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A. Les politiques
On distingue traditionnellement deux types de politiques économiques. Les politiques de
régulation d'une part et d'intervention d'autre part. Les politiques de régulation visent à créer les
conditions d'une développement économique optimal en corrigeant les fluctuations du marché et
en veillant au maintient des grands équilibres économiques. Pour assurer cette politique de
régulation l'administration s'appuie sur un certain nombre d'instruments que son la monnaie, les
taux d'intérêts, le contrôle des prix et des salaires... Les économistes libéraux s'opposent à
l'utilisation des ces instruments parce que selon eux les déséquilibres qui apparaissent dans les
économies moderne sont corrigés par le marché. Ils sont de deux ordres. Soit les économies sont
confrontés à une offre excédentaire, soit inversement à une demande excédentaire, à une
abondance des liquidités. Dans le premier cas le retour à l'équilibre s'effectuera par une baisse de
prix au de phases de ressession qui entraineront des faillites et du chômage. Dans le second cas
ily aura de fortes inflations. Les économistes keynésiens considèrent que les États doivent réguler
voire tenter d'anticiper les soubresauts du marché. En mettant en œuvre des politiques que l'on
qualifie de contra-cycliques. En cas d'offre excédentaire l'État s'attachera à stimuler la demande à
l'aide de différents instruments, par exemple la baisse des impôts, l'augmentation des salaire ou la
baisse des taux d'intérêt. Il peut également utiliser sa propre demande. Par exemple en
augmentant les dépenses publiques ou en engageant un processus création monétaire. Il agira à
l'inverse en cas de demande excédentaire. Ces politiques sont qualifiées de conjoncturelles, elles
tentent d'agir sur les cycles économiques. Les politiques d'intervention tendent à agir sur les
structures mêmes de l'économie. Ces politiques structurelles sont illustrées en France par le
développement des grands projets industriels, projets d'intérêt national qui reposent sur des
stratégie qui sont à la jonction du développement industriel et du volontarisme technocratique. Ces
grands projets s'inscrivent dans une vision hiérarchisée des secteurs industriels qui distinguait des
secteurs dits de base et des secteurs dits dépendants. Les secteurs de base étaient censés
commander l'ensemble de la dynamique industrielle par leur effet d'entrainement. On parle
également d'entreprise stratégique et c'est autour de ces secteurs dit de base que se sont
développées les principales entreprises publiques en France. Ces secteurs de base se sont pour
une large part les secteurs situés en amont des cycles de protection, l'eau, les énergie, les
transport et les télécommunications. Ces secteurs peuvent également concerner des industries de
pointe à technologie avancée dans lesquelles les investissements et leur pérennisation dépasse
très largement les capacités d'investissement du secteur privé. On retrouve une intervention
massive de l'État qui donne naissance à des projets comme le domaine aéronautique.
B. Les méthodes
Deux types de méthodes sont utilisées par les États sous les 30 glorieuses en matière
économique. Se sont l'incitation d'une part et la gestion directe d'autre part. On retrouve parmi les
instruments utilisées à des fins incitatives la planification, elle est pensée dans le cadre d'une
économie libérale. Dans le cadre d'un système on retrouve des acteurs privés avec lesquels l'État
doit composer. La planification dans le cadre à un caractère incitatif et non pas impératif. Il s'agit
essentiellement d'orienter les attentes et les stratégies des différents acteurs sur la base de
concertations. Le second type de méthode incitative c'est la contractualisation qui est parfois
rapprochée de la planification. Cette contractualisation joue un rôle décisif dans le cadre du
développement des marchés publics. Ils sont utilisés à cette période à la fois comme un instrument
économique conjoncturel mais aussi dans une optique structurelle, c'est-à-dire pour atteindre un
certain nombre d'objectifs de politique industrielle. Le troisième type d'instrument se sont les
incitations financière par des subventions ou l'utilisation de l'outil fiscal. Le second type de
méthode c'est la gestion directe. L'administration a été sous la période de l'État providence
amenée à se substituer progressivement à l'initiative privée pour fournir directement un ensemble
de prestations et de services au public. C'est particulièrement vrai dans le cas français. Cette
extension c'est effectuée en 4 vagues successives. La première est liée au développement à la fin
du 20ème du socialisme municipal et apparition des premières régies. La seconde vague est liée à
la progression des partis d'inspiration socialiste dans les années 1930 et immédiatement après la
SGM. Cette montée en puissance des partis d'inspiration socialiste se traduit par la nationalisation
d'un certain nombre d'entreprises. Les conditions de nationalisations de ces activités sont inscrites
au préambule de la constitution de 1946 selon lequel « tout bien, toute entreprise dont
l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait doit
devenir la propriété de la collectivité. La troisième c'est la nationalisation de grands projets
techniques. La quatrième vague correspond aux nationalisations de 1982 suite aux engagements
de la campagne électorale. Ces mesures aboutissent à donner à l'État la quasi-intégralité de la
maitrise du secteur bancaire. Ce développement de l'intervention publique s'est effectué selon des
logiques à peu près comparables, on retrouve une importance croissante des effectifs de la
fonction publique et développement substantiel de l'investissement public. L'autre évolution
caractéristique est que ces États se sont développés à partir d'un noyau dur d'activités pour
concerner progressivement la plupart des secteurs d'activité économique.
4 facteurs décisifs ont joué dans le développement des États providence. Le premier
facteur est d'ordre économique, l'État providence est le produit de la nécessité. Ils se sont
développés dans un contexte troublé, deux guerres mondiales, une crise économique, l'État
apparaît comme un ultime recours. Le second facteur est de nature politique, le développement
des États providence est lié à la montée en puissance d'organisations politiques de nature
socialistes qui sont apparues à la faveur des réformes électorales et de la conquête de nouvelles
libertés telles que la liberté syndicale. D'une façon plus générale la monté des États providence
doit beaucoup au passage du parlementarisme libéral à la démocratie de parti. Avec l'avènement
de la démocratie de partie le mode de sélection des gouvernants se transforme, on assiste à
l'élargissement des collèges électoraux et à la disparition des conditions censitaires pour accéder
à l'élection voire même l'instauration d'une indemnité parlementaire. Cette évolution entraine
l'apparition des partis de masse, au détriment des partis de cadre, c'est-à-dire des partis de
militants, la démocratie du parti c'est l'ère du militant. On voit apparaître progressivement
notamment en France une progressive stabilisation des comportements électoraux autour des
clivages issus de la recomposition de l'espace politique. Dans le cadre de la démocratie de parti
l'indépendance des élus est relative, parce que notamment dans les partis de masse apparaît la
notion de discipline partisane, les élus doivent inscrire leur action dans le cadre de l'offre
symbolique préalablement déterminé, le programme et prendre n considération le rôle des
militants avec lesquels cette offre a été le plus souvent négociée. Dans ce système l'opinion
publique déborde très largement les frontières de l'enceinte parlementaire, elle se structure autour
des clivages partisans qui sont eux-mêmes relayés par toute une série d'institutions que l'on
qualifie de relais d'opinion, la presse mais également les syndicats, les associations qui gravitent
autour des partis politiques. La discussion politique devient possible hors de l'enceinte
parlementaire. Il y a un certain nombre de courants idéologique qui va contribuer à renforcer la
légitimité de ses États providence. En France il faut mentionner l'influence considérable qu'a joué
le courant solidariste, il est composé d'économistes, de philosophes et il vise à élaborer une
nouvelle théorie des droits sociaux. C'est par ce courant que s'impose progressivement le principe
d'assurance sociale en France. Le courant qui joue un rôle majeur à partir des années 1940 c'est
la pensée keynésienne, elle confère une nouvelle légitimité à l'intervention publique en liant les
niveaux d'intervention économique et social. Elle fait le lien entre capital et travail. Cette théorie
keynésienne peut se résumer de la manière suivante « la classe ouvrière accepte de ne pas
contester les rapports de production en échange d'un État social redistributif et de l'existence d'un
système actif de négociation sociale. Pour Keynes c'est l'État qui en soutenant la demande globale
est le garant du plein emploi et son intervention est susceptible de créer les conditions de
l'équilibre économique. La quatrième facteur est un facteur juridique, c'est le développement
considérable des droits sociaux ou le passage des droits liberté aux droits-créance. L'ensemble
des processus décrits sont remis en cause dans le courant des années 1970 et 1980. on assiste à
une remise en cause à la fois du processus de bureaucratisation administrative mais également à
un certain nombre de limites du processus de démocratisation politique, des fondements de la
démocratie de parti.
1 : L'enlisement du multilatéralisme
Les difficultés qui apparaissent au niveau du commerce international peuvent apparaitre
paradoxales dans la mesure ou il s'agit du domaine précisément caractérisé par un fort
multilatéralisme. Il est incarné par l'OMC qui dispose d'instruments contraignants tel que l'organe
de règlement des différends. Au niveau régional on assiste à la démultiplication d'accords de
coopération entre États. Les politiques commerciales font apparaître de nombreux déséquilibres et
de nombreuses tensions qui culminent en 2003 avec la rupture du cycle de négociation de l'OMC,
le cycle de DOHA. Parallèlement on assiste au cour des années 2000 à l'apparition de critiques du
consensus de Washington et ces critiques on les retrouve parfois même au sein même des
institutions (BM, FMI, OCDE) qui en on été longtemps les plus vives partisanes.