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Filière ingénieurs
Industries Agro-Alimentaires
ASSENSOU Rabii
Encadré par :
Mr, le Chef de filière Monsieur le Pr Jamal Eddine HAZEM, pour m’avoir permis de
suivre cette licence.
Une pensée favorable aux Messieurs, SKALLI Mohammed et HALOTI Said qui
m’ont fait l’honneur d’avoir accepté de juger mon travail ainsi que, le groupe pédagogique
de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès.
Mes remerciements vont également à mes parents pour leur encouragement et leur aide.
Liste des abreviations
VA : Valeur ajoutée
TC : Temps de cycle
DE : Délai d’exécution
TU : Taux d’utilisation
TD : Taux de disponibilité
TP : Taux de performance
TQ : Taux de qualité
OF : Ordre de fabrication
C’est dans ce contexte que le présent travail s’inscrit dans une réflexion sur l’optimisation
du système de production appliquée à la zone de découpe de volaille (dinde et poulet) et qui
s’étend vers une mission d’amélioration industrielle de l’Abattoir Industriel Avicole Délices-
viande qui sera réalisée par les différents stagiaires du Département-Production.
La filiale Délices-viande s’engage dans cette mission d’amélioration industrielle avec une
optique de chasser à tout type de gaspillage et de maîtriser son système opérationnel de
production.
Dans le deuxième chapitre, nous présentons une revue bibliographique portant sur les
généralités qui concernent l’amélioration industrielle, l’optimisation du système de production
et l’approche Lean Manufacturing.
1
1er chapitre
Présentation de l’entité d’accueil
Délices viande
I. Présentation de l’organisme d’accueil : la société Délices viande
Délices viande est un abattoir avicole industriel et une filiale du groupe KOUTOUBIA
HOLDING. C’est une société destinée aux activités d’abattage, découpe, congélation,
transformation et de séparation mécanique de viande de volaille (dinde, poulet et coquelet).
Fiche technique
Tableau 1: Fiche technique de Délices viande
Délices viande
Marché Agroalimentaire
Date de création 2004
Forme juridique Société anonyme à responsabilité limitée
(S.A.R.L)
Activité Abattage et transformation des viandes de
volaille
Directeur d’exploitation Mr. EL YAAKOUBI Mohammed
Registre de commerce N°212047
Usine Rue el Hansali, 28800,Mohammedia,Maroc
Capitale 19500000 Dhs
Marques commerciales Elbenna /Madak /Koutoubia
Téléphone 05 23 31 90 90
Télécopie 05 23 31 49 66
CNSS 8388755
Site web www.koutoubia.net
Email contact@koutoubia.net
Certifications
Organigramme
La répartition de Délices viande en différents départements et services est présentée selon
l’organigramme illustré en figure 1.
Figure 1: Organigramme de Délices viande
Recueil de
Charge de données de
travail système
étudié
Capacité Description
réelle de système
étudié
Approvision
nement en Caractérisati
vollailes on des flux
Directeur
d'exploitatio Caractérisatio
n n de l'état des
lieux
Stagière-
chef de
projet
Établissement
Directrice FONCTIONNA d'un plan
Qualité d'action
LITÉS d'amélioratio
n
PARTIES ATTENDUES
PRENANTES Responsable
de
production
PROCESS/OR
SERVICES
GANISATION
DÉLIVRÉS
IMPACTÉS
Le tableau 3 présente le cadrage de l’objectif de mise en place du plan d’action d’amélioration pour
pallier aux dysfonctionnements identifiés.
8
Domaine d’amélioration
Toute amélioration doit s’effectuer selon trois axes (l’axe technique, l’axe de
l’organisation, l’axe humain) [1].
9
Définir les critères de choix des solutions
Choix et étude détaillée d’une mission Valider l’efficacité des solutions et
Tests-Validation choisir une solution.
Définir la solution
Mise en œuvre de la solution Application de la solution et suivi des résultats :
Suivi et correction de la solution Planifier la solution retenue
Bilan de la mission Suivre la réalisation de la solution
Standardiser la solution
Production en continue :
Une production en continue est retenue lorsque l’on traite des quantités importantes d’un
produit ou d’une famille de produits. L’implantation est réalisée en ligne de production rendant
le flux du produit linéaire : Notion d’atelier à flux ou FLOW SHOP [3].
Production en discontinue :
Une production en discontinue est retenue lorsque l’on traite des quantités relativement
faibles de nombreux produits variés, réalisés à partir d’un parc machine à vocation générale.
L’implantation est réalisée par ateliers fonctionnels qui regroupent les machines en fonctions
des tâches qu’elles exécutent. Le flux des produits est fonction de l’enchaînement des tâches à
réaliser [3].
Implantation d’atelier en processus :
C’est une implantation basée sur le déplacement des produits ; les équipements ou les
compétences sont regroupés par type de processus de production [3].
Le produit circule entre tous ces regroupements de machines en fonction de son processus
d’élaboration. Il est possible, alors, d’être amené à traverser toute l’usine pour apporter les
pièces du magasin au lieu de production. Il en résulte des délais de transferts importants et un
gaspillage de temps [3].
10
Système d’information :
Le rôle de la gestion de production étant de pouvoir piloter et coordonner l’ensemble des
activités que l’on rencontre en production. Il est logique que l’informatique soit un seul outil
omniprésent [3].
11
- Lot de fabrication est la quantité de pièces bonnes produites entre deux changements
de séries [3].
Notion d’ordonnancement :
L’ordonnancement constitue le volet de gestion des opérations et des flux à savoir que la
circulation des produits résulte de l’affectation de ressources à des ordres de fabrication
planifiés et c’est cette affectation de ressources en quoi consistent les problèmes
d’ordonnancement [3].
A ce niveau, il est essentiel d’évoquer la notion de capacité réelle et capacité théorique :
- Capacité réelle : elle correspond à ce que l’on peut faire réellement sur un poste de
charge par période de référence, compte tenu des aléas [3].
- Capacité théorique : c’est ce que l’on peut faire au maximum sur un poste de charge
par période de référence [3].
- Poste de travail : c’est une machine ou un endroit aménagé spécifiquement où peut être
exécutée une opération donnée [3].
- Poste de charge : c’est une unité opérationnelle composée d’un ou plusieurs postes de
travail et d’opérateurs nécessaires à son fonctionnement [3].
- Notion de charge : la charge est la quantité de travail à effectuer sur un poste de charge,
obtenue par sommation des charges élémentaires de toutes les fabrications qui doivent
être exécutées sur ce poste pour la période considérée. Elle est exprimée dans les mêmes
unités que les capacités [3].
- Notion de sous-charge et de surcharge
Lorsque l’on détermine la charge d’un poste de travail, celle-ci est rarement égale à la
capacité du poste considéré, d’où les notions de sous-charge lorsque la charge est inférieure à
la capacité du poste et, inversement, de surcharge, lorsqu’elle est supérieure à la capacité [3].
- Lissage des charges
Le calcul de la charge d’un poste s’arrête lorsque celui-ci est chargé pour une période de
référence à 100% de la capacité réelle [3].
Si certains travaux restent à charger dans cette période, une répartition sur d’autres postes
de charges ou une répartition des travaux dans le temps est alors recherchée.
Goulet d’étranglement ou goulots d’étranglement :
Un goulet d’étranglement est une ressource de production dont la capacité de production
ne permet pas de répondre aux besoins du marché [3].
12
II.2 Optimisation du système de production
Depuis la première application des principes du taylorisme par Ford en 1913, la
production de masse a été la règle. On recherchait alors la meilleure productivité de l’outil de
production en générant des larges volumes de produits standardisés [4].
Or les exigences du marché ont changé, les entreprises jouent leur compétitivité sur
l’adaptation de leurs processus de production pour la satisfaction.
II.2.1 Optimisation des processus de production
L’optimisation des processus de production est l’un des problèmes majeurs de toute
entreprise, constituant une tâche complexe avec un enjeu double : il s’agit d’améliorer la qualité
des processus et d’améliorer leur productivité en augmentant le volume des flux traités et/ou en
diminuant les ressources nécessaires [5].
Généralement toute démarche d’optimisation est composée de quatre volets :
une modélisation préalable permettant de décrire le processus à optimiser de manière très
rigoureuse),
une optimisation conceptuelle qui s’appuie sur des outils d’évaluation et de simulation pour
améliorer la structure des processus,
une étape d’optimisation opérationnelle qui a pour objectif d’améliorer le fonctionnement
du processus en affectant au mieux les ressources disponibles,
et enfin une optimisation multiprocessus en vue d’optimisation de point de vue opérationnel
plusieurs processus simultanément.
II.2.2 Analyse critique de l’existant
Il n’y a pas d’analyse de l’existant universelle pour un système donné, celle-ci ne peut se
faire qu’en fonction d’un objectif à atteindre ou d’un domaine à diagnostiquer [1].
Cette analyse ne peut se faire que sur un modèle, retenant l’essentiel des informations du
système concernant le domaine étudié et ce modèle doit permettre d’avoir une vision simplifiée
qui soit la plus proche possible du système étudié.
a. Modélisation préalable
Cette modélisation préalable doit fournir le degré de détails nécessaire à la résolution du
problème posé, s’effectue en deux étapes complémentaires : [1].
une modélisation statique qui consiste à décrire le système d’un point de vue fonctionnel
en faisant ressortir ses composants : les objets (données) et les activités (fonctions),
une modélisation dynamique qui consiste à décrire la logique de fonctionnement du
système dans le temps.
13
b. Analyse critique proprement dite de l’existant
Recherche de tous les points de dysfonctionnement
L’outil le plus courant utilisé, à cette étape, est le « diagramme d’Ishikawa » ou
diagramme « causes-effet ». Il permet de représenter, sous forme d’un graphe, les différentes
causes qui produisent un effet bien précis [1].
Les tâches à Valeur Ajoutée (VA) : il s’agit de la valeur des activités humaines et
technologiques, qui contribuent directement à la réalisation du produit ou du service [6].
14
Ohno [1950] a identifié sept types de gaspillages; un huitième gaspillage a été ajouté plus
récemment reposant sur la créativité inexploitée. Le tableau ci-après montre ces types de
gaspillages.
Tableau 5: Définition et exemples de gaspillage [2].
15
La figure ci-dessous présente les grandes évolutions de la notion de qualité, allant du
simple contrôle du produit à un management par la qualité totale.
16
L’outil VSM s’est imposé comme une méthode destinée à repérer les sources de
gaspillages dans les chaînes de valeur individuelles, c'est-à-dire pour un produit ou une famille
de produit.
La méthodologie suivie est donc la suivante [7]:
1) Suivre le chemin de fabrication d’un produit à partir du client jusqu’au fournisseur
2) Représenter visuellement et précisément chaque procédé tout au long du flux du matériel et
de l’information
3) Poser les questions clés et dessiner la nouvelle chaîne de valeur
Types de temps
Il est nécessaire d’introduire plusieurs types de temps nécessaires pour la construction de
la carte VSM.
- Le temps de cycle (TC) :
Il s’agit du temps qui s’écoule entre la production de deux pièces par le processus. Il se
calcule en divisant une durée par le nombre d’éléments produit par le processus pendant ce laps
de temps.
17
- Le lead time ou délai de production :
C’est le délai d’exécution appliqué à la totalité de la production du produit ou service,
c’est-à-dire de la réception des matières premières jusqu’à l’expédition des produits finis.
- Le temps de la valeur ajoutée (TVA) :
Comme expliqué précédemment, il s’agit du temps de travail consacré aux tâches de
production qui transforment le produit de telle façon que le client accepte de payer pour l’avoir.
Il se calcule en faisant la somme des temps dits « verts » (aussi appelés temps de valeur
ajoutée), par opposition au temps « rouges » qui sont des temps de non-valeur ajoutée.
TVA ≤ DE
Le cas où TVA ₌ DE signifie que tous les temps du processus sont des temps verts, donc
que chaque seconde passée par la pièce dans le processus apporte de la valeur ajoutée à cette
dernière.
La VSM est un outil essentiel dans le Lean Manufacturing, et ce pour plusieurs raisons
[7] :
- Elle met en évidence la création de valeur,
- Elle aide à dépasser le niveau des processus individuels simples et à visualiser la chaîne de
production dans son ensemble (la carte VSM débute avec l’arrivée des matières premières de
chez le fournisseur et se termine avec l’expédition des produits finis vers le client final),
- Elle permet d’aller au-delà des manifestations du gaspillage : elle en indique les causes,
- Elle fournit une base d’échange pour discuter de l’intérêt des divers processus de fabrication,
- La carte VSM fait ressortir les liens entre les flux de matières et les flux d’information.
18
- Construction d’une carte VSM
La constitution de la carte n’est que la première étape de la réorganisation de la chaîne
de production pour prétendre à un système Lean. Elle se déroule suivant les étapes de la
Figure suivante :
b. Diagramme Spaghetti
Le diagramme spaghetti est un outil qui sert à donner une vision claire du flux physique
des produits, des dossiers, des individus etc. Il tire son nom de sa ressemblance avec un plat de
spaghettis, car lors de son premier tracé, en général, les flux s’entremêlent. Cette visualisation
19
sert à identifier les flux redondants, les croisements récurrents et à mesurer le trajet parcouru
par chaque produit ou personne. Il aide à la réimplantation ou réorganisation géographique des
machines ou des services pour limiter les déplacements et réduire la non-valeur ajoutée [7].
c. Management visuel
Le management visuel contribue à la communication et à l’image de marque de la
société. Son objectif est de définir, à l’aide d’outils visuels, un environnement de travail ayant
les qualités suivantes [2] :
Etre le plus près possible de l’opérateur,
Faciliter la réactivité et donc être une aide à la prise de décision,
Faciliter et simplifier la définition des objectifs.
La vue est certainement notre principal sens permettant d’appréhender une situation, dans
ce cas, comment traiter et résoudre un problème s’il n’est pas visible ? Le management visuel
tel qu’envisagé par le Lean est un révélateur de la réalité qui demeure bien trop souvent cachée
dans nos entreprises [2].
III.4.2 Indicateurs de productivité
a. Niveau d’utilisation des moyens
Il est possible d’étudier l’utilisation des moyens à travers trois taux [1]:
Tu ₌ Tc × Td
20
Le taux de charge d’un moyen permet de porter jugement sur son niveau d’activité. Le
coefficient idéal est de 1 ; si ce coefficient est inférieur à 1, le moyen est en sous-charge alors
que s’il est supérieur à 1, le moyen est en surcharge [1].
Un moyen peut être en surcharge alors que le taux d’utilisation peut être nettement
inférieur à 1 ; dans ce cas, le taux de disponibilité est trop faible (il faut chercher à diminuer les
temps d’arrêts) [1].
21
Calcul du TRS
La collecte des données relatives aux différents types d’arrêts permis de calculer le TRS.
Afin de simplifier les mesures, la figure ci-dessous illustre le schéma explicatif de la mesure du
TRS, et le calcul se fait en se basant sur les formules ci-dessous.
Temps d’ouverture : représente le temps pendant lequel l’usine est chargée à produire, le
temps qui permet de répondre à la demande commerciale.
TRS ₌ TD × TP × TQ
22
d. Takt Time
- Description
Une méthode pour quantifier les capacités d’une ligne de production et pour équilibrer les
postes de travail. Mot allemand pour désigner le « mètre », le Takt Time sert d’unité de mesure
des temps de production en les ramenant toujours à la demande de client [7].
- Principe
L’utilisation d’une unité de temps caractérise les étapes d’un processus, les quantifie au
regard des demandes du client et fait apparaître les goulots d’étranglement du processus. En
équilibrant les postes en fonction de la cadence et des volumes produits, il devient possible de
caler le rythme de l’ensemble de la ligne de production sur la satisfaction du besoin du client
[7].
Donc, le Takt Time cadence le processus de fabrication sur le rythme de la demande client.
Il se calcule suivant la formule :
Seuls les arrêts autorisés sont déduits (pauses, repas, réunions, nettoyage de poste). La
cadence n’autorise pas les arrêts machines (pannes, changements de séries) [7].
Afin de satisfaire la demande client, tous les temps de cycle des différents processus de la
production doivent être inférieurs ou égales au Takt Time.
23
3ème chapitre
Méthodologie d’optimisation
Notre présent mémoire de fin d’étude d’ingénierie en agroalimentaire porte sur
l’accompagnement de l’Abattoir Avicole Délices-viande dans le cadre de projet d’optimisation
de système de production de l’abattoir précédemment cité. L’enchaînement logique de ce projet
implique dans un premier temps un diagnostic de performance : identification des
dysfonctionnements, priorisation de leur résolution puis définition et mise en œuvre des plans
d’actions d’amélioration.
Notre contribution consiste en une méthodologie générique d’optimisation constituée de
4 phases : le cadrage, la modélisation, analyse du fonctionnement et l’optimisation de la
performance.
La première phase concerne le cadrage : nous avons précédemment évoqué avec détails cette
partie de cadrage au niveau du premier chapitre, elle a pour vocation de définir précisément
le déroulement et le positionnement de la méthodologie au sein de l’entreprise. Avant le
lancement de toute analyse de la performance, les objectifs et le périmètre d’application sont
définies.
La deuxième phase est la modélisation : l’objectif est de décrire le système en question. Les
principaux enjeux résident dans l’obtention d’une représentation objective, précise et claire
dans le fonctionnement du système.
La troisième phase est l’analyse du fonctionnement : permettant de réaliser une analyse
complète afin d’identifier les dysfonctionnements qui pénalisent la performance du système.
Et enfin la quatrième phase est relative à l’optimisation de la performance : ayant pour objectif
de proposer un plan d’action renfermant les solutions potentielles des dysfonctionnements
identifiés. L’enchaînement des étapes pour la réalisation de cette démarche d’optimisation du
fonctionnement du système de production peut être présenté sous la forme d’un processus
représenté par la figure ci-après.
1 24
: Ph ₌ Phase
Analyse critique de l’existant
Pour réussir une optimisation d’un atelier de production, ceci implique dans un premier
temps une bonne compréhension de l’environnement et du déroulement de la production.
Il est essentiel de disposer d’informations précises et pertinentes sur la conception
existante du procédé de fabrication moyennant la succession des séquences de fabrication tout
en mettant le point sur la séquence des opérations à exécuter au niveau de chaque poste de
charge.
Une étude critique de cette revue d’informations doit être menée via un diagnostic de
l’état actuel qui constituera par la suite une base de travail affectant le plan d’action choisi lors
du déploiement de cette situation.
I. Modélisation
L’étape de modélisation conduira à l’obtention d’un modèle représentant le
fonctionnement du système étudié, s’effectue en deux étapes complémentaires statique et
dynamique.
Modélisation statique
Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés à la modélisation de la zone de
découpe y compris la zone de la viande séparée mécaniquement ainsi que les chambres froides.
L’activité globale de cette zone est la découpe, elle est constituée de plusieurs postes de
travail comme : la chaîne de découpe à obus, la découpe secondaire, la découpe spécifique
(chawarma), la viande séparée mécaniquement et les chambres de congélation.
Les différentes données concernant chaque poste de travail sont illustrées dans le tableau
ci-après.
25
Tableau 6: Caractérisation des postes de travail au sein de la zone de découpe
Outillages
Gamme de produits
Deux grandes gammes de produits dinde (mâle et femelle) et poulet (poulet et coquelet)
sont transformées au sein de Délices viande.
26
Caractéristiques heuristiques des «shifts» de travail
En ce qui concerne les heures de travail de la zone de découpe, les tableaux ci-dessous
présentent les caractéristiques heuristiques des «shifts» du jour et de la nuit.
Tableau 7: Heures du travail du «shift» du jour
Heure de début Heure de sortie Pause de prière Pause de diner Heures de travail
Vitesse 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Pièce/min 4 5 7 8 10 11 12 14 15 17 18
Pièce/heure 240 300 420 480 600 660 720 840 900 1020 1080
Vitesse 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Pièce/min 17 18 19 20 21 23 24 25 26 27 28
Pièce/heure 1020 1080 1040 1200 1260 1380 1440 1500 1560 1620 1680
Modélisation dynamique
Dans notre cas, la logique du système de production de l’abattoir avicole Délices Viande
consiste dans sa globalité en une production à flux tiré répondant aux commandes au jour le
jour tout en suivant une démarche d’approvisionnement en matières vives par estimation selon
l’état journalier des ventes. Néanmoins la nécessité d’une autre méthode de planification doit
être envisagée.
27
De point de vue logique du déroulement des tâches et après la sortie des pièces de dinde
et de poulet des chambres de ressuyage, plusieurs tâches élémentaires ne respectant aucun
enchaînement.
Les pièces ressuyées sont découpées au niveau des chaînes à obus, et font l’objet d’un
stockage temporaire au niveau des chambres froides positives en attendant de passer à la zone
d’emballage.
Les autres postes de travail (découpe secondaire, spécifique «chawarma» et la zone de
préparation de la viande séparée mécaniquement) s’approvisionnent également en matières
découpées pour s’en servir par la suite à la préparation d’autres articles.
Figure 16: Enchaînement du travail dans la zone de découpe avec flux de maière
28
manutention vers la zone VSM
manutention des palettes vers les chambres froides positives
stockage intermédiaire des articles en attente de remplissage de palette entière
alimentation de ligne de découpe par les pièces de dinde et poulet ressuyé issus de chambres
de ressuyage
II. Analyse du fonctionnement
II.1 Value Stream Mapping (VSM)
Nous avons opté pour la réalisation de la Cartographie de la Chaîne de Valeur pour la
ligne de dinde la plus important que celle de poulet vue qu’elle est la plus génératrice de temps
d’attentes et de stocks d’encours mais également de point de vue revenue.
pour ce faire nous avons réalisé un chronométrage des tâches tout en déterminant les
différents temps nécessaires au traçage de la carte. Les annexes 1,2,3 et 4.
29
Figure 17: Carte de la chaîne de valeur dans la zone de découpe
30
Analyse de l’état actuel
La troisième partie de la démarche VSM ; considérée comme une étape de transition ayant
pour but l’analyse de l’état actuel afin de réfléchir sur l’état futur.
Pour la réalisation de la carte intégrale de la zone entière de découpe, nous avons effectué
le calcul du temps e cycle des tâches, toutefois il existe des tâches qui sont très complexe
auxquelles nous n’avons pas pu déterminer leurs temps en raison de leur variabilité permanente
dans le temps. A titre d’indication, les déplacements de manutentionnaire et le stockage
intermédiaire au niveau des chambres froides positives.
Pour mieux cerner la carte, six grands postes de travail ont été énumérés ; en amont les
chambres de ressuyage, suivi de la découpe primaire et ensuite la découpe secondaire, la
découpe spécifique, le désossage et la zone de la préparation de la viande séparée
mécaniquement.
Concernant les temps de valeurs ajoutés, nous assistons à une découpe primaire dont la
valeur ajoutée n’occupe qu’un pourcentage de 42,23% de son délai d’exécution total face à un
pourcentage de 57,67% de valeur non ajoutée.
Au fur et à mesure de la découpe au niveau de la chaîne, nous assistons à des attentes suite
au déplacement de pièces ; des déplacements de caisses d’articles vers les palettes et également
la manutention des palettes vers les chambres froides. Ces dernières représentent les tâches les
plus complexes que nous pouvons les qualifier comme source de gaspillage avec un temps très
variable tout au long du lancement de la chaîne (vu qu’il n’existe pas une manière standard de
faire les choses) ; le manutentionnaire gère l’espace à sa manière avec des contraintes
d’encombrements des caisses à la fois vides et celles remplies d’articles.
Ceci dit, une difficulté de déplacements menant à des attentes variables générant parfois
des stocks d’encours élevés ; ce qui affecte l’accomplissement de certaines tâches manuelles
telles que l’enlèvement de la peau de filet impliquant automatiquement un arrêt de la chaîne à
obus jusqu’à ce qu’on évacue les articles palettisés.
En revanche, les autres postes de découpe (secondaire, spécifique et désossage ainsi la
préparation de la viande séparée mécaniquement) sont pratiquement conditionnés par le rythme
de la chaîne à obus.
Comme synthèse, nous soulignons
- Des caisses d’articles sont en attente de déplacement vers les palettes,
- des stocks d’encours de caisses palettisées sont en attente de manutention vers les
chambres froides positives,
- Un désordre dans l’environnement de travail impliquant plusieurs voyages des
manutentionnaires à non-valeur ajoutée,
- Absence de règles pour éviter les sources de gaspillages de temps,
31
- Absence d’optimisation de l’utilisation de l’espace.
Pour ce qui est de flux d’informations, nous avons constaté un défaut de suivi de quantités
de certains articles tels que les pilons qui sont véhiculés vers le poste de la découpe secondaire.
Nous évoquons également que le remplissage de fiches de suivi de rendement après
découpe primaire par le pilote ne s’effectue pas en temps réel, d’où des écarts éventuels qui se
génèrent.
II.2 Analyse du fonctionnement
II.2.1 Volet de la qualité et de l’hygiène
Dysfonctionnements
Locaux Stagnation de liquide à la sortie de chambres de
ressuyage
La marche en avant (personnel) Circuit des ouvriers d’abattage vers la zone de découpe
Equipements Absence d’entretien régulier des machines
Fréquence non standardisée de lavage et désinfection
Fréquence non standardisée du nettoyage de portes
Nettoyage et désinfection coulissantes en plastique
Nettoyage de sol et de tables de préparation de viandes
avec les mêmes balais et raclettes
Absence de contrôle de plan de nettoyage
Ouverture de chambres de ressuyage à plusieurs
Environnement (méthode et reprises
milieu du travail) Tarder le lancement de chambres froides positives
Environnement du travail encombré
Contact direct de caisses d’articles avec le sol
Ménage près de caisses d’articles
Absence de port du masque
32
intéressons plus particulièrement à la caractérisation du fonctionnement de la zone de découpe
pour construire une image sur le degré de sa productivité et son impact sur le fonctionnement.
‘‘Shift nuit’’ 8h 25 min 9h 25min 17h 4min 19h 4min 18h 4min
33
En les projetant sur le temps d’ouverture, nous trouvons les capacités théoriques et réelles
journalières des chaînes à obus, tout en soulignant que la chaîne à obus de découpe de poulet
n’est fonctionnelle que durant le ‘‘shift’’ du jour.
Les capacités sont évoquées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 14: Capacité journalière des chaînes à obus
Vitesse et Gamme de Capacité journalière Capacité journalière
produit réelle (nombre de théorique (nombre de
pièces/jour) pièces/jour)
Dinde mâle 11924 13200
vitesse ₌ 35
Dinde femelle 15176 16800
vitesse ₌ 50
Poulet 10980 12600
vitesse ₌ 19
𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒
Td ₌ 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
Le tableau ci-après présente le taux de disponibilité des deux chaînes à obus :
Commentaire :
Concernant le taux de disponibilité des chaînes de découpe à obus, il existe un écart
légèrement élevé entre la capacité réelle et théorique dans les deux chaînes qui est de 1276
pièces pour la découpe de la dinde mâle, 1624 pièces pour la découpe de la dinde femelle et de
1620 pièces pour la découpe du poulet.
34
Cet écart peut être expliqué par les vitesses de lancement qui varient d’un jour à l’autre
selon la charge de travail. Lorsqu’on a une charge de travail élevée les opérateurs sont ramenés
à travailler avec de grandes vitesses, cependant on est censé travailler avec des vitesses
légèrement élevées lors de la découpe pour pouvoir garantir un bon rendement de matière.
Au regard de ces écarts soulignés, nous constatons une disponibilité journalière
satisfaisante de ces deux chaînes ; avec des rendements proches de 1 pour la découpe de la
dinde (90.33%) et pour la découpe dans la chaîne de poulet (87.14 %).
En revanche, nous soulignons que même avec un tel pourcentage de disponibilité dans les
deux chaînes on peut assister à des limites et des dysfonctionnements que nous expliciterons
dans la suite de l’ouvrage.
Taux de charge des chaînes à obus (Tc)
Afin de déterminer les taux de charges des deux chaînes lors de la découpe de la dinde et
du poulet, nous étions amenés à suivre les charges de travail de la découpe primaire durant une
période de deux semaines. L’annexe 5 évoque les deux tableaux renfermant les charges de
travail que nous avons suivi.
∑ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠
Tc ₌ 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒
Les taux de charge (min, moyen et max) de chaque chaîne à obus sont récapitulés dans le
tableau ci-dessous.
Commentaire :
Le taux de charge des chaînes à obus nous permet de porter jugement sur le niveau
d’activité au sein de lignes de découpe (dinde et poulet).
Les pourcentages trouvés reflètent une activité très élevée de la chaîne à obus de poulet
permettant de caractériser la présence d’une surcharge avec un pourcentage dépassant la valeur
de 1 (219 %) mais ne représentant pas la situation réelle vue qu’il existe une part de pièces de
poulet qui passe directement à l’emballage en entier. Cette part de poulet est variable et dépend
35
des commandes faites. Cependant le suivi mensuel du volume de poulet entier emballé a montré
qu’une grande partie de poulets est emballée en entier sans passer par la zone de découpe.
Le graphe ci-après illustre le volume de production des trois catégories de gamme de
poulet pendant une durée d’un mois.
Couquelet
15%
Découpe
Poulet entier
poulet
59%
26%
∑ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠
Tu₌𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
Le tableau ci-dessous récapitule les taux d’utilisation dans chaque chaîne à obus.
Commentaire :
Dans le cas de la chaîne à obus de découpe de dinde, le taux d’utilisation est variable dans
le temps avec une charge minimale de 30 % et maximale de 96 %. Le taux d’utilisation moyen
est de 42,7 %.
36
L’utilisation de la chaîne de poulet est très élevée avec un taux qui dépasse les 100%. Ces
valeurs soulignées concordent avec celles du taux de charge.
37
100%
90%
80%
70%
60%
50% TRS objectif
40%
30%
20%
10%
0%
jour 1 jour 2 jour 3 jour 4 jour 5
Figure 19: TRS de la chaîne à obus de dinde
Nous soulignons que l’objectif du taux de rendement synthétique est fixé à 90 %.
Seuls les arrêts autorisés sont pris en considération (pauses, repas, réunions, nettoyage de
poste). La cadence n’autorise pas les arrêts machines (pannes, changements de séries).
Ainsi, le temps d’ouverture dans la chaîne à obus (précédemment calculé au niveau de la
page 39) est de 65040 secondes pour la dinde et 32850 secondes pour le poulet.
Le tableau ci-dessous regroupe le Takt time dans les deux chaînes à obus (dinde et poulet).
38
Tableau 19 : Calcul du Takt time des deux chaînes à obus (dinde et poulet).
Commentaire :
Le Takt Time constitue un point clé pour équilibrer les postes de travail et ce dans l’optique
d’atteindre une cadence de processus de fabrication cohérente au rythme de la demande client.
Afin de satisfaire la demande client, tous les temps du cycle de différents processus de la
production doivent être inférieurs ou égales au Takt Time.
En ce qui concerne la ligne de dinde, pratiquement la totalité de ses tâches élémentaires
présentent un temps de cycle (déterminé au niveau de la cartographie VSM) qui est en
dessous du Takt time moyen qui est de 9.06 secondes ; d’où une cadence rythmée avec la
demande client.
En revanche, certains temps de cycles des tâches de la ligne de poulet et précisément celles
des coupes des articles dépassent le Takt time moyen qui est de 1,43 secondes.
Au regard de ces chiffres, nous pouvons qualifier le poste de charge de découpe comme
étant un poste non goulot c’est-à-dire qu’il n’accumule pas devant lui des stocks d’encours.
Pour mieux l’illustrer, les résultats du Takt time du poste d’emballage (en aval de découpe) sont
confiés dans le tableau ci-dessous.
39
Tableau 20: Takt time de la ligne d'emballage poulet
3,50
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
Mise en barquettes Alimentation sur la Étiquetage mise en caisse
machine
Avec un temps de cycle d’étiquetage et de mise en caisse qui dépasse le Takt time, nous
percevons bien le ralentissement dans cadence du travail d’emballage qui fait que nous pouvons
le qualifier comme poste goulot générant ainsi un gaspillage du temps.
nous avons réalisé un suivi de ces encours durant une semaine, et qui est indiqué dans
l’annexe 6.
Commentaire :
L’accumulation d’en-cours due à la surproduction peut apparaître comme une sécurité
pour le poste en aval mais selon la vision de Lean elle est considérée comme du gaspillage [2].
40
Ainsi, l’accumulation entraîne de la manutention, une comptabilisation et de l’espace dans notre
cas les chambres froides positives qui sont réquisitionnées avec un séjour journalier allant de
12 h à 15 h conduisant à une perte en énergie, en gestion de stock et en coût de manutention.
Concernant les volumes de ses encours, ils sont très variables et dépendent de la quantité
transformée et des états de ventes de chaque jour.
En effet, cette surproduction est la conséquence du fonctionnement en flux poussé, il n’y
a pas de connexion entre les processus de fabrication, chaque poste produit à son rythme en
faisant en sorte que le poste en aval ne tombe pas en rupture d’approvisionnement. Nous
pouvons expliquer ce dysfonctionnement par le fait qu’il n’existe pas un lissage des volumes
de production.
41
Tableau 21: Dysfonctionnements en matière du pilotage de la production
Pilotage de la production
Dysfonctionneme Absence d’un lissage de la production
Un ordonnancement décentralisé
Commentaire :
Le pilotage de la production couramment connu sous le nom d’ordonnancement a pour
objet de prévoir et de coordonner l’ensemble des ressources physiques et humaines nécessaires
à la fabrication tout en les optimisant et en respectant les délais de réalisation fixés.
Pour notre cas, nous assistons à une production à flux poussé même avec une production
sur commandes. Il en résulte des encours coûtant cher à l’entreprise ; d’où la contrainte de
lissage de commande qui reste très difficile à adopter en raison de la fluctuation des commandes
et des fluctuations du marché en matière d’approvisionnement en volaille.
42
Tableau 22: Dysfonctionnements de point de vue opérationnel
Aspect opérationnel
Pertes en temps suite au déplacement des opérateurs pour transporter les caisses
d’article d’un poste à l’autre
Commentaire :
Débutant par le ressuyage comme frein potentiel de l’activité de découpe, nous soulignons
le problème d’ouverture à plusieurs reprises des chambres de ressuyage par les ouvriers
d’emballage et dont la température des chambres augmente et nécessitant un temps de
dessèchement de la volaille prolongé ce qui engendrant un temps d’attente en aval au niveau
des chaînes à obus.
Avec la décentralisation de décisions des arrêts de chaîne à obus peuvent avoir lieu pour
pouvoir entamer la tâche de désossage destinée à une commande. Nous constatons qu’il n’existe
pas de règles qui déclenchent ce genre de décisions à savoir une définition des lots de fabrication
des chaînes; ce qui a une influence sur les objectifs de capacités.
Pour bien illustrer cette situation, nous avons opté pour la réalisation d’un diagramme
spaghetti qui reprend le plan de la zone de découpe tout en symbolisant la disposition
géographique des équipements, des matières et également des déplacements des opérateurs par
des traits entre les équipements. Le diagramme spaghetti est présenté dans la figure suivante :
43
Figure 22: Diagramme Spaghetti de la zone de découpe
Aspect de flux
Faute de traçabilité des encours de découpe stockés dans les chambres froides
positives
Les lots de fabrication et de transfert ne sont pas définis pour le poste de découpe
secondaire et celui de la préparation de la viande séparée mécaniquement
Commentaire :
D’après le tableau 23, les deux premiers disfonctionnements constituent des problèmes
clairement identifiés tout au long de la période de notre projet. Il s’agit de ne pas procéder au
pesage des chariots des pièces de dinde au terme de leur ressuyage, chose qui peut être à
44
l’origine d’un écart potentiel entre ce qui est avisé en amont par le pilote de l’abattage et ce qui
véhiculé par le pilote du poste découpe.
Dans le même degré de dysfonctionnement, nous avons constaté au cours de cette période
de diagnostic que le remplissage fiches de suivi de rendement de matière de découpe ne se fait
qu’au terme de la production, ceci dit qu’on n’a pas un suivi en temps réel de la productivité de
la chaîne ouvrant la porte à des écarts potentiels.
Nous avons explicité au début que le poste de découpe primaire (chaînes à obus) génère
des encours de production qui séjournent dans les chambres froides jusqu’à l’accomplissement
de leur emballage par le deuxième ‘‘shift’’ de travail. Au cours du suivi des encours nous avons
souligné certains articles palettisés sans aucune traçabilité.
Enfin, les lots de fabrication et de transfert de poste de découpe vers les postes de découpe
secondaire et de la préparation de la viande séparée mécaniquement ne sont pas définis. Pour
cela, ces deux postes de charge optent pour une approche qui consiste à regrouper plusieurs
petits lots d’articles pour lancer leur fabrication afin de minimiser les effets du lancement en
fabrication. Nous assistons ainsi, à un désordre à cause des multiples voyages de
manutentionnaires qui ne respectent aucune règle. D’ailleurs, on trouve du mal à maîtriser tous
ces petits lots de différentes tailles qui migrent d’un poste à l’autre.
45
cadence de travail de cette ligne engendrant une perte de temps. Il en résulte des stocks
important devant la ligne d’emballage poulet.
En revanche, parmi les points de dysfonctionnement en matière de ressource (main
d’œuvre) on peut énumérer le manque d’anticipation à l’avance, ainsi, le pilotage de besoin en
ces ressources se fait le jour au jour ; ceci peut affecter les cadences de travail.
46
Figure 23: Approche d'ordonnancement centralisé [1]
47
III.3 Surveillance de la performance de la production
Une bonne maîtrise du système de production, implique la nécessité d’évaluer, d’analyser
et de suivre de façon régulière les processus de production. C’est dans cette perspective que
nous suggérons de s’approprier aux techniques du management visuel.
Management visuel :
Il représente un processus visible en informations critiques, par exemple de KPI se
rapportant spécifiquement :
débit,
efficacité,
qualité du processus de production.
48
Tableau 24: Approche du management visuel
49
Conclusion
Le présent travail porte sur une méthodologie d’optimisation du système de production
s’inscrit dans une mission d’amélioration industrielle avec un double enjeu : améliorer la
Notre contribution scientifique consiste à adopter une démarche générique qui a été
d’abord cernée par un cadrage du périmètre de notre mission. Une phase de modélisation a été
recueil de données claires, afin d’aboutir à un modèle complet et adapté aux différents niveaux
d’évaluation de la performance.
A la lumière de ces résultats, nous avons évoqué la nécessité d’adopter une approche
d’ordonnancement centralisée, qui constitue la meilleure solution pour bien maîtriser le système
et d’opter également pour un management visuel arrivant au plus bas niveau opérationnel pour
50
sensibiliser les opérateurs sur la nécessité du travail standardisé dans le temps tout en répondant
51
Références bibliographiques
[1] : George Javel. «Organisation et gestion de la production». Quatrième édition, Dunod, Paris,
2010.
production Lean adapté aux entreprises du pôle de compétitivité Arve Industries Haute-Savoie
[4] : Bradley T.Gale.éd. «Le point sur l’optimisation des processus de production». Édition The
[5] : Yves Callejas, Jean-Louis Cavarero, Martine Collard Project EXeCO. «Modélisation et
[7] : David Garnier. «value stream mapping : un outil de représentation des procédés et de
52
Annexes
Annexe 1 : Chronométrage des tâches de découpe de la dinde, servant à la création de la
cartographie VSM.
Déplacement
Nombre
Opération
Stockage
Temps d’opérateurs
(seconde)
deux semaines.
Mots clés :
Performance industrielle, productivité, système de production, cartographie de chaîne de
valeur, taux de rendement synthétique, ordonnancement d’atelier.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
Faculté des Sciences et Techniques - Fès
B.P. 2202 – Route d’Imouzzer – FES
212 (0)5 35 60 29 53 Fax : 212 (0)5 35 60 82 14