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Institut Universitaire Catholique Saint-Jérôme de Douala Saint-Jérôme Catholic University Institute of Douala

Institut Supérieur des Sciences Religieuses et Sociales University Institute of Social and Religious Sciences
Institut des Sciences de Gestion Appliquée University Institute of Applied Management Sciences
Saint-Jérôme Polytechnique Saint-Jérôme Polytechnic

Saint-Jérôme Catholic University Institute of Douala.

ACCORD DE
PARTENARIAT
ECONOMIQUE

Coordonné par : Mme MAIDAY Bernadette

MEMBRES DU GROUPE 8 :

CHEF DU GROUPE : NDAMEN AICHATOU


 ATSAKOU KEVINE NAFISSATOU LIMAN
 DJIZANNE VANESSA NDJOMO NINA
 GHOMSI EMMANUEL NSANGUE PAPY
 KEUDJIEU SANDRA NYANGANG BERANGER
 MAPPE IVANELLE NZUBU SORELLE
 MOTASSI ARETHA YOUMBI SONIA
SOMMAIRE

INTODUCTION

I. HISTORIQUE DES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE


1- L’UNION EUROPEENNE(UE)
2- LES PAYS D’AFRIQUE CARAIBES PACIFIQUES(ACP)
II. LES OBJECTIFS DES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE

1- LE DEVELOPPEMENT DURABLE
2- LE RENFORCEMENT DE L'INTEGRATION REGIONALE

III. LES AVANTAGES DES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE


1-CAS DES PAYS DE L’ACP EN GENERAL
2-CAS DU CAMEROUN EN PARTICULIER
IV. LES INCONVENIENTS DES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIE
1-CAS DES PAYS DE L’ACP EN GENERAL
2-CAS DU CAMEROUN EN PARTICULIER
V. CRITIQUES PORTES A L’ACCORD DE PARTENARIAT ECONOMIQUE

VI. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 Connaissance personnel des étudiants


 Site de recherche GOOGLE
 Site de recherche WIKIPEDIA
 Fascicule le ZENITH TERMINALES
INTRODUCTION

Tous les pays africains et asiatiques ont été à un moment donné de


l’histoire colonisé par les pays européens ; ces pays se sentent en quelque sorte responsable de
la situation de leurs anciennes colonies et éprouvent l’obligation morale d’apporter leurs
concours à la mise en œuvre des différentes politiques de développement. Les Accords de
Partenariat Economiques ou APE sont des accords commerciaux orientés pour le
développement qui sont compatibles avec les règles de l'Organisation mondiale du Commerce
(OMC) et qui prennent en compte le fait qu'une des deux parties est un pays/région en voie de
développement. Par conséquence, ils sont réciproques mais asymétriques c'est-à-dire que leurs
conditions ne sont pas les mêmes pour les deux parties. L'UE offre aux pays et/ou régions des
APE un accès complet et immédiat à son marché sans droits de douane ou quotas. Les pays et
régions des ACP sont par contre autorisés à bénéficier de longues périodes de transition pour
ouvrir leurs marchés aux importations de l'UE. Des clauses de sauvegarde sont également
établies pour protéger leurs secteurs sensibles des conséquences de la libéralisation des
marchés. Cependant l’aide qu’envisagent les pays européens est-il vraiment en faveur de
leurs ex-colonies ?
I. HISTORIQUE

Les accords de partenariat économique (APE) sont des accords asymétriques de libre-
échange, axés sur le développement, entre les pays ou régions d’Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique (ACP) et l’Union européenne (UE), dans lesquels l’UE, en tant qu’entité régionale,
fournit aux pays ou régions signataires d’un APE un accès à son marché en franchise de droits
et sans contingents, et dans lequel les pays ou régions ACP s’engagent à ouvrir à l’UE au
moins 75 % de leurs marchés respectifs. REPRESENTATION DES DEUX PARTENAIRES
1- UNION EUROPEENNE [UE]
L’union européenne débute de la CECA [communauté économique du charbon et
l’acier], CREE EN 1951 regroupant la France, l’Allemagne, l’Italie et le Benelux Leur
objectif était de coopérer et d’échanger dans certains domaines. Cette expérience devenu
concluante va encourager sa transformation en communauté économique européenne(CEE) en
1957. Aujourd’hui l’union européenne compte 27 pays membres avec les dernières adhésions
de la Bulgarie et de la Romanie les dernières adhésions de la Bulgarie et de la Romanie en
2007 les dernières adhésions de la Bulgarie et de la Romanie en 2007. Au plan agricole l’UE
est l’une des plus grandes productrices mondial avec une agriculture aux productions
abondantes et diversifies. Elle a la 2e agriculture du monde après celle des USA. Au plan
industriel l’UE est un est grande puissance ; Elle fournit plus du 1/3 des automobiles
(Peugeot, Mercedes) du monde. Elle a également des grandes industries pharmaceutiques
(Bayer, Aventis) et Aéronautique (Airbus, Fokker).Au plan commercial, l’UE est une zone
d’échange très importante avec 6,5% de la population mondiale et réalisant 39% des échanges
mondiaux : c’est la première puissance commerciale du monde.
2-LES PAYS D’AFRIQUE, DES CARAIBES ET DU PACIFIQUE (pays ACP)
Les ACP sont au nombre de 77 pays donc 48 africains ,15 des caraïbes et 14 du
pacifique. Cette application date de 1975. Avant cette date il formait un groupe de 18 pays
africains malgaches associe à la CEE depuis 1963. Les ACP sont un ensemble de pays en voie
de développement qui se caractérisent par la faiblesse de leur productions agricoles
(subsistance et industrielle). L’insuffisance des capitaux ; l’étroitesse des marches intérieurs ;
la médiocrité des échanges commerciaux et financiers (exemple : l’Afrique réalise moins de
1% des échanges commerciaux du monde). L’insuffisance de l’industrialisation mais les ACP
sont riches en matières premières qu’ils sont condamnes à vendre en échange des devises
indispensable à l’achat des biens manufactures au pays développés. En somme les relations
UE-ACP répondent à un soucide complémentarité.
La coopération UE-ACP se fait par la signature de conventions et accords. Depuis 1963
jusqu'à nos jours plusieurs accords ont été signe entre ces deux partenaires. Ce sont
notamment:
a. LA CONVENTION DE YAOUNDE I (1968)
Elle est signée le 23 juin 1963 et réunit 18 pays d’Afrique dont le Cameroun, a six
membres de la CEE. Cet accord met surtout l’accent sur la coopération commerciale.
b. La convention de Yaoundé II (1969)
Elle concerne 46 pays d’Afrique comme Yaoundé I, Yaoundé II, a également des aspects
essentiellement commerciaux.
c. LA CONVENTION DE LOME I (1975)
Elle est signée le 28 février 1975. Elle entre en vigueur le 1er avril 1976 son
innovation c’est qu’elle associe les pays d’Afrique a ceux de caraïbe et du pacifique pour
former les ACP. C’est depuis lors que l’on parle de la coopération CEE-ACP. Lomé I traduit
la volonté de la CEE d’établir des liens privilégiés avec les anciennes colonies.
d. LA CONVENTION DE LOME II (1980)
Neufs membres de la CEE consolident les acquis. La première convention est signée
avec cinquante-sept pays ACP. Le point le plus notable est l’octroi d’un crédit supplémentaire
de 1,6 milliards de francs destinés à dynamiser l’exploitation des ressources minières dans les
pays associés.
e. LA CONVENTION DE LOME III (1985)
Elle vise à dynamiser le commerce de la communauté européenne avec les ACP. Les
exportations de ces derniers étaient en baisse de 40% à cette période.
f. LA CONVENTION DE LOME IV (1990)
Elle stipule que les pays européens doivent stabiliser les recettes des produits
agricoles et miniers qui représentent la principale ressource des revenus des pays ACP. Cette
stabilisation s’effectue grâce à la création du système de réalisation des produits miniers
(SYSMIN)
La stabilisation des produits es garantie par une assistance technique de pays
européens qui usent à améliorer la qualité de la production des pays ACP.
g. CONVENTION DE COTONOU(2000)
Elle est signé le 23 juin 2000 et devrait entre autre corrigé les limites des accords de
Lomé, a prévu des accords de partenariats économique(APE) basé sur trois principes
fondamentaux : le partenariat(ouverture réciproque bien qu’asymétrique des marchés) ;
l’intégration régionales (les APE devraient en principes être négociés au niveau régional et
stimulé l’intégration des économies de la régions dans l’économie mondiale) ; le
développement( les APE sont les instrument de développement et doivent être intégré dans la
politique de développement des pays et région).
Le Cameroun a signé un accord intermédiaire de manière isolée le 28 juillet 2014, accord qui
est entrée en vigueur en août 2014. Une nouvelle étape dans l'application de cet accord a été
conclue en août 2016, avec notamment la signature de décret d'application par le Président du
Cameroun, Paul Biya. Il prévoit une suppression de 80 % des droits de douanes pour les
produits européens sur une période de 15 ans.

II. OBJECTIFS DES APE


Les objectifs visés par les APE sont le développement des pays ACP qui se passera
forcément par la ferme volonté de l'UE, d'éradiquer d'une manière durable la pauvreté.
De plus les APE se proposent également de renforcer l'intégration régionale. C’est ce qui
explique le fait que l'UE donne l'opportunité aux régions ACP de négocier les APE au niveau
des régions existantes ou constituer de nouvelles régions.

1- LE DEVELOPPEMENT DURABLE

Les APE sont avant tout des instruments de développement .Ils seront donc conçus
avec toute la flexibilité nécessaire pour tenir compte des contraintes économiques ,sociales et
environnementales des pays ACP concernés ainsi que de leur capacité d'adaptation au nouvel
environnement commercial .

L'obsolescence des infrastructures de transport nuit à la compétitivité des pays ACP.

Améliorer les infrastructures de transport (terrestre, aérien et maritime) intra régional et


international est un élément nécessaire pour le développement du commerce et le
renforcement de l'intégration régionale et sous- régionale. La libéralisation des services
financiers peut permettre d'avoir plus facilement accès à un crédit abordable notamment pour
les petites et moyennes entreprises(PME), favorisant le développement .Une attention
particulières à également été apportée au développement des télécommunications, de services
environnementaux et professionnels. D'autre part ils doivent être intégrés dans la politique de
développement des pays ACP et dans les stratégies de soutien de l'UE.

Les APE doivent stimuler l'intégration progressive et harmonieuse des pays ACP dans
l'économie mondiale, encourageant ainsi leur développement durable et contribuant par la
même occasion à l'éradication de la pauvreté dans des pays ACP.

Les APE sont un processus qui doit être défini en prenant en compte les contraintes
économiques, sociales et environnementales des pays ACP concernés.

Dans le même esprit, dans certains domaines, le développement des capacités administratives
et institutionnelles doit être exigé avant le début de la mise en œuvre des engagements .Pour
réaliser les objectifs des APE, les pays ACP doivent entièrement les intégrer dans leurs
stratégies de développement.

L'UE encouragera les politiques complémentaires aux APE par le biais de l'aide au
développement telle que prévue dans l'accord de Cotonou.

2- LE RENFORCEMENT DE L'INTEGRATION REGIONALE

L'intégration régionale est un moyen efficace pour stimuler l'intégration dans l'économie
mondiale. La puissance de l'UE, fondée sur son intégration régionale profonde en est un
exemple. Les progrès réalisés parmi les pays ACP reflètent leur choix politique de parvenir à
une intégration dans l'économie mondiale à partir de l'intégration économique régionale. Les
APE seront élaborés au sein des efforts d'intégration régionale existante. Les APE
amélioreront l'intégration régionale par la promotion des règles communes en vigueur dans les
régions ACP et en supprimant les obstacles significatifs aux échanges entre les pays ACP et
l’UE. Les APE aboutiront à la création progressive de zones de libre-échange entre les parties.
Ces zones permettront de renforcer et intensifier l'intégration régionale, par l'élargissement
des marchés des pays ACP. Cela favorisera l'émergence des économies d'échelle, d'améliorer
la qualification des uns et des autres, de minimiser les coûts de production et de transaction et
de rendre plus compétitifs les pays ACP. Les enjeux sont importants pour le processus de
négociation là où les groupes actuels des pays ont œuvré ou œuvrent à la création d'une union
douanière, où tous les membres n'appartiennent pas à la même configuration de négociation
des APE et où il pourrait y avoir des accords commerciaux régionaux qui se superposent. Les
APE sont en instance de négociation par conséquent il est imminent d'en parler à présent de
l'exposé des négociations.

III. LES AVANTAGES


1- CAS DES PAYS DE L’ACP EN GENERAL

Les APE ouvrent de nouveaux débouchés commerciaux : les entreprises des pays couvert
par un APE peuvent exporter librement vers l’union européen sans droit de douane ni
contingent. Elles peuvent aussi importer des intrants dont elles ont besoin notamment des
machines ou des composants, à des prix inférieur.

Les APE aident les pays à attirer d’avantage d’investissement : le APE ont un caractère
permanent et ne prévoient pas de date d’expiration, ce qui donne aux investisseurs potentiels
qu’ils soient locaux ou étranger, la stabilité à long terme qu’ils recherchent. Les APE attestent
la détermination des pays concernes à attirer des entreprises et à leur proposer de bonnes
conditions d’établissement et d’expansion.

Les APE créent des emplois plus nombreux et de meilleur qualité : les APE permettent au
pays ACP de faire fasse a la concurrence, ce qui les aide à développer leur économie. De
nouvelles branches d’activité apparaissent, créant ainsi des emplois. Les APE encourent
également les administrations à coopérer avec les syndicats et les organisations non-
gouvernementales, en vue d’améliorer les normes relatives aux travaux.

Les APE réduisent les couts des exportations et des importations : Dans le cadre de chaque
APE, l’UE fourni une aide au commerce. Cette aide permet au pays bénéficiaire d’adapter
leur procédure douanière et de réduire les formalités administrative en d’autres termes les
exportateurs et les importateurs bénéficient des formalités administratives réduites et sont
également d’avantage incites à lutter contre la corruption.

Les APE protègent les producteurs locaux : les APE permettent aux pays ACP de protéger
leurs producteurs locaux, qui auraient sans cela du mal à rivaliser avec les importations
provenant de l’UE. Les pays ACP maintiennent des tarifs sur des biens sensibles tels que les
produits alimentaires. Et si les importations de certaines marchandises connaissent une hausse
soudaine, ils peuvent appliquer des mesures de sauvegarde telle que les contingents
d’importations.

Les APE favorisent l’industrialisation : les APE aident les pays ACP à produire et à exporter
les biens transformés a plus forte valeur ajoutée au lieu des seuls produits de base non
transformé présentant une faible plus-value. A cette effet, les APE contiennent des
dispositions très souple qui déterminent les provenances des produits par exemple, un produit
textile peut entrer dans UE en franchise de droits si au moins une étape de la production,
comme le tissage ou le tricotage a eu lieu dans un pays signataire de l’APE.
Les APE favorisent les agriculteurs des pays ACP : les APE aident les agriculteurs des pays
ACP a respecter les normes strictes de l’UE en matière de sécurité alimentaire et de sante
animale et végétale. Les APE permettent aussi au pays ACP de réagir si les problèmes
surviennent, par exemple pour assurer la stabilité de l’approvisionnement alimentaire. Par
ailleurs, ils interdisent les subventions européennes à l’exportation des produits agricoles vers
les pays ACP. Ce qui signifie que les producteurs locaux voient leur revenu augmenter.

Les APE favorisent les relations plus étroites entre les pays voisins : les APE régionaux
s’appuient sur l’action déjà mener par des groupes de pays pour travailler plus étroites
ensemble et pour intégrer leur économie. Les APE favorisent aussi les chaines de valeur
régionale. Un pays peut transformer des intrants venuent de pays voisins et bénéficier
néanmoins de l’accès au marché européen en franchise de droits.

Les APE favorisent le partage de valeur : dans le cadre de tout APE l’UE et ces partenaires
conviennent de promouvoir ; les normes relatives au travail et la protection de
l’environnement, la bonne gouvernance, les droits de l’homme. En vue de leur mise en
pratique, les APE font également intervenir toutes les parties concernées, des fonctionnaires et
députes aux groupes d’entreprises, d’organisation non gouvernementales et syndicats.

Les APE nous aident à relever ensemble les défits mondiaux : les APE sont des partenariats.
Dans le passe l’UE offrait un certain accès a sont marche, accès qu’elle pouvait retirer à tout
moment. Désormais, les deux parties s’engagent de façon contraignante et mutuelle. Les APE
mettent également en place des institutions commune, ce qui signifient que les pays ACP et
l’UE peuvent prendre des décisions d’un commun accord. De plus, les APE vont de pair avec
l’aide au développement de l’UE. Cette aide permet au pays ACP de tirer de meilleur parti
possible des accords.

2- CAS DU CAMEROUN EN PARTICULIER

C’est désormais certain : les Accords de partenariats économiques (Ape) entre l’Union
européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) n’entreront pas en
vigueur dès le premier janvier 2008, comme le craignaient la société civile, d’une part, et
nombre d’opérateurs économiques camerounais, d’autre part. Mais, malgré ces assurances
faites le 16 juillet dernier à Yaoundé par le négociateur européen, Louis Michel, les analyses
projettent à une soixantaine de milliards FCFA par an, les pertes sèches qu’enregistrera
l’administration douanière du Cameroun dès l’entrée en vigueur de ces accords visant à
instaurer une zone de libre-échange entre l’Union européenne et les pays ACP. Au fait, c’est
quoi une zone de libre-échange ? Selon les explications des experts, il s’agit d’un espace dans
lequel les produits industriels qui circulent sont exonérés de droits de douane. En clair, cela
signifie que, dès la mise en application des Ape, le Camerounais qui achètera désormais un
véhicule de seconde main en Belgique, et qui était contraint de débourser près de 600.000
FCFA pour le dédouanement au port de Douala, sera débarrassé de cette dernière contrainte.
Et par conséquent, au regard de l’exemple qui précède, faire une économie de 600.000 FCFA.
L’Etat perdra donc cet argent, au profit du consommateur. Il en sera de même pour les autres
produits en provenance des pays membres de l’Union européenne à destination du Cameroun.
Cette pratique aura donc pour effet, dans un premier temps, d’augmenter de manière
considérable le volume des échanges entre les deux zones de libre-échange que sont l’UE et
les Pays ACP. "Un accroissement de 1% seulement des échanges commerciaux représente
toute l’aide publique au développement que les pays riches allouent aux pays pauvres", a
expliqué Louis Michel le 16 juillet dernier à Yaoundé, pour montrer l’importance qu’il y a à
intégrer le commerce dans les stratégies de développement des pays pauvres. Et d’ajouter :
"c’est un mécanisme d’aide direct au développement", qui, à l’observation, apparaît plus
efficace que les fonds alloués aux gouvernements des pays sous-développés depuis des
années, mais qui, à défaut d’échouer dans des poches des individus sont sous-utilisés du fait
des procédures de déblocage jugés très contraignants. Produits protégés Par ailleurs, il est
évident qu’en cas d’augmentations du volume des échanges entre l’UE et les pays ACP, la
balance des bénéfices pèsera plus du côté de ceux qui auront la capacité de production
nécessaire, aussi bien en qualité qu’en quantité, afin de satisfaire les consommateurs. D’où
l’inquiétude légitime des opérateurs économiques des pays ACP, et ceux du Cameroun en
particulier, pays dont le tissu industriel ne permet pas encore de sortir des usines parfois
archaïques et gérés à la petite semaine, des produits pouvant faire concurrence à ceux en
provenance d’Europe. A ce sujet, les négociateurs des Ape ont décidé de la création d’un
fonds régional des Ape doté, dans un premier temps de 100 milliards FCFA (augmentation de
650 milliards FCFA par an à partir de 2010, selon les engagements pris par l’UE), pour
financer les stratégies de remise à niveau des économies encore fragiles des pays ACP, dont
celle du Cameroun. Il reviendra donc au gouvernement camerounais d’élaborer des stratégies
efficaces à financer par le fonds susmentionné, afin que les Ape ne soient pas un gouffre pour
l’économie camerounaise, mais davantage une rampe de lancement pour celle-ci. En second
ressort, si l’on se réfère à la grille des prix des produits sur les marchés, qui intègre, entre
autres éléments, les droits de douane, l’on peut logiquement subodorer que la chute des
barrières douanières entre l’UE et les pays ACP, du fait des Ape, va favoriser la baisse des
prix des produits importés sur le marché camerounais.

IV. INCONVENIENTS
1-CAS DES PAYS DE L’ACP EN GENERAL

Pour parler simplement, après plus de 30 ans de relation commerciale bilatérale avec
l’Europe, les pays ACP n’exportent toujours que quelques produits de base qui affiche, pour
la plus part, des prix plus bas qu’il y’a 20 ans. Les vieilles recettes n’ont pas favorises la
diversification, la compétitivité et la croissance. Sans compte qu’elles ne sont plus
compatibles avec les règles de l’OMC sur la non-discrimination et qu’elles ont été remise en
cause avec succès. Il est urgent de trouver de nouvelle solution. Les APE sont conçus comme
des accords généraux, qui contribuent avant tout à la mise en place des marches régionaux et à
la diversification des économies.

La réduction des droits de douane est l’une des premières conséquences de la réciprocité dans
l’échange entre l’UE et l’ACP. En effet les barrières tarifaires constituent un frein au libre-
échange. La plus part des budgets des pays ACP dépendent a plus de 20% de leur recettes
douanières. C’est dans ce cadre que le président Abdoulaye Wade affirme :<<ce nouveau
dispositif de désarmement tarifaire impose par le libre-échange entrainerait immédiatement
d’énorme perte de recettes douanière pour nos pays : or les recettes douanières constitues
entre 35% et 70% des budgets des Etats africain. Il poursuit :<<selon une simulation du centre
d’étude et recherche sur le développement entre 2008 et 2015 les pertes de recettes fiscales. Si
notre pays adopte ce système, il passerait de 38 à 115 milliards de FCFA>>. La perte en
recette douanière réduira donc significativement la marge de manœuvre des Etats ACP en
matière de service sociaux d’éducation, de sante, d’emploi.

2-CAS DU CAMEROUN EN PARTICULIER


Pour le Directeur général de l’Économie, «de nombreux impacts ont été relevés par
certaines études. Beaucoup voient dans l’Accord de partenariat économique, s’il était mis en
œuvre, la disparition du tissu industriel local parce que de nombreux produits en provenance
d’Europe seraient déversés sur le marché local à des prix moindres que ceux fabriqués
localement, et forcément, cela conduirait à une asphyxie des industries locales ».

Par ailleurs, bien que les différentes études ne se soient pas accordées sur les montants, l’on
redoute des pertes des recettes douanières et fiscales de l’ordre de 70% pour la période de
démantèlement qui va durer 15 ans. Les pertes que le Cameroun pourrait subir du fait de
l’application de cet accord sont évaluées entre 580 à 1500 milliards de F CFA. L’entreprise
locale pourrait y perdre si elle est mise en concurrence avec des entreprises étrangères.

V. CRITIQUES PORTEES A L’APE


Ils sont critiqués, aussi bien dans les pays du Sud concernés, que par les ONG et certains
parlements en Europe. Plusieurs organisations soutiennent également que cette ouverture
serait néfaste pour des pays dont l'économie dépend largement de l'agriculture, tels que les
pays d'Afrique de l'Ouest. Des exemples venant de pays connaissant des accords de libre-
échange depuis plusieurs années (tel que la Jamaïque) montrent la destruction complète de
filières agricoles autrefois rentables et l'appauvrissement conséquente des producteurs et des
populations rurales. L'Union européenne exercerait des pressions sur les pays ACP
argumentant que « l'aide au développement » pourrait diminuer jusqu'à 47 % en cas de refus
des accords APE dans les délais prévus(31 décembre 2007) faisant ainsi un lien entre des
accords « commerciaux » et l'appui au développement. Certains pays insulaires du Pacifique
ont fait état de menaces et ont déposé une plainte formelle auprès de la Commission
européenne.

VI. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS


Depuis la ratification des pays de l’ACP à l’APE, ces derniers étaient censés être un
peu plus développé en un intervalle de temps de 15 ans pour le cas du CAMEROUN. Cependant
leur situation au fil du temps se dégrade de plus en plus au lieu de s’améliorer et dans ce cas ces
pays ne pourront jamais atteindre l’émergence. Ainsi face à cette situation nous apportons
quelques solutions au CAMEROUN à fin de palier à ce phénomène notamment :
 Cesser ou minimiser l’exportation des matières premières : le CAMEROUN étant riche
en matières premières (le bois, pétrole, l’or, la bauxite, le cacao, le café) devrait cesser de
les exporter et les transformer eux même avant de l’exporter.
 Abolir la mentalité de consommation des produits étrangers au détriment des produits
nationaux : en consommant des produits extérieurs nous contribuons au développement
de l’économie du pays dans lequel on importe alors que nous pourrons avoir ces produits
chez nous et à moindre coût si nous développions nos industries (par exemple les produits
laitiers comme le fromage, le lait).
 Investir de plus en plus dans l’agriculture.
 Augmente le nombre d’institutions techniques à fin qu’à leur sortie les élèves et étudiants
puissent mettre en application ce qu’il aurait appris pendant leur formation.

Approfondir les programmes éducatifs par les méthodes de développement du pays et non
continué à spéculer sur ces ex colonisateurs qui ont pu se développer.
CONCLUSION

Parvenu au terme de notre investigation, nous notons que l’APE est un accord signé
entre les pays du nord et ceux du sud dans le but de faciliter les échanges commerciaux. Ainsi
à la question posée plus haut nous dirons que les européens disent nous venir en aide alors que
c’est en réalité un accord qui est plus profitable à eux qu’à leurs ex colonies. Ceci serait sans
doute la raison pour laquelle un célèbre contemporain économique stipule que «l’aide est la
corde qui suspend le pendu ».

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