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Grues mobiles

APPAREILS DE LEVAGE
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

Dans le domaine de la prévention des risques professionnels,


l’INRS est un organisme scientifique et technique
qui travaille, au plan institutionnel, avec la CNAMTS,
les CARSAT, CRAM, CGSS et plus ponctuellement pour les services
de l’État ainsi que pour tout autre organisme s’occupant
de prévention des risques professionnels.
Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinaires
qu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise,
sont chargés de la prévention : chef d’entreprise, médecin
du travail, CHSCT, salariés. Face à la complexité des problèmes,
l’Institut dispose de compétences scientifiques, techniques
et médicales couvrant une très grande variété de disciplines,
toutes au service de la maîtrise des risques professionnels.
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents intéressant
l’hygiène et la sécurité du travail : publications (périodiques
ou non), affiches, audiovisuels, multimédias, site Internet…
Les publications de l’INRS sont distribuées par les CARSAT.
Pour les obtenir, adressez-vous au service Prévention
de la caisse régionale ou de la caisse générale
de votre circonscription, dont l’adresse est mentionnée
en fin de brochure.
L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901) constituée
sous l’égide de la CNAMTS et soumise au contrôle financier
de l’État. Géré par un conseil d’administration constitué à parité
d’un collège représentant les employeurs et d’un collège
représentant les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges. Son financement
est assuré en quasi-totalité par le Fonds national de prévention
des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT),


les caisses régionales d’assurance maladie (CRAM)
et caisses générales de sécurité sociale (CGSS)

Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail,


les caisses régionales d’assurance maladie et les caisses
générales de sécurité sociale disposent, pour participer
à la diminution des risques professionnels dans leur région,
d’un service Prévention composé d’ingénieurs-conseils
et de contrôleurs de sécurité. Spécifiquement formés aux disciplines
de la prévention des risques professionnels et s’appuyant
sur l’expérience quotidienne de l’entreprise, ils sont en mesure
de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin du travail,
CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre des démarches et outils
de prévention les mieux adaptés à chaque situation. Ils assurent
la mise à disposition de tous les documents édités par l’INRS.

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS,


de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans
et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2012.
Conception graphique Béatrice-Anne Fournier. Maquette José Vilela.
Illustrations Jean-Claude Bauer. Dessins techniques Valérie Causse.
Grues mobiles
Manuel de sécurité

François-Xavier Artarit

ED 6107
Sommaire

Sommaire
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 4.3 D épl ac ement s ur
c hant i er en c harge . . . 33
4.4 Trans po r t
1. Les causes d’accidents . . . . . . 7
par po r t e-engi n . . . . . . 33
1 .1 Les typ es d’acci de nts . 7
1 .2 Q uelq ues chi f f re s . . . . . . 8 5. Organisation de la
sécurité du chantier . . . . . . . 35
2. Cadre réglementaire . . . . . . . 10 5.1 Mes ures
2 .1 Ob liga tions o rgani s at i o nnel l es
d u c onstructe ur . . . . . . 10 à res pec t er . . . . . . . . . . . . 35

2 .2 Ob liga tions 5.2 D evo i r s


d e l’utili sate ur . . . . . . . 10 et res po ns abi l i t és
du c o nduc t eur . . . . . . . . 35
2 .3 Recommandati ons
5.3 Vêtements de travail . . 36
d e la S écuri té soci al e 17
5.4 S ur vo l d’ une vo i e
2 .4 Cond uite de s grue s
publ i que o u pr i v ée . . . 38
mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.5 I nt er férenc e ent re
gr ue mo bi l e et gr ue
3. Grue mobile . . . . . . . . . . . . . . . . 22 à t o ur . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3 .1 Pr in c ip al e s 5.6 Moyens
ca ra c téri sti que s de c o mmuni c at i o n . . . . 41
d es gru es m obi l e s . . . . 23
3 .2 Pr in c ip aux 6. Technologie et connaissance
mouvements . . . . . . . . . . 27
des grues mobiles . . . . . . . . . . . 42
6.1 C arac t ér i s t i ques
4. Déplacement et transport . 29 de l ’ apparei l . . . . . . . . . . 42
4 .1 Dép la c eme nt sur voi e 6.2 P r i nc i pe de s t abi l i t é
p ub liqu e . . . . . . . . . . . . . . . 29 d’ une gr ue mo bi l e . . . . 42
4 .2 Dép la c eme nt 6.3 D i s po s i t i fs
su r ch anti e r à vi de . . 31 de s éc ur i t é . . . . . . . . . . . . 43
6 . 4 Système de freinage . . 46 8.8 Élingage des charges . . 69
6 . 5 Principaux organes de 8.9 Levage d’une charge . . 72
service et spécificités
8.10 Travai l
de la machine . . . . . . . . . 47
à deux gr ues . . . . . . . . 72
8.11 Travaux
7. Préparation à la mise de démo l i t i o n . . . . . . . . 73
en route (prise de poste) . . 49
8.12 Él évat i o n de
7 . 1 Inspection visuelle des per s o nnes à l ’ ai de
différents organes . . . . 49 d’ une gr ue mo bi l e . . 73
7 . 2 Ava nt de monte r . . . . . 51 8.13 Panne s ur
7 . 3 Niveau x et appoi nts l e c hant i er . . . . . . . . . . . 74
jou r na liers . . . . . . . . . . . . 52
7 . 4 V isibilité . . . . . . . . . . . . . . . 52 9. En fin de travail . . . . . . . . . . . 75
7 . 5 O rd re et p ropre té . . . . 52 9.1 Le plein de carburant . 75
7 . 6 Déma r ra ge 9.2 S t at i o nnement . . . . . . . . 75
du moteu r . . . . . . . . . . . . . 53
7 . 7 Le moteu r tourne . . . . 53 10. Entretien et réparations . 77
10.1 Fo r mat i o n
8. Sécurité pendant le travail . . 55 et i nfo r mat i o n . . . . . . 77
8 . 1 Protection 10.2 P r i nc i paux r i s ques . . 77
des p iétons . . . . . . . . . . . . 55
8 . 2 Règles de circulation . 56
Annexe A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
8 . 3 Travaux dans
E xamen d’ adéquat i o n
l’environnement
d’un e gr ue mo bi l e
d’une ligne électrique
aérienne . . . . . . . . . . . . . . . 56
8 . 4 Autre risque d’origine Annexe B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
électrique . . . . . . . . . . . . . . 60 Auto di agno s t i c s éc ur i t é
8 . 5 Ca la ge d e la grue . . . . 60 de m i s e en œ uv re
d’un e gr ue mo bi l e
8 . 6 Risqu e
de ren ver seme nt . . . . . . 64
8 . 7 Risqu e de he urt Annexe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
de l’a pp arei l Les gestes de manœuvre
et de sa charge
avec le p ersonne l
ou des ob st acl e s . . . . . . 68 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Avant-propos

Nous remercions pour leur collaboration


Michel Tourtier (CARSAT Bretagne) et Jean-Paul Cottel (CARSAT Normandie).

Il faut baisser la flèche


et la mettre en direction
de la montée.

4
Avant-propos
L’utilisation des grues mobiles fait l’objet Ce manuel contient des règles générales
de nombreuses règles touchant à la fois de sécurité applicables aux grues mobiles.
aux choix, aux vérifications, à la mainte- Il ne se substitue en aucune sorte à
nance du matériel, à la formation du per- la notice d’instructions délivrée par le
sonnel ainsi qu’à l’utilisation proprement constructeur qui reste la référence pour la
dite. conduite d’un engin donné.

C’est pourquoi ce manuel comprend deux Enfin, il est du devoir du chef d’entreprise
grandes parties : l’une consacrée aux de rédiger des consignes particulières le
aspects purement réglementaires et à la cas échéant.
connaissance technique des grues mobiles,
l’autre plus spécifiquement dédiée aux
règles de bonnes pratiques en matière de
conduite de grue mobile.

Ainsi nous espérons qu’un large public


pourra trouver dans ce manuel les réfé-
rences qui leur seront nécessaires : chefs
d’établissement, préventeurs, formateurs
et bien sûr conducteurs eux-mêmes.

5
1. Les causes d’accidents

6
1. Les causes d’accidents
Les accidents du travail qui font l’objet défaillance des appuis au sol, d’un mode
d’une enquête par les services de pré- opératoire inapproprié ou d’un mauvais
vention des CARSAT/CRAM sont enregis- état de la grue.
trés dans une base de données nationale
nommée EPICEA1. Cette base ne réperto-
1.1.2 Contacts
rie que les accidents significatifs pour la
avec des éléments
prévention. L’analyse des accidents impli-
sous tension électrique
quant une grue mobile entre 1982 et 2007
permet d’identifier 105 accidents. Les La seconde cause d’accidents la plus fré-
comptes rendus font ressortir les causes quente est le contact de la grue, de son
les plus fréquemment rencontrées. 54 % câble ou de la charge avec des éléments
de ces accidents sont mortels. sous tension électrique. La cause possible
est le non-respect ou la méconnaissance
des distances de sécurité de lignes élec-
1.1 Les types d’accidents triques avoisinant la zone de travail de
la grue.
1.1.1 Chute par effondrement
ou renversement
de la grue
La cause la plus fréquente d’accidents est
la chute de l’appareil par renversement,
qui peut provenir d’une surcharge, d’une

1. EPICEA : Études de prévention pour informatisation des comptes rendus d’enquêtes d’accidents du travail.

7
1. Les causes d’accidents

1.2 Quelques chiffres


Analyse basée sur 105 cas d’accidents entre 1982 et 2007 :
Répartition du phénomène
Répartition de la gravité causant les lésions
1% 1%

9%
19 %

54 % 45 % 10 %
36 %

25 %

Accident mortel Choc, heurt Écrasement,


Accident grave Chute de hauteur coincement
Accident sans gravité Contact avec Non précisé
Non précisé un élément sous
tension éléctrique

Répartition de la cause Activité du salarié


principale de l’accident 1%

2% 12 %

9%
6% 50 %
24 % 29 %

11 %
12 % 8%
36 %
Manutentionnaire
Activité extérieure à la grue
Conducteur
Grue Technicien de maintenance
accidentellement Passant
sous tension
Présence
de la victime
dans une zone Phase d’activité
dangereuse
Renversement,
ruine de la grue 3% 6%
Rupture mécanique 6%
Mouvement
accidentel
de l’engin
Chute, mouvement
accidentel 85 %
de la charge
Mouvement bloc
ou béton

Manutention sur chantier


Circulation sur voie publique
Circulation sur chantier
Technicien de maintenance
Manutention en entreprise

8
Facteurs d’accident identifiés
0 10 20 30 40 50 60 70
Mode opératoire innaproprié ou dangereux
54
Formation insuffisante
24
Préoccupation sécurité insuffisante
18
Défaillance du matériel, du matériau, incident technique
16
Manque de préparation de l’activité
12
État, nature, stabilité du sol ou support (pente, terrain glissant, etc.)
12
Risque machine/engin : conception ou réalisation
(absence de structure protectrice, CEC, ceinture, etc.)
12
Manque de coordination
10
Risque machine/engin : état
9
Mauvaises conditions climatiques
9
Utilisation de l’engin au-delà des capacités prévues
9
Mauvaise visibilité
8
Non-application ou application incomplète de procédure
8
Encombrement, exiguïté des lieux, stockage inapproprié
7
Aménagement défectueux du poste
6
Stabilisateurs incomplètement ou non sortis
6
Incident de manœuvre
5
Contraintes opératoires
5
Méconnaissance individuelle des risques
5
Marche arrière
3

9
2. Cadre réglementaire

2. Cadre réglementaire
2.1 Obligations mais elles sont généralement utilisées
du constructeur par les concepteurs de machines car
leur respect permet de bénéficier d’une
2.1.1 La directive Machines présomption de conformité à la directive
Machines.
Les grues mobiles entrent dans le champ
d’application de la directive européenne
Il s’agit de la norme EN 13000 « Appareils de
Machines relative à la conception des
levage à charge suspendue. Grue mobile »,
équipements de travail, dont la dernière
dont la dernière version est de 2010.
version est la directive 2006/42 CE appli-
cable à partir du 29 décembre 2009.

C’est ainsi que les machines neuves ou 2.2 Obligations


considérées comme neuves2 mises sur le de l’utilisateur
marché depuis le 1er janvier 1995 doivent
être conformes aux règles techniques 2.2.1 Acquisition du matériel
de l’annexe I, introduites par l’article
Équipements neufs ou considérés
R. 4312-1 du code du travail.
comme neufs
Cette conformité doit être matérialisée par Les grues mobiles sont soumises à la pro-
l’apposition du marquage CE sur l’appareil cédure dite « autocertification CE ». C’est
et par l’établissement d’une déclaration donc le fabricant ou l’importateur qui
CE de conformité établie par le construc- déclare, sous sa propre responsabilité, que
teur et remise au preneur. ses machines sont conformes aux règles
techniques qui leur sont applicables.
2.1.2 Les normes européennes
La déclaration CE de conformité qu’il
Les grues mobiles font l’objet de normes établit et signe atteste de cet engage-
européennes harmonisées. Ces normes ment et est affichée sur l’équipement par
ne sont pas d’application obligatoire, l’apposition du marquage CE.

2. Cette réglementation est applicable non seulement aux machines neuves mais aussi aux machines d’occasion provenant
d’un pays ne faisant pas partie de la Communauté européenne.

10
Équipements d’occasion 2.2.2 Mise en conformité
Le propriétaire ne peut céder un matériel éventuelle
non conforme en vue de son utilisation.
Depuis le 5 décembre 2002, les grues
C’est donc lui qui doit signer et remettre
mobiles acquises avant le 1er janvier 1995
au preneur un certificat de conformité
et maintenues en service dans l’entreprise
par lequel il atteste que l’équipement est
doivent être conformes – au besoin après
conforme aux règles techniques qui lui
avoir fait l’objet d’une mise en confor-
sont applicables, soit en l’occurrence :
mité – avec les prescriptions techniques
– à la directive 98/37/CE du 22 juin 1998
du décret 98-1084 du 2 décembre 1998
pour les équipements mis sur le marché
(articles R. 4324-1 à R. 4324-45 du code
à partir du 1er janvier 1995 ;
du travail).
– à la directive 2006/42/CE du 17 mai
2006 pour les équipements mis sur le
marché à partir du 29 décembre 2009 2.2.3 Vérifications
(règles techniques de l’annexe I de l’ar- réglementaires
ticle R. 4312-1) ;
Les grues mobiles doivent faire l’objet
– au décret 98-1084 du 2 décembre 1998
des vérifications et examens définis ci-
pour les équipements mis sur le marché
dessous :
avant le 1er janvier 1995 et maintenus
– examen d’adéquation ;
en service (prescriptions techniques des
– vérifications de mise ou remise en
articles R. 4324-1 à R. 4324-45 du code
service ;
du travail).
– vérifications générales périodiques ;
– visites techniques.
Que le matériel soit neuf ou non, les obli-
gations générales du chef d’établissement
lui interdisent de mettre à la disposition
des travailleurs des appareils et acces-
soires non conformes.

La situation administrative de la grue,


attestée par la remise de la déclaration ou
du certificat de conformité et de la notice
d’instructions du constructeur, ne doit pas
faire oublier la conformité technique.

En cas de doute, l’acheteur devra s’assurer,


si besoin par le recours à une personne
compétente, que l’équipement est bien
conforme à la réglementation qui lui est
applicable3.

3. Cette vérification de conformité ne doit pas être confondue avec la vérification périodique des appareils de levage prévue
par l’article R. 4323-22.

11
2. Cadre réglementaire

Nota : L’objectif des vérifications régle- L’examen d’adéquation fait partie inté-
mentaires est de déceler en temps utile grante des vérifications réalisées lors
toute détérioration ou défectuosité sus- des mises et remises en service de grue
ceptible de créer un danger, afin d’y mobile.
remédier. Il conviendra par conséquent
de veiller à la levée des observations Cas de la location avec chauffeur
mentionnées dans les rapports dans les
Dans le cadre d’une location avec chauf-
plus brefs délais. Une annotation manus-
feur, la responsabilité de l’opération de
crite datée et signée pourra par exemple
levage incombe à la société utilisatrice
être portée sur les rapports afin de men-
et non au loueur. Il appartient donc à la
tionner la levée de chacune des obser-
société utilisatrice de réaliser l’examen
vations. Les travaux réalisés devront être
d’adéquation de la grue mobile.
portés sur le carnet de maintenance de
l’appareil.
Pour la bonne réalisation de cet examen,
il appartient à la société utilisatrice de
Examen d’adéquation communiquer au loueur les informations
Article 5 de l’arrêté du 1er mars 2004 : suivantes afin que le loueur puisse mettre
« On entend par “examen d’adéquation à disposition un matériel adapté à la
d’un appareil de levage” l’examen qui manutention à réaliser :
consiste à vérifier qu’il est approprié aux – l’espace libre pour stabiliser la grue
travaux que l’utilisateur prévoit d’effec- mobile ;
tuer ainsi qu’aux risques auxquels les – la pression admissible sur le sol ;
travailleurs sont exposés et que les opé- – la présence ou non de réseaux enterrés
rations prévues sont compatibles avec dans cette zone ;
les conditions d’utilisation de l’appareil – la largeur de la route d’accès (m) ;
définies par le fabricant. » – la hauteur libre sur la route d’accès (m) ;
– la nature de la route ;
Cet examen d’adéquation est particuliè- – la masse de la charge à lever (kg) ;
rement important pour pouvoir utiliser en – la portée (m) ;
sécurité n’importe quel appareil de levage – le schéma de la manutention à réaliser
et particulièrement une grue mobile. Il doit mentionnant les obstacles présents ;
être réalisé notamment à chaque change- – la présence ou non de réseau aérien ;
ment de site d’utilisation (voir annexe A). –…

Si les caractéristiques de base de l’engin Le loueur, en fonction de ces informations,


ne correspondent pas aux besoins, on crée proposera une grue mobile adaptée à la
des conditions dangereuses avant même manutention à réaliser.
le début du travail.
Ainsi, sa fourniture devra a minima inté-
L’examen d’adéquation est à la charge du grer :
chef d’établissement qui peut éventuelle- – une grue mobile de capacité adaptée et
ment désigner tel ou tel spécialiste pour pouvant se stabiliser dans l’espace défini
réaliser sous sa responsabilité telle ou telle par l’utilisateur ;
partie de l’examen demandé. – des plaques de répartition permettant

12
un calage adapté à la nature du terrain ; prévues par l’article R. 4323-28 avant
– des accessoires d’élingage adaptés à remise en service de l’équipement.
la charge à manutentionner et dont le
poids propre a bien été pris en compte Il conviendra de tenir à disposition du
dans la détermination de la capacité de vérificateur la notice de montage de la
la grue ; grue ainsi que la notice d’utilisation de
– la notice d’utilisation de la grue mobile. l’équipement.

Le loueur devra de plus communiquer à Le contenu et les modalités de ces véri-


l’entreprise utilisatrice : fications sont décrites dans la brochure
– un certificat de conformité (cf. fiche ED 6009, vérifications réglementaires des
publiée par l’INRS réf. ED 113) ; appareils et accessoires de levage dans
– le dernier rapport de vérification pério- le BTP.
dique ;
sEn cas de changement de site d’uti-
– le dernier rapport de vérification de
lisation. Pour les grues mobiles, le change-
mise ou remise en service dans la même
ment de place ou de site d’exploitation n’est
configuration d’emploi ;
pas considéré comme une circonstance
– un historique des vérifications.
nécessitant des vérifications de remise en
service, sous réserve que l’appareil n’ait
Vérification de mise en service pas subi de démontage et/ou remontage
La mise en service concerne le matériel important. L’examen d’adéquation devra
neuf ainsi que le matériel d’occasion et tout de même être réalisé.
doit être effectuée avant la première utili-
sation dans l’entreprise prévue par l’article sEn cas de changement de configu-
R. 4323-22. ration ou des conditions d’utilisation,
sur un même site. Dès lors que la grue
Le premier montage et les essais d’apti- mobile a fait l’objet de la vérification
tude à l’emploi sont généralement effec- de son bon fonctionnement et de sa
tués par le constructeur. résistance adéquate lors de la mise en
service, les opérations suivantes ne sont
Les grues neuves ou d’occasion qui n’ont pas considérées comme des changements
jamais été effectivement utilisées dans un de condition d’utilisation et notamment de
État membre de la Communauté écono- configuration :
mique européenne doivent être considé- – la remise en service d’une fléchette sur
rées comme des appareils neufs. une grue mobile à flèche télescopique ;
– la remise en place d’un contrepoids
Le contenu et les modalités de ces véri- amovible ;
fications sont décrites dans la brochure – le changement de mouflage.
ED 6009, vérifications réglementaires des
appareils et accessoires de levage dans le sÀ la suite d’un démontage suivi d’un
BTP. Vérifications de remise en service. remontage. Les opérations de démontage
et de remise en place d’une flèche treillis
Dans certaines conditions, il est aussi néces- nécessiteront une vérification de remise en
saire de faire procéder aux vérifications service.

13
2. Cadre réglementaire

Nota : Le remplacement du câble de – les dispositifs de freinage destinés à


levage n’est pas considéré comme un arrêter puis à maintenir dans la position
démontage suivi d’un remontage justifiant de repos les appareils de levage mobile ;
d’une vérification lors de la remise en – les freins de levage destinés à arrêter
service à condition : puis à maintenir dans toutes leurs posi-
– que ce remplacement soit effectué avec tions la charge ou l’appareil ;
un câble de mêmes caractéristiques ; – les poulies de mouflage ;
– que cette intervention soit mentionnée – les limiteurs de charge et de moment de
sur le carnet de maintenance comme renversement.
toutes les opérations de maintenance ;
– que cette mention soit complétée par sÀ la suite de tout accident provoqué
l’indication précise du lieu où est conser- par la défaillance d’un organe essen-
vée et peut être consultée l’attestation tiel de l’appareil de levage.
de conformité du câble (cette attestation
pouvant être consultée dans les mêmes
Vérifications générales périodiques
conditions que le registre de sécurité).
Les grues mobiles doivent faire l’objet
sAprès tout remplacement, répara- de vérifications générales périodiques
tion ou transformation importante semestrielles, en référence aux articles
intéressant les organes essentiels de R. 4323-23 à R. 4323-27 du code du
l’appareil de levage. Sont notamment travail, ainsi qu’à l’arrêté du 1er mars 2004
considérés comme des organes essentiels : pris en application de ces articles.

14
Récapitulatif relatif aux vérifications réglementaires en référence à l’arrêté du 1er mars 2004
(tableau extrait de la brochure INRS ED 6009) :

Grue mobile
Contenu des vérifications

Essai de fonctionnement
Examen d’adéquation

Complément (renvoi)
Examen de montage

Épreuve dynamique
Examen de l’état

Épreuve statique
de conservation
et d’installation

Fréquence
à flèche télescopique
Mise en service
dans l’établissement
Neuf* Avec aptitude à l’emploi** 13 5-I – 6c – – – – –
Sans aptitude à l’emploi 14 5-I – 6b, 6c – 10 11 – –
Occasion 15-I 5-I – 6b, 6c – 10 11 – –
Location 15-II 5-I – 6b – – – (3) –
Remise en service
Cas général (changement de site) 20-II 5-I – – – – – (1)(2)
Autre cas : réparation, accident 19 5-I – 6b, 6c 9 10 11 – –
Vérifications
générales périodiques
Sans support particulier 23 – – 6b, 6c 9 – – – 6 mois

à flèche treillis
Mise en service
dans l’établissement
Neuf* Avec aptitude à l’emploi** 13 5-I 5-II 6c – – – – –
Sans aptitude à l’emploi 14 5-I 5-II 6b, 6c – 10 11 – –
Occasion 15-I 5-I 5-II 6b, 6c – 10 11 – –
Location 15-II 5-I 5-II 6b – – – (3)(4) –
Remise en service
Cas général (changement de site) 20-II 5-I 5-II – – – – (1)(2)(4) –
Autre cas : réparation, accident 19 5-I – 6b, 6c 9 10 11 – –
Vérifications
générales périodiques
Sans support particulier 23 – – 6b, 6c 9 – – – 6 mois

Les références citées dans le tableau correspondent aux articles de l’arrêté du 1er mars 2004.
Les accessoires de levage utilisés avec cet appareil sont également soumis à des vérifications.
* Neuf ou assimilé neuf (précédemment utilisé hors de l’Union européenne).
** Pour les appareils neufs, l’aptitude à l’emploi est effectuée par le constructeur.
(1) L’appareil doit avoir fait l’objet de la vérification de mise en service de cette configuration.
(2) L’appareil doit avoir fait l’objet d’une vérification périodique semestrielle.
(3) L’appareil doit avoir fait l’objet, régulièrement depuis la première location, des vérifications périodiques. L’utilisateur doit
vérifier qu’elles ont bien été faites ainsi que la vérification avant la mise en service.
(4) Pour pouvoir se dispenser des épreuves lors de la remise en service, le démontage et le remontage ne doivent pas concer-
ner des parties importantes de l’appareil. Dans ce cas, c’est l’examen de montage qui permet de s’assurer que l’appareil a
été correctement remonté.

15
2. Cadre réglementaire

À noter que les périodicités fixées par la 2.2.4 Registres et carnets


réglementation doivent être considérées obligatoires à mettre
comme des limites supérieures à ne pas en place
dépasser. Des examens plus fréquents
peuvent s’avérer nécessaires en fonction
de l’utilisation effective des appareils et de
l’agressivité de l’environnement.

Les vérifications générales périodiques


n’ont pas pour objet de remplacer les
vérifications et opérations de maintenance
prévues par le fabricant de l’engin et figu-
rant dans la notice d’instructions.

Visites techniques Registre de sécurité


Les véhicules de transport de mar-
Les résultats des vérifications réglementaires
chandises, leurs remorques et semi-
sont inscrits, sans délai, par le chef d’établis-
remorques dont le poids total auto-
sement sur le registre de sécurité prévu par
risé en charge (PTAC) est supérieur
l’article L. 4711-1 du code du travail.
à 3,5 tonnes doivent subir les visites
techniques prévues aux articles R. 117-1
La mention des résultats doit refléter les
et 119 du code de la route, pour la pre-
conclusions de ces rapports qui devront lui
mière fois au plus tard dans les deux
être annexés.
mois après la date de première mise en
circulation figurant sur la carte grise et
Ce registre doit être tenu à disposition des
par la suite à intervalles d’une durée
inspecteurs du travail ou agents du service
d’un an.
de prévention des organismes de Sécurité
sociale (art. L. 4711-3).
Cas particulier des matériels
de location La durée d’archivage des rapports régle-
Pour des raisons pratiques, il est admis mentaires est de 5 ans (art. D. 4711-3).
qu’il appartient au loueur d’effectuer les
vérifications périodiques réglementaires. Registre d’observations
Cependant, l’utilisateur reste toujours
Article R. 4534-19 :
responsable de leur réalisation et doit
donc s’assurer à chaque mise à dis-
« Un registre d’observations est mis
position que ces vérifications ont bien
à la disposition des travailleurs et des
été effectuées et veiller, en liaison avec
membres du comité d’hygiène, de sécu-
le loueur, à leur renouvellement aux
rité et des conditions de travail ou, à
échéances imposées (cas des locations de
défaut, des délégués du personnel.
longue durée).
Ceux-ci y consignent leurs observations
relatives à l’état du matériel et des

16
2.3 Recommandations
de la Sécurité sociale
Elles sont élaborées par des commissions
paritaires composées de membres dési-
gnés par les comités techniques nationaux
auxquels s’adjoignent des experts.

Elles sont applicables à tous les chefs


d’entreprise dont le personnel relève du
régime général de la Sécurité sociale.

installations, l’existence de causes sus- Une recommandation a pour but d’atti-


ceptibles d’en compromettre la solidité et rer l’attention des utilisateurs du secteur
l’application des dispositions du présent concerné sur un risque particulier et de
chapitre. proposer des mesures de sécurité à obser-
ver pour le prévenir. Dépourvue de force
L’employeur peut également y consigner obligatoire directe, elle est cependant
ses observations. » source de droit.

Carnet de maintenance En effet, en raison de son existence même,


le chef d’établissement ne peut invoquer
Pour tous les appareils de levage, l’appli-
son ignorance du danger ou l’absence de
cation de l’article R. 4323-19 impose de
moyens de prévention adaptés. En cas d’ac-
tenir à jour un carnet de maintenance afin
cident dû à la réalisation du risque qu’il
de s’assurer que les opérations nécessaires
s’agissait de prévenir, le non-respect des dis-
sont accomplies. La forme et la nature des
positions d’une recommandation existante
informations qui doivent y être portées
pourrait donc contribuer à établir les élé-
sont décrites dans l’arrêté du 2 mars 2004.
ments constitutifs d’une faute inexcusable.

L’utilisation des grues mobiles est notam-


ment concernée par la recommandation
R 383 modifiée, Utilisation des grues
mobiles, qui définit les conditions d’obten-
tion d’un certificat d’aptitude à la conduite
en sécurité (CACES®).

2.4 Conduite des grues


mobiles
2.4.1 Âge du conducteur
Les travaux réalisés suite aux observations
issues des différents rapports devront être L’article D. 4153-36 du code du travail
consignés dans ce carnet. interdit d’employer les jeunes travailleurs

17
2. Cadre réglementaire

âgés de moins de dix-huit ans sur les chan- examens complémentaires peuvent être
tiers de bâtiment et de travaux publics, à prescrits si le médecin l’estime nécessaire.
la conduite des engins, véhicules de manu-
tention et de terrassement.
2.4.3 Formation à la conduite
L’article D. 4153-41 précise que les jeunes Formation au poste de travail
travailleurs âgés de moins de dix-huit
La conduite des grues mobiles ne peut être
ans titulaires d’un contrat d’apprentis-
confiée qu’à du personnel formé à l’utilisa-
sage, ainsi que les élèves préparant un
tion du matériel.
diplôme de l’enseignement technologique
ou professionnel, peuvent être autorisés à
Cette obligation s’applique à tous les
utiliser ces équipements au cours de leur
conducteurs, y compris aux salariés inté-
formation professionnelle.
rimaires ou en CDD ainsi qu’aux conduc-
teurs occasionnels (personnel de mainte-
Les modalités de la demande d’autorisa-
nance, démonstrateurs…), et ce quel que
tion et de sa délivrance par l’inspecteur
soit le secteur d’activité.
du travail sont décrites dans les articles
D. 4153-43 à D. 4153-47.
La formation peut être dispensée en
interne par des formateurs compétents
2.4.2 Aptitude médicale appartenant ou non à l’entreprise, ou être
organisée dans un organisme de forma-
Elle consiste en une visite médicale
tion spécialisé. Dans tous les cas, le chef
passée auprès d’un médecin du travail,
d’établissement doit conserver les preuves
comprenant notamment des tests audi-
de la réalisation des actions de formation.
tifs et visuels voir psychotechniques. Des
Cette formation doit être réactualisée lors
d’un changement de type de grue mobile,
par exemple passage à une grue à flèche
treillis, ou d’une marque différente ou
suite à des modifications constructives
faites par le constructeur.

Cette formation devra prendre en compte


notamment :
– la conduite en sécurité de la grue ;
– l’évacuation du poste de conduite par la
sortie de secours ;
– l’utilisation de tous les systèmes de
sécurité incendie de la grue ;
– la définition par le chef d’établissement
du cadre d’utilisation du ou des dispositifs
de neutralisation du limiteur de capacité ;
– l’utilisation des moyens de communica-
tion par radio.

18
Formation à la conduite en sécurité 2.4.4 Autorisation de conduite
Les articles R. 4323-55 à 57 du code du
En complément des dispositions précé-
travail définissent les obligations concer-
dentes, l’article R. 4323-56 mentionne
nant la formation à la conduite des grues
que la conduite de certains équipements
mobile en sécurité et à la délivrance d’une
présentant des risques particuliers, en
autorisation de conduite.
raison de leurs caractéristiques ou de
leur objet, est subordonnée à l’obtention
La formation doit être dispensée par des
d’une autorisation de conduite délivrée
formateurs expérimentés dans la conduite
par l’employeur.
en sécurité des équipements de travail
concernés, connaissant leur technologie et
L’autorisation de conduite doit être tenue
la réglementation qui leur est applicable et
à la disposition de l’inspection du travail
compétents dans le domaine de la préven-
et des agents du service de prévention des
tion des risques présentés par ces engins.
organismes de Sécurité sociale.
La formation peut avoir lieu en interne
Les catégories d’équipements de travail
ou être organisée dans un organisme
concernées ainsi que les conditions
spécialisé.
de délivrance de cette autorisation de
conduite sont définies par l’arrêté du
Dans tous les cas, l’employeur doit conser-
2 décembre 1998, pris en application de
ver les preuves de la réalisation des actions
l’article R. 4323-57.
de formation.
Il résulte de ces textes
que la conduite des
grues mobiles ne peut
être confiée qu’à des
conducteurs titulaires
d’une autorisation de
conduite. Cette autori-
sation de conduite est
délivrée par l’employeur
aux salariés concer-
nés, sur la base d’une
évaluation prenant en
compte :
Filières de formation – a) un examen d’aptitude à la conduite
Au-delà des obligations réglementaires, réalisé par le médecin du travail ;
il faut garder à l’esprit qu’une bonne – b) un contrôle des connaissances et
formation professionnelle est un facteur du savoir-faire de l’opérateur pour la
important de qualité de travail, de pro- conduite en sécurité de l’équipement de
ductivité et de sécurité. En la matière, des travail ;
formations qualifiantes existent et sont – c) un contrôle des connaissances des
sanctionnées par un titre professionnel de lieux et des instructions à respecter sur
conducteur(trice) de grue mobile. le ou les sites d’utilisation.

19
2. Cadre réglementaire

En revanche, il appartient au chef de


l’entreprise utilisatrice de délivrer l’auto-
risation de conduite après avoir vérifié
la compétence du salarié, et de délivrer
les consignes générales de l’entreprise et
particulières au chantier.

L’autorisation de conduite sera délivrée


pour la durée de la mission, mais sa vali-
dité pourra être prolongée pour des mis-
sions successives dans la même entreprise.

Cas de la location
de grue avec grutier
C’est le responsable de l’entreprise de
location qui délivre l’autorisation de
conduite à son conducteur.

En revanche, il appartient au chef de


Comme pour la formation à la conduite, le
l’entreprise utilisatrice de transmettre au
contrôle des connaissances et du savoir-
conducteur de la grue louée les consignes
faire des opérateurs peut être effectué
générales de l’entreprise ainsi que les
en interne, ou par un organisme extérieur
consignes particulières au chantier.
spécialisé.

Là encore, la preuve des évaluations réali- Cas de la location


sées devra être soigneusement conservée. de grue sans conducteur
Il appartient au responsable de l’entreprise
L’autorisation de conduite n’a pas de utilisatrice de délivrer une autorisation
caractère définitif et peut être retirée à de conduite au conducteur affecté à la
tout moment à l’initiative de l’employeur. conduite de l’engin concerné.

Attention, l’autorisation de conduite n’est


2.4.5 Le CACES®
valable qu’au sein d’une même entre-
prise ou d’un même établissement et doit Le CACES® – certificat d’aptitude à conduire
être renouvelée en cas de changement en sécurité – est un référentiel national qui
d’employeur. permet le contrôle des connaissances et du
savoir-faire des opérateurs pour la conduite
Cas des salariés intérimaires en sécurité des équipements de travail en
référence au paragraphe b de l’article 3 de
C’est le responsable de l’entreprise de
l’arrêté du 2 décembre 1998.
travail temporaire qui est responsable de
la formation à la conduite, de l’évaluation
Le CACES® n’est pas un « permis de
des connaissances et de l’organisation de
conduire ». Il s’adresse aux conducteurs
la visite médicale obligatoire.

20
qui maîtrisent la conduite des engins Le référentiel CACES® relatif aux règles
concernés, soit en raison d’une expérience d’utilisation des grues mobiles est décrit
professionnelle, soit à l’issue d’une forma- dans la recommandation R 383 modifiée,
tion qualifiante. qui définit cinq catégories correspondant
aux familles de grues mobiles rencontrées
Le CACES® est institué en référence à des (voir tableau ci-après).
recommandations de la CNAMTS. À ce
titre, il ne constitue pas une obligation Les CACES® ont une validité limitée dans
réglementaire, mais établit une source le temps. Pour les grues mobiles, cette
de droit dont le non-respect peut avoir validité est de 5 ans.
des conséquences juridiques (voir 3.4 ci-
avant). En outre, ce dispositif est le seul Toutefois, le CACES® ne constitue ni un
qui soit aujourd’hui reconnu par le minis- diplôme ni une reconnaissance profes-
tère du Travail comme un bon moyen sionnelle.
pour l’employeur de remplir les obligations
fixées par l’arrêté. La décision de confier une grue relève de
l’employeur au travers de la délivrance
Le CACES® ne peut être délivré qu’à d’une autorisation de conduite.
l’issue d’une évaluation effectuée par une
personne qualifiée, le « testeur », appar- Catégories de grues mobiles
tenant à un organisme testeur certifié. La (R 383 m, annexe 9)
compétence technique et la qualité des 1A Grue treillis automotrice
prestations effectuées par ces testeurs, Grue télescopique sur porteur
personnes physiques et organismes, sont 1B et grue télescopique automotrice
vérifiées par un organisme certificateur, 2A Grue treillis sur chenilles
lui-même accrédité par le COFRAC et 2B Grue télescopique sur chenilles
conventionné par la CNAMTS. 2C Grue treillis sur rail4

4. Bien qu’il ne soit pas considéré comme une grue mobile au sens de la norme EN 13000, cet équipement est bien pris en compte
par la recommandation R 383 modifiée.

21
3. Grue mobile

3. Grue mobile
On appelle « grue mobile » un appareil de dans le champ d’application de la norme
levage à charge suspendue répondant à la de la norme EN 12999 ;
définition suivante :
– les grues flottantes et les grues off-
« Grue automotrice à flèche capable de shores respectivement montées sur un
se déplacer, avec ou sans charge, sans navire ou sur des installations off-
avoir besoin de voie de roulement fixe et shores, qui entrent dans le champ
qui demeure stable sous l’influence de la d’application des normes EN 13852-1
gravité » (norme EN 13000:2010). et EN 13852-2 – leur problématique
est complexe, en particulier le calcul de
Nota : Ne sont pas considérées comme des stabilité qui doit prendre en compte le
grues mobiles par la norme EN 13000 et mouvement du porteur qui est soumis
par conséquent ne sont pas visées par le à la houle ;
présent manuel :
– les grues de chargement qui peuvent se – les grues ferroviaires, qui nécessitent
monter sur des camions pour en effec- aussi une formation spécifique liée à
tuer le chargement et le déchargement la sécurité ferroviaire ainsi qu’aux pro-
(voir ED 676), ces équipements entrent blèmes de stabilité.

22
3.1 Principales caractéristiques des grues mobiles

ÉQUIPEMENT

Tête de
Tête de flèche
flèche

Hauban de suspension
Hauban de suspension de flèche
de flèche
Moufle
M

Flèche Flè

Mouflage
de volée
ou suspension
èche
de flèche

PLATE-FORME

Chevalet de
suspension

Pied de flèche Pied d

on CHÂSSIS

23
3. Grue mobile

ÉQUIPEMENT

ufle Moufle

Flèche
Flèche
télescopique
télescopique

PLATE-FORME
Vérin dede
Vérin
relevage
relevage

Mécanisme
M
de levage
de
Couronne
Couronne
d’orientation d'o

CHÂSSIS

Patin d’appui
Patin d
du stabilisateur
du sta

24
3.1.1 Grues sur chenilles 3.1.3 Grues automotrices
ou sur pneus et grues sur porteur
Les châssis peuvent être montés sur roues Grues automotrices
ou sur chenilles.
Les grues automotrices ont une cabine ou
un poste de conduite unique contenant les
3.1.2 Grue avec et sans organes de service :
stabilisateurs – de manœuvre de la grue ;
– de conduite du véhicule.
Pour accroître les possibilités de l’appareil,
le châssis est très souvent muni de stabili-
sateurs télescopiques qui permettent :
– d’augmenter à poste fixe le polygone
d’appui de l’appareil sur le sol et donc sa
capacité de levage. Certaines machines
présentent trois configurations de
calage, de façon à pouvoir s’adapter
aux conditions d’encombrement diffi-
ciles (poutres rentrées, à moitié sorties
ou sorties entièrement) ;
– de mettre de niveau la grue en décollant
les roues, même si le sol est inégal, afin Grues sur porteur
que tous les éléments participent à sa Les grues sur porteur ont deux cabines
stabilisation. distinctes :
– la cabine du châssis porteur contenant
les organes de service de conduite du
véhicule ;
– la cabine de la grue contenant les
Flè

organes de service permettant de


ch
e

manœuvrer la grue.

Flèche
3.1.4 Les types de flèches
Les grues mobiles sont équipées soit d’une
flèche treillis, soit d’une flèche télesco-
pique.

25
3. Grue mobile

Flèche treillis Flèche télescopique


La flèche treillis est une structure consti- La flèche télescopique permet de pouvoir
tuée d’éléments de charpente métallique à ajuster rapidement la longueur de la flèche
treillis. Elle comprend un élément de pied au travail à effectuer et de conserver, lors
de flèche qui s’articule sur la plate-forme des déplacements routiers, un encombre-
de la grue, des éléments intermédiaires et ment compatible avec le gabarit routier.
un élément de tête de flèche qui comprend
les poulies de la moufle supérieure.

Elle peut être allongée par adjonc-


tion d’éléments droits entre le
pied de flèche et la tête de
flèche.

Elle est soutenue par


des haubans ancrés
au portique de rele-
vage.

Fléchette
Pour augmenter principalement la hauteur
de levage au-delà des limites permises
par la flèche en place, certaines machines
peuvent être équipées d’une fléchette.

26
3.1.5 L’équipement 3.2 Principaux
de préhension mouvements
L’équipement de préhension normal de la
Les grues mobiles permettent de lever puis
grue mobile est constitué par le crochet
de déplacer une charge en utilisant succes-
de levage.
sivement plusieurs mouvements.

Le levage
Il permet de soulever une charge verti-
calement à l’aide d’un « mécanisme de
levage ». Le mouvement opposé s’appelle
la descente.

Levage

Le relevage
Au cours de ce mouvement provoqué par
la rotation de la flèche autour de l’axe
horizontal du pied de flèche, la charge
décrit un arc de cercle, ce qui permet d’en
modifier le niveau et la distance horizon-
tale qui sépare la charge de l’appareil.
Moufle
Moufle
Relevage

chhee
e flflèèc
Linguet
Linguet d
nd e
n
ayyoo
Crochet
Crochet rr :: rra

Portée
Portée

27
3. Grue mobile

Le télescopage La translation
Ce mouvement consiste à modifier méca- C’est le mouvement de déplacement de
niquement la longueur de la flèche, et par l’ensemble de l’appareil.
voie de conséquence le niveau et la dis-
tance qui séparent la charge de l’appareil.
Translation
Télescopage
Télescopage

Translation

L’orientation
Ce mouvement permet à l’opérateur
d’orienter l’ensemble charge, équipement,
plate-forme. Il s’effectue autour de l’axe
d’orientation de l’appareil.

Orientation
Orientation

28
4. Déplacement
et transport
4.1 Déplacement sur voie qui sont prévus à cet effet sur la grue, en
publique particulier pour éviter :
– la rotation intempestive de la partie
Code de la route, article R. 312-19 :
tournante ;
« I. – Toutes précautions utiles doivent
– la sortie intempestive des poutres des
être prises pour que le chargement
stabilisateurs ;
d’un véhicule ne puisse être une
– éventuellement le relevage ou le télesco-
cause de dommage ou de danger.
page intempestif de la flèche.
II. – Tout chargement débordant ou
pouvant déborder le contour exté-
Le chauffeur devra veiller de plus au bon
rieur du véhicule du fait des oscilla-
arrimage, au rangement des accessoires
tions du transport doit être solide-
pouvant se trouver sur la grue et à la fer-
ment amarré. Les pièces de grande
meture effective des capots de protection
longueur doivent être solidement
avant tout déplacement.
amarrées entre elles et au véhicule,
de manière à ne pas déborder dans
Il sera particulièrement important de
leurs oscillations le contour latéral
veiller au verrouillage de la tourelle dans
extérieur de celui-ci.
l’axe du châssis et à l’arrimage du crochet
III. – Les chaînes, bâches et autres acces-
à l’endroit défini par la notice en cas de
soires, mobiles ou flottants, doivent
déplacement à vide.
être fixés au véhicule de manière
à ne sortir à aucun moment du
contour extérieur du chargement et 4.1.1 Connaissance et rappel
à ne pas traîner sur le sol. du code de la route
IV. – Le fait, pour tout conducteur, de
contrevenir aux dispositions du II ou La conduite d’une grue mobile n’est pas
du III ci-dessus est puni de l’amende toujours soumise à la détention d’un
prévue pour les contraventions de permis de conduire ni sur chantier, ni sur
la troisième classe. » voie publique. Toutefois, le conducteur
étant amené à respecter la signalisa-
Lors d’un transport sur voie publique ou tion présente aussi bien sur le chantier
privée, il est impératif de mettre en place que sur route ouverte à la circulation, il
les dispositifs de verrouillage mécanique doit connaître les principaux panneaux et

29
4. Déplacement et transport

4.1.2 Règles de circulation


sur voie publique
Les grues mobiles peuvent être amenées
à circuler sur le réseau routier, notamment
lors des transferts.

s!SSUREZ VOUS QUE LA GRUE EST BIEN DANS


la configuration route définie dans la
notice de conduite.

s!SSUREZ VOUS QUE LES STABILISATEURS ET


leurs poutres support sont complètement
« rentrés » et qu’ils ne se déplacent pas
intempestivement ; des portées de stabi-
lisateurs peuvent dépasser le gabarit du
portant, accrocher d’autres usagers de la
route (véhicules ou personnes) et provo-
quer des accidents graves.

s2ESPECTEZLESBARRIÒRESDEDÏGEL

s&AITESATTENTIONÌLAFLÒCHEQUIDÏPASSE
vers l’avant.

s2ESPECTEZLACHARGEPARESSIEU

s2ESPECTEZLEPOIDSTOTALENFONCTIONDES
ouvrages à franchir.

Les principales dispositions à respecter


pour pouvoir emprunter le réseau routier
sont détaillées ci-dessous.
signaux du code de la route, notamment
ceux prévu au référentiel de la R 383
modifiée : Conditions administratives
– panneaux de danger (série A) ;
Immatriculation
– principaux panneaux d’interdiction et
d’obligation (série B) ; s'RUESNONIMMATRICULÏES
– panneaux particuliers à la signalisation – les grues mobiles ne circulant pas sur la
de chantier (signalisation temporaire) ; voie publique ou ne pouvant pas circuler
– signaux relatifs aux intersections et aux à des vitesses supérieures à 25 km/h ne
régimes de priorité (panneaux et feux) ; font pas l’objet d’une réception par le
– signalisation horizontale au sol des voies service des mines et ne sont donc pas
de circulation. immatriculées ;

30
– en cas de circulation sur la voie publique, – freins et direction en bon état de fonc-
ces grues devront posséder : un disque in- tionnement.
diquant la vitesse maximum de 25 km/h,
un gyrophare de couleur orange, des s'ABARITET04!#
bandes réfléchissantes biaises rouges et
blanches de type homologué. La circulation des grues mobiles ne satis-
Nota : La circulation leur est interdite en faisant pas aux conditions ci-dessous sera
cas de visibilité très réduite (inférieure à subordonnée à la délivrance d’une autori-
50 mètres) du fait du brouillard ou de la sation de transport exceptionnel :
neige.
Grue automotrice
s'RUES IMMATRICULÏES LES GRUES AUTO-
Vitesse limitée par construction à 25 km/h.
motrices doivent être immatriculées et le
– longueur maximum : 12 mètres ;
conducteur devra être titulaire d’un permis
– largeur maximum : 2,55 mètres (hors
de conduire correspondant à la catégorie
rétroviseurs) ;
du porteur.
– hauteur : non limitée, mais précautions à
prendre si la hauteur dépasse 4 mètres.
Assurance
Les grues mobiles sont soumises à l’obliga- Grue routière (circulaire 91-84
tion d’assurance-circulation. Tout conduc- du 20/12/91)
teur doit être en mesure de présenter une
– longueur maximum : 15 mètres dont un
attestation d’assurance en cas de contrôle.
dépassement global (avant et arrière) de
3 mètres maximum ;
Équipements – largeur maximum : 3 mètres ;
Il convient de s’assurer de la propreté de – hauteur : non limitée, mais précautions à
la grue et du bon fonctionnement des prendre si la hauteur dépasse 4 mètres ;
organes de sécurité et de signalisation. – poids total autorisé en charge : 48 tonnes.

s³CLAIRAGEETSIGNALISATIONOBLIGATOIRES Déplacement des engins à chenille


– feux de position ;
Les engins sur chenilles ne peuvent circu-
– feux de croisement ;
ler que sur remorques sauf s’ils sont munis
– feux rouges arrière ;
de patins en caoutchouc ou de dispositifs
– indicateurs de changement de direc-
équivalents supprimant l’agressivité vis-à-
tion ;
vis de la chaussée.
– catadioptres (dispositifs réfléchissants).

s/RGANESDEMAN“UVRE DEDIRECTION DE


4.2 Déplacement
visibilité : sur chantier à vide
– miroir rétroviseur obligatoire sur les Respectez les consignes ci-dessous.
matériels ayant une cabine fermée ;
– essuie-glace obligatoire si le véhicule est s#ÏDEZ LE PASSAGE AUX VÏHICULES EN
muni d’un pare-brise ; charge sur les routes de chantier et dans
– pare-brise et vitres de type homologué ; les carrières.

31
4. Déplacement et transport

s2ESTEZÌUNEBONNEDISTANCEDESAUTRES s#ONDUISEZ Ì DES VITESSES RAISONNABLES


véhicules. afin de garder la grue sous contrôle en
toutes circonstances.
s3URVEILLEZ ATTENTIVEMENT TOUTE LAIRE
d’évolution. s.EVOUSDÏPLACEZPASTROPPRÒS
– des bords des talus ;
s2EGARDEZDERRIÒREVOUSAVANTDEFFECTUER – des remblais ;
une marche arrière. – des tranchées : le poids de votre engin
peut les faire s’effondrer, vous risquez
s.E DÏPLACEZ PAS LA GRUE LORSQUE LE alors de basculer dans le vide.
moufle à crochet n’est pas élingué et qu’il
oscille dangereusement. s"LOQUEZ TOUJOURS LA PARTIE TOURNANTE
avant de vous déplacer sur route.
s.E LAISSEZ PAS DE CÊBLES OU DE CHAÔNES
suspendus au crochet. s2ESPECTEZTOUJOURSLASIGNALISATION

32
4.3 Déplacement Lors d’un déplacement sur une pente, il
sur chantier en charge convient de se déplacer avec la flèche
face à la montée (pour « réduire » la
Le déplacement en charge est possible sur portée, voir dessin ci-dessous) et la flèche
certaines grues mobiles sous réserve de la plus relevée possible afin de réduire le
respecter scrupuleusement les prescrip- plus possible le moment de renversement
tions de la notice d’utilisation. induit par la portée de la charge ainsi que
par le rapprochement du centre de gravité
En règle générale, les prescriptions de la flèche (voir figure ci-dessous).
concernent :
– la planéité et la résistance du sol ; Nota : D’une façon générale, il est préfé-
– la pression de gonflage des pneuma- rable de ne pas utiliser une grue sur un
tiques qui peut être différente lors d’un terrain incliné. Il convient de toute façon
déplacement avec une charge et lors de se référer à la notice d’instructions pour
d’un déplacement à vide ; connaître les possibilités de la grue en la
– la position de la flèche qui en général matière et de respecter les consignes de mise
doit être alignée dans le sens de la en œuvre de celle-ci dans cette situation.
marche, avec blocage de l’orientation ;
– le sens de la marche qui doit être le plus 4.4 Transport
possible dans le sens de la pente afin de
limiter les efforts latéraux en tête de flèche ; par porte-engin
– le déplacement à vitesse lente pour Il conviendra de respecter les principes
éviter de donner du balan à la charge ; ci-dessous.
– la limitation du débattement de la
charge ; s,EPORTE ENGINDOITÐTRESTATIONNÏSURUN
– le déploiement des poutres des stabili- terrain plat et résistant.
sateurs et la descente de ceux-ci le plus
près possible du sol ; s,E PORTE ENGIN DOIT ÐTRE IMMOBILISÏ ET
– le verrouillage des suspensions. les roues calées.

A
α Aα
A
α

Portée Portée Portée


Portée Portée Portée

33
4. Déplacement et transport

s,E PORTE ENGIN DOIT ÐTRE ADAPTÏ POUR Rampe attachée à la remorque
le transport de la grue mobile. Ainsi, il
conviendra de vérifier : s5NE FOIS LENGIN POSITIONNÏ SUR LE PORTE
– que la résistance des points d’ancrage engin, calez les roues et immobilisez la grue
du porte-engin est adaptée ; en l’arrimant au châssis de la remorque
– que la largeur des rampes d’accès est conformément au plan d’arrimage.
adaptée à la grue.
sUtilisez des chaînes et des tendeurs adaptés.
s,ES OPÏRATIONS DE CHARGEMENT ET DE
déchargement doivent être effectuées s3ERREZLEFREINDESTATIONNEMENT
autant que possible par le conducteur
attitré de l’engin. Dans le cas où le s-ÐME SUR DES COURTS TRAJETS ARRIMEZ LA
conducteur du porte-char est amené à grue sur la remorque. Une grue non atta-
charger lui-même la grue, celui-ci devra chée risque de glisser et de tomber.
être en possession d’une autorisation de
conduite correspondant à la catégorie de s2ETENDEZLESDISPOSITIFSDARRIMAGEAPRÒS
la grue. les 50 premiers kilomètres.

s0OUR LES OPÏRATIONS DE CHARGEMENT ET Nota : Afin de ne pas endommager les mem-
de déchargement, il convient de se faire brures de la flèche treillis, il convient d’utili-
guider par le conducteur du porte-char. ser de préférence des sangles d’arrimage.

s,ES BARBOTINS DOIVENT SE TROUVER Ì LAR- Pour plus de détails, reportez-vous à la
rière, côté bas de la rampe et la flèche en brochure INRS ED 6068 : Arrimage en
direction de la montée. sécurité lors du transport routier.

IlIl faut baisser


faut baisser la flèche
la flèche
et lamettre
et la mettre en direction
en direction
de la montée.
de la montée.

34
5. Organisation de la
sécurité du chantier
5.1 Mesures Quelle que soit l’organisation mise en
organisationnelles place, vous devrez impérativement
à respecter connaître :
– les zones d’emprise du chantier ;
– les règles de circulation à l’intérieur du
Avant de travailler sur un nouveau chan-
chantier, les signaux et les balisages
tier, il conviendra de prendre connaissance
utilisés ;
de l’organisation de la sécurité sur le site.
– les zones de stationnement ;
L’organisation de la sécurité diffère selon la
– la gestuelle de commandement ;
taille du chantier et la configuration du site.
– les zones qui peuvent présenter des
dangers ou des restrictions d’accès (zones
Chantier soumis à coordination SPS
de travaux, zones de non-feux…) ;
(sécurité et protection de la santé)
– la localisation des différents réseaux
Sur les chantiers de bâtiment ou de travaux existants : électricité, gaz, téléphone,
publics, une coordination en matière de eau, etc., dès lors qu’ils peuvent avoir
sécurité et de protection de la santé doit une influence sur la sécurité ;
être mise en place dès que plusieurs entre- – le gabarit de votre engin ainsi que les
prises interviennent sur le site. passages étroits ou à hauteur limitée ;
– le poids de votre engin si vous devez
Vous devez respecter les mesures géné- vous engager sur un pont provisoire ou
rales de sécurité définies dans votre entre- un plancher ;
prise ainsi que les consignes particulières – l’organisation du plan de secours prévu
définies pour l’ensemble du chantier par dans le PPSPS ou le plan de prévention
le maître d’ouvrage et son coordonna- pour répondre aux situations d’urgence.
teur SPS en en prenant connaissance via
le PPSPS ou le panneau d’affichage de
sécurité. 5.2 Devoirs
et responsabilités
Chantier non soumis à la coordination du conducteur
SPS
Chaque conducteur de grue mobile doit se
Un plan de prévention sera mis en place conformer aux règles définies au niveau
par l’entreprise. du chantier ou de l’entreprise.

35
5. Organisation de la sécurité du chantier

s.E LAISSEZ JAMAIS VOTRE GRUE SANS SUR-


veillance lorsque le moteur tourne.

s.EQUITTEZJAMAISVOTREGRUESANSPOSER
la flèche au sol ou sur son support ; arrêtez
le moteur, serrez le frein, fermez les portes,
conservez la clé de contact sur vous.

L’article L. 121-1 du code de la route rend


le conducteur d’un véhicule responsable
pénalement des infractions qu’il commet
lors de la conduite du véhicule. Cet article
s’applique également aux engins de
manutention.

En matière de conduite de grue, les règles


concernent principalement :
– le respect des dispositions prises par
l’employeur dans son règlement inté-
rieur concernant les conduites addic-
tives (interdiction de boire des boissons
alcoolisées avant et pendant le travail,
par exemple) ;
– les règles de circulation sur chantier ;
– le contrôle de la validité des vérifications
générales périodiques ;
– le respect des modes opératoires et des
consignes au voisinage des lignes élec-
triques aériennes ;
– le port des EPI, en particulier des protec-
tions auditives ;
– le bouclage de la ceinture de sécurité ;
– le respect de l’interdiction d’utiliser un
téléphone portable ou des écouteurs
musicaux au volant ;
– le respect des catégories d’engins liées à
l’autorisation de conduite.

s#ERTAINS MÏDICAMENTS EN PARTICULIER 5.3 Vêtements de travail


les tranquillisants, peuvent vous rendre
somnolents et diminuer votre attention. s6OUS DEVEZ UTILISER LES ÏQUIPEMENTS DE
Avant toute prescription médicale, signa- protection individuelle (EPI) mis à dispo-
lez bien à votre médecin le poste que vous sition par votre employeur et avoir une
occupez. tenue adaptée vis à vis du travail à réaliser.

36
s5TILISEZDESVÐTEMENTSDETRAVAILAJUSTÏS s0OUR LA CONDUITE DES GRUES MOBILES IL
Les vêtements flottants risquent d’accro- faut prévoir notamment :
cher les commandes et provoquer des – des bottes de sécurité ;
mouvements incontrôlés de l’engin. – des lunettes de soleil sur un site consti-
tué de matériaux clairs (craie, sable) et
s,ES BAGUES LES BRACELETS MONTRES ETC réfléchissants ;
peuvent s’accrocher lorsque vous descen- – un gilet de signalisation à haute visibi-
dez de votre engin et vous occasionner des lité, fermé et ajusté ;
blessures, des fractures. Évitez d’en porter. – des gants et lunettes de travail pour les
opérations d’entretien, de manutention… ;
s6OTRE EMPLOYEUR DOIT VOUS FOURNIR DES – un casque protégeant contre le risque de
EPI adaptés aux travaux à effectuer. Les chute d’objets ;
EPI sont obligatoirement conformes aux – etc.
normes européennes (CE). Dans tous les
cas, chaque conducteur doit porter un s0RENEZ SOIN DU MATÏRIEL DE PROTECTION
vêtement de protection. individuelle qui vous a été confié.

Casque

Protecteurs auditifs

Vêtement de signalisation
à haute visibilité

Gant Gant

Chaussures de sécurité
37
5. Organisation de la sécurité du chantier

5.4 Survol d’une voie – les risques de chutes de charges trans-


publique ou privée portées par ces appareils ;
– les risques liés à l’instabilité de l’appareil
lui même.

Pour ce qui concerne ces deux types de


risques, le code du travail prescrit les
mesures qui doivent être mises en œuvre
par les chefs d’établissement ; ainsi, l’article
R. 4323-36 précise que le transport de
charges au-dessus des personnes est inter-
dit. Dans ce texte, le mot « personne » est
pris au sens général et comprend non seule-
ment les salariés mais également le public.

Cette interdiction tient au fait que le


risque de chute de la charge par défail-
lance de l’appareil ou de la liaison entre
l’appareil et la charge (élingage) ne peut
être totalement éliminé. Si une opération
exceptionnelle requiert le survol d’une
charge au-dessus des personnes, il y a lieu
de définir une procédure et d’installer une
protection pour prévenir ce risque.

De même, le code du travail précise, dans


Le survol de lieux fréquentés par le public ses articles R. 4323-29 et R. 4323-46,
(bâtiments, rues…) par un appareil de les obligations relatives à la stabilité des
levage est une situation fréquente en équipements servant au levage de charge.
agglomération. La prévention des risques
liés à de telles situations relève de la com- Outre les obligations qui incombent aux
pétence des différents acteurs concernés : chefs d’établissement, les personnes res-
chef d’établissement mettant en œuvre ponsables de la sécurité des zones survo-
l’équipement, et aussi personne en charge lées doivent elles aussi prendre les mesures
de la sécurité des lieux survolés. appropriées à la sécurité des biens et des
personnes présents dans ces zones.
Deux types de risques peuvent être identi-
fiés lors d’opérations comportant le survol, Selon qu’il s’agit d’un survol du domaine
par un appareil de levage, de zones situées public (le plus souvent domaine public
hors du périmètre clos du chantier (à noter communal) ou d’un domaine privé, il
que les risques liés au survol du périmètre appartiendra à la personne compétente
du chantier par l’appareil requièrent l’ap- pour le domaine considéré de prendre,
plication des règles prévues par le code du pour ce qui la concerne, les mesures de
travail) : prévention adaptées.

38
S’agissant du domaine public, le maire prises pour éviter les collisions entre les
ou le préfet pourra prendre, par arrêté, charges ou avec des éléments des équi-
toutes dispositions utiles à la sécurité des pements de travail eux-mêmes. »
administrés ; dans certaines communes,
de tels arrêtés requièrent une autorisation Pour gérer ce type de situation, des
préalable à l’installation d’un appareil mesures organisationnelles ou techniques
susceptible de survoler le domaine public et non une simple consigne devront être
et prescrivent les mesures de sécurité mises en place afin de s’assurer qu’il
auxquelles l’installateur de l’appareil doit n’y ait pas de collision entre les charges
se conformer. ou avec les équipements de travail eux-
mêmes.
Dans l’hypothèse où le domaine survolé
serait un domaine privé, il appartiendra Bien entendu, la première démarche à
au propriétaire de ce domaine, en fonc- mettre en œuvre est une réflexion sur
tion des risques qu’il pourra identifier, de l’organisation du chantier qui permettrait
prendre d’éventuelles mesures en complé- de ne pas mettre les appareils en situation
ment de celles mises en œuvre par le chef d’interférence.
d’établissement utilisateur de l’appareil.

Dans tous les cas, il paraît prudent que le 5.5.1 Cas particulier
chef d’établissement veille à l’information d’interférence entre grue
des personnes en charge de la sécurité des à tour et grue mobile
domaines survolés, quant aux risques liés à
Depuis quelques années, des dispositifs de
l’opération et aux mesures de prévention
gestion de l’interférence entre grues à tour et
mises en œuvre pour les prévenir, ce afin de
grues mobiles commencent à se développer et
permettre à ces personnes de prendre toute
permettent de gérer ce risque d’interférence.
disposition complémentaire utile aux fins
d’assumer leurs propres obligations.
Cependant, ces dispositifs aujourd’hui
n’offrent pas une solution de prévention
universelle à l’ensemble des probléma-
5.5 Interférence entre tiques d’interférence.
appareils de levage
Ces mesures techniques peuvent être envi-
Lorsque plusieurs appareils de levage sont sagées dans le cadre de chantiers de
installés sur un chantier, certaines zones longue durée.
de travail peuvent être communes.
Il est à noter qu’il n’existe pas de dispo-
Article R. 4323-38 : sitifs de gestion des interférences entre
grues mobiles.
« Lorsque deux ou plusieurs équipements
servant au levage de charges non guidées Lorsqu’il est techniquement ou matérielle-
sont installés ou montés sur un lieu de ment impossible d’installer un tel disposi-
travail de telle sorte que leurs champs tif, les solutions ci-dessous pourront alors
d’action se recouvrent, des mesures sont être envisagées.

39
5. Organisation de la sécurité du chantier

Cas 1 : La longueur de flèche de la grue surveillance des collisions potentielles


mobile est inférieure à la hauteur sous entre les deux appareils et leurs charges
crochet de la grue à tour diminuée de
2 mètres. Nota : Ces trois exemples n’ont pas pour
vocation de lister de façon exhaustive
1. Réservation d’un espace dédié pour
l’ensemble des mesures de prévention
chacun des équipements
possibles pour pallier ce type de risque
mais de lister trois mesures possibles.
s$ISPOSITIFÌMETTREENPLACESURLAGRUE
mobile : mettre en place des dispositifs de
Cas 2 : La longueur de flèche de
limitation de la zone de travail en orien-
la grue mobile est supérieure à la
tation.
hauteur sous crochet de la grue à tour
diminuée de 2 mètres.
s$ISPOSITIFÌMETTREENPLACESURLAGRUE
à tour : mettre en place un système de Dans ce cas de figure et afin de limiter
gestion des zones interdites sur la grue à les risques, il peut être intéressant de
tour. Une fois ces prescriptions mises en recourir à une grue mobile équipée d’un
œuvre, l’interférence de la grue mobile limiteur de hauteur pour limiter celle-ci à
avec la grue à tour n’est plus possible. la hauteur sous crochet de la grue à tour
diminuée de 2 mètres minimum. Avec ce
2. Gestion des temps de travail de façon dispositif, les mesures de prévention pré-
décalée (le matin par exemple pour la grue cédemment évoquées restent valables.
mobile et l’après-midi pour la grue à tour)
Les procédures basées uniquement sur la
3. Mise en place d’un chef de manœuvre vigilance des deux grutiers ne sont pas
en liaison phonique permanente avec de nature à garantir un niveau de sécurité
les deux grutiers chargés de la seule adapté vis-à-vis du risque.

40
5.6 Moyens de Une parfaite connaissance des gestes
communication ou signaux de commandement (voir
annexe C) est nécessaire tant pour le
5.6.1 Gestes et commandement grutier que pour le chef de manœuvre.
Article R. 4323-41
Les gestes de commandement des appa-
reils de levage font l’objet d’un tableau
« Le poste de manœuvre d’un appareil
du fascicule de documentation E 52-401
de levage est disposé de telle façon que
établi en avril 1955 et réactualisé en 2009
le conducteur puisse suivre des yeux les
par l’AFNOR.
manœuvres réalisées par les éléments
mobiles de l’appareil.
5.6.2 Liaison phonique
Lorsque le conducteur d’un équipement de
Si une liaison radio avec le chef de
travail servant au levage de charges non
manœuvre est présente, les messages
guidées ne peut observer le trajet entier
transmis devront être brefs et concis.
de la charge ni directement ni par des
dispositifs auxiliaires fournissant les infor-
Dès émission des ordres, il convient d’en
mations utiles, un chef de manœuvre, en
accuser la réception afin d’éviter toute
communication avec le conducteur, aidé
incompréhension.
le cas échéant par un ou plusieurs travail-
leurs placés de manière à pouvoir suivre
Il faut toujours privilégier du matériel de
des yeux les éléments mobiles pendant
qualité ne nécessitant pas ou peu de mani-
leur déplacement, dirige le conducteur.
pulations par le grutier.
Des mesures d’organisation sont prises
pour éviter des collisions susceptibles de
mettre en danger des personnes. »

Le grutier doit, à partir de son poste


de conduite, pouvoir suivre toutes les
manœuvres effectuées par les éléments
mobiles de l’appareil ainsi que la trajec-
toire de la charge.

Dans le cas contraire, un chef de manœuvre,


aidé éventuellement par un ou
plusieurs travailleurs, doit
vous assister soit par
la voix, soit par des
signaux convention-
nels. Il avertira éga-
lement les personnes
dans la zone d’évo-
lution.

41
6. Technologie et connaissance des grues mobiles

6. Technologie
et connaissance
des grues mobiles
6.1 Caractéristiques poulies ; il permet le levage de lourdes
de l’appareil charges en appliquant une traction relati-
vement faible sur le câble de levage.
Hauteur sous crochet
Il peut être par exemple à 4, 8 ou 16 brins ;
Elle est définie par la différence de niveau l’effort supporté par chaque brin est alors
entre le crochet de levage et les appuis de 4, 8 ou 16 fois moins important.
la grue. Le mouflage permet d’employer des câbles
de plus faible diamètre et des mécanismes
Portée plus légers.
C’est la distance, sur le plan horizontal, entre
son axe d’orientation et la verticale passant
par le centre de gravité de la charge. 6.2 Principe de stabilité
La portée dépend de la longueur et de d’une grue mobile
l’inclinaison de la flèche.
La stabilité d’un appareil de levage en
Charge maximale d’utilisation porte à faux est assurée lorsque le moment
des masses stabilisantes est prépondérant
La charge maximale d’utilisation d’une
sur le moment des charges qui tendent à
grue mobile dépend de ses conditions
renverser l’appareil.
d’utilisation.
Une grande partie des performances des
Support horizontal
grues est liée à la stabilité.
La grue mobile est conçue pour une utilisation
de niveau. Cette prescription peut être vérifiée
grâce à des niveaux à bulles disposés à la fois 6.2.1 Moments en présence
dans la cabine de conduite et à chacun des
postes de conduite des stabilisateurs. Moment de stabilité

Ce moment est constitué par :


Mouflage
– la masse de la plateforme (prenant en
Le mouflage d’un câble de levage s’ef- compte le contrepoids) ;
fectue à l’aide de moufles à plusieurs – la masse du châssis.

42
Moment de renversement dispositifs de sécurité qui équipent
Ce moment est constitué par : une grue mobile, afin de pouvoir vous
– la masse de la flèche ; assurer périodiquement de leur bon
– la masse de la charge maximale qu’il état, de leur fixation et de l’état du
est permis de faire mouvoir à la portée branchement électrique.
considérée.
s%NREVANCHE ENAUCUNCASVOUSNEDEVEZ
6.2.2 Condition d’équilibre en modifier les réglages.
D’une façon générale, autour de l’arête de
basculement, le moment de basculement s3IGNALEZIMMÏDIATEMENTTOUTEANOMALIE
doit être égal au moment stabilisant. et consignez-la sur le registre d’observa-
tions.
Dans l’exemple ci-dessous et pour des raisons
de pédagogie, on considérera que le poids de
L’apparence et la position des différents
l’équipement (flèche) est négligeable.
capteurs peuvent être différents non seu-
lement d’une marque à l’autre mais éga-
lement suivant les modèles d’une même
6.3 Dispositifs de sécurité marque. Toutefois, les illustrations sui-
sIl est important que vous sachiez vantes correspondent à la majorité des
identifier et localiser les différents grues mobiles.

gueur entre le centre


é du véhicule
ilisateur sollicité
ds de la charge
gueur entre le centre
é de la charge
ilisateur sollicité
nt d'équilibre

L2
L1 L2
L1
L2
L1
L1
L2

P1
P1
EE P2
P2
P1
P1
EE P2
P2

Stabilité de la grue : si P1 x L1 ≥ P2 x L2 Renversement de la grue : si P1 x L1 < P2 x L2

Légende

P1 : Poids du véhicule L2 : Longueur entre le centre de gravité


L1 : Longueur entre le centre de gravité de la charge et le stabilisateur sollicité
du véhicule et le stabilisateur sollicité E : Point d’équilibre
P2 : Poids de la charge

43
6. Technologie et connaissance des grues mobiles

Il existe trois principaux types de sécurité Lorsque la flèche atteint un angle de


sur une grue mobile : relevage maximum prédéterminé, elle
– les sécurités de mouvement ; actionne un fin de course qui arrête le
– le limiteur de capacité ou CEC (contrô- mécanisme de relevage de flèche.
leur d’état de charge) ;
– les sécurités hydrauliques. Sur les flèches télescopiques, cette fonc-
tion est assurée par le limiteur de pression
sur le vérin de relevage de flèche.
6.3.1 Sécurité de mouvement
Fin de course haut
6.3.2 Limiteur de capacité (CEC)
Le fin de course haut permet d’éviter le
contact du moufle avec les poulies de tête Toutes les grues mobiles dont le moment
de flèche, ce qu’on appelle communément de renversement dépasse 4 000 daN.m ou
le « bloc à bloc » qui pourrait entraîner dont la capacité nominale est supérieure
la rupture du câble de levage et donc la ou égale à 1 000 kg doivent être équipées
chute de la charge. d’un limiteur de capacité.

Le limiteur de charge doit empêcher la


grue de porter une charge en dehors des
limites de portée admissibles.

Ce dispositif doit remplir les fonctions


suivantes :
– coupure des mouvements dangereux
dès le dépassement de la capacité maxi-
male ;
– présignalisation à l’approche de la
coupure.

Le CEC constitue un excellent dispositif


de sécurité pour le grutier, toutefois il ne
Fin de course bas doit pas être utilisé comme moyen d’arrêt
normal de l’appareil.
Le fin de course bas permet de conserver
un minimum de trois tours morts de câble
Pour ce faire, le limiteur de capacité agit
sur le tambour.
selon le principe de comparaison des
valeurs théoriques et effectives.
Butoirs et fin de course de relevage
de flèche Les valeurs effectives résultant des
Toutes les grues mobiles à flèche treillis mesures réalisées – angle de flèche ; effort
doivent être munies de butoirs et de de relevage au niveau du ou des flèches ;
fin de course de flèche qui empêchent longueur de flèche – sont comparées aux
celle-ci de se renverser ou de tomber données théoriques mémorisées dans la
sur le toit de la cabine. mémoire du processeur central.

44
Principe de fonctionnement d’un CEC suivant la norme EN 13000:2010

LL
Détecteur
Détecteur de longueur de flèche (L)de
de longueur flèche (L)

Détecteur
Détecteur d'angled’angle de
de flèche (Q) flèche (θ)
θ
Q
α
A
Sonde
Sonde de pression
de pression sur
sur le vérin le vérin
derelevage
de relevage (pression
(pression P) P)

Sélecteur manuel de la
Sélecteur manuel LL PP θQ 100
de la configuration
configuration de la grue %
de la grue 36.7 m

126.5 105,2° 12.5


select select Calculateur
Calculateur : :
Portée : fonction
Portée : fonction de la longueur
m t
de la longueur
mesurée (L) et de l'angle Q
mesurée (L)
Charge levée : fonction Poids
Poids
Mémoire : données
Mémoire : données
et de
de la l’angle
pression θ P
mesurée de
de lala charge
charge
constructeur
constructeur – sélection
– sélection Charge levée : Affichage
de Affichage
dela la
courbe de charge
courbe de charge fonction de la pression de
correspondante à la de lala charge
charge autorisée
correspondante
configuration de la grue
à la mesurée P autorisée
à la portée effective
configuration de la grue à la portée
Affichage analogique
effective
de l'état de charge
Affichage
de la grue

Couple
Couple admissible
admissible : Ca : Ca Couple réel
Couple réel : Cr: Cr analogique
de l’état
de charge
de la grue
Cr >Ca(0,9
< (0,9àà0,975)
0,975)Cr Ca

Alarme
Alarme sonore
sonore et visuelleet
envisuelle
cabine en cabine

Cr Ca
> (1
< (1àà1,1)
1,1)CrCa

Alarme
Alarme sonoresonore
et visuelleet
en visuelle
cabine en cabine
Alarme sonore pour toute personne
seAlarme
trouvant à sonore
proximité depour
la gruetoute personne
se trouvant à proximité de la grue
Coupure desdesmouvements
Coupure mouvements
aggravants
aggravants

Nota : Le limiteur de capacité ne peut Nota : Le principe du CEC reste le même


fonctionner que si le grutier a correctement pour une grue mobile à flèche treillis.
paramétré ce dispositif en fonction de la Seule la détermination de la valeur de la
configuration de sa grue et du type de charge diffère par une détermination de
travail à effectuer (configuration permettant la charge via une mesure sur le câble de
de prendre en compte le type de calage, la relevage de flèche.
configuration des contrepoids, etc.).

45
6. Technologie et connaissance des grues mobiles

La détermination de la portée est aussi 6.3.3 Les sécurités hydrauliques


déterminée par la mesure angulaire des Clapets antiretour
éléments (la longueur du ou des flèches
étant fixe). Ces dispositifs appelés aussi clapets anti-
retour pilotés situés sur les orifices des
Détecteur d’angle de flèche chambres des vérins maintiennent les
vérins en position
Ce boîtier est situé sur la flèche. Il est
même en cas de
équipé d’un pendule. Un potentiomètre
rupture de flexibles
mesure les variations d’angle.
hydrauliques.
Capteur d’effort sur le relevage
de flèche
Les descriptions techniques illustrées
dans ce chapitre ne le sont qu’à titre
pédagogique et ne sauraient décrire de
façon exhaustive l’ensemble des solutions
techniques existantes.

Flèche treillis
Un dynamomètre mesurant l’effort sur le
ou les câbles de relevage du ou des flèches
permet d’en déduire le poids de la charge.

Flèche télescopique
6.4 Système de freinage
Deux sondes de pression permettent de
Le conducteur doit connaître les différents
mesurer la pression au niveau de la petite
systèmes de freinage présents sur la grue
et grande chambre du vérin de relevage.
mobile.
Cette mesure permet d’en déduire pour le
Frein de service
CEC le poids de la charge.
Le frein de service est capable de ralen-
Capteur de longueur de flèche tir et de freiner la grue afin d’assurer la
sécurité dans toutes les conditions de
L’enrouleur transmet l’indication de lon-
fonctionnement, de charge, de vitesse et
gueur de flèche par déroulement d’un
de pente spécifiées par le fabricant en
câble fixé en tête de flèche.
utilisation normale.

Frein de stationnement
Le frein de stationnement est destiné à
retenir la grue dans toutes les conditions
de charge, de vent et de pente spécifiées
par le constructeur en utilisation normale.

46
Frein de secours distance manœuvrée à partir du sol.
Un système de freinage de secours peut
Le constructeur fournit avec la grue mobile
être installé pour pouvoir obtenir une
une notice d’instructions qu’il convient de
décélération suffisante en cas de panne du
bien étudier avant la première prise en
frein de service.
main de la grue mobile.

À partir du poste de commande, les com-


6.5 Principaux organes mandes des quatre principaux mouve-
de service et spécificités ments sont obtenues à partir de deux
de la machine manipulateurs situés de part et d’autre du
siège, dans le prolongement des accou-
doirs.

La disposition des boutons et voyants


peut ne pas être identique sur chacun des
modèles de grues, mais ils sont repérés
par des symboles normalisés sur les grues
récentes :
– avertisseur sonore ;
– arrêt d’urgence ;
– baisse de pression ;
– augmentation de la température.

Une attention particulière devra être


apportée à l’apprentissage du limiteur de
capacité.

Quelles que soient les innovations techno-


logiques, ce limiteur reste tributaire d’un
paramétrage manuel.

Cas particulier de la manutention


des stabilisateurs
La commande des stabilisateurs ne doit se
faire que du poste de commande offrant
une visibilité correcte sur la zone d’exten-
sion de ceux-ci.

On utilisera le poste de commande situé


6.5.1 Organes de commandes à gauche pour manœuvrer l’extension des
La mise en œuvre des mouvements de stabilisateurs situés côté gauche et celui
levage s’effectue à partir du poste de de droite pour manœuvrer les extensions
commande ou à l’aide d’une commande à des stabilisateurs situés côté droit.

47
6. Technologie et connaissance des grues mobiles

Spécificités à connaître – régler la suspension du siège en fonction


Le conducteur devra savoir : de son poids, afin de réduire l’effet des
– manœuvrer les dispositifs de verrouil- vibrations et secousses ;
lage mécanique notamment présents – connaître le gabarit de sa grue mobile
au niveau de la tourelle pour bloquer afin de pouvoir déterminer l’espace
l’orientation dans le cadre de transport nécessaire à l’évolution de celle-ci.
ou au niveau des stabilisateurs ;

48
7. Préparation
à la mise en route
(prise de poste)
Ce chapitre s’adresse principalement au 7.1 Inspection visuelle
conducteur de la grue. des différents organes
Préalablement à la prise de poste, le sAvant de mettre en marche l’appareil,
conducteur s’assurera qu’il est bien en faites le tour de la grue mobile attentivement
possession des documents suivants : et signalez immédiatement à l’encadrement
– le dernier rapport de vérifications les anomalies, même légères, les fuites, les
réglementaires définies par l’arrêté du pièces défectueuses, et particulièrement les
1er mars 2004 de la grue et de ses acces- câbles, les flexibles en mauvais état, l’état des
soires de levage en s’assurant que les pneumatiques et des jantes (pression, cou-
observations ont bien été levées ; pures, chocs…), ainsi que la présence de tous
– la notice d’instructions de la grue les dispositifs de sécurité y compris les capots
mobile ; de protection, les trappes et les bouchons.
– une autorisation de conduite correspon-
dant au type de grue mobile à mettre en s#ESANOMALIESSERONTCONSIGNÏESDANSLE
œuvre (voir chapitre 3). registre d’observations.

49
7. Préparation à la mise en route (prise de poste)

s.E METTEZ PAS EN MARCHE UNE GRUE et de relevage de flèche. Il convient de
mobile en mauvais état. vérifier visuellement les câbles suivant
le mode opératoire décrit dans la notice
s2APPELEZ VOUS QUE VOTRE GRUE DOIT TOU- d’utilisation tous les jours et de faire rem-
jours être maintenue en bon état. placer tous ceux qui sont usés.

Rappel sur le droit de retrait Les câbles doivent être contrôlés sur toute
leur longueur, depuis l’attache d’extrémité
Tout salarié bénéficie d’un droit d’alerte et
jusqu’aux trois tours morts d’enroulement
de retrait lorsqu’il a un motif raisonnable
sur le tambour.
de penser que la situation dans laquelle
il se trouve présente un danger grave et
Outre les exemples ci-dessous et ci-contre,
imminent pour sa vie ou sa santé, selon les
tout câble présentant l’un des défauts sui-
critères suivants :
vants doit être mis au rebut :
– le danger doit présenter un certain degré
– un toron cassé ;
de gravité, dépassant en importance le
– un nombre de fils cassés visibles décomp-
risque inhérent à l’exercice normal du
tés sur deux pas de câblage égal ou
travail ;
supérieur à 20 % du nombre total de fils
– l’imminence du danger, c’est-à-dire un
entrant dans la constitution du câble ;
risque pouvant se réaliser de manière
– des méplats importants sur les fils exté-
brutale à tout moment et nécessitant
rieurs (environ 40 % du diamètre des fils
donc l’interruption immédiate de la
extérieurs).
situation dangereuse.
Les critères de dépose des câbles sont
Le salarié doit signaler immédiatement
détaillés dans la norme NF ISO 4309 de
à l’employeur s’il estime être en pré-
janvier 2000.
sence d’un danger grave et imminent.
L’employeur est tenu de réagir immédiate-
ment et ne peut exercer de sanctions sur
le salarié.

Des cas de dangers graves et imminents +tMVYTH[PVULU­WHUPLY®


Déformation en « tire-bouchon »
peuvent être constitués par :
– la défectuosité d’une sécurité essentielle
de la grue (contrôleur d’état de charge,
fin de course levage, clapet piloté…) ;
– un environnement dangereux (travail au
voisinage d’une ligne électrique, terrain ,_[Y\ZPVUZKLMPSZ
Déformation en « panier »
instable…) ;
– etc.

Critères de remplacement d’un câble


Un des points primordiaux de la prise de
poste doit concerner les câbles de levage ;VYVUKLZZtYtJVYYVZPVU\Z\YL
Extrusions de fils

50
7.2 Avant de monter
;VYVUKLZZtYtJVYYVZPVU\Z\YL
Toron desserré corrosion-usure

<Z\YLL_[LYUL
Usure externe

i[YHUNSLTLU[Y\W[\YLKL[VYVU
Étranglement rupture de toron

Aplatissement s6ÏRIFIEZ QUE PERSONNE NE SE TROUVE Ì


proximité immédiate de la grue ou sous
celle-ci, un mécanicien peut encore s’y
trouver.

s$EMANDEZ AUX PERSONNES PRÏSENTES DE


s’éloigner et assurez-vous qu’elles le font
effectivement.
*VX\L
Coque
s$EMÐME FAITESDÏPLACERLESENGINSOU
objets susceptibles de vous gêner dans la
zone de travail.

Pliage
s!VANTDEMONTER ENLEVEZLABOUEDEVOS
chaussures ou de vos bottes, vous éviterez
ainsi de glisser. Essuyez-vous les mains
pour garder des commandes propres.

s5TILISEZ LES POIGNÏES ET LES MARCHE-


pieds pour monter. S’ils sont endommagés,
faites-les réparer au plus tôt. N’utilisez pas
le volant ou un levier de commande pour
-PSZJHZZtH\UP]LH\KLZ­WHY\YLZ®
Fils cassé au niveau des « parures » monter à bord de l’engin.

51
7. Préparation à la mise en route (prise de poste)

7.4 Visibilité
La règle des trois appuis
s.ETTOYEZ LE PARE BRISE LES GLACES LATÏ-
Pour monter et descendre de la cabine,
rales et arrière, les rétroviseurs ; réglez ces
vous devez avoir alternativement deux
derniers avant de démarrer.
pieds en appui et une main en prise, puis
deux mains en prise et un pied en appui.
s6ÏRIFIEZLEFONCTIONNEMENTDULAVE GLACE
et des essuie-glaces, enlevez tout ce qui
peut gêner votre visibilité.

s.ENCOMBREZPASVOTREESPACEVITRÏPAR
des autocollants divers.

s3I VOTRE GRUE EST ÏQUIPÏE DUN GYRO-


phare, vérifiez son fonctionnement.

7.3 Niveaux et appoints


journaliers
s!VANT LE DÏMARRAGE DU MOTEUR VÏRIFIEZ
les niveaux d’huile moteur, de liquide de
7.5 Ordre et propreté
refroidissement, d’huile hydraulique, de s.ELAISSEZPASDECHIFFONSDANSLECOM-
carburant et de liquide lave-glace à l’aide partiment moteur, vous pourriez provo-
des jauges et des témoins visuels. Faites quer un incendie.
l’appoint si nécessaire.
s,E POSTE DE CONDUITE DOIT ÐTRE PROPRE
s3ACHEZ RECONNAÔTRE LES DIFFÏRENTS SYM- enlevez l’huile, la graisse, la boue sur le
boles de sécurité du tableau de bord. plancher, les marchepieds et les poignées.

52
s.EDÏMARREZPASDANSUNLOCALFERMÏ LES
gaz d’échappement sont nocifs et peuvent
être mortels.

s)NSTALLEZ VOUSSURLESIÒGEAVANTDEMETTRE
le moteur en marche. Ne mettez jamais en
route en étant hors du poste de conduite.

s!JUSTEZ LES RÏGLAGES DE VOTRE SIÒGE EN


particulier ceux concernant sa suspension.
Cette opération doit avoir lieu à chaque
changement de conducteur.

7.7 Le moteur tourne


s#ONTRÙLEZ LE BON FONCTIONNEMENT DE LA
grue, en manœuvrant les commandes à
l’arrêt.

En hiver, faites de même avec la neige et s%N VOUS DÏPLA ANT Ì PETITE VITESSE
la glace. écoutez le bruit du moteur et des méca-
nismes pour déceler tout bruit anormal ;
s.E LAISSEZ PAS SUR LES PLANCHERS DES profitez-en pour tester le bon fonctionne-
objets divers comme des outils ou des chif- ment de vos freins et de votre direction.
fons. Ils se déplaceront pendant le travail
et pourront soit vous faire tomber, soit s0ASSEZ LES DIFFÏRENTES VITESSES EN
bloquer une commande (frein, accéléra- manœuvrant la commande d’avant en
teur, etc.). Utilisez le coffre de rangement. arrière.

s.E TRANSPORTEZ PAS DE PRODUITS INFLAM- s3IVOTREENGINPRÏSENTELAMOINDREDÏFEC-


mables dans la cabine ou sur l’engin tuosité, prévenez votre chef de chantier ou
(gasoil, essence, lubrifiant…). votre responsable matériel. Ces observa-
tions seront consignées dans le registre
s.E JETEZ PAS LES DÏCHETS NIMPORTE Oá d’observations de l’engin.
mettez-les dans les containers prévus à
cet effet. s3UR UNE AIRE DÏGAGÏE DANS UN ENDROIT
sûr, vérifiez le bon fonctionnement des
différents organes de la grue.
7.6 Démarrage du moteur
s!SSUREZ VOUS QUE LES FREINS PRINCIPAUX
Mettez en route le moteur en suivant les et le frein de stationnement fonctionnent
indications de la notice du constructeur et correctement. Il est essentiel de pouvoir
en particulier : s’arrêter et de pouvoir rester arrêté.

53
7. Préparation à la mise en route (prise de poste)

s6ÏRIFIEZPARTICULIÒREMENT sur le crochet ;


– le système d’éclairage et les dispositifs – le fonctionnement des fin de course haut
de signalisation ; et bas ;
– l’état du câble de levage ; – le fonctionnement du limiteur de capa-
– le fonctionnement du linguet de sécurité cité.

54
8. Sécurité pendant
le travail
Votre sécurité et celle des autres dépendent 8.1 Protection des piétons
de votre comportement pendant la
Article R. 4323-52 :
conduite de votre engin. Votre prudence
et votre professionnalisme seront les meil-
« Des mesures d’organisation sont prises
leures assurances contre les accidents.
pour éviter que des travailleurs à pied ne
se trouvent dans la zone d’évolution des
s2ESTEZVIGILANTENTOUTESCIRCONSTANCES
équipements de travail mobiles. Lorsque
la présence de travailleurs à pied est
s.E CONSOMMEZ PAS DE BOISSONS ALCOO-
néanmoins requise pour la bonne exécu-
lisées ou toutes autres substances illicites
tion des travaux, des mesures sont prises
avant ou pendant le travail.
pour éviter qu’ils ne soient blessés par
ces équipements. »
s!TTENTION SI VOUS PRENEZ DES MÏDICA-
ments, en particulier des tranquillisants,
s)L EST INTERDIT DE TRANSPORTER DES PASSA-
certains peuvent vous rendre somnolent
gers dans la cabine de la grue mobile.
et diminuer votre attention. Votre médecin
peut vous conseiller utilement à ce sujet.
s!VANT TOUTE MAN“UVRE ASSUREZ VOUS
que personne ne stationne à proximité de
s'ARDEZ TOUTE VOTRE ATTENTION POUR LE
la grue.
travail ; votre prudence peut éviter des
accidents.
s4ENEZCOMPTEDESANGLESMORTS NOTAM-
ment lors des manœuvres de marche
s.E CONDUISEZ PAS UN ENGIN POUR LEQUEL
arrière.
vous n’avez pas d’autorisation de conduite.
s5TILISEZ VOTRE AVERTISSEUR SONORE
pour attirer l’attention et ne démarrez
la manœuvre que lorsque la zone est
dégagée.

s.ACCEPTEZ PERSONNE SUR LES MARCHE-


pieds de la grue en mouvement.

55
8. Sécurité pendant le travail

s3OYEZVIGILANTENMARCHEARRIÒRE FAITES s5NE PENTE SE DESCEND EN UTILISANT LE


vous guider si nécessaire. même rapport de vitesse que pour la
monter.

s0OSITIONNEZ VOUSSURLEBONRAPPORTDELA
boîte de vitesse.

s2ESPECTEZ LES CONSIGNES DU CHANTIER


ainsi que la signalisation mise en place.

8.3 Travaux
dans l’environnement
d’une ligne électrique
aérienne

À peu près le quart des accidents du travail


impliquant des grues enregistrés dans la
base EPICEA le sont du fait de contact de
8.2 Règles de circulation la grue ou de la charge avec des lignes
s!DAPTEZVOTREVITESSEAUXDIFFICULTÏSDU électriques nues sous tension.
terrain.
Le plus souvent, la victime est l’opérateur
s.EDESCENDEZJAMAISUNEPENTEMOTEUR qui aide au sol et qui est en contact soit
arrêté ou au point mort. avec la grue, soit avec la charge.

56
Rappelez-vous qu’un amorçage (arc 2° cinq mètres pour les lignes ou installa-
électrique) peut se produire à distance. tions dont la plus grande des tensions,
Les effets sont comparables à ceux d’un en valeur efficace pour le courant alter-
contact direct avec des éléments sous natif, existant en régime normal entre
tension. Le danger est le même pour deux conducteurs quelconques est
les engins montés sur chenilles ou sur égale ou supérieure à 50 000 volts. »
pneus.
Article R. 4534-109 :
Il est primordial que ce risque soit très
clairement pris en compte par des mesures « Il est tenu compte, pour déterminer
de prévention appropriées. les distances minimales à respecter par
rapport aux pièces conductrices nues
Une ligne doit être considérée sous normalement sous tension :
tension tant que celle-ci n’est pas
consignée hors tension. 1° de tous les mouvements possibles des
pièces conductrices nues sous tension
Article R. 4534-108 : de la ligne, canalisation ou installation
électrique ;
« L’employeur qui envisage d’accom-
plir des travaux au voisinage de lignes 2° de tous les mouvements, déplacements,
ou d’installations électriques s’informe balancements, fouettements, notam-
auprès de l’exploitant, qu’il s’agisse ment en cas de rupture éventuelle d’un
du représentant local de la distribution organe, ou chutes possibles des engins
d’énergie ou de l’exploitant de la ligne ou utilisés pour les travaux envisagés. »
installation publique ou privée en cause,
de la valeur des tensions de ces lignes Ce risque doit être pris en compte dès le
ou installations. Au vu de ces informa- début du chantier. Pour que des mesures
tions, l’employeur s’assure qu’au cours de prévention soient prises de façon effi-
de l’exécution des travaux les travailleurs cace, il convient de respecter les étapes
ne sont pas susceptibles de s’appro- suivantes telles qu’indiquées dans le
cher ou d’approcher les outils, appareils décret 91-1147 du 14 octobre 1991 :
ou engins qu’ils utilisent, ou une partie – obtention en mairie de la liste des
quelconque des matériels et matériaux concessionnaires indiqués sur les plans
qu’ils manutentionnent, à une distance de zonage (demande de renseignement) ;
dangereuse des pièces conductrices nues – demande par le maître d’ouvrage de
normalement sous tension, notamment, à renseignements auprès des concession-
une distance inférieure à : naires (document CERFA n° 90-0188).
En collaboration avec le demandeur,
1° trois mètres pour les lignes ou installa- le concessionnaire recherche les solu-
tions dont la plus grande des tensions, tions les plus adaptées et transmet les
en valeur efficace pour le courant consignes à respecter ;
alternatif, existant en régime normal – le projet prend en compte les éléments
entre deux conducteurs quelconques de réponse. Les mesures organisation-
est inférieure à 50 000 volts ; nelles sont incluses dans le PGC ;

57
8. Sécurité pendant le travail

– une déclaration d’intention de commen- leur donner une fausse impression de


cement de travaux doit être adressée sécurité. En effet, les calculs montrent que
dix jours au moins avant le début des pour des lignes haute tension, la valeur du
travaux. courant traversant le corps d’un opérateur
en contact avec la grue est toujours supé-
rieure aux valeurs minimales couramment
8.3.1 Mesures de prévention
admises comme pouvant déclencher une
pouvant être mises en œuvre
fibrillation cardiaque.
L’objectif de ces mesures est de respecter
les distances minimales de sécurité qui
8.3.2 Élimination du risque
sont fixées a minima :
– 3 mètres pour les lignes dont la tension Suppression ou déplacement
alternative est inférieure à 50 000 volts ; de la ligne
– 5 mètres pour les lignes dont la tension
Ce moyen de prévention est bien évidem-
alternative est supérieure ou égale à
ment le plus sûr, cette mesure consistant à
50 000 volts.
éliminer le risque.
Nota : La mise à la terre de la grue
n’est pas systématiquement une mesure Mise hors tension
suffisante pour assurer la sécurité des Ce moyen de prévention est relativement
travailleurs, elle peut même conduire à sûr, à condition que toutes les phases de la

58
consignation (décrites dans la publication plus difficilement en HTA (haute tension)
NFC 18-510) aient bien été réalisées : et seulement sur des courtes distances
séparation, condamnation, identification, autour des isolateurs.
vérification de l’absence de tension, mise
à la terre et court-circuit. Mesures organisationnelles
Les mesures organisationnelles prendront
8.3.3 Réduction du risque en compte les éléments suivants :
– détermination de la distance de sécurité
Mise en place d’obstacle fixe
vis-à-vis de la ligne aérienne prenant
La mise en place d’obstacle fixe peut aussi en compte : la tension électrique de la
être une solution afin d’interdire physique- ligne, le risque de balan de la charge dû
ment toute entrée dans des zones infé- à l’inertie et à la prise au vent, le balan-
rieures aux distances de sécurité autour cement possible des câbles ;
des lignes aériennes. – prise de connaissance des distances
de sécurité disponibles par rapport aux
La résistance mécanique de ces obstacles travaux à exécuter ;
devra être en rapport avec les énergies de – détermination au sol de la zone de posi-
choc auxquelles ils peuvent être soumis. tionnement de la grue ;
– détermination de
La mise en place de ces obstacles ne peut la longueur de
être effectuée que pendant une période de flèche maximum
mise hors tension de la ligne, après accord pouvant être
de l’exploitant. employée ;

Nota : Cette solution n’est techniquement


adaptée que pour des lignes de faible
hauteur.

Mise en place de gaines isolantes


a

Cette méthode de prévention ne peut


être mise en place que par l’exploi-
aa

tant de la ligne. En particulier,


cette technique, applicable
sur des conducteurs nus, SS==L/2 L/2++bb ++ aa

est facilement réali- SS==distance


distance de sécurité
sécurité
LL == longueur
longueur de delalacharge
charge L/2 bb aa
sable en BT (basse aa == zone dangereuse
zone dangereuse
en fonction du du
voltage
tension), mais en fonction
AA == portée admissible
voltage
portée admissible LL
b = balan de la charge

A
S SS

59
8. Sécurité pendant le travail

– mise en place d’un chef de manœuvre s.E TOUCHEZ PAS AUX CÊBLES MÐME
avec un moyen de communication de tombés au sol, ni aux pylônes.
type radio avec le grutier dédié unique-
ment à la surveillance du respect des sS’il est impossible de dégager l’engin
distances de sécurité. et en cas de nécessité absolue, vous ne
devrez quitter votre poste de conduite
Détecteurs de lignes électriques qu’en sautant à pieds joints, en évitant de
toucher en même temps l’engin et le sol.
Ces dispositifs n’offrent pas une sécu-
rité absolue dans la détection de lignes ;
Par ailleurs, un amorçage avec une ligne
leur utilisation nécessite en particulier la
électrique peut provoquer une détério-
connaissance préalable de la tension de
ration sévère des pneumatiques et des
la ligne.
systèmes électriques et électroniques de
l’engin. Faites une vérification approfondie
Ils ne doivent être utilisés que comme
de la grue avant toute nouvelle utilisation
compléments aux autres mesures de pré-
et procédez systématiquement au rempla-
vention. Ce dispositif ne reste qu’une aide
cement des pneumatiques.
à la conduite et ne peut être considéré
comme un dispositif de sécurité.
Nota : Certains réseaux électriques EDF de
transport aérien ont un dispositif de réen-
8.3.4 Conduite à tenir clenchement lent à intervalle et fréquence
en cas d’accident variables de 15 à 30 secondes. De ce fait,
une ligne hors tension peut être remise
En cas de contact ou amorçage entre votre
sous tension après ce laps de temps.
grue mobile et une ligne électrique, res-
pectez les consignes suivantes :

s'ARDEZ VOTRE CALME MÐME SI LES PNEUS 8.4 Autre risque d’origine
commencent à brûler. électrique
s2ESTEZ Ì VOTRE POSTE DE COMMANDE CAR Lorsque l’appareil travaille à proximité
vous y êtes à l’abri. d’une antenne d’émission hertzienne,
celle-ci peut engendrer une tension induite
s-AN“UVREZ LENGIN POUR LE DÏGAGER DE dans l’appareil, des mesures adéquates
la zone dangereuse, si possible. seront prises afin de faciliter l’écoulement
des charges électrostatiques.
s!VERTISSEZ LES TIERS DE SE TENIR Ì LÏCART
et de ne pas toucher l’engin et établir un Nota : Par temps orageux, la grue doit être
périmètre de sécurité autour de l’engin mise à l’arrêt.
d’un minimum de 5 mètres.

s.E DESCENDEZ DE LENGIN QUE LORSQUE 8.5 Calage de la grue


celui-ci sera éloigné de la ligne et séparé
de celle-ci par une distance minimale de Il est important de s’assurer de l’horizon-
mètres. talité de la grue en particulier dans les cas

60
d’utilisation de flèches longues à grande 8.5.1 Détermination de la
portée de travail. pression admissible
Le calage ne vaut que ce que vaut le
Une inclinaison de quelques degrés du
terrain. La stabilité de la grue peut être
porteur, jointe aux effets dynamiques, peut
rapidement compromise si le terrain cède.
provoquer le basculement bien que la charge
Il est donc nécessaire de vérifier que la
levée n’excède pas la charge maximale
résistance des surfaces d’appui est suffi-
d’utilisation donnée par le constructeur.
sante pour accepter les réactions maxi-
males d’appui définies par la notice d’ins-
Nota : Des courbes de charge spéciales
tructions et pour la configuration retenue.
devront être fournies si la grue est conçue
pour être utilisée avec des dévers supé-
rieurs à 1 %. Il convient de se référer à la
notice d’instructions.

Nature du sol Pression admissible Observations


(ordre de grandeur)

Pulvérulent Sable fin (grain < 1 mm) 0,5 à 2 daN/cm² La pression admissible
pour chaque catégorie
Sable grossier (grain de 1 à 3 mm) 2 à 3 daN/cm² est fonction du serrage
Sable et gravier 3 à 4 daN/cm² des grains (compacité).
Cohérent Marne ou argile molle (pétrissable, 0,4 à 0,8 daN/cm² Sol non envahi par l’eau
se roule à la main en petits d’infiltration
cylindres de 3 mm de diamètre)
Marne ou argile mi-dure (ne peut 1,5 à 3 daN/cm²
se rouler en cylindre de 3 mm de
diamètre sans se briser)
Marne ou argile dure (les mottes 3 à 4 daN/cm²
se brisent en morceau)
Roche peu fissurée non désagrégée 10 à 30 daN/cm² Selon la nature de la roche
et la structuration
des couches

La pression étant le rapport de la force par la surface d’appui, on pourra, après avoir
déterminé la réaction aux appuis dans la notice d’utilisation, calculer la surface d’appui
à mettre sous les patins en fonction de la nature du terrain.

Force
Forcesursur
vérin (N) (N)
vérin
F = (2/3 Poids de la grue + charge)/2

Attention : Ce type de formule


couramment employé ne donne
qu’un résultat approximatif
Surface
Surfaced'appui (cm2) (cm2)
d’appui et parfois inférieur à ceux donnés
par le constructeur. Elle ne doit
Pression d’appui être utilisée qu’à titre indicatif.
Pression d'appui
sous patin sous2patin
(N/cm ) (N/cm2)

61
8. Sécurité pendant le travail

8.5.2 Précaution à prendre pour augmenter la surface portante sur le


pour la mise en situation terrain meuble.
de la grue
s,E CALAGE SUR UNE PLAQUE DÏGOUT OU
s!VANTDEPROCÏDERAUCALAGEDELAGRUE
sur une dalle de résistance inconnue est
il convient d’amener la grue aussi près que
à proscrire.
possible de la charge à soulever, dégagez
le verrou d’orientation après immobilisa-
s,ES BORDS DE FOUILLES MÐME SI CELLES CI
tion de la grue.
sont correctement étayées, sont dange-
reux. La distance entre la verticale du pied
s5NEMACHINENESERAMISEENAPPUISUR
de talus et l’appui le plus proche sera au
un terrain constitué de remblais que si
moins égale à la profondeur de la fouille
celui-ci a été stabilisé naturellement ou
pour un terrain compact et au double pour
par compactage.
un terrain instable.
s,E CALAGE DE LA GRUE DEVRA IMPÏRATIVE-
Règle générale :
ment être réalisé dans une configuration
– terrain instable : a = 2 x b ;
correspondante à un tableau de charges
– terrain compact : a = b.
prévues par le constructeur.
Nota : d doit être au minimum de 2 mètres.
s,ES ZONES DE CALAGE HÏTÏROGÒNES SONT
à éviter. La présence de roches, dans un
sol meuble par exemple, peut engendrer
des tassements différentiels importants.
Si la machine doit rester sur une zone
hétérogène, des poutres seront utilisées

aa

dd

cc

62
s#HAQUE STABILISATEUR LORSQUIL EST 8.5.3 Travail sur pneumatique
manœuvré, doit être sous la vision directe
s6OUS DEVEZ IMPÏRATIVEMENT VERROUILLER
du grutier, si non ce dernier doit se faire
les suspensions pour limiter le débat-
aider par un chef de manœuvre.
tement de la grue. D’une façon géné-
rale, il convient de toujours respecter
s1UAND LES STABILISATEURS SONT SORTIS ET
les recommandations spécifiques du
abaissés, aucune roue ne doit s’appuyer
constructeur.
sur le sol.
s.E SURCHARGEZ PAS VOTRE GRUE MOBILE
s3I LES STABILISATEURS SONT MUNIS DE DIS-
au-delà des données du constructeur.
positifs de blocage mécanique à action
manuelle, assurez-vous que les quatre
s,EBORDDESTALUS DESREMBLAIS DESTRAN-
dispositifs sont en place avant de soulever
chées et des berges ne sont pas solides,
la charge.
conservez une distance de sécurité.
s)LESTPARTICULIÒREMENTDANGEREUXDENE
s.EROULEZPASTROPPRÒSDUBORD LEPOIDS
sortir les stabilisateurs que d’un seul côté
de votre engin peut le faire s’effondrer,
de la grue ou de les sortir incomplètement.
vous risquez de basculer dans le vide.
s3I LE TRAVAIL NÏCESSITE QUE LA GRUE RESTE
en place plusieurs heures, il est nécessaire 8.5.4 Calage à l’aide de plaque
de vérifier le calage et de le reprendre, de calage en matériaux
si besoin est, après tassement du sol et composites
enfoncement des bois sous les semelles
Ce type de plaques de calage existe dans
d’appui.
des matériaux plus ou moins conduc-
teurs. Il convient de choisir un type de
plaque offrant une conductibilité satisfai-
sante vis-à-vis d’un risque de chargement
capacitif de la grue.

Les plaques de répartition ayant un fort


pouvoir isolant doivent être réservées pour
des applications très spécifiques.

Nota : Le type de plaque choisi doit être


adapté aux efforts transmis.

63
8. Sécurité pendant le travail

8.6 Risque de renversement – 800 kg/m3 pour le bois ;


– 1 000 kg/m3 pour l’eau ;
8.6.1 Surcharge – 2 500 kg/m3 pour le béton armé ;
Détermination de la charge à lever – 8 000 kg/m3 pour le fer, l’acier et la fonte.

Nota : La masse des câbles n’est géné-


ralement pas prise en compte. Il se peut
toutefois que dans des cas de descente de
Moufle charge depuis le sommet d’un immeuble
ou dans un puits, la masse du câble situé
entre la tête de flèche et la moufle n’est
+ Palonnier plus à négliger et ce d’autant plus que le
mouflage utilisé est important et surabon-
+ Élingues
dant. La masse des câbles est bien prise
en compte par le limiteur de capacité mais
+ Charge
cette prise en compte peut être importante
dans le cadre de la préparation d’une opé-
Capacité ration de levage afin de déterminer si la
de levage
grue est bien adaptée au levage à réaliser.

La charge levée est généralement considé- Tableau des charges


rée comme constituée :
Bien que votre grue mobile soit équipée
– du crochet ou de la moufle ;
de dispositifs permettant d’éviter une sur-
– du palonnier ;
charge, il est nécessaire de savoir lire un
– des élingues ;
tableau des charges.
– de la charge proprement dite.
La charge maximale est fonction de la
Le conducteur doit s’informer sur la masse
portée de travail et de la configuration
et les caractéristiques des charges à manu-
de la grue : sur pneumatique, sur stabi-
tentionner.
lisateurs, secteur de rotation limité ou
non, longueur de la flèche… Les tableaux
Il doit toutefois posséder quelques notions
qui donnent les différentes valeurs de
d’évaluation des charges en utilisant la
la charge maximale sont communément
relation suivante :
appelés « tableaux des charges ».
– masse = volume x masse volumique ;
– masse en kg ;
Lecture du tableau des charges
– volume en m3 ;
– masse volumique en kg par m3. Le tableau des charges définit les capaci-
tés de levage en fonction des différentes
Cette méthode étant approximative, il configurations propres à l’appareil :
conviendra de surévaluer la valeur obtenue. – sur appuis, sortis ou non ;
– sur pneumatiques, sur l’arrière ou en
La masse volumique des matériaux cou- travers ;
rants est de : – orientation totale ou partielle ;

64
– avec ou sans fléchette ; portée sont propres à chaque constructeur
– déplacement possible en charge ou non ; et à chaque modèle de grue : ceux qui sont
– etc. cités dans ce manuel ne le sont qu’à titre
d’exemple et ne doivent pas être utilisés
Le tableau des charges et le diagramme de pour déterminer les possibilités d’une grue.

Tableau des charges en kilos


(sur stabilisateur : en extension totale)

Portées Longueurs de flèches en mètres (2)


en mètres (1) 12 12 à 13,5 13,5 à 17 17 à 20 20 à 24 24 à 27

E
3 54 000 41 650 33 500

L
3,5 44 000 39 600 31 900

P
4,5 33 600 33 600 28 650 24 000
6 25 400 25 400 23 850 20 500 17 600 15 700
7,5
9
10

XEM 20 300
14 750
20 300
14 750
11 200
19 250
14 750
11 200
17 300
14 750
11 200
15 600
13 350
11 100
13 950
12 250
10 600

E
12 9 000 9 000 9 000 8 500
15 5 700 5 700 6 000
18 3 800 3 800
21 2 650
24 1 650

(1) La portée est la distance horizontale entre l’axe de rotation


de la tourelle (grue) et l’axe du câble ou du croché mouflé.
(2) La longueur de flèche se mesure du centre de l’axe de pivotement
de la flèche à l’axe du réa dans la tête de la flèche.

65
8. Sécurité pendant le travail

Lecture du diagramme de portée L’inclinaison et la longueur de flèche per-


Consultez fréquemment l’indicateur d’in- mettent de déterminer la portée. Ensuite,
clinaison de la flèche, en plus du dia- consultez le tableau des charges pour
gramme de portée, pour vérifier si vous connaître la capacité de levage corres-
vous trouvez bien dans les limites de pondant à la longueur de la flèche et à la
capacité nominale de votre flèche. portée.

Lecture du diagramme de portée


Consultez fréquemment l’indicateur
d’inclinaison de la flèche, en plus
du diagramme de portée, pour vérifier si vous
vous trouvez bien dans les limites de capacité
nominale de votre flèche.
L’inclinaison et la longueur de la flèche
permettent de déterminer la portée.
Ensuite, consultez le tableau des charges
pour connaître la capacité de levage
correspondant à la longueur de flèche Tenir compte de l’encombrement
et à la portée. des têtes de flèche et crochets.

27Ë INCL 30
INA
80° I SO
24Ë 70° ND
E
60 LA
Exe ° FL 25
mpl ÈC
20Ë e
50
°
H
E
LÈCHE

20
40
°

13,5Ë
E LA F

12Ë
30

15
°
EUR D

20°

10
LONGU

10°

0 5 10 15 20 25
PORTÉE (en mètres)

66
Limiteur et indicateur de charge s%XISTENCE DUNE CONSIGNE ÏCRITE DU RES-
Le limiteur de charge doit empêcher la ponsable d’établissement :
grue de porter une charge en dehors des – recensant les cas de figure où il auto-
limites de portée et de charge admissibles. rise la neutralisation de ce dispositif de
sécurité (ce dispositif ne doit être utilisé
Il est nécessaire avant de commencer qu’en cas de défaillance du limiteur de
l’opération de levage de vérifier que la capacité afin de pouvoir permettre un
configuration indiquée au limiteur de fonctionnement d’urgence) ;
capacité (CEC) correspond bien à la confi- – définissant la ou les personnes autori-
guration réelle de la grue. En effet, aucun sées à neutraliser le limiteur de capacité
asservissement de la configuration de la et par conséquent détenant cette clé
grue mobile n’est à ce jour requis par la dite de shunt ;
norme en vigueur. Cette absence d’asser- – définissant les mesures compensatrices
vissement peut être à l’origine de situa- à mettre en place.
tions très dangereuses si le grutier a mal
paramétré son CEC. s-ISE EN PLACE DUNE FORMATION SPÏCI-
fique du personnel concerné à l’applica-
Conjointement au limiteur de charge, un tion de cette procédure (cette formation
indicateur de charge est présent au poste sera complémentaire au CACES®).
de conduite. Cet indicateur préviendra le
grutier : Nota : Sur les dernières générations de grue
– par un signal sonore et visuel de l’ap- mobile, tout shunt du CEC induira un enregis-
proche de la capacité nominale ; trement des données relatif au cas de charge.
– un signal sonore différent se fera
entendre au poste de conduite mais
aussi à l’extérieur en cas d’activation du 8.6.2 Conditions
limiteur de charge. météorologiques
dégradées
Le grutier devra réagir dès le déclenche-
Article R. 4323-46 :
ment de la première alarme afin d’éviter
une situation de surcharge de la grue.
« Lorsqu’il dépasse une hauteur fixée par
arrêté [6 mètres] conjoint des ministres
Neutralisation du limiteur chargés du travail et de l’agriculture, l’em-
de charge ploi à l’air libre d’un équipement de travail
Sur l’ensemble des grues mobiles équipées servant au levage de charges non guidées
de limiteur de charge, un dispositif de neu- cesse dès que la dégradation des conditions
tralisation à clé est en place. météorologiques est susceptible de compro-
mettre la sécurité de leur fonctionnement et
Ce dispositif de neutralisation, appelé d’exposer toute personne à un risque.
aussi « shunt », ne doit pas être à disposi-
tion du grutier. Dans ce cas, l’employeur se dote des
moyens et des informations lui permet-
L’utilisation de cette clé de shunt est tant d’avoir connaissance de l’évolution
subordonnée aux conditions suivantes : des conditions météorologiques.

67
8. Sécurité pendant le travail

Des mesures de protection sont prises, de charge, la vitesse maximale doit être
notamment pour empêcher le renverse- réduite selon les prescriptions de la notice
ment de l’équipement de travail. » d’instructions ou les procédures en place.

Vent Risque d’orage

Une utilisation sûre d’une grue est pos- Par temps orageux, la grue mobile devra
sible seulement dans les plages de vent être mise à l’arrêt.
admissible en service et hors service.

Afin d’éviter tout danger, en particulier dû à 8.7 Risque de heurt


un changement soudain de la vitesse ou de la de l’appareil
direction du vent lors des passages de fronts
météorologiques, il convient de prendre en
et de sa charge
compte les rapports météorologiques lorsque avec le personnel
des opérations de levage sont programmées. ou des obstacles
La présence d’un anémomètre constitue 8.7.1 Prévention du risque
une bonne aide à la conduite. de heurt avec
des obstacles fixes
Vent hors service
Des instructions doivent être données Article R. 4323-8 :
concernant les mesures qui doivent être
prises par l’opérateur de la grue afin que « Un espace libre suffisant est prévu
celle-ci soit maintenue dans des conditions entre les éléments mobiles des équipe-
sûres, par exemple en abaissant la flèche ments de travail et les éléments fixes ou
en fin de service. mobiles de leur environnement. »

Vent en service On veillera à ce que, pendant toute l’opéra-


tion, aucun élément de l’appareil (notam-
Il convient de ne jamais dépasser la
ment sa flèche qui se déforme toujours en
vitesse de vent admissible indiquée par le
charge ou ses haubans) ne puisse venir
constructeur lors des opérations de levage.
heurter un obstacle fixe.
Manutention de charges offrant une
Une attention particulière sera portée sur
prise au vent importante
le positionnement du porteur vis-à-vis
Le tableau des charges définit les charges d’obstacles fixes.
maximales d’utilisation aux portées consi-
dérées en fonction d’une prise au vent Cette distance devra respecter les préconi-
conventionnelle retenue lors de la concep- sations de la notice d’instructions ou des
tion de la grue (classiquement 1 m²/tonne). procédures mises en place par l’employeur.

Lorsque la prise au vent d’une charge est Une distance de 60 cm est communément
supérieure à la surface autorisée par la courbe admise.

68
8.7.2 Prévention du risque d’évolution de la grue afin d’éviter tout
de heurt avec des piétons heurt de la grue avec des piétons ou ins-
Article R. 4323-52 : tallations du chantier.

« Des mesures d’organisation sont prises


pour éviter que des travailleurs à pied ne 8.8 Élingage des charges
se trouvent dans la zone d’évolution des
La stabilité de la charge en cours de
équipements de travail mobiles. Lorsque
déplacement dépend essentiellement de
la présence de travailleurs à pied est
son mode d’élingage. Il est important que
néanmoins requise pour la bonne exécu-
vous ayez reçu une formation à l’élingage,
tion des travaux, des mesures sont prises
afin de respecter ou de faire respecter les
pour éviter qu’ils ne soient blessés par
règles en la matière.
ces équipements. »
Grue mobile travaillant en position s.E FAITES JAMAIS DÏLINGAGE LES MAINS
nues. Portez vos gants.
L’accès à la zone de rotation de la grue
mobile devra être interdite si un risque de
s6ÏRIFIEZ LA PRÏSENCE
heurt existe avec le contrepoids.
et l’état des linguets de
sécurité des crochets.
Grue mobile en mouvement
Le conducteur devra avoir constamment à s.EPLACEZJAMAISVOS
l’esprit les règles suivantes : mains entre l’élingue et
la charge.


s)L EST INTERDIT DE TRANSPORTER DES PAS-


sagers dans la cabine de la grue mobile La charge maximale
au-delà des capacités d’accueil de celle-ci. d’une élingue (CMU) est
généralement marquée
s!VANTTOUTEMAN“UVRE ILESTIMPORTANT sur l’un des manchons
de s’assurer que personne ne stationne à de sertissage ou sur
proximité de la grue. une plaquette fixée à
l’élingue. Elle correspond
s)LCONVIENTDUTILISERLAVERTISSEURSONORE à la charge maximale
pour attirer l’attention et de ne démarrer que vous pouvez sus-
la manœuvre que lorsque la zone est pendre sur l’élingue, uti-
dégagée. lisée en brin simple.

s0ERSONNENEDOITSTATIONNERSURLESMAR- Lorsqu’une charge est


chepieds de la grue pendant le mouve- suspendue à l’aide de
ment. deux, trois ou quatre
élingues, la charge de
s$ANS LE CADRE DUN DÏPLACEMENT EN chacune des deux élin-
charge avec les poutres des stabilisateurs gues dépend de l’angle
RN
sorties il conviendra de désigner un chef qu’elles forment entre TH_P
de manœuvre afin de surveiller la zone elles.

69
8. Sécurité pendant le travail

Élingue
Élingue double
simple Élingue à 3 et 4 brins
(à 2 brins)
(à 1 brin)

Angle par rapport de 0° > 45° de 0° > 45°



à la verticale (β) à 45° à 60° à 45° à 60°

β β β
90°

Facteur de mode
utilisable pour
1 1.4 1 2.1 1.5
des chargements
symétriques

Ainsi, pour un angle de 60 degrés, la


charge que vous pouvez soulever avec
deux élingues d’une CMU de 1 000 kg
chacune n’est pas de 2 000 kg mais de
1 000 kg.


 


Angle
(UNSL
d’élingage
KtSPUNHNL
60° ‡

RN
TH_PT\T

Il convient également de réduire la


capacité d’une élingue utilisée en brin Brins
)YPUZ
WVY[L\YZ
simple, lorsque le mode d’élingage porteurs
provoque un pliage local du câble.
)YPUZ
Brins
TV\Z
La réduction dépend du facteur de mous
mode d’élingage (voir brochure
ED 919, Mémento de l’élingueur).

70
s,A PREMIÒRE PRÏOCCUPATION DE LÏLIN- s1UIL SAGISSE DÏLINGUES TEXTILES OU
gueur est de veiller aux conséquences d’un métalliques, les arêtes vives des charges
glissement éventuel des câbles ou des peuvent les endommager. Utilisez des pro-
chaînes sur les crochets ou sur les charges tections.
et de faire en sorte que celui-ci ne puisse
pas se produire.

.SPZZLTLU[Z
WVZZPISLZ

Glissements
possibles

.SPZZLTLU[Z
WVZZPISLZ

s.ERACCOURCISSEZJAMAISUNEÏLINGUEPAR
la réalisation d’un nœud.

s.ELAISSEZPASTRAÔNERLESÏLINGUESAUSOL
Rangez-les sur un râtelier ou rack.
Glissements
possibles
s5NE ÏLINGUE EN MAUVAIS ÏTAT DÏFOR-
s6EILLEZ ÏGALEMENT AU BON POSITIONNE- mée, cloquée, pliée, oxydée, présentant
ment des crochets, même s’ils sont équipés de nombreux fils cassés, etc., est à jeter.
d’un linguet (risque de décrochage). Tronçonnez-la au préalable, pour qu’elle
ne puisse pas être réutilisée.
s.ACCROCHEZ PAS UNE CHAÔNE PAR LINTER-
médiaire de l’un de ses maillons. sVérifiez le bon
fonctionnement
du dispositif s’opposant
au décrochage accidentel
des charges qui équipe le
crochet (linguet de sécu-
rité).

Nota : Pour plus de détails,


reportez vous à la brochure
INRS ED 919, Mémento de
l’élingueur.

71
8. Sécurité pendant le travail

8.9 Levage d’une charge s$E LA MÐME MANIÒRE LES LEVAGES NE
doivent pas provoquer de frottement
s)L FAUT TOUJOURS LEVER LA CHARGE PAR LE
du câble sur des obstacles, comme par
mouvement de montée du treuil de levage
exemple la façade d’un bâtiment. Il
et non pas le relevage de flèche.
conviendra dans ce cas de réaliser une
recette à matériaux.
s.E DÏPASSEZ JAMAIS LES LIMITES DE
charges prescrites par le constructeur. Ces
s#ONSULTEZ LANÏMOMÒTRE DE LAPPAREIL
limites ne sont pas uniquement détermi-
ou celui du chantier pour vérifier que la
nées en fonction de la stabilité de la grue,
vitesse du vent est bien inférieure à la
mais aussi en fonction de la résistance
valeur d’utilisation de la grue fixée par le
mécanique de certaines pièces.
constructeur.
sNe soulevez jamais une charge bru-
s0ROCÏDEZLENTEMENTETPROGRESSIVEMENT
talement : il peut subsister un point de
vous sentirez mieux les incidents et vous
fixation ou la charge peut s’accrocher
resterez maître de votre grue.
accidentellement ; votre grue serait
aussitôt surchargée, renversée ou dété-
riorée.
8.10 Travail à deux grues
sLes flèches des grues ne sont pas
Le travail à deux grues est particulière-
conçues pour des charges latérales impor-
ment dangereux et doit être évité autant
tantes. Il convient par conséquent de
que possible. Si malgré tout il n’est pas
ne pas tirer ou traîner latéralement les
possible de l’éviter, « une procédure doit
charges par rotation ou à l’aide du câble
être établie et appliquée pour assurer la
de levage.
bonne coordination des opérateurs et des
opérations » (article R. 4323-43 du code
du travail). Il est alors recommandé d’uti-
liser deux grues ayant des caractéristiques
comparables.

sNe levez jamais une charge supé-


rieure aux deux tiers de la somme des
capacités de levage des deux grues (la
capacité de chaque grue est celle qui
correspond à sa configuration et à son
installation, longueur de flèche, mou-
flage, portée, etc.).

s$ISPOSEZ LES ÏLINGUES DE


façon à répartir correcte-
ment les charges entre les
deux grues.

72
s&AITESAPPELÌUNSEULCHEFDEMAN“UVRE prescriptions de l’annexe B de la norme
Coordonnez vos manœuvres avec celle de ISO 12480-1 de 1997.
l’autre grutier, mettez-vous d’accord au
préalable sur la marche à suivre pour
appliquer la procédure. 8.12 Élévation de personnes
à l’aide d’une grue
8.11 Travaux de démolition mobile
s!SSUREZ VOUS EN PREMIER LIEU QUE LA Ne transportez jamais de personne sur la
notice d’instructions prévoit bien ce type charge ou dans un panier.
d’utilisation.
Le déplacement de personne avec un
s5NCOMPLÏMENTDEFORMATIONDEVRAÐTRE appareil de levage n’est autorisé que dans
dispensé au grutier. le cas de circonstances exceptionnelles
(voir arrêté du 2 décembre 1998 et circu-
sAvant toute démolition à l’aide d’une laire DRT n° 99-7 du 15 juin 1999) :
boule, assurez-vous que le bâtiment – utilisation d’équipements spécialement
est totalement évacué et qu’aucune conçus techniquement impossible,
intervention du personnel n’y sera plus cette exception ne pouvant couvrir une
nécessaire. situation d’éloignement du fournisseur
potentiel ou du coût élevé de la four-
s)LESTRECOMMANDÏDEMPLOYERUNBOULET niture ;
dont la masse est inférieure à la capacité – utilisation d’un équipement spéciale-
de la machine à la portée requise et de ne ment conçu exposant les personnes à un
pas dépasser 50 % de la charge maximale risque plus élevé lié à l’environnement
d’utilisation. de travail ;
– évacuation de personnes en urgence.
s)LESTRECOMMANDÏDÏVITERDESANGLESDE
flèche de plus de 60 degrés au-dessus de L’autorisation se fait sous réserve du
l’horizontale. respect des prescriptions techniques
et organisationnelles de l’arrêté du
s³QUIPEZ VOTRE GRUE DUNE STRUCTURE DE 2 décembre 1998 fixant les conditions
protection contre les chutes d’objets et les auxquelles doivent satisfaire les équi-
projections de débris. pements de levage de charge pour
pouvoir être utilisés pour le levage de
s.EVOUSSERVEZJAMAISDELAFLÒCHEPOUR personnes (sauf en cas d’évacuation de
tirer ou pour pousser. Les flèches de grues personnes en urgence).
ne sont pas des béliers.
En résumé :
sRespectez l’ensemble de la recom-
mandation R 345 du 27 juin 1990 qui s.E DÏPLACEZ JAMAIS DE PERSONNE DE
énumère les mesures de prévention dans votre propre initiative, obtenez au préa-
les travaux de démolition ainsi que les lable l’autorisation de votre hiérarchie.

73
8. Sécurité pendant le travail

s,ACCÒSÌUNPOSTEDETRAVAIL DACCÒSDIF-
ficile, ne doit en aucun cas être considéré
comme une circonstance exceptionnelle :
il existe d’autres matériels spécialement
conçus pour l’élévation de personnes.

8.13 Panne sur le chantier


En cas de panne :

s3ORTEZSIPOSSIBLEDELAZONEDEPRODUC-
tion ou de circulation.

s!RRÐTEZLEMOTEUR SERREZLEFREINDESTA-
tionnement.

s"ALISEZ VOTRE ENGIN QUI PEUT CONSTITUER


un obstacle pour les autres.

s!VERTISSEZ TOUT DE SUITE VOTRE ENCADRE-


ment ou le service matériel.

s.EVOUSFAITESPASREMORQUERSANSLAVIS
de l’atelier qui sera seul juge si l’engin
peut être déplacé.

74
9. En fin de travail
9.1 Le plein de carburant s%NRAISONDESRISQUESDINCENDIEPENDANT
le remplissage du réservoir, vous devez :
– arrêter le moteur ;
– ne pas fumer ;
– ne pas téléphoner.

s0ORTEZDESGANTSDEPROTECTIONLEGASOIL
est nocif pour la peau.

s!VECLEBECVERSEURDELAPOMPE TOUCHEZ
l’extérieur de l’orifice de remplissage avant
de commencer à remplir le réservoir, pour
éviter les étincelles dues à l’électricité
statique.

s2EFERMEZBIENLEBOUCHONDURÏSERVOIR

s&AITES LE PLEIN DE CARBURANT Ì LA FIN DE


chaque journée de travail afin d’éviter la
9.2 Stationnement
formation d’eau de condensation dans le s'AREZ VOUSHORSDESZONESDETRAVAIL
réservoir.
s³VITEZDEVOUSGARERSURUNEVOIEDECIR-
s0OUR ACCÏDER AU RÏSERVOIR UTILISEZ LES culation, c’est très dangereux. Dans le cas
accès prévus à cet effet. contraire, vous devrez mettre en place un
balisage et assurer sa maintenance.
s.ETTOYEZ LORIFICE DE REMPLISSAGE AFIN
d’éviter que des impuretés ne pénètrent s'AREZLAGRUEMOBILESURUNTERRAINPLAT
dans le réservoir. Si le terrain est en pente, disposez toujours
votre grue mobile perpendiculairement
s³VITEZ LE DÏBORDEMENT POUR PROTÏGER au sens de la pente. Assurez-vous que les
l’environnement et prévenir le risque de roues reposent sur un sol stable et qu’il n’y
glissades. a pas de risque de glissement.

75
9. En fin de travail

s'AREZTOUJOURSLAGRUEMOBILEDEFA ON s#OUPEZ LE CONTACT Ì LAIDE DE LA CLÏ ET


à ce que le démarrage se fasse en marche le circuit électrique à l’aide du dispositif
avant. coupe-batterie.

s2EPOSEZ TOUJOURS LA CHARGE AU SOL %N s$ESCENDEZFACEÌLENGINENUTILISANTLES


aucun cas vous ne devez laisser une poignées et marchepieds. Ne sautez pas.
charge suspendue au crochet de votre Respectez la règle des trois appuis.
grue.
s&ERMEZLESCAPOTS LESVITRESAINSIQUELA
porte de la cabine.

s%NQUITTANTLAGRUEMOBILE NELAISSEZPAS
la clé sur le tableau de bord.

76
10. Entretien
et réparations
10.1 Formation doit accompagner la machine ;
et information
sÏQUIPEZ VOUSDES%0)APPROPRIÏS NOTAM-
Le personnel d’atelier (graisseurs, mécani-
ment :
ciens, électriciens, etc.) doit avoir reçu une
– chaussures de sécurité,
formation adaptée aux tâches à effectuer.
– gants, pour manipuler des pièces cou-
pantes notamment,
Ses connaissances devront être actuali-
– lunettes pour les travaux de perçage,
sées pour tenir compte des évolutions
meulage ou coupage.
techniques des matériels.

En outre, les salariés qui sont amenés à


conduire la grue mobile, par exemple pour 10.2.1 Risques mécaniques
effectuer des essais lors des opérations
d’entretien ou de réparation, doivent être Calage des équipements
titulaires d’une autorisation de conduite
délivrée par leur employeur. Lors d’une intervention, si un calage
s’avère nécessaire, celui-ci ne doit être
entrepris que si les conditions suivantes
10.2 Principaux risques sont réunies :
– un terrain présentant une portance et
Les interventions peuvent se dérouler : une planéité suffisantes ;
– sur chantier, pour les opérations d’entre- – des cales d’une résistance suffisante et
tien courant telles que graissage, vidange, bien dimensionnées ;
remplacement des pièces d’usure, etc. ; – des points d’appui sous la grue garantis-
– en atelier, pour des opérations lourdes sant la stabilité de celle-ci.
impliquant souvent le démontage de
parties complètes de l’engin. Ne travaillez jamais sur une pièce soulevée
par un vérin, un treuil, un palan, une grue
Avant toute intervention : ou par les propres moyens de levage de
l’engin, sans vous être assuré que la pièce
sCONSULTEZLANOTICEDECONDUITEETDEN- est retenue par des câbles de sécurité ou
tretien fournie par le constructeur et qui par des cales.

77
10. Entretien et réparations

Circuits hydrauliques s.EPORTEZPASDEVÐTEMENTFLOTTANT


Les fluides hydrauliques sous haute pres-
sion présentent un risque d’injection acci- s2EMETTEZ TOUJOURS LES PROTECTEURS EN
dentelle de fluide dans les tissus du corps place avant de faire fonctionner l’engin.
humain. Par exemple, l’injection de produit
dans un doigt peut avoir comme consé-
quence extrême l’amputation du doigt ou
son atrophie. Respectez les règles ci-des-
sous avant toute intervention.

s0ORTEZ VOS GANTS ET LUNETTES DE PROTEC-


tion.

s!RRÐTEZLEMOTEUR

s&AITES BAISSER LA PRESSION DU CIRCUIT


hydraulique.

Les pneumatiques
Les risques présentés par les pneuma-
tiques sont les projections suite à un
éclatement.

s0OUR CELA VÏRIFIEZ Ì CHAQUE PRISE DE


poste le bon état des pneus :
– la pression ;
– l’absence d’entailles ;
– pas d’usure excessive.

s6ÏRIFIEZ VISUELLEMENT LE BON ÏTAT DES


Parties tournantes jantes :
s.E TRAVAILLEZ PAS SUR UN ENGIN DONT LE – bonne position du cercle ;
moteur tourne. S’il faut le faire, soyez – absence de chocs ;
deux, le conducteur sera aux commandes – absence de déformation ou de rouille
de la grue et le mécanicien faisant l’ins- excessive ;
pection devra toujours être en vue du – présence des écrous et de leur serrage.
conducteur.
10.2.2 Risques de chutes
s,ORS DUN CONTRÙLE VISUEL MÏFIEZ VOUS
ou de glissades
des parties tournantes à l’ouverture des
trappes de visite ou de capot (ventilateur, s!VANT DENTREPRENDRE DES RÏPARATIONS
courroies). sur la grue, faites-la nettoyer.

78
sLors de vos interventions, ne vous servez s.APPROCHEZ JAMAIS UNE FLAMME AUX
pas comme moyen d’accès des pneus ou des abords d’une batterie, il y a risque d’explo-
équipements de l’engin, utilisez les plates- sion.
formes de travail mises à votre disposition.
s3ACHEZ Oá SE TROUVE LEXTINCTEUR SUR
s)LESTIMPORTANTDETOUJOURSRESPECTERLES votre grue et apprenez à vous servir de
prescriptions de la notice d’instructions celui-ci.
concernant les accès aux différents points
de maintenance.
10.2.5 Risque chimique

10.2.3 Risque électrique


s3IVOTREENGINESTÏQUIPÏDUNDISPOSITIF
de branchement de câbles spécifiques,
reportez-vous au manuel d’utilisation.

s.EMETTEZJAMAISENCONTACTLESBORNES
entre elles, cela provoque des étincelles.

s5TILISEZ UN CONTRÙLEUR DE CHARGE POUR


vérifier les batteries.

10.2.4 Risque de brûlure,


d’incendie ou d’explosion
s.EVOUSNETTOYEZJAMAISLESMAINSAVEC
s.EFUMEZPAS
de l’essence, du gasoil : utilisez des déter-
gents d’atelier normalisés.
s.ENETTOYEZJAMAISLESPIÒCESÌLESSENCE
ou au gasoil ; l’essence et le gasoil sont en
s!PPRENEZÌRECONNAÔTRELESÏTIQUETTESDE
outre nocifs pour la santé.
danger apposées obligatoirement sur les
emballages des produits dangereux.
s5TILISEZ DES SOLVANTS ADAPTÏS AINSI QUE
les EPI correspondants.
s,ES GAZ DÏCHAPPEMENT SONT NOCIFS .E
faites pas tourner le moteur dans un local
s,AISSEZREFROIDIRLEMOTEURAVANTDENLE-
fermé s’il n’est pas équipé d’un dispositif
ver le bouchon du radiateur ou du vase
d’aspiration des fumées à la source.
d’expansion.

s,AISSEZ REFROIDIR LHUILE HYDRAULIQUE 10.2.6 Entretien


avant de purger ou de vidanger les circuits. des pneumatiques
Entretien sur le chantier
s3OYEZ VIGILANT LORS DE LA MANIPULATION
des batteries car elles contiennent de Utilisez du matériel de gonflage adapté et
l’acide sulfurique. en bon état comportant :

79
10. Entretien et réparations

– un indicateur de pression ; s!LIGNEZ LES ÏLÏMENTS DE LA FLÒCHE Ì


– un flexible de longueur adapté permettant monter sur le sol.
à l’opérateur de pouvoir effectuer cette
opération de gonflage à une distance de s.E LAISSEZ PASSER PERSONNE SOUS LES
sécurité minimum de 3 mètres du pneu. éléments de flèche en cours de montage.

Entretien en atelier s)NTERDISEZLACCÒSÌLAZONEDEMONTAGE


au personnel non affecté à l’opération.
Utilisez toujours une cage de gonflage
lorsque la roue n’est pas sur l’engin.
s-ETTEZDESCALESSOUSLAFLÒCHEAVANTDE
la démonter. Ne vous tenez jamais sur ou
10.2.7 Montage et démontage sous la flèche pendant cette opération.
des flèches treillis
sN’omettez pas de mettre en place tous les
Manutention des éléments axes et goupilles prévus par le constructeur.
de flèches
Les éléments de flèches treillis peuvent Démontage des éléments de flèche
subir des déformations liées à la manu-
Cette opération particulièrement délicate
tention et au transport, aussi convient-
est régulièrement source d’accidents.
il de leur porter une attention parti-
culière.
Il convient de toujours caler les éléments
de flèche avant de commencer le désas-
N’attachez pas les élingues aux sec-
semblage de celle-ci.
tions du treillis mais respectez les pré-
conisations du constructeur indiquées
Nota : Ne redressez jamais des éléments
dans la notice d’instructions.
au chalumeau.
Montage des éléments de flèche Les réparations d’éléments de flèche ne
s#HOISISSEZ UN TERRAIN AUSSI PLAT QUE doivent être réalisées que par le construc-
possible, dégagez les abords, dégagez les teur de la machine ou un de ses représen-
outils inutilisés. tants et en aucun cas par l’utilisateur.

80
10.2.8 Câbles s6ÏRIFIEZSOUVENTLESBOÔTESÌCOINSETLES
Entretien des câbles serre-câbles.

L’entretien des câbles est un facteur Remplacement d’un câble


important de leur longévité et de sécurité
Ne procédez jamais au remplacement d’un
d’utilisation de votre grue.
câble défectueux par un câble neuf sans
vous être assuré au préalable qu’il cor-
s0ORTEZVOSGANTS
respond aux spécifications données par le
constructeur de la grue (reportez-vous à la
s6OUSDEVEZPÏRIODIQUEMENTPROCÏDERAU
notice d’instructions).
nettoyage des câbles, par brossage, pour
éliminer les dépôts de graisse durcis, qui
Vérifiez notamment :
empêchent la pénétration des lubrifiants.
– le diamètre du câble ;
– la composition du câble ;
s.UTILISEZ PAS DE SOLVANTS POUR LE NET-
– le mode de câblage ;
toyage. Ils pourraient détruire les compo-
– le sens de toronnage ;
sants textiles ou synthétiques qui entrent
– la qualité de l’acier ;
dans la composition de l’âme du câble.
– la charge de rupture ;
– l’allongement.
s2EMPLACEZ LES CÊBLES ET LES ÏLINGUES
métalliques qui présentent des hernies,
Ces informations doivent figurer sur l’at-
étranglements, pliages, ou toute autre
testation délivrée par le câblier ou l’impor-
déformation (voir chapitre 7.1).
tateur du câble, cette intervention sera
mentionnée dans le carnet de mainte-
Montage d’une boîte à coins nance avec une indication précise du lieu
s0ASSEZ LE CÊBLE DANS où est conservée et peut être consultée
la partie qui est alignée l’attestation du câble.
avec l’axe de fixation de
la boîte à coins, puis dans Le remplacement du câble s’effectuera
la partie inclinée. suivant les prescriptions de la notice d’ins-
truction.
s#ONSERVEZUNBRINMORT
de 45 cm environ. Le
câble doit être « tenu en
ligne » par rapport à l’axe
de fixation de la boîte à
coins.

s2EPLIEZ LE BRIN MORT ET


fixez un serre-câble. Ne
fixez pas le serre-câble sur
le brin actif car le câble
risquerait de glisser.

81
Annexe A

82
Annexe A
Examen d’adéquation d’une grue mobile
Cette grille n’a pas pour vocation à reprendre une liste exhaustive des points à analy-
ser mais recense les principaux points de l’analyse que doit conduire le responsable de
l’entreprise.

Préalablement à l’examen, il devra être :


– définis le ou les levages à réaliser (portée, hauteur, nature de la charge, surface des
charges, positionnement de la grue sur le chantier…) ;
– mis à disposition la notice d’instructions de la machine.

83
Annexe A

Points de contrôle C NC Observations

Adéquation du moyen de levage à la charge à lever


La charge à manutentionner est compatible
avec les abaques de la grue à la portée déterminée.
sPoids total à lever (charge + moufle + accessoires) (t)
s#APACITÏDELAGRUET
– à la portée voulue
– à la hauteur voulue
– dans la configuration définie
s!PPAREILUTILISÏENSERVICELÏGERUNEGRUEMOBILE
n’est pas adaptée pour effectuer des travaux
répétitifs de charge lourde de type chargement
et déchargement de bennes à béton) (sauf mention
contraire dans la notice d’utilisation)
s.ATUREDELACHARGEETEFFETSINDUITS
(exemple : manipulation de liquide)
Adéquation des accessoires de levage
s!DÏQUATIONDUOUDESACCESSOIRES
au mode d’élingage
s!DÏQUATIONDUOUDESACCESSOIRESÌLENVIRONNEMENT
de travail (ambiance acide, température élevée…)
Adéquation de la grue à son environnement

Accès au chantier
s,AROUTEDACCÒSEST ELLEADAPTÏE
(largeur, résistance, inclinaison) ?
s,AZONEPRÏVUEPOURLEMONTAGE
(cas des flèches treillis) est-elle suffisante ?
Calcul des appuis
s,ASURFACEDECALAGEESTADAPTÏEAUTERRAIN
Nota : Bien prendre en compte des zones hétérogènes
pouvant exister dues à des réseaux enterrés
(caniveaux, canalisation).
Distance au bord des remblais, fossé ou fouilles
sLa distance aux remblais, fossés ou fouilles est adaptée.
(une distance minimale de 2 mètres doit être respectée.)

84
Points de contrôle C NC Observations

Visibilité
s,AVISIBILITÏESTSATISFAISANTEDURANTLENSEMBLE
de l’opération de levage sur la charge et la zone
de travail. À défaut un chef de manœuvre a été
désigné et dispose d’un moyen de communication
avec le grutier.
s0OURLESCHANTIERSEFFECTUÏSDENUIT UNÏCLAIRAGE
adapté doit être prévu afin d’assurer un niveau
d’éclairement compatible avec la manutention
à réaliser.
Environnement particulier
s3URVOLDEVOIESPUBLIQUESOUPRIVÏES
s,IGNESÏLECTRIQUESCATÏNAIRES LIGNESHAUTETENSION
s2ISQUEDEXPLOSION
s:ONEDÏVOLUTIONENMILIEUOUVERT
s#HAMPÏLECTROMAGNÏTIQUEANTENNE4$&
Risque de heurt avec les piétons
s%XISTENCEDUNEZONEINTERDITEDACCÒSAUTOUR
de la grue mobile devant prévenir le risque
de heurt lorsque celle-ci est en position
Interférence avec des appareils de levage
s%XISTENCEDEMESURESPOURÏVITERLINTERFÏRENCE
entre appareils (grue à tour, grue mobile, élévateur
de personnes…)
Prise en compte des conditions climatiques
s%XISTENCEDUNSYSTÒMEDALERTEMÏTÏOSURLECHANTIER
s0RISEENCOMPTEDESEFFETSDESITEPOUVANTMAJORER
la vitesse de vent localement
s0RISEENCOMPTEDELAMÏTÏODANSLESOPÏRATIONS
de levage
s!FFICHAGEAUPOSTEDECONDUITEDELAVITESSEMAX
du vent en service (souvent égale à 50 km/h)
et du vent hors service
s!DÏQUATIONDURAPPORTSURFACEPOIDSDELACHARGE
levée avec l’hypothèse prise en compte
pour l’établissement des abaques de charge
s'RUEAPTEAUTRAVAILDANSLAMBIANCE
climatique et à l’altitude du chantier

85
Annexe A

Points de contrôle C NC Observations

Prise en compte des obstacles fixes


s2ESPECTDESDISTANCESDESÏCURITÏDELAGRUE
par rapport aux éléments fixes du chantier
s2ESPECTDESDISTANCESDESÏCURITÏDELACHARGE
sur le cheminement prévu
Nota : Minimum de 60 cm.

Date : ....................... Société : ...........................................................................


Nom et signature (le responsable de la société ou son représentant nommément
désigné pour faire cet examen d’adéquation.) :
................................................................................................................................

C : conforme
NC : non conforme

86
Annexe B
Autodiagnostic sécurité
de mise en œuvre d’une grue mobile
Cette grille n’a pas pour vocation à reprendre une liste exhaustive des points à analyser
mais recense les principaux points de l’analyse.

Entreprise : ........................................................................................................................
Chantier : ...........................................................................................................................
Marque : ................................. Type : ............................ N° série : ...............................

87
Annexe B

Conformité de l’équipement
Référentiel Points de contrôle C NC NA NV Observations

Code du travail Document relatif à la conformité


R. 4322-1 de l’équipement
s$ÏCLARATIONDECONFORMITÏ#%
(pour les appareils
mis en service après 1995)
s#ERTIFICATDECONFORMITÏLORSQUIL
y a eu cession depuis 1995)
ou rapport de mise en conformité
pour les équipements mis
en service avant 1995 (en cas
d’absence vous assurer qu’il y a
bien un indicateur de moment
même pour les grues antérieures
à 1979)
Code du travail Notice d’instructions de la grue
R. 4322-1
Arrêté du Rapport de vérification périodique
1er mars 2004 devant dater depuis moins de 6 mois
s/BSERVATIONSONTÏTÏLEVÏES
Arrêté du Rapport de vérification
1er mars 2004 des apparaux de levage devant
dater depuis moins d’un an
sLes accessoires sont ils référencés.
s/BSERVATIONSONTÏTÏLEVÏES
Arrêté du Examen d’adéquation
1 er mars 2004 s0OINTSDEVANTa minima figurer
dans ce rapport qui est établi
sous la responsabilité du chef
d’établissement ou de son
représentant (voir annexe A)
– Adéquation du moyen
de levage à la charge à lever
– Adéquation de l’accessoire
de levage
– Adéquation de la grue
à son environnement

88
Règles d’organisation
Référentiel Points de contrôle C NC NA NV Observations

Arrêté du Carnet de maintenance


2 mars 2004 tenu à jour
s,ECHEFDÏTABLISSEMENTTIENT ILÌ
jour le carnet de maintenance ?
Code du travail Registre d’observations
!RT2  s°DISPOSITIONDESSALARIÏS
et du CHSCT
s,ENSEMBLEDUPERSONNELDOIT
pouvoir consigner
les observations concernant l’état
du matériel et des installations.
s,ESOBSERVATIONSSIGNALÏES
ont-elles été levées ?
Code du travail Registre de sécurité tenu à jour
!RT2  s,ECHEFDÏTABLISSEMENTTIENT IL
à jour le registre de sécurité ?
Code du travail *Visibilité
!RT2  s,a visibilité est satisfaisante
durant l’ensemble de l’opération
de levage sur la charge et la zone
de travail. À défaut un chef
de manœuvre a été désigné
et dispose d’un moyen
de communication avec le grutier.
Code du travail Disponibilité des rapports
Art. D. 4711-3 sur les 5 dernières années
s,EMPLOYEURDOITCONSERVER
les documents relatifs
aux vérifications réglementaires
des 5 dernières années.
Notice *Calcul des appuis
DUTILISATION s,ASURFACEDECALAGEESTADAPTÏE
au terrain.

89
Annexe B

Référentiel Points de contrôle C NC NA NV Observations

Notice *Distance au bord des remblais,


d’utilisation fossé ou fouilles
Peut être plus s,ADISTANCEESTADAPTÏE
contraignante aux remblais, fossés ou fouilles
est adaptée.
Nota : Une distance minimale
de 2 m doit être respectée.
Notice *Prise en compte
d’utilisation des obstacles fixes
Peut être plus sRespect des distances de sécurité
contraignante de la grue par rapport
aux éléments fixes du chantier
sRespect des distances de sécurité
de la charge sur le cheminement
prévu
Nota : Distance minimum de 60 cm
Code du travail *Prise en compte
Art. R. 4323-46 des conditions climatiques
s%XISTENCEDUNSYSTÒMEDALERTE
météo sur le chantier
s0RISEENCOMPTEDESEFFETS
de site pouvant majorer
la vitesse de vent localement
s0RISEENCOMPTEDELAMÏTÏO
dans les opérations de levage
Code du travail *Interférence
Art. R. 4323-38 avec des appareils de levage
s%XISTENCEDEMESURESPOURÏVITER
l’interférence entre appareils
(grue à tour, grue mobile,
élévateur de personnes…)
Code du travail *Risque de heurt
Art. R. 4323-52 avec les piétons
s%XISTENCEDUNEZONEINTERDITE
d’accès autour de la grue mobile
devant prévenir le risque de heurt
lorsque celle-ci est en position

90
Référentiel Points de contrôle C NC NA NV Observations

Code du travail Clé de shunt du limiteur de


Art. L. 4141-2 capacité à disposition du grutier
et R. 4323-56
s%XISTENCEDUNEPROCÏDURELIÏE
à l’utilisation du dispositif
de neutralisation du limiteur
de capacité
s&ORMATIONCOMPLÏMENTAIRE
du grutier
Code du travail *Présence de ligne aérienne
Art. R. 4534-108 à proximité du chantier
respectant les distances
s$ISTANCEMINIDEM
si U < 50 000 V
s$ISTANCEMINIDEM
si U * 50 000 V

Autorisation de conduite
Référentiel Points de contrôle C NC NA NV Observations

Code du travail Le chef d’entreprise a établi


Art. R. 4323-56 une autorisation de conduite
sur la base :
– du CACES® datant de moins
de 5 ans ;
– d’un examen médical ;
– d’une formation spécifique
à l’entreprise relative
à la connaissance des lieux
et des instructions à respecter
sur le site d’utilisation (vérifier
la traçabilité de ce document).

C : conforme ; NC : non conforme ; NA : non applicable ; NV : non vérifie.

* Point devant déjà être traité dans l’examen d’adéquation.

91
Annexe C

92
Annexe C
Les gestes de manœuvre

93
Annexe C

Les gestes de manœuvre


Normale Lente

Signaleur

PRISE DE COMMANDEMENT MONTÉE


OU
ATTENTION

D’un côté De l’autre

DÉPLACEMENT HORIZONTAL ARRÊT EXPRESS ACCOMPAGNEMENT

DÉPLACEMENT HORIZONTAL DESCENTE


LENT

ARRÊT DÉPLACEMENT FIN DE


DE LA GRUE COMMANDEMENT

94
Bibliographie
Ouvrages INRS
s,ESMACHINESNEUVESi#%w, ED 54.
s,E#!#%3, ED 96.
s,ESMACHINESDOCCASIONETLESACCESSOIRESDELEVAGE, ED 113.
s!RRIMAGEENSÏCURITÏDENGINSLORSDUTRANSPORTROUTIER, ED 6068.
s!IDE MÏMOIRE"40, ED 790.
s-ÏMENTODELÏLINGUEUR, ED 919.
s/PÏRATIONSDENTRETIENETDEREMPLACEMENTDESPNEUMATIQUES, ED 961.
s6ÏRIFICATIONS RÏGLEMENTAIRES DES APPAREILS ET ACCESSOIRES DE LEVAGE DANS LE "40,
ED 6009.
s6ÏRIFICATIONDESMACHINESETAPPAREILSDELEVAGE, ED 6067.
s0RINCIPALESVÏRIFICATIONSPÏRIODIQUES ED 828.
s,OCATION ET PRÐT DE MATÏRIEL 2ESPONSABILITÏS EN MATIÒRE DE SÏCURITÏ DU TRAVAIL,
ND 2146.

Recommandations de la Caisse nationale de l’assurance maladie


sR 383m : Utilisation des grues mobiles.
sR 332 : Engins de levage ou de manutention appelés à travailler à proximité des
conducteurs électriques nus.

Autres publications
s#ODEDELAROUTE, Journaux officiels, brochure n° 20017.
s3IGNALISATIONTEMPORAIRE, livre I, 8e partie, Journaux officiels, brochure n° 5354.
s3IGNALISATIONTEMPORAIRE MANUELDUCHEFDECHANTIER, SETRA, brochure E 00071.

95
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures
et les affiches de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre CARSAT, CRAM ou CGSS.

Services Prévention des CARSAT et des CRAM

CARSAT ALSACE-MOSELLE CARSAT BRETAGNE


(67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère,
14 rue Adolphe-Seyboth 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan)
CS 10392 236 rue de Châteaugiron
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex
tél. 03 88 14 33 00 tél. 02 99 26 74 63
fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48
prevention.documentation@carsat-am.fr drpcdi@carsat-bretagne.fr
www.carsat-bretagne.fr
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(57 Moselle)
CARSAT CENTRE
3 place du Roi-George (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre,
BP 31062 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret)
57036 Metz cedex 1 36 rue Xaintrailles
tél. 03 87 66 86 22 45033 Orléans cedex 1
fax 03 87 55 98 65 tél. 02 38 81 50 00
www.cram-alsace-moselle.fr fax 02 38 79 70 29
prev@carsat-centre.fr
(68 Haut-Rhin)
www.carsat-centre.fr
11 avenue De-Lattre-de-Tassigny
BP 70488
68018 Colmar cedex CARSAT CENTRE-OUEST
(16 Charente, 17 Charente-Maritime, 19 Corrèze,
tél. 03 88 14 33 02 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, 86 Vienne, 87 Haute-Vienne)
fax 03 89 21 62 21
4 rue de la Reynie
www.cram-alsace-moselle.fr
87048 Limoges cedex
tél. 05 55 45 39 04
CARSAT AQUITAINE fax 05 55 45 71 45
(24 Dordogne, 33 Gironde, cirp@carsat-centreouest.fr
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, www.carsat-centreouest.fr
64 Pyrénées-Atlantiques)
80 avenue de la Jallère CRAM ÎLE-DE-FRANCE
33053 Bordeaux cedex (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, 78 Yvelines, 91 Essonne,
tél. 05 56 11 64 36 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis,
fax 05 57 57 70 04 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)
documentation.prevention@carsat-aquitaine.fr 17-19 place de l’Argonne
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(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, prevention.atmp@cramif.cnamts.fr
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48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales)
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29 cours Gambetta
www.carsat-auvergne.fr
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fax 04 67 12 95 56
CARSAT BOURGOGNE prevdoc@carsat-lr.fr
et FRANCHE-COMTÉ www.carsat-lr.fr
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura,
58 Nièvre, 70 Haute-Saône, CARSAT MIDI-PYRÉNÉES
71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 32 Gers,
90 Territoire de Belfort) 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne)
ZAE Cap-Nord, 38 rue de Cracovie 2 rue Georges-Vivent
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CARSAT NORD-EST CGSS GUADELOUPE


(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne, Immeuble CGRR,
52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle, Rue Paul-Lacavé,
55 Meuse, 88 Vosges) 97110 Pointe-à-Pitre
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(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise, 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
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59662 Villeneuve-d’Ascq cedex fax 05 94 29 83 01
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76 Seine-Maritime) prevention@cgss-reunion.fr
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CARSAT PAYS DE LA LOIRE www.cgss-martinique.fr
(44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire, 53 Mayenne,
72 Sarthe, 85 Vendée)
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CARSAT RHÔNE-ALPES
(01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère,
42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
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CARSAT SUD-EST
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35 rue George
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tél. 04 91 85 85 36
fax 04 91 85 75 66
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www.carsat-sudest.fr
APPAREILS DE LEVAGE
L’utilisation des appareils de levage
fait l’objet de règles précises touchant
à la fois aux choix, aux vérifications,
aux conditions d’utilisation,
à la maintenance du matériel
et à la formation du personnel.
C’est pourquoi ce manuel comprend
deux parties : l’une consacrée
aux aspects purement réglementaires,
l’autre plus spécifiquement dédiée
aux règles de bonnes pratiques
en matière de conduite d’appareils
de levage.
Ainsi, nous espérons qu’un large public
pourra trouver dans ce manuel
les références qui lui seront nécessaires :
chefs d’établissement, chargés
de sécurité, formateurs, et bien sûr
conducteurs eux-mêmes.

Institut national de recherche et de sécurité


pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles

30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tél. 01 40 44 30 00
• •
Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : info@inrs.fr
Édition INRS ED 6107
1re édition • mai 2012 • 5 000 ex. • ISBN 978-2-7389-1993-9

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