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LES RESISTIVITES CONVENTIONNELLES

I- INTRODUCTION:

Des relations d'une roche avec la porosité, la saturation et la


résistivité dans la détermination des saturations en fluide, il en ressort que
cette dernière est une donnée indispensable pour pouvoir quantifier les
teneurs en hydrocarbures et reconnaître leur nature.
Dans cette perspective, des outils d'enregistrement de résistivité ont
été développés dont les premiers sont les outils de diagraphies électriques
conventionnelles. Par la suite d'autres outils furent développés pour
approcher Rxo et RT.

II- PRINCIPE DE MESURE:

Une source émettrice (électrode) envoie un signal (courant


électrique). Un dispositif de mesure (récepteur) situé à une certaine
distance de la source enregistre les réactions du terrain à ce signal.
En fait, ça consiste en l'envoi de courant à l'aide de 2 électrodes A et
B, et l'enregistrement d'un potentiel entre 2 autres électrodes M et N. La
mesure du potentiel permettra de déduire la résistivité.
La distance qui sépare l'émetteur et le récepteur est appelée
"espacement". Plus l'espacement est grand, plus l'investigation est
profonde. Mais la résolution verticale diminue.
En fonction des espacements et de la disposition des électrodes, on
distingue 2 types d'outils:
- Sonde normale.
- Sonde latérale.

1- Sonde normale:

Un courant d'intensité I est envoyé en A. Celui-ci se propage dans


toutes les directions et porte à un même potentiel V tous les points situés à
une même distance "r" de A. Ces points de même potentiel représentent
une sphère centrée en A. On mesure la différence de potentiel entre
l'électrode M et l'électrode N qui théoriquement est située à l'infini et se
trouve placée sur la tête isolante du câble.
La chute de potentiel qui se produirait entre la sphère de potentiel
"V" et de rayon "r" et la sphère de rayon "r + dr" serait:

-dV = (R*I / 4*PI*r2) * dr . (1)


(R*/4*PI*r2 ) représente la résistance du milieu de longueur "dr", de
surface 4*PI*r2 et de résistivité R.
Si on intègre dV entre r et l'infini, on obtient:

V=  ( R * I / 4 * PI * r 2)*dr = (R*I / 4* PI) * [-1/r ]rinfini
r

= (R*I / 4* PI) * [ 1/r- 1/ infini]


= (R*I / 4* PI * r)

D'où R= (V/I) * (4*PI*r) = K* (V/I).

R = (K*V)/ I. R: Résistivité de la formation.


V: Différence de potentiel entre M et N.
I: Intensité du courant entre A et B.
K: Facteur géométrique qui dépend des distances
AB et MN. Constant pour un certain arrangement

Remarque: Cette démarche suppose un milieu homogène et uniforme avec


des résistivité identiques dans la boue et dans la formation. En
réalité, ces conditions ne sont pas remplies et donc on
enregistre une résistivité apparente Ra.
Avec une échelle adaptée et en déplaçant la sonde dans le trou, on obtient
une courbe continue de résistivité des terrains traversés par le forage.
En fonction de l'espacement AM, on distingue:
- La petite normale: AM= 16" soit 0.40 m.
- La grande normale: AM= 64" soit 1.60 m
La mesure est reportée au point "O" qui correspond au milieu de
AM.

2- Sonde latérale:
Dans ce dispositif, les 2 électrodes de mesure M et N sont voisines et
sont situées sur 2 surfaces équipotentielles sphériques distantes de "dr" et
concentriques par rapport à A.
Les potentiels en M et N sont donnés par la relation:

Ven M = (R*I /4*PI*AM ).


Ven N = (R*I /4*PI*AN ).
La différence de potentiel entre M et N sera:
 V= Ven M - Ven N = (R*I/4*PI)* [(1/AM) - (1/AN)]

= (R*I) * MN/ (4*PI*AM*AN)


Cette différence de potentiel est proportionnelle à la résistivité si
l'intensité du courant I est constante.
L’espacement dans ce cas est représenté par AO et mesure 18 pieds
et 8 pouces soit 5.70 m. La mesure est reportée au point O.

III- RAYON D’INVESTIGATION ET FORME DES COURBES:

D’une façon générale, plus l’espacement est grand, plus le rayon


d’investigation est grand. Donc la sonde latérale a une plus grande
investigation que les sondes normales.

IV- FORME DES COURBES:

Suivant les contrastes de résistivité des ensembles en présence (boue,


formations adjacentes, formation réservoir)et des épaisseurs des couches,
les lectures peuvent être parfois erronées. Voyons quelques cas typiques de
courbes de résistivité rencontrées.

1- Sonde normale:

a- Rt > Rs:

 Couche épaisse: La courbe est symétrique et le maximum est observé


au centre de la couche. La valeur lue est proche de Rt.
L'épaisseur apparente est inférieure à l'épaisseur réelle
d'une valeur égale à l'espacement. Ceci est du au fait que
la couche adjacente oppose moins de résistance à la
circulation du courant et donc pour que l'électrode M
soit influencée, il faut que A soit avancée nettement
dans la couche réservoir.

 Couche mince: La courbe est symétrique, l'épaisseur apparente est


supérieure à l'épaisseur réelle. Le minimum est inférieur
à Rs. 2 pics caractéristiques apparaissent au top et à la
base du banc. Ceci résulte du fait que lorsque l'électrode
A s'approche de la couche, une partie du courant est
réfléchie vers le haut augmentant ainsi le potentiel de M.
Lorsque A et M sont de part et d'autre de la couche, tout
le courant part vers le bas et on a un très faible potentiel
eu niveau de M. Quand M sort de la couche, il reçoit un
excès de potentiel du à la réflexion du courant sur la
couche résistante.

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