le chapitre quatre, nous présentons les solutions relatives au pilier infrastructure
managériale ; puis nous quantifions le gain apporté par les améliorations proposées et nous le
chiffrons ensuite pour justifier la rentabilité du projet.
13
Chapitre I : Contexte général du projet
Ce premier chapitre représente un aperçu global sur notre projet industriel de fin
d’études, tout d’abord nous allons présenter l’entreprise accueillante Délices Viande où
j’ai effectué mon projet.
Le deuxième point de ce chapitre portera sur une approche plus détaillée qui
décrira le processus de fabrication, ainsi que les unités de production de l’entreprise.
14
I. Introduction
Pour bien entamer les différentes phases de la réalisation du projet, il est primordial pour
tout projet de se situer dans son environnement organisationnel et contextuel. Ainsi nous
aborderons au cours de cette partie : une présentation succincte de l’entreprise Délices Viande
et l’environnement du travail, Cadre et contexte général du projet.
Marché Agroalimentaire
Forme juridique Société anonyme à responsabilité limitée (S.A.R.L)
Date de création 2004
Registre de commerce N°212047
Identification fiscale 4014523
Usine Rue el Hansali, 28800,Mohammedia,Maroc
Téléphone 0523.31.90.90
Capital 19500000 Dhs
Marques commerciales Elbenna /Madak /Koutoubia
Site web
www.koutoubia.net
E-mail
contact@koutoubia.net
Certification assurance
qualité
15
1.2. Organigramme de Délices Viande
La répartition de Délices viande aux différents départements et services se présentent de la manière suivante :
16
1.3. Cartographie des processus du Délices Viande
18
Aspiration pratiquée dans la paroi abdominale sous le croupion. On agrandit l’incision
autour de l’orifice afin d’enlever les intestins et de faciliter l’accès aux autres bats. Les
viscères non comestibles sont dissociés de la carcasse. Les pattes et les jarrets sont ensuite
coupés et récupérés par un système d’évacuation des déchets
Mise sur chariot :
Dans cette étape les volailles sont mise sur des chariots à croches, laver et peser avant
d’entrer aux chambres de ressuyage.
Ressuyage :
Ce sont des chambres froides, qui permettent d’éliminer une partie importante d’eau
présente dans la volaille. La durée de stockage dans la chambre de ressuyage se différencie
selon l’espèce et le calibre de la volaille en fin de ressuyage, la volaille doit avoir une
température de 3-4 C à cœur.
b. Section découpe
La découpe se fait dans une salle équipée par un système frigorifique. Cette zone contient
des chaines de découpe à obus qui permettent de fixer la volaille lors de découpe tout en
assurant l’hygiène.
Chaque personne fait une tache spécifique, chacun est responsable de la découpe d’un
article spécifique pour ne pas tomber à la confusion et pour gagner le temps.
c. Section emballage
Emballage de poulet
La zone d’emballage poulet est aussi équipée par un système frigorifique pour garder la
stabilité du produit. Il y a deux machines barquetteuses qui permettent l’emballage en
barquette de poulet entier et de découpe de poulet
Emballage de dinde
L’emballage de la dinde se fait de deux manières (en barquette/sous vide).
La zone d’emballage de la dinde est équipée aussi par des systèmes frigorifiques et des zones
pour la validation des commandes.
Stockage
Le stockage des produits semi fini et/ou fini se fait dans des chambres froides positives ou
négatives selon la nature et la destination du produit.
19
Expédition
C’est le transport des produits fini vers les clients, le moyen de transport doit être
frigorifique et adapter en fonction de la distance à parcourir, de la durée du trajet, du nombre
de points de livraison.
Réception
Sang
Accrochage/ Saignée
Têtes
Plumaison
Plumes
Éviscération
Intestins
Cœur/Foie
Cous Récupération/ Traitement Gésier
Collection et Abats et Cou
transport des Cous
Co-produits
Viande séparée
mécaniquement
Pesage
Co-produits Découpe
viande Carcasses
Désossage
Peau
Traitement
ultérieur
Expédition
20
Pour mieux présenter le processus de production de Délices Viande, nous avons utilisé le logiciel de simulation ARENA. Le schéma ci-
dessous présente les différentes unités de production de l’entreprise.
21
III. Définition de la problématique
1. Problématique
La vision d’un projet est une décision stratégique visant à atteindre des performances et
des objectifs à long terme. Pour améliorer ces performances Délices Viande s’engage sur un
certain nombre d’objectifs : cout, qualité, délais, ressources humaines et environnement.
Délices Viande est une entreprise qui n’est pas doté d’un système d’information efficace
ni de données sur la capacité de production réelle. Elle utilise encore la paperasse pour la
traçabilité de la production. De ce fait et dans le sens de l’amélioration de la situation actuelle,
l’entreprise a une volonté de réduire les temps à non-valeur ajoutée, en effet améliorer les
performances de production.
C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet, intitulé : «Mise en œuvre des outils Lean
Manufacturing dans le but d'améliorer les performances de l’abattoir industriel avicole
Délices Viande».
2. Charte du projet
Pour une meilleure identification de notre projet, nous avons utilisé le logiciel Quality
Companion afin d’élaborer la charte du projet qui permet de caractériser le projet en
répondant aux cases suivantes :
22
23
Figure 5 : La charte du projet
3. Choix de la démarche
24
Le rapport A3 : Le rapport A3 est un outil de présentation et/ou de restitution
synthétique et structurée de la résolution d’un problème ou de l’avancement d’un
projet. (Hohmann, 2009)
Le tableau suivant présente la classification des méthodes de résolution de problème
selon la taille du problème et le type de la stratégie.
Tant que notre projet s’inscrit dans un cadre d’amélioration continue avec un projet très
primordial pour Délices Viande, nous sommes amenés à adopter une démarche DMAIC pour
la résolution de la problématique.
4. Périmètre du projet
Pour une claire définition du projet nous avons élaboré une cartographie SIPOC qui
donne une vision synthétique du processus étudié tout en déterminant les clients et les
fournisseurs de ce processus au sens large.
Voilà la cartographie SIPOC de notre processus :
6. Planification du projet
Pour assurer une démarche de travail claire et précise, il est nécessaire de planifier
l'exécution des différentes tâches pour atteindre les objectifs tracés pour ce projet, les tâches
sont classées dans la figure 12, à l’aide du logiciel de gestion de projets MS Project.
Le projet a commencé à partir du 09 Mai 2017. La figure suivante présente le
diagramme de déroulement des différentes phases du projet.
26
Voilà le diagramme GANTT du projet.
27
IV. Conclusion :
À travers ce premier chapitre, nous avons présenté un aperçu d’ordre global de
l’établissement d’accueil, notamment ses activités ainsi que les différentes étapes du
processus de production. Et vers la fin de ce chapitre, nous avons présenté la problématique,
les objectifs ainsi que la méthode choisie pour la réalisation du projet tout en se basant sur la
charte projet.
28
Chapitre II : Recherche documentaire
En vue d’atteindre les objectifs prédéfinis pour mon projet de fin d’étude, on a eu
recours à des outils techniques, des méthodes scientifiques et à des approches et concepts
méthodologiques. C’est pour cela ce chapitre a pour ambition de présenter les outils mis en
place durant ce travail, ainsi que des notions importantes qu’on va expliciter durant notre
démarche.
Cette partie nous a donné une idée sur la démarche de résolution de problème
adoptée durant notre projet, son principe, ses différents étapes ainsi que les outils utilisés
dans chacune de ses étapes suivies. Et qui vise à améliorer la productivité de la ligne de
production.
29
I. Introduction
Dans ce monde concurrentiel, la seule manière pour les entreprises de subsister consiste
à maintenir des bénéfices suffisants. Cependant l’état économique actuel du marché insiste
sur la fameuse idée pour gagner plus, il faut vendre plus cher mais c’est presque impossible à
cause de la situation de concurrence ; donc il reste à dépenser moins en agissant sur les coûts
en tenant compte de la qualité acceptable par le client.
Le concept du Lean repose sur la question suivante : est-ce qu’on peut réaliser des
produits conformes aux attentes des clients et à des coûts optimaux avec la qualité souhaitée ?
Deux idées maitresses sont au cœur du Lean :
L’élimination de tous les gaspillages tout au long de la chaine de production.
Mettre l’homme au cœur du dispositif en exploitant toutes capacités.
II. Le Lean
« Le mot anglais «Lean» signifie littéralement «maigre». Le Lean Manufacturing, le
plus souvent traduit par «production au plus juste», est fondé sur la recherche du
minimalisme, du juste nécessaire pour produire, et plus largement pour satisfaire le client. Le
Lean Manufacturing est une approche, un mode de pensée issu des expériences de Toyota,
après des décennies de tâtonnements et d’apprentissage par essais et erreurs. Il procède du
constat que les processus mis en œuvre pour satisfaire un client sont alourdis, en quelque sorte
rendus obèses, par une multitude de gaspillages, d’opérations inutiles, qui ne créent aucune
valeur mais consomment néanmoins des ressources. » (Hohmann, 2009)
Pour se rapprocher de l’optimum, Le Lean Management veille à la réduction de tous
gaspillages générés au sein d’une organisation (industrie, services…), en effet il faut éliminer
tous les temps et coûts qui ne correspondent à aucune valeur ajoutée. La maxime dit qu’on ne
doit pas gérer un handicap, mais on doit l’éliminer.
Le terme japonais désignant les gaspillages est « Muda ». On distingue 7 types de
Mudas :
La Surproduction.
Les Mouvements inutiles.
Le Transport.
L’Attente.
Le Stockage.
Les Opérations inutiles.
Les Rebuts/correction.
Figure 8 : Les 7 Mudas
30
1. SIPOC
1.1. Définition
Afin d’avoir une idée claire sur le cadre macro du processus, nous avons utilisé l’outil
SIPOC. C’est un outil très adapté pour compléter cette cartographie (Suppliers, Input,
Process, Output, Customers) qui permet de faire apparaître les flux matières et les flux
d’information sur un même graphique ou sur deux graphiques séparés. Il est recommandé
d’employer le SIPOC dans la phase initiale d’un projet d’amélioration d’un processus. Il
oblige à définir qui sont les fournisseurs et les clients. (MARTIN-Bonnefous, 2003)
2.1. Définition
Afin d’obtenir une vision simple et claire ainsi que de visualiser les différentes flux
physique et d’information dans le processus de production nous avons fait recours à l’outil
VSM sur lequel nous avons présenté toutes les informations collectées sur le processus (les
temps, les encours, les stocks, …).
Le Value Stream Mapping (VSM) signifie littéralement cartographie du flux de la
valeur et consiste à visualiser le flux de création de valeur dans le processus, puis à discerner
les tâches à valeur ajoutée des tâches à non-valeur ajoutée.
La cartographie VSM décrit le flux physique et le flux d’informations associé.
Elle obéit à des symboles (pictogrammes) simples dont la connaissance permet une lecture et
une compréhension aisées du processus. (Hohmann, 2009)
31
2.2. Objectif de la Cartographie du Flux de Valeur
En effet la carte VSM permet de distinguer entre deux activités nécessaires dans toute
structure de production qui sont les activités à valeur ajoutée et les activités à non-valeur
ajoutée.
Activité sans Valeur Ajoutée : toute activité qui n’augmente plus la valeur du produit
ou bien du service même avec l’augmentation du temps, des couts, des ressources ou
de l’espace.
32
Activité à Valeur Ajoutée : toute activité qui transforme la matière, les prestations ou
les informations afin qu'elles répondent directement aux attentes des clients.
(Hohmann, Lean management : Outils,méthodes, retours d'expérience, 2012)
2.3. Les pictogrammes de la VSM
Le chronométrage des opérations consiste à fixer pour chaque poste le temps de chaque
opération qu’elle soit étape principale, opération associée ou mouvement interopération.
Ce chronométrage est primordial vu qu’il :
Permet de déterminer pour chaque poste le temps et les pourcentages de VA et de
NVA;
Permet de déterminer les opérations responsables du sur engagement (les
opérations
associées aux options) ;
Il est nécessaire lors de la réalisation des améliorations (exemple : équilibrage) ;
Permet le chiffrage des gains en temps.
Le chronométrage est divisé en deux étapes élémentaires :
Diviser le processus de production en case processus (exemple : réception,
expédition) ;
Diviser chaque case processus en opérations élémentaires ;
Chronométrer les opérations de chaque case processus.
33
4. Tableau de bord
4.1. Définition
Le tableau de bord de pilotage n’est pas un simple panneau d’affichage présentant les
derniers résultats. Un tableau de bord est un outil de gestion regroupant un nombre limité
d’indicateurs pertinents, fournissant des indications sur quelques paramètres clés, que l’on
désigne souvent par l’acronyme KPI (Key Performance Indicator). Il réduit l’incertitude de la
décision en stabilisant l’information et contribue ainsi à une meilleure maitrise du risque. Cet
outil doit faciliter la prise de décision et être orienté vers l’action. (Fernandez, 2003)
34
4.3. Taux de rendement synthétique (TRS)
a. Objectif
b. Enjeux
c. Principe
Quantifier par des relevés ou des calculs les différents états périodiques
d’un équipement.
35
Taux de disponibilité :
MTBF
Disponibilité %
MTBF MTTR
Taux de qualité :
C’est le rapport entre le nombre de pièces conformes produites et le nombre de pièces totales
produites.
Nb piéces conformes
Qualité %
Nb piéces totales produites
Taux de productivité :
C’est le rapport entre la vitesse démontrée sur terrain et la vitesse réelle donnée par le
constructeur de l’équipement.
Vitesse démontrée
Pr oductivité%
Vitésse reélle
5. Brainstorming
Pour réussir cet outil il faut tout dire (variété, diversité), le plus possible (la quantité
prime sur la qualité), ainsi qu’il fait piller les idées des autres (analogies, variantes,
oppositions, contraintes…). (Gallaire, 2008)
36
6. Diagramme Pareto
Le diagramme de Pareto est aussi appelé règle des 20/80 et courbe ABC, environ 20%
des critères représentent environ 80% de l’effet.
7. Diagramme Ishikawa
Le diagramme Ishikawa est un outil polyvalent qui peut être utilisé pour :
37
Figure 13 : Diagramme Ishikawa
La recherche des causes peut se faire selon les 5 «M» mnémoniques traditionnelles
désignant :
Main-d’œuvre.
Matière.
Méthode.
Machines (équipement).
Milieu (environnement).
On peut y ajouter deux autres M (management et moyens financiers) pour arriver aux 7
M. Ces deux derniers facteurs sont intéressants notamment dans les domaines immatériels, les
services ou la gestion de projets par exemple.
8. La méthode QQOQCP
Pour appliquer cette méthode il faut poser les questions suivantes : QQOQCP (Qui,
Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi). Le tableau suivant explique l’ensemble des questions
posées.
38
Tableau 5 : La méthode QQOQCP
QUI Qui a le problème ? Qui est intéressé par le résultat ? Qui est concerné par la
mise en œuvre ?
QUOI De quoi s’agit-il ? Quel est l’état de la situation ? Quelles sont les
caractéristiques ? Quelles sont les conséquences ?
OU Où le problème apparait-il ? Dans quel lieu ? Sur quelle machine ?
QUAND Quand le problème a-t-il été découvert ? Quelle est sa fréquence ?
COMMENT Comment mettre en œuvre les moyens nécessaires ? De quelle manière ?
Avec quelles procédures ? De quelle manière intervient le problème ?
POURQUOI Pourquoi réaliser telles actions ? Pourquoi respecter telles procédures ?
COMBIEN Combien de fois cela s’est-il produit ? Combien ça coûte ? Combien coûte la
non résolution du problème ?
9. La méthode SMED
« Le SMED est une méthode d’organisation qui cherche à réduire de façon systématique
le temps de changement de série, avec un objectif quantifié. » (Norme AFNOR NF X50-310).
10. Les 5S
Le terme « 5S » désigne une démarche dont le sigle rappelle les cinq verbes d’action
(débarrasser, ranger, nettoyer, standardiser, progresser) et qui en japonais commencent tous –
dans les transcriptions en alphabet occidental – par la lettre « S » (Seiri, Seiton, Seiso,
Seiketsu, Shitsuke). La méthode ou plutôt la démarche est désormais connue sous le nom
générique de 5S. (Hohmann, Guide pratique des 5S et du management visuel, 2010)
Les cinq verbes d’action, ainsi que l’ordre dans lequel ils sont énumérés forment tout à
la fois un moyen mnémotechnique et un mode d’emploi.
5ème S : Faire une habitude de l'engagement aux "5S" par une discipline
librement consentie et établir des standards.
Cette méthode permet de gérer la vitesse de production de façon à ce que chaque chef
de file puisse adapter le rythme sur sa chaîne. La transparence est une condition nécessaire
pour satisfaire les différents objectifs du Lean Manufacturing.
40
Tableau 7 : Le principe du management visuel
Quoi ? Quel est le but, l’objectif ? Visualiser, Rendre visible, Repérer.
Qu’est-ce qui est concerné ? Panneaux flash, formulaires.
fiches, poste, stocks et encours.
Pour qui ? Qui en est bénéficiaire, qui Utilisateurs, Manager, chef du poste,
est concerné, qui est en opérateurs.
charge ?
Où ? Où cela se passe-t-il ? Quel Poste de travail des zones de
est le périmètre fabrication porte et fabrication
concerné ? faux châssis.
41
Pour une bonne mise en forme mathématique, il faut :
Définir les variables de décision :
Ensemble des variables qui régissent la situation à modéliser ;
Variables réelles, entières, binaires.
Préciser la fonction-objectif :
Fonction mathématique composée des variables de décision qui représente
le modèle physique modélisé ;
Fonction linéaire.
Préciser les contraintes du problème :
Ensemble des paramètres qui limitent le modèle réalisable ;
Équations ou inéquations composées des variables de décision.
Préciser les paramètres du modèle :
Constantes associées aux contraintes et à la fonction objective.
2. Exemple d’application
Soit une usine qui produit deux ciments rapportant 50 $ et 70 $ la tonne. Pour fabriquer
une tonne de ciment 1, il faut 40 min de calcination dans un four et 20 min de broyage. Pour
fabriquer une tonne de ciment 2, il faut 30 min de four et 30 min de broyage. Le four et
l’atelier de broyage sont disponibles 6 h et 8 h par jour. Combien de ciment de chaque type
peut-on produire par jour pour maximiser le bénéfice ? Ce problème se modélise par le
programme linéaire (PL) suivant, en notant x1 et x2 les quantités de ciment à fabriquer.
(1) MaxZ 50 x1 70 x 2
(2) 40 x1 30 x 2 360
(3) 20 x1 30 x 2 480
(4) x1 , x2 0
La ligne (1) représente le profit total z qui est le critère à optimiser, appelé aussi
fonction-objectif, fonction de coût ou fonction économique. Max signifie que ce critère doit
être maximisé ; on écrirait Min pour minimiser. Les autres lignes désignent des contraintes.
La contrainte (2) concerne la disponibilité du four : elle stipule que le temps total de
calcination requis par les ciments ne doit pas dépasser 360 min ou 6 h. La contrainte (3) décrit
de même la disponibilité du broyeur. Les contraintes (4) précisent les domaines des variables.
42
IV. L’automatisme (Mr.KHATORY, 2010)
1. Système automatisé
Un système automatisé est un système réalisant des opérations et pour lequel l'homme
n'intervient que dans la programmation du système et dans son réglage.
Un Système Automatisé est toujours composé d'une Partie Commande et d'une Partie
Opérative.
2.1 Definition
2.2 GRAFCET
43
sorties. Une étape est symbolisée par un carré repéré numériquement. Une étape,
à un instant t, peut être active ou inactive. Ce repérage peut se faire à l'aide d'un
point placé sous le chiffre.
Les liaisons orientées : Les liaisons orientées permettent de relier les étapes aux
transitions et inversement. Le sens général du parcours est du haut vers le bas.
Lorsque le parcours est différent des flèches sont nécessaires.
44
Figure 18 : Action d'un GRAFCET
La version 2013 améliore la synchronisation avec SharePoint 2013 pour un suivi plus
efficace de vos projets où que vous soyez.
Figure 20 : MS Project
Quality Companion est un logiciel permet la gestion de tous les projets d’amélioration
(PDCA, DMAIC…), dans une application unique. Ce logiciel réunit tous les formulaires,
modèles et masques dont vous avez besoin pour organiser votre projet dans son intégralité et
exécuter chaque étape.
45
Fonctionnalité intégrée, les feuilles de route Roadmaps™ vous permettent d'esquisser
rapidement votre approche. Pour plus d'efficacité, vous pouvez même personnaliser les
formulaires, diagrammes, schémas, cartographies et créer de nouveaux modèles.
3. CATIA V5SR19
46
5. AUTOMGEN 7.101
Automgen est un outil de simulation et d'implantation de GRAFCET sur Automate
(parmi d'autres). Pour ce type de logiciel on doit donc prendre en compte l'Automate qui sera
utilisé par la suite : les entrées et les sorties ainsi que les différentes variables et blocs
fonctionnels disponibles (mémoire, variable interne, temporisation, etc…).
6. ARENA
Arena est un logiciel de Rockwell Automation cet outil est un outil clé dans la
simulation des flux de production, il sert à valider l’adéquation produits/process de vos
ateliers, optimiser les lignes de production, maîtriser la chaîne logistique globale des
fournisseurs aux clients finaux et gérer les flux physiques internes.
VI. Conclusion
Dans un milieu industriel, les potentiels d’amélioration sont quasi infinis. Ce qui
procure autant d’opportunités d’applications aux approches, outils et méthodes exposés dans
cette première partie.
Ce chapitre a été dédié pour expliquer les différents outils du Lean manufacturing
utilisé durant ce projet. À partir de ces outils et ces notions on va essayer d’atteindre les
objectifs fixés, parmi eux la construction de la VSM. Cependant, la
cartographie à elle seule n’apporte aucune solution. Elle permet seulement de
réfléchir, d’analyser et de proposer. Par la suite on a présenté les différents logiciels utilisés
pour mise en place de ce projet.
Le passage par la présente étape (définition des outils et logiciels utilisés) est essentiel.
Il permet la mise en place d’un plan d’actions guidé afin de mener à l’atteinte des objectifs du
projet d’une manière efficace.
47
Chapitre III : Diagnostic & analyse de
l’existant
Dans la deuxième partie de ce chapitre, bous faisons une analyse afin d’identifier
les causes racines des problèmes rencontrés en utilisant des outils de résolution des
problèmes. Une fois les causes racines qui pénalisent la performance du processus sont
traquées, nous mettons en place dans le chapitre suivant, un plan d’actions susceptibles
d’améliorer la situation actuelle.
48
I. Introduction
Dans ce chapitre, on va traiter deux phases primordiales pour notre projet :
La phase « Mesurer » qui représente la base et le noyau de notre projet et un livrable
nécessaire pour l’analyse et l’amélioration. Dans cette phase nous allons chronométrer
l’état actuel de la chaine de production.
la phase « Analyser » nous allons traiter l’ensemble des données collectées lors de la
phase précédente. Nous effectuerons une analyse des NVA afin d’en tirer les causes
racines et enfin nous analyserons les attentes pour proposer un plan d’action par la
suite.
1. Cartographie VSM
1
Rapprochement journalière de production des volailles en volume pendant le mois Avril 2017 (voir annexe 1).
49
À Délices Viande il existe trois types de produits de base, dinde, poulet et coquelet. De
ce fait avant de réaliser la VSM, nous allons faire une comparaison entre les objectifs et les
réalisations de chaque produit pour obtenir par la suite une idée claire sur l’écart de
production.
Les figures suivantes illustrent l’évolution de la productivité tout en présentant les
objectifs et les réalisations de la production pour le mois Avril 2017.
100000
50000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
60000
40000
20000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
50
Evolution de la productivité par jour du coquelet
'Avril'
4000
3000
2000
1000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Objectif Réalisation
51
présente un écart important de 16755 pièces, et pour l’écart de poulet est de 3667 pièces et
finalement pour le coquelet est de 66 pièces.
On remarque que les réalisations de dinde connaissent une grande variabilité et
n’atteignent généralement pas l’objectif prédéfini, en effet il y a un écart très important entre
l’objectif et le réalisé.
La nature de matière première peut influencer cet écart. En effet, la quantité commandé
peut être non celle reçu et ceux à cause des mortalités et des saisies présent lors de la
réception, et après transformation.
1.2 Décortication des opérations
Afin de bien présenter la VSM, il faut bien détailler les opérations du processus de
production, voilà les étapes suivies pour identifier le processus de production d’une manière
claire :
La première étape c’est une étape primordiale pour élaborer la VSM, dans cette
étape il faut se familiariser avec le processus de production.
La deuxième étape consiste à identifier chaque opération du processus afin de
les chronométrer.
La troisième étape c’est identifier la nature de chaque opération tout en
respectant l’illustration suivant :
Tableau 9 : Les symboles utilisés dans la décortication du processus
La quatrième étape est une étape dont l’objectif est de regrouper les opérations
qui se répètent plusieurs fois ou qui s’effectuent sans aucune attente dans une
seule case processus. Huit cases processus ont été identifiées : abattage,
ressuyage, découpe, conservation, emballage, expédition.
52
Le tableau suivant résume les différentes opérations du processus de production qui constituent les cases processus qu’on a précisé avant.
Tableau 10 : Les différentes opérations du processus de production
53
Ce tableau résume le processus de production de Délices Viande, dont la première colonne présente les cases processus, ensuite la deuxième
colonne est dédiée aux différentes opérations associées à chaque case processus, les colonnes suivantes identifient la nature de chaque opération pour
les catégoriser facilement afin de déterminer à la suite tout ce qui est du temps de la valeur ajoutée et du temps de la non-valeur ajoutée.
54
1.3 Chronométrage des opérations
Pour que les résultats soient fiables, il faut en effet que l’étude basée sur le
chronométrage, La méthode que nous adoptons pour le chronométrage consiste à
chronométrer une même opération dix fois. Ensuite, nous retenons le temps minimum
répétable (TMR), ainsi qu’on a pris des relevées durant toutes les horaires du travail avec des
équipes qui sont totalement différents.
Pour l`endroit du chronométrage, on a opté pour des emplacements qui devront nous
permettre de voir tout ce que fait l’opérateur et surtout ses mains, sans gêner ses mouvements,
ni distraire son attention.
Le tableau suivant illustre le chronométrage effectué pour l’opération de la plumaison
initiale :
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10
22s 22s 20s 21s 23s 24s 24s 22s 22s 22s
Dans ce cas, la valeur que nous retenons est de 22s et non pas 20s qui représente le
minimum.
Pour corriger les temps relevés, nous avons multiplié ces temps par un coefficient de
1,1. En effet, ce coefficient est le produit des deux coefficients suivants :
55
Le coefficient de repos, c’est un coefficient qui compense la fatigue des opérateurs.
Pour un travail normal et une position assise, ce coefficient est égal à 1,1.
La VSM est un outil privilégié qui permet de distinguer entre actions à valeur ajoutée et
actions sans valeur ajoutée.
Une cartographie bien faite s'attache à décrire le processus tel qu'il est en réalité, et non
comme les procédures disent qu'il devrait être. Pour cette raison, il est recommandé de
travailler sur le terrain, au plus près de l'exécution, avec les acteurs concernés.
2
Chronométrage des opérations du processus de production Délices Viande (voir annexe 2).
56
Le nombre de shift : le nombre d’équipe qui travail selon les shifts de travail, au
sein de Délices Viande, il y a deux shifts de travail, un pour cycle jour et l’autre
pour cycle nuit.
Le takt time : le temps qui doit être occupé par chaque pièce de dinde, tant que
notre demande est de 1470 pièces par heure donc le takt time est de 2.449
secondes (une heure contient 3600 secondes 3600/1470=2.449 secondes).
Le temps de cycle total ou bien le lead time c’est le temps entre la réception de
la matière première jusqu’à l’expédition du produit fini, autrement dit la somme
de tous les temps de cycle de chaque case processus qui est égale à 5.59 heures.
Les fournisseurs : les fermes de Délices Viande qui répondent à 30% du besoin
de l’usine, CMCP (Paper International), GPC Carton, ONO Packaging, Rmia
Food.
57
Figure 30 : La VSM du processus
58
Analyse de la VSM :
a. Analyse des temps
Pour mieux analyser la VSM, nous avons opté à dessiner la répartition des temps de la
valeur ajoutée et de la non-valeur ajoutée.
26%
74%
OPE
120,00%
100,00%
80,00%
60,00%
40,00%
20,00%
0,00%
D’après le graphe précèdent qui présente l’indicateur OPE de chaque case processus,
ainsi que le moyen de cet indicateur, nous avons constaté que la saignée, l’emballage, et
l’expédition ont un OPE critique, dont on va le prendre en considération dans la partie
«analyser ».
59
2. Simulation du processus sur ARENA
Voilà le schéma des blocs du processus de production présenté à l’aide du logiciel de simulation ARENA.
Durant ma présence au sein de l’atelier abattage, l’un des problèmes le plus critique et
qui est un cause principal de l’arrêt de production au niveau de cette section est le blocage des
chambres de ressuyage c’est-à-dire toutes les chambres sont occupées, en effet pour mieux
illustrer ce problème, on a essayé de présenter le processus de production à l’aide des blocs du
logiciel de simulation ARENA.
Tout d’abord, un tableau de bord est un outil qui présente un ensemble d’indicateurs
permettant le pilotage de l’entreprise, et facilite la prise de décision. Son objectif est d’obtenir
une information fiable et rapide, contrôler les écarts et faciliter la communication entre les
différents niveaux hiérarchiques.
Afin d’avoir une idée claire et précise sur la performance de Délices Viande, nous avons
opté pour cette mission à un tableau de bord opérationnel ou on va présenter les indicateurs
suivants :
Le rapprochement de la production journalière de la dinde, poulet et coquelet.
Un tableau rassemblant tous les indicateurs regroupés par atelier pour une
durée de suivi d’un mois (Avril pour l’indicateur de production mensuelle).
Des graphiques pour les indicateurs les plus pertinents afin de mettre en valeur
leur variation.
61
Des raccourcis développés par des macros, dans le but de facilité son utilisation
et le bascule entre les feuilles du classeur.
Le premier interface de notre tableau de bord présente le menu principal, et nous donne
l’accès aux autres formulaires. Il comporte :
62
La figure suivante présente l’interface principale de notre tableau de bord.
Vue à la contrainte du temps, nous étions basés sur des relevées d’un mois seulement
durant tous les horaires du travail avec des équipes qui sont totalement différents depuis le 24
mai 2017 jusqu’à le 23 juin 2017.
a. Le taux de productivité
Pour calculer cet indicateur, nous sommes basés sur le rapport entre la vitesse
démontrée sur terrain et la vitesse réelle donnée par le constructeur, c’est pour cela nous
avons opté à un chronométrage du nombre de pièces produites par minute.
b. Le taux de qualité
Pour la mise en place de cet indicateur, un échantillon de cent pièces est indispensable,
c’est pour cela, on a pris d’une manière répétitive pendant toute la journée, le nombre des
pièces non-conformes dans notre échantillon.
c. Le taux de disponibilité
Pour calculer cet indicateur, on a pris l’historique des pannes réalisé par le service
maintenance pendant le mois de collecte du TRS, ainsi qu’on a ajoutée d’autres types d’arrêt
de production pour un calcul précis du temps d’indisponibilité.
64
Lors de la phase mesure nous avons pu repérer les autres types d’arrêts de production.
La répartition de ces d’arrêts pendant la période de collecte se présente comme suit :
Tableau 13 : Temps de transitions entre camions
100%
80%
60%
40%
20%
0%
CP-CD CP1-CP2 CD-CD CC-CP CP-CP
% arrét % cumul
Ces arrêts présentes les transitions entre les camions des volailles au quai de réception.
Nb :
65
d. Résultats TRS
La figure suivante résume le niveau moyen du TRS des différents machines de la ligne
de production, depuis le 24 mai 2017 jusqu’à le 23 juin 2017.
La figure suivante présente le taux de rendement de chaque machine avec le moyen des
TRS qu’on peut tolérer, c’est pour cela on va traiter seulement les machines dont le TRS ne
dépasse pas 78%, et qui sont les trois thermo-formeuses : FILM 02, FILM 03, FILM 04 et la
barquetteuse BARQ.
66
Taux de rendement synthétique des machines
100% 94%
88% 88% 87%
90%
80%
70% 71% 66%
70%
60% 56%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
PLUM 04 PLUM 05 FILM 02 FILM 03 FILM 04 SOUS VIDE SOUS VIDE BARQ
01 02
3
Chronométrage des opérations de changement de série (voir annexe 4).
67
III. Analyse de l’existant
Après avoir accompli les étapes «Définir» et «Mesurer», on identifie parfaitement les
caractéristiques critiques et on dispose d’un moyen de mesure permettant de les quantifier.
Lors de l’étape «Mesurer», on a également mis en place une campagne d’observation du
processus afin de récolter des données fiables.
1. Analyse TRS
L’étape qui suit, serait alors l’élaboration d’un plan d’action résolvant ces problèmes.
68
Pour détecter les différentes anomalies présentes au niveau des machines d’emballage nous avons utilisé la méthode 6M (Diagramme
d’ISHIKAWA). La figure X représente les différentes causes du problème de TRS
69
2. Analyse OPE
Dans cette partie, on va diagnostiquer la faiblesse des OPE en se basant sur QQOQCP,
en remontant aux causes racines à l’aide des cinq pourquoi.
70
Voilà les 5 pourquoi de l’OPE emballage<OPE objectif :
Pas d’automatisation de la
Pourquoi
section découpe.
niveau n-3
IV. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté deux phases primordiales de la démarche
DMAIC mesurer et analyser, au niveau de la phase mesurer nous avons collecté une base de
mesure fiable (chronométrage, VSM, TRS…), les résultats nous montre que le TRS et l’OPE
présentent un niveau assez faible que l’objectif fixé. Et c’est ce que nous pousse à s’interroger
à propos des raisons de la faiblesse de ces deux indicateurs dans la phase suivante.
La phase analyser nous a permis d’identifier les causes racines des problèmes
rencontrés, à savoir le non-respect des 5S, l’absence de management visuel et les
déplacements inutiles, la phase suivante va limiter ces causes par la mise en place des
améliorations.
72
Chapitre III : Ingénierie
Dans le chapitre précédent, nous avons découvert les points qui pénalisent la
performance du processus de production de Délices Viande.
73
I. Introduction
La phase « Innover » & « contrôler » de notre projet consiste à mettre en place des
actions afin de réduire les temps à non valeurs ajoutées ainsi qu’améliorer le niveau du TRS,
et finalement nous avons orienté vers une estimation des gains.
Après plusieurs réunions avec l’encadrant et les membres de l’équipe projet, nous
avons pu tirer un bon nombre de solutions et d’idées.
74
1. Pratique de la méthode SMED
La méthode SMED, dans notre cas, sera appliquée en 3 étapes :
Déplacement table de
1 réception volailles
00:01:14 Interne - 00:01:14
Sortie camion 1 du -
2 quai
00:03:11 Externe 00:00:00
75
2. Planning réception des camions
Au niveau de la réception des camions, Délices Viande connu un temps d’attente élevé
des camions sur le quai de réception. En effet un taux de mortalités des volailles très
important. C’est pour cela il est indispensable de faire un planning qui ordonne l’heure
d’arrivée de chaque camion.
En effet, d’après la figure suivante, on peut remarquer que la durée d’attente d’un
camion dépasse en générale de loin les limites tolérables égales à 5h.
Pour bien élaborer ce planning, on doit procéder par les étapes suivantes :
4
Le cycle de production au niveau de la section abattage (voir annexe 5).
76
Tableau 22 : Planning réception des camions
77
3. Planning des chambres de ressuyage
3.1 Données
Avant l’élaboration du planning des chambres de ressuyage, il faut avoir une idée sur
les différents chariots utilisés, leurs capacités, ainsi que les capacités des chambres de
ressuyage.
La capacité des chambres est définie en nombre de chariots pouvant y entrer.
Toutefois, la charge supportable par ces chariots, elle n’est pas définie. On ne sait pas
exactement combien peut supporter un chariot en terme de poids pour pouvoir définir
combien d’unité doit-il porter et donc définir exactement combien d’unité de volaille peut
comporter une chambre de ressuyage. D’autre part, les chariots ne sont pas standards.
Le nombre de croches n’est pas le même pour tous les chariots. Voici un inventaire de
chariots qu’on a réalisé :
Tableau 23 : Inventaire des chariots
chariots
Type
72 78 84 156 80 102 96 79 87 66 88 104 100 Total à Total
chariot/crochets
réparer
Nb chariot/
type 10 22 61 7 7 2 1 1 1 1 1 1 1 116 20 136
Chariots utilisés
Dinde
Dinde mâle Poulet/Coquelet
femelle
Nombre de pièces
1980 1624 2820
par h
Calibre [7-9] [9-13] [13-16] [16-20] [1.6-2.5]
Type chariot selon
le nombre de 84 84 72 72 156 84 78 72
crochet
Nombre de pièces
84 84 60 42 312 168 156 144
par chariot
Tonnage volaille en
672 924 870 756 640 344 320 295
kg net
Pour bien identifier la capacité réelle de chaque chambre de ressuyage, on doit avoir
une idée sur les dimensions des chambres ainsi que des chariots, c’est pour cela nous avons
pris ces mesures directement sur terrain.
78
Voilà le tableau des dimensions utiles des chambres de ressuyage :
Dimension chariots cm
Longueur Lch 178
Largeur lch 70
Pour avoir une idée claire sur le mode du stockage le plus optimale, c’est-à-dire est ce
qu’on aura une capacité maximale avec un stockage verticale ou horizontale des chariots, les
calculs suivants présentent le mode de stockage le plus adaptable pour chaque chambre de
ressuyage.
Chambre 22 Chambre 23
Nb Nb
Lcr lcr Lcr lcr
chariot chariot
Lch 4,691 2,3596 22 Lch 4,69101 2,4157 22
lch 11,929 6 24 lch 11,9286 6,1429 24
Chambre 24 Chambre 25
Nb Nb
Lcr lcr Lcr lcr
chariot chariot
Lch 4,691 2,3596 11 Lch 4,88764 2,0225 24
lch 11,929 6 24 lch 12,4286 5,1429 20
D’après ces calculs le mode de stockage le plus optimale pour les chambres de
ressuyage N°20, N°21, N°22, N°23 et N°24 est longueur chambre de ressuyage sur longueur
du chariot et largeur de la chambre sur largeur du chariot, sauf quel la chambre N°25 présente
79
un mode optimale correspond à un stockage longueur de la chambre sur largeur du chariot et
largeur de la chambre sur longueur du chariot.
Pour aborder notre problème, nous allons mettre le point sur les informations
pertinentes du problème pour mieux prendre les différents flux, ensuite nous allons aborder la
programmation linéaire où on va déterminer les données, les variables, la fonction objectif et
les contraintes.
Afin d’avoir une vision claire sur le problème et garantir des résultats pertinents à
notre problématique, il faut tout d’abord suivre le cycle de production de Délices Viande,
ainsi qu’avoir des informations sur les durées de remplissage et de vidage des chambre.5
Voilà un extrait du tableau qui définit les différentes informations utilisées pour
élaborer le planning des chambres de ressuyage.
Tableau 28 : Données sur le cycle de production
Ce problème prend en compte le fait que le nombre demandé des chariots doit être
stocké. Voilà les contraintes considérées :
5
La planification des durées de remplissage et de vidage des chambres de ressuyage (voir annexe 6).
80
Soit Dm le nombre total de chariots demandés dans chaque horaire du cycle jour ou
nuit (doit être calculé), Ci la capacité de la chambre « i », Ni définie l’ensemble des chariots à
stocker dans chaque chambre « i ». Et pour indiquer les chambres qu’on doit remplir,
nous allons utiliser des variables binaires Xi, pour 1 la chambre est remplie et pour 0 elle n’est
pas remplie.
Les données
i : indice des chambre de ressuyage (i=1….6).
Ci : capacité des chambres de ressuyage « i ».
Dm : Nombre total des chariots stockés dans chaque horaire.
Les variables
Ni : Nombre de chariots à stocker dans chaque chambre « i ».
Xi : {1 si la chambre remplie, 0 si non}
La fonction-objectif
6
Minz X i
i 1
Les contraintes
6
(1) N
i 1
i Dm i 1...6
6
(2) N
i 1
i Ci * X i i 1...6
6
(3) N
i 1
i 0 i 1...6
(4) 0 X i 1 i 1...6
Afin d’avoir des résultats précis, l’étude sera menée à l’aide du logiciel Microsoft
Office Excel. Il permet de calculer la fonction objective qui est présentée sous la forme du
nombre minimal des chambres remplies pour notre cas, ainsi que de déterminer les différents
variables qui sont des quantités des chariots à stocker dans chaque chambre.
Le premier tableau représente les capacités Ci des chambres de ressuyage ‘i’. Au-
dessous, on a la demande total Dm des chariots. L’autre tableau les cases bleues sont des
variables Ni qui sont des quantités des chariots à stocker, tandis que les autres indiquent la
variable Xi qui est un nombre binaire qui présente 1 si on va remplir la chambre et 0 si non.),
et finalement on a la colonne vert de la quantité stockée donne le produit Xi*Ci.
81
La figure suivante illustre les résultats obtenus par Excel :
Tableau 29 : Durées de remplissage et de vidage
La figure suivante représente le modèle qu’on a utilisé pour le solveur qui traduit la
fonction objective, les contraintes et les positivités des variables.
82
Figure 46 : Planning ressuyage cycle nuit
83
Figure 47 : Planning ressuyage cycle jour
84
4. Les 5S et le management visuel
Dans le cadre de notre projet Lean, parmi les meilleures pratiques reconnues et mises
en œuvre par les entreprises, sont les « 5S ». Ce sigle désigne à la fois une démarche, une
méthode et les cinq actions fondamentales à mener. Le principe des 5S est très simple et leur
mise en œuvre ne nécessite ni connaissances particulières ni moyens importants. Pourtant,
derrière cette apparente simplicité se cache un outil puissant et multifonctionnel que peu
d’entreprises ont réussi à mettre pleinement en œuvre.
Dans un premier temps, nous avons élaboré une fiche d’auto-évaluation des 5S6, pour
proposer par la suite des actions d’amélioration dans chaque action.
4.1. Les 5S
a) Premier S : Seiri
Seiri signifie « l’art de savoir jeter ». Cette première étape consiste à distinguer ce qui
est nécessaire de ce qui ne l'est pas et se débarrasser de ce qui n'est pas nécessaire. Cette S a
un score moyen de 0.8. Et en étant accompagnés par le responsable production, le chef
d’atelier d’emballage nous avons proposés les actions suivantes :
b) Deuxième S : Seiton
Seiton signifie « ranger ». C’est la deuxième étape des 5S, elle consiste à mettre le
matériel utile dans un ordre. Le résultat de cette étape est de 1.2.
Ranger le placard des étiquettes tout en mettant des caisses identifiées par
chaque type d’étiquettes.
c) Troisième S : Seiso
Seiso signifie « nettoyer ». C’est la troisième étape des 5S, une fois que l’on s’est
débarrassé de tout objet inutile, et que les objets utiles ont été tous bien rangés, il faut éliminer
6
La fiche d’auto-évaluation des 5S (voir annexe 7).
85
sur ces derniers les déchets, les saletés, les corps étrangers, cette étape est une sorte
d’inspection aussi durant laquelle les personnes impliquées vont découvrir très tôt les fuites,
des irrégularités ou des dégradations et pourront y remédier avant que ces détériorations ne
conduisent à une panne. Cette S a un score moyen de 0.9. Les actions proposées sont :
d) Quatrième S : Seiketsu
Pour cette phase, le résultat de l’opération doit être visible. Les règles sont définies,
documentées et les instructions et les affichages visuels mis en place, afin que chacun soit
informé et puisse respecter facilement les règles d’organisation. C’est pour cela nous avons
élaboré une fiche d’auto-évaluation journalière des 5S.
e) Cinquième S : Shitsuke
Dans cette étape nous allons présenter l’état actuel de l’atelier ainsi que l’état souhaité
qui soit être pérenniser, tout en respectant les places marqués pour les palettes, caisses, ainsi
que les allés de circulation des chariots.
Cette partie est consacrée aux approches qui permettent de mettre l’entreprise en
mouvement. En effet, dans un monde en perpétuelle évolution, il faut être capable de réagir au
plus vite, de s’adapter, et de progresser. On parle ici du management visuel qui un outil du
Lean permet la gestion de la vitesse de production de façon à ce que chaque chef d’atelier
puisse adapter le rythme sur sa chaîne. La transparence est une condition nécessaire pour
satisfaire les différents objectifs du Lean Manufacturing.
a) Marquage au sol
Pour assurer un système de gestion sûr et efficace au sein des ateliers, le marquage au
sol est nécessaire. C’est une des techniques les plus fortes du management visuel. Grâce à
elle, chacun sait comment se comporter, même dans une zone qui ne lui est pas familière, et
tout comportement non conforme devient visible à tout le monde. Les marquages au sol
comportent tous les types de marquage ; celui des zones des produits finis, d’encours, de
matière première, de passage pour piétons et pour engins, les zones des poubelles…, ils visent
la transparence et la clarté au sein de l’entreprise, pour éviter le désordre et la confusion.
86
Avant de commencer de définir le marquage de l’emplacement des palettes de la matière première et des produits finis, nous avons mesuré les
dimensions de la zone d’emballage, ainsi que toutes les machines, palettes, tables pour présenter tout d’abord l’état actuel de l’atelier afin de proposer
à la suite l’état d’amélioration.
Avant de commencer le marquage au sol dans la zone d’emballage nous avons réalisé
une réimplantation du milieu de travail en identifiant le rôle de chaque emplacement :
88
Figure 49 : Schéma de l'état souhaité de la zone d'emballage
89
Voilà les désignations de chaque symbole dans le schéma précèdent :
Tableau 31 : Désignation des symboles du schéma de l'état souhaité
90
Conclusion
Le présent projet avait comme finalité le déploiement de l’approche «LEAN
MANUFACTURING» pour améliorer le processus de transformation des volailles au sein de
l’entreprise Délices Viande, il a été initié avec l’objectif de diminuer les pertes et les
gaspillages en terme d’attente, de retouche, de matière et des mouvements inutiles et
d’améliorer les conditions de travail des opérateurs au sein des différents ateliers de l’usine.
En premier lieu, et afin de visualiser l’état de départ, nous avons mené un diagnostic
sur trois piliers : système opérationnel, infrastructure managériale et état d’esprit et
comportement, basé sur l’historique de données du moi Avril, et sur des enquêtes durant les
mois Mai et Juin.
Après fiabilisation de ces informations nous avons étudié, élaboré un tableau de bord
des indicateur TRS et nous avons dressé l’état des lieux à partir de la cartographie VSM. Suite
à la synthèse de diagnostic, nous avons fait une analyse des résultats trouvés et avons dégagé
les différents chantiers d’amélioration qu’il faut traiter pour atteindre les objectifs du projet.
Le Chantier Planification avait pour objectif principal la mise en place d’un planning
pour les chambres de ressuyage pour ne pas avoir des blocages au niveau de ces chambres,
ainsi qu’un planning de réception des camions.
Un autre chantier traité est le Chantier SMED où, après application des différentes
étapes du SMED, nous allons passer d’une durée de changement de référence de 1 minute et
14 secondes, soit un gain de 90.31 %.
91
Dans chaque chantier, et en nous réunissant avec son responsable, nous avons mis en
place un plan d’actions pour chacun. Durant notre stage nous avons réalisé une bonne partie
de chaque plan d’actions mais pas la totalité. En effet le projet Lean dure six mois dans
lesquels nous avons passé trois mois et demi. Sur ce, et en guise de perspectives, nous
proposons que, le responsable progrès en collaboration avec les responsables d’équipes,
prennent en main l’exécution des actions restantes dans chaque chantier ; et ce pour avoir une
atteinte parfaite des objectifs au bout du sixième mois.
En moyen terme, l’entreprise devrait implanter un système de Gestion de Maintenance
Assistée par Ordinateur pour mieux gérer la maintenance préventive et le plan d’intervention
ainsi que la gestion du stock des pièces de rechange. D’autre part, et vu que les types de
produits de l’usine sont très variés en fonction de la commande des clients, l’entreprise
pourrait maitriser la gestion de production en regroupant les produits par familles selon leurs
gammes de fabrication et les couleurs imprimées pour mieux planifier et ordonnancer les
commandes par familles.
92
La bibliographie
Fernandez, A. (2003). L'essentiel du tableau de bord. EYROLLES Editions d'Organisation.
93
Annexes
94
Annexe 1 : Rapprochement journalière de production des volailles en volume du moi Avril 2017
95
Annexe 2 : Chronométrage des opérations du processus de production
96
Annexe 3 : Chronométrage des opérations de changement de série
Opérations Mesure 1 Mesure 2 Mesure 3 Mesure 4 Mesure 5 Mesure 6 Mesure 7 Mesure 8 Mesure 9 Mesure 10 Moyenne
Déplacement table de
réception volailles 00:01:23 00:01:11 00:01:22 00:01:12 00:00:58 00:01:19 00:01:15 00:01:12 00:01:18 00:01:14 00:01:14
Sortie camion 1 du quai 00:03:01 00:03:11 00:03:05 00:02:55 00:03:21 00:03:13 00:02:49 00:03:35 00:03:06 00:03:37 00:03:11
Entrée camion du quai 00:01:41 00:01:26 00:01:12 00:01:22 00:01:36 00:01:56 00:01:48 00:01:23 00:01:09 00:01:13 00:01:29
Réglage des plumeuses 00:00:52 00:00:42 00:01:02 00:00:55 00:00:59 00:01:09 00:01:05 00:00:53 00:00:41 00:00:39 00:00:54
Changement de vitesse du
00:00:37 00:00:39 00:00:49 00:00:54 00:00:42 00:01:09 00:00:41 00:00:53 00:00:43 00:00:48 00:00:47
convoyeur
Réglage machine coupe
tête 00:00:40 00:00:41 00:00:48 00:00:45 00:00:46 00:00:53 00:00:49 00:00:44 00:00:51 00:00:43 00:00:46
Déplacement podium
00:00:05 00:00:07 00:00:06 00:00:04 00:00:05 00:00:06 00:00:05 00:00:04 00:00:09 00:00:08 00:00:06
saignée
Déplacement chaise
00:00:35 00:00:31 00:00:39 00:00:40 00:00:34 00:00:35 00:00:38 00:00:31 00:00:42 00:00:32 00:00:36
escabeau
Montage/démontage de la
chaise aspirateur 00:02:51 00:02:46 00:02:52 00:02:41 00:02:59 00:02:46 00:02:47 00:02:55 00:02:58 00:02:53 00:02:51
Échange entre 2
opérateurs : poste 00:00:10 00:00:12 00:00:07 00:00:05 00:00:15 00:00:06 00:00:17 00:00:11 00:00:04 00:00:09 00:00:10
ajustement & éviscération
Échange entre 2
opérateurs : poste 00:00:39 00:00:45 00:00:41 00:00:52 00:00:42 00:00:43 00:00:46 00:00:49 00:00:47 00:00:42 00:00:45
ajustement & éviscération
97
Annexe 4 : Cycle de production abattage
98
Annexe 5 : Planning ressuyage algorithme
99
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102
Annexe 6 : Fiche d'auto-évaluation des 5S
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