Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
guide de choix
omparées aux autres matériaux métalliques, les fontes offrent aux utilisa-
C teurs un large choix de caractéristiques pour un prix intéressant, compte
tenu des matières premières employées et de la facilité d'élaboration. Toute-
fois, certaines catégories de fonte intègrent le traitement thermique dans le
cycle de fabrication, tandis que d'autres voient leur domaine d'emploi sensible-
ment élargi grâce à des traitements thermiques appropriés.
Les fontes malléables à matrice ferritique ou à matrice perlitique appartien-
nent à ce premier groupe, ainsi que les fontes grises coulées en coquille. De
même, les fontes alliées à structure graphitique ou à structure carburigène
nécessitent le plus souvent un traitement thermique spécifique pour obtenir
une matrice déterminée.
À propos de structure graphitique ou carburigène, il est bon de rappeler que
la différence fondamentale entre aciers et fontes réside dans la possibilité, pour
les fontes, de présenter le carbone eutectique, soit sous la forme de carbures
plus ou moins complexes (état métastable), soit sous la forme du graphite (état
stable).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 146 − 1
TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX ___________________________________________________________________________________
1. Rappels préliminaires
Température (°C)
850 n)
io
at
Les traitements thermiques et la terminologie utilisée pour les Austénite rm
fo
fontes sont analogues à ceux employés pour les aciers, avec tou- ns
ra
tefois des particularités : la notion de trempabilité utilisée pour la det
métallurgie des aciers est transposable au cas des fontes, mais les ut
d éb
teneurs élevées en carbone et en silicium, associées à une teneur 800
Refroidissement
te(
rri
appréciable en manganèse, confèrent aux fontes une trempabilité Fe
relativement élevée, de sorte qu'une trempe à l'huile peut se subs- Austénite + ferrite
tituer à une trempe à l'eau.
elle
Il est essentiel de remarquer que la teneur en carbone de Intervalle de sidu
nit e ré
l'austénite avant trempe est fonction de la température d'austéniti- 750 transformation usté
A
sation et, donc, que la trempabilité dépendra non seulement de la
composition chimique de la matrice, mais également des condi-
tions d'austénitisation. Ferrite et/ou perlite
La présence de silicium conduit à la formation d'un intervalle cri-
tique de température lors de la transformation γ → α, intervalle qui 700
s'élargit et qui se déplace vers des valeurs plus élevées lorsque la 0 1 2 3
teneur en Si augmente (figure 1). Teneur en silicium (%)
Au-dessus de l'intervalle de transformation, le graphite, qu'il soit Figure 1 – Influence de la teneur en silicium sur l'intervalle
sous forme de lamelles, de vermicules, de nodules ou de sphéroï- de transformation des fontes malléables, des fontes grises et
des, se dissout facilement dans l'austénite ; le graphite joue le rôle des fontes à graphite sphéroïdal refroidies à la vitesse de 5 oC/h [2]
d'une réserve de carbone. Au cours du refroidissement et selon
que celui-ci est lent ou modéré, la matrice obtenue pourra être
comparable à celle des aciers, respectivement ferritique ou perliti- La méthode de choix proposée n'occultera nullement ce dernier
que, avec diffusion complète ou partielle du carbone vers le gra- aspect, mais ne disposant pas d'expérience pratique suffisante, ni
phite existant. d'informations complètes pour intégrer la diversité des fabrica-
tions, elle sera essentiellement centrée sur la recherche de l'opti-
Il apparaît clairement que la détermination des conditions
misation de la durée de vie en regard des propriétés d'emploi.
d'application d'un traitement thermique exige la connaissance de
la nuance de fonte à traiter, sa teneur approchée en silicium et la Le tableau 1 indique le but des différents traitements applicables
nature des éléments d'alliage éventuellement présents. aux fontes et définit les conditions d'utilisation, en précisant s'il
s'agit d'un traitement intégré au cycle de fabrication ou non. Ces
En tenant compte de la dimension, de la masse et de la com-
traitements, indépendants les uns des autres (ils ne constituent pas
plexité de la forme de la pièce, ces informations permettent de
une gamme de fabrication), ont pour but d'aboutir à une micros-
définir les températures et les durées correctes du traitement.
tructure et à un état de contraintes internes qui assurent les pro-
Le choix de la nuance de fonte et de son traitement thermique priétés d'emploi comme la dureté, la ténacité, la résistance à
doit répondre, pour une fabrication industrielle donnée, à deux cri- l'usure, le comportement en fatigue, définies dans le cahier des
tères, l'un technique en terme de durée de vie de la pièce, l'autre charges passé à la commande. Le présent guide regroupe les don-
économique, lié aux conditions de fabrication et à la disponibilité nées pratiques pour aider l'utilisateur à choisir et mener à bien un
du marché. traitement thermique.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 146 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
___________________________________________________________________________________ TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX
Traitement de détente • Chauffage à une température infé- • Diminuer les risques de • Recommandé pour des pièces ayant de fortes variations d’épais-
(§ 2.1) rieure à celle de la transformation rupture en service en seur ou de forme complexe
α – γ (550 à 650 oC) (fontes non réduisant les contraintes
alliées) ou à celle de la température résiduelles de tension de
de revenu (fontes alliées) solidification ou introdui-
tes lors d’opérations d’usi-
nage ou de rectification
Traitement • Recuit complet à haute tempéra- • Faciliter l’usinage • Recuit complet réalisé par le fondeur dans le cycle de fabrication
d’adoucissement ture, supérieure à 900 oC (notam- • Améliorer la ductilité de la fonte malléable et des fontes à graphite lamellaire coulées
(§ 2.2) ment malléabilisation) en moule métallique
• Améliorer la tenue aux
• Recuit à température moyenne, chocs des fontes à gra- • Effectué occasionnellement pour l’élimination des carbures libres
supérieure à la température de phite sphéroïdal indésirables
transformation α – γ
• Abaisser le niveau de • Recuit à température moyenne pour dissoudre de fins carbures
• Recuit à basse température, au- dureté dispersés conduisant à une dureté trop élevée
dessous de l’intervalle de transfor- • Recuit de ferritisation par dissociation de la perlite correspondant
mation α – γ (ferritisation) à une dureté trop élevée
Traitement de • Refroidissement à l’air à partir • Accroître la dureté et les • Deuxième phase du traitement de malléabilisation pour une
normalisation ou d’une température supérieure à caractéristiques mécani- nuance perlitique
d’homogénéisation l’intervalle de transformation α – γ ques par rapport à celles • Mise en conformité avec le cahier des charges : pièces refroidies
(§ 2.3) ou à la suite d’un traitement de obtenues à la coulée trop lentement, par exemple, dans le moule au lieu d’avoir été
recuit à haute température • Améliorer la résistance à décochées avant que leur température n’atteigne celle de l’inter-
l’usure tout en conservant valle de transformation α – γ
une usinabilité raisonna- • Pièces destinées à être trempées superficiellement
ble
• Avoir une excellente
réponse à la trempe super-
ficielle par induction ou au
chalumeau
Traitement • Chauffage à température supé- • Obtenir la dureté la plus • Pièces soumises à une forte usure (pression élevée)
de durcissement rieure à celle de l’intervalle de élevée possible pour • Pièces en fontes à graphite lamellaire ou sphéroïdal à très hautes
(§ 2.4) transformation suivi d’une trempe répondre aux exigences caractéristiques mécaniques
directe ou isotherme et d’un revenu de service de la pièce
• Pièces en fonte GS légèrement alliées à caractéristiques élevées y
• Améliorer durablement la compris aux chocs
résistance à l’usure
• Obtenir le meilleur com-
promis résistance mécani-
que/tenue aux chocs
Traitement superficiel • Trempe superficielle, refroidisse- • Obtenir une résistance à • Pièces à structure perlitique (caractéristique élevée) pour lesquel-
(§ 2.5) ment à l’eau après chauffage l’usure élevée tout en con- les la tenue au frottement est associée à une bonne ductilité et/ou
(induction, chalumeau) à tempéra- servant des propriétés de pour lesquelles un bon comportement en fatigue est nécessaire.
ture supérieure à l’intervalle de ductilité de l’alliage au Selon l’épaisseur de la pièce concernée par l’usure, le choix du
transformation α – γ cœur de la pièce traitement se portera sur le traitement thermique seul (forte
• Diffusion de carbone • Accroître la résistance à la épaisseur : millimètre) ou sur un traitement thermochimique
• Diffusion d’azote fatigue et au grippage (quelques centaines de micromètres)
• Diffusion simultanée des deux élé- • Améliorer la tenue à l’oxy-
ments dation
• Diffusion soufre/azote
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 146 − 3
TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX ___________________________________________________________________________________
Sensibilité aux contraintes .............. Pièce simple Pièce assez sensible Pièce très sensible
Refroidissement moyennement sensible
Défournement
Vitesse de refroidissement..... (oC/h) 40 30 20
Dans le cas des fontes graphitiques à matrice martensitique ou Ces cycles étant intégrés au processus de fabrication et réalisés par
bainitique ou des fontes blanches ayant les mêmes matrices, la le fondeur ne seront pas abordés ici (le lecteur interessé se repor-
température de traitement est plus basse pour éviter le revenu trop tera à l’article [1] de ce traité).
poussé des constituants aciculaires (environ 200 à 300 oC), tout en
obtenant une certaine relaxation des contraintes due, en partie, à
la transformation martensitique elle-même. 2.2.2 Recuit à température moyenne
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 146 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
___________________________________________________________________________________ TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX
Température (°C)
palier est prolongée (plusieurs heures) par rapport au traitement
équivalent décrit au paragraphe précédent (30 min à 1 h). 900
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 146 − 5
TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX ___________________________________________________________________________________
Dureté Brinell
celle-ci, une trempe étagée peut être pratiquée ; elle consiste à réa-
400
liser, au cours du refroidissement rapide après austénitisation, une
halte au cours de laquelle les températures s'égalisent dans les
pièces sans que l'austénite se transforme. La transformation se 350
produit ensuite au cours d'un refroidissement à vitesse relative-
ment faible sans risquer de former de la perlite et sans engendrer
des contraintes ou déformations inacceptables. 300
Deux variantes à ce traitement peuvent être pratiquées : une
trempe dans un bain de sels ou d'huile, soit entre 230 et 425 oC,
soit entre 200 et 350 oC, donc au-dessus de la température de 250
transformation martensitique Ms.
Dans ce dernier cas, après quelques minutes, les pièces sont 200
retirées et refroidies à l'air pour donner la martensite
(martempering ) ; ensuite a lieu un traitement de revenu à basse
température. 150
Dans le premier cas, le maintien entre 230 et 430 oC conduit à la
formation de bainite, on parle de trempe étagée bainitique 400 500 600 700
(austempering ) ; cette méthode permet d'obtenir, sans revenu, une Température de revenu (°C)
dureté intermédiaire entre celles de la martensite et de la perlite.
À l'état brut de trempe, la dureté Brinell est de 570 HB
Pour limiter les contraintes, une autre pratique consiste en
l'extraction des pièces de leur milieu de trempe vers 150 oC pour Figure 3 – Influence d'un revenu de 2 heures sur la dureté
les soumettre immédiatement au traitement de revenu. d'une fonte à graphite sphéroïdal trempée à l'huile [6]
En effet, le revenu achève la décomposition de l'austénite rési-
duelle, transforme plus ou moins les constituants aciculaires en les
adoucissant, permet la relaxation des contraintes de trempe et la
et durée d'austénitisation excessives), tout comme un excès d'élé-
stabilisation dimensionnelle.
ments d'alliage, en abaissant le point Ms, conduisent à la forma-
Le revenu diminue la dureté, la résistance à la traction et la limite tion d'une martensite grossière.
d'élasticité des fontes trempées ou normalisées ; dans le même
En raison des risques de surchauffe, voire même de fusion, le
temps, la ductilité augmente. Si une dureté maximale est recher-
contrôle pyrométrique des températures maximales atteintes est
chée, la température choisie sera comprise entre 150 et 200 oC, car
nécessaire.
jusqu'à 250 oC l'évolution de la dureté demeure faible. La figure 3
donne, à titre d'exemple, l'évolution de la dureté Brinell en fonc- À noter que, dans le cas de dureté insuffisante, il faut éviter la
tion de la température de revenu d'une fonte à graphite sphéroïdal surchauffe et rechercher la solution en revenant à une température
de dureté 570 HB après trempe [6]. d'austénitisation normale (850 à 980 oC) et en augmentant la
vitesse de trempe par accroissement du débit d'arrosage.
Les couches transformées et durcies sont de l'ordre de quelques
2.5 Traitement superficiel dixièmes de millimètre ou quelques millimètres.
La profondeur de pénétration et la température maximale attein-
tes augmentent proportionnellement à la racine carrée du temps ;
Les procédés de durcissement superficiel ont pour but principal
ainsi pour la trempe par induction (puissance 800 à 1 600 W/cm2)
d'améliorer la résistance à l'usure d'une surface usinée et d'aug-
est proposée la formule suivante :
menter la résistance à la fatigue en liaison avec l'introduction de
contraintes de compression. 1
p = 50 --- + t
Deux types de traitement peuvent être distingués : f
— les traitements purement thermiques ;
— les traitements thermochimiques. avec p (mm) profondeur de pénétration,
f (Hz) fréquence du champ électromagnétique,
t (s) temps de chauffage.
2.5.1 Trempe superficielle
La figure 4 présente l'effet de la durée du chauffage par induc-
La trempe comporte l'arrosage ou l'immersion de la couche tion, sur la dureté en surface et la profondeur de trempe d'une
superficielle après chauffage de très courte durée (quelques secon- fonte non alliée [1].
des ou quelques minutes) au-dessus du point Ac3 , à l'aide d'un La technique la plus récente utilise un faisceau laser ; lors de son
chalumeau oxyacétylénique ou de courants induits. déplacement, la couche chauffée subit une trempe complète, sans
Malgré la rapidité de la montée en température, il est nécessaire fluide de refroidissement, la chaleur se dissipant par rayonnement
que la matrice se charge suffisamment en carbone pour pouvoir ou se transmettant par conduction au métal froid sous-jacent. La
aboutir à une matrice martensitique homogène (voir principe décrit température maximale obtenue et la profondeur de trempe sont en
au paragraphe 2.4) ; aussi est-il recommandé d'avoir une fonte principe contrôlées automatiquement. Toutefois, l'expérience a
dont la matrice est au départ perlitique, y compris en surface de montré que des fluctuations de la température de surface liées à
pièce, après enlèvement de la surépaisseur d'usinage. l'instabilité de la source laser peuvent entraîner des variations de
± 20 % [7] de la profondeur traitée d'une fonte ayant une matrice
De faibles quantités d'éléments d'alliage favorisent cette struc- perlitique homogène. Si l'accroissement de la résistance à la fati-
ture, contribuent à réduire la vitesse critique de trempe et augmen- gue d'une fonte GS perlitique est envisageable, à l'instar de celle
tent la profondeur de pénétration. des aciers [8], par mise en compression des couches superficielles
La présence de ces éléments nécessitera une adaptation du grâce à la transformation martensitique, elle reste conditionnée à
réglage des conditions opératoires ; une surchauffe (température une meilleure maîtrise de la rugosité superficielle [9].
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 146 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
___________________________________________________________________________________ TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 146 − 7
TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX ___________________________________________________________________________________
Aussi, le choix de la durée du maintien constitue une difficulté Par ailleurs, préalablement au traitement, le chargement sera
spécifique de cette fabrication ; mais, en pratique, les durées sont effectué, autant que faire se peut, avec des pièces dont le rapport
comprises entre 1 et 2 h. poids/surface est analogue ; la disposition desdites pièces, en lais-
sant un espace régulier et suffisant entre elles, doit permettre une
Quant au refroidissement final, il n'est pas critique, toutefois, il
circulation d'air ou d'atmosphère uniforme dans toutes les parties
est préférable qu'il s'effectue à l'air calme sans maintien prolongé
du four.
des pièces dans le domaine intermédiaire entre la température de
maintien isotherme et la température ambiante, afin d'éviter la
détérioration des caractéristiques mécaniques du matériau traité
[13].
3.2 Atmosphère du four
3. Contrôles lors La fonte peut réagir très rapidement avec l'atmosphère des
fours, notamment lors des traitements à température élevée.
du traitement thermique Toutefois, dans l'enceinte d'un four ayant une bonne étanchéité,
le carbone de la fonte peut créer une atmosphère partiellement
réductrice permettant de limiter la formation de la calamine sans
pour autant empêcher celle d'une couche oxydée sur les pièces,
3.1 Contrôle de la température couche dont on sait quelle est facilement éliminée.
On peut également créer une atmosphère neutre d'azote dans le
Le contrôle précis et efficace de la température lors du traite- cas de traitement prolongé à haute température, par exemple, lors
ment thermique de pièces en fonte est extrêmement important du recuit des fontes malléables.
pour éviter le risque de leur mise hors service. Le recours à une atmosphère réductrice ou carburante n'a guère
Si la précision nécessaire pour atteindre la fourchette de tempé- d'effet sur les fontes compte tenu de la saturation en carbone de
rature et s'y maintenir est relativement facile et bien réalisée, l'uni- la matrice. En revanche, une atmosphère réductrice déséquilibrée
formité de la température dans toute la charge constituée par les peut conduire à une décarburation superficielle des pièces.
pièces en cours de traitement est beaucoup plus difficile à obtenir
et loin d'être atteinte sans répartition appropriée de la chaleur à
l'intérieur du four.
La figure 5 est destinée à illustrer la répartition de la température
dans un four de recuit à sole mobile au cours du traitement d'une
charge normale de pièces en fonte [14].
4. Risques.
Il convient donc de vérifier le cycle de température subi par les Précautions.
pièces en plus du contrôle de la régulation de la température du
four.
Remèdes
Fourchette : 246 °C
800
traitement
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 146 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
___________________________________________________________________________________ TRAITEMENTS THERMIQUES DES FONTES : GUIDE DE CHOIX
4.2 Précautions liées au respect des — respecter des temps d’austénitisation suffisants ;
— surveiller la température de trempe ;
consignes descriptives du traitement — effectuer le revenu immédiatement après la trempe ;
— veiller au refroidissement homogène des pièces ;
Elles sont valables pour les fontes et pour les aciers et peuvent enfin :
se résumer ainsi : — respecter les températures de transformation et les vitesses
— préchauffer les pièces le plus lentement possible ou par de refroidissement nécessaires à l’obtention des structures recher-
étapes ; chées ; ce qui est plus spécifiquement propre aux pièces en fonte.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 146 − 9