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Réalisé par :
Plan :
Année universitaire 2020-2021
Introduction
I. Généralités :
1) Définition
2) Utilité du coût marginal
3) Intérêt
4) Règles générales
5) Les décisions de gestion
Cas pratique
Conclusion
Introduction :
Supposons qu’une entreprise produit habituellement et pour une période donnée 4000
unités pour un coût total de 400000 DH, elle envisage de produire 200 unités supplémentaires
pour répondre à une proposition de commande qui lui a été faite par un nouveau client. Or, il
est important pour l’entreprise avant d’accepter la commande d’en connaitre le coût, ce coût
sera égale à la variation du coût total entrainé par la variation du volume de production
envisagé. C’est cette variation de coût que l’on appelle le coût marginal.
I. Généralités :
1) Définition :
Le Plan Comptable Général (PCG) définit le coût marginal comme étant « la
différence entre l’ensemble des charges courantes nécessaires à une production donnée et
l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou minorée d’une
unité ».
N.B : Cette unité peut être soit : un article fabriqué, un lot de produits, une série d’éléments,
une prestation de services…
En général :
Le coût marginal c’est la variation du coût total entrainée par une augmentation ou une
diminution de la production ou du niveau d’activité (c’est le coût engendré par par la
production d’une unité supplémentaire).
Autres définitions :
3) Intérêt :
Le coût marginal permet à certaines entreprises de différencier par les prix un même
produit par tranches de clientèles.
il éclaire la décision en matière de tarification avec la pratique des prix différentiels.
Exemple : Les périodes à tarifs privilégient dans les hôtels et les compagnies aériennes.
4) Règles générales :
- Le coût marginal est un coût estimé ;
- Le coût marginal est d’abord décroissant et ensuite croissant ;
Dans le cadre d’une offre commerciale, par exemple, si le prix de vente est supérieur au coût
marginal, il faut accepter l’offre, sinon il faut la refuser.
Dans le choix entre produire ou sous-traiter, si le coût de sous-traitance est inférieur au coût
marginal, il est intéressant de sous-traiter, sinon il faut produire.
En cas d’égalité, les deux décisions sont équivalentes, le choix relève alors d’autres critères
qui sont organisationnels ou stratégiques.
Alors les charges composantes du coût marginal sont les charges variables unitaires et le
supplément des charges fixes nécessaires à la production de cette unité supplémentaire.
2) Les formules
•Coût total = Coût unitaire * la quantité
= =
Une étude permet de conclure que l’accroissement de la production dans le même palier
d’activité n’entraîne aucune conséquence sur le montant des charges fixes.
Cependant, les 2 000 articles pourraient être vendus avec une réduction du prix de vente de
20% afin de s’aligner avec les concurrents et de répondre favorablement à la demande du
client.
TAF : Est-ce que l’entreprise doit accepter ou refuser cette commande supplémentaire ?
Réponse :
- Résultat pour 12 000 unités : 23 200 000 - 14 190 000 = 9 010 000 DH
• Les 10 000 articles coûtent 1222 l’un soit un coût total de 12 220 000
- Résultat pour 10 000 unités : 20 000 000 - 12 220 000 = 7 780 000 DH
Conclusion :
Le raisonnement marginal :
On considère que les charges fixes sont absorbées par la première phase de production (10
000 articles). Chacune des 2 000 unités marginales ne coûte donc que son coût variable soit
985.
Conclusion :
Elle faut accepter la commande supplémentaire car elle permet d’augmenter le bénéfice
réalisé.
Application 2
Une entreprise fabrique et vend 10 000 unités par mois d’un produit vendu 56 DH l’unité.
Raisonnement global :
Commande acceptée Commande non acceptée
= 642 000 dh
-16000 DH
Commentaire :
Si l’entreprise accepte cette commande supplémentaire son résultat sera de – 16 000 dh Donc
elle doit la refuser.
Raisonnement marginal :
On considère que les charges fixes « habituelles » sont supportées uniquement par les 10
000 unités habituelles.
Les 40 000 dh de charges fixes supplémentaires se répartissent sur les 4 000 nouvelles unités.
Profit unitaire maximum = Recette moyenne (prix de vente) - Coût moyen minimum
C’est le niveau d’activité dans lequel le coût C’est le niveau d’activité pour lequel le profit
moyen est minimum. À ce niveau d’activité, la (résultat global) est maximum.
production est réalisée à moindre cout.
Cout marginal (Cm) = Cout moyen (CM) Cout marginal (Cm)=Recette marginale
Application 3 :
L’entreprise « Alpha » vous fournit les informations suivantes :
Nombre Cout unitaire Cout total Cout marginal Prix de vente Résultat unitaire
d’unités moyen unitaire
• L’analyse incite à accepter toute offre commerciale, tant que le prix de vente est supérieur
au coût marginal. Cette logique peut compromettre la rentabilité globale de l'entreprise.
- par un transfert de clientèle du prix habituel vers le prix marginal (prix de l'offre),
- en créant sur le marché une réaction de la concurrence débouchant sur une baisse du prix de
la concurrence.
C'est la raison, par laquelle le plan comptable général incite à faire figurer simultanément :
- Le coût marginal
- Le coût unitaire moyen actuel se rapporte sur le coût marginal demeurant supérieur au coût
moyen au risque, sinon, de tirer les prix du marché vers le bas et de réduire la rentabilité
globale de l'entreprise.
TAF :
1) Calculer le coût total, le coût marginal total, le coût marginal global puis le coût marginal
unitaire à chaque niveau de production.
- le bénéfice unitaire,
- le bénéfice global.
(1) 46500 = 500 x 93 (3) 60 = 30000 ÷ 500 (5) -6500 = (-13) x 500
* l’optimum technique :
Rappel : c’est le niveau de production vendue pour lequel le profit unitaire est maximum ;
c’est-à-dire lorsque le coût moyen est minimum.
*l’optimum économique :
Rappel : c’est le niveau de production vendue pour lequel le profit total est maximum,
c’est-à-dire lorsque la recette marginal est égale au coût marginal.
Dh
Dh
Conclusion :
Le calcul des coûts marginaux permet de connaître si une unité supplémentaire peut
être vendue avec bénéfice même dans le cas d'un abaissement du prix du produit
correspondant à l'unité ou à la tranche d'unité. Ce calcul permet aussi de fixer une politique
rationnelle et spécifique des ventes, c'est-à-dire permet d'établir un tarif différentiel par
tranche. Le coût marginal est utile pour étudier la rentabilité prévisionnelle de nouvelles
installations pour préparer un budget ou pour anticiper l'avenir, c'est-à-dire que le Cm permet
de procéder à des simulations basées sur des relations coût/volume. Le Cm est un coût
différentiel et il est différent du Direct Costing qui est un Coût variable. Les deux types de
méthodes se rejoignent lorsque la variation des CV restent proportionnelles à l'activité et que
les CF demeurent constantes, stables, pendant toute la période.
Or, en pratique il faudrait tenir compte de l’impact d’une production supplémentaire sur la
productivité du personnel et des machines ou sur les coûts organisationnels.