Loi
CHAPITRE I : DU VOL
SECTION I : DU VOL SIMPLE ET DES VOLS AGGRAVES
Article 373 : Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d'autrui.
La soustraction frauduleuse d’eau ou d’énergie au préjudice d’autrui est assimilée au vol.
Le vol est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 500.000 à 2.000.000
de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 374 : Est puni d’un emprisonnement de 3 à 10 ans et d’une amende de 1.000.000
à 5.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement le coupable de
vol ou de tentative de vol commis avec 2 au moins des 8 circonstances aggravantes
suivantes :
1. nuit ;
2. réunion ou bande organisée ;
3. effraction intérieure et extérieure ;
4. escalade ;
5. fausses clefs ;
6. violence ;
7. automobile ; 8. faux titre.
Article 375 : Est réputée réunion, tout regroupement de plusieurs personnes agissant en
qualité d’auteurs ou de complice, sans qu’elles ne constituent une bande organisée.
Est réputée bande organisée tout groupement de malfaiteurs établi en vue de commettre
un ou plusieurs vols aggravés par une ou plusieurs des circonstances visées à l’article
précédent et caractérisé par une préparation ainsi que par la possession des moyens
matériels utiles à l’action.
CHAPITRE I : DU FAUX
Article 585 : Constitue un faux, toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à
causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout
autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet
d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.
SECTION I : DU FAUX EN ECRITURES PUBLIQUES OU AUTHENTIQUES
Article 586 : Tout fonctionnaire ou officier public qui, dans l'exercice de ses fonctions,
commet ou tente de commettre un faux par l’un des modes énumérés à l’article précédent,
est puni d’un emprisonnement de 3 à 10 ans et d’une amende de 1.000.000 à 10.000.000
de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 587 : Toute autre personne qui commet un faux en écriture publique ou
authentique à l’aide des moyens spécifiés à l’article 585, est punie d’un emprisonnement
de 2 à 7 ans et d’une amende de 500.000 à 5.000.000 de francs guinéens ou de l’une de
ces deux peines seulement.
Sont punis de la même peine, les administrateurs ou comptables militaires qui portent
sciemment sur les rôles, les états de situation ou de revues, un nombre d’hommes,
d’animaux, de véhicules ou de journées de présence au-delà de l’effectif réel ou de la liste
exacte, qui exagèrent le montant des consommations ou commettent tous autres faux dans
leurs comptes.
SECTION II : DU FAUX EN ECRITURE DE COMMERCE OU DE BANQUE
Article 588 : Quiconque se rend coupable de faux en écriture dans une lettre de change,
billet à ordre, récépissé et warrant, endossement, livre de commerce et d’une manière
générale en écriture de commerce et de banque, est puni d’un emprisonnement de 2 à 7
ans et d’une amende de 500.000 à 5.000.000 francs guinéens ou de l’une de ces deux
peines seulement.
Article 589 : Les hôteliers, tenanciers de motels, aubergistes et logeurs qui, sciemment,
inscrivent sur leurs registres, sous des faux noms ou supposés, les personnes logées chez
eux, ou qui, de connivence avec elles, omettent de les inscrire, sont punis d'un
emprisonnement de 1 à 3 mois et d'une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens
ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 784 : Constitue une association de malfaiteurs, tout groupement formé ou entente
établie, quelle que soit sa durée ou le nombre de ses membres, en vue de la préparation,
caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou
plusieurs délits.
Article 785 : Lorsque les infractions préparées sont des crimes, la participation à une
association de malfaiteurs est punie de la réclusion criminelle à temps de 10 à 20 ans.
Lorsque les infractions préparées sont des délits, la participation à une association de
malfaiteurs est punie d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 1.000.000 à
2.500.000 francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Les personnes qui se sont rendues coupables des crimes ou délits mentionnés dans le
présent article bénéficient d’une atténuation de peine si, avant toute poursuite, elles
révèlent aux autorités constituées, l'entente établie ou dévoilent l'existence de l'association.
SECTION I : DE L’IMPRESCRIPTIBILITE
Article 800 : L’action publique relative aux crimes prévus au titre I ci-dessus ainsi que les
peines prononcées sont imprescriptibles.
Article 934 : Le délit d’initié est le fait, pour les dirigeants d’une société mentionnée dans
l’Acte Uniforme révisé, relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du Groupement
d’Intérêt Economique, et pour les personnes disposant, à l’occasion de l’exercice de leur
profession ou se leurs fonctions, d’informations privilégiées sur les perspectives ou la
situation d’un émetteur dont les titres sont négociés sur un marché réglementé ou sur les
perspectives d’évolution d’un instrument financier admis sur un marché réglementé, de
réaliser ou de permettre de réaliser, soit directement, soit par personne interposée, une ou
plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations.
Les dirigeants sociaux visés à l’alinéa précédent sont le président, les directeurs généraux,
les membres du directoire d’une société, les personnes physiques ou morales exerçant dans
la société visée les fonctions d’administrateur ou de membre du conseil de surveillance ainsi
que les représentants permanents des personnes morales qui exercent ces fonctions.
Article 935 : Le délit d’initié est puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende
de 250.000.000 à 1.000.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines
seulement.
Article 936 : Est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 1 an et d’une amende de
50.000.000 à 150.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement le
fait, pour toute personne disposant dans l’exercice de sa profession ou de ses fonctions
d’une information privilégiée sur les perspectives ou la situation d’un émetteur dont les
titres sont négociés sur un marché réglementé ou sur les perspectives d’évolution d’un
instrument financier admis sur un marché réglementé, de la communiquer à un tiers en
dehors du cadre normal de sa profession ou de ses fonctions.
Article 937 : Est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 1 an et d’une amende de
50.000.000 à 150.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement,
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le fait pour toute personne autre que celles visées aux deux articles précédents, possédant
en connaissance de cause des informations privilégiées sur la situation ou les perspectives
d’un émetteur dont les titres sont négociés sur un marché réglementé ou sur les
perspectives d’évolution d’un instrument financier admis sur un marché réglementé, de
réaliser ou de permettre de réaliser, directement ou indirectement, une opération ou de
communiquer à un tiers ces informations, avant que le public en ait connaissance.
Lorsque les informations en cause concernent la commission d’un crime ou d’un délit, les
peines d’emprisonnement encourues sont portées à 3 ans et l’amende à 500.000.000 de
francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Conakry, le 2 6 O C T . 2 0 1 6