Les n coefficients constituent une représentation discrète du signal qui dépend de l'ensemble
de fonctions k(t) choisies. Ceci constitue le fondement de l'analyse des signaux.
- Un choix adéquat des fonctions k(t) peut favoriser la mise en évidence de propriétés
particulières du signal et faciliter l'étude des transformations qu'il subit au cours de sa
propagation dans un système physique donné en particulier lorsque celui-ci est linéaire.
- La représentation discrète est tout naturellement associée à l'image d'un vecteur dans un espace
de dimension n (éventuellement infinie), ce qui permet d'interpréter géométriquement des
notions assez difficiles à visualiser autrement telles que celle de distance, de produit scalaire,
d'orthogonalisation, d'intercorrélation de deux signaux.
- La représentation discrète est le seul moyen d'aborder le traitement d'un signal par voie
numérique.
Un espace vectoriel linéaire de dimension n est généré par une base formée de n vecteurs
linéairement indépendant : tout vecteur x de l'espace correspond ainsi à une unique combinaison
linéaire des vecteurs de la base. Il existe une infinité de bases possibles.
Un espace vectoriel est nommé si a tout vecteur x est associée une norme, notée |x|
nombre réel, positif, nul si x est l'origine, qui est une généralisation de la notion de longueur.
L'espace est dit métrique si à tout couple d'élément (x, y) est associé un nombre d(x, y), réel positif
nul si x = y que l'on appelle la distance de ces éléments. La métrique usuelle est d(x, y) = x-y.
La transformée bilatérale de Laplace d’une fonction f(t) définie pour t (-, ) est donnée par :
VII ( s ) v(t ) e st dt
où s est une variable complexe s = + j. Étant donné les bornes infinies cette définition n’a de
sens que si l’intégrale est convergente.
1 j
v (t )
2 j j
VII ( s ) e st ds
Cette intégrale ne reproduit la fonction initiale v(t) que si elle est effectuée dans le domaine du plan
complexe de la variable s où VII(s) est définie.
NB : si v(t) est une fonction causale, c. à d. v(t) = 0 pour t (-, 0-), alors la définition ci-dessus
devient
VI ( s ) v(t ) e st dt
0
qui est appelée la transformée unilatérale de Laplace. La même formule d’inversion reste valide et
reproduit la fonction causale v(t).
M et t0
v(t ) t
M e t0
Figure 2.1
L'analyse harmonique est l'instrument majeur de la théorie du signal. La TF, généralisé par
l'emploi des distributions permet d'obtenir une représentation spectrale des signaux déterministe.
Tout signal x(t) peut être exprimé par une combinaison linéaire de fonctions exponentielles
complexe en remplaçants ici l'indice k par n positifs qui forment un ensemble complet de fonctions
orthogonales sur l'intervalle (t1,t1+T).
t1 T
2jkt 2jkt
Xk x(t ) exp( T
)dt x(t) X k exp( T
)
t1 k
Ces coefficients présentent l'intérêt d'être naturellement harmoniques à des fréquences fn=n/T et
conduisent à la notion classique du spectre fréquentiel bilatéral d'un signal.
Si la fonction x(t) est réelle, les coefficients Xn et X-n sont conjugués complexes.
c-2 Transformé de Fourrier
Soit x(t) un signal déterministe, sa transformée de fourrier est une fonction généralement
complexe de la variable f définie par :
X(f ) Fx ( t ) x , exp( j2ft X(f ) x(t ) exp( j 2ft )dt
La Transformation inverse :
x ( t ) F1X(f ) x, exp( j2ft x (t ) X(f ) exp( j2ft)df
1
F [v(t)] = V ( ) v (t ) e j t dt et F-1 [V(w)]= v(t )
2
V ( ) e j t d
Preuve :
j 2ft
On sait que : f(t) = X ( f )e df
j 2f
si on remplace t par - on obtient : x( ) X ( f )e df
et en échangeant et f, on a : x(-f)=F(X())
- Comme cité plus haut, le développement en série de fonctions orthogonales d'un signal pris dans
un intervalle fini est un moyen d'analyse précieux.
Le développement en série de fourrier d'un signal périodique peut donner directement la TF,
en tenant compte de la relation.
k
X (f ) X k (f T )
k
Ainsi, la transformée de Fourrier d'un signal périodique apparaît comme une combinaison
k
linéaire de masses ponctuelles localisées aux fréquences discrète f k k Z . On dit
T
qu'il s'agit d'un spectre de raies.
2) Toute fonction s(t) périodique de période T (s(t+nT) = s(t) n N) est représentée par une infinité
m 1
de coefficients de fourrier aux fréquences harmoniques entier espacés de f .
T T
Elle est restituée par son développement en série de fourrier pour t < T/2.
m
s (t ) C
k
m exp( j 2
T
)
Cm
S(f) apparaît comme la forme limite de la densité spectrale de raies définie par CmT lorsque
f
T ====== ie f df .
s (t ) Lim s(t ,T )
T
Lim C
T
m exp( j 2mft )
1 T /2
s (t ) Lim s(t , T ) exp( j 2mft )dt exp( j 2mft )
T T T / 2
s (t ) df s (t ) exp( j 2ft )dt exp( j 2ft ) S ( f ) exp( j 2ft )df
c- 6 Propriétés élémentaires
Posons s (t ) S ( f )
1) Linéarité
s (t ) S ( f )
i
i i
i
i i
2) Symétrie
s (t ) S ( f )
3) Changement d'échelles
1 f 1 t
s (t ) S( ) s( ) S ( . f )
4) Translation (théorème du retard)
s(t t0 ) S ( f ) exp( j 2ft0 ) exp( j 2f 0t ) s(t ) S ( f f 0 )
5) Modulation
1
sin( 2f 0t ) s(t ) S ( f f0 ) S ( f f 0 )
2j
1
cos(2f 0t ) s (t ) S ( f f 0 ) S ( f f 0 )
2
6) conjugaison
s* (t ) S ( f ) s (t ) S ( f )
7) Différentiations
k
d k s (t )
j 2f S ( f )
k
j 2f k s(t ) d S( f )
dt k
df k
8) Intégration lorsque s(0)=0
S( f )
s(t )dt
j 2f
9) Théorème des Moments
1 dkS
t s(t )dt
k
(0)
j 2 df k
9) Convolution
La transformation de Fourrier transforme la convolution en multiplication et la multiplication en
convolution.
*
xy ( ) xy ( )
- Fonction d'intercorrélation
x(u ) x( u)du
*
x (0) x , x x 2
wx x(u)
2
du
- Extension de la TF
Les signaux à puissance finie ne satisfont pas les critères de convergences usuels de la TF.
Cette méthode d'analyse ne peut être envisagée rigoureusement dans ce cas qu'en élargissant le
champ d'application de la TF appelé distribution.
Le résultat essentiel de la théorie des distributions pour l'analyse des signaux est la
correspondance :
(t ) 1 (f) 1 (t )
(t t0 ) exp( j 2ft0 ) exp( j 2ft0 ) (t t0 )
- Théorème de Parseval
1
2
2 2
x(k )
2 2
x ( ) d X (f ) df
X ( f ) df
1
2
La transformée de la fonction d'auto corrélation d'un signal noté Sx (f ) est appelée spectre d'énergie
ou densité spectrale d'énergie.
- EXEMPLE
1I(t) (f)
exp(j2f0t) (f-f0)
a aT
xT (t ) exp( j 2f 0 t ) exp( j 2f 0 t ) XT ( f ) sin c( f f 0 ) sin c( f f0 )
2 2
Table des propriétés de la Transformée de Fourier
Introduction
Lors du paragraphe de classification des signaux, on a mis le point sur des signaux discrets
et des signaux continus, ce chapitre sera dédié au passage d'un type de signaux à l'autre
continu- numérique et numérique-continu. L’opération de passage d’un signal continue à un signal
numérique se fait par un échantillonnage suivi d’une quantification alors que le passage inverse est
réalisé par la reconstitution.
Echantillonnage
1- L'ÉCHANTILLONNAGE
1.1 INTRODUCTION
L'opération d'échantillonnage consiste à prélever l'information contenue dans le signal
continu tous les kTe. Te est dite période d'échantillonnage. On appelle aussi
échantillonnage
x(t) x1 x2 x3 ….. xn
x(Te) x(2Te) x(3Te) x(nTe)
En pratique cette opération est réalisée à l'aide d'un convertisseur analogique-numérique, qui est
symbolisé par:
T
x(t) x1 x2 x3 ….. xn
x(Te) x(2Te) x(3Te) x(nTe)
On supposera dans la suite que x(t) est définie pour t=kTe.
Mathématiquement, cette opération est similaire a une multiplication du signal x(t) par l’opérateur
peigne de dirac T(t); comme nous l’avons défini au chapitre 1 , il est constitue par une série de
dirac espacées de T.
T (t ) (t nT )
n
1.2 EFFET DE L’OPERATION D’ECHANTILLONNAGE
Afin de mettre en relief les effets de cette opération d’échantillonnage sur l’information contenue
dans le signal analogique de départ, une comparaison entre les deux transformées de fourier des
deux signaux analogique et numérique est nécessaire. Notons par X(v) et X(f) les transformées
respectives du signal analogique x(t) et du signal x(n) échantillonnée .
X (v ) x n exp( j 2nv)
x*(t) contient toute l'information relative à la séquence xn. x* (t) peut s'écrire :
x * (t ) x(t ) (t nTe )
X * ( f ) F [ x * (t )] X ( f ) * F (t nTe )
1 n
X *( f ) X ( f )*
Te
( f T )
e
La représentation spectrale X* (f) est périodique et elle est obtenue en répétant X(f) tous les 1/Te.
Considérons le signal x(t) dont la représentation spectrale est donnée par la figure suivante :
|X(f)|
1
0 .8
0 .6
0 .4
0 .2
0
-4 0 -2 0 0 20 40
Fréquence (Hz) f
Il faut remarquer que le spectre du signal s’étend sur l’intervalle [-fm=-32 fm=32].
Donc, le choix de fe supérieur a 2fm=80 donnera un spectre sans repliement spectral comme illustre
par la figure suivante :
Te |X*(f)|
1
0 .5
0
-2 0 0 -1 5 0 -1 0 0 -5 0 0 50 100 150 200
Fréquence (Hz) f
Alors que, le choix de fe inférieur a 2fm égale a 60 par exemple donnera un spectre avec repliement
spectral comme illustre par la figure suivante :
Te |X*(f)| 1
0 .8
0 .6
Repliement du spectre
0 .4
0 .2
0
-1 5 0 -1 0 0 -5 0 0 50 100 150
Fréquence (Hz) f
Figure représentant seulement le spectre de X(f) décalé sans la sommation.
*
Te |X (f)|
1
0 .8
0 .6
0 .4
0 .2
-1 5 0 -1 0 0 -5 0 0 50 100 150
Fréquence (Hz) f
Figure représentant seulement le spectre de X(f) décalé avec la sommation.
|X*(f)| |X*(f)|
d'autre part, Repliement du spectre f
X * ( f ) F [ x * (t )] x(nTe ) (t nTe ) exp( j 2ft )dt
X * ( f ) x(nTe ) (t nTe ) exp( j 2ft )dt
X * ( f ) x( nTe ) exp( j 2fnTe )
Remarque : la notation intégrale est en toute théorie incorrecte et l'on devrait noter :
X *( f ) x(nTe ) (t nTe ), exp( j 2fnTe )
d'où X * ( f ) X (v ) pour v f
1
n
X (v ) X ( f ) * ( f ) v f
Te Te
La représentation spectrale d'un signal discret, lorsque celui-ci est issu d'un signal continu,
s'obtient à partir de la représentation spectrale du signal continu, décalé tous les 1/Te et en
additionnant les éventuelles zones de recouvrement.
1 1
Lorsque le spectre du signal continu n'est pas borné et contenu dans la zone , , on
2T 2T
dit qu'il y a repliement du spectre.
Cette question, transposée dans le domaine spectral peut encore s'annoncer, peut on isoler X(f) à
partir de la représentation spectrale du signal discret.
|X*(f)|
Rect(f)
|X*(f)|
X (f )
T
-1/2T 1/2T f
par suite on a le théorème de Shannon.
1
reconstitué à partir de prélèvements effectués à une période telle que : Te .
2 fm
2- CONSIDÉRATIONS PRATIQUES
2-1 RECONSTITUTION ANALOGIQUE PRATIQUE
Filtre Anti-repliement
Afin d'éviter le repliement du spectre, il est indispensable d’être sure que le spectre du signal à
échantillonner ne contient aucune valeur non nulle en dehors de la bande des fréquences [-f e/2 fe/2].
Afin d’être sure de l’hypothèse sur laquelle s’est fait le choix de la fréquence d’échantillonnage, il
serait indispensable d'introduire un pré-filtrage du signal analogique avant de procéder à
l'échantillonnage.
Le filtre Anti-repliement (ou filtre de garde) parfait serait un filtre passe-bas idéal de bande passante
B = fe/2. Tout filtre anti-repliement réel comporte une bande de transition qui reporte la bande
passante limite BM au delà de la bande passante effective.
Nous allons voir dans les séances suivants qu'on spécifie les caractéristiques d’un filtre avec un
gabarit en donnant des paramètres:
Comme nous l’avons déjà vu il faut faire passer le signal échantillonné xe(t) dans un filtre passe-bas
pour obtenir le signal continu x(t). On développe ici l’équivalent de cette opération dans le domaine
du temps.
1
Te
2 fm
1 n
On peut écrire Xe( f )
Te
X(f T )
e
x(t) est reconstruite par un filtrage passe-bas de xe(t), i.e. par le passage de xe(t) dans un filtre ayant
comme fonction de transfert
H ( f ) Te rect 2 / Te ( f )
H(f)
Te
-2/Te 0 2/Te f
xe Filtre y(t)
Il est intéressant de visualiser ce processus de reconstruction de x(t) à partir de xe(t). Pour ceci re-
marquons que
y(t)=x(t)*h(t) ou h(t) n est rien d’autre que la Transformée de fourier inverse de H(f). h(t)=F-1(H(f))
t T m
h(t ) sin c( ) h(t ) Sa m t
Te
2t
c. à d. x(t ) xe (t ) * sin c( )
Te
Donc on peut reconstruire f(t) de ses échantillons si on effectue la convolution du signal échan-
tillonné fe(t) avec une fonction d’échantillonnage Sinc(mt).
Interprétation graphique :
Notons que rigoureusement, cette opération n’est pas faisable puisque la réponse impulsionnelle du
filtre idéal et non-causale et s’étend jusqu’à moins l’infini dans le temps. Pour reproduire exacte-
ment le signal, il faudrait commencer au temps t = - ce qui introduit un retard infini. En pratique
on devra se contenter d’une reconstruction approximative du signal.
En toute théorie ces filtres ont eu comme entrée un signal discret et en sortie un signal continu et
n'entrent pas dans la catégorie de systèmes linéaires envisagés jusqu'à présent.
xn Filtre y(t)
On peut résoudre ce problème, en considérant, non pas le signal discret mais le signal continu x*(t).
On sait que ces deux signaux ont la même représentation spectrale et contiennent donc la même
information. ho(t)
xn ho(t) xo(t)
1/Te
t
xo(t)
x(t)
f
-1/Te 1/Te
Plus 1/Te est grand, moins il y aura d'erreur sur la reconstitution du signal.
Relation énergétique :
Soit un signal continu d'énergie finie et de spectre borné.
2
E x 2 ( t )dt X * (f ) df
Soit xn, le signal discret issu de x(t) par échantillonnage à une période T vérifiant le théorème de
1
2T
x 2n T
2
X * ( v) dv
1
2T
Si le théorème de SHANNON n'est pas vérifié, cette relation est seulement approximative.
On aboutit à des relations d'un même type dans le cas de signaux à puissance finie.
1
0 .5
0
-4 0 -2 0 0 20 40
1
0 .5
0
-2 0 0 -1 5 0 -1 0 0 -5 0 0 50 100 150 200
0 .8
0 .6
0 .4
0 .2
0
-1 5 0 -1 0 0 -5 0 0 50 100 150
Transformation de Fourrier Discrète
Introduction
La transformation de fourrier des signaux numériques, telles qu'elle a été définie et étudiée
précédemment n'est d'aucun intérêt pour un traitement numérique. Ceci provient, d'une part, de
l'existence d'une variable continue -analogique- représentant la fréquence et d'autre part, de la
nécessité de faire intervenir un nombre infini d'échantillons du signal.
- Rappels
X (f ) x (k ) exp( j2fk) (1)
k
1
2
x (k ) X(f ) exp( j2fk)df (2)
1
2
X(f) est périodique de période 1, généralement c'est une fonction complexe de la variable f.
- Problèmes : les difficultés associées aux relations (1) et (2) :
a) f est continue d'ou l'impossibilité de faire usage d'un système de traitement numérique.
b) x(k) est une série d'une infinité d'éléments qu'on ne peut pas traiter numériquement.
- Solutions
- Limiter la durée du signal x(k).
- Remplacer la variable continue f par une variable discrète, mais il faut faire attention à ces deux
opérations pour ne pas obtenir des résultats erronés.
Le remplacement de f par une variable discrète peut s'écrire : f = nf où f est l'incrément utilisé sur
l'axe des fréquences fn=n f est appelé fréquence harmonique de la TFD.
X(f) est périodique de période 1 donc on peut diviser une période en N incrément et on a :
f =1/N
Si on décide de travailler avec la période -1/2, 1/2, N=-N/2, -N/2 + 1 ....., N/2-1.
Compte tenu de la discrétisation de la fréquence, x(k) est approximée par une somme donnée par
Traitement du Signal IIEA 20
l'équation (3).
N
1
2 n
x (k ) X(n ) exp( j2
N
k) (3)
N
n
2
Ainsi : x (k ) x p ( k )
N
Pour k=lN WNlN 1 1
N
Pour les autres, la somme vectorielle de N racines nième de l'unité est toujours nulle, car ces racines
sont séparées les unes des autres par un incrément angulaire 2/N.
Maintenant, de la même façon que pour les signaux continus la série de Fourier est un spectre discret
qui décrit une fonction finie dans le temps, ou son extension (répétition) périodique, la Série Discrète
de Fourier (SDF) décrit le spectre d'une séquence finie x(n). Elle est définie comme l'échantillonnage
de la transformée de Fourier X(f). Autrement dit, la Série Discrète de Fourier d'une séquence n'est que
l'échantillonnage de la transformée de Fourier. Pour une séquence x[n] de N points la SDF n'est en ef-
fet que l'échantillonnage uniforme en N points de X(f). Remarquons toutefois que dans le contexte
des fonctions discrètes le mot échantillonnage ne veut pas
4 dire échantillonnage idéal par un peigne
5 3
d'impulsions, mais plutôt, une discrétisation comme
6 lecture de valeurs.
2
N = 16
7 1
8 0
9 15
La Transformée Discrète de Fourier (TDF) n'est que la période de base de la SDF. Autrement dit, la
TDF n'est que la séquence X[k]; k = 0, 1, , N – 1.
Il n'est donc pas nécessaire d'attribuer un nouveau symbole à la TDF. Il sera sous-entendu que X[k]
représente la SDF ou la TDF vu que la première n'est que la répétition périodique de la seconde. Si
nous avons besoin de différencier entre les deux nous écrirons X k pour dénoter la SDF et X[k]
pour la TDF.
N -1 2
j nk
X k x n e N
; k 0,1, , N -1
n0
2
La transformée inverse se trouve en multipliant les deux côtés par e j N r . Nous avons
2 N -1 2
j kr j k n -r
X k e N
x n e N
n 0
N -1 2 N -1 N -1 2
j kr j k n -r
X k e
k 0
N
k 0
x n e
n0
N
N -1 N -1 2
j k n -r
x n e N
n0 k 0
d'où
2
N -1 j k n -r N pour n r pN ; p entier
e N
k 0 0 autrement
N -1 2
j kr
X k e
k 0
N
Nx r
N -1 2
1 j nk
x n
N
X k e
k 0
N
- QUALITÉ DE L'APPROXIMATION
On remarque d'après la relation (5) que WN nk est périodique de période N. Ainsi xp(k) est périodique
alors que x(k) n'est pas supposé être périodique. Pour trouver la relation liant x(k) et xp(k) on
substitue Xn(n) dans la relation (4)
N
1
2 n n
x p (k ) x (l) exp( j2 N k) exp( j2 N k )
N l
n
2
N
1
2
n n
x p (k ) x(l) exp( j2 N k ) exp( j2 N (l k ))
l N
n
2
Cette relation indique que xp(k) est obtenue par répétition périodique de période N du signal x(k).
La transformé de Fourrier, inverse aussi bien que directe d'une fonction échantillonnée est une
fonction périodique dont la période est l'inverse de la période d'échantillonnage.
Par ce volet, nous avons donné la TFD pour un signal périodique à durée finie N.
Si le calcul de x(k) est réalisé pour les autres k on obtient alors un signal périodique donné par :
x p (k ) x (iN k )
i
On peut obtenir par extraction de la période de xp(k) correspondant à l'intervalle où x(k) est non nulle.
A cet effet, on peut utiliser le signal rectangulaire rect N(k) ou toute version translatée de celui-
ci : x(k)=xp(k) rectN(k-k0)
Comme on connaît à priori cet intervalle, on peut écrire :
x (k ) k0 k k0 N 1
x p (k )
0 ailleurs
Remarque :
Dans le cas ou on a que X(n) Pour -N/2 < n < N/2 sans autre information préalable sur le signal x(k).
On ne peut pas décider s'il s'agit d'un signal périodique ou d'un signal à durée limitée.
Exemple :
soit le signal : x (k ) a k rect N (k ) a0
N 1 N nN
a k WN nk X(n ) 1 a WN 1 aN
sa TFD X(n )
k 0 1 a WN n 1 a WN n
Les spectres d'amplitude et de phase s'obtiennent on remplaçant WN par son expression :
1 aN 1 aN
X(n ) X(n )
n n n
1 a cos(2 ) ja sin( 2 ) 1 a 2 2a cos(2 )
N N N
n
a sin( 2 )
x (n) arg( X ( n)) arctg N
a cos( 2 n ) 1
N
Exemple:
Traitement du Signal IIEA 24
Soit x n cos nBRN n , où RN n U n - U n - N
La transformée en z est
N -1 N -1
X z cos nBz n 1/ 2 e jBn e jBn z n
n 0 n 0
soit a e jB
N -1
X z a n z n a*n z n
n 0
1 - a N z N 1 - a*N z N
1/ 2 1
1-a z 1 - a* z 1
X z
1 - 2 cos B z 1 z 2
La transformée de Fourier est donnée par
1 - a N e jN 1 - a* N e jN
X e j 1/ 2 j
1 - a * e j
1-ae
N
X e j
2
- B B
où
sin N / 2
e
j N -1 / 2
N sin / 2
j 2 k
X k X e N
N 2 2
k - B k B
2 N N
Pour le cas spécial, où l'intervalle N contient un nombre exact de cycles, nous avons
2
B m ; m 0,1, 2,
N
N 2 2 N / 2 k m et k N - m
X k N k - m N k m
2 0 autrement
La SDF comme nous l’avons vu, n’est que la répétition périodique de X(k).
Nous nous rappelons que la série de Fourier d'une sinusoïde continue tronquée a, en général, la forme
de deux fonctions d'échantillonnage échantillonnée, et que si l'intervalle d'analyse est multiple de sa
période la série de Fourier produit un spectre qui ne contient que deux impulsions. Nous venons de
voir que pour les signaux discrets la TDF (et donc la SDF) ont les mêmes formes que la série de
Fourier du sinus continu.
Exemple:
v t cos 25 t RT t
où RT t u t - u t - T .
Soit une fréquence d'échantillonnage fE de 100 échantillons par seconde. Évaluer la TDF si T = 1.28
sec.
1
f E 100 Hz 0, 01 sec
fE
T 1, 28
N 128
0, 01
cos 0, 25 n RN n
2 128
cos 0, 25 n RN n
128 2
2
cos 16n RN n
N
1 j 16 n j N 16n
2 2
e N e ; n 0,1,⋯ , N - 1
2
Or
N 1 2
1 j nk
v n V k e N
; n 0,1,⋯ , N 1
N k 0
D'où
1 1 N
V 16 V 16 64
N 2 2
De plus
N
V N 16 V 16
2
c. à d.
N / 2 64 ; k 16,112
V k
0 autrement
2e méthode:
Fréquence continue 25
Fréquence discrète 0, 25
V k
16 32 64 112 127
2 correspond à k = N
Remarque : L'importance du rôle joué par la TFD en traitement numérique du signal est énormément
renforcée par l'existence d'un algorithme de calcul rapide, ces algorithmes sont basés sur les propriétés
de symétrie (dues aux signaux réels) pour éviter des calculs redondants.
TRANSFORMATION EN Z
- INTRODUCTION
A - TRANSFORMATION EN Z
1- Définition
X ( z ) x(k )z k (1)
(Forme analytique série de Laurent : toute les dérivées sont des fonctions continues de z)
X ( z ) Z ( x(k )) (2)
Remarque : La Transformée en Z est dite bilatérale vu, que la sommation s'étend à tous les entiers k .
Dans l'étude des signaux et systèmes causals on utilise la Transformée en Z unilatérale définie par :
X ( z) x(k )z k (3)
k 0
2 - Existence de la T en Z
Il est clair que le problème majeur sera celui de la convergence. On appellera domaine de
convergence pour un signal donné, l'ensemble des valeurs de z pour lesquelles la série (1) converge.
- Critère de Cauchy :
U k U 0 U1 U 2 U 3 ... Un ...
k 0
1
Lim U k k 1
k
1
X ( z) x(k )z k x(k )z k X ( z ) X1( z ) X 2 ( z )
k k 0
1 1
Lim x(k ) z k k
1 puis Lim x (k ) k z 1 1
k k
1
Soit Rx Lim x(k ) k la série X2(z) converge alors pour |z|>Rx-. Avec le changement de variable l=-
k
1
Rx 1
k on montre que X1(z) converge pour |z| < . Avec .
Lim x( k ) k
k
ainsi, la série (1) converge en général dans un anneau du plan complexe z donné par:
Im[z]
Rx-
Résumé : A tout signal x(t) on peut associer de façon formelle une transformée en
X ( z ) x(k )z k
On peut associer à cette série formelle une fonction de la variable complexe z que nous noterons
également X(z). Si z appartient au domaine de convergence de cette série.
Ce domaine de Convergence est un disque ouvert limité par R 1 et R2 ou R1<R2. R2 est le rayon de CV
de la série x(-k) z-k pour k < 0 et 1/R 1 est le rayon de Convergence de la série entière x(k) z k pour k >
0.
Les rayons de Convergence peuvent être nuls, finie ou infinis. Le domaine de Convergence fait partie
intégrante de la définition de la Transformée en z car en général, chaque expression données X(Z) est
la Transformée en Z de plusieurs signaux x(k) si on ne précise pas son domaine de Convergence.
Les rayons r1 et r2 dépendent de la séquence x(n). En particulier, nous avons les 4 cas suivants:
n2
V z v n z n
n n1
Nous avons convergence si v n pour n1 n n2 . La convergence existe alors pour toute valeur
de z sauf: z = pour n1 < 0 et z = 0 pour n2 > 0, i.e. la région de convergence est 0 < z < et peut
inclure z = 0 ou z = .
z r1
Une séquence de gauche est celle qui est nulle pour n > n2 une valeur finie. Nous avons
n2
V z v n z
n
n
c. à d.
V z v m z
m n2
m
On a alors le même résultat que pour le cas 2 avec n remplacée par –n et z par z-1. La région de
convergence est l'intérieur d'un cercle,
z r2
Si la transformée en z d'une séquence de gauche converge pour z = 0 la séquence est zéro pour n >
0.
1
x n zn x n z n
n 0 n
convergence convergence
z r1 z r2
r1 z r2
Dans ce cas, le calcul de la somme est simplifié par l'apparition d'une progression géométrique
de raison z-1 . Si on utilise les relations Rn- et Rn+ , on trouve Rn-=1, Rn+=+ .
Exemple 2 :
Exemple 3 :
Exemple 4 : Soit v n n an u n
f2 n an u n
Nous avons
F1 z n z n
n0
z 2
n z n1 ; z 1
1 - z
2
1
n 0
D'où
z 1
F1 z n z n z 1
1 - z
2
1
n0
De plus
1
F2 z ; z a
1 - a z 1
D'où
1 z
V z i F y F y y
1 2
1
dy
2 j
1 z 1 y y 1dy
i
2 j 1 - z y 1 - a y 1
2
1
1 zy dy
2 j i y - z y - a
C
2
z
Le contour d'intégration se trouve dans le domaine commun de convergence de F1 et F2(y), c. à
y
c. à d. a y z
L'intégrale a deux pôles dans le plan y: un double à y = z, z étant constante durant l'intégration, et un
simple à y = a.
Comme le montre la figure précédente, le contour d'intégration est alors un cercle qui passe entre ces
deux pôles et qui contient le pôle y = a. D'où
zy
V z res. de à y a
y - z y - a
2
za
; z a
z - a
2
où
a z 1
V z ; z a
2
1 - a z 1
1 n jbn n
a e z - a ne jbn z n
2j 0
Nous avons:
1
a e jb z 1 - a e
n n
-jb 1
z
2 j 0 0
1 1 1
jb 1
- jb 1
;
2 j 1 - a e z 1-ae z
convergence: a e jb z 1 1
c. à d. z a
a sin b z 1
V z
1 - 2a cos b z 1 a 2 z 2
z a
Z 1 - a cos b z 1
a n cos bn u n s
1 - 2a cos b z 1 a 2 z 2
z a
Nous remarquons que la transformée d'un exponentiel réel e u n a un pôle dans le plan z sur l'axe
n
réel à une distance e de l'origine. La transformée d'une séquence an a un pôle à z = a. Celle de en
cos n a deux pôles situés à z e j et e j .
3. La transformée en z inverse
La transformée en z inverse peut être développée comme suit: Nous avons V z v n z
n
n
k-1
Multiplions les deux côtés par z et intégrons, nous avons i V z z dz i
k -1
v n z
n
n k -1
dz
i V z z dz
k -1
i v n z
n
n k -1
dz
2 j ; k 0
i z dz
k -1
C 0 k0
i V z z
k -1
dz 2 j v k et v n 1 V z z n -1dz
2 j iC
où C encercle l'origine. D'où
C
Si V(z) est rationnelle il est convenable d'utiliser le théorème des résidus pour évaluer cette
dernière équation. Nous écrivons
F z
Si V z z est une fonction rationnelle en z nous pouvons écrire V z z
n -1 n -1
z - z0
m
Exemple: Soit
2 - 1, 25 z 1
V z ; z 0,75
1 - 1, 25 z 1 0,375 z 2
Nous avons
2 - 1, 25 z 1
V z ; z 0, 75
1 - 0,5 z 1 1 - 0, 75 z 1
v n
1 2 - 1, 25 z z dz
1 n 1
1 2 z - 1, 25 z n dz
2 j iC
z - 0,5 z - 0, 75
La région de convergence implique une séquence de droite. De plus
V z z 2
d'où la séquence est causale, c. à d. v(n) = 0 pour n < 0. Le cercle C contient deux pôles seulement
pour n 0; la figure ci-dessous explicite le cas.
res. de
2 z - 1, 25 z n
à z 0, 75
z - 0,5 z - 0, 75
2 0,5 - 1, 25 0,5 n 2 0, 75 - 1, 25 0, 75 n
u n
0,5 - 0, 75 0, 75 - 0,5
0,5 0,75 u n
n n
Exemple:
Soit
1,5 z
V z ;0,5 z 2
z - 2,5 z 1
2
La région de convergence implique une séquence de deux côtés. Utilisant une expansion en fractions
A B
partielles, nous écrivons V z
z - 2 z - 0,5
2 0,5
V z ; 0,5 z 2
z - 2 z - 0,5
Le premier terme correspond à une séquence de gauche, le deuxième correspond à une de droite.
Écrivons V z Vg z Vd z
2
Où Vg z z 2
z-2
0,5
Vd z z 0,5
z - 0,5
Considérons d'abord Vd(z), nous avons
Vd 0
d'où la séquence est causale, i.e. vd(n) = 0 pour n < 0; et les pôles de la transformée inverse
1 0,5 z n -1
vd n i dz
2 j C z - 0,5
devraient être vérifiés uniquement pour n 0.
Pour n > 0 le contour C contient un seul pôle à z = 0,5 et
Traitement du Signal IIEA 40
0,5 z n -1
vd n res. de à z 0,5
z - 0,5
0,5
vd n res. de à z 0
z z - 0,5
0,5
res. de à z 0,5
z z - 0,5
1 1 0
vd n 0,5 u n - 1
n
Considérons maintenant Vg(z). Nous avons Vg(0) = 1, d'où la séquence vg(n) est nulle pour n > 0.
1 2 z n -1
Maintenant, pour vg n i dz
2 j C
z-2
2
vg n res. de à z 0 1 ; n 0
z z - 2
Pour n = -1 le pôle à z = 0 est un pôle double.
2
vg n res. de 2 à z 0
z z - 2
d 2
0,5 ; n 1
dz z - 2 z 0
Traitement du Signal IIEA 41
Pour n = -2
1 d 2 2 1d 2
vg n
2 dz z - 2 z 0 2 dz z - 2 z 0
2 2
1 2 2 z - 2
22 ; n 2
2 z - 2 4
z 0
On peut montrer que
vg n 2n ; n0
c. à d.
vg n 2n u n
v n 0,5 u n - 1 2n u n
n
1 1,5 z n dz
v n i
2 j z - 2 z - 0,5
directement, sans utiliser l'expansion en fractions partielles pour séparer la partie gauche de la partie
droite de la séquence. L'étudiant est conseillé de résoudre ce problème utilisant cette méthode.
Nous remarquons aussi que l'existence d'un zéro multiple complique le calcul de la partie gauche
1
de la séquence. Nous pouvons simplifier le développement si nous utilisons la substitution z
x
1
dans v n i V z z
n -1
dz
2 j C
Notons que si le contour C est un cercle de rayon r, le contour C2 est un cercle de rayon 1/r, et que les
2
l'exemple précédent. Nous avons Vg z z 2
z -2
1 2
vt n i 1/ x - 2 x
n -1
dx
2 j C2
1 2 x n
2 j i
C2
1 - 2x
dx
Le contour C2 est montré à la figure 6.11. Il contient un pôle à x = 0,5 pour n 0. D'où
xn
vg n res. de à x 0,5
x - 0,5
0,5
n
2n ; n0
a z 1
V z z a
1 - a 1 z
Effectuons une longue division
v n a n u 1 - n
e 2 z 3 e 3 z 3
V z
z - e 1 - e z
e z e
Nous écrivons
1 1
V z e 2 z 2 1
e3 z 3
1-e z 1 - e z
e e z
n n
z 1
n 2 n 3
3
e z
m
e n z n
n 2 m
; e z e
v n e nu n 2 e nu 3 - n
Propriétés de la Transformées en z
z2 + z
9. 2
n u[n] z >1
( z - 1)
3
a z -1
10. - na u[- n - 1]
n
z
(1 - a z )
2
-1
1 - cos 0 z 1
11. [cos W 0 n] u[ n] z 1
1 - 2 cos 0 z 1 z 2
sin 0 z 1
12. [sin W 0 n] u[n] z 1
1 - 2 cos 0 z 1 z 2
r sin 0 n u n
n r sin 0 z 1 z r
14.
1 - 2r cos 0 z 1 r 2 z 2
z[ z - cosh (a )]
15. cosh ( na ) u[n]
z - 2 z cosh (a ) + 1
2
z sinh (a )
16. sinh ( na ) u[ n]
z 2 - 2 z cosh (a ) + 1
z
17. na n -1u[n]
( z - a)
2
n ( n - 1) ... ( n - m + 1) n -m z
18. a u[n]
( z - a)
m +1
m!
Introduction
Les méthodes de synthèse des filtres récursifs sont souvent issues de travaux antérieurs sur les filtres
analogiques: il existe de nombreuses formes de filtres aux propriétés variées adaptées à certaines
applications. On peut exploiter ces modèles de filtre analogique et les transférer dans le domaine des
filtres numériques en effectuant une transformation affine (passage du plan de Laplace au plan z).
Le présent chapitre, porte sur le sujet des filtres continus particulièrement Butherworth et Tchebychev.
Les filtres numériques sont abordés sous leurs deux formes récursives et non récursives ainsi que leur
synthèse à partir filtres continus. La stabilité, la conversion de bandes de fréquences sont aussi parmi
les sujets étudiés.
2 H 02
H ( w)
1 2 w 2n
Lorsque = 1, on a affaire à un filtre de Butterworth standard. Lorsque ≠ 1, on a affaire à un filtre de
Butterworth généralisé. L'allure du module de la réponse fréquentielle d'un tel filtre est représentée
par la figure 1. Les points à souligner sont le caractère monotone décroissant de H(w) et l'atténuation
qui tend vers 6 dB par octave ou 20 dB par décade lorsque w tend vers l'infini. Mentionnons aussi que
la fréquence de coupure normalisée wc est toujours égale à 1 rad/s.
La fonction de transfert d'un filtre de Butterworth d'ordre n peut se mettre sous l'une ou l'autre forme
suivante :
H0 H0
H (s) n
( s p1 )( s p 2 )..( s p n ) s a n1s n 1 ... a0
Module
n a1 a2 a3 a4 a5 a6
2 1.414
3 2 2
4 2.613 3.414 2.613
5 3.236 5.236 5.236 3.236
6 3.864 7.464 9.142 7.464 3.864
7 4.494 10.098 14.592 14.592 10.098 4.494
L'ordre d'un filtre de Butterworth passe-bas normalisée peut également être déterminée à l'aide de
Traitement du Signal IIEA 48
l'abaque donnée par la figure 2, quelle que soit la valeur de .
Deux équations sont requises en général pour calculer n et c. L'approche sera mieux illustrée par un
Exemple:
H0 1
Nous pouvons écrire 20 log10
H ( j 2 10 4 )
H0 60
et 20 log10
H ( j 2 15.10 4 )
H0
d'où 20 log10 4 2 n .5
1
H 0 /(1 (2 10 / wc ) )
filtre.
15 n=19
n=18
n=17
1. 5
2 H 02
et H ( w)
1 w 2n
Traitement du Signal IIEA 50
2 2
Nous voyons que H ( w) H ( w) w 1 / n w
H ( s) H ( s ) w 1 / n s
H0 H0
n
n
D'où
s pi s pi
i 1 w 1/ n
s i 1
H0 / H0 /
n
n
s 1 / n pi s qi
i 1 w 1 / n s i 1
H 02 H 02
n n
s pi s pi
i 1 w 1/ n
s i 1
qi 1 / n pi
Les pôles sont
Nous remarquons que les abaques fonctionnent pour toute valeur de , tandis que les tables
s'appliquent au cas = 1 seulement. Ceci est facile à voir: notons que les pôles dans les tables se
La fonction de transfert H(s) peut être obtenue de H(s) fournie par la table.
Atténuation 30 dB à = 3
H (0)
a) Solution analytique 1ere condition 20 log10 1
H (1)
H0
20 log10 1
H (1 2 ) .5
0
1 2 10 0.05 112
.
H (0) H0
Écrivons 101.5
H (3) H 0 (1 2 3 2n ) .5
1 0.26 32 n 31.62
1 0.26 32 n 1000
32n 3842.3
n 3.75 n 4
Pulsation normalisée w
Fig. 2 Module de la réponse fréquentielle de filtres de Chebychev passe-bas normalisées.
Le module de réponse fréquentielle d'un filtre de Chebychev d'ordre n est défini par :
2 H02
H ( w)
1 2 C n2 ( w)
Traitement du Signal IIEA 53
ou Cn(w) est le polynôme de Chebychev d'ordre n dont la définition est la suivante :
L'allure du module de la réponse fréquentielle d'un tel filtre est représentée par la figure 2. Les points
à souligner sont le caractère monotone décroissant de H(w) pour = 1 et l'atténuation qui tend vers 6
dB par octave ou 20 dB par décade lorsque w tend vers l'infini.
Par contre, lorsque 0≥ w _ 1, le module de la réponse fréquentielle oscille entre les valeurs H0 et H=
H 0 / 1 2 , le nombre d'oscillations étant égal à n=2. L'amplitude de ces oscillations est souvent
désignée par le terme de ronflement du filtre. Mentionnons enfin que la fréquence de coupure
normalisée wc est toujours égale à 1 rad/s.
La fonction de transfert d'un filtre de Chebychev d'ordre n peut se mettre sous la forme suivante :
Kn
H (s) n
s bn1 s n 1 ... b1 s b0
ou, par identification, Kn est égal à b0H0 lorsque n est impair et à b0 H 0 / 1 2 lorsque n est pair. La
valeur des coefficients bi pour différentes valeurs du ronflement et différentes valeurs de n est donnée
au tableau ci-dessous.
Concevoir un filtre Chebychev ayant les mêmes spécifications imposées dans l'exemple précédent.
Nous avons
2 2
Puisque H (w) max =1 et H ( w) 1 / 1 2 , nous avons 10 log 1 1
2
2 10 0.1 1 0.259
où
0.51
De plus
1
10 log10 60
HFj I
2
3
H2 K
i.e.
af
10 log10 1 2 Cn2 1.5 60
D'où
af
Cn2 1.5
10 6 1
2
3.86 10 6
af c h
Cn 1.5 cosh n cosh 1 1.5 1.963 10 3
a f
cosh n 0.9624 1.963 10 3
i.e. n = 8.6
Nous prenons n = 9
e j
1/ n
2 ℓn 1 1/ 2 1/ 0.1587
sk = k + jk
F2k 1 I 0.1594
k sin
H9 2 K ; k 0,1,2, ⋯, n 1
F2k 1 I 1.013
k cos
H9 2 K
En remplaçant s par s/c, les vrais pôles (non-normalisés) se trouvent à:
sk k j k
où
F2k 1 I
k 0.319 10 4 sin
H9 2 K
cosF
2k 1 I
k 2.029 10 4
H9 2 K
L'ellipse a un axe mineur de longueur c sinh 2 0.319 10
4
af
H s
1
a
s si f
8
i0
af
H s
9c
a
s si f
8
i0
2
Nous remarquons que n étant impaire, H(0) = 1. Si n était paire, alors H (0) 1 / 1 2 .
a) Introduction
À partir des filtres passe-bas nous pouvons obtenir des filtres passe-bande, passe-haut,
la fréquence du filtre désiré, nous pouvons utiliser une transformation générale p = w(s). Considérons
pour s = j, nous avons
2
2
1
La figure 7.15 montre qu'un spectre passe-bas est converti en un spectre de bande d'arrêt.
1 1 4 212
d'où
2
Nous obtenons
1 1 412
b
2
1 1 412
n
2
D'où
et
n b 1
2 12
d'où, pour s = j, nous obtenons
1 1 412
n
2
1 1 412
b
2
1 b n
et n - b = 1.
bas par w(s) le filtre passe bande est obtenu. La dénormalisation est ensuite effectuée comme nous
p = w(s) = 1/s
D'où j = -j/
et = -1/
La figure 7.16 montre l'allure H(j)des filtres Butterworth et Chebychev ainsi transformés
en des filtres passe-haut. Nous remarquons que sous sa forme normalisée la fonction de transfert d'un
filtre passe-bas est fonction de la variable s. La transformation passe-bas à passe-bande est effectuée
en remplaçant s par
s 2 12
s
s
Ainsi, le filtre passe-bande obtenu est normalisé en fonction de s. Pour obtenir ensuite le filtre
s
s
c
passe-haut.
s 12
s
s
Nous pouvons vérifier que ces deux approches mènent au même résultat puisque
s 1
s et 1 ,
c c
La section suivante, section 7.7 présente une approche pratique et simple pour effectuer la
conversion et dénormalisation des filtres. Elle est basée sur les concepts que nous venons d'étudier
Exemple: Utilisant le filtre passe-bas Butterworth, déjà conçu au premier exemple de ce chapitre,
Nous avons 1 = 2 50 103 r/s et nous avons déjà trouvé la fréquence de coupure de c du
filtre passe-bas
D'où
b n 12 2 1010
n b 2.09 104
2.09 10
19
4
H s 19
P. Bas s s
i 1
i
où
j 2 i 18 / 38
si 2.09 104 e ; i 0,1,⋯ ,19
Remplaçons s par:
s 2 12 s 2 1010 2
s s
Nous avons
2.09 10
19
4
H s 19
2 1010 2
i 1 s
si
2.09 10 s
19
4 19
19
s s s 10
i 1
2
i
10 2
1
s
s
qui produit un filtre passe-haut à partir du filtre passe-bas est plutôt appliquée, elle mènera à une
obtenir la fonction de transfert HP.Bande(s) d'un filtre passe-bande ayant une fréquence centrale 1, une
largeur de bande B r/s. Nous pouvons choisir l'une des deux méthodes suivantes:
Traitement du Signal IIEA 62
Méthode 1:
À partir du filtre passe-bas normalisé donné nous obtenons un filtre passe-bande normalisé
s2 + 1
s¬
bs
B
où = largeur de bande normalisée du filtre passe-bande.
1
s2 1
H(s) = H
s
P.Bande P.Bas
normalisé normalisé
Écrivons
s2 1
p
s
1 2
Substituons pour = 1 nous obtenons les fréquences correspondantes b et n. En particulier, nous
avons
n b et b n 1
Ainsi cette transformation produit un filtre passe-bande ayant une largeur de bande de 1 et une
fréquence centrale de .
s
s
1
Ceci produit un filtre passe-bande ayant une largeur de bande B et une fréquence centrale 1.
Traitement du Signal IIEA 63
n - b = B
n b = 12
Nous obtenons ainsi la fonction de transfert
H(s) = H(s/1)
P. bande P. bande
dénorm. normal.
s / 1 2 1
= H
s / 1
P. Bas norm.
s 2 12
= H
1 s
P. Bas norm.
s 2 12
= H
s
P. Bas norm.
Méthode 2
Nous utilisons directement la transformation qui produit le filtre passe-bande dénormalisé sans
passer par celui normalisé. Nous voyons de la méthode 1 qu'il s'agit de la transformation
s 2 12
s ,
Bs
s 2 12
H(s) = H
Bs
P. bande P. bande
dénorm. Norm.
Or,
H s H s
P.Bas P.Bas s
s
dénorm. norm. c
i.e.
H s H s
P.Bas P.Bas
s c s
norm. dénorm.
D'où
H s H s
P.Bande P.Bas
s 2 12
dénorm. dénorm. s c s s
Bs
H
P.Bas
s 2 12
dénorm. s c
Bs
c s 2 12
s
Bs
Nous notons que les tables des filtres (voir annexe 2 et Huelsman par exemple) sont listées en
s8
H s
P.Bande 1.04 0.04s s 0.958 0.04 s s 1.11 0.025s s 0.9 0.02s s
2 2 2 2
Traitement du Signal IIEA 65
Pour obtenir une fréquence centrale 1 = 2 1000 r/s nous utilisons
s s
s
1 2 1000
Exemple: Obtenir un filtre passe-bande ayant une fréquence centrale de 1 et une largeur de bande de
0.05 r/s. Le filtre passe-bas correspondant est d'ordre 2 et une largeur de bande de c = 1.
1
H s 2
P.Bas s 1.414 s 1
s2 1
s
s
où = 0.05; d'où
1
H s 2
s 1
2
s2 1
P.Bande 1.414 1
0.05s 0.05s
1
=
s 0.0707 s 2.002 s 2 0.707 s1
4 3
s
s
s 1
2
Écrivons
s
p
s 1
2
2 4
h
2
d'où
h b
h b 1
b) Pour dénormaliser ce filtre afin d'obtenir une fréquence centrale, nous mettons
s
s
1
s
s / 1
s
s s s
1
s
2
s 1
s 1 s / 1 1
2 2
1s Bs
i.e. s 2
s 1 s 12
2 2
d'où
Bs
H s H 2 2
B.Arret P.Bas s 1
dénorm. norm.
1
s
s
Ensuite pour dénormaliser le filtre passe-haut ainsi obtenu afin d'obtenir une fréquence de coupure de
s
c nous mettons s
c
D'où la transformation totale, qui pourrait être effectuée d'un coup s'écrit:
Traitement du Signal IIEA 67
s
1ss 1
c
s
s s
c
s s
c
i.e. s
s
H s H c
et
P.Haut P.Bas s
Exemple:
Soit un filtre passe-bas Chebychev d'ordre n = 3 et atténuation maximum de la bande passante de 1dB
1
H s
0.9942 0.4942s s 2 s 0.494
Soit à convertir ce filtre à un filtre passe-haut avec fréquence de coupure de 1 KHz. Nous utilisons la
transformation
1
H s
1 1 1
P.H. 0.9942 0.4942 2 0.494
(norm.) s s s
s3
=
0.9942 s 2 0.4942 s 1 1 0.494 s
s3
=
0.9942 0.494 s 2 0.497 s 1.005 2.024 s
2.036 s 3
=
s 2 0.497 s 1.005 2.024 s
s s
Mettons s
c 2 1000
Nous avons
méthodes de leur synthèse. La première partie montre les différentes structures des filtres. La
deuxième discute les différentes méthodes de synthèse de filtre numérique (définir ses
Comme tout système linéaire discret un filtre est défini par une équation de différence dans le
Un filtre numérique est décrit par une équation aux différences de la forme
N M
bk y n k ak x n k
k 0 k 0
N M
b0 y n bk y n k ak x n k
k 1 k 0
Normalement b0 est égal à 1 et les autres bk sont négatifs. Nous pouvons toujours diviser l'équation
N M
bk a
y n y n k k x n k
k 1 b0 k 0 b0
Y z d k zk
H z k 0
X z N
1 ck z k
k 1
Nous étudions maintenant quelques réalisations des filtres qui sont décrits par l'équation de
différences et la fonction de transfert.
b) Diagramme de fluence
Première forme directe
Un filtre réalisant les équations () et () est montré à la figure .1 par un diagramme de fluence.
Dans cette figure, une flèche entre deux nœuds avec une valeur marquée à côté représente une
Un nœud auquel plusieurs flèches convergent est un sommateur qui effectue la somme des
signaux à la sortie des flèches respectives. Un nœud d'où sortent plusieurs flèches est un point de
branchement. Une flèche avec z-1 écrit à côté signifie un élément de retard, puisque sa sortie et z-1 fois
son entrée dans le domaine de z. La structure montrée à la figure .1 s'appelle la première forme
directe.
à une fonction de transfert aura la même fonction de transfert si tous les sens de flèches sont
N
W z X z ck W z z k
k 1
M
et
Y z dk W z z k
k 0
La figure 7.4 montre une structure d'un filtre correspondant à ces équations; ou M est prise égale à N.
Nous notons que cette structure a un nombre minimum d'éléments de retard, à savoir, N pour
un système d'ordre N.
N
Y z d k X z ck Y z z k d 0 X z
k 1
N
y n d k x n k ck y n k d 0 x n
k 1
Cette même structure peut être obtenue par une transposition du diagramme de fluence de la
récursifs" pour les distinguer des filtres que nous avons traités ci-avant et qui contiennent des boucles
de retour. Puisque leur réponse impulsionnelle est finie, leur fonction de transfert n'a que des zéros.
L'absence de boucle de retour signifie une absence d'accumulation des erreurs de troncation et
d'arrondissement. Toutefois, leur réponse impulsionnelle n'est qu'une approximation d'une réponse
impulsionnelle infinie.
N 1
H z h n z n
n 0
Nous avons
N 1
Y z h k z k X z
k 0
N 1
y n h k x n k
k 0
N 1
y n x k h n k
k 0
Les filtres à réponse impulsionnelle finie peuvent être conçus de telle façon que leur phase soit
linéaire. Soit
h(n) = h(N - 1 - n)
N 1
H z h n z n
n 0
Pour N paire
⋯ h N / 2 1 z
N / 21 N /2
z
h n z z
N / 2 1
n N 1 n
n 0
Pour N impaire
H z h 0 z 0 z ⋯ h N 1 / 2 1 z
N 1 N 3 / 2
z
N 1 / 2
h N 1 / 2 z
N 1 / 2
N 3 / 2
h n z z
h N 1 / 2 z
n N 1 n N 1 / 2
n 0
Pour N paire
h n e
N / 2 1
j N 1 n
H e j j n
e
n 0
h n e
N / 2 1
j N 1 / 2 j n N 1 / 2 j n N 1 / 2
e e
n 0
N / 2 1
e
j N 1 / 2
2h n cos n N 1 / 2
n 0
H e j N 1 / 2 ; une phase linéaire.
Pour N impaire
N 3 / 2
H e j h N 1 / 2 e e
j N 1 / 2 j N 1 / 2
2h n cos n N 1 / 2
n0
H e j N 1 / 2 ; linéaire.
Il est possible dans un cas particulier de réaliser des filtres dont la réponse impulsionnelle a un
nombre infini d'échantillons, mais ceci nécessite l'expression de la sortie du filtre sous la forme d'une
équation récurrente liant y(t) aux échantillons précédemment calculés y(t-1), y(t-2),…et aux
échantillons du signal d'entrée, x(t), x(t-1), x(t-2). Considérons par exemple l'équation récurrente
suivante, en supposant que les valeurs des conditions initiales y(-1), y(-2), …, y(-p) sont nulles:
K L
B( z ) bk z k
A( z ) al z l ou a0=1
k 0 l 0
K L
Y ( z) y (k ) z p k b x ( p k ) al y( p l )z p
p p k 0 l 1
K ( p l )
L
Y ( z) k b z k
x ( p k ) z ( p k )
l a z l
y ( p l )z
p k 0 l 1
K L
Y ( z) bk z k X ( z) al z l Y ( z)
k 0 l 1
B( z )
Y ( z) X ( z)
A( z )
Dans le domaine des transformées en z, la réponse du filtre n'est plus un polynôme mais une
fraction rationnelle. Dans ce cas le filtre n'est pas toujours stable. Nous verrons dans un prochain
paragraphe une méthode pour analyser la stabilité d'un filtre récursif (autre terme pour nommer les
filtres à réponse impulsionnelle infinie). L'écriture complète de la transformée Y(z) nécessite la
connaissance des valeurs des conditions initiales x(-q),…,x(-1), y(-p),…,y(-1) que nous avions
supposées égales à zéro. La transformée en z du signal xk(t) égal à x(t-k) pour t >=0 et nul pour t<0 est
données par la formule connue sous le nom du théorème de l'avance
X k ( z ) z k X ( z ) x( z, k )
De même
Yl ( z ) z l Y ( z ) y ( z , l )
K L
Y ( z) bk z k X ( z ) x( z, k ) al z l Y ( z) y( z, l )
k 0 l 1
soit
d'un filtre continu. Ces deux méthodes sont celles d'invariance à l'impulsion et de la transformation
bilinéaire.
transfert H(z) d'un filtre discret qui s'approcherait en performance le plus possible du filtre continu.
impulsionnelle du filtre continu, prendre le signal discret ainsi obtenu comme étant la réponse
Soit hc(t) la réponse impulsionnelle du filtre continu, i.e. hc(t) = L-1 [Hc(s)]
h(n) = Thc(nT) ,
H(z) = Z[h(n)]
En particulier, soit
n
Ak
Hc s
k 1 s sk
alors
n
hc t Ak e sk t u t
k 1
n
h n Ak e sk nT u n
k 1
et
n
A
H z k
k 1 1 e sk T
z 1
Nous notons que si le spectre du filtre analogique est assez étroit en largeur de bande la
technique que nous venons de voir produirait un filtre dont la réponse en fréquence pourrait s'écrire
1
H e j
T
H c j (voir l'échantillonnage idéal)
T
raison, en pratique, une multiplication par T est effectuée en utilisant l'approche de l'invariance à
h(n) = T hc(nT)
N
Ak
H z T 1 e
k 1
sk T
Z 1
s c0
Soit Hc s
s b1 s b0
2
s c0
Hc s
s p s p
A A
s p s p
p c0
où A
p p
hc t A e pt A e p t
D'où
2 A e t cos Bt A u t
h n T A e pnT A e p nT
T 2T A e nT cos BnT A u n
A A
H z T
1 e z
pT 1
1 e p T z 1
Écrivons a = ept nous avons
T
A A A a A a z
1
1 a z 1 a z
1 1
T 2 Ar 2 A a cos A a z 1
H z 2
1 2ar z 1 a z 2
Ar Re A
où
A Arg A
ar e T cos BT
Mais
a e T , a BT
Des filtres d'ordre plus élevé peuvent être construits utilisant ce filtre du deuxième ordre, et
b) Transformation bilinéaire
Comme nous l'avons vu un filtre idéal n'est pas réalisable puisque sa réponse impulsionnelle
s'étend à (-). Nous avons de plus vu que les approximations Butterworth, Chebychev, mènent à des
La méthode d'invariance à l'impulsion produira donc une distorsion dans le sens que le spectre du
d'abord l'axe j de - à + tel que l'axe devient le cercle unitaire, la fréquence = 0 devient le point
Une telle transformation qui convertit des cercles (lignes comprises) en cercles s'appelle une
transformation conforme ("conformal mapping")
La transformation bilinéaire est effectuée en remplaçant s par
2 1 z 1
s
T 1 z 1
1 T / 2 s
i.e. z
1 T / 2 s
Mettons s j et z r e j
1 j T / 2
nous avons re j
1 j T / 2
z r 1 et que
2 j arctgt T / 2
e j e
d'où 2 arctgt T / 2
et 2 / T tgt / 2
La figure montre en fonction de pour T = 1. Nous remarquons que tout l'axe j est ainsi
comprimé en l'intervalle = - à = . Cette compression peut être vue comme une distorsion et
est le prix que nous payons pour éviter le recouvrement des spectres.
La figure 7.18 montre aussi que la fréquence de coupure c d'un filtre continu se transforme en
Pour obtenir une fréquence de coupure c donnée pour le filtre numérique nous devions donc
2
c tgt c / 2
T
Cette opération s'appelle "pré-déformation" ("pre-warping")
a s i
H s i 1
m
b s
i 1
1
se transforme en
a 1 z / 1 z
i
1 1
H z i 1
m
b i z / 1 z
i 1
i
1 1
Nous supposerons que le filtre étudié est causal. Pour qu'un filtre soit stable, il faut que la somme des
modules des échantillons de sa réponse impulsionnelle soit finie
h( k ) M
k 0
H ( z) h( k ) z k h( k ) M
k 0 k 0
Le module de H(z) doit donc être borné pour z>1. H(z) ne doit pas avoir de pôles à l'extérieur du
cercle de rayon unité. Un filtre récursif ne sera stable que si tous ses pôles sont à l'intérieur du cercle
de rayon un. Dans le cas des fonctions de transfert causales et rationnelles de degré fini, si les pôles
sont tous à l'intérieur du cercle de rayon 1, une décomposition en éléments simples et un calcul de
transformée en z inverse montre que la réponse impulsionnelle est alors une somme d'exponentielles
décroissantes: le filtre est toujours stable.
Remarque. Exactement comme dans le cas des filtres à réponse impulsionnelle finie, la position des
zéros de la fonction de transfert (les racines du polynôme numérateur) n'influence pas la stabilité du
filtre.
En particulier, si on fixe z=ej (sur le cercle de rayon un), on obtient le cas particulier de la
transformée de Fourier. Ainsi, pour amplifier, atténuer, déphaser un signal, il suffira de trouver les
coefficients de la réponse impulsionnelle du filtre h(t), ou de sa réponse en fréquence H(ejw) définie en
module et en phase pour toutes les fréquences entre - et et de programmer un calculateur
numérique pour effectuer le calcul de convolution. Il faut en général respecter deux conditions, le
Si zqB’(z) a toutes ses racines à l'intérieur du cercle de rayon un on obtient un filtre qui retarde moins
le signal que tous les filtres B’(z) tels que
B ' (e j ) B (e j )
mais pour lesquels zqB’(z) a au moins une racine à l'extérieur du cercle de rayon un: pour chacune des
racines z0 de B(z), le remplacement de z0 par 1/ z0* ne modifie pas la forme du module de B(z) qu’au
facteur 1/z0 près:
1 j 1
1 e z 0 e j
z0 z0
1
1 z 0 e j
z0
1
1 z 0 e j
z0
Le filtre dont la réponse impulsionnelle est composé des deux échantillons [1, -z0] retarde
moins le signal que le filtre composé des deux échantillons [-z0, 1]: en moyenne le premier le retarde
au plus d'un ``demi-échantillon'' tandis que le second le retarde au moins d'un demi-échantillon. De
plus, le filtre récursif inverse aura tous ses pôles à l'intérieur du cercle de rayon un; ce sera un filtre
stable.