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Depuis le milieu des années 1990, Internet s’est imposé comme un média d’information.

XXe siècle,
la presse écrite, puis la radio et la télévision ont été les médias dominant le paysage informationnel.
L’apparition d’Internet bouleverse année 1990, centaine de sites existait ; en 2019, il y en a plus d’1
milliard. Une quantité d’informations sans précédent y circule désormais. Internet a contribué à la
mondialisation de l’information. Avant l’émergence d’Internet, les médias traditionnels, à de rares
exceptions (International New York Times aux États-Unis), diffusaient à une échelle réduite. Un
quotidien comme le journal Le Monde, qui n’était accessible qu’en France et dans les pays proches,
l’est désormais partout dans le monde grâce à sa diffusion numérique.

29 octobre 1969 un étudiant universitaire connecte internet

Internet permet une diffusion et une réception instantanées de l’information. Tout événement
(sportif, politique, fait divers…) peut être suivi au même moment par plusieurs milliards d’individus
dans le monde sur des supports divers (ordinateurs, smartphones, tablettes) grâce aux chaînes
d’information en continu. L’accès à l’information s’est généralisé grâce au wifi dans les lieux publics
et aux appareils L’instantanéité de l’information sur Internet change les rapports à l’actualité. Lors
d’un événement majeur (élection, tension géopolitique), Internet est le vecteur privilégié de
l’information instantanée, de la course au scoop et au buzz. Les supports traditionnels se recentrent
sur l’analyse de l’actualité, qui requiert un temps plus long afin d’apporter des contenus plus
complets et plus réfléchis.

Les canaux de diffusion de l’information se sont multipliés et ont évolué. Aux sites Internet de
première génération des années 1990, sont venus s’ajouter les forums, les blogs, les pages d’accueil
des fournisseurs d’accès, et les encyclopédies en ligne (Wikipédia) au début des années 2000 (web
2.0). Les réseaux sociaux sont apparus ensuite (web 3.0). Les médias traditionnels se sont adaptés à
ces évolutions et à la concurrence. Leur mutation s’est opérée en proposant leurs propres
plateformes sur Internet, voire pour certains en abandonnant les supports de diffusion traditionnels.

L’information circule désormais de manière horizontale. Le modèle de diffusion sur Internet n’est
plus celui du « un-à-tous », mais celui du « tous à-tous ». Grâce aux réseaux sociaux, l’information se
diffuse de manière interactive entre membres d’une même communauté. Twitter s’est rapidement
affirmé dans le domaine de l’information, avec ses messages brefs devant respecter 140 signes au
départ (280 aujourd’hui). Un événement familial, une photo de vacances devient une information à
partager et à « liker » (Instagram, Snapchat). L’information est de plus en plus fragmentée. Les
canaux de diffusion étant multiples, les individus peuvent désormais personnaliser les informations
qu’ils souhaitent recevoir. Les fils d’actualité sur des agrégateurs d’informations (Feedly), les
notifications sur smartphones, les newsletters… sont autant de moyens de disposer d’une
information choisie.

Plusieurs problèmes peuvent apparaître face à la surcharge informationnelle. La pratique du «


copier-coller » (texte, image, son) et l’absence de vérification des sources remettent en question la
fiabilité des informations qui circulent. Certaines informations issues de sites parodiques comme le
Gorafi sont parfois prises au sérieux et relayées par des journalistes et des acteurs de la vie politique.
Des inégalités sociales et territoriales existent dans l’accès à l’information. La fracture numérique
s’observe à différentes échelles. Près de la moitié de la population mondiale (particulièrement dans
les pays en développement) n’a toujours pas les moyens de s’équiper en matériel numérique pour
avoir accès à une information variée. Dans les pays développés, les connexions Internet sont parfois
insuffisantes dans les territoires éloignés des centres urbains.

Les États cherchent à contrôler l’information sur Internet. Certains États (Chine, Corée du Nord,
Cuba) pratiquent la censure et empêchent l’accès à certains sites (ONG, médias pluralistes). La
surveillance d’Internet n’est pas propre aux régimes autoritaires : de nombreux États démocratiques
(France, États-Unis) ont mis en place des outils technologiques et législatifs leur permettant de
surveiller Internet et d’avoir accès à des informations relatives à des activités illicites. Internet est
également le support de rivalités entre États qui se livrent à une guerre de l’information. À l’occasion
de conflits géopolitiques (annexion de la Crimée en 2014, tensions en mer de Chine), la Russie ou la
Chine n’hésitent pas à pratiquer la désinformation et la propagande.

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