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Le FDC

I- Principe:

Une source radioactive (Cobalt 60, Césium 237) est montée sur un patin
appliqué contre la paroi du trou. Cette source émet des rayons gamma d’énergie
moyenne 1Mev dans la formation. Ces rayons vont entrer en collision avec les
électrons des atomes composant la formation. A chaque collision, le rayon perd
une fraction de son énergie qu’il communique à un électron et continue son
trajet avec une énergie moindre. Ce type d’interaction est connu sous le nom
d’effet Compton.
Le nombre de rayons gamma dispersés atteignant le détecteur après les
collisions est fonction de la densité des formations. Ceci du fait que le nombre
de collisions est proportionnel au nombre d’électrons et que ce dernier est
proportionnel à la densité de la formation.
Donc, plus la formation est dense, plus le nombre de collisions augmente
et plus le nombre de rayons gamma dispersés atteignant le detecteur est faible.

II- Rappels:

1- Effet de production de paires:

Si L'énergie des rayons gamma est supérieure à 1.02 MEV, l'effet de


production de paires sera dominant. La collision des rayons gamma avec les
atomes de la formation aura pour effet la production d'un négaton et d'un positon
ayant chacun une énergie de 0.51 MEV.

2- Effet Compton:

Si l'énergie des rayons gamma est comprise entre 0.2 MEV et 1.02 MEV,
L'effet compton sera dominant. Cet effet conduit à la dispersion des rayons
gamma avec des diminutions d'énergie successives. Cette dispersion est en
relation avec la densité électronique de la formation qui elle même est reliée à la
densité globale.

3- Effet photoélectrique:

Cet effet intervient lorsque le niveau d'énergie des rayons gamma est
inférieur à 0.2 MEV. Il résulte de l'absorption de ces rayons par les atomes de la
formation qui s'accompagne d'une émission d'électrons.
L’effet dominant entre 0.2 et 2 MEV est l’effet compton.
La réponse est une fonction de la densité électronique (nombre d’électrons
par cm3) de la formation. Cette densité électronique est reliée à la densité
globale, en g/cm3 et qui à son tour dépend de la densité de la matrice, de la
porosité, et de la densité su fluide remplissant les pores.

III- Relation entre la densité électronique et la densité globale:

Pour une substance constituée d’un seul élément, on définit un index de


densité d’électrons je proportionnel à la densité d’électrons et qu’on exprime
par la relation :
je = jb *(2Z/A) Z: Numéro atomique
A: Masse atomique:
Pour une molécule:
je = jb * (2 SZ/ masse moléculaire).

Pour la plupart des substances composant les formations les quantités entre
parenthèses sont proches de l’unité.

Elément A Z 2Z/A
H 1.008 1 1.9841
C 12.011 6 0.9991
O 16 8 1.00
Na 22.99 11 0.9569
Ca 40.08 20 0.9980
Mg 24.32 12 0.9868
K 39.10 19 0.9917
Al 26.98 13 0.9637
Cl 35.46 17 0.9588
Si 28.09 14 0.9968
S 32.07 16 0.9978

IV- Description de l’outil:

Le premier outil mis en service, comportait une source émettrice de


rayons gamma et un seul détecteur monté sur un patin appliqué contre la paroi
du trou à l’aide d’un bras. Les corrections à faire pour obtenir la densité de la
formation à partir des valeurs des logs étaient importantes car dans la plupart des
cas, l’outil n’était pas en contact direct avec la formation à cause:
- de la présence de mud cake dans les formations perméables,
- de la rugosité du trou dans les formations compactes.
De nombreux abaques ont été élaborés pour corriger les lectures en faisant un
diamètreur simultanément et en essayant d’estimer la distance séparant l’outil de
la formation et la composition de la boue et du mud cake qui se trouve entre
l’outil et la formation.
Pour éliminer ces problèmes un outil plus perfectionné a été mis au point:
c’est le densité de formation compensée. Il comprend 2 détecteurs situés
respectivement à 7’’ et 16’’ de la source.
Par une combinaison des lectures des 2 détecteurs, l’outil FDC compense
automatiquement les effets dus au mud cake et à la rugosité du trou.
L’enregistrement est fait directement en densité.

V- Calibrations et limites d'utilisation:

La calibration standard est faite dans un calcaire aquifère de densité


connue. Une calibration secondaire est faite sur des blocs d’aluminium, de
propriétés connues et en utilisant des mud cake artificiels pour vérifier la
compensation.
Sur le chantier, avant l’enregistrement, on utilise un étalon radioactif qui
produit un signal d’une certaine intensité pour tester le système de détection.
Les limites d'utilisation sont données par les conditions suivantes:
- Pression maximum: 20000 Psi
- Température maxi: 350°F
- Diamètre minimum: 5 pouces
- Vitesse maxi d'enregistrement: 18000 pieds/heure

VI- Facteurs influençant les lectures:

Le mud cake
La rugosité du trou
Le diamètre du trou

VI- Interprétation du FDC:

La réponse de l’outil est fonction de la porosité de la formation, de sa


lithologie définie par jma et du fluide saturant les pores jf.

jb = Phi *jf + (1-Phi ) * jma

Pour les fluides saturant les pores (sauf les gaz et les HC légers), et pour
les minéraux constituants les matrices, la différence entre ja vu par l’outil et la
densité vraie jb est négligeable.
En effet, quand l’outil est calibré dans de bonnes conditions, on peut
montrer que ja est relié à l’index de densité d’électrons je par la relation:
ja= 1.0704*je - 0.1883.

Donc, pour les liquides saturant des grès, des calcaires, des dolomies, la
densité vue par l’outil ja est égale à la densité réelle jb.
Seuls quelques éléments tels que les évaporites, le charbon, le gaz
nécessitent une correction.
On peut donc tirer la porosité F de la relation:

F= jma - jb/ jma - jf

jma: densité de la matrice ( grès: 2.65, calcaire: 2.71, dolomie: 2.87)


jb : densité de formation
jf : densité de fluide.

Les fluides saturant les roches perméables dans la zone analysée est en
général le filtrat de boue. La densité de ce filtrat peut varier de 1 à 1.2 en
fonction de la salinité.

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