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Introduction :
Prendre un tas de copies. Leur demander à partir de quel moment ce tas n'est plus un
tas. Impossible de savoir. Pareil pour l'humain. La frontière entre ce qui est humain et
inhumain est difficile à discerner étant donné que la notion d'humain est un concept
flou.
Définition de la limite :
Ce qui détermine un domaine, ce qui sépare deux domaines. => anthropologie, qu'est
ce qui est humain et qu'est ce qui ne l'est pas ?
Ce qui ne peut ou ne doit être dépassé. => écologie « jusqu'où allons nous aller ? »
La question de la limite suppose à la fois la question des origines et de la finitude.
Sur les origines :
Finalement, nous sommes les seuls êtres à nos interroger sur nos origines (religions)
propre de l'homme = question des origines, se demander d'où l'on vient et quelles sont
nos limites.
Question difficile puisque nous existons depuis des millions d'années et pourtant,
l'histoire a commencé bien après. Le temps est donc un enjeu central dans ce thème
des « limites de l'humain ». En effet, le premier homme est apparu il y a 2,4 millions
d'années et l'histoire commence il y a 3500 ans. Sur l'échelle du temps, notre histoire
se restreint donc à deux secondes par rapport au premier homme. Si vous me
demandez mon age, état civil mais ADN date de 3 milliards d'années. La question de
délimiter les origines de l'humain semble alors compliqué.
Par rapport à la finitude :
Question d'une fin collective. Nous sommes les seuls à nous interroger sur notre
mort, à la fois individuelle et collective.
Intro :
On a longtemps pensé que ce qui caractérisait l'humain était la technique, c'est faux.
La technique ne nous caractérise pas mais nous sommes les seuls à en faire un usage
tel que cela pose des problèmes aujourd'hui, surtout au niveau écologique.
Michel Serres constate une transformation chez l'humain ces 60 dernières années à
plusieurs niveaux :
– notre mort . Lorsque les sages prêtres donnaient conseils aux humains, leur
demander de se révolter devant leur mort individuelle. Une mort, la notre.
Morts collectives parfois = disparition de civilisations. Après Hiroshima, réveil
de l'humanité qt à la mort de la totalité de l'espèce. => question de la finitude.
– Corps. De plus en plus grands.
– Espérance de vie 84 chez femmes. A l'époque, on mourrait plus tôt => pour
cela que l'on se mariait plus tôt.
– Fin de l'agriculture. Rapport au monde différent.
– Par élevage et agri, maîtrise de la sélection et maintenant tentative de maîtriser
la mutation.
Sujets actifs de nos changements par technique, mais systèmes d'outils venus de
nous-mêmes et évoluant de manière indépendantes nous transforment à leur tour.
Humain = vivant en voie d'auto-évolution rationnelle.
Question écologique nous pousse à nous limiter dans notre développement. Pb= la
question écologique peut-elle être une limite au développement de notre
technique ?
Comme nous l'avons vu il y a deux semaines, la technique, pour les Grecs, n'était pas
quelque chose de négatif. En effet, elle servait à prolonger la nature et l'aider à
accomplir ce qu'elle ne pouvait pas accomplir par elle-même.
=> la technique au sens Grec de technè (poiesis) = dévoilement qui apporte à la
nature son achèvement.
Ex : le médecin « répare » la nature du malade et restaure la fin (telos) en vue de
laquelle cette nature est orientée (la santé). Pareil pour les lunettes.
Conception de la nature qui inscrit la technique dans de certaines limites qui sont
elles-mêmes définies par la nature.
Le problème se situe dans la technique moderne. Là où la technique chez les Grecs
avait une finalité qui était de combler les imperfections de la nature, la technique
moderne n'a plus de finalité, on produit pour produire. C'est ce qu' Heidegger nomme
« volonté de puissance ». Cette volonté de puissance se décline en deux étapes :
Concept d'arraisonnement :
Heidegger prend l'exemple des magazines, parce qu'à son époque la télé ou le
téléphone n'existaient pas. C'était les débuts du magazine Paris-Match. Si l'on lit
Paris-Match, ce n'est pas parce que l'on en a besoin, mais c'est parce que l'industrie
du papier doit écouler sa production. On forge alors l'opinion pour qu'elle lise des
choses inutiles tout cela dans le but d'écouler la production de papier. C'est donc la
technique qui conditionne nos besoins et non nos besoins qui sont comblés grâce à la
technique.
Ex des ordinateurs de la région : A quoi ça sert ? On a convoqué les professeurs pour
leur demander de trouver une nouvelle façon de travailler. Les profs ont du faire de
nouveaux, cours, lutter contre formes de distractions, réorganiser la salle. Pas donné
aux élèves pour être au service des enseignants mais c'est l'inverse, c'est les
enseignants qui sont au service des ordinateurs. Ça ne part pas d'un besoin des gens
mais d'un besoin de l'industrie.
Dès lors, on voit que l'on assiste à un renversement : avant, on utilisait la technique
pour nos besoins, maintenant c'est la technique qui nous utilise pour ses besoins.
Pb= on est dominés par les objets technologiques. Ex : le téléphone (smartphone).
Steeve jobs génie = crée objet et explique les raisons pour lesquelles on en a besoin
alors que non .
Devenus esclaves de la technique. On peut leur dire oui mais aussi non. Position la
plus saine= réfléchir et se demander si on en a besoin et quand. Peut-être que nos
enfants ne se poseront jamais la question.
Ce qu'il veut dire= nous sommes face à la technique qui est une volonté de
puissance= on veut de plus en plus produire. Force qui arraisonne l'être humain. Nous
sommes au service des besoins de la technique. Inversion du rapport, ils ne sont plus
là pour nous servir mais nous sommes là pour les servir. Attitude possible= se soucier
de la relation qu'on a avec ces objets.