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PROJET ENERGIESPRONG EN
FAVEUR DE LA MASSIFICATION DE LA
RENOVATION ENERGETIQUE DES
LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX EN
PAYS DE LA LOIRE
ASSISTANT MOA :
Guillaume DELOUCHE
ALTEREA AGENCE OUEST
Chef de projets
26, boulevard Vincent Gâche
T 02 40 74 24 81
44275 NANTES Cedex 2
@ gdelouche@alterea.fr
SUIVI DU DOCUMENT :
Pierrick
DONCOEUR Guillaume Jérémie
1 19/07/2019
DELOUCHE ROBERT
Kévin GOFF
contact@alterea.fr – www.alterea.fr
EVALUATION DU PATRIMOINE 12
PRINCIPE 12
ETAT DES LIEUX 12
STRUCTURATION DE LA BASE DE DONNEES 13
CARTOGRAPHIE 20
CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS ETUDIE 22
ANALYSE ENERGETIQUE 66
PRINCIPE 66
HYPOTHESES DE CALCUL 66
ETUDE DE SENSIBILITE DES PARAMETRES DE L’ETAT INITIAL 67
MAISONS INDIVIDUELLES 67
LOGEMENTS COLLECTIFS 71
SCENARIOS DE TRAVAUX ENVISAGES 72
BATI 72
SYSTEMES 72
SCENARIOS DE TRAVAUX ETUDIES 73
RESULTATS 74
MAISONS INDIVIDUELLES 74
BATIMENTS COLLECTIFS 75
CONCLUSION 76
ANALYSE FINANCIERE 77
PRINCIPE DU MODELE ECONOMIQUE ENERGIESPRONG 77
SIMULATIONS FINANCIERES 79
HYPOTHESES D’AUGMENTATION DES PRIX DES ENERGIES 82
INTRODUCTION 82
HISTORIQUE DES COUTS DES ENERGIES 82
TENDANCE D’EVOLUTION PRIS EN COMPTE DANS L’ETUDE 82
FOCUS SUR LA TICGN POUR LE GAZ NATUREL 83
HYPOTHESES DES SIMULATIONS FINANCIERES 84
AUTRES HYPOTHESES DE CALCUL – MONTANTS RECUPERABLES 86
SYNTHESE DES DIFFERENTS LEVIERS 86
PHOTOVOLTAÏQUES 86
CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE 86
CONTRIBUTION DES LOCATAIRES 87
FEDER 87
TFPB 88
AUGMENTATION DE LOYER 88
RESULTATS DES SIMULATIONS FINANCIERES 89
COUTS DE REHABILITATION ET MASSIFICATION 89
MASSIFICATION ET EFFET D’ECHELLE 89
COUT DE MAINTENANCE ET ACTUALISATION 90
CHARGES DES LOCATAIRES APRES TRAVAUX 92
CHARGES LOGEMENTS INDIVIDUELS 92
CHARGES DES LOGEMENTS COLLECTIFS 93
SYNTHESE 97
ANNEXES 98
ARBRE DE DECISION 99
SIMULATIONS DES ETATS INITIAUX EN MAISONS INDIVIDUELLES 100
SIMULATIONS DES ETATS FINAUX EN MAISONS INDIVIDUELLES 103
SIMULATIONS FINANCIERES 106
SEGMENT 1 INDIVIDUEL E=0 ELEC 106
SEGMENT 2 INDIVIDUEL E=0 NON ELEC 106
SEGMENT 5 COLLECTIF E=0 NON ELEC 107
SEGMENT 6 COLLECTIF E=0 ELEC 107
Les enjeux de la démarche et sa finalité trouvent un écho important avec les objectifs et le contexte actuel
de réhabilitation énergétique du patrimoine de logements sociaux ligériens. A ce titre, l’USH Pays-de-la-
Loire et ses adhérents ont souhaité mener une étude pour identifier la possibilité et les modalités de
transposition de ce modèle au patrimoine ligérien.
La présente étude consistera ainsi à caractériser le gisement de logements sociaux à l’échelle des Pays
de la Loire pouvant s’inscrire dans la démarche EnergieSprong et d’en démontrer la faisabilité technique,
énergétique et économique. Elle est portée sous Maîtrise d’Ouvrage de l’USH Pays-de-la-Loire et réalisée
par un AMO (ALTEREA) ainsi que l’inter-médiateur en charge de l’animation nationale de la démarche
EnergieSprong (GreenFlex).
1. E=0 Tout usage, garantie sur 30 ans : le logement produit autant d’énergie qu’il en consomme
grâce à une efficacité thermique et énergétique exemplaire et à la production locale d’énergie
renouvelable ;
2. Les travaux de rénovation se font en site occupé et pour une durée réduite au minimum (une
semaine dans l’idéal), ce qui incite à la préfabrication et à l’optimisation du chantier (hors
amiante) ;
4. Le logement rénové doit être attractif pour les occupants : la rénovation EnergieSprong inclut des
éléments de sécurité, d’accessibilité, de confort, d’amélioration du logement et d’esthétisme
correspondant aux attentes des habitants.
Enjeux de l’étude
Cette étude porte de nombreux enjeux, à la fois pour les bailleurs sociaux de la région Pays de la Loire
mais aussi pour le développement d’un modèle de rénovation énergétique économiquement viable pour
l’ensemble du territoire Français.
En effet, une mobilisation importante du monde HLM autour du projet commun qu’est la démarche
EnergieSprong permet d’avoir un poids suffisant pour permettre une contribution de nouveaux partenaires
financiers, de mobiliser des ressources de chaque entité de l’état (région, département, collectivités) et
d’aller rencontrer les industriels afin de développer des solutions adaptées à la démarche.
La finalité de cette étude est d’inventer de nouveaux process de rénovation, plus cohérents avec les enjeux
climatiques actuels (accélération du volume de rénovation) et permettant de mettre en place des logiques
économiques ou chaque entité est mise à contribution (état, bailleurs, locataires).
Le volume inédit de logements engagés dans cette démarche permet une approche différente qui implique
une logique de massification/standardisation des rénovations énergétiques.
La réalisation de cette démarche étant une adaptation d’un système déjà existant et viable aux Pays Bas,
l’enjeux de cette étude est donc de prouver la faisabilité technique, économique et financière à l’échelle
des Pays de la Loire en levant tous les freins identifiés à sa réalisation.
Cette démarche, pour être pérenne, doit concerner un nombre important de logements à court, moyen et
long terme afin de donner une visibilité aux différents acteurs. L’étude de faisabilité a pour objectif de
quantifier le gisement de logements adaptés à la démarche sur le territoire des Pays de la Loire.
Une fois cette qualification de la base effectuée, des simulations énergétiques et financières avec des
hypothèses de calcul représentatives de la réalité vont permettre de valider le modèle.
1
Chiffres MDDE 2012
2 Rapport de la Fondation Abbé Pierre « L’état du mal-logement en France en 2017 »
Cette étude concerne à la fois le bâti pour la réduction des besoins de chauffage, les systèmes (chauffage,
ventilation et production d’eau chaude sanitaire) et la production d’énergie. Il est regardé la mise en œuvre,
l’investissement, les réglementations, les contraintes architecturales ou d’urbanismes et les conditions de
revente pour le photovoltaïque. Il s’agit de la faisabilité technique.
Principe
Une des conditions de succès de la démarche EnergieSprong réside dans la massification des
rénovations. Cette approche n’est pas envisageable avec le portage d’un seul acteur. Elle prend par contre
tout son sens à l’échelle régionale, avec une approche inter-bailleurs, ces derniers possédant souvent du
patrimoine aux caractéristiques patrimoniales proches sur des territoires partagés.
En premier lieu, il s’agissait donc d’évaluer le gisement de patrimoine potentiel chez l’ensemble des
acteurs régionaux et de qualifier son adaptation à la démarche en étant en capacité de fournir une base
patrimoniale conséquente. C’est pourquoi, la démarche a été ouverte à l’ensemble des bailleurs sociaux
de la région Pays de la Loire qui le souhaitent. Ils ont été sollicités afin d’identifier au sein de leurs
patrimoines les lots susceptibles d’être intégrés à une démarche de rénovation massive. Une majorité des
bailleurs sociaux ont montrés leur intérêt pour la démarche et ont transmis des listes de logements
correspondant à du patrimoine prévu en programmation dans les 5 prochaines années et dont le bailleur
souhaitait évaluer le potentiel par rapport à la démarche EnergieSprong. Il ne s’agit donc pas ici d’une
analyse comparative et exhaustive à l’échelle de l’ensemble du patrimoine de logements sociaux ligériens,
mais d’une approche sur l’évaluation d’un premier gisement de logements adaptés en vue de confirmer la
capacité à intervenir de manière massifiée, condition sine qua non de la démarche.
Afin d’écarter un minimum de logements et de créer une base de données conséquente, les premiers
critères de sélection sont volontairement très larges et se concentrent sur l’ensemble des logements
collectifs ou individuels affichant une performance énergétique à partir de l’étiquette DPE C
(Consommation DPE ≥ 91 kWh/m².an).
Espace domicile 44 30
Habitat 44 44 894
Immobilière Podéliha 49 50
La Nantaise d’Habitations 44 13
Maine et Loire Habitat 49 1 934
Mayenne Habitat 53 41
Méduane 53 40
Silène 44 951
Vilogia 44 163
3
1er trimestre 2019
Difficulté d’accès :
Le principe de rénovation bâti de la démarche EnergieSprong étant la préfabrication des façades en atelier
afin de limiter les temps de pose, ces façades seront ensuite acheminées par pans entier ou par modules
via des engins de transport et mis en place via des engins de levage. Les bâtiments devront donc être
accessibles par un camion grue ou par un système de levage. Les lots situés au cœur de ruelles
inaccessibles par des engins motorisés et ne pouvant être accessibles par les jardins seront fléchés en
rénovation classique.
De par la nécessité de transport spécifique des façades préfabriquées, les lots situés sur des îles sans
accès routier (île d’Yeu principalement) pourront être intégrés à la démarche EnergieSprong mais le
process devra être adapté pour intégrer ces contraintes.
Dans un souci de simplification administrative propre à la démarche EnergieSprong, les lots concernés
par une contrainte légale/technique (impossibilité de traiter une façade/toiture indisponible…) seront
orientés vers une rénovation de type bouclier énergétique. Les lots concernés par plusieurs contraintes
légales/techniques (impossibilité de traiter plus d’une des façades, intégration PV impossible en toiture
et en façade…) seront orientés vers une rénovation classique.
4
Dans la pratique, article 11 des Plan Locaux d’Urbanisme des communes
5 Architecte des Bâtiments de France : secteur désignant un périmètre dans lequel chaque projet de
rénovation, construction, extension ou remise en état d’un bien situé à moins de 500 m d’un monument
inscrit ou classé au patrimoine des monuments historiques est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments
de France en ce qui concerne la validation du permis de construire.
6 Se référer à l’article R111 – 17 du règlement national d’urbanisme et l’article R112-3 du code de la voirie
Présence de balcon :
Pour les logements présentant un étage ou plus, la présence de balcons ou de loggias pourra impacter la
faisabilité technico-financière des opérations. En effet, la présence de balcon engendre des
problématiques techniques liées à la mise en place de l’ITE et des problématiques énergétiques liées à la
création de ponts thermiques important au niveau du nez de dalle des balcons.
Les loggias, quant à elles, impliquent des problématiques énergétiques liées à leurs traitement (création
de jardin d’hiver isolé) et des problématiques liées à la mise en place du traitement de façade.
Cette caractéristique entrainant des contraintes techniques et financières différentes, les lots présentant
des balcons/loggias seront séparés des lots ne comportant aucun élément architectural en façade.
La présence de balcon/loggia peut impacter l’investissement nécessaire à la rénovation mais ne
compromet pas l’atteinte des performances énergétiques EnergieSprong.
L’architecture (collectif) :
Dans la démarche EnergieSprong, l’aspect préfabrication et industrialisation des façades doit permettre
un gain de temps considérable lors de la phase chantier, mais cet aspect est largement soumis à la
simplicité architecturale des bâtiments à traiter.
En effet, un bâtiment présentant une architecture découpée, comprenant un grand nombre de décrochés
et de petites surfaces sera beaucoup plus complexe à traiter et entrainera un coût plus important.
Ainsi, les bâtiments présentant une architecture trop complexe seront orientés vers une rénovation
classique
Cette carte confirme l’importante hétérogénéité géographique concernant la répartition des logements sur
la région. Pour les départements de Loire-Atlantique et de Sarthe, les logements sont concentrés sur les
pôles urbains : Nantes, Saint-Nazaire et Le Mans.
Au contraire, les logements sont très dispersés pour le Maine-et-Loire. Concernant la Vendée, les
logements y sont dispersés de manière homogène sur tout le territoire représentant aussi bien les zones
urbaines denses (collectifs) que les zones rurales (pavillons).
La base de données des logements des bailleurs des Pays de la Loire est composée, quasiment, d’autant
de logements collectifs que de maisons individuelles.
Les maisons individuelles sont principalement de plein pied (environ 4 200 logements) ou présentent un
étage (environ 2 800 logements).
Les logements collectifs présentent majoritairement entre 3 et 4 étages (environ 6 300 logements).
L’année de construction des maisons individuelles varie entre 1925 et 2015. Elles ont principalement été
construites entre 1975 et 2008. Les périodes 1925-1973 et 2011-2015 sont peu représentées, ces derniers
sont des logements peu énergivores et ne nécessitant pas encore de rénovation.
Les logements collectifs de la base de données ont été construits entre 1930 et 2016. Les années les plus
représentées sont 1965, avec environ 730 logements, et 1982 avec environ 620 logements. La période
entre 1987 et 2016 est la moins représentée.
Les logements individuels sont principalement de classe énergétique E alors que les logements collectifs
sont plutôt de classe C et D et sont très peu présents en classe E.
Concernant l’énergie utilisée, les logements individuels sont presque à 70% en électrique tandis que pour
les logements collectifs cette part représente 37%, ces derniers utilisent principalement du gaz (46%).
Les lots de pavillons sont majoritairement de petits volumes. Les collectifs sont constitués également de
petits volumes dans l’ensemble.
Principe
La segmentation effectuée permet de grouper les logements dont le cahier des charges sera
majoritairement identique. Cette répétabilité est l’une des premières clefs de la réussite de la démarche
tout en conservant une maîtrise des coûts. Les critères d’attribution des différents segments sont définis
dans le chapitre ci-dessus.
Arbre de décision
L’arbre de décision, défini par les critères évoqués ci-dessus, permet d’identifier les lots présentant les
caractéristiques les plus adaptées à la mise en place de la démarche EnergieSprong. Les segments
dégagés par l’argumentaire représentent ainsi les groupements de lots traités par une solution technique
identique. (Arbre détaillé en annexe1)
Segment 1
Concerne les logements individuels à l’architecture simple et n’étant concerné par aucune contrainte
technique ou légale majeure. Les logements de ce segment ne possèdent pas de réseau de chauffage.
Les critères majeurs sont définis ci-dessous.
5 235 logements
Les logements individuels de segment 1 sont peu présents sur les départements de Mayenne
(43 logements) et de Sarthe (85 logements). Au contraire, ils sont bien représentés et dispersés sur les
départements du Maine-et-Loire et de la Vendée. Pour la Loire-Atlantique, les logements sont
principalement centralisés à Nantes, Saint-Nazaire et Saint-Etienne-de-Montluc.
Concerne les logements individuels à l’architecture simple et n’étant concernés par aucune contrainte
technique ou légale majeure. Les logements de ce segment possèdent un réseau de chauffage (chauffage
gaz ou autre).
2 183 logements
La répartition sur la région est très hétérogène, en effet les logements de ce segment 2 sont peu présents
sur les départements de la Mayenne (5 logements), la Sarthe (127 logements) et le Maine-et-Loire
(20 logements). En Loire Atlantique et en Vendée, les logements de ce segment sont regroupés au niveau
des métropoles : Nantes (786 logements) et La Roche-sur-Yon (239 logements).
Concerne les logements individuels comportant une contrainte technique majeure sur l’un des postes
principaux de rénovations (façade, toiture, production d’ENR…). Ce segment comprend des logements
proposant des modes de chauffage hétérogènes – une sous-segmentation pourra être réalisée en fonction
du type de contrainte rencontrée.
77 logements
Le segment 3 n’est pas représenté sur tous les départements, seulement 1 logement est présent en
Mayenne, une dizaine à La Roche-sur-Yon et une soixantaine en Loire-Atlantique.
Concerne les logements individuels comportant plus d’une contrainte technique majeure sur les postes
principaux de rénovation. Ces contraintes peuvent concerner la complexité architecturale, les façades, la
toiture, la production d’ENR ou l’espace technique disponible. Ces logements seront traités au cas par cas
selon une logique de rénovation classique.
37 logements
Concerne les logements collectifs à l’architecture simple et n’étant concerné par aucune contrainte
technique ou légale majeure. Les logements de ce segment possèdent un réseau de chauffage.
Collectif Architecture simple Aucune contrainte technique Ratio > 0.36 Réseau de chauffage
2 009 logements
Concerne les logements collectifs à l’architecture simple et n’étant concerné par aucune contrainte
technique ou légale majeure. Les logements de ce segment ne possèdent de réseau de chauffage.
Collectif Architecture simple Aucune contrainte technique Ratio > 0.36 Electrique
1 519 logements
Concerne les logements collectifs comportant une contrainte technique majeure sur l’un des postes
principaux de rénovation (façade, toiture, production d’EnR, espace technique disponible…). Ce segment
comprend des logements proposant des modes de chauffage hétérogène – une sous-segmentation pourra
être réalisée en fonction du type de contrainte rencontrée.
4 726 logements
Concerne les logements collectifs comportant plus d’une contrainte technique majeure sur les postes
principaux de rénovation. Ces contraintes peuvent concerner la complexité architecturale, les façades,
la toiture, la production d’ENR ou l’espace technique disponible. Ces logements seront traités au cas
par cas selon une logique de rénovation classique.
12 logements
Les segments comportant des contraintes ne permettant pas d’atteindre le E=0 (cible bouclier
énergétique) sont :
Les segments peu adaptés à la démarche EnergieSprong et fléchés vers une rénovation classique
sont :
Loire- Maine et
Mayenne Sarthe Vendée Total
Atlantique Loire
Le nombre de logements après segmentation diffère du nombre de logements identifiés car certains ont
été écartés en raison de leurs date de construction ou de l’évolution de leurs statut (démolition, vente…)
Les performances et les caractéristiques des différents éléments de bâti sont définis par la suite.
Façades
L’amélioration du bâti sous la démarche EnergieSprong doit permettre un traitement rapide et efficace des
performances thermiques des parois. Ce traitement devant pouvoir être mis en œuvre de manière simple
et reproductible, le choix des façades préfabriqués est fortement préconisé.
Ces éléments préfabriqués possèdent de nombreux atouts (industrialisation, baisse des coûts, mise en
œuvre…) mais comporte des contraintes de mise en œuvre non négligeable qui doivent être prises en
compte pour la faisabilité de la démarche.
Figure 30 : Opération EnergieSprong Longueau – Mise en place des façades préfabriquées - source Alterea
Figure 32 : Opération EnergieSprong Longeau- Pose des toitures photovoltaïques - source Alterea
Afin d’assurer une performance thermique exemplaire, les toitures devront afficher des résistances
thermiques supérieures aux exigences de la règlementation thermique. L’amélioration de la performance
thermique pourra être réalisée par l’isolation des combles perdus (si existant) ou par la mise en place
d’isolant sur la toiture.
Les menuiseries des logements rénovés seront automatiquement remplacées par des menuiseries en
triple vitrage. Afin de limiter l’effet tunnel et de conserver un niveau d’apports solaires convenable les
menuiseries seront installées au nu extérieur des façades préfabriquées.
Afin d’assurer une performance thermique exemplaire, les menuiseries devront afficher des résistances
thermiques supérieures aux exigences de la règlementation thermique.
Les chaudières :
Les chaudières à combustion interne sont des appareils permettant de convertir
l’énergie dégagée par une combustion (ou l’échauffement d’une résistance pour
les modèles électriques) sous forme d’eau chaude. Cette eau chaude
permettant par la suite, via un réseau de distribution associé à des émetteurs,
de desservir en chauffage chaque pièce d’un logement. Les chaudières étant
des systèmes robustes et optimisés, elles affichent de très bon rendement
compris entre 95% (bois) et 110 % (gaz/bois condensation).
Les chaudières peuvent fonctionner au gaz, au bois, au fioul ou à l’électricité et
il existe différentes configurations :
- Les chaudières à condensation qui utilisent l’eau du circuit de retour de chauffage pour permettre
au système de condenser et ainsi d’améliorer son rendement de production.
- Les chaudière basse température qui ont des régimes de fonctionnement inférieur aux chaudières
classiques – associées à des émetteurs à chaleur douce elles permettent une réduction
significative des consommations de chauffage
- Les chaudières hybrides (gaz/électricité) qui associent une pompe à chaleur électrique
(développée ci-dessous) à une chaudière gaz.
A noter que les chaudières fonctionnant au bois et au fioul nécessitent un volume de stockage de
combustible proportionnel à l’autonomie désirée.
Cependant, malgré un fort taux d’intégration d’ENR au sein des mix énergétiques des réseaux de chaleur
des Pays de la Loire (essentiellement région nantaise) les fortes consommations en énergie finale des
bâtiments équipés de sous-stations de chaleur ne permettent pas pour l’instant d’envisager l’utilisation des
réseaux de chaleur dans la démarche EnergieSprong pour le E=0. Une évolution de la règlementation sur
la prise en compte des ENR au sein des réseaux de chaleur ou une évolution du cahier des charges
EnergieSprong (énergie de source renouvelable non comptée) pourra permettre une intégration de ces
systèmes à la démarche.
Poêle à bois
Chaudière électrique
Panneaux à inertie
Microcogénération
Chaudière bois
Chaudière gaz
Réseau de chaleur
La démarche EnergieSprong étant basée sur les consommations en énergie finale, les systèmes
électriques à fonctionnement thermodynamique (pompe à chaleur) seront privilégiés tant pour leurs
faibles consommations que pour leur simplicité d’installation (peu de contrainte technique, s’adapte
facilement à l’état initial et ne nécessite qu’un approvisionnement en électricité)
Contraintes incendies X
Coût de maintenance élevé X X X X X X X
Contraintes techniques X X X X
Faible performance X X X
Faible performance en grand froid X X X
Investissement élevé X X X X X X
Atteinte d'un niveau E=0 NON OUI OUI NON NON OUI OUI OUI NON OUI NON NON
Commentaires
Ballon thermodynamique :
Les ballons thermodynamiques utilisent le principe de compression pour extraire les calories
présentent dans l’air et ainsi chauffer un volume d’eau. Deux configurations peuvent être
mises en place, récupération sur air extérieur ou récupération sur air extrait. Cette dernière
configuration permet de profiter des calories extraites du logement par la ventilation pour
améliorer le rendement du système.
Système solaire :
Les systèmes solaires captent l’énergie (gratuite) fournit par l’irradiation solaire au
moyen de panneaux solaires thermiques pour chauffer un volume d’eau. Ces
systèmes ne permettant pas d’assurer l’intégralité des besoins en ECS, ils
nécessitent la mise en place d’un appoint (électrique, thermodynamique, gaz…) et
nécessitent un volume de stockage conséquent.
Système solaire
Ballon électrique
Chaudière électrique
Microcogénération
Chaudière bois
Chaudière gaz
Ballon thermodynamqiue
Le poste ECS étant le poste le plus important en termes de consommations énergétiques (pour un
logement rénové), le choix de systèmes adaptés est impératif pour la réussite de la démarche.
Ainsi, de la même manière que pour le poste chauffage, les systèmes électriques à très haute
performance et les systèmes solaires seront privilégiés. Le choix entre ces deux systèmes sera lié à la
place disponible pour la mise en œuvre d’éléments de stockage d’ECS.
Ventilation naturelle
Ventilation hygro A
Ventilation hygro B
Chauffage Ventilation
Figure 37 : Consommation d'énergie finale en fonction du système de ventilation -Source modélisation Alterea
Micro-cogénération :
Solution compacte et performante, le module de micro/mini cogénération
gaz naturel permet de répondre aux besoins thermiques (chauffage et
ECS) des bâtiments tout en assurant une production locale d’électricité.
Le moteur thermique présent dans le système chauffe l’eau du circuit
primaire. La chaleur excédentaire du moteur (radiateur et échappement)
est récupérée via un échangeur et alimente le circuit de chauffage et/ou
l’ECS du bâtiment. Le générateur, couplé au moteur thermique, produit
de l'électricité qui peut être autoconsommée et/ou revendue au réseau de
distribution.
Ce système affichant des rendements optimaux uniquement à régime
nominal, il doit être associé à un appoint thermique.
Systèmes solaires :
Panneaux photovoltaïques :
Les panneaux photovoltaïques captent l’énergie lumineuse (photons)
grâce aux cellules qui les composent et la transforme en énergie
électrique caractérisée par un déplacement de charges positives et
négatives. Il est alors possible d’autoconsommer cette énergie
électrique ou de la réinjecter sur le réseau national. L'installation de
panneaux solaires peut ainsi assurer des revenus réguliers pendant
20 ans grâce à la revente de l'électricité produite ou bien réduire
significativement les factures d'électricité du logement. Les panneaux
photovoltaïques s’inscrivent donc comme une solution économique,
respectueuse de l’environnement et rentable.
Les panneaux solaires hybrides permettent ainsi de générer simultanément de l’électricité et de la chaleur
grâce à ses deux faces au fonctionnement distinct :
• En couche supérieure (côté soleil) : ses cellules
photovoltaïques produisent de l’électricité dès qu’elles sont
exposées au rayonnement solaire.
• En couche inférieure (côté intérieur) : un capteur solaire
thermique capte la chaleur émanant du soleil.
Associant les caractéristiques des panneaux photovoltaïques et
thermiques, ces panneaux solaires hybrides, aussi appelés « panneaux
PV/T », reposent ainsi sur le principe de la cogénération.
Réunissant en une unique technologie les possibilités du solaire
thermique et du photovoltaïque, cette cogénération permet d’optimiser la surface. En effet, cela permet
d’éviter de multiplier les systèmes utilisés et donc de réduire la surface d’exposition nécessaire.
A l’heure actuelle, deux technologies de panneaux hybrides sont disponibles sur le marché :
• L’aérovoltaïque qui effectue un refroidissement des panneaux par circulation d’air, cet air
réchauffé peut alors alimenter une prise d’air pour un ballon thermodynamique ou une ventilation
double flux.
• Les panneaux solaires hybrides à eau qui utilise le principe de refroidissement par eau pour
améliorer le rendement des panneaux solaires et pour produire de l’eau chaude. Ce type de
panneaux affiche une meilleure performance et de meilleur rendement que la technologie
aérovoltaïque.
Systèmes éoliens :
Les éoliennes sont des systèmes capables de transformer l'énergie cinétique du vent, c'est-à-dire l'énergie
des molécules d'air en mouvement, en énergie électrique. Concrètement, la force du vent fait tourner le
rotor de l'éolienne, ce qui actionne un générateur placé à proximité. Lorsque le vent est suffisamment fort,
le générateur se met à produire de l'électricité qui peut ensuite être autoconsommée ou injectée dans le
réseau électrique commun si l'éolienne y est raccordée.
Les conditions d’achats de l’électricité éolienne n’étant pas compétitives et contraignantes avec
notamment l’obligation d’être dans une Zone de Développement Eolien validée (ZDE) pour bénéficier des
obligations d’achats par ENGIE, l’autoconsommation avec stockage est fortement recommandée.
Cette technologie a été utilisé dans le cadre d’une rénovation EnergieSprong aux Pays Bas
http://www.nweurope.eu/projects/project-search/e-0-desirable-warm-affordable-homes-for-life/news/experiment-how-
can-net-zero-energy-be-enabled-for-high-rise-buildings/
Dans les systèmes de stockage par batteries électrochimiques, les assemblages de batteries sont conçus
pour fournir la puissance et la capacité en fonction des usages (par exemple alimentation annexe,
alimentation de secours). La capacité de stockage de puissance et d’énergie varie en fonction des
technologies. Les principaux avantages des batteries sont leur flexibilité de dimensionnement et leur
réactivité.
Acide- plomb Lithium -Ion
Wh/kg 40 150
Durée de vie
500 1 000
(cycles)
Coûts
150 700
(€/kWh)
Coûts par cycle
0,76 0,39
(€/kWh/cycles)
Figure 39 : Comparatif des technologies de stockage - source Powertech
En France, le rachat de la production électrique d’une installation photovoltaïque est soumis à plusieurs
réglementation8. Ces réglementations évoluent et différent selon, entre autres, le type d’installation, la
puissance du parc et le mode d’utilisation de la production. Le tarif de rachat étant extrêmement variable
selon les caractéristiques du parc, il est indispensable d’étudier le type de montage le plus adapté aux
opérations EnergieSprong et cela, afin d’optimiser la rentabilité de la démarche.
Au vu de l’évolutivité de la règlementation et du coût d’achat de l’énergie (à la vente comme à l’achat) les
stratégies d’utilisation de la production photovoltaïque devront être actualisées en fonction des
règlementations en vigueur au moment du lancement des opérations.
Cette étude portant sur l’intégralité de la région Pays de La Loire, il est nécessaire de s’assurer qu’un
modèle énergétique et financier homogène puisse correspondre au plus grand nombre de logements du
patrimoine proposé par les bailleurs sociaux.
En effet, les typologies des logements diffèrent tant au niveau des surfaces disponibles de toiture, que
dans l’orientation des surfaces disponibles ou dans le gisement solaire disponible localement.
C’est pourquoi, tous les paramètres pouvant influencer la production photovoltaïque d’un site sont
analysés afin de déterminer l’importance de leurs impacts.
8
Notamment l’arrêté du 9 mai 2017, publié le 10 mai 2017
Six configurations ont donc été modélisées afin de faire varier 2 critères :
1. La surface de toiture (55 m², 80 m², 110 m²)
2. L’orientation des deux faces (Nord/Sud ou Est/Ouest)
Les modélisations sont effectuées pour un site à Angers, présentant 30° d’angle de toiture.
Ainsi, la différence de production pour des toitures intégralement équipées de panneaux solaires
photovoltaïques mais dont l’orientation diffère est négligeable.
Maisons individuelles
Dans un premier temps, il est donc nécessaire d’analyser le dimensionnement idéal des parcs
photovoltaïques en fonction de l’espace disponible.
Les surfaces de toitures présentes dans la base patrimoine permettent d’envisager des parcs d’une
puissance comprise entre 6 et 16 kWc (T1 à T6) par logements.
20 000
Investissement solaire déduit
15 000
10 000
5 000
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Le graphique ci-dessus montre les effets de seuils des tarifs de rachat. Dès la puissance seuil dépassée,
le tarif diminue. Les courbes tombant à 0 correspondent en réalité à un arrêt de la courbe, la totalité de la
surface de la toiture étant utilisée, il n’est plus possible d’augmenter la puissance de l’installation. Ces
courbes montrent que pour optimiser la revente, il faut dimensionner l’installation juste en dessous du seuil
visé.
L’annexe 3 de l’arrêté du 9 mai 2017 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les
installations implantées sur bâtiment utilisant l’énergie solaire photovoltaïque évoque :
- Deux installations (appartenant au même propriétaire, ndlr) distants de moins de cent mètres
sont considérées comme implantés sur un même site.
o Cela implique l’addition des puissances installées sur les différents bâtiments et, par
conséquent, l’impossibilité de profiter des tarifs de rachats pour les petites installations.
En effet, pour les lots comprenant plusieurs maisons dans un rayon de moins de 100
mètres, l’addition des puissances entrainera la mise en place d’un contrat supérieur à 36
kWc voir 100 kWc (appel d’offre)
Cependant,
- L’annexe 3 du même arrêté évoque une exception : Deux bâtiments exclusivement destinés
à l’usage d’habitation au sens de l’article R. 311-1-1 du code de la construction et de
l’urbanisme et distants de moins de cent mètres sont considérés comme des sites distincts
dès lors que le demandeur présente une document émanant d’un architecte qui atteste que
l’un et l’autre de ces bâtiment pourrait assurer ses fonctions en l’absence du deuxième
bâtiment. Dans ce cas, le tarif auquel l’installation est éligible au sens de l’article 8 du
présent arrêté est diminué de dix pourcents.
Logements collectifs
Pour le collectif, le principe est similaire, la puissance cible est de 36kWc ou 100kWc pour les plus grands
collectifs.
- Revente de l’intégralité de la
production sur le réseau
public
- L’électricité consommée par
le logement provient du
réseau public
- Prix de rachat avantageux
pour une installation < 9 kWc
Autoconsommation pure
- Consommation de la totalité
de la production
- Le surplus part gratuitement
sur le réseau public
- Permet de consommer de
l’énergie à moindre coûts
- Possibilité d’optimiser ce type
de contrat avec la mise en
place de stockage ou
d’onduleur à gestion
intelligente
Autoconsommation collective
- Idem que pour les contrats d’autoconsommation mais avec la possibilité d’exporter le
surplus vers des bâtiments voisins
- Possibilité de rachat du surplus par une entreprise spécialisée (Enercop…)
- Nécessité de trouver des bâtiments voisins dont les besoins sont complémentaires à une
activité de logement (bâtiment communaux, entreprise…)
Figure 43 : Différentes stratégies de raccordement
Ainsi, pour déterminer la stratégie à opérer, deux caractéristiques sont essentielles : le taux d’évolution
annuel de l’énergie et l’année de démarrage du contrat. (Les caractéristiques de baisse des coûts de
rachat et de perte de rendement des modules photovoltaïques sont prises en compte mais ne sont pas
amenées à évoluer.)
Taux d’évolution annuel de l’électricité :
- Actuellement, la conjoncture politique permet de limiter les augmentations pourtant bien réelles
du coût de l’énergie. L’état finance ainsi la différence permettant de conserver une augmentation
annuelle inférieure à 2%. Pourtant, les différents experts/organismes tablent sur une évolution
proche de 5% pour les 25 prochaines années. C’est pourquoi, deux hypothèses ont été prise pour
Les différentes études tendent à monter que la revente totale reste la solution la plus
avantageuse dans la conjoncture actuelle – Pour les prochaines années (> 5 ans), une étude
stratégique devra être réalisée afin de prouver la rentabilité des différentes solutions en fonction
des évolutions réelles des coûts de l’énergie, des types de contrat et de la règlementation.
Pour les bâtiments collectifs les contraintes règlementaires et contractuelles sont identiques à celles des
logements individuels. Cependant, la ratio entre l’espace disponible en toiture pour la production
photovoltaïque est bien plus faible pour un bâtiment de logements collectifs que pour un pavillon individuel,
ce ratio diminuant avec l’augmentation du nombre d’étage.
Pour la réussite de la démarche EnergieSprong, il est alors indispensable de vérifier que la production
photovoltaïque des bâtiments collectifs soit suffisante pour assurer l’atteinte d’un niveau énergie 0.
L’atteinte d’un niveau énergie 0 est donc dépendant de plusieurs facteurs liés à la configuration du
bâtiment que sont :
- La surface de toiture disponible pour l’implantation de panneaux photovoltaïques,
- Le nombre d’appartement du bâtiment,
- La typologie des logements.
Plusieurs simulations ont été réalisées afin d’identifier un facteur déterminant pour l’atteinte de l’objectif
énergétique (Voir Chapitre 12.3.2). Ce facteur est défini par le ratio entre la surface disponible en toiture
et la surface habitable du bâtiment.
Il a donc été montrer que les bâtiments collectifs doivent présenter un ratio supérieur à 0,36 (Stoiture >
0,36xSHAB) pour pouvoir atteindre l’objectif d’un niveau énergie 0.
Les bâtiments affichant un ratio inférieur devront trouver des surfaces supplémentaires pour l’implantation
de panneaux photovoltaïques. Ces implantations pourront être réalisées en bordure de façade (casquette
photovoltaïque), en pignon aveugle, sur les espaces de parkings, les cheminements piétons, etc.
Les critères réglementaires d’implantation ayant évolués ces dernières années, pour des puissances
supérieures à 36 kWc (puissance minimale des installations collectives) les tarifs de rachat sont identiques
peu importe le type d’intégration. Cette option de châssis en surimposition ne pénalise donc pas le bilan
financier.
Des études structures devront être réalisées afin de vérifier la capacité des toitures à supporter la
charge d’un parc photovoltaïque.
Bardage/façade :
La productivité des panneaux photovoltaïques diminuant
avec une implantation verticale (environ 30% de baisse
de production) les façades devront impérativement être
exposées au Sud, idéalement sur des pignons aveugles
(aucunes menuiseries) et ne présentées aucun masque
lointain.
En cas d’installation d’une surface importante de panneaux solaires verticaux, un système devra être mis
en place pour permettre de faciliter l’entretien et la maintenance du parc.
Brise soleil :
L’ajout de brise soleil sur une façade Sud permet de
récupérer une surface non négligeable pour
l’implantation de panneaux solaires, cette solution
permet entre autres d’améliorer le confort estival des
locataires en réduisant les apports solaires. Les brises
soleils peuvent s’intégrer sur n’importe quelle façade
correctement orientée mais ne permettent de récupérer
qu’une faible surface PV (longueur de portée limitée).
Ombrière :
Pour les bâtiments disposant de parkings aériens
exempt de masque solaire, les ombrières
photovoltaïques permettent de récupérer d’importantes
surfaces aisément orientables et facile d’entretien. Cette
solution peu onéreuse est idéale pour les bâtiments
situés dans des bourgs peu dense.
Garde-corps de terrasse :
Pour les bâtiments disposant de toitures terrasses, il est
possible en complément d’une implantation classique de
venir installer des panneaux sur les gardes corps de la
toiture. Cette solution ne permet de récupérer qu’une
faible surface mais reste relativement peu couteuse.
Verrières/façades vitrées :
Enfin, pour les bâtiments disposant d’une importante surface vitrée, il est possible d’installer des modules
photovoltaïques bi-verre cristallins ou couche mince à la place d’une surface vitrée. Malgré les évolutions
techniques cette solution reste très onéreuse et peu adaptée aux bâtiments de logements sociales.
Pour cela, ENEDIS propose un accompagnement sur les projets de raccordement photovoltaïque (< 250
kVa) et a mis en place une plateforme permettant de vérifier la faisabilité de raccordement sur les réseaux
existants et le cas échéant une faisabilité pour les travaux de mise à niveau des réseaux.
Dans la majorité des cas, les demandes de raccordement donneront lieu à des d’importants travaux
d’adaptation des réseaux. Ces travaux pouvant être onéreux il est indispensable d’effectuer les
demandes de raccordement en amont du projet afin de prendre en compte les importants surcoûts
associés.
Problématique amiante
Le patrimoine envisagé dans cette étude comporte une partie dans les années 1970 à 2000 susceptible
de contenir de l’amiante. Le périmètre des travaux intègre les éléments de façades mais aussi des
éléments intérieurs (réseau de distribution, réfection de pièces humides, réfection de l’électricité, etc…).
Des diagnostics amiante avant travaux devront être réalisés et la méthodologie EnergieSprong devra être
adaptée en fonction de la présence ou non d’amiante.
Cela peut avoir un impact important sur le coût travaux, la durée d’intervention ou encore la non-occupation
du logement pendant les travaux.
Les travaux liés à la démarche EnergieSprong devant être réalisés en site occupé, plusieurs
problématiques devront être résolues afin de minimiser l’impact des travaux sur le confort des occupants.
Principe
La démarche EnergieSprong retenue aux Pays-Bas intègre à son cahier des charges un objectif E=0. Cet
objectif engendre nécessairement de caractéristiques techniques et thermiques propres à ce patrimoine
et revêt par ailleurs des enjeux concernant le modèle économique vis-à-vis de la contribution des locataires
et du modèle de production photovoltaïque. A ce titre, il est nécessaire de le requestionner pour son
déploiement dans le cadre du patrimoine régional ligérien, et notamment les axes suivants :
▪ Quel niveau de performance énergétique est souhaité en objectif et quels sont les différents
systèmes envisageables ?
▪ Quel est l’impact des travaux de performance énergétique sur l’économie de charge des
locataires et sur la capacité à mettre en œuvre une contribution ?
▪ Quel est le potentiel de production d’énergie à demeure des différents segments concernés ?
Hypothèses de calcul
Certaines hypothèses de calculs utilisées dans ce chapitre ont été présentées dans les chapitres
précédents. Pour rappel, ces hypothèses sont :
Besoins ECS :
Volume ECS en m3/an
T1 T2 (55m²) T3 T4 (80 m²) T5 T6 (110 m²)
19,7 23,0 30,6 38,3 44,9 49,0
Il est également nécessaire de définir les performances des systèmes étudiés dans la suite de l’étude :
Performance des équipements
PAC électrique PAC électrique Ballon
PAC gaz Chaudière
simple service double service thermodynamique Chaudière bois
COP gaz
COP COP COP
3,0 2,3 1,6 4,2 103% 103%
Maisons individuelles
Concernant les maisons individuelles, 60 simulations ont été réalisées à l’état initial. Les variations
suivantes ont été modélisées :
• Surface des logements : 55 m² (T2), 80 m² (T4) ou 110 m² (T6),
• Mitoyenneté : Maison isolée (4 façades extérieures), maison mitoyenne (1 pignon mitoyen),
maison en bande (2 pignons mitoyens),
• Type d’énergie : gaz ou électricité,
• Performance énergétique : Etiquette initiale D ou E (pour les deux types d’énergie),
• Performance du bâti : Catégorie 1 avec une isolation moyenne (année 80), Catégorie 2 avec une
isolation plus performante (années 90),
• Température intérieure de consigne : 19°C ou 21°C.
Les maisons individuelles ont toutes été considérées à rez-de-chaussée, avec présence de combles
perdus double pans et une absence de menuiseries sur les pignons.
Les hypothèses prises pour les deux modèles de base (catégorie 1 et 2) sont explicitées dans le tableau
ci-dessous
* Les besoins ECS sont estimés selon le guide RAGE “ Installations d’Eau Chaude Sanitaire” et les valeurs
rencontrées par ALTEREA lors de ces projets. Les valeurs sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Volume en m3/an
T1 T2 (55m²) T3 T4 (80 m²) T5 T6 (110 m²)
19,7 23,0 30,6 38,3 44,9 49,0
**Les appareils domestiques n’ont pas été intégrés directement dans l’étude thermique. Ils ont été ajoutés
manuellement suivant les données fournies dans le guide EnergieSprong et tirées d’une campagne de
mesures réalisée par Enertech. Les valeurs utilisées sont données dans le tableau ci-dessous :
Consommations autres usages en kWh/an
T1 T2 (55m²) T3 T4 (80 m²) T5 T6 (110 m²)
2 000 2 400 2 600 2 800 3 100 3 300
En moyenne sur les quatre cas étudiés ci-dessus, les résultats montrent les variations suivantes :
Impact des modifications sur les consommations par m² (comparé à une maison isolée)
Isolé Mitoyen En bande
- -9% - 19 %
La même démarche a été réalisée sur les maisons de 55 m² et 110 m². Les résultats obtenus sont
similaires.
Surface :
Seule cette variable est modifiée sur les différents types de maisons. Les résultats obtenus sont exprimés
en kWhEP/m² et sont les suivants :
Maison mitoyenne de catégorie 2 en électricité Maison mitoyenne de catégorie 1 en gaz
110 m² 80 m² 55 m² 110 m² 80 m² 55 m²
280 298 315 176 187 205
En moyenne sur les cas étudiés ci-dessus, les résultats montrent les variations suivantes :
Impact des modifications sur les consommations par m² (comparée au 110 m²)
110 m² 80 m² 55 m²
- +6% + 15%
La même démarche a été réalisée sur les maisons de 55 m² et 110 m². Les résultats obtenus sont
similaires.
En moyenne sur les cas étudiés ci-dessus, les résultats montrent les variations suivantes :
Catégorie 2 Catégorie 1
- +16%
La même démarche a été réalisée sur les maisons de 55 m² et 110 m². Les résultats obtenus sont
similaires.
Type d’énergie :
Seule cette variable est modifiée sur les différents types de maisons. Les résultats obtenus sont exprimés
en kWhEP/m² pour une maison de 80m² sont les suivants :
Maison mitoyenne de 80 m² en Maison isolée de 80 m² en Maison en bande de 80 m² en
catégorie 1 catégorie 1 catégorie 1
Electricité Gaz Electricité Gaz Electricité Gaz
- -46% - -46% - -45%
En moyenne sur les cas étudiés ci-dessus, les résultats montrent les variations suivantes :
Electricité Gaz
- -45%
La même démarche a été réalisée sur les maisons de 55 m² et 110 m². Les résultats obtenus sont
identiques.
Logements collectifs
L’étude de sensibilité sur les bâtiments collectifs est réalisée de manière différente, les critères
paramétriques font suite à l’analyse de la base de données.
Deux conclusions sont tirées de cette analyse :
• 85% des bâtiments sont de type R+2, R+3 et R+4,
• 91% des bâtiments sont équipés d’une production de chauffage au gaz, électrique ou au réseau
de chaleur.
Afin d’obtenir des états initiaux représentatifs de cette base de données, le choix s’est porté sur la
réalisation d’études sur des projets réels déjà étudiés par Alterea. Par ailleurs, certains des bâtiments
étudiés sont présents dans la base de données.
Tous ces bâtiments permettent d’obtenir une représentativité significative des bâtiments présents dans la
base de données.
Toutes ces variations seront simulées dans un état projet intégrant tous les travaux prévus dans la
démarche EnergieSprong afin d’observer si les cas les plus défavorables peuvent tout de même être
intégrés à la démarche.
Bâti
Les solutions de travaux sur le bâti ont été présentées dans le chapitre 9 du rapport. Les performances
thermiques sont identiques pour les maisons individuelles ou pour les bâtiments collectifs.
Pour rappel, les solutions techniques envisagées sur cet élément sont :
• Murs extérieurs : Isolation thermique par l’extérieur R > 8,50 m².K/W,
• Menuiseries extérieures : Menuiseries PVC équipées de triple vitrage Uw< 1,2 W/m².K,
• Porte d’entrée : Porte d’entrée de performance Ud < 1,2 W/m².K,
• Toiture : Isolation de performance R > 10 m².K/W.
Systèmes
De nombreux systèmes énergétiques ont été envisagés dans le cadre de cette démarche. La description
de ces systèmes est réalisée dans le chapitre 9.2 du présent rapport.
Ce chapitre a permis de faire le point sur les possibilités d’utilisation de ces systèmes dans le cadre de la
démarche EnergieSprong. Une étude transversale des systèmes de chauffage, d’ECS et de ventilation a
été réalisée afin de définir quelle combinaison pourrait permettre d’atteindre l’objectif E=0.
Cette étude est réalisée sur une maison de 80 m². Les résultats prennent en compte la mise en place de
panneaux photovoltaïques d’une puissance de 9 kWc. Le graphique ci-dessous présente les
consommations d’énergie finale annuelles du foyer autres usages compris.
Ce graphique nous permet d’observer que 6 des solutions traitées permettent d’atteindre l’objectif fixé.
• PAC électrique double service,
• PAC électrique simple service avec ballon thermodynamique sur air extrait,
• PAC électrique simple service avec ballon thermodynamique et ventilation double flux,
• PAC électrique et panneaux hybrides ECS,
Il est important de noter que les scénarios présentés ne sont pas figés et que d’autres
solutions/combinaisons de solutions pourraient permettre d’atteindre l’objectif énergétique fixé du
E=0.
Résultats
Maisons individuelles
Les travaux décrits précédemment sont appliqués sur les 30 états initiaux simulés, avec une température
intérieure fixée à 21°C.
Les résultats complets de ces nouvelles simulations sont présentés en annexe.
Le tableau ci-dessous résume les consommations énergétiques obtenues pour les 30 simulations. Les
simulations sont réalisées avec la méthode de calcul dite « réelle », permettant de se rapprocher des
consommations réelles des sites.
110 m² 80 m² 55 m²
Cep Cep Cep Cep Cep Cep
Cep min Cep min Cep min
max moyen max moyen max moyen
-97 -91 -103 -69 -77 -83 -45 -35 -54
Simulation 25
Simulation 10
Simulation 11
Simulation 12
Simulation 13
Simulation 14
Simulation 15
Simulation 16
Simulation 17
Simulation 19
Simulation 20
Simulation 21
Simulation 22
Simulation 23
Simulation 24
Simulation 26
Simulation 27
Simulation 28
Simulation 29
Simulation 30
Simulation 1
Simulation 2
Simulation 3
Simulation 4
Simulation 5
Simulation 6
Simulation 7
Simulation 8
Simulation 9
0
Consommations en kWhEF
-1000
-2000
-3000
-4000
-5000
-6000
Les résultats obtenus sur les 30 simulations réalisées permettent d’observer que les travaux réalisés et
décrits précédemment permettent l’atteinte de l’objectif E=0. Ces maisons correspondent aux segments 1
et 2 présentés dans ce rapport.
La même démarche est appliquée sur les bâtiments collectifs présentés dans le chapitre 8. Les simulations
sont réalisées avec la méthode de calcul dite « réelle », permettant de se rapprocher des consommations
réelles des sites.
Nombre de Cep initial en Cep final en
Simulation Typologie Typologie de logements
logements kWhEP/m² kWhEP/m²
1 R+2 12 6 T3, 6 T4 201 32
2 R+2 18 9 T3, 9 T4 192 40
3 R+3 24 15 T3, 9 T4 185 58
4 R+4 22 3 T1, 3 T2, 13 T3, 3 T4 158 46
5 R+4 24 5 T1, 7 T2, 12 T3 161 50
6 R+4 24 5 T1, 7 T2, 12 T3 170 57
7 R+3 18 3 T1, 5 T2, 9 T3, 1 T4 163 56
8 R+3 15 3 T3, 9T5, 6T6 174 -1
Les consommations d’énergie finale présentées prennent en compte la mise en place de panneaux
photovoltaïques sur l’ensemble de la toiture disponible. Les autres usages sont également intégrés.
Sur les 12 simulations réalisées, seulement une d’entre elles atteint l’objectif fixé du E=0. Afin de
comprendre ces résultats, les caractéristiques des bâtiments étudiées sont analysées.
Surface de
Nombre Surface Surface
SHAB logement Surface
Simulation de toiture toiture / Compacité
(m²) moyenne façade (m²)
logements (m²) SHAB
(m²)
1 12 929 77 273 557,4 0,29 0,89
2 18 1397 78 410 757,12 0,29 0,84
3 24 1829 76 410 992,05 0,22 0,77
4 22 1408 64 300 967,57 0,21 0,90
5 24 1420 59 300 1076,95 0,21 0,97
6 24 1383 58 300 1015,58 0,22 0,95
7 18 1131 63 294 763 0,26 0,93
8 15 1264 84 487 855 0,39 1,06
Surface de
Nombre Surface Cep final
logement
Simulation de toiture / Compacité en
moyenne
logements SHAB kWhEP/m²
(m²)
8 15 84 0,39 1,06 -1
10 95 70 0,28 1,10 49
7 18 63 0,26 0,93 56
3 24 76 0,22 0,77 58
11 32 66 0,24 0,80 59
12 31 65 0,23 0,80 65
Les 3 paramètres semblent avoir une importance plus ou moins importante sur les consommations finales :
➢ Plus la taille moyenne des logements est importante, plus les consommations sont faibles.
➢ Plus la compacité du bâtiment est élevée, plus les consommations sont faibles.
➢ Enfin, plus le ratio surface de toiture / SHAB est élevé, plus les consommations sont faibles.
A la vue de l’évolution des valeurs, cette dernière notion est considérée comme la plus importante. L’impact
de la surface de toiture est en effet primordial dans cette étude, celle-ci définissant les m² de panneaux
photovoltaïques qu’il est possible de mettre en place.
Ce critère est donc fixé pour les R+2 et R+3 respectivement à 0,36 et 0,39. Ce sont les valeurs limites
à partir desquelles le projet est susceptible de respecter l’objectif E=0 et donc d’entrer dans la démarche
EnergieSprong (voir arbre de décision). Cependant les deux autres critères observés (compacité, surface
moyenne des logements) peuvent légèrement faire varier ces résultats. Il est donc possible qu’un bâtiment
respectant le ratio surface de toiture sur SHAB n’atteigne pas l’objectif, par exemple par la présence de
nombreux logements de petite taille, qui aurait pour effet d’augmenter les consommations ECS et les
consommations des autres usages.
Conclusion
Pour tous les pavillons simulés et représentatifs des maisons individuelles de la base de données,
l’objectif du E=0 est atteint dans tous les cas avec les travaux proposés, Les systèmes ont
notamment été définis selon les critères qu’Alterea a pu présenter. L’atteinte de cet objectif est cependant
possible avec des solutions différentes qu’il sera possible d’envisager dans une phase ultérieure du projet
et restant à discrétion des différents offreurs de service.
En revanche, concernant les logements collectifs, les résultats obtenus montrent que l’atteinte de
l’objectif E=0 est soumis aux caractéristiques des bâtiments et notamment au ratio représentant la
surface de toiture sur la surface habitable. La taille des logements du bâtiment est également un critère
influant sur l’atteinte de l’objectif.
➢ Une approche en coût global pour anticiper les coûts sur une période donnée et avoir une
vision éclairée de son patrimoine ;
Le graphique ci-dessus illustre les coûts évités dans le cas d’une approche coût global :
o Maintenance : frais de maintenance fixe et connu sur la durée de la garantie de
performance
o Rénovation : le logement est rénové une seule fois pour toute la durée de la garantie
de performance
➢ De nouvelles sources de revenus pour les bailleurs sociaux, qui financent une partie de la
rénovation grâce aux économies réalisées avec la revente d’énergie renouvelable et la perception
d’un forfait énergie.
Le graphique ci-dessus illustre la hausse des revenus rendu possible à la suite d’une rénovation
EnergieSprong :
- Forfait Energie : contribution des locataires aux travaux de rénovation énergétique
- Revente d’énergie renouvelable provenant de la production au niveau du logement
Ci-dessous une illustration des flux de trésorerie (revenus et charges) dans le cas d’une rénovation
EnergieSprong. En année 1, les charges élevées correspondent à la part des travaux financés en fonds
propres. La Valeur Actuelle Nette (VAN) est la somme des flux de trésorerie engendrés par l’opération de
réhabilitation sur une période donnée (ici sur 30 ans) en prenant en compte un taux d’actualisation annuel.
Le graphique ci-dessous détaille le bilan des montants investis sur 30 ans pour une réhabilitation de type
EnergieSprong en comparaison au revenus attendus pour les bailleurs sur la même période.
A partir de données d’entrées financières et techniques, des hypothèses de calcul et les paramètres
retenus pour la rénovation, l’outil de Greenflex permet de calculer les revenus et dépenses de chaque
opération ainsi que les dépenses de chaque ménage. Cela permet de calculer quel serait le budget
maximal pour que la VAN soit nulle et que l’opération soit équilibrée sur 30 ans.
Si les travaux de rénovation coutent moins que le budget maximal calculé alors cela veut dire que
l’opération est équilibrée financièrement sur 30 ans.
Par rapport à un objectif de coût de rénovation qui dépendra de la maturité du marché, il est évident que
les opérations présentant un budget maximal le plus élevé seront celles qui seront le plus faciles à rénover.
Ces opérations présentant un budget maximal élevé seront à privilégier pour les premières rénovations où
le cout de rénovation sera le plus élevé.
Les simulations financières permettent ainsi de classer les opérations par rapport à leur faisabilité
financière.
Le modèle de calcul permet aussi de simuler les dépenses des ménages avec ou sans rénovation
EnergieSprong. Cela permet de mettre en évidence le poids que les charges énergétiques vont prendre
dans le budget des ménages avec l’évolution des coûts de l’énergie ainsi que l’impact du bouclier
énergétique mis en place dans le cadre de la démarche EnergieSprong. Ce dernier limite l’évolution des
charges énergétiques des ménages et permet d’éviter une précarité énergétique.
Au moment de la rédaction de ce présent rapport, les simulations financières sont toujours en cours par
Greenflex. 2 exemples d’opérations sont présentés ci-dessous. Un exemple favorable et un autre moins
favorable.
Au travers de ces deux exemples, calculés selon des hypothèses similaires détaillées au 7.3, il apparait
qu’en fonction des caractéristiques de l’opération, des lignes de crédit en cours, des charges
énergétiques, de la possibilité d’augmentation de loyers et d’autres critères financiers, la variation de la
VAN est assez importante.
La répartition des charges énergétiques des ménages en année 1 et année 30 montre bien l’impact du
bouclier énergétique sur les ménages. Il réduit les hausses des charges énergétiques par rapport aux
hausses des prix de l’énergie. Ce bouclier énergétique permet un gain dès l’année 1 pour le locataire et
permet de rester sous le seuil de la précarité énergétique sur 30 ans.
Introduction
Les différentes énergies subissent depuis des décennies des variations à la hausse, mais également à la
baisse. Ces variations sont fonctions de multiples paramètres qui ont des impacts directs ou indirects :
• Catastrophes écologiques.
• Taxation et politique environnementale de l’Etat.
• Conflits internationaux et situations géopolitiques.
• Investissements des infrastructures.
• Offres/Demandes.
• Etc.
Il est difficile de déterminer avec certitude l’évolution future des différentes énergies. D’ailleurs, chacune
des énergies ont des variations et évolutions différentes, qui leur sont propres, avec des facteurs
spécifiques.
Néanmoins, il est possible d’analyser l’historique des évolutions sur les dernières années et d’en projeter
une tendance sur les prochaines années. C’est cette méthodologie qui sera prise en compte dans cette
étude.
Les tendances d’évolutions ont été arbitrées par l’USH parmi différents scénarios dont les scénarios du
Sénat, de l’ADEME, de la CRE et d’EDF.
Evolutions annuelle du prix de l’énergie
Le projet de loi de Finances 2018, instaure un renforcement et une augmentation croissante de la TICGN
(Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel) dans les prochaines années. Cette taxe est
assimilée à la taxe Carbone. L’évolution actuellement définie de la TICGN dans les prochaines années est
la suivante :
18
16,02
16
14,13
14
TICGN en €HT/MWh PCS
12,24
12
+38%/an 10,34
10
8,45
8
5,88
6
4,34
4
2,64
2 1,19
0
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Néanmoins, dans le contexte actuel, les mouvements sociaux que la France connait ont incité le
Gouvernement à revenir en arrière sur l’application du nouveau taux de 2019. Ce dernier n’est donc pour
le moment, sur le premier semestre 2019, pas appliqué.
Les simulations financières réalisées par Greenflex afin de prouver la viabilité de la démarche ont été
effectué suivant les hypothèses suivantes :
Ces hypothèses sont volontairement défavorables afin de permettre une optimisation financière ultérieure.
Prochaine
Type Texte référence Durée Risque
échéance
Dégrèvement de BOI-IF-TFB-50-20-
20-30-20160706
S.O S.O S.O
TFPB
Photovoltaïques
Cf. 5.8 Focus sur la production d’énergie photovoltaïque.
L’ensemble des réhabilitations associées aux opérations EnergieSprong est éligible aux certificats
d’économies d’énergie.
L’article 6 de l’arrêté du 29 décembre 2014 prévoit une bonification du volume des CEE si le projet
fait l’objet d’un contrat de performance énergétique, ce qui est le cas dans la démarche
EnergieSprong.
Pour une durée de garantie de performance du CPE supérieure à 15 ans, la bonification est de
1+(1,2X B) où B est le gain d’énergie primaire garanti en pourcentage.
A date, le principal dispositif mobilisable et celui prévu au titre de la Loi MOLLE et intégré au Code la
construction. A ce titre, le législateur et le pouvoir réglementaire ont encadré l’éventuelle contribution du
locataire au partage des économies de charges résultant des travaux d’efficacité énergétique réalisés par
le bailleur.
L’article R. 442-24 du code de la construction en fixe le principe et les conditions d’exigibilité : « La
contribution du locataire au partage des économies de charges résultant des travaux d'efficacité
énergétique réalisés par le bailleur est exigible à la condition que celui-ci ait engagé une démarche de
concertation avec les associations représentatives de locataires présentes dans son patrimoine. Cette
concertation porte sur le programme de travaux que le bailleur envisage d'entreprendre, les modalités de
leur réalisation, les bénéfices attendus en termes de consommation énergétique des logements et la
contribution des locataires, notamment sa durée, au partage des économies de charges résultant de ces
travaux ».
Dans un souci de protection des locataires et afin de rendre attractif la démarche, cette contribution
locataire sera limitée à 60% du montant maximum mobilisable par la troisième ligne de quittances
FEDER
Depuis janvier 2018, la totalité de l’enveloppe allouée sur la période 2014-2020 (jusqu’au 31 décembre
2020) a été attribuée. Il n’y a plus de fonds attribuable.
Cependant, Pour la période suivante, le programme d’action n’est pas défini, les montants ne sont pas
actés et les cibles n’ont pas été fixées. Néanmoins, la région réfléchie a un mécanisme de substitution
10Prix unitaire de 2018 de 7,68 c€/kWhPCS, comprenant le coût de la molécule et l’abonnement rapporté à la consommation. Source
Pégase pour un abonnement B1 pour un particulier
L’évolution annuelle ne prend en compte que la TICGN et ne prend pas en compte l’évolution des autres taxes et l’évolution du prix
de la molécule.
Possibilité d’effectuer un dégrèvement de la taxe foncière des logements rénovés. Le montant maximum
à dégréver sera fonction du montant total de taxe foncières payées par le bailleur sur une unique caisse
des impôts.
Dans la pratique, il est possible de dégréver jusqu’à 25% du montant total des travaux (subventions
soustraites).
Afin de permettre une acceptation sociale de cette contribution, de ne pas trop contraindre les locataires
en les remettant dans une précarité énergétique et pour tenir compte que les gains énergétiques restent
théoriques, il est fait le choix pour le modèle de ne récupérer que 60% de ce dégrèvement.
Les simulations financières de Greenflex n’ont pas intégré ce dégrèvement du fait d’un calcul complexe à
faire. Il faut en effet tenir compte des autres travaux de rénovation effectués sur les autres logements
rattachés à la même caisse des impôts mais non intégrés dans la démarche EnergieSprong.
Ce calcul devra se faire au cas par cas par opération.
Augmentation de loyer
Pour les logements dont le loyer maximum n’est pas atteint il est possible de mettre en place une
augmentation de loyer afin de faire participer les locataires au financement des rénovations.
Le loyer pourra être augmenté jusqu’au loyer plafond ou au loyer maximum du marché à la relocation.
La démarche EnergieSprong reposant sur une baisse des coûts par une massification des volumes de
logements réhabilités, il est important d’identifier les étapes et les postes d’économies à rechercher.
La première étape consiste à sécuriser les modèles économiques afin de réduire les marges de risques
liées à l’application du modèle EnergieSprong. Cette sécurisation passera par la réussite des premières
opérations, l’identification des écueils de chantiers récurrents à optimiser et la validation/consolidation des
méthodes de travail.
En complément de la sécurisation du modèle, la multiplication du nombre d’opération traitées sur la
deuxième phase permettra un gain considérable sur le coût de réhabilitation avec l’effet d’échelle induit
par l’augmentation des volumes traités. Cet effet d’échelle sera fortement lié à l’homogénéité du cahier
des charges des différentes opérations et sera proportionnel au nombre de logements identiques traités.
En effet, la massification permettra un gain sur l’achat de matériaux, l’industrialisation des éléments bâti
et l’achat des systèmes énergétiques et domotiques.
Une fois le modèle sécurisé, les méthodes de travail optimisées et les coûts matériaux/systèmes maitrisés,
une seconde étape consistera à réduire les coûts de la démarche par un gain de productivité. D’une part,
les process industriels de fabrication des éléments bâtis seront optimisés avec la réalisation d’un grand
volumes d’éléments et, d’autre part, l’optimisation des temps de pose en phase chantier permettront un
gain de temps de travail sur l’industrialisation et sur les équipes chantier.
Enfin, l’amortissement des investissements réalisés initialement viendra compléter les postes d’économies
et permettra d’obtenir un coût global de réhabilitation viable, rentable et maitrisé.
Figure 57 : Principe d’évolution des coûts avec l’effet des différentes vagues – ALTEREA
Afin d’évaluer la projection sur une longue durée du coût de la maintenance, l’évolution des dix dernières
années a été analysée. Les données sont issues du Moniteur.fr
L’historique des indices disponibles faisant varier la prestation P2 est le suivant :
Valeur de l’indice
Indice
Janvier 2009 Octobre 2013 Octobre 2017 Octobre 2018
ICHT-IME 99,9 112,3 120,0 122,7
FSD1 112,4 130,6 126,8 137,1
Ainsi, ces données permettent de caractériser le taux d’évolution annuelle suivant l’intervalle de lecture
choisi pour la prestation P2.
Evolution annuelle du P2 révisé
Sur une année (2017 à 2018) Sur 5 années (2013-2018) Sur 10 années (2009-2018)
3,3% 1,3% 1,7%
La formule présentée dans la page précédente a permis de déterminer ces valeurs.
Les taux d’actualisation de coûts de maintenance ont été fixés à +1,5% annuel
Les solutions techniques associées et les charges de maintenance sont définis dans les chapitres
précédents.
Suivant les modélisations décrites sur les chapitres précédents, les charges locataires des maisons
individuelles en fonction des différentes typologies, après rénovation de type EnergieSprong
Genèse et raisons
Une part importante du patrimoine des Pays de la Loire (segment 7) ne permet pas d’atteindre l’objectif
E=0. Néanmoins, la démarche de massification du traitement de l’enveloppe et de l’amélioration des
systèmes permettant de diminuer les besoins de chauffage et de baisser les consommations peut tout à
fait s’appliquer. La répétitivité des bâtiments et des façades peut permettre une rénovation d’envergure à
coûts maitrisés.
Dans un contexte d’augmentation forte des coûts d’énergie (de 2 à 5% par an), les charges énergétiques
pèsent de plus en plus sur des ménages aux revenus faibles.
Cette notion de bouclier énergétique seule a été ajouté à la démarche originelle des Pays-Bas pour traiter
ces collectifs allant au-delà du R+3.
La réhabilitation massifiée permet ainsi de fournir un bouclier énergétique aux ménages les plus modestes
pour les protéger des hausses des couts d’énergie à venir.
Conceptualisation
Afin d’éviter aux ménages de rentrer dans une précarité énergétique, les charges énergétiques se devront
d’être bornées à 10% de leurs revenus.
La contribution locataire sera elle aussi bornée pour que les charges énergétiques plus la contribution
locataire reste en dessous de 10 % des revenus. Le graphique ci-dessous montre l’évolution des charges
sur 30 ans sans rénovation (courbe jaune), avec rénovation (courbe rouge) et l’objectif de 10% des revenus
du ménage (hypothèse prise basée sur les plafonds de ressources PLAI).
Il est défini que la contribution locataire correspondra sur 30 ans au maximum à l’aire verte afin d’éviter
que les ménages ne soient en situation de précarité énergétique. Il est à noter que dans la plupart des
cas, la situation actuelle met déjà les ménages en situation de précarité énergétique sur un patrimoine
énergivore, a fortiori en pavillon.
La centrale d’achat va permettre de lancer l’appel d’offre pour l’AMO sur l’opération, de lancer les
diagnostics sites à sites ainsi que l’appel d’offre pour les rénovations EnergieSprong. Il s’agit du véhicule
contractuel le plus adapté pour la passation de ces marchés selon l’étude juridique effectuée par le
cabinet Lexcity.
L’AMO technique et juridique va permettre à l’USH de monter la centrale d’achat et de préparer l’appel
d’offre.
o Appel à projets
Afin de qualifier chaque site sur des sujets précis ne pouvant pas être vus de façon macro, des
diagnostics techniques seront lancés par chaque bailleur. Ils permettent de détecter une incompatibilité
technique à la démarche EnergieSprong (amiante, contrainte PLU, pathologie structurelle ou d’humidité,
etc…)
o Appel d’offre
Afin de permettre à un grand nombre d’acteurs de s’adapter et de se lancer dans la démarche, il a été
retenu de lancer plusieurs vagues de rénovations. Le volume de chaque vague doit être suffisant pour
permettre une massification. Le rythme et la répétitivité des vagues permettront aux différents acteurs de
se projeter à long terme dans la démarche et de sécuriser les investissements.
Chaque vague sera allotie en fonction des opportunités techniques ou géographiques. Cet allotissement
permettra ainsi de concerner un nombre plus important d’acteur et permettre d’avoir des volumes
d’opérations réalistes et cohérents avec les capacités actuelles des acteurs.
La livraison de ces lots sera progressive de façon à permettre aux acteurs de développer leurs outils de
production et leurs effectifs.
▪ Le patrimoine social ligérien présent à date, sur la base des acteurs volontairement engagés dans
la démarche, un patrimoine important pouvant faire l’objet d’un déploiement de la démarche
EnergieSprong tant techniquement que financièrement.
▪ Ce patrimoine est adapté au déploiement massif et industrialisé de solutions de rénovation
énergétique avec, pour une partie, la capacité à cibler une rénovation E=0 et, pour l’autre partie,
la capacité à cibler une rénovation de type « bouclier énergétique ». Dans les 2 cas, l’enjeu sera
de porter avec et pour les locataires une démarche active de protection vis-à-vis de la hausse du
coût des énergies à court et moyen terme.
▪ Plusieurs solutions de travaux existantes sont envisageables pour atteindre ces niveaux de
performance mais leurs mises en œuvre devra faire appel à des solutions innovantes :
o Sur le plan technique, avec un besoin de design industriel fort de produits « classiques »
à réadapter.
o Et/ou sur le plan des méthodes et de l’organisation pour la mise en œuvre d’une démarche
massifiée et industrialisée.
▪ L’approche massifiée retenue se prête à des économies d’échelle et des gains de productivité
permettant d’envisager une compensation des surcoûts induits par l’ambition portée sur le niveau
d’économies d’énergie. Le modèle économique global doit toutefois encore être conforté, avec
des éléments de financements à requestionner : éco-prêt logement social, CEE, contribution des
locataires, revente du photovoltaïque.
▪ L’analyse financière permet de valider la faisabilité de la démarche EnergieSprong sur un certain
nombre de sites et d’en sélectionner pour les 1ères vagues de rénovation.
▪ La centrale d’achat permet de sélectionner l’AMO et de lancer l’appel d’offres
▪ Le lancement en plusieurs vagues et par lots permet une mobilisation importante des différents
acteurs sur le long terme. Cela permet de lancer une nouvelle dynamique dans le monde de la
rénovation.
▪ La mobilisation et l’intérêt constaté des différents acteurs (bailleurs, pouvoirs publics, apporteurs
de solutions, industriels, BET, ….) au fil du projet a été conséquente et croissante. Le projet est
innovant et préfigurateur d’une nouvelle façon de rénover à l’échelle d’un territoire régional.
D’autres territoires limitrophes suivent d’ores et déjà le projet EnergieSprong dans la région Pays
de la Loire avec intérêt.
Simulation
D Electricité Mitoyen F 408 7950 2806 3196 443 9613 2806 3196
1
Simulation
E Electricité Mitoyen E 352 6085 2806 3196 376 7358 2806 3196
2
Simulation
D Electricité Isolé F 438 8970 2806 3196 479 10846 2806 3196
3
Simulation
E Electricité Isolé E 379 6968 2806 3196 408 8425 2806 3196
4
Simulation
D Electricité En bande E 378 6931 2806 3196 406 8381 2806 3196
5
Simulation
E Electricité En bande E 327 5191 2806 3196 345 6276 2806 3196
6
80m²
Simulation
D Gaz Mitoyen D 257 11489 2631 3334 275 13656 2631 3341
7
Simulation
E Gaz Mitoyen D 229 9048 2631 3328 241 10705 2631 3334
8
Simulation
D Gaz Isolé D 274 12979 2631 3337 296 15457 2631 3345
9
Simulation
E Gaz Isolé D 244 10357 2631 3331 259 12288 2631 3338
10
Simulation
D Gaz En bande D 244 10309 2631 3331 259 12230 2631 3338
11
Simulation
E Gaz En bande C 218 8030 2631 3326 227 9474 2631 3331
12
Simulation
D Electricité Mitoyen E 396 11279 3618 3767 434 13638 3618 3767
13
Simulation
E Electricité Mitoyen E 328 8099 3618 3767 352 9793 3618 3767
14
Simulation
D Electricité Isolé F 418 12313 3618 3767 461 14889 3618 3767
15
Simulation
E Electricité Isolé E 350 9134 3618 3767 379 11045 3618 3767
16
Simulation
D Electricité En bande E 372 10163 3618 3767 406 12289 3618 3767
17
Simulation
E Electricité En bande E 308 7132 3618 3767 327 8624 3618 3767
18
110 m²
Simulation
D Gaz Mitoyen D 246 16283 3387 3936 265 19395 3387 3956
19
Simulation
E Gaz Mitoyen D 211 12127 3387 3906 222 14369 3387 3913
20
Simulation
D Gaz Isolé D 259 17877 3387 3947 281 21332 3387 3957
21
Simulation
E Gaz Isolé D 222 13480 3387 3916 236 16006 3387 3923
22
Simulation
D Gaz En bande D 233 14825 3387 3925 250 17632 3387 3933
23
Simulation
E Gaz En bande C 200 10862 3387 3901 210 12840 3387 3907
24
Simulation
D Gaz Mitoyen D 297 8979 1589 2888 320 10680 1589 2888
25
Simulation
E Electricité Mitoyen E 370 4391 1691 2753 411 5310 1691 2753
26
Simulation
D Gaz Isolé D 315 10083 1589 2891 342 12014 1589 2898
27
55 m²
Simulation
E Electricité Isolé F 398 5042 1691 2753 445 6097 1691 2753
28
Simulation
D Gaz En bande D 280 7948 1589 2886 299 9433 1589 2891
29
Simulation
E Electricité En bande E 344 3777 1691 2753 380 4568 1691 2753
30
Simulation 13 110 D Electricité Mitoyen 327 E -102 1557 861 3825 -11029
Simulation 14 110 E Electricité Mitoyen 280 E -103,2 1505 861 3825 -11029
Simulation 15 110 D Electricité Isolé 354 F -92,2 2017 861 3825 -11029
Simulation 16 110 E Electricité Isolé 306 E -90,7 2090 861 3825 -11029
Simulation 17 110 D Electricité En bande 299 E -102,2 1549 861 3825 -11029
Simulation 18 110 E Electricité En bande 254 E -100,4 1635 861 3825 -11029
Simulation 19 110 D Gaz Mitoyen 176 D -97,3 1777 861 3825 -11029
Simulation 20 110 E Gaz Mitoyen 152 D -95,6 1857 861 3825 -11029
Simulation 21 110 D Gaz Isolé 189 D -92,2 2020 861 3825 -11029
Simulation 22 110 E Gaz Isolé 165 D -90,7 2090 861 3825 -11029
Simulation 23 110 D Gaz En bande 162 D -102,2 1549 861 3825 -11029
Simulation 24 110 E Gaz En bande 139 C -100,4 1635 861 3825 -11029