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❖ PIGE Benoît (2009), « Audit et contrôle interne », Editions EMS, 3ème édition, France, 319 pages
❖ RENARD Jacques (2010), « Théorie et pratique de l’audit interne », Eyrolles Edition d’Organisation,
7ème édition, Paris, 469 pages
❖ SAMBE Oumar & DIALLO Mamadou Ibra (2015), « Le praticien, Guide pratique des Sociétés
commerciales et du Groupement d’Intérêt économique (GIE)», Editions Comptables et Juridiques,
3ème édition, Dakar, 1144 pages
M
A II- Normes professionnelles applicables à l’audit
externe
I
R
III- Présentation de quelques normes du guide pratique
d’application des normes d’audit de l’OHADA
E
4
Cours : Normes professionnelles d'audit externe
I- Généralité et fondamentaux sur l’audit externe
❖ Proposition de Jacques RENARD (2010) qui revient sur les « origines latines » du mot
« audit » en mentionnant qu’il signifie « audio, audire : écouter » et qu’il peut prendre
soit la forme d’un audit interne (un professionnel interne à l’entreprise) ou d’un audit
externe (personne externe). Jacques RENARD dans «Théorie et pratique de l’audit
interne », Eyrolles Edition d’Organisation, 2010
❖ Proposition de CAUSSE & EBONDO (2013) qui intègre la notion de qualité et qui
présente l’audit « comme un examen professionnel d’informations et de processus en
vue d’exprimer une opinion responsable et indépendante, par référence à des critères de
qualité et/ou des normes ».
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 11
I-1. Définition et objectifs de l’audit et des normes
L’objectif principal de l’audit est « d’exprimer une opinion après la mise en œuvre de
diligences spécifiques ».
L’audit a été longtemps considéré comme le contrôle, alors que l’audit va au-delà du
contrôle.
H Bouquin (1989) dans l’encyclopédie de gestion mentionne : « Le contrôle (…) fait appel
à quatre catégories de dispositifs : des objectifs, des normes, des règles et des outils.
Les objectifs sont les résultats (financiers et autres) que l’on se propose d’attendre sur un
horizon temporel déterminé pour remplir des missions définies sur un horizon au moins
aussi éloigné.
Les normes ou politiques sont des lignes de conduite à tenir en présence d’une situation
donnée.
Les règles ou procédures définissent l’enchaînement des tâches à effectuer pour traiter une
situation. Elles visent donc des aspects répétitifs et programmables du fonctionnement
d’une organisation.
Les outils sont les différents moyens d’information et d’aide à la décision nécessaire au
pilotage » H Bouquin dans « L’encyclopédie de gestion », Editions Economica, 1989
DENIS & al. (2016) définissent une norme comme un « ensemble des critères concrets
(technique, productif) ou abstraits (sociaux) permettant de rendre un objet, ou une
production, comparable ou de définir une attitude de vie compatible avec la vie du groupe
social » DENIS Jean-Philippe, MARTINET Alain-Charles & SILEM Ahmed, « Lexique
de gestion et de management », Editions Dunod, 2016.
De façon pratique, GERMAK & al. (2018) appréhendent une norme comme « un
référentiel élaboré en consensus par l’ensemble des acteurs d’un marché (producteurs,
utilisateurs, laboratoires, pouvoirs publics, consommateurs, etc.) en reflétant l’état de la
technique et des contraintes économiques à un moment donné. La norme est un document
d’application volontaire et contractuelle » GERMAK Philippe, LETELLIER Bruno &
MOULIN Philippe , « Les normes et référentiels des audits des systèmes d’information, le
Système d’information et le contrôle interne », INTEC, 2018.
Temporalité de la mission d’audit Mission permanente dans les textes. Mission continue
Mission généralement intermittente dans les faits Suivi des recommandations
…. … …
Les professions d’audit interne et d’audit externe sont organisées au niveau international
respectivement par l’ Institute of Internal Auditors (IIA) et la Fédération Internationale des
experts comptables (IFAC) qui sont des associations professionnelles. Ce sont ces
organismes qui publient des normes précises sur l’étendue et le domaine de la
collaboration entre les deux métiers.
Des normes spécifiques de chacun de ces métiers mentionnent la collaboration entre eux :
Audit interne Audit externe
Norme IIA 2050 Norme ISA 610
Le responsable de l’audit interne doit L’audit externe doit prendre en compte
partager les informations et les travaux de l’audit interne ainsi que
coordonner les activités avec les leur incidence potentielle sur les
autres prestataires internes et externes procédures d’audit externe. (…)
Objectifs et intérêt de la
de services d’assurance et de conseil, Certains aspects de l’audit interne
coopération
de manière à assurer une couverture peuvent être utiles pour définir la
adéquate des travaux à éviter dans la nature, le calendrier et l’étendue des
mesure du possible les doubles procédures d’audit externe.
emplois.
Dans l’espace OHADA, c’est l’Acte Uniforme relatif au Droit des Sociétés Commerciales
et du Groupement d’Intérêt Economique (AUDSCGIE) qui impose à certaines sociétés la
nomination d’un (ou de deux) CAC selon leur forme ou sur la base de l’atteinte de certains
seuils.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 20
I-2. Formes d’audit
I-2.3- Spécificités de l’audit externe (2/2)
Les conditions de nomination d’un CAC selon l’OHADA peuvent être synthétisées comme suit :
Nombre de commissaires aux
Formes de Sociétés Désignation Durée du mandat
comptes
(1) Fixée par l’assemblée ou les Fixée par l’assemblée
Société en Nom Collectif (SNC)
statuts
Société en Commandite Simple (1) Fixée par l’assemblée ou les Fixée par l’assemblée
(SCS) statuts
Société A Responsabilité Limitée (1) 3 exercices
Un
(SARL)
-Désignation obligatoire 2 exercices (à la constitution) - Société ne faisant pas appel
public à l’épargne (APE) : 1
Société Anonyme (SA) -Désignation par décision 6 exercices (encours de vie) titulaire, 1 suppléant
de justice, à la demande de - Société faisant APE : 2
tout actionnaire si omise titulaires, 2 suppléants
Désignation obligatoire, si Un
Groupement d’Intérêt
le GIE émet des
Economique (GIE)
obligations
Société par Actions Simplifiée (1) Suivant dispositions des Un
(SAS) statuts
(1) Désignation obligatoire si à la clôture de l’exercice 2 des conditions suivantes remplis : Total du bilan supérieur à FCFA 125 millions (250
millions pour SNC/SCS), Chiffre d’affaires supérieur à FCFA 250 millions (500 millions pour SNC/SCS), effectif permanent supérieur à 50
personnes.
Désignation facultative si 2 des conditions ci-dessous ne sont pas remplies pendant les 2 exercices précédant l’expiration du mandat
Désignation par décision de justice à la demande d’un ou de plusieurs associés possédant au moins 10% du capital social.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 21
I- Généralité et fondamentaux sur l’audit externe
L’audit externe est encadré au niveau mondial par un organe qui est l’International
Federation of Accountants (IFAC en anglais), soit Fédération Internationale de la
Comptabilité (en français).
IFAC
Les normes de l’audit externe sont élaborées par l’IFAC précisément l’IAASB.
Elles sont dénommées les Standards Internationaux d’Audit soit en anglais
«International Standards on Auditing » (ISA).
Pour l’adoption des normes, deux modes sont applicables selon les catégories de membres
de l’IFAC :
❖ soit l’adoption intégrale par les membres de l’IFAC appelés « Full Member IFAC » ou
« IFAC Members » : ils sont admis par le Conseil sur recommandation du Conseil
d’Administration de l’IFAC. Ils peuvent assister aux réunions et participer à ses
discussions et délibérations ;
❖ soit l’adoption partielle par les membres-associés appelés « IFAC Associates » : ce
statut est ouvert aux organisations professionnelles de la comptabilité qui ne répondent
pas aux critères d’admission de membres mais qui soutiennent la mission de l’IFAC.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 25
I-3. Réglementation de l’audit externe
I-3.2- Réglementation au niveau régional (1/3)
Dans notre espace, la réglementation de l’audit est sous la direction des institutions
suivantes :
❖ l’ Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA)
avec ses organes. Des structures spécifiques de l’OHADA interviennent dans la
rédaction des textes liés à la comptabilité et aux actes uniformes. Il s’agit notamment
de la Commission de Normalisation Comptable (CNC-OHADA), du Secrétariat
Permanent (SP-OHADA) ;
Pays Loi
BENIN Loi n°2004-03 du 27 avril 2006
BURKINA Loi n°048-2005/AN du 20 décembre 2005
COTE D’IVOIRE Ordonnance n°2009-387 du 1er décembre 2009
MALI Loi n°08-015 du 4 juin 2008
NIGER Loi n°2003-023 du 13 juin 2003
SENEGAL Loi n°2000-05 du 10 janvier 2000
TOGO Loi n°2001-001 du 23 janvier 2001
Le cadre conceptuel des normes internationales d’audit a été adopté en Octobre 1987 par
l’International Auditing Pratice Commitee (IAPC) remplacé par l’IAASB en 2002.
Il est un cadre de référence pour les recommandations internationales sur l’audit et les
missions connexes.
Ce cadre a été publié en Février 1988.
Ce cadre de référence, à son adoption, distingue quatre (04) types de missions pour l’audit
externe :
❖ les missions d’audit ;
❖ les missions « d’examen limité » ;
❖ les missions «d’application des procédures convenues » ;
❖ les missions de « compilation ».
Source : IAASB-Handbook of Internationa quality control (2015) mais traduite par nos soins
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 34
II-1. Cadre conceptuel des normes d’audit externe
L’IFAC distingue :
❖ les missions d’audit selon les normes ISA (normes internationales d’audit) : il s’agit
d’une mission d’audit fournissant une assurance élevée, mais non absolue et dans
laquelle le rapport fournit une assurance positive sur les assertions retenues sous-
tendant l’établissement des états financiers ;
❖ les missions d’examen limité ou missions selon les normes ISRE (normes
internationales d’examen limité) : la mission d’examen limité donne une assurance
modérée et le rapport y afférent fournit une assurance négative sur les assertions
retenues sous-tendant l’établissement des états financiers ;
❖ les missions autres que les missions d’audit et les missions d’examen limité (normes
ISAE : normes internationales de missions autres que de missions d’assurance,
normes ISRS : normes internationales de services connexes), dans lesquelles, selon
le cas, il peut y avoir une assurance élevée (comme dans la mission d’audit), une
assurance modérée (comme dans la mission d’examen limitée) ou aucune assurance
(comme dans la mission de compilation développée dans la norme ISRS 4410 dans
laquelle le rapport fournit l’identification des informations compilées).
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 35
II-1. Cadre conceptuel des normes d’audit externe
II-1.3- Quelques spécificités d’adoption du cadre :
cas du CNCC, cas de l’OHADA (1/2)
II- Dans le cadre des normes d’audit externe, le sigle IFAC est :
a- International Funds According to the Cuncil
b- International Federation of Accountants
c- International Federation of Accounting
Avant 2017, presque chaque pays (ou cabinet) faisait recours à des différentes normes
d’audit.
Le Règlement N°01/2017/CM/OHADA « vise à harmoniser les pratiques des
professionnels de la comptabilité et de l’audit dans les Etats membres de l’OHADA ».
Il est entré en vigueur à compter du 1er janvier 2018.
Aucune disposition du Règlement ne peut être interprétée comme ayant pour effet de régir
l’organisation et le fonctionnement des Ordres professionnels comptables.
Remarque :
✓ l’auditeur doit se conformer à l’ensemble des normes ISA et à l’Acte Uniforme relatif
au Droit Comptable et à l’Information Financière (AUDCIF) ;
✓ les diligences à mettre en œuvre par l’auditeur dans le cadre des audits sont complétées
par les exigences additionnelles et modalités d’application prévues par l’Acte Uniforme
relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique
(AUDSCGIE) pour les commissariats aux comptes.
IFAC
(International Federation of II-3.1- IFAC et l’importance des normes
Accountants) internationales d’audit ISA
IAASB
L’IFAC, par l’intermédiaire de l’IAASB, a publié les
(International Auditing and
normes ISA.
Assurance Standards Board)
L’IFAC est l’organisation mondiale de la profession
comptable au niveau internationale.
Cette organisation sert l’intérêt public en renforçant la
profession et en contribuant au développement
d’économies internationales solides.
En 2004, l’IAASB met sur pied un programme
complet visant à améliorer la clarté des normes ISA.
Ce projet « clarté » de l’IAASB visant à réviser et à
remarier les normes ISA a été achevé en février 2009.
A la date du 31 décembre 2019, nous pouvons dénombrer 36 nomes ISA réparties dans six
catégories (ou rubriques) à savoir :
En dehors de ses 36 normes, l’IFAC a élaboré d’autres normes spécifiques applicables qui
sont entre autres : ISQC 1, ISAE 3000, ISAE 3410, ISRE 2400, ISRE 2410, ISRS 4400,
ISRS 4410, IAPN 1000.
Une norme ISA est généralement structurée en cinq (05) parties (voir photographie) :
Norme ISA 200 : Objectifs généraux de l'auditeur indépendant et réalisation d'un audit
conforme aux Normes Internationales d'audit
L'auditeur ne doit accepter une mission d'audit d'états financiers que s'il est à même de
conclure que le référentiel comptable adopté par la direction est acceptable ou que celui-ci
est imposé par la loi ou les textes réglementaires.
Lorsque la législation ou la réglementation imposent d'appliquer un référentiel comptable
pour l'établissement d'états financiers à caractère général que l'auditeur considère ne pas
être acceptable, il ne doit accepter la mission que dans les cas où les insuffisances
constatées dans le référentiel peuvent être correctement expliquées afin d'éviter d'induire
les utilisateurs en erreur.
Lors d'audits récurrents, l'auditeur doit déterminer si les circonstances exigent une révision
des termes de la mission et s'il est nécessaire de rappeler au client les termes de la mission
en vigueur.
Un auditeur qui, avant l'achèvement de sa mission, se voit demander de modifier les
termes de sa mission pour une mission aboutissant à un niveau d'assurance moins élevé,
doit examiner l'opportunité d'accéder à une telle demande.
Personnes concernées
L'auditeur doit déterminer quelles sont les personnes qui constituent le gouvernement
d'entreprise et auxquelles devront être communiqués les questions soulevées à l’occasion
de la mission d’audit.
❖ une responsabilité pénale : elle est énoncée dans les articles 898 à 899 de
l’AUDSCGIE. Elle est engagée notamment pour le non-respect des règles
d’incompatibilité (article 898), pour les informations mensongères données ou
confirmées sur la situation de la société (article 899), pour la non-révélation de faits
délictueux au ministère public (article 899), pour la divulgation du secret professionnel;
L’auditeur doit établir un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la
mission, et doit développer un programme de travail. Les différentes étapes de la
planification d’une mission d’audit des états financiers sont différentes selon que le
mandat est un nouveau ou ancien.
L'auditeur doit effectuer les démarches nécessaires afin d’évaluer les risques d’audit :
❖ demandes d’informations auprès de la direction et d’autres personnes au sein de
l'entité;
❖ examens analytiques de la situation de l’entité et de son évolution ; et
❖ observations physiques et examens divers.
Lorsque l'auditeur décide d'utiliser les informations recueillies au cours des exercices
précédents sur l'entité et son environnement, il doit vérifier si des changements sont
survenus depuis l'exercice précédent et si ceux-ci peuvent avoir un impact sur la
pertinence des informations utilisées pour l'audit de la période en cours.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 63
III-2. Normes relatives à l’évaluation des risques et réponses
à l’évaluation
III-2.2- Résumés de quelques normes relatives à l’évaluation des risques et
réponses à l’évaluation
Afin de réduire le risque d’audit à un niveau acceptable, l’auditeur doit concevoir et mettre
en œuvre des procédures d’audit complémentaires en fonction des risques identifiés.
Si, en application de la Norme ISA 315, l'auditeur conclut qu’il n’est pas possible de
réduire le risque d’anomalies significatives à un niveau acceptable en se référant à des
éléments probants recueillis uniquement à partir de contrôles de substance, il doit réaliser
des tests sur les contrôles concernés afin de recueillir des éléments probants quant à
l’efficacité de leur fonctionnement.
L’auditeur doit apprécier la façon dont les prestations rendues à l’entité par un service
bureau peuvent affecter son contrôle interne ; lorsqu’il utilise un rapport de l’auditeur du
service bureau, aucune référence dans son propre rapport ne doit y être faite.
L'auditeur doit apprécier la façon dont les prestations rendues à l'entité par un service
bureau peuvent affecter son contrôle interne, afin d'identifier et d'évaluer le risque
d'anomalies significatives et de concevoir et mettre en œuvre des procédures d'audit
complémentaires.
L’auditeur, dans son scepticisme professionnel, doit envisager l’existence d’un risque
d’audit.
Le risque d’audit est le risque que le professionnel exprime une opinion inappropriée
alors que les états financiers comportent des anomalies significatives.
L’auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour parvenir à
des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion. Il doit concevoir et mettre
en œuvre des procédures d’audit qui lui permettront d’obtenir ces éléments probants.
Lorsque les informations produites par l’entité sont utilisées pour les besoins des
procédures d’audit, l'auditeur doit recueillir des éléments probants concernant l’exactitude
et l’exhaustivité de ces informations.
L'auditeur doit utiliser les assertions relatives aux flux d’opérations, aux soldes de
comptes, ainsi qu'à la présentation et aux informations fournies dans les états financiers,
de façon suffisamment détaillée pour servir de base à son évaluation du risque
d’anomalies significatives, ainsi qu’à la définition et à l’exécution de procédures d’audit
complémentaires
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 69
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
Sauf impossibilité ou caractère non significatif, le recueil d’éléments probants doit être
effectué par l’assistance à la prise d’inventaire physique, par l’identification des procès et
des contentieux concernant l’entité, par l’examen de l’évaluation des participations à long
terme et l’examen des informations les concernant, par l’examen des informations
sectorielles à fournir dans les états financiers.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 70
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
Dans le cadre d’une première mission d’audit concernant une entité, l’auditeur doit
recueillir les éléments probants suffisants et appropriés pour vérifier les soldes
d’ouverture, le report des soldes de clôture de l’exercice précédent, la permanence des
méthodes par rapport aux exercices précédents.
Dans une mission d'audit initiale, l'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants
et appropriés pour vérifier:
❖ que les soldes d'ouverture ne contiennent pas d'anomalies ayant une incidence
significative sur les états financiers de la période en cours ;
❖ que les soldes de clôture de la période précédente ont été correctement repris dans la
période en cours ou, si nécessaire, ont été retraités ; et
❖ que des méthodes comptables appropriées ont été appliquées de manière permanente
ou que les changements de méthodes comptables ont été correctement enregistrés et
présentés de manière appropriée et qu'une information pertinente a été fournie dans les
états financiers.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 72
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
III-3.2- Résumés de quelques normes relatives aux éléments probants, à
l’utilisation des travaux d’autres professionnels et aux rapports
L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures analytiques en tant que procédures
d’évaluation des risques pour acquérir la connaissance de l’entité et de son environnement,
ainsi que pour la revue de la cohérence d’ensemble des états financiers à la fin de l’audit.
Norme ISA 540 : Audit des estimations comptables, y compris les estimations
comptables en juste valeur, et des informations y afférentes à fournir
L’auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur les estimations
comptables. Pour ce faire, l’auditeur peut suivre plusieurs approches :
❖ revue et test de la procédure suivie par l’entité pour procéder à ces estimations ;
❖ utilisation d’une estimation indépendante pour la comparer avec celle effectuée par
l’entité ;
❖ revue des évènements postérieurs à la date de clôture permettant de fournir des
éléments probants sur le caractère raisonnable de l’estimation.
L'auditeur doit également procéder à une évaluation finale du caractère raisonnable des
estimations comptables faites par l'entité sur la base de sa connaissance de l'entité et de
son environnement et à une revue de cohérence de ces estimations avec les autres
éléments probants recueillis au cours de l'audit.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 74
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
Lors de la prise de connaissance de l'entité, puis tout au long de l'audit et lors de la mise en
œuvre des procédures d'audit, l'auditeur doit rester vigilant à tous les événements ou
conditions, ainsi qu'aux risques liés à l'activité, susceptibles de jeter un doute important
sur la capacité de l'entité à poursuivre son activité.
L’auditeur doit obtenir de la direction les déclarations qu’il juge nécessaires (lettre
d’affirmation).
L’auditeur doit recueillir des éléments probants montrant que la direction prend acte de sa
responsabilité dans l’établissement et la présentation sincère des états financiers
conformément au référentiel comptable applicable et qu’elle a approuvé les états
financiers ainsi établis.
Norme ISA 600 : Audits d’états financiers de groupe (y compris l'utilisation des travaux
des auditeurs des composantes
Lorsque l’auditeur principal utilise les travaux d’un autre auditeur (surtout des filiales
d’un groupe), il doit déterminer leur incidence sur son propre audit, en prenant en
considération la compétence de ce dernier, les travaux effectués, les conclusions
significatives de ces travaux.
En cas de partage de responsabilité, l’auditeur doit préciser la partie des états financiers de
l’entité auditée par l’autre auditeur.
L'auditeur principal amené à utiliser les travaux d'un autre auditeur, doit déterminer si sa
participation aux travaux d'audit est suffisante pour lui permettre d'agir en tant qu'auditeur
principal. Il doit prendre en compte les conclusions significatives de l'audit réalisé par
l'autre auditeur, et l'autre auditeur, connaissant le contexte dans lequel l'auditeur principal
utilisera ses travaux, doit coopérer avec celui-ci.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 77
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
L’auditeur externe doit prendre en compte les travaux de l’audit interne ainsi que leur
incidence potentielle sur les procédures d’audit externe.
Il doit évaluer la fonction d’audit interne lorsqu’il s’avère que celle-ci peut être utile à son
évaluation des risques, et examiner les travaux effectués pour confirmer leur adéquation
avec ses propres objectifs.
Norme ISA 620 : Utilisation par l'auditeur des travaux d'un expert de son choix
Lorsque l’auditeur utilise les travaux d’un expert, il doit évaluer sa compétence
professionnelle, son objectivité, et l’étendue de ses travaux.
Lorsque l'auditeur utilise les travaux d'un expert, il doit recueillir des éléments probants
suffisants et appropriés montrant que ces travaux sont adéquats au regard des besoins de
l'audit.
Si les résultats des travaux de l'expert ne fournissent pas d'éléments probants suffisants et
appropriés ou si les résultats ne sont pas cohérents avec d'autres éléments probants
recueillis, l'auditeur doit étendre ses propres travaux pour résoudre ce différend.
L’auditeur ne doit pas faire état des travaux de l'expert dans son rapport mais en tenir
compte dans l’expression de son opinion.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 79
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
III-3.2- Résumés de quelques normes relatives aux éléments probants, à
l’utilisation des travaux d’autres professionnels et aux rapports
Le rapport de l’auditeur doit clairement exprimer son opinion sur les états financiers, le
fondement de son opinion, et le référentiel comptable applicable. L'auditeur doit évaluer
les conclusions tirées des éléments probants recueillis pour fonder son opinion sur les états
financiers.
Le rapport de l'auditeur doit être présenté sous forme écrite. Il doit comporter un intitulé
qui indique clairement qu'il s'agit du rapport d'un auditeur indépendant.
Lorsque l'auditeur rédige son rapport d'audit en suivant la présentation ou le libellé
spécifiés par la loi, la réglementation ou les normes d'audit d'une juridiction ou d'un pays
particulier, son rapport doit se référer à un audit effectué selon les ISA et les normes
d'audit d'une juridiction ou d'un pays particulier, seulement si le rapport inclut, au
minimum, chacun des éléments suivants: intitulé, destinataire, paragraphe d'introduction
identifiant les états financiers audités, description de la responsabilité de la direction dans
l'établissement et la présentation sincère des états financiers, description de la
responsabilité de l'auditeur, sa signature, une date, son adresse…
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 80
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
III-3.2- Résumés de quelques normes relatives aux éléments probants, à
l’utilisation des travaux d’autres professionnels et aux rapports
Le rapport de l’auditeur doit clairement exprimer son opinion sur les états financiers, le
fondement de son opinion, et le référentiel comptable applicable. L'auditeur doit évaluer
les conclusions tirées des éléments probants recueillis pour fonder son opinion sur les états
financiers.
Le rapport de l'auditeur doit être présenté sous forme écrite. Il doit comporter un intitulé
qui indique clairement qu'il s'agit du rapport d'un auditeur indépendant.
Lorsque l'auditeur rédige son rapport d'audit en suivant la présentation ou le libellé
spécifiés par la loi, la réglementation ou les normes d'audit d'une juridiction ou d'un pays
particulier, son rapport doit se référer à un audit effectué selon les ISA et les normes
d'audit d'une juridiction ou d'un pays particulier, seulement si le rapport inclut, au
minimum, chacun des éléments suivants: intitulé, destinataire, paragraphe d'introduction
identifiant les états financiers audités, description de la responsabilité de la direction dans
l'établissement et la présentation sincère des états financiers, description de la
responsabilité de l'auditeur, sa signature, une date, son adresse…
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 81
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports
Eléments probants
Des éléments probants suffisants peuvent être obtenus soit en sélectionnant tous les
éléments, soit en sélection des éléments spécifiques, soit en sélectionnant un échantillon
d’éléments représentatifs à partir d’une population (échantillonnage statistique,
échantillonnage non statistique, sélection systématique et sélection au hasard).
Selon l’OHADA, pour ce qui est des formes d’opinions que peuvent donner
l’auditeur, ce sont les articles 70, 73-1 (pour les comptes sociaux) de l’AUDCIF
et l’article 100 (pour les comptes consolidés) qui les présentent.
Les Commissaires Aux Comptes (CAC), soit :
✓ émettent une opinion indiquant que les états financiers sont réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice
écoulé ainsi que de la situation financière et des flux de trésorerie à la fin de
cet exercice ;
✓ expriment en la motivant, une opinion avec réserve ou défavorable ;
✓ indiquent qu'ils sont dans l'impossibilité d'exprimer une opinion.
Le Guide pratiques d’application des normes de l’OHADA et même les normes
de l’IFAC présentent les modèles-types de rapport pour les missions de CAC.
Cours : Normes professionnelles d'audit externe 84
III-3. Normes relatives aux éléments probants, à l’utilisation
des travaux d'autres professionnels et aux rapports