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Les plus abordables à usiner sont les pompes à denture externe comme celle de la photo ci-dessus.
Les engrenages sont côte à côte et tournent en sens opposé. L'un des engrenages est moteur et
l'autre est engrené libre (pignon fou, idle gear). Le fluide se loge entre les dents de chacun des
engrenages et la paroi du carter, et ne peut pas revenir entre les deux engrenages : les engrenages
en tournant entraînent ce fluide à faire le tour par l'extérieur de ces deux engrenages. Les jeux entre
les dents et le carter et entre les joues des engrenages et des flasques doivent être aussi réduit que
possible pour éviter les pertes hydrauliques.
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Engrenages notions de base
Les dents d'un engrenage ont un profil particulier qui leur permettent de rouler l'une sur l'autre (et
surtout pas de glisser). On utilise presque toujours le profil en développante de cercle défini par un
angle (angle de pente appelé aussi angle de pression en mécanique), en général 20°. Ce type de
profil n'est pas trop sensible à de petites erreurs d'entraxe.
Deux roues ne s'engrènent que si elles ont le même module « m » .
Le module est homogène, en terme d'unité, à des millimètres.
Les anglo-saxons utilisent le Diametral Pitch ; (DP)= m*25,4
Commentaire
On notera qu'il existe un nombre minimal de dents pour que 2 pignons
s'engrènent sans se coincer. Cela est dû à la géométrie des dents. On
parle d'interférence des dents.
Nombre minimal de dents (pour éviter l’interférence) avec une denture à
développante de cercle entre deux pignons
13 14 15 16 17
de 13 à de 13 à de 13 à de 13 à de 14 à
16 26 45 101 ∞
http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/
Les valeurs ci-dessous sont établies pour des engrenages courants sachant
que certains paramètres géométriques peuvent varier.
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Pour le réglage d'entraxe d 'engrenage, le plus simple est d'utiliser un petit gabarit de mesure parfois
appelé compas d'engrenage.
Ce petit gadget a un lointain cousinage avec l'outil d'horloger du nom de « compas aux
engrenages ».
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http://forum.horlogerie-suisse.com/viewtopic.php?t=4659
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Le schéma ci-dessus se suffit à lui même. Simplement percer et aléser proprement les logements des
axes d'engrenages pour qu'il n'y ait pas de jeu.
Pour connaître l'entraxe on rapproche les branches du compas jusqu'à ce que l'engrènement soit
exact et fluide. On mesure la distance extérieure des deux axes, et on lui soustrait le demi-diamètre
du premier axe et le demi-diamètre du second axe. On a la valeur de l'entraxe.
• b= largeur de la dent (mm). En général cette largeur est comprise entre 7*m et 16*m.
• Omega= vitesse de rotation en rad/s (100 tr/mn=100* 2*3,14/60= 10,47 rads/s)
• m= module
• Z= nombre de dents
• A est un coefficient qui vaut :
A= 1+1/Z+ cos (Alfa)*cos(Alfa)/12/Z ;
Alfa est l'angle de pression qui vaut en général 20° et alors cos(Alfa)= 0,9397
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Exemple
Pignons de module m=0,6 ; Z=15 dents ; b= 10mm entraînés à 1450 trs/mn
A= 1+1/15+0,9397*0,9397/12/15 = 1,062
Qv=15*(1450/100*10,47)*0,6*0,6*15*1,062
= 8706 mm3/s soit environ 0,5 l/mn
Le diamètre primitif vaut
d= m*Z =0,6*15 = 9 mm
Le diamètre de tête (extérieur) du pignon vaut
da= d+2*m = 9 + 0,6*2 = 10,2 mm
L'entraxe théorique vaut a= m*(Z+Z)/2 = m*Z car les deux pignons sont
identiques a= 0,6*15= 9 mm
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Les pompes industrielles ont un rendement hydraulique de 85 à 90% . En construction amateur on
peut espérer atteindre 70%. Par ailleurs on demande d'assurer l'alimentation même avec une fuite de
20 % du débit sur la tuyauterie .
Le débit nominal à assurer sera de
Qnom = Qliq / rendement * coeff pertes
=0,0405/0,7*1,20= 0,09 cm3 par tour moteur à 1450 trsmn on consomme 0,13 l/mn
La pompe débite en théorie 0,5 l/mn il faut une réduction de vitesse de 0,5/0,13 = environ 4
Puissance nette consommée
Le travail à fournir comprend le travail de transport et de pressurisation et le travail nécessaire pour
vaincre les frottements internes (presse-étoupe, flasques,..)
Puissance hydraulique = Variation de pression x débit
P(W)= p(Pa) x Q(m3/s) soit aussi en changeant d'unités P(kW)= p (bars) X Q (l/mn) / 600
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1 kg de condensat qui se refroidit de 100°C à T_équilibre va céder 4,18*(100 - T_équilibre) kJ.
Cette quantité d'énergie est faible par rapport à l'énergie cédée lors de la condensation.
En général on dispose du débit volume de vapeur (en cm3/seconde) . Attention donc aux unités
1cm3=1/1000000 m3
La marche à suivre est la suivante.
1/ calcul du débit volume de vapeur QV_vapeur m3/s
2/ calcul du débit masse QM_vapeur= QV_vapeur*0,645 kg/s
3/ Chaleur cédée par condensation Ch_condens= QM_vapeur*2680 kJ/s
4/ Chaleur de refroidissement des condensats Ch_refroid= QM_vapeur* 4,18*(100 - T_équilibre)
5/ Chaleur totale cédée Ch_tot = Ch_condens + Ch_refroid
6/ Débit masse eau de refroidissement (on suppose que l'eau est à 10°C)
QM_eauFroide*4,18*(T_équilibre-10)= Ch_tot d'où
QM_eauFroide= Ch_tot/[4,18*(T_équilibre-10)]
7/ Débit volume eau froide QV_eauFroide=QM_eauFroide/1000 en m3/s à multiplier par 1000000
pour avoir des cm3/s
Exemple numérique
1/ moteur débitant 0,13 l/mn = 0,13/60*1000= 2,17 cm3/s
QV_vapeur=2,17/1000000 m3/s (je n'effectue pas la division volontairement)
2/ QM_vapeur= 2,17/1000000 *0,645= 1,4/1000000
3/ Ch_condens=1,4/1000000*2680=3745,3/1000000
4/ On suppose un température d'équilibre à 50°C
Ch_refroid=1,4/1000000*4,18*(100-50)=292,6/1000000
5/ Ch_tot=3745,3/1000000+292,6/1000000=4038/1000000
6/QM_eauFroide=(4038/1000000)/[4,18*(50-10)]=(4038/1000000)/167,2=24,151/1000000
7/ QV_eauFroide=(24,151/1000000)/1000*1000000=0,0245 cm3/s
Commentaires
1/ on notera que la conversion des cm3 en m3 est inutile dans notre cas.
2/ QV_eauFroide /QV_vapeur = 0,011 Autrement dit il suffit que le débit d'eau
pulvérisée soit un peu supérieur à 1% du débit de vapeur pour assurer une
condensation certaine et un refroidissement notable.
3/ la chaleur de refroidissement des condensats ne représente que
292,6/3745,3*100= 7,8% de la chaleur de condensation.
4/ Si le condenseur est étanche on provoque un dépression à l'échappement qui
est favorable au fonctionnement du moteur.
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Eléments de technologie des pompes à
engrenages
Equilibrage d'une pompe
La différence de pression entre l'entrée et la sortie exerce des forces très importantes sur les pignons
et leurs axes. En me basant sur des données Internet, les jeux entre les dents et le carter sont de
l'ordre du dixième de millimètre, ce qui me paraît beaucoup.
Divers systèmes permettent de réduire cette dissymétrie des efforts. Le plus simple sera d'usiner
des canaux d'équilibrage.
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Étanchéité Flanc de l'engrenage – Flasque du carter
Ce problème commence à devenir épineux à partir des moyennes et hautes pression. On utilise des
pièces intermédiaires, appelées lunettes et prenant appui sur de joints.
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Exemple de pompe à engrenages
Les engrenages
Il n'est pas toujours facile de trouver les engrenages qui conviennent et ils sont finalement assez
coûteux. Il existe des traités entiers sur la théorie, la conception et la fabrication des engrenages,
preuve que le sujet n'est pas trivial. Pour les engrenages courant (développante de cercle) de types
droit, oblique ou à vis sans fin, leur usinage n'est pas très difficile mais demande de la minutie. En
gros deux types1 d'usinages intéressent l'amateur :
1 Il existe aussi les usinages par brochage, outil crémaillère, électro-érosion, taille directe en machine à commande
numérique, frittage, moulage
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A/ par fraise module :
L'outil a la forme de la dent à tailler. Ils sont largement utilisés en horlogerie traditionnelle. Les
principales caractéristiques sont :
• une taille lente, dent par dent
• une division précise pour retomber dans le pas
• un jeu (6 à 8 outils) par module, chaque outil ne taillant qu'un nombre de dent donné.
• Outillage coûteux2 et difficile à fabriquer pour un amateur
Commentaire
Les 8 fraises normalisées permettent de tailler les pignons suivants:
12-13 dents ---> N°1
14-16 dents ---> N°2
17-20 dents ---> N°3
21-25 dents ---> N°4
26-34 dents ---> N°5
35-54 dents ---> N°6
55-134 dents ---> N°7
135 et + ---> N°8
2 Au moment de la rédaction de ce mémo on trouvait cependant des outils d'origine chinoise ou russe tout à fait
abordables
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Cet usinage est basé sur le principe de l'engrènement d'une vis sans fin sur une roue dentée.
L'outil se présente comme un taraud dont l'angle de profil de vis3 est égal à deux fois l'angle de
pression de l'engrenage (en général 40°=2*20°). Le pas de cette « vis » est le pas de l'engrenage.
Les principales caractéristiques sont :
• un seul outil par module (taille de 13 dents jusqu'à la crémaillère)
• outil peu coûteux pour les usinages standards. En étant minutieux on peut d'ailleurs se
fabriquer l'outil (voir annexe)
• taille rapide
• taille réservée au profil de dent par développante de cercle (le plus courant)
• l'ébauche doit tourner de façon synchronisée avec la fraise mère, exactement comme le
ferait un roue dentée engrenée sur un vis sans fin. Pour un amateur qui usine
occasionnellement des engrenages, la synchronisation de la roue avec la fraise-mère reste
un problème à résoudre. On voit sur Internet des usinages amateurs dans lesquels la roue à
tailler tourne libre et est entraînée par la fraise mère elle-même. Personnellement je n'y suis
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jamais parvenu .
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Mode d'usinage des engrenages
Première étape : Ebauches
Rond de D=15mm ; pointage ; perçage à D-0,1mm ;
Alésage à D ; D= diamètre de l'arbre recevant l'engrenage
Commentaire :
Tronçonnage, reprise au tour pour mise à la cote de largeur du barreau « b »
Comme nous avons 2 engrenages identiques on usine un barreau que l'on découpera
à la demande
Les erreurs étant vites arrivées il vaut mieux préparer deux ébauches.
Commentaires
L'idéal serait d'usiner l'arbre directement sur un porte-pince inséré dans la
broche fixe du tour. On peut aussi centrer avec une grande précision sur un
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mandrin à 4 mors indépendants. Encore faut-il en avoir un et le processus est
quelque peu fastidieux. On peut cependant avoir un centrage raisonnable avec un
mandrin 3 mors en procédant de la façon suivante :
Prendre le rond au 3 mors en serrant modérément jusqu'à ne plus pouvoir faire
bouger le rond à la main même en forçant. Avec un comparateur repérer le point
le plus haut en faisant tourner le mandrin à la main. Noter au feutre. Continuer
de tourner jusqu'à noter le point le plus bas. Retirer le comparateur. Calcul la
valeur totale du faux-rond. A l'aide d'un petit marteau taper un coup léger et
sec sur le mors le plus proche du point haut. Recommencer le contrôle. En
général si le mandrin est de bonne qualité on aura un centrage à +/- quelques
centièmes ; 0,07mm total à 40mm du mandrin dans mon cas. C'est largement
suffisant pour ce type d'application.
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Montage sur la poupée diviseuse d'un alidade de division, si on en possède un bien sûr. Si cet
accessoire est de qualité, le processus est accéléré et surtout le risque d'erreur et d'imprécision
considérablement diminué. J'ai placé en annexe un méthode décrivant le travail à l'alidade.
Sinon... on se fabrique une table d'angles à suivre, sur une feuille que l'on place sous pochette
cristal. C'est assez fastidieux et les risques d'erreur sont très élevés. Cela va bien lorsque le nombre
de dents est faible.
Il y a 16 dents donc l’accroissement angulaire est de Delta=360/16 = 22,5°
Etape 0 1 2 3 4 5 6 7
Angle 0 22,5 45 67,5 90 112,5 135 157,5
Etape 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Angle 180 202,5 225 247,5 270 292,5 315 337,5 360
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Une fois ceci effectué on monte l'ébauche sur le plateau diviseur. Ensuite on
vérifie au comparateur qu'il n'y a pas de faux-rond sur l'ébauche en faisant
tourner la poupée avec sa manivelle. Ces plateaux tournant ne sont pas vraiment
conçus d'origine pour travailler dans cette position verticale et il convient de
s'assurer que tout est en ordre. Quelques dixièmes de faux rond sur un engrenage
de petit module et l'engrenage est bon pour la caisse à rebuts. C'est tout
l'intérêt d'une poupée fixe qui va diminuer le faux rond lié aux jeux.
On peut aussi utiliser un pige de réglage avec bagues additionnelles. C'est un méthode sûre et
précise intéressante surtout pour des équipements régulièrement utilisés comme la poupée
diviseuse. Voir en Annexe ce petit accessoire.
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Quatrième étape : Usinage
L'ébauche est montée sur l'arbre d'usinage et maintenue avec l'aide de la contrepointe qui va
reprendre une partie des efforts.
On procède, pas à pas en bloquant le plateau du diviseur avant chaque taille. La profondeur de passe
dépend du matériau, du diamètre du barreau et... de la rigidité de la fraiseuse.
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On débite ensuite le barreau usiné selon les besoins.
Ci-dessous tronçonnage au tour.
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Point important : les deux engrenages doivent avoir la même épaisseur
La mise à l'épaisseur se fait au tour avec une prise par les moyens classiques : mors doux, bague
fendue, pince,....
Commentaires
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On voit ci-dessus un petit dispositif pour ceux qui, comme moi, ne disposent pas
de mors doux.
Le principe est simple. On part d'un rond d'alu ou de laiton que l'on alèse pour
s'insérer au plus juste sur le mors dur. Ce mors doux ne doit pas dépasser de
plus de 1 à 2mm du mors dur car il n'est pas capable de reprendre de porte à
faux. On place deux vis THC qui servent uniquement à maintenir le mors en place
lorsque l'on desserre. Ces vis ne sont clairement pas destinées à récupérer un
jeu excessif. On commence par insérer les mors doux sur les mors durs et on
serre le mandrin jusqu’à ce que les mors soient en appui ferme deux à deux,
comme montré sur la photo. On serre alors les vis THC. Ce type de montage ne
garantit pas le centrage fin de la pièce, centrage qu'il faudra vérifier. Je me
sers de ce montage surtout pour dresser les faces ou mettre à la longueur
précise.
Usinage de la pompe
Commentaire :
L'entraxe théorique est de 12,8mm. Dans les faits, après mesure sur les
engrenages usinés, il s'avère que l'entraxe minimum est de 12,73 mm. J'ai opté
pour l'entraxe théorique. Le choix de cet entraxe a de l'importance car ce sont
les contacts des dents qui assurent l'étanchéité et donc une bonne part de la
capacité de refoulement de la pompe. L'autre composante de l'étanchéité est le
jeu entre la tête des dents et l'alésage du carter de pompe. J'ai opté pour un
jeu de 0,1mm au diamètre de tête. Ceci amène l'alésage à 14,5mm.
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J'ai placé des butées de réglage (vis + bille) pour assurer un bon centrage des engrenages et
diminuer les frottements.
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1/ Préparer des bruts à partir de tôles d'alu de 10mm d'épaisseur avec une surcote de 2 à 3 mm en
largeur et en longueur par rapport aux cotes finies. S'assurer de la planéité des tôles avant d'aller
plus loin. Prendre comme brut, par exemple 27mm x43mm.
Après ébavurage, dégraissage et ponçage léger, les coller avec une colle contact (Cyanolit,
Superglue,...) en s'efforçant de les aligner du mieux possible. On crée ainsi un empilement (stack
pour les anglo-saxons) dans l'ordre dans lequel seront montées les pièces du corps de pompe :
Flasque arrière/ Carter de pompe / Flasque avant.
2/ Cuber le stack, ce qui signifie mettre toutes les faces perpendiculaires 2 à 2. Voir en Annexe la
méthode que j'utilise.
5/ Pointer le premier trou de boulon. Perçage traversant à D=2,9mm , Alésage à D=3mm, perçage
traversant à D=3,1mm de manière à assurer un peu d'aisance aux goujons ou aux vis. Il vaut mieux
utiliser un foret neuf ou parfaitement réaffûté symétriquement. Prendre son temps en lubrifiant et en
débourrant les copeaux régulièrement car on commence à être dans le domaine du perçage profond
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avec des risques de déviation marqués.
6/ Ebavurer, nettoyer, dégraisser. Enfiler deux ronds rectifiés pour voir si tout se passe bien.
Mesurer leur distance extérieure sur une face et puis sur l'autre face. Aux erreurs de mesure près, les
écarts devraient être négligeables. Sinon un des forets utilisé a dévié et c'est ennuyeux. Il vaut
mieux le savoir dès maintenant.
7/ Dépilage du stack. Les colles contact se dé-cristallisent vers 140°C et se décomposent vers
200°C. Il suffit de chauffer le stack avec un décapeur thermique à air chaud ou avec une flamme de
torche butane réglée douce comme pour la brasure à l'étain. Prendre le stack dans un étau, chauffer
et tapoter avec un marteau d'ajusteur en laiton pour défaire le stack. Laisser refroidir, poncer
légèrement les marques de colle.
8/ Remonter le corps de pompe. Placer deux morceaux de rond rectifié légèrement huilés dans les
trous de D=10mm. Serrer progressivement en vérifiant à chaque fois que chaque rond tourne sans
effort.
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Corps de pompe
C'est le type même d'usinage à haut risque avec de petites machines d'établi d'origine chinoise
comme les miennes. Leur manque de rigidité rend la tenue de cotes d'alésage assez hasardeuse. Or,
il ne faut pas trop s'écarter de la cote du diamètre de tête du pignon
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D_tête + 0,1mm D_alésage < D_tête +0,15 mm.
Si l'alésage est trop fort il n' y a plus d'étanchéité et la pompe est foutue. Il faut refaire un corps
complet avec ce que cela suppose de précautions pour maintenir les alignements et les cotes.
J'ai tourné deux bouchons calibrés (gauge plug, Go_Nogo gauge). L'un à D=14,4mm et l'autre à
D=14,55mm4.
1/ Après positionnement et pointage précis. A l'aide d'un rond rectifié D=10mm vérification de
l'alignement de l'axe de broche avec l'axe du premier trou à usiner.
2/ Fraisage avec une fraise à coupe au centre de D=14mm. Mesure du trou avec un micromètre
d'intérieur. Montage et réglage de la tête d'alésage.
3/ réglage pour atteindre 14,3mm . Après mesure 14,45mm ! Dilemme. Je décide cependant
d'augmenter d'un micropoil5 l'alésage et de serrer tous les jeux. Verdict 14,58 mm ! Ouf
4/ déplacement de la valeur de l'entraxe théorique et rebelote.
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1/ Fabrication des quatre ébauches de paliers réglables. Filetage extérieur M10 si vous prévoyez des
bouchons décoratifs ou un presse-étoupe sur le palier d'entrée de l'arbre menant. Mise en place
(collage/pressage) sur les flasques arrière et avant. Reprise en fraiseuse sur étau. Arase des
collerettes.
2/ Positionnement précis. Usinage complet, puis Centrage précis après déplacement de 12,8mm
(entraxe théorique). Les filetages seront effectués en reprise
Pour les 3 paliers réglables : Perçage traversant à D=3,3mm. Perçage à D=4,5mm sur 10mm. Avec
une fraise 2 dents à coupe au centre finition D=6mm sur 7mm .
Pour le palier de l'arbre menant : Perçage traversant à D=3,3mm.Perçage traversant à D=5,9mm ;
Alésage à D=6mm
3/ Préparer un rond rectifié de D=6mm L=23mm, chanfreiné à chaque extrémité et ébavuré.
Préparer un rond de 60 mm qui figurera l'arbre menant. Faire le montage complet et vérifier après
serrage progressif des boulons que le faux arbre tourne sans point dur. Un simple visseuse sur
batterie doit suffire à l'entraîner. Si c'est OK reprendre à l'étau en s'aidant du positionneur et réaliser
les filetages M4.
Commentaires
Réaliser une collerette D=12mm e=4mm. On arasera l'excédent après collage et/ou
pressage en place sur les flasques.
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Vis de réglage (3 pièces)
Il s'agit d'une vis M4 à tête fendue inox ou laiton. On peut aussi prendre des vis THC à empreinte
hexagonale. On usine une petite cuvette pour l'appui de la bille qui sert de butée.
Pour usiner la butée on fabrique un petit canon fileté M4 à partir d'un rond pris en 3 mors. On visse
la vis de réglage et on serre avec un contre-écrou. La cuvette est réalisée avec une fraise à centrer
classique.
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Palier simple
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Usinage et montage des arbres :
Vérifier que les ronds rectifiés soient bien rectilignes. L'usinage est simple. Penser à usiner les
logements des billes avec un foret à centrer.
Repérer la zone où va se placer l'engrenage. A l'aide d'un outil à fileter faire au tour avec une prise
en mandrin des entailles circulaires de 0,1 à 0,2mm de profondeur. Elle vont permettre un petit
sertissage de l'engrenage et favoriser des joints de colle continus. Passer un papier de verre #180
pour éliminer les grosses bavures gênantes, levées par l'outil à fileter.
→ La longueur de l'arbre doit être prise inférieure à la longueur maximale
théorique donnée sur le plan. De toutes façons on dispose d'une grosse marge de
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réglage avec les vis de butée.
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Arbre mené
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Arbre menant
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place. Serrer définitivement. Laisser une vingtaine d'heures pour que le joint polymérise. Mettez un
peu de frein filet sur les vis butées.
Conclusion
Ce projet est typique du projet où l'on se dit qu'un week-end suffira, mais un mois après on s'y
casse encore les dents dessus. Il est à l'extrême limite de ce que je sais et de ce que je peux faire en
termes d'usinages de précision. Mon objectif est atteint car j'ai appris une somme incroyable de
choses, mais le résultat est mitigé pour cette pompe au niveau capacité de pressurisation et
frottements mécaniques. Telle quelle la pompe est d'une piètre utilité en modélisme. Ceci étant une
réalisation en POM (acétal, Delrin) donnerait peut-être de meilleurs résultats poids/frottement, mais
c'est un matériau que je ne sais pas usiner.
A vous de voir si le projet vous tente.
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Principe de cubage d'un brut
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Principe de fabrication amateur d'une fraise mère (gear hob)
On réalise d'abord l'outil à fileter symétrique de pente 20° (donc angle total 40°). Il se fabrique
exactement de la même manière que les outils à fileter les filetages ISO (pente à 60° et pas
métrique).
Dessins et photos de ce chapitre :
http://www.metallmodellbau.de/GEAR-CUTTING.php
Filetage de la fraise-mère
On tourne l'ébauche de l'outil dans un acier d'outillage (trempable)
A partir de là il s'agit d'un filetage classique dont le pas vaut p = 3,14159 * m, m étant le module.
Pour un module m=0,5 le pas vaut p= 1,571.
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Une fois trouvé le jeu de pignons pour la vis mère, le filetage se déroule de façon classique
Fabrication du tranchant
En réalisation amateur on réalise le tranchant par fraisage et ensuite on poursuit par le détalonnage
de la dent. Il est souvent préconisé de ne pas descendre en dessous de 5 tranchants.
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Trempe de l'outil
Pour la trempe, il faut suivre les préconisations du fabricant de l'acier, sinon on procède avec les
méthodes traditionnelles.
De nombreux tutoriels existent sur Internet.
La trempe à l'eau, ou à l'eau salée, donne une trempe très dure rendant l'outil cassant . On lui préfère
la trempe à l'huile.
La façon de procéder est généralement décrite de la façon suivante.
Avec une grosse torche à gaz on chauffe au rouge cerise clair pendant 1mn à 2mn environ et on
effectue une trempe à l'huile (huile moteur ou de friture). Une quantité importante d'huile est
nécessaire sinon elle se vaporise et prend feu ! Le récipient (non inflammable) qui contient l'huile
doit disposer d'un couvercle étanche pour étouffer une inflammation excessive.
Equipements de sécurité requis : gant de soudeur, lunette, tablier cuir, chaussure de sécurité, ...et à
minima un seau de sable (pas d'eau !) pour prévenir un éventuel départ de feu.
Ensuite on effectue un recuit pour dé-tensionner et diminuer la fragilité en chauffant doucement
jusqu'à ce la surface prenne une couleur jaune paille ou bien, plus simple, on place la pièce pendant
1 heure dans le four de cuisine réglé à 250°C et préchauffé.
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On avive le tranchant avec une pierre douce.
Réglage de l'outil
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Travail à l'alidade
Autres exemples
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Nbe de dents 44
nbe trous du plateau
15 0,682
16 0,727
17 0,773
18 0,818
19 0,864
20 0,909
21 0,955
23 1,045
27 1,227
29 1,318
31 1,409
33 1,500
37 1,682
39 1,773
41 1,864
43 1,955
47 2,136
49 2,227
Manoeuvre de l'alidade
La manœuvre est bien plus compliquée à décrire qu'à réaliser et voir une vidéo sur Internet permet
de rapidement comprendre.
A/ Monter le dispositif . Bien vérifier que vous prenez le bon plateau. Ensuite régler la manivelle
pour que son ergot engrène correctement sur la bonne rangée de trous . Vérifier 2 fois plutôt qu'une
que c'est la bonne rangée.
B/ On place l'ergot de la manivelle sur l'origine, en général choisie sur midi. On amène une des
branches du compas sur l'ergot, partie amincie contre l'ergot. Ce sera la branche n°1. On compte 0 le
trou occupé par l'ergot puis on compte 1, 2, 3, … le nombre de trous à passer. Placer la deuxième
branche de compas légèrement au-delà du dernier trou pour que l'ergot puisse s'y loger. Serrer les
branches du compas.
Vérifier que tout est OK : Insertion de l'ergot de manivelle dans les trous, nombre de trous entre les
branches du compas d'alidade, … Le compas doit tourner légèrement freiné autour de son axe.
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C/ Mode opératoire
Après le premier usinage (position de départ) on tourne la manivelle du nombre entier de tours puis
on va un peu plus loin jusqu'à placer l'ergot de la manivelle dans le trou juste avant la branche n°2 .
On fait alors tourner l'ensemble du compas dans le même sens que l'on a fait tourner la manivelle
jusqu'à ce que le biseau de la branche n°1 entre en contact avec l'ergot de manivelle. Au moins pour
le premier déplacement on s'assure que le compas conserve bien l'écart initial.
on tourne la manivelle du nombre entier de tours puis on va un peu plus loin jusqu'à placer l'ergot
…. et ainsi de suite
De temps à autre on vérifie que le compas ne se dérègle pas et qu'il ne bouge pas pendant les tours
de manivelle.
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Pige de réglage de hauteur d'outil
Il convient d'usiner les faces du tube bien parallèles. Atteindre un longueur précise n'a pas
énormément d'importance, par contre il faut la mesurer avec précision. Une fois connue il vaut
mieux la noter sur le corps avec des marques à frapper.
Ensuite on tourne à la demande des bouchons calibrés de façon à ce que la hauteur totale soit égale
à la distance table_face inférieure de l'outil.
Par exemple :
la poupée diviseuse à un axe à 102,13mm au dessus de la table
le fût de la pige fait 98,17mm. Je vais tourner un bouchon d'épaisseur 102,13- 98,17 = 3,96mm.
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