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PROJET DE FIN DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES

Filière : GESTION

LES IMPACTS DE LA PANDEMIE CORONAVIRUS


SUR LE TOURISME MAROCAIN.

Présenté par :

CHAIMAA LABROUZI

Dirigé par :

Pr. Wafae SABBAR

Année universitaire 2020/2021


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Remerciement

Ce travail est le fruit de la combinaison d’efforts de plusieurs personnes. Je remercie tout


d’abord le tout puissant qui, par sa grâce m’a permis d’arriver au bout de mes efforts en me
donnant la santé, la force, le courage et en me faisant entourer des merveilleuses personnes
dont je tiens à remercier. Je remercie :

Le Doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Ain Sebâa pour ses
multiples conseils et les efforts déployés par son équipe afin de nous assurer une formation de
qualité ;
Mon Directeur de mémoire, Mme SABBAR WAFAE pour son encadrement sans faille, son soutien
moral, sa rigueur au travail, ses multiples conseils, ses orientations et sa disponibilité malgré ses
multiples occupations ;
Mon superviseur, Mme Khadija Mardy directrice de l’agence WORLD TRAVELS PROSPECTIONS
pour ses contrôles et ses orientations ;
Tous les enseignants de la FSJES AIN SEBAA, pour leurs enseignements de qualité et leurs
conseils qui nous ont permis de poursuivre notre itinéraire académique jusqu’à présent ;

Mes parents et ma sœur pour leurs encouragements durant tout mon parcours ;

Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’accomplissement de ce travail.

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Résumé

Le tourisme étant l’unique produit de consommation pour lequel le client/consommateur doit se


déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations
nationales et internationales due à la crise de la COVID-19 s’est traduite par un arrêt brutal de
l’activité, alors que le manque à gagner en termes de balance des paiements, d’emplois et
contribution à l’économie en général est très important, surtout pour des pays comme le Maroc
où l’activité a un poids considérable dans l’économie et la société. L’article privilégie pour le cas
du Maroc l’hypothèse que la crise n’a pas seulement mis le tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars,
mais qu’elle a aussi révélé ses faiblesses structurelles. Il propose de ce fait une réflexion à long
terme pour une révision globale du modèle touristique marocain. Pour cela il rappelle les
différentes crises qui ont frappé régulièrement ce tourisme, avant de s’arrêter sur ses principaux
points faibles, que la crise a révélés et accentués, pour ensuite entrevoir quelques pistes pour
revisiter ce modèle touristique. Dans cette révision, la demande domestique devrait être placée
au centre du dispositif au lieu d’être toujours considérée comme un simple palliatif.

Abstracts

Since tourism is the only consumer product for which the customer/consumer has to travel to
consume at the very place of production, the sudden interruption of national and international
circulation due to the COVID-19 crisis resulted in a brutal halt of tourism activity. The shortfall in
terms of balance of payments, jobs, and contribution to the economy in general is very
important, especially for countries like Morocco where the activity has a considerable impact on
the economy and society. The article argues that, in the case of Morocco, the crisis has not only
put a stop to tourism since March 20, it has also revealed its structural weaknesses. It therefore
offers a long-term reflection for a comprehensive review of the Moroccan tourism model. To do
that, the article recalls the different crises that have regularly struck Morocco’s tourism industry,
before turning to the main weaknesses that the crisis has revealed and emphasized. It then
suggests some ways to revisit this tourism model, arguing that the domestic demand should be
placed at the centre of the model instead of always being considered a simplepalliative.

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Remerciement ......................................................................................................................................... 3
Résumé.................................................................................................................................................... 4
Abstracts ................................................................................................................................................. 4
Introduction générale .............................................................................................................................. 6
PARTIE 1 : L’impact de Covid-19 sur l’investissement touristique au Maroc .............................................. 7
Chapitre 1 : La situation de la pandémie Coronavirus et ces effets sur le tourisme au Maroc.................... 8
1.1 Introduction ............................................................................................................................. 8
1.2 Impacts de Coronavirus sur le tourisme domestique au Maroc. ................................................ 8
1.3 Les régions et les lieux touristiques touchés par la pandémie. ................................................ 10
Chapitre 2 : La forte volatilité du tourisme après la pandémie au Maroc. ............................................... 14
1.1 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 14
1.2 La succession régulière de crises : ........................................................................................... 15
1.3 La solution gouvernementale pour dépasser la crise – Tourisme domestique. ........................ 18
PARTIE 2 : L’impact de Coronavirus sur les agences de voyage au Maroc................................................ 20
Chapitre 3 : Les pertes et les dégâts de l’entreprise World Travels Prospections. ................................... 21
1.1 Introduction ........................................................................................................................... 21
1.2 Présentation de l’agence World Travels Prospections. ............................................................ 21
1.3 Baisse des achats et des ventes en raison de Coronavirus. ...................................................... 23
CHAPITRE 4 : La position d’agent de voyage au temps du coronavirus. ................................................... 25
1.1 Introduction. .......................................................................................................................... 25
1.2 Situation budgétaire et l’état psychologique des employés. .................................................... 25
1.3 Les conseils d’équipe WTP pour organiser un voyage après ou pendant la pandémie
Coronavirus. ...................................................................................................................................... 27
Conclusion Générale. ............................................................................................................................. 30
Liste des figures. .................................................................................................................................... 31
Bibliographie.......................................................................................................................................... 32

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Introduction générale

La pandémie de Coronavirus a déstabilisé la société et l’économie marocaines avant même


qu’elle survienne sur le sol marocain. Sa résonance, Italie, en France et en Espagne nous a
montré que le Maroc, un pays touristique, n’est pas à l’abri de ce fléau qui a agenouillé le monde
entier. Mais en même temps, les évènements nous ont fait gagner trois semaines pour adopter
un confinement préventif décisif pendant lequel, les autorités publiques et la population ont
montré un sens de responsabilité citoyenne et de gouvernance virtuelle impressionnantes. Les
régions touristiques marocaines, portes d’entrées pour les européens et les touristes étrangers et
marocains de retours d’un séjour à l’étranger, ont subi de plein fouet la pandémie du Covid-19.
Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Tanger, Fès-Meknès et Rabat Salé-Kenitra ont enregistré
4155 cas confirmés sur 6652 cas jusqu’au 07 mai 2020. Soit 62.5 %. L’impact de la crise sur
l’économie marocaine est important, l’HCP lance la proportion de 57 % des entreprises du tissu
économique (principalement des TPME) ont déclaré l’arrêt de leurs activités. Ce qui implique une
réduction de la main d’œuvre dans les secteurs organisés de production de l’ordre de 20 %. En
d’autres termes, la banque mondiale prévoit un taux de croissance négatif du PIB réel de -1,7 %.
Le tourisme est le secteur le plus touché. Cependant c’est un secteur dont la résilience est plus au
moins importante. Il a survécu aux deux guerres de Golf, à la crise économique mondiale de
2008. Aujourd’hui, il est affronté à l’une des crises les plus impactant. Comment il a résisté à la
crise économique ? Peut-il développer une résilience face au Covid-19 ? À quel prix et par quels
moyens ? Est-ce que l’impact du Covid19 sur le tourisme est de la même ampleur dans toutes les
régions du Maroc ? Qu’en est-il des investissements injectés dans les projets d’envergures et les
mégas projets touristiques pour l’horizon 2019-2021 ? Enfin, quel modèle touristique après la
pandémie ?

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PARTIE 1 : L’impact de Covid-19
sur l’investissement touristique
au Maroc

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Chapitre 1 : La situation de la pandémie
Coronavirus et ces effets sur le tourisme au
Maroc.

1.1 Introduction

Contributeur actif à la création des richesses (11% du PIB) et grand pourvoyeur d’emploi, le
secteur de tourisme est considéré comme accélérateur de développement et réducteur des
inégalités entre les différentes régions du Maroc. Le secteur a clôturé l’année écoulée avec des
indicateurs tous en vert: hausse des arrivées touristiques, hausse des nuitées dans les
établissements d’hébergement classés et augmentation des recettes voyages en devises (78,65
milliards de dirhams MMDH en hausse de +7,7% par rapport à 2018).
Toutefois, l’évolution de la pandémie à l’échelle mondiale conjuguée aux mesures drastiques
prises par les autorités publiques (fermeture des frontières maritimes et terrestres, suspension
des vols de passagers, fermetures des lieux de distraction, etc.) ont mis le secteur en
quarantaine. Les professionnels, contraints de suspendre toutes leurs activités depuis la mi-mars,
se sont vite trouvés face à des trésoreries déficitaires, incapables d’honorer leurs engagements
même ceux de court terme (salaires, échéances bancaires et d’assurance, etc.).

En termes de chiffres, ce sont 3.500 entreprises d’hébergement touristique, 500 entreprises de


restauration touristique, 1.450 agences de voyages, 1.500 sociétés de transport touristique et
1.500 sociétés de location de voitures qui vivent aujourd’hui sous le choc. Face à cette situation
inédite, la Confédération nationale du tourisme a tiré la sonnette d’alarme, estimant que le
secteur pourrait subir des pertes évaluées à 138 milliards de dirhams entre 2020 et 2022.

1.2 Impacts de Coronavirus sur le tourisme domestique au Maroc.

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Le secteur du tourisme est à l’agonie depuis plusieurs mois notamment à causes des restrictions
imposées par les autorités dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus. Les
frontières aériennes restent toujours fermées et le tourisme interne est également paralysé.
Selon les professionnels, des dizaines d’hôtels, d’agences de voyage, d’agences de location de
voitures vont fermer dans les prochains mois si rien n’est fait.
Le secteur est quasiment dans un état de mort clinique. Les décisions du gouvernement, y
compris la dernière qui consiste à donner des allocations de la CNSS jusqu’à la fin de l’année aux
employés ayant droit, et y compris aussi le fait permettre aux étrangers de venir au Maroc sous
certaines conditions sont tout à fait insuffisantes. Les contributions CNSS ne couvrent qu’une
partie des nombreuses charges des entreprises concernées et n’incluent pas toutes les parties de
l’écosystème touristique. Par ailleurs, la capacité offerte pour les vols spéciaux est faible par
rapport à la capacité normale. En plus, ces vols s’opèrent uniquement de et vers Casablanca. Ce
qui veut dire que les autres destinations touristiques telles que Tanger, Marrakech et autres ne
sont pas desservies. Ces destinations n’ont donc aucune visibilité sur une quelconque reprise de
l’activité. Malgré la situation sanitaire, le Maroc demeure attractif et il y a des touristes et des
MRE qui veulent bien venir. La décision du gouvernement d’autoriser des professionnels
étrangers concerne une cible corporate assez faible, parce qu’actuellement les entreprises
misent beaucoup plus sur les visioconférences, le télétravail, etc. Donc, les voyages d’affaires
sont très limités aujourd’hui. C’est vrai que cela est mieux que rien pour le secteur, mais il faut
aller plus loin aujourd’hui si on veut sauver le tourisme. De son côté, le tourisme interne est aussi
paralysé à cause des mesures prises par l’Exécutif ces derniers mois, notamment la fermeture de
certaines villes. La petite reprise que les opérateurs entrevoyaient pour le mois d’août, parce que
les Marocains voulaient voyager après trois mois de confinement, a été paralysée à cause de
cette décision. C’est vrai qu’il y a un contrat-programme entre l’Etat et les opérateurs privés,
mais il s’agit là d’une mesure à moyen terme, alors que le secteur a besoin actuellement d’une
solution d’urgence. Il faut s’attendre à d’importantes fermetures d’hôtels et d’operateurs
touristiques dans très peu de temps. Il y aura obligatoirement des faillites et du chômage.
La seule mesure qui aurait dû être prise depuis le mois de juin ou juillet concerne l’ouverture des
frontières aériennes. Pour sauver le tourisme, c’était prioritairement ce qu’il y avait à faire.
Lorsqu’on prend l’évolution de la crise sanitaire dans les pays comme la France, l’Espagne et
autres, qui avaient beaucoup plus de cas de contamination et de décès que le Maroc, et qui ont
quand-même ouvert leurs frontières, on se demande bien pourquoi le Maroc n’en a pas fait
autant. Ces pays ont décidé de privilégier l’économie et le social, et ils ont particulièrement cité
la nécessité de sauver le tourisme. Ils ont fait ce choix pour des raisons économiques et sociales,
tout en sachant que le nombre de contamination et de décès allait augmenter. J’estime pour ma
part que c’était la bonne décision à prendre pour le Maroc aussi. Vous voyez, aujourd’hui nous
avons plus de cas qu’auparavant, et on permet quand-même à certaines catégories d’étrangers
de venir, alors on se demande simplement pourquoi avoir tout bloqué pendant qu’on avait 5 fois
moins de cas. Quand on prend du recul, on se rend compte que le covid-19 est très peu létal si on
prend le nombre de décès comparé au nombre de guéris depuis. Alors, de quoi parle-t-on ?

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Aujourd’hui, il est évident qu’il y aura plus de dégâts sur le plan économique et social que sur le
plan sanitaire. Bien évidemment, c’est malheureux de constater les décès dû au Covid-19, mais il
faut aussi les comparer aux décès des autres maladies ou aux accidents de la route ou autres
causes dont on parle peu. Le CovId-19 est là pour durer apparemment, et nous allons devoir vivre
avec. Il serait souhaitable de permettre à chacun d’essayer de reprendre au mieux son activité.
La population en a besoin. Beaucoup de gens sont au chômage, ou dans l’informel et en
souffrent financièrement.

La première de toutes les mesures urgentes serait l’ouverture des frontières sans plus attendre,
même si aujourd’hui, il est évident qu’il est déjà un peu trop tard pour rattraper le coup. De
toutes les façons, il y aura beaucoup d’hôtels, d’agences de voyage, d’agences de location de
voiture qui vont fermer. Il faut que le tourisme soit une priorité nationale. Si le gouvernement
veut sauver le tourisme, il faut qu’il mette les moyens nécessaires sur la table, et non prendre
des mesures palliatives par intermittence. Ces mesures sont insuffisantes pour sauver les emplois
et éviter les faillites dans le secteur touristique. L’ONMT doit d’ores et déjà lancer de grandes
campagnes de promotion à l’international pour accompagner la reprise. Cela va générer une
dynamique auprès des hôtels, qui vont progressivement reprendre confiance en l’avenir, parce
qu’actuellement il n’y a ni visibilité, ni espoir quant à son avenir. Il nous faut maintenant une
date pour l’ouverture des frontières aériennes. C’est urgent. Ensuite sur le plan fiscal, alléger les
charges au maximum et prolonger pour une à deux années le remboursement des dettes car il
faudra du temps pour se refaire une santé financière. La fiscalité dans ce secteur devra
également être revue, allégée et simplifiée dans son ensemble pour le futur.

1.3 Les régions et les lieux touristiques touchés par la pandémie.

Depuis que le Maroc a fermé ses frontières, à la mi-mars, « jusqu’à nouvel ordre », la capitale
touristique Marrakech a des airs de ville morte et les habitants se souviennent avec nostalgie du
temps où ils ne pouvaient pas se garer près de la vibrante médina et de ses marchés grouillants.
Aujourd’hui, on ne sent plus les parfums d’épices et de viande mijotée. Les gargotes ont fermé,
les calèches tournent à vide, les charmeurs de serpents et autres dompteurs de singes sont sans
emploi.
Trois mois après un confinement drastique, le royaume misait sur le tourisme national pour faire
repartir ce secteur qui pèse 7 % de son produit intérieur brut (PIB).
En juillet, les restaurants, les musées, les sites archéologiques et les hôtels ont bien été autorisés
à ouvrir sous certaines conditions, mais, face à la flambée des cas de Covid-19, les autorités ont
de nouveau imposé des restrictions.

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Avec 88 203 cas, et 1 614 décès à ce jour, le pays, toujours en état d’urgence sanitaire, vit
au rythme d’un semi-confinement. Le port du masque est obligatoire, les déplacements internes
soumis à des autorisations exceptionnelles, et, à Casablanca ou à Marrakech, des horaires
restreints ont été imposés aux restaurants, cafés, commerces et parcs publics.
Depuis quelques jours, les touristes étrangers disposant d’une réservation d’hôtel sont autorisés
à revenir. La nouvelle aurait dû redonner le sourire aux opérateurs, mais la faible fréquence des
vols, l’obligation pour les voyageurs de présenter des tests de dépistage datant de moins de
quarante-huit heures ainsi que le flou lié à l’interdiction des déplacements intérieurs freinent les
réservations. Ce n’est pas une ouverture officielle des frontières. Certains touristes peuvent se
greffer sur des vols spéciaux, mais cela reste limité et ne suffit pas à remplir. Alors, comme la
plupart des grands hôtels de la ville, le palace restera fermé.
L’impact de la crise s’annonce particulièrement lourd. Le Maroc devrait perdre au moins
dix millions de touristes, selon les estimations officielles. Un coup dur pour ce secteur induisant
plus de deux millions d’emplois indirects, notamment à Marrakech, qui en tire l’essentiel de ses
revenus. Outre les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, le tourisme fait vivre les
fournisseurs, guides, artisans, taxis, conducteurs de calèche et des milliers de travailleurs
informels. L’impact de la crise s’annonce particulièrement lourd. Le Maroc devrait perdre au
moins dix millions de touristes, selon les estimations officielles. Un coup dur pour ce secteur
induisant plus de deux millions d’emplois indirects, notamment à Marrakech, qui en tire
l’essentiel de ses revenus. Outre les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, le tourisme fait
vivre les fournisseurs, guides, artisans, taxis, conducteurs de calèche et des milliers de
travailleurs informels.
Un dispositif d’aide lancé en août par le ministère du tourisme promettait bien de relancer le
secteur, mais il reste largement insuffisant aux yeux des opérateurs. Parmi les mesures, une
indemnité mensuelle de 2 000 dirhams (environ 180 euros) est prévue pour les salariés des
hôtels, du transport touristique et des agences de voyage, mais elle ne prend pas en compte les
nombreux employés non déclarés, ni certaines entreprises comme Ciel d’Afrique. Un dispositif
d’aide lancé en août par le ministère du tourisme promettait bien de relancer le secteur, mais il
reste largement insuffisant aux yeux des opérateurs. Parmi les mesures, une indemnité
mensuelle de 2 000 dirhams (environ 180 euros) est prévue pour les salariés des hôtels, du
transport touristique et des agences de voyage, mais elle ne prend pas en compte les nombreux
employés non déclarés, ni certaines entreprises comme Ciel d’Afrique.
La figure 1, nous révèle une relation étroite entre la propagation de la pandémie de Coronavirus
et les principales régions de performances touristiques jusqu’au 14 mai 2020. Casablanca-Settat
(1362 cas confirmés) 14, Marrakech-Safi (1139), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (780), Fès-Méknès
(721), Drâa-Tafilalet (557), Rabat-Salé-Kénitra (453), SoussMassa (59). Cette relation est tout à
fait normal pour deux raisons : la première, s’attache au fait que ces régions constituent les
portes d’entrée aériens et maritimes. La seconde dérivant de la première c’est que notre modèle
touristique est circulatoire. Un touriste qui vient à Casablanca, est tenté de voir au moins 4

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destinations différentes : Marrakech, Agadir, Fès et Tanger qui permettent de diversifier l’offre
touristique en une seule entrée. Ce qui permet au virus de voyager aussi d’une destination à
l’autre.

Fig.1 Situation de la pandémie de Coronavirus au Maroc (7 et 14 mai, 2020)

Source : Ministère de la Santé, Media 24

Cela se vérifiable au niveau des provinces et communes territoriales. En effet, la connexion des
villes-régions touristiques avec leur environnement territorial montre que c’est la zone de
rotation touristique accessible sur le plan de transport qui subit de plein fouet la contamination
par le virus. Tanger-Fahs Anjra (566), Larache (126) mais pas Chaouen qui jusqu’au 14 mai n’a
enregistré aucun cas de contamination parce qu’elle est relativement retranchée dans le Rif
Occidental. C’est le cas aussi des provinces de Safi et de Youssoufia dans la région de Marrakech-
Safi et de la province de Sidi Kacem dans la province de Kénitra, de la province de Boulmane
dans la région de Fès-Meknès. La figure 2 permet de visualiser les principales variations
territoriales de la pandémie.

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Fig.2 Principales variations de la pandémie selon les régions et les villes les plus
touchées.

Source : Ministère de la Santé, Media 24, situation du 7 mai, 2020

Conclusion

Bien que la crise sanitaire actuelle ait sérieusement affecté le secteur touristique, elle représente
aussi une occasion en or pour assurer une refonte complète de l’industrie. En effet, la crise a
réussi à dévoiler les failles d’un secteur considéré comme vital pour l’économie marocaine mais
qui se trouve handicapé par de multiples contraintes structurelles qui freinent son
développement (problèmes de gouvernance, sous-capitalisation des entreprises, poids de la
fiscalité, prédominance de l’informel, etc.).

L'après-Covid doit être l’occasion pour repenser le modèle actuel du tourisme pour en faire une
locomotive du développement du pays. Des efforts doivent être déployés dans le sens d’assurer
une meilleure gouvernance de l’industrie, d’améliorer sa compétitivité, d’accélérer sa
transformation digitale et d’accroître sa résilience face aux futures crises.

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Chapitre 2 : La forte volatilité du tourisme
après la pandémie au Maroc.

1.1 INTRODUCTION

Il est admis que, partout dans le monde, le tourisme a été parmi les secteurs les plus touchés par
la crise sanitaire de 2020. Étant l’unique produit de consommation pour lequel le consommateur
doit se déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations
nationales et internationales s’est traduite par un arrêt de l’activité. Or, le manque à gagner est
très important, surtout pour des pays comme le Maroc où l’activité a un poids considérable dans
l’économie et la société. C’est ainsi que, selon diverses sources, le tourisme serait au Maroc le
deuxième secteur contributeur au produit intérieur brut (PIB) et créateur d’emplois. Il a généré
des recettes de 73,1 milliards de dirhams (DH)1 en 2018, ce qui correspond selon l’Office des
changes à 18 % des exportations des biens et services de la même année. Il est l’un des premiers
contributeurs à la balance des paiements, a représenté 6,8 % du PIB en 2018 et généré 548 000
emplois directs, soit près de 5 % de l’emploi, dans l’ensemble de l’économie.
Il va de soi qu’à la veille d’une sortie du confinement annoncée, les réflexions, les débats, les
scénarios et les plans se multiplient quant au tourisme de l’après-COVID-19. Cependant, ces
réflexions et propositions tournent toutes autour de la relance du secteur dans l’immédiat, soit à
court terme (comment organiser les établissements sur le plan sanitaire), soit à moyen terme
(quelles actions entamer et quel segment cibler pour faire revenir les touristes). Or, pour le
Maroc, on peut faire l’hypothèse que la crise qui a frappé la planète n’a pas seulement mis le
tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars, mais elle a aussi révélé les faiblesses structurelles de cette
activité économique. Il faut donc se pencher également sur les suites à long terme. Ne faut-il pas
mettre à profit cette pause imposée pour non pas réfléchir aux seuls moyens de relancer le
secteur dans l’immédiat, mais revoir de fond en comble le modèle du tourisme que le Maroc a
choisi dès les années 1960, en se plaçant sur le marché du tourisme international ? Car bien
avant le COVID-19, le modèle touristique marocain, qui est le même tout autour du bassin
méditerranéen, a montré de sérieux signes de vieillesse. Cela vient en partie du fait que le
produit offert, les aménagements et le fonctionnement ne tiennent plus compte des mutations

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du tourisme international dit postfordiste. La question qui se pose alors est : Après cette pause
forcée, le Maroc doit-il continuer à suivre le même modèle touristique ou bien doit-il se
contenter de relancer simplement l’activité en utilisant des palliatifs à chaque baisse et attendre
la prochaine crise ?

1.2 La succession régulière de crises :

Le coup d’arrêt qui affecte le tourisme à la suite de la crise de la COVID-19 est d’une violence
sans précédent. N’empêche que cette activité a toujours été très sensible aux turbulences et aux
événements, qu’ils soient d’origine interne ou externe. Cela est dû au fait que le touriste,
importateur de ce service, doit se déplacer sur le lieu de sa production pour le consommer. Or, le
Maroc, en raison de sa situation géographique, comme les autres destinations
méditerranéennes du sud et de l’est, se trouve en première ligne de contact entre l’Europe et les
civilisations orientales et fait donc l’objet de tensions vives. Il en résulte que le rythme des
arrivées des étrangers dans ces pays est extrêmement irrégulier et saccadé. Trois types de
conjonctures affectent le tourisme marocain : les conflits sociaux et l’instabilité politique ; le
terrorisme et l’insécurité ; et le ralentissement économique et le chômage. Ces événements ne
sont pas obligatoirement localisés au Maroc en tant que destination. Ils peuvent concerner
d’autres destinations (pays arabes lors des événements de 2011) et le terrorisme peut affecter
d’autres pays de la région (Tunisie, Turquie). La perception et l’image des destinations du sud ou
des pays arabes étant souvent indifférenciées chez les touristes européens, les turbulences d’une
destination, même éloignée, se traduisent par une chute des arrivées dans d’autres destinations,
même les plus stables et les plus sûres. Enfin, les crises économiques qui frappent l’Europe en
tant que foyer émetteur d’une demande touristique internationale agissent aussi sur sa baisse.
L’examen des statistiques touristiques officielles du Maroc révèle une croissance relativement
rapide à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Cependant, dès 1973, l’évolution
des arrivées va être marquée par de très fortes fluctuations.

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Fig.3 Évolution des arrivées des touristes étrangers en séjour au Maroc

Construite sur la base des seules entrées des visiteurs étrangers et n’intégrant donc pas les
arrivées des Marocains résidant à l’étranger, l’illustration 1 montre bien ces fluctuations
(1,2 million en 1973, 900 000 en 1976, 1,5 million en 1985, 3,2 millions en 1992, etc.), avec des
périodes d’expansion (1970-2000), de croissance modérée (années 1980), mais aussi des
stagnations, voire des baisses assez brutales. La dernière de ces périodes de crise a commencé
au milieu des années 1990 et la remontée, très lente, a été interrompue de nombreux creux.
Ces pertes de marchés étalées sur une longue durée correspondent en fait à une multitude de
crises que séparent des périodes de reprises. L’irrégularité constante correspond aux effets de
différents événements nationaux, régionaux ou internationaux sur les déplacements des
touristes. Après la première année record de 1973, une baisse interrompt la forte progression
(1967-1973) et correspond à la conjoncture nationale marocaine née de la tentative de putsch
de juillet 1971 rendant le Maroc peu sûr. Arrive ensuite le vallon de 1976 qui commençait déjà à
se creuser à partir de 1974, traduisant la crise internationale (choc pétrolier) qui sévit
principalement en Europe, gros fournisseur de touristes au Maroc. À cette conjoncture
économique s’ajoutent les effets de la guerre d’octobre de 1973 au Proche-Orient et
l’atmosphère d’insécurité dans le sud marocain, liée à la question du Sahara et amplifiée par les
médias occidentaux. La conjonction de cette série d’événements explique la baisse considérable

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de 1973 à 1976. On assiste ensuite à une reprise jusqu’au pic de 1991, les arrivées passant de
1,4 million à 3,2. Suit la chute brutale de 1995, qui ramène les arrivées au seuil de 1991 (1,5 M)
sous l’effet de la guerre du Golfe (invasion de l’Irak par les Américains – 1990-1991) et de la
fermeture de la frontière avec l’Algérie à la suite d’un attentat visant directement le tourisme au
Maroc (attaque d’un hôtel à Marrakech en 1994). Après une reprise difficile jusqu’en 1999, le
tourisme va à nouveau subir les soubresauts des attentats du 11 septembre 2001 et de ceux de
Casablanca en 2003, de l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère, 2002-2003), puis
de la crise financière de 2008 et de l’attentat à la bombe de Marrakech en 2011. Perpétré dans
un café de la place emblématique de Jamaa El Fna durant la haute saison (avril), cet attentat qui
se solde par 17 morts et 20 blessés va à nouveau se traduire par une chute des arrivées. Le
tourisme reprend toutefois, pour replonger à nouveau avec l’assassinat en septembre 2014 d’un
guide de tourisme niçois en Kabylie. La reprise réelle va s’affirmer à nouveau jusqu’en 2019,
année clôturée avec des indicateurs au vert : hausse des arrivées des touristes étrangers
dépassant 7 millions qui, augmentée des Marocains résidant à l’étranger, atteignent 12 932 260
arrivées. Et c’est dans ce contexte d’embellie qu’intervient la crise de la COVID-19 de 2020.

Ces pertes de marchés étalées sur une longue durée correspondent en fait à une multitude de
crises que séparent des périodes de reprises. L’irrégularité constante correspond aux effets de
différents événements nationaux, régionaux ou internationaux sur les déplacements des
touristes. Après la première année record de 1973, une baisse interrompt la forte progression
(1967-1973) et correspond à la conjoncture nationale marocaine née de la tentative de putsch
de juillet 1971 rendant le Maroc peu sûr. Arrive ensuite le vallon de 1976 qui commençait déjà à
se creuser à partir de 1974, traduisant la crise internationale (choc pétrolier) qui sévit
principalement en Europe, gros fournisseur de touristes au Maroc. À cette conjoncture
économique s’ajoutent les effets de la guerre d’octobre de 1973 au Proche-Orient et
l’atmosphère d’insécurité dans le sud marocain, liée à la question du Sahara et amplifiée par les
médias occidentaux. La conjonction de cette série d’événements explique la baisse considérable
de 1973 à 1976. On assiste ensuite à une reprise jusqu’au pic de 1991, les arrivées passant de
1,4 million à 3,2. Suit la chute brutale de 1995, qui ramène les arrivées au seuil de 1991 (1,5 M)
sous l’effet de la guerre du Golfe (invasion de l’Irak par les Américains – 1990-1991) et de la
fermeture de la frontière avec l’Algérie à la suite d’un attentat visant directement le tourisme au
Maroc (attaque d’un hôtel à Marrakech en 1994). Après une reprise difficile jusqu’en 1999, le
tourisme va à nouveau subir les soubresauts des attentats du 11 septembre 2001 et de ceux de
Casablanca en 2003, de l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère, 2002-2003), puis
de la crise financière de 2008 et de l’attentat à la bombe de Marrakech en 2011. Perpétré dans
un café de la place emblématique de Jamaa El Fna durant la haute saison (avril), cet attentat qui
se solde par 17 morts et 20 blessés va à nouveau se traduire par une chute des arrivées. Le
tourisme reprend toutefois, pour replonger à nouveau avec l’assassinat en septembre 2014 d’un
guide de tourisme niçois en Kabylie. La reprise réelle va s’affirmer à nouveau jusqu’en 2019,
année clôturée avec des indicateurs au vert : hausse des arrivées des touristes étrangers

17
dépassant 7 millions qui, augmentée des Marocains résidant à l’étranger, atteignent 12 932 260
arrivées. Et c’est dans ce contexte d’embellie qu’intervient la crise de la COVID-19 de 2020.
Le premier enseignement à tirer de ces fluctuations est le caractère fortement dépendant et
vulnérable de cette activité économique. Le second est l’intervention de la crise COVID-19 dans
un secteur qui est habitué aux crises conjoncturelles et qui a toujours fait preuve de résilience
pour repartir. La crise actuelle est cependant sans précédent. Elle touche toute la planète et de
ce fait ne permet pas le fonctionnement du principe des vases communicants : lors des crises
précédentes, des flux qui se dirigeaient vers certaines destinations pouvaient, en raison des
turbulences, être déviés vers des destinations similaires. Avec la COVID-19, toutes les
destinations sont verrouillées.

1.3 La solution gouvernementale pour dépasser la crise – Tourisme


domestique.

L’impact de la crise actuelle (COVID-19) est brutal. Travaillant sur divers scénarios, observateurs
et spécialistes considèrent que sur les plans économique et financier, le Maroc fait face à quatre
chocs : le confinement et ce qui s’ensuit en termes de diminution des recettes de l’État en raison
de la baisse de l’activité, la hausse des taux d’intérêt, la chute des cours des phosphates et l’arrêt
du tourisme. Contraints de suspendre leurs activités dès la mi-mars 2020, plus de 8000
entreprises touristiques (hébergement, restauration, agences de voyages, transport touristique
et location de voiture) sont à l’arrêt. Rien que pendant le mois de mars, le pays a perdu une
centaine de milliers d’arrivées et on évalue les pertes que subira le secteur entre 2020 et 2022 à
138 milliards de DH.
Pour la reprise, les professionnels sont en attente de l’appui de l’État qui leur permettra de
traverser la période de crise (subventions de salaires, exonération de l’impôt sur le revenu, report
des paiements d’impôts, financement du fonds de roulement et rééchelonnement des crédits en
cours). Mais ce qui est le plus attendu est l’annonce de la date de réouverture des frontières
internationales, nécessaire pour préparer le reste de la saison estivale. Sinon ce sont près de
80 milliards de dirhams de recettes en devises qui sont en jeu et qui partiront ailleurs avec tout
ce qui s’ensuivra en pertes d’emplois directs et indirects et en faillites en chaîne. En attendant, et
comme lors des crises précédentes, tous les espoirs sont placés dans la demande intérieure.
Face à cette crise sans précédent, la solution immédiate est toujours la même : le tourisme
intérieur. En raison des annulations des réservations internationales, les professionnels se
tournent vers la demande nationale pour sauver la saison en attendant des temps meilleurs.

18
La dimension interne n’a pas été prise en compte initialement par le modèle du tourisme tel que
configuré par les politiques publiques des années 1960 et 1970. Pourtant cette demande a déjà
été mise en évidence dès la fin des années 1980 (Berriane, 1990 ; 1992 ; 2009), en dépit de l’idée
défendue par les économistes de l’époque selon laquelle les pays en voie de développement
étaient incapables d’émettre une demande interne en tourisme et en loisirs (Baretje et Defert,
1972). Pourtant des déplacements liés aux loisirs remontaient loin dans le temps au sein de la
société marocaine avec la fréquentation des moussem2 ; au-delà du caractère religieux de ces
fêtes, les gens recherchaient les distractions pour occuper le temps libre dégagé juste après les
récoltes. Dès les années 1980, l’ampleur des déplacements internes était telle qu’un Marocain
citadin sur trois partait chaque été en vacances et que certaines petites et moyennes villes
d’accueil voyaient leur population doubler ou même tripler au cours des mois d’été (Berriane,
1990).
Mais cette demande n’était reconnue ni par les professionnels, ni par les responsables du
tourisme, puisqu’elle ne générait pas de devises. C’est à la suite de la guerre du Golfe (début des
années 1990) et la crise qui a suivi que décideurs et hôteliers se tournent vers cette demande
qu’ils découvrent et qu’ils sollicitent pour compenser le manque à gagner du fait des annulations
massives des voyagistes étrangers. Ils se rendent compte alors à quel point ils ignoraient tous
des besoins et des attentes de cette clientèle qui se distinguait bien de la clientèle internationale.
Or, les aménagements et les types d’hébergements réalisés jusqu’alors répondaient peu aux
attentes de la majorité des touristes nationaux. Pourtant la recherche avait bien analysé les
différences entre les deux clientèles, comme on le verra plus bas.
Depuis, les chutes conjoncturelles et répétitives des arrivées de touristes étrangers révèlent à
chaque fois la montée spectaculaire et continue de la demande interne. Finalement, le tourisme
intérieur va être intégré progressivement dans les stratégies de l’État, des collectivités locales et
des professionnels du tourisme ; mais il sera toujours traité comme complément et moyen de
compensation et non pour lui-même.

Conclusion :
À la veille d’un dé confinement et d’une réouverture des frontières qui se font attendre, plusieurs
campagnes publicitaires lancées notamment par l’Office national marocain du tourisme ciblent
pour la première fois le touriste intérieur en essayant de le sensibiliser à la connaissance de son
pays. Cela d’autant plus que le segment le plus prometteur de la demande intérieure, car
disposant des moyens pour partir en vacances, se projette à l’étranger, notamment en Espagne
voisine. Mais il est plus qu’urgent de ne plus se limiter à réveiller cette demande interne
seulement en temps de crise et de la traiter dans le cadre d’un nouveau tourisme territorial,
solidaire et durable.

19
PARTIE 2 : L’impact de
Coronavirus sur les agences de
voyage au Maroc.

20
Chapitre 3 : Les pertes et les dégâts de
l’entreprise World Travels Prospections.

1.1 Introduction

Les agences de voyages marocaines, à l'instar de l'ensemble des acteurs de l'industrie


touristique, subissent de plein fouet la propagation fulgurante de la pandémie du nouveau
coronavirus (Covid-19) dans les quatre coins du globe.
Face à cette situation gravissime qui risque de perdurer ou même de s'aggraver davantage au
regard de l'inquiétude et de l'incertitude dominantes, ces agences peinent à trouver un moyen
convenable pour essayer de panser leurs plaies et réanimer un secteur sinistré de par sa forte
dépendance vis-à-vis de l'international.

Annulations des réservations et demandes de remboursement sont entre autres les facteurs
menant non seulement les agences de voyages, mais également les établissements hôteliers, les
compagnies aériennes, les restaurants et les autres intervenants dans le secteur du tourisme, au
pied du mur à cause notamment de la chute des recettes et l'approche du mois sacré de
Ramadan qui est considéré comme une période de basse saison.

De ce, on va citer dans ce chapitre, les impacts de coronavirus sur les agences de voyages
marocains dont World Travels Prospections une des entreprises impactées par le virus.

1.2 Présentation de l’agence World Travels Prospections.

L’agence WORLD TRAVELS PROSPECTIONS est sur le marché touristique depuis sa création en 03
Mars 2017 à Casablanca son capital est 670.000,00 DH, son effectif et de 8 personnes, l’agence a
été présentée dans plusieurs domaines touristiques, ce qui lui a permis d’acquérir une solide
expérience et notamment dans les domaines suivants :

✓ Billetterie.

✓ Réceptif.

21
✓ Circuits touristiques des villes impériales marocaines. (Rarement)

✓ Organisation des voyages hors du Maroc: Egypte, Tunisie, Turquie …

✓ Hajj et Omra. Elle travaille en étroite collaboration avec des guides touristiques et des
différentes Tours Opérateurs des pays européens tels que la France, la Belgique…

L’organigramme de l’agence

Gérant
Abdelaziz El kaissouni

Directrice
Khadija Mardy

Service Omra et Haj Service de comptabilité


Responsable billetterie
et finance
Chaimaa Labrouzi Amine El kaissouni Amina Mardy
Fatima Mardy

22
Les différents services de l’agence
Service Billetterie : Il s’agit pour l’agence de vendre des titres de voyages par avion ou par
bateau. WORLD TRAVELS PROSPECRTIONS centralise l’émission des billets à un service : le
service billetterie.

Ce mode d’organisation permet de :


• Gérer un seul stock de billets. 15
• Ne confier l’émission qu’à des personnes ayant les connaissances techniques nécessaires.
• Facilité la circulation de la formation entres les différents agents.
Tout voyageur qui désir quitter le pays pour l’étranger soit par avion ou par bateau s’adresse à
l’agence sur la réservation de place et l’achat de billet de voyages. Cette opération consiste à
rechercher les possibilités de places d’avion ou de bateau selon les désirs du client et l’offre de
prix du voyage dans les différentes catégories et classes. Une fois le choix du client fixé, l’agence
procède à la réservation de place et l’émission du billet de voyage qui correspond au choix du
client.

Le marché du tourisme religieux : LHajj et l’Omra, est très prisé par de nombreuses agences de
voyages marocaines. Certaines d’entre elles réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires
via cette catégorie. L’agence réalise pour sa part plus de 60% de son chiffre d’affaires dans le
segment de l’Omra et LHajj. Chaque année, environ 30.000 Marocains accomplissent l’Omra. En
grande majorité, pendant le mois de Ramadan. Il s’agit d’un marché estimé à plus de 300
millions de Dhs.

1.3 Baisse des achats et des ventes en raison de Coronavirus.

Dans l’optique de ralentir la propagation des variantes du coronavirus, les autorités marocaines
ont pris la décision de suspendre les vols en provenance et à destination de plusieurs pays, pour
ne citer que la Turquie, la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas.

La France, l’un des principaux partenaires économiques du Royaume, a également décidé de


fermer ses frontières aux pays hors UE sauf motif essentiel. L’Hexagone exige un test PCR négatif
pour toute entrée sur son territoire. En dépit des campagnes de vaccination qui s’élargissent
dans plusieurs pays, l’évolution récente de la pandémie est marquée par l’arrivée de nouvelles
variantes du coronavirus qui suscitent l’inquiétude des autorités publiques.Force est d’admettre

23
que le contexte international actuel n’est pas propice à la relance du tourisme marocain. Un
secteur sinistré par la pandémie en 2020 et qui avait généré plus de 78 Mds de DH en 2019. Le
coronavirus s’est aussi avéré néfaste pour les plus de 1.400 agences de voyages que compte le
Royaume, avec à la clef 11.000 emplois directs. L’évolution récente de la pandémie a quelque
part gelé les espoirs des professionnels évoluant dans ce secteur. Ceux-ci tablaient sur un
frémissement au premier trimestre 2021.

Actuellement, World Travels Prospections reçoit entre 1 à 2 réservations par semaine. Sachant
qu’avant la crise, le nombre de réservations oscillait entre 10 à 20 par jour. L’équipe de WTP
était tout le temps prise à cause du business corporate de l’agence avant la pandémie

La baisse drastique de l’activité a contribué au recul conséquent du chiffre d’affaire d’agence au


cours des deux premiers mois de 2021. WTP en difficulté a eu la possibilité de recourir à
l’indemnité forfaire mensuelle de la CNSS mise en place dans le cadre du Comité de veille
économique (CVE) et financée par le Fond spécial Covid-19. Rappelons que l’indemnité, qui sera
servie jusqu’au mois de Mai 2021 aux salariés et aux employés sous contrat d’insertion en arrêt
provisoire de travail, se chiffre à 2.000 DH.

Le patron d’agence a opté pour la réduction des heures de travail (1 jour sur 2) afin de garantir
aux employés la moitié de leur salaire. Les structures qui ont les reins solides, ont fait l’effort de
laisser intact le salaire de leur employé dans un premier temps, avant de revenir sur cette
décision en réduisant les heures de travail.

Malgré les crédits garantis par l’Etat dans le contexte pandémique ainsi que les multiples
mécanismes mis en place (reports d’échéances de crédits, d’impôts et de cotisations sociales),
plusieurs entreprises de voyages qui n’ont pas de fonds propres importants n’ont pas tenu le
coup

Fig.4 Revenu mensuel de l’entreprise World Travels Prospections en 2020.

24
35000

30000

25000
MILLIONS MAD

20000

15000

10000 Revenu

5000

REVENU MENSUEL DE WTP EN 2020

CHAPITRE 4 : La position d’agent de voyage


au temps du coronavirus.

1.1 Introduction.

Comme tous les acteurs du tourisme, les agences de voyages ont durement été touchées par la
crise sanitaire et les mesures mises en place à travers le monde pour tenter de stopper
l'épidémie.

Cela entraîne des licenciements, des fermetures, malgré l'injection d'aides financières publiques.
Cette crise a également un impact psychologique sur les salariés, lassés et démotivés par les
difficultés qu'ils doivent affronter. Quel est état psychologique des employés ? quels sont le
conseils proposer par les agents de voyage ?

1.2 Situation budgétaire et l’état psychologique des employés.


Depuis le début de la crise liée au Covid-19, les agences de voyages font face à une baisse
drastique de leur activité.

25
Au premier confinement, les professionnels du tourisme espéraient voir le bout du tunnel en
septembre. Force est de constater que nous sommes en janvier 2021, et que l'ébauche d'une
sortie de crise n'apparaît toujours pas.

Ce manque de perspectives, combiné à une période plus ou moins longue d'inactivité, use le
moral des équipes.

Nous constatons qu'au niveau de l'état d'esprit, certains collaborateurs ont décroché entre les
deux confinements", explique Amine El kaissouni responsable Haj & Omra chez World Travels
Prospections.

"Nous avons des vendeurs qui ne souhaitent plus être au contact des clients. Ils ont été marqués
par l'ordonnance et les relations parfois difficiles avec certains clients, notamment pour les
salariés qui ont connu aussi la défaillance de Thomas Cook".

Rapatriements, demandes de remboursements, clients mécontents... Les agents de voyages sont


en première ligne dans la gestion de la crise sur le terrain. Le Figaro a échangé avec cinq d’entre
eux.

Dans l’ombre, ils œuvrent chaque jour pour concocter des moments extraordinaires, des
vacances clés en main, des souvenirs indélébiles. Face à l’imprévisible épidémie de Covid-19, les
agents de voyages assistent, rassurent et encadrent leurs touristes, pour certains encore bloqués
à l’étranger. Un travail titanesque, parfois pris à la légère par des voyageurs peu compréhensifs.

26
Chômage partiel, licenciements, et annulations de séjours à répétition : les agents de voyages
subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et certains quittent même le
secteur, faute de perspective de reprise. Témoignages

Depuis mars, on a fait zéro chiffre d'affaires, pas une seule réservation, que des reports", déclare
Amina Mardy, salarié d’agence WTP chef de département de comptabilité et finance.

Au chômage partiel, il travaille environ sept heures par semaine et trouve le temps long : "au lieu
d'avoir des retours de satisfaction, on n'a que des gens qui sont légitimement déçus de ne pas
partir, et on est aussi déçus pour eux ‘’.

Comme beaucoup de ses collègues, Amina a choisi de s'éloigner du secteur du tourisme, au


moins pour un temps, et va entamer une formation en marketing. "Ça m'embête d'aller ailleurs
parce que j'aimais ce que je faisais, mais je ne vois pas de perspectives dans le tourisme avant au
moins deux ans", regrette-t-elle

1.3 Les conseils d’équipe WTP pour organiser un voyage après ou


pendant la pandémie Coronavirus.

La crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a touché en plein cœur le monde entier. À ce jour,
les activités humaines « tournent au ralenti ». Se déplacer librement, même à l’intérieur de son
propre pays, peut s’avérer compliqué. Au niveau international la difficulté est encore plus
grande, puisque le passage des frontières est extrêmement réglementé. Afin d’éviter de
nouvelles contaminations au coronavirus, un grand nombre de pays ferment leurs frontières,
d’autres imposent le test PCR voir également une quatorzaine aux visiteurs. Les déplacements à
l’étranger sont ainsi accessibles à une infime quantité de voyageurs et l’activité touristique
internationale est très fortement impactée.

La pandémie, encore très active dans de nombreux pays, semble cependant laisser place à un
retour progressif à la vie dans d’autres. Partir en voyage devrait être de nouveau possible en
2021 !

Notre façon de voyager sera probablement différente et des solutions seront mises en place pour
préserver la santé de chacun et celle de notre planète. Dans ce tirer je vais citer les conseils et
suggestions d’équipe World Travels Prospections pour voyager en toute sérénité après la
pandémie du Covid-19.

En attendant d’être totalement débarrassé du virus au niveau international, une reprise partielle
et progressive de l’activité touristique est envisagée par de nombreux pays. Les voyageurs
devront prendre leurs précautions et planifier leurs voyages avec grand recul et prudence.

27
-Voici des recommandations pour planifier au mieux un prochain voyage
Tout d’abord, si vous n’avez pas encore réservé votre voyage et que vous vous apprêtez à le
faire, nous vous conseillons de porter une attention particulière aux conditions d’achat. Dans ce
contexte de crise, il est fortement recommandé de réserver avec des options d’annulation et
modification gratuites. En effet, selon les conditions sanitaires au moment de votre voyage, il se
peut que celui-ci soit annulé en raison des mesures prises par le gouvernement de votre pays ou
de celui de votre destination.

L’annulation de vols par une compagnie aérienne vers des pays dans lesquels circule le Covid-19
constitue une circonstance extraordinaire. D’après le règlement n° 261/2004, elle vous donne le
droit de demander le remboursement ou un report de jusqu’à 18 mois. En revanche, vous ne
pourrez pas exiger l’indemnité forfaitaire prévue par ce même règlement en cas d’annulation de
vol en temps normaux.

Se protéger et protéger les autres

Il est indispensable que chaque voyageur sécurise ses déplacements en se protégeant et en


protégeant les autres. Tous les pays du monde préconisent à la population des gestes barrières à
adopter pour préserver la santé de tous. Parmi eux, on retrouve :

 Le port du masque

 Se laver très régulièrement les mains

 Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir

 Utiliser des mouchoirs à usage unique

 Saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades

 Respecter une distance de 1 mètre entre chaque personne

Il appartient à chacun de se déplacer en veillant à sa propre sécurité sanitaire, et aux acteurs du


voyage de mettre en place des dispositifs pour enrayer la propagation du virus : marquage au sol
pour garantir une distanciation physique, désinfection des lieux collectifs après chaque passage,
restriction du nombre de personnes lors des activités de groupe, hausse du taux de chlore dans
les piscines, etc.

Souscrire à une assurance voyage

Face à la crise sanitaire du Covid-19, souscrire à une assurance voyage peut s’avérer
indispensable. En effet, ses garanties sont destinées à protéger le voyageur tout au long de son
voyage.

28
La pandémie du coronavirus nous fait prendre conscience plus que jamais de l’importance
capitale de partir « assuré », un imprévu de toute sorte peut arriver. L’assurance voyage pourrait
ainsi vous venir en aide dans des situations d’urgence et vous donner accès à des soins de qualité
sur place.

Les systèmes de soins des pays du monde entier sont très disparates, et les frais de santé
peuvent représenter des coûts très élevés dans certains États. Voici quelques exemples :

 Canada : Accident de ski sur le Mont Tremblant 5 500 €

 Thaïlande : Morsure de singe à Kho Phi Phi Ley 200 €

 Nouvelle-Zélande : Hospitalisation suite à un accident à Auckland 9 200 €

 Indonésie : 6 jours d’hospitalisation à Jakarta pour suspicion de dengue 2 000 €

 Australie : Accident de moto à Perth avec multiples fractures 130 000 €

La garantie la plus importante de votre assurance voyage doit concerner les frais médicaux, sans
cela, en cas de problème de santé, vous pourriez devoir faire face à des dépenses (très)
importantes. Votre contrat d’assurance voyage doit pouvoir prendre en charge les urgences, et
évidemment tous les frais liés à la maladie du Covid-19. Elle doit donc couvrir les frais de
médecin généraliste et spécialiste, la pharmacie, les analyses, les radios, une éventuelle
hospitalisation, etc.

L’assurance voyage permet aux voyageurs de profiter de leurs vacances plus sereinement. Avant
de souscrire à un contrat d’assurance, nous vous conseillons de bien lire les conditions générales
pour comprendre ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas. N’hésitez pas à poser des questions
pour bien comprendre les garanties proposées.

Remarquez que dans certains pays, l’assurance voyage est obligatoire. En effet, elle peut être
exigée pour la demande d’un visa, au même titre qu’un passeport en règle pour obtenir le droit
d’entrée dans certains territoires. Cette obligation pourrait devenir courante dans ce contexte
sanitaire exceptionnel.

Modifier sa façon de voyager

La crise sanitaire du Covid-19 a eu comme conséquence pour de nombreux voyageurs une prise
de conscience écologique. Certains ont à présent la volonté de modifier leurs habitudes de
voyage, pour minimiser leur impact sur la planète et notamment le changement climatique.
Nombreux sont ceux qui s’apprêtent à moins voyager et à le faire de façon plus réfléchie
: voyager écoresponsable, faire du slow travel, ou de se diriger vers des destinations
responsables écologiquement parlant.

Une nouvelle forme de tourisme semble se dessiner : moins de tourisme de masse, plus de
véritables expériences de vie intenses et inoubliables.

29
À ce jour l’industrie du tourisme est massivement touchée par la crise sanitaire du Covid-19.
Rassurez-vous, le monde du voyage n’est pas voué à disparaître, mais il est bel et bien contraint
de s’adapter. On doit s’attendre à de nouveaux comportements de la part des voyageurs comme
de celle des acteurs du voyage en 2021. De nouvelles exigences vont s’imposer à nous et il faudra
bien entendu du temps pour que le monde du voyage se relève de cette crise, bien que nous
sommes certains qu’il y parviendra (soyons positifs !).

Conclusion Générale.

La principale leçon à tirer de l’après-crise de la pandémie ne doit pas être un choix à haut risque
autour d’un tourisme domestique uniquement. Notre modèle économique est transnational, Le
tourisme, comme l’émigration internationale et l’entreprise marocaine en général, fonctionnent
à l’transnational. On ne peut faire marche arrière. La preuve c’est que Tanger-Med n’a pas
arrêté ses activités (confinement ou pas) pour assurer l’approvisionnement, le transbordement
et la logistique. Le tourisme intérieur n’est qu’une composante sur laquelle il faut agir en un
processus intégré certes, mais qui nécessite beaucoup de temps. Le tourisme n’est pas seulement
une action de voyager mais une culture qui s’investit. Pour les Marocains du moins, le voyage n’a
jamais signifie se laisser porter par la vie, l’aventure ou tout court, la vie telle quelle vient. Mais
c’est une obligation familiale dument planifiée sur une période prolongée et si et seulement si le
budget familial survit aux autres alias de la vie (consommation, coût de transport, charges
sanitaires et de scolarisation, accès à l’habitat, etc…). Dans un premier temps, il est possible
quelle soit la clé de la relance touristique après la pandémie si l’on agit en baisse, sur les prix des
prestations touristiques, de restauration et du transport aérien domestique. Mais, ce n’est pas
une fin en soi. Le dispositif touristique marocain fonctionne à l’international à tous les niveaux.
L’approche du tourisme domestique par le marketing territorial n’est pas suffisante. Donc, il faut
garder les deux modèles et se contenter de consolider la capacité de résilience des entreprises
touristiques marocaines toute en supportant les défis économiques et sociaux au rythme d’un dé
confinement progressif et flexible17en fonction des spécificités de chaque région et de chaque
secteur. Nous avons vu pour toutes régions marocaines la taille des investissements engagés. Le
secteur touristique est une priorité. Il est certain que l’après-covid-19, il y a lieu de repenser le
modèle actuel du tourisme pour en faire une valeur ajoutée économique durable. La pandémie a
montré comment les régions touristiques performantes aujourd’hui, correspondent aux
principaux foyers de propagation et de clusters de Covid-19. Ceci doit nous alerter dans le sens
d’élargir le champ touristique sur d’autres zones avec une politique désormais de distanciation
sociale et ne pas de rester concentrer sur les mêmes circuits. Il s’agit donc d’améliorer l’offre
touristique et d’élargir l’espace touristique marocain. Nous nous ne sommes pas obligé

30
d’inverser, hâtivement, le modèle et de réagir en impulsion sous la pression psychologique pour
éviter un chaos dont nous ne maîtrisons pas les tenants et aboutissements.

Liste des figures.

Fig.1 Situation de la pandémie de Coronavirus au Maroc (7 et 14 mai, 2020)

Fig.2 Principales variations de la pandémie selon les régions et les villes les
plus touchées.

Fig.3 Évolution des arrivées des touristes étrangers en séjour au Maroc

Fig.4 Revenu mensuel de l’entreprise World Travels Prospections en 2020.

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Bibliographie.

 Baretje, René et Pierre P. Defert, 1972, Aspects économiques du tourisme, Paris, Berget
Lavrault.

 Kadri, Boulem, Mohamed Reda Khomsi et Maria Bondarenko, 2011, « Le concept de


destination », Téoros, vol. 30, no 1, p. 12-24.

 Landel, Pierre-Antoine, 2016, « Faire de la transition touristique un levier du


renforcement des capacités ? », Bulletin de l’Académie Hassan II des sciences et
techniques, vol. 20, p. 46-52.

 Bachir S., 2020 : Covid-19 au Maroc, un »choc » de tourisme intérieur est indispensable,
CNT, l’économiste du 28 avril, 2020, http://leconomiste.com, 3 p. Consulté le 10 mai
2020.

 Jaidi A., 2020 : Une grande fraction de la société marocaine se trouvera bientôt dans une
situation d’extrême vulnérabilité, Magazine Tel Quel, Hors-série, Spécial, Le Maroc après
le coronavirus, pp.10-11

 Ministère de la Santé, Media 24, situation du 7 mai, 2020, Rabat, 10 p. Ministère du


Tourisme, des Transports Aérien, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale, Secrétariat
d’Etat chargé du tourisme, 2018 : Synthèse du panorama hôtelier, profession touristique,
Rabat, 65 p.

 Ministère du Tourisme, Direction de la Stratégie et de la Coopération 2017 :


L’investissement touristique au Maroc, Rabat, 4 p.

 Rachik A., 2020 : Le droit à la vie l’emporte sur les autres droits, Magazine Tel Quel, Hors-
série, Spécial, Le Maroc après le coronavirus, pp.10-11.

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