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⇒ Traitement adjuvant en fonction de l'étiologie
— Fibrillation et tachycardie ventriculaire : causes les plus fréquentes
d'arrêt circulatoire des cardiopathies.
– Le seul traitement est le CEE délivré par un défibrillateur au mieux synchronisé au
tracé scopique pour éviter de choquer pendant la période réfractaire :
. enduire les palettes de pâte de contact et les appliquer dans la région sous-
claviculaire droite et sur la ligne axillaire antérieure gauche;
. charger le condensateur en appuyant sur le commutateur situé sur l'une des palettes
ou sur le défibrillateur. Lorsque la charge est effectuée, un voyant s'allume et une
tonalité se fait entendre;
. le premier choc, délivré en appuyant simultanément sur les deux commutateurs des
palettes, sera de 200 Joules, à augmenter en cas de non réponse. Attention à ne pas
toucher le lit ou le patient.
– L'administration de drogues est indiquée soit pour éviter une récidive (cf), soit en cas
d'échec des CEE afin d'augmenter les chances de réussite de la prochaine
cardioversion. On utilisera plutôt de l'amiodarone dans les cardiopathies dilatées et
plutôt la lidocaïne sur des cardiopathies ischémiques et à bonne fonction
ventriculaire :
. CORDARONE®, Injection IV sur cathéter centrale (veino toxique) de 2 ampoules à
300 mg puis relais par 900 mg/24 h à la seringue électrique. Relais per os dès que
possible;
. Lidocaïne, 100 mg IVD puis 50 à 100 mg/h à la SE.
— Bloc auriculo-ventriculaire complet
– Le coup de poing sternal suffit souvent s'il est administré précocement,
secondairement ou si échec : perfusion d'isoprénaline (ISUPREL®) :
. 5 ampoules de 0,2 mg dans 250 cc de G 5 % avec 5 gouttes/mn (soit 1 µg/mn) pour
avoir un FC supérieur à 50 cpm;
. la mise en place d'un entraînement électrosystolique externe puis d'une pacemaker
ne saurait tarder.
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Troubles du rythme ventriculaire
• Fibrillation ventriculaire
– Le seul traitement est le CEE à 350 joules en extrême urgence, il doit être associé au
traitement de l'arrêt circulatoire si le retour en rythme sinusal n'est pas immédiat.
• Accès de tachycardie ventriculaire
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• Prévention des récidives de tachycardies ventriculaires
– Un traitement d'entretien par l'antiarythmique utilisé est le plus souvent instauré.
Après CEE, c'est la fonction ventriculaire qui guide le choix du traitement :
. bon VG : antiarythmique classe 1c. Ex : FLÉCAINE®, 2 cp à 100 mg/j;
. VG altéré : CORDARONE®, 1 À 2 cp à 200 mg/j (après dose de charge 30 mg/kg à
J1, puis 15 mg/kg à J2).
• Tachycardies ventriculaires récidivantes
– L'association de deux drogues est indispensable. Même en présence d'une
cardiopathie évoluée, la co-prescription d'amiodarone et d'un bêtabloquant s'avère
efficace dans le traitement des tachycardies ventriculaires récidivantes et ce d'autant
plus si l'accès survient pendant la journée (trouble rythmique catécholinergique).
– Les modalités sont variables d'un patient à l'autre et d'une équipe à l'autre. Le plus
souvent, l'amiodarone est prescrite à dose standard et le bêtabloquant à faible dose :
. CORDARONE®, 1 cp à 200 mg/j;
. AVLOCARDYL®, 1/2 à 1 cp/j en fonction de la tolérance clinique.
– La surveillance par Holter ECG est indispensable pour évaluer l'efficacité du
traitement.
Remarque
– Les manœuvres de déclenchement par stimulation endocavitaire sont utilisées afin
d'évaluer le risque prédictif de rechute sous traitement antiarythmique. Elles sont
potentiellement dangereuses et ne doivent être réalisées que par une équipe
spécialisée.
• Thérapeutiques plus rarement utilisées
– La chirurgie cardiaque est indiquée si la cause de trouble du rythme est
chirurgicalement accessible, c'est principalement l'anévrisme ventriculaire.
– La fulguration par voie endocavitaire.
– L'implantation d'un défibrillateur automatique implantable (DAI) est possible devant
un trouble rythmique ventriculaire résistant aux thérapeutiques usuelles.
• Torsades de pointe
– C'est un trouble ventriculaire rare qu'il faut apprendre à bien reconnaître car son
traitement est différent des autres troubles du rythme ventriculaire, les traitements
antiarythmiques classiques pouvant aggraver voire être responsables d'une torsade de
pointe.
– La mécanisme électrophysiopathologique est l'allongement du QT, le traitement a
donc pour principal but d'augmenter la fréquence ventriculaire :
. perfusion d'ISUPREL® : 5 ampoules de 0,2 mg dans 250 cc de G 5 % avec 5
gouttes/mn (soit 1 µg/mn) pour avoir une FC supérieure à 80 cpm;
. lmise en place d'un entraînement électrosystolique externe à bonne fréquence ( >
80 cpm).
– Le traitement préventif est celui de la cause (arrêt d'un médicament favorisant,
correction d'une hypokaliémie).
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• Cas des extrasystoles ventriculaires
– Elles ne seront traitées que :
. si elles sont nombreuses (plus de 5 /mn);
. si elles sont polymorphes;
. si elles sont en salve (+ de 3 = TV);
. si elles sont précoces avec phénomène R/T.
– Le traitement reprend les grandes lignes du traitement de la TV.