Vous êtes sur la page 1sur 4

Le Haut Conseil de la santé publique formule des recommandations à l’issue de son rapport

14 consacré à la santé sexuelle et reproductive.

Santé sexuelle : définitions,


concepts, droits fondamentaux

L
Zeina Mansour, e Haut La santé reproductive implique L’ESSENTIEL
directrice du comité régional Conseil de la que les personnes puissent avoir une
d’éducation pour la santé santé pu‑ vie sexuelle satisfaisante en toute ÇÇ Le Haut Conseil de la santé
Provence‑Alpes‑Côte public (HCSP) propose la mise en place
blique (HCSP) a sécurité avec la capacité et la liberté
d’Azur (Cres Paca), d’une stratégie nationale de santé
présidente de la commission
été saisi par la di‑ de décider ou non de concevoir des
sexuelle et reproductive en
spécialisée « prévention, rection générale enfants, si elles le souhaitent et quand concertation avec l’ensemble des
éducation et promotion de la de la Santé en fé‑ elles le désirent. acteurs, prenant en compte les besoins
santé » (CSPEPS), Haut Conseil vrier 2015 sur les La grande majorité des pays aborde de chacun à tous les âges de la vie.
de la santé publique (HCSP), orientations à les questions éthiques liées à la sexua‑ ÇÇ Au‑delà de l’accès à l’offre
Éric Billaud, donner à une stra‑ lité. Elles impliquent le respect de la et aux services, cette stratégie doit
praticien hospitalier tégie nationale de dignité des personnes, de leur consen‑ prendre en compte l’environnement
en infectiologie à l’Hôtel‑Dieu socio‑culturel et les comportements
santé sexuelle. tement, le principe d’autonomie et
de Nantes, individuels, en s’attachant à réduire
L’é t e n d u e d u le principe de bientraitance. D’une les inégalités sociales de santé.
membre de la commission
spécialisée « prévention,
champ de la saisine manière générale, les trois grands ÇÇ Parmi les éléments qui fondent
éducation et promotion a nécessité plus de axes de la sexualité (plaisir, affection, cette stratégie figurent une approche
de la santé », Haut Conseil quinze mois de procréation) sont considérés, quelles positive de la santé sexuelle,
de la santé publique. travaux partagés que soient les traditions culturelles l’importance de l’éducation
par 12 personnes et religieuses. dès le plus jeune âge renforçant le
respect de l’autre et l’égalité des sexes,
qualifiées (voir encadré page 17), la
l’estime de soi et la non‑discrimination,
consultation de 174 publications et Pourquoi une stratégie ainsi que la formation des
l’audition de 40 experts. Le rapport [1], nationale de santé sexuelle professionnels et des relais.
publié en mai 2016, n’a pas la prétention est‑elle nécessaire ?
d’être exhaustif, mais il pose les jalons Les constats établis par le HCSP
d’une nouvelle politique de santé sont les suivants :
sexuelle et reproductive qui pourrait • les besoins en promotion, en préven‑ – centres de dépistage anonyme et
s’inscrire dans la durée. Voici quelques tion et en soin font l’objet de nombreux gratuit (CDAG), et centres d’infor‑
points majeurs de ce rapport. rapports et publications dont l’exégèse mation, de dépistage et de diagnostic
permet de fixer les priorités pour la des infections sexuellement transmis‑
De quoi parle‑t‑on ? population générale ; sibles (Ciddist) actuellement réunis
La définition de la santé sexuelle • la santé sexuelle est disséminée dans en centres gratuits d’information, de
retenue par le Haut Conseil de la santé plus de 14 plans et dispositions juri‑ dépistage et de diagnostic (Cegidd) ;
publique repose sur celle de l’Organi‑ diques, sans réelle articulation entre – établissements d’information en
sation mondiale de la santé (OMS) : eux. De nombreux organismes sont conseil conjugal et familial (EICCF) et
« La santé sexuelle est un état de bien‑être impliqués dans une offre de santé centres de planification et d’éducation
physique, émotionnel, mental et social lié sexuelle en France : les ministères familiale (CPEF) ;
à la sexualité. La santé sexuelle nécessite chargés de la Santé et des Droits des – services de Protection maternelle et
une approche positive et respectueuse de femmes, de l’Éducation nationale, de infantile (PMI) ;
la sexualité et des relations sexuelles, ainsi la Justice, de l’Intérieur, les agences – réseaux de santé en périnata‑
que la possibilité d’avoir des expériences régionales de santé (ARS), les conseils lité (RSP) ;
sexuelles sources de plaisir et sans risques, départementaux, les préfectures, les – services de santé en milieux scolaire
ni coercition, discrimination et violence. rectorats, les conseils régionaux, les et universitaire ;
Pour que la santé sexuelle puisse être villes ; – comités de coordination régio‑
atteinte et maintenue, les droits sexuels de • la santé sexuelle est disséminée dans nale de la lutte contre l’infection
toutes les personnes doivent être respectés, de multiples structures, axées sur la due au virus de l’immunodéficience
protégés et garantis. » prévention et/ou le dépistage : humaine – VIH (Corevih) ;
15
– structures associatives, comme les concernant la santé sexuelle ne parti‑ dépistage et de diagnostic (Cegidd)
associations de lutte contre le sida et cipent pas véritablement à sa lisibilité devrait clarifier l’offre. Ils devraient évo‑
les hépatites ou le planning familial ; pour le public ; luer vers des centres de santé sexuelle.
• d’autres structures sont axées plutôt • la santé sexuelle est disséminée dans La proposition d’une stratégie
sur le soin, comme les consultations de nombreuses spécialités médicales nationale de santé sexuelle s’inscrit
d’orthogénie, les unités sanitaires en et paramédicales et abordée par la dans le cadre d’une approche globale
milieu pénitentiaire, les centres de pathologie et non dans la perspective prônée par l’OMS, relayée par le Euro‑
santé ou les consultations de services d’une approche globale de la santé de pean Center for Disease Prevention and
spécialisés hospitaliers (maternité, gyné‑ la personne. Elle est insuffisamment Control (ECDC) et déjà mise en œuvre
cologie, urologie, maladies infectieuses, prise en compte dans la formation des par plusieurs pays.
médecine légale, maladies chroniques, professionnels amenés à accompagner
etc.) ; des populations vulnérables sur le Quelles priorités
• la diversité de l’offre et la créa‑ plan sexuel. pour la population générale ?
tion constante de nouveaux numé‑ Il est nécessaire d’intégrer les organi‑ L’information et l’éducation à la
ros verts (http://destinationsante. sations au service de la population et de santé sexuelle se doivent d’être adap‑
com/vous‑avez‑un‑probleme‑trou‑ définir une politique nationale de santé tées à l’âge, au sexe et aux besoins
vez‑le‑bon‑numero.html) suppo‑ sexuelle cohérente. La récente création spécifiques des populations. L’école
sés faciliter l’accès à l’information des centres gratuits d’information, de joue un rôle fondamental, dès le plus

FORMER ET SENSIBILISER LES PROFESSIONNELS

Santé sexuelle : travailler en réseau


Voici deux exemples de formations et de sensibilisation des professionnels en santé sexuelle 
(voir aussi page 18 des exemples de formations universitaires) :

Formation « Prévention et santé sexuelle » Sensibilisation des professionnels‑relais


Société française de lutte contre le sida (SFLS) Comité régional d’éducation pour la santé
Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (Cres Paca)
La diversité des origines des acteurs et des structures implique une
formation modulaire qui permette à chaque personne et à chaque Cette sensibilisation, soutenue par le conseil régional de Pro‑
structure de construire son parcours de formation en fonction de vence‑Alpes‑Côte d’Azur (Paca), s’inscrit dans une volonté régionale
son parcours antérieur, de ses attentes et de ses fonctions. L’objec‑ d’amélioration de la santé sexuelle de tous les publics. Le conseil
tif est d’apporter aux professionnels les bases en santé publique, régional, dans le cadre de sa politique volontariste, met en place un

Dossier
sociologie, psychologie et éthique de la santé sexuelle et des droits dispositif visant à faciliter l’accès à la contraception des jeunes de
humains ainsi qu’une initiation aux techniques de counseling (conseil, moins de 26 ans : le PASS Santé +, prévention‑contraception. Il est
accompagnement et orientation, techniques de relation d’aide et important que les professionnels en contact permanent avec des
d’écoute, etc). jeunes puissent recevoir les informations nécessaires pour être des
À la fin du cycle de formation, les participants doivent être en capa‑ relais efficaces du dispositif. Le programme de la demi‑journée
cité d’identifier, d’initier une communication en relation avec la d’intervention porte sur :
santé sexuelle à l’occasion d’une consultation, de prendre en charge • la sensibilisation à la contraception et à l’interruption volontaire
et d’orienter une personne consultant dans le cadre d’une demande de grossesse (IVG), aux structures‑relais et à l’orientation des jeunes ;
de prévention, que ce soit dans le champ de la conception, du • le contexte et les enjeux en matière de contraception chez les
bien‑être sexuel ou de la prévention des infections sexuellement jeunes en Paca ;
transmissibles. • une présentation rapide des différentes méthodes contraceptives ;
LA SANTÉ EN ACTION – No 438 – Décembre 2016

Les participants seront en capacité : • une présentation des structures‑relais et de l’orientation des jeunes ;
• de prendre en charge les populations spécifiques et d’adapter • la présentation du PASS Santé +, prévention‑contraception et
leur attitude en fonction des besoins de ces populations ; de sa procédure d’obtention en ligne sur le site http://generation.
• de développer les partenariats utiles à la prise en charge des regionpaca.fr ;
personnes concernées ; • la présentation du site du Mouvement français pour le planning
• d’organiser la prise en charge en équipe pluridisciplinaire ; familial (MFPF) : www.parlons‑ici.org ;
• de co‑construire des actions en partenariat entre soignants et • la façon d’aborder la question de la sexualité, de la contraception
milieux associatifs. et les outils présentés avec les publics jeunes ;
La formation comprend deux volets : e‑learning (formation via des • les ressources existant sur le territoire pour les jeunes, pour les
cours dispensés sur Internet) et présentiel (réunions du groupe) en professionnels.
immersion.
En ligne : http://www.cres‑paca.org/a/316/seances‑de‑sensibilisation‑a‑la‑
En ligne : http://www.sfls.aei.fr/ contraception‑et‑a‑l‑ivg/
16
jeune âge, notamment dans le cadre du « LA SANTÉ SEXUELLE EST DISSÉMINÉE
parcours éducatif de santé ; il en est DANS DE NOMBREUSES SPÉCIALITÉS MÉDICALES
de même pour les institutions recevant ET PARAMÉDICALES ET ABORDÉE PAR LA PATHOLOGIE
des jeunes sortis du milieu scolaire. Les ET NON DANS LA PERSPECTIVE D’UNE APPROCHE
professionnels – et notamment ceux GLOBALE DE LA SANTÉ DE LA PERSONNE.
impliqués dans le premier recours – IL EST NÉCESSAIRE D’INTÉGRER LES ORGANISATIONS
doivent prendre en compte la dimen‑ AU SERVICE DE LA POPULATION ET DE DÉFINIR
sion sexuelle dans la promotion et la UNE POLITIQUE NATIONALE DE SANTÉ SEXUELLE
prévention qu’ils assurent auprès de la COHÉRENTE. »
population générale. L’OMS a publié, en
mai 2015, le Guide sur la communication
brève relative à la sexualité. Son but est
d’aider les professionnels à aborder la la grossesse, l’accouchement et tout ce accroître la prévalence des risques
sexualité avec leurs usagers. qui entoure la naissance. De nombreux gravido‑puerpéraux encourus par les
Internet est utilisé à bon escient par dispositifs entendent faciliter l’accès à femmes. L’activité des dons d’ovo‑
des opérateurs qualifiés, mais de nom‑ la contraception des mineures et des cytes est insuffisante au regard de la
breux sites diffusent une information jeunes, mais leur impact n’est pas évalué. demande, et 80 % des grossesses issues
erronée échappant à tout contrôle. Le coût extrêmement variable des de dons d’ovocytes, parmi les couples
Les risques liés à une exposition pré‑ méthodes contraceptives et l’absence français, proviennent de dons réalisés à
coce à des sites pornographiques sont de prise en charge par l’assurance mala‑ l’étranger échappant au cadre fixé par
peu documentés dans la littérature die de certaines d’entre elles creusent la loi française.
scientifique. les inégalités de recours à des méthodes En matière d’infections, outre la
La santé reproductive implique la adaptées. recrudescence des infections sexuelle‑
prévention des risques et la prise en Le nombre d’IVG à répétition est en ment transmissibles (IST), la stratégie
charge ou l’accompagnement des fonc‑ augmentation ; l’accès aux structures et de prévention des cancers du col de
tions ordinaires de la fécondité, englo‑ le choix de la méthode sont très com‑ l’utérus repose sur deux moyens de
bant la contraception, l’interruption plexes et variables selon les populations. prévention complémentaires : dépistage
volontaire de grossesse (IVG), l’assis‑ L’âge maternel à la première nais‑ et vaccination contre les infections à
tance médicale à la procréation (AMP), sance continue de s’élever et contribue, Human papillomavirus (HPV). La cou‑
le diagnostic anténatal et les interrup‑ en partie, à augmenter les demandes verture vaccinale HPV, en France, est
tions de grossesse pour motif médical, d’aide médicale à la procréation et à faible et en baisse constante alors
qu’un pourcentage élevé de jeunes
filles vaccinées contribuerait à diminuer
les risques d’infection, notamment
ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ : chez les plus précaires, et à protéger la
UN ÉTAT DES LIEUX MITIGÉ population des hommes hétérosexuels
par immunités de groupes.
La politique de vaccination contre
Le 15 juin 2016, le Haut Conseil à l’égalité reproduction et à la prévention des risques. l’hépatite B, en France, repose d’une
entre les femmes et les hommes (HCEFH) Considérant l’éducation à la sexualité dès part sur l’identification et la vaccination
a rendu public son : « Rapport relatif à le plus jeune âge comme une condition des populations à risque et d’autre part
l’éducation à la sexualité. Répondre aux sine qua non pour la construction d'une sur la vaccination des nourrissons et
attentes des jeunes, construire une société sexualité émancipatrice et libérée des vio‑ le rattrapage chez les enfants et les
d’égalité femmes‑hommes ». Son constat ? lences fondées sur le genre, le HCEFH émet adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans
Chaque nouvelle génération d’adolescents trente recommandations pour mieux révolus.
est confrontée à un apprentissage délicat connaître et reconnaître la sexualité des Enfin, on relève une augmentation
mais essentiel : la découverte du corps, de jeunes, renforcer de façon ambitieuse la des plaintes pour violences et, en par‑
la sexualité et du rapport à l’autre. Or, plus politique interministérielle en la matière ticulier, pour violences sexuelles.
que jamais, les jeunes ont accès à une – et notamment au sein de l’Éducation
multitude de contenus relatifs à la sexualité nationale – et pour responsabiliser les es‑ Les priorités pour les publics
– notamment sur Internet – qui peuvent paces‑clés de socialisation des jeunes hors pouvant être exposés
s’avérer contradictoires, insuffisants et de l’école, afin de prendre en compte leur à un risque particulier
sexistes. parcours de vie. Les auteurs du rapport ont tenu,
Bien qu’il s’agisse d’une obligation légale Margaux Collet, dans le respect de l’universalisme pro‑
co-rapporteure,
en milieu scolaire depuis plus de quinze
Haut Conseil à l’Égalité
portionné, à porter une attention très
ans, le rapport dresse un état des lieux très entre les femmes et les hommes particulière à ces publics :
mitigé de sa mise en œuvre – parcellaire • les personnes âgées : dans nos socié‑
selon les territoires et très concentrée sur tés, elles sont souvent considérées, par
En ligne : http://www.haut‑conseil‑egalite.gouv.
quelques tranches d’âge – et de son contenu, fr/IMG/pdf/hce_rapport_education_a_la_sexua‑ les professionnels et l’entourage, comme
encore très restreint aux questions de lite_2016_06_15‑4.pdf des êtres asexués. Les conséquences de
17
cette asexualité présumée sont parti‑ une attention particulière en tenant • bien que la sexualité des personnes
culièrement importantes au niveau des compte de risques spécifiques concer‑ détenues soit reconnue par les textes
institutions qui les accueillent ; nant les IST, les hépatites et certaines d’organisation de l’administration
• les personnes en situation de handi‑ vaccinations. L’exposition de certains pénitentiaire, la promotion de la santé
cap : malgré de nombreuses initiatives, membres de cette communauté aux sexuelle fait largement défaut, de même
des progrès restent à accomplir vers drogues psychoactives est quatre fois que l’estimation de l’incidence des IST et
l’égalité des droits et la reconnaissance supérieure à celle de la population des troubles sexuels en milieu carcéral.
de leur sexualité ; générale ;
• les populations immigrées : elles • les populations transsexuelles : éga‑ Les propositions
présentent un ensemble de facteurs lement exposées à un risque important du Haut Conseil
de vulnérabilité sociale, juridique et de VIH et d’IST, elles sont également Le HCSP propose la mise en place
épidémiologique. Parmi ceux‑ci, les soumises à de fréquentes discrimi‑ d’une stratégie nationale de santé
problèmes de santé sexuelle avec les nations pouvant amener à un renon‑ sexuelle et reproductive concertée,
complications propres à la grossesse, cement à certains soins (traitement prenant en compte les besoins de
à l’accouchement et aux violences. hormonal, chirurgie). Leurs risques chacun à tous les âges de la vie.
La jeunesse des primipares, l’usage restent sous‑évalués ; Son efficacité sera d’autant plus
du préservatif moins systématique, • plus de la moitié des personnes en garantie qu’elle veillera à avoir un impact
l’incidence et la prévalence du VIH, situation de prostitution sont dans un sur l’environnement physique – accès à
la prévalence de l’hépatite B justifient état de santé moyen, mauvais ou très l’offre et aux services –, l’environnement
une prise en charge globale ; mauvais avec une vulnérabilité parti‑ socio‑culturel – respect, non-discrimina‑
• les hommes ayant des relations culière sur le plan gynéco‑obstétrical. tion, etc. – et les comportements indi‑
sexuelles avec les hommes (HSH) : Elles sont fréquemment soumises à des viduels simultanément, en s’attachant à
fortement touchée par l’épidémie violences et cumulent de nombreux réduire les inégalités sociales de santé.

Santé sexuelle : travailler en réseau


du VIH, cette population mérite indicateurs de précarité ; Le rapport du HCSP recommande
que la stratégie s’appuie sur quatre
éléments fondateurs :
• une approche positive de la santé
sexuelle qui ne soit pas centrée sur
HCSP : 12 EXPERTS POUR FORMULER le risque mais sur la population, en
DES RECOMMANDATIONS respectant le principe de l’universalisme
proportionné par l’attribution d’une
attention particulière et adaptée aux
Composition du groupe technique du Haut • Lucile Bluzat, responsable du pôle Santé publics les plus en difficulté et/ou
Conseil de la santé publique (HCSP), consti‑ sexuelle au sein de Santé publique France ; exposés à des risques spécifiques ;
tué pour élaborer le rapport Santé sexuelle • Florence Bretelle, professeur des univer‑ • la place de l’éducation, dès le plus
et reproductive : sités, praticien hospitalier en gynécologie‑­ jeune âge, renforçant le respect de
• Éric Billaud, copilote, praticien hospitalier

Dossier
obstétrique au centre hospitalier universitaire l’autre, l’égalité des sexes, l’estime de
en infectiologie à l’Hôtel‑Dieu de Nantes, Hôpital nord, Assistance publique‑Hôpitaux soi et la non‑discrimination. Il s’agit
président honoraire de la Société française de Marseille ; également de protéger le développe‑
de lutte contre le sida, président de la coor‑ • Hélène Grandjean, spécialiste en gyné‑ ment sexuel et de l’accompagner. Le
dination régionale de la lutte contre le VIH cologie‑obstétrique et en épidémiologie, rôle de l’école est fondamental.
des Pays de la Loire, membre de la commis‑ directeur de recherche émérite à l’Institut • la création des Ceggid devrait amé‑
sion spécialisée « prévention, éducation et national de la santé et de la recherche liorer la lisibilité de l’offre ; le rapport
promotion de la santé » (HCSP) ; médicale, préconise leur évolution vers des
• Zeina Mansour, copilote, directrice du • Anne‑Marie Monnier‑Curat, sage‑femme centres de santé sexuelle ;
comité régional d’éducation pour la santé cadre retraitée, trésorière du Conseil national • la formation des professionnels et
Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (Cres Paca), de l’Ordre des sages‑femmes ; des relais. 
LA SANTÉ EN ACTION – No 438 – Décembre 2016

présidente de la commission spécialisée • Régine Lefait‑Robin, médecin de santé


« prévention, éducation et promotion de la publique, épidémiologiste, secrétaire géné‑
santé » (HCSP) ; rale du HCSP ;
• Marie‑Hélène Bouvier‑Colle, directeur de • Béatrice Tran, médecin de santé publique, RÉFÉRENCE
recherche émérite à l’Institut national de la praticien hospitalier, chargée de mission BIBLIOGRAPHIQUE
santé et de la recherche médicale (Inserm), Indicateurs – Tableau de bord au HCSP ;
épidémiologiste ; • Corinne Le Goaster, médecin épidémio‑
• Hélène Peigue‑Lafeuille, professeur des logiste, chargée de mission Maladies trans‑
universités et praticien consultant, directeur missibles au HCSP ; [1] Haut Conseil de la santé publique. Santé sexuelle
du Centre national de référence (CNR) des • Pierre‑François Chaboureau, stagiaire et reproductive. Paris : HCSP, coll. Avis et Rap-
entérovirus/parechovirus‑laboratoire associé, HCSP. ports, 2016 : 90  p. En ligne : http://www.hcsp.fr/
service de virologie du centre hospitalier Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspr
universitaire de Clermont‑Ferrand ; 201600302_santesexuelleetreproductive.pdf

Vous aimerez peut-être aussi