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1010 TRAVAIL 1 option 1


Organisation de l’éducation au Québec

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Organisation de l’éducation au Québec

TRAVAIL NOTÉ
Travail noté 1 — option 1 : Analyse de cas (15 %)

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Feuille d’identité

Nom   Landry      Prénom  Kim    

Numéro d’étudiant   et395565      Trimestre   Automne   2018     

Adresse   743B Le Bourg-Neuf, Repentigny     

      Code postal   J5Z 5G6     

Téléphone Domicile   514-686-2952      Travail      

Cellulaire   514-686-2952     

Courriel   kim.landry@univ.teluq.ca     

Nom du professeur : Isabelle Carignan

Réservé à l’usage du professeur ou son délégué

Date de réception       Date de retour      

Note      

Date d’envoi      

1
Landry Kim
et395565

Analyse de cas : Adaptation scolaire – Une école mésadaptée ?


EDU1010 Organisation de l’éducation au Québec

Télé-université
1er février 2019

2
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION………………………………………..……………………...3
LA DESCRIPTION DU CAS RETENU………………………………………3
L’ANALYSE DU CAS…………………………………………………………..4
LA DESCRIPTION DE LA SOLUTION ENVISAGÉE……………………..7
LA JUSTIFICATION DE LA SOLUTION……………………….................8
CONCLUSION…………………………………………………….................10
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………….………...11

ii
INTRODUCTION

Au fil du temps et des époques, la vision qu’a eue la société face aux
personnes ayant un handicap et à leur contribution potentielle à la
collectivité a varié. En Antiquité, les enfants handicapés étaient
exposés pour que la nature fasse son œuvre de sélection (Brûlé, 2009).
Dans les années 70, des lois ont été mises en place aux États-Unis
(Goupil 2014) visant l’éducation de tous les élèves dans le milieu le
plus naturel possible. Aujourd’hui, au Québec, les écoles tentent d’être
inclusives, notamment par l’instauration de diverses politiques (Goupil,
2014). Le travail ci présenté aura pour but de faire une analyse de cas
en lien avec le sujet de l’adaptation scolaire. Dans un premier temps,
lors de cet exercice, une description du cas retenu sera présentée.
Ensuite, ce dernier sera analysé. Pour continuer, une plus grande
attention sera portée à une piste de solution envisagée.

LA DESCRIPTION DU CAS RETENU

Pour commencer, regardons un peu plus attentivement le cas en


question : Adaptation scolaire – Une école mésadaptée ? La
Commission de l’enseignement primaire dont je faisais partie m’a
attribué la tâche de collaborer au bilan de l’application de la politique
de l’adaptation scolaire de 1999, Plan d’action en matière de
l’adaptation scolaire — Une école adaptée à tous ses élèves , que le
Conseil supérieur de l’éducation s’était donné comme objectif de
réaliser. Il fallait à la fois évaluer l’impact au primaire des six voies
d’action de la politique, ainsi qu’établir dans quelle mesure le système
éducatif en place répondait aux droits des élèves étiquetés HDAA. Pour

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entamer cette tâche relativement à mon propre milieu, il m’a été
demandé de dresser un état de la situation et d’établir des pistes
d’amélioration si tel était le besoin. Afin d’avoir une vue d’ensemble la
plus complète possible, j’ai sollicité le point de vue de divers acteurs
impliqués de près ou de loin auprès de ces élèves. J’avais donc pris
contact avec des enseignants régulièrement en contact avec des élèves
étiquetés HDAA, des gestionnaires d’établissement, des gens issus du
milieu de la recherche, des journalistes et j’ai terminé la boucle avec le
sous-ministre responsable du dossier de l’implantation de la politique.
Au fil des discussions, je me suis trouvée confrontée à des
perspectives très distinctes les unes des autres. Le personnel scolaire
sondé jugeait plutôt négativement la politique et son respect des droits
des élèves étiquetés HDAA, alors que le sous-ministre avait un avis qui
se retrouvait à l’autre bout du continuum en évaluant de façon plutôt
positive les mêmes éléments.

L’ANALYSE DU CAS

Pour commencer, il pourrait être pertinent de se demander dans quelle


mesure les six voies d’action de la politique de l’adaptation scolaire
favorisent le succès des élèves auxquels elles s’appliquent. En
observant de plus près la politique, les pistes établies au fil des
différentes voies d’action visent à bien intégrer l’élève à l’école et de
prendre en considération ses capacités et ses besoins afin que la
mission de l’école primaire soit remplie (Goupil, 2014). On s’attend
donc à la « réussite éducative des jeunes sur les plans de l’instruction,
de la socialisation et de la qualification » selon le Ministère de
l’Éducation du Québec (1999). Dans le même document, la volonté

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d’établir une communauté éducative dans le but d’harmoniser les
interventions et les services offerts aux élèves étiquetés HDAA est
affirmée. Cette politique fait état l’importance que ces jeunes fassent
partie d’une classe ordinaire le plus près possible du lieu où ils
demeurent. Malgré une amélioration des facteurs de réussite de ces
enfants, il n’en reste pas moins que plusieurs milieux éducatifs se
trouvent confrontés à un manque de services aux ÉHDAA intégrés,
ainsi qu’au personnel, et d’une préparation inadéquate des différents
acteurs afin de réussir l’intégration (Goupil, 2014). Il a été prouvé par la
recherche (Goupil, 2014) que les élèves HDAA progressaient plus en
classe ordinaire hétérogène que dans les classes spéciales.

En accord avec la LIP, le régime pédagogique de l’éducation


préscolaire, des enseignements primaire et secondaire prennent en
considérations les droits et les besoins éducatifs des ÉHDAA sur papier
(Lemieux, 2011 ; MÉQ, 2006). Il y a encore tout un débat entre les gens
qui sont d’avis de suivre la norme présente au Québec d’école
intégrative avec son système de cascades de COPEX (Goupil, 2014) en
comparaison aux autres personnes qui souhaiteraient que notre
système suive la tendance des écoles inclusives (Goupil, 2014 ; Saint-
Laurent, 2008). Le système et les mesures en place visent
l’investissement de ressources afin d’améliorer la situation des élèves
en situation d’échec ou en risque d’échec (MELS, 2017). Il n’est pas
prévu d’investir dans le développement du plein potentiel de tous les
élèves. Il pourrait être intéressant de se demander si d’éviter tout juste
l’échec est la norme que nous voulons réellement atteindre pour le
cheminement scolaire des ÉHDAA. De cette façon, ne faisons-nous pas
que retarder l’échec et indirectement l’exclusion des élèves handicapés
et/ou en difficulté d’apprentissage du système d’éducation ?

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Enfin, il n’est pas rare que pour une même situation, des points de vue
très divergents émergents pour chacun des acteurs impliqués dans
cette dernière. En regardant la recherche de Cauchie et Corriveau
(2015) sur la perception du personnel en milieu de l’éducation de
l’influence des TIC en lien avec le phénomène de cyber intimidation tel
qu’abordé dans les médias, nous en avons encore un exemple. Il n’est
pas surprenant qu’entre la visée d’une politique mise en place, son
application au quotidien, ses retombées réelles et ce que l’on peut voir
en étant une personne à l’extérieur du milieu, il y ait tant de différences
entre les perceptions et les opinions en lien avec la politique de
l’adaptation scolaire. Les divers points de vue ne sont pas moins
valides, l’important est donc de les arrimer afin d’avoir une piste de
solution qui est satisfaisante pour les ÉHDAA. Il s’agit d’une priorité de
trouver les points communs et ce qui rallie les acteurs impliqués afin de
construire ensemble.

De mon côté, je crois que la collaboration de tous les agents gravitant


autour de l’élève est essentielle à l’inclusion de ceux-ci, comme
mentionné dans les six voies de l’adaptation scolaire. Comment serait-il
possible de l’inclure et de le connaître réellement sans passer par tous
les pans de sa réalité ? De ce fait, cette collaboration essentielle peut
aider pour ce qui est d’une autre voie qui est le dépistage et
l’intervention précoce. En ayant un lien étroit avec la famille et la
communauté de l’élève, il est d’autant plus possible d’intervenir
rapidement quant aux difficultés qu’il pourrait rencontrer selon les gens
qui le connaissent le mieux et ainsi, s’assurer d’une inclusion efficace
avec les stratégies adaptées à ses besoins. Agir de la sorte permet de
prévenir et d’agir efficacement afin que l’élève trouve sa place
rapidement dans son milieu scolaire. Cela pourrait aussi éviter des

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parcours difficiles que certains élèves éprouvent, n’ayant pas été pris
en main assez rapidement.

Il me semble évident que la politique du MÉES (2017) est vraiment plus


inclusive et d’actualité puisqu’elle vise la réussite de tout un chacun,
que ce soit les élèves étiquetés HDAA ou bien les élèves ayant des
besoins particuliers. Elle me semble pencher vers l’école inclusive, ce
qui me correspond mieux que la politique de 1999 (MÉQ). Mes valeurs
en tant que future enseignante vont plus en ce sens. Pourquoi viser
une intégration seulement des élèves ayant des handicaps ou des
difficultés d’adaptation ou d’apprentissage ? La réussite de tous les
élèves, peu importe leurs besoins, me paraît plus inclusive et adaptée à
la réalité scolaire d’aujourd’hui.

À mon sens, il est impératif de prendre tout le monde en compte, en


donnant priorité aux gens qui sont sur la première ligne. On peut faire
dire bien des choses aux statistiques. Toutefois, il est facile d’être
déconnecté de la réalité lorsque l’on n’a pas les deux pieds sur le
terrain. C’est pourquoi je porterais une plus grande considération ce
que le personnel en milieu scolaire m’apporterait comme rétroaction,
comparativement au sous-ministre.

LA DESCRIPTION DE LA SOLUTION ENVISAGÉE

Dans cette perspective, une solution pouvant être amenée serait la


mise en place de la Politique de la réussite éducative. Le plaisir
d’apprendre, la chance de réussir (MÉES, 2017). Le gouvernement a
développé une nouvelle politique pour mieux répondre aux réalités en

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lien avec l’éducation, la moindre des choses serait de voir comment
chacun des acteurs impliqués peut améliorer ses façons de faire à
l’aide de ce nouveau cadre.

Dans en même temps, il serait pertinent de faire une transition


progressive vers les écoles inclusives comme proposées par Gardou
(2006) et Lavoie et ses collaborateurs (2013) avec les professionnels
déjà formés.

Un programme de formation continue du personnel enseignant pourrait


être développé afin que les résultats de la recherche qui s’appliquent
au terrain le soient le plus rapidement possible.

D’ailleurs, l’intégration de tous les élèves, avec leurs besoins et réalités


respectives, est de plus en plus courante. Cette volonté de faire a été
réaffirmée par la nouvelle politique (MÉES, 2017). Il pourrait ainsi être
tout à fait pertinent que les deux cursus de formation universitaire
d’enseignement et d’adaptation scolaire ne deviennent qu’un seul et
unique programme. Cela serait une manière d’outiller tous les futurs
enseignants à adapter leur enseignement à des classes hétérogènes
(Boily, 2010 ; Breton, 2011 ; Thibault, 2011).

LA JUSTIFICATION DE LA SOLUTION

Dans une perspective à long terme, il pourrait être un bon


investissement de temps et d’argent de revoir les cursus universitaires
et les modifier. Dès la formation initiale, pousser les futurs
professionnels à adapter leurs façons de faire en fonction des différents

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individus présents dans leur classe et non en fonction d’une cote. Faire
un programme de formation unique. Avoir l’occasion de le bonifier par
des séances de développement professionnel pour aller chercher des
éléments de spécificité au besoin. Cela pourrait permettre d’enrailler
dans l’esprit de certains futurs enseignants, cette idée de la classe
ordinaire homogène. Les six voies de l’adaptation scolaire seraient
ainsi prises en considération. De plus, les intérêts de tous les élèves
seraient peut-être mieux servis ainsi. Il ne va pas sans dire que de
fusionner les deux cursus pourrait avoir certains inconvénients et
nécessiterait une période d’adaptation dans le système d’éducation.
Toutefois, ce ne serait pas le premier changement de programme en
éducation, donc si l’on se base sur les expériences passées, cela
pourrait être possible. Avec la nouvelle politique de 2017 (MÉES), le
gouvernement souligne l’importance de la réussite de tous, il resterait à
voir si celle-ci est une priorité idéologique qui peut se concrétiser en
investissant dans l’éducation.

Pour ce qui est d’un programme de formation continue du personnel


enseignant, il pourrait être à compléter obligatoirement de façon
annuelle, bisannuelle ou quinquennale, pourrait être mis en place afin
de conserver son brevet d’enseignement valide. Encore, cette idée
pourrait être appliquée dans une autre perspective : les enseignants
complétant leur formation continue pourraient se faire reconnaître des
semaines de 35 heures travaillées par semaine à la place de 32
heures. Il va sans dire que cette mesure engendrerait des coûts
considérables. Quelle importance accordons-nous à la mise à jour des
pratiques de ceux qui forment la relève de demain ?

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CONCLUSION

Pour conclure, la politique de l’adaptation scolaire et ses six voies


visaient une plus grande intégration des élèves étiquetés HDAA. Il peut
sembler possible qu’une intégration était déjà une belle avancée, mais
qu’il est peut-être plus judicieux pour l’avenir de notre société que ces
adultes de demain, peu importe la cote attribuée à leur dossier à
l’école, développent leur plein potentiel et soient réellement intégrés en
milieu scolaire le plus rapidement possible. En modifiant une institution,
il est certain que ce changement aura un impact sur les autres
constituantes de notre société. On peut comprendre que le sous-
ministre dans son bureau ait une vision différente du personnel scolaire
sur le terrain, par contre dans une analyse de la sorte, il est important
de ne pas écarter les gens du terrain qui sont les yeux et les oreilles
aux premières lignes face à cette situation. En revoyant la formation de
base des futurs enseignants et la façon dont la formation continue du
personnel scolaire déjà formé, nous pourrions le plus rapidement
possible donner les outils pour aider les professionnels à faire cette
transition de l’intégration vers l’inclusion des élèves étiquetés HDAA. Il
va sans dire que cela ne peut se faire sans l’implication de notre
gouvernement et ses ministres. Ne serait-ce pas plus rentable à long
terme pour notre société de viser le développement du plein potentiel
de chacun ?

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Brulé, Pierre, « L’exposition des enfants en Grèce antique : une forme


d’infanticide. », Enfances & Psy 3/2009 (n° 44), p. 19-28 URL :
www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2009-3-page-19.htm. DOI :
10.3917/ep.044.0019.
Boily, H. (2010, 7 décembre). Libre opinion — Un matin, dans une
classe de sixième année. Le Devoir.
Breton, P. (2011, 17 mai). Élèves handicapés ou en difficulté : une
pression pour les enseignants. La Presse.
Cauchie, J.F. et Corriveau, P. (2015). La cyberintimidation à l’épreuve
du milieu scolaire québécois : regards d’intervenants sur l’irruption
des nouvelles technologies à l’école. Canadian Journal of
Criminology and Criminal Justice, 4, 503-527.
Gardou, C. (2006). Mettre en œuvre l’inclusion scolaire, les voies de la
mutation. Reliance, 4(22), 91-98. doi : 10.3917/reli.022.0091
Goupil, G. (2014). Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage.
(4e éd.). Montréal : Gaëtan Morin.
Lavoie, G., Thomazet, S., Feuilladieu, S, Pelgrims, G. et Ebersold, S.
(2013). Construction sociale de la désignation des élèves « à
besoins éducatifs particuliers » : incidence sur leur scolarisation et
sur la formation des enseignants. ALTER  : Revue européenne de
recherche sur le handicap, 7 (2), 93-101. doi :
10.1016/j.alter.2013.01.001
Lemieux, A. (2011). L’organisation de l’éducation au Québec. Montréal :
Éditions nouvelles.

11
Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES). (2017).
Politique de la réussite éducative. Le plaisir d’apprendre, la chance de
réussir. Québec, Canada : Gouvernement du Québec.
Ministère de l’Éducation du Québec (1999). Une école adaptée à tous ses
élèves. Politique de l’adaptation scolaire. Québec, QC : Gouvernement
du Québec.
Ministère de l’Éducation du Québec (2006). Programme de formation de
l’éducation québécoise. Québec, QC : Gouvernement du Québec.
Saint-Laurent, L. (2008). Enseigner aux élèves à risque et en difficulté au
primaire. (2e éd.). Montréal : Gaëtan Morin.
Thibault, É. (2011, 14 juillet). Poussé à bout par des enfants. Le
Journal de Montréal.

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