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----------------- D’IVOIRE
ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION ---------------
----------------- Union-Discipline-Travail
DIRECTION GENERALE ---------------
-----------------
COURS DE REDACTION
ADMINISTRATIVE
Dispensé Par :
OULEI Louis Bonaventure
Expert consultant formateur en Management des
Organisations
Consultant National en Cohésion sociale auprès du PNUD
Administrateur Civil
Sous-préfet
PLAN DE LA PRESENTATION
ACTIVITE 1: GENERALITES
1. la dignité;
2. la précision et l'exactitude;
3. le respect de la hiérarchie;
4. le sens de la responsabilité;
5. l'objetivité;
6. la courtoisie;
7. la prudence;
8. 8-la clarté, la concision et l'efficacité.
ACTIVITE 1: GENERALITES
Or, nul n’ignore que la haute classe sociale à laquelle appartenait le monarque se
caractérise par un style de vie fait de noblesse et de finesse aussi bien dans le
langage que dans le vécu quotidien. L’on comprend dès lors que l’Administration qui
s’est substitué au monarque ait hérité et conservé de ce dernier des exigences
langagières.
2. LA PRÉPARATION DE LA RÉDACTION
Pour rédiger un document administratif, il est nécessaire d’exposer tous les contours
utiles du sujet abordé pour amener le correspondant à fournir les informations
attendues. De même, la réponse à un courrier exige une lecture minutieuse de ce
dernier afin d’éviter les oublis et d’aborder des aspects sans intérêt.
Le sujet traité peut, certes, revêtir plusieurs aspects ; mais ces derniers peuvent se
confondre dans un seul objet. Un effort de synthèse permet d’y parvenir.
Quant au développement ou corps du sujet, il va des idées les moins importantes vers
celles qui présentent le plus d’intérêt.
Enfin, la conclusion, la plus brève possible, est l’exposé des conséquences tirées du
développement qui précède.
Le ton sera fonction du sujet traité, des personnes à qui l'on s'adresse et des
circonstances. Un ton courtois s’impose dans tout écrit administratif, même lorsqu’il
s’agit, pour le rédacteur, de relever que les accusations dont il est l’objet sont sans
fondement. La politesse est davantage exigée pour les courriers adressés à un
supérieur hiérarchique.
A la fin de la rédaction, il faut toujours et plusieurs fois relire son texte, si possible à
haute voix, pour déceler les éventuelles fautes grammaticales et redondances qui ne
sont facilement perçues que par l'oreille.
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES:
Ces diverses attributions passent par l’utilisation de l’écrit pour tous les agents.
Les écrits administratifs présentent des traits communs qui permettent de les
reconnaître comme tels. Des mots, des tournures et des formules consacrés par un
long usage et résultant des nécessités du service aident à les identifier, en dehors des
aspects formels des documents.
Ils deviennent des normes de rédaction qui impriment au style administratif une
homogénéité et s'imposent à tout rédacteur.
Ces mêmes principes régissent d’une part, les rapports au sein des services publics et
d’autre part, ceux que l’Administration entretient avec les usagers.
Ces caractéristiques sont les suivantes :la dignité,
la précision et l’exactitude,
le respect de la hiérarchie,
le sens des responsabilités,
l’objectivité,
la courtoisie,
la prudence,
la clarté, la concision et l’efficacité.
1. LA DIGNITE;
Exemple :
Votre rapport est un tissu de mensonges Votre rapport manque de réalisme (me
parait comporter beaucoup d’erreurs)
Le Docteur Koffi m’a signalé que vous avez Il m’a été signalé que
fait une fausse déclaration relative à votre
état de santé
Tachez d’apporter plus de soin aux affaires Je vous serai obligé d’apporter
qui vous sont confiées
J’attacherai du prix à ce que vous
apporter
2. LA PRECISION ET L'EXACTITUDE;
Le document administratif doit éviter les quiproquos ou les interprétations diverses et
les sigles obscurs. Par exemple, une lettre invitant à une réunion et qui ne mentionne
pas la date et le lieu va nécessairement embarrasser les usagers. Par ailleurs, il s'agit
d'utiliser le vocabulaire technique qui convient pour éviter les interprétations et les
compréhensions divergentes d'un même dossier.
Dans le corps de la correspondance, il faut éviter une inflation de termes qui font peur,
c'est-à-dire:
Une inflation de mots techniques, notamment les termes juridiques souvent
perçus comme menaçants, hostiles parce qu'incompréhensibles;
Une inflation de mots qui appartiennent à un parler distinguée, élevé, parfois
désuet, et qui peuvent être perçus comme inaccessibles.
Une utilisation abusive d'articles de loi, de chiffres, de codifications, de sigles
incompressibles et inadaptés au cas de l'usager.
Une inflation de délais, brandis comme des menaces.
3. LE RESPECT DE LA HIERARCHIE;
Du haut partent les décisions, ordres et instructions tandis que les collaborateurs
émettent des suggestions et requêtes.
Dans les situations d'urgence, le supérieur demandera qu'il lui soit rendu compte
« dans les meilleurs délais » mais le collaborateur écrira : « Je me permets d'appeler
(respectueusement) votre attention sur l'urgence attachée à ce dossier… »
la règle du « sous-couvert »
Dans l’Administration, beaucoup de documents sont transmis sous couvert, que l’on
écrit S/c de …..
Le Ministre
à
Monsieur le Directeur Départemental de X..
S/c de Monsieur le Préfet du Département de X..
Tous les Ministres (Ministres d’Etat et autres Ministres) étant au même niveau
hiérarchique, la délégation de signature qu’ils accordent à leurs collaborateurs
respectifs (Directeurs de Cabinet) ne peut comprendre les correspondances que les
uns adressent aux autres.
4. LE SENS DE LA RESPONSABILITE;
La responsabilité exige également du signataire d’éviter de citer les tiers qui lui
fournissent les informations. Ainsi, il dira : Il me revient que…et non Monsieur X m'a dit
que…Cette exigence permet à l'Administration de protéger ses sources d'information
et constitue par ailleurs une attitude de courtoisie à l'égard de l’informateur.
5. l'objectivité;
Je vous annonce que… (évoque J'ai l'honneur de vous faire connaître que…
l'idée de surprise ou de soudaineté)
Dans l'espoir d'une suite favorable, Je vous prie d'agréer (supprimer ce qui précède
je vous prie d'agréer… lorsque l'Administration écrit, parce qu'elle n'a
pas à exprimer l'espoir qui est un sentiment
personnel)
6. LA COURTOISIE;
Exemple :
Votre rapport est un tissu de mensonges Votre rapport manque de réalisme (me parait
comporter beaucoup d’erreur)
Tachez d’apporter plus de soin aux affaires Je vous serai obligé d’apporter
qui vous sont confiées
J’attacherai du prix à ce que vous apporter
7. LA PRUDENCE;
Il faut utiliser le mot juste, approprié. C'est ici qu’apparaît l'intérêt du dictionnaire qu'il
ne faut pas hésiter à consulter car les mots et expressions n'ont pas toujours le sens
qu'on leur donne couramment.
L'écrit administratif est un document de travail dont la lecture ne doit pas faire perdre
de temps. Le rédacteur rejettera donc les digressions inutiles, les phrases et les
tournures trop complexes et indigestes pour l'esprit. Un écrit clair et concis est
forcément efficace car il évite les pertes de temps et permet d'atteindre les objectifs
que vise son auteur.
Essayer d'éviter les expressions qui peuvent susciter l'anxiété. Par exemple
Vous savez sans doute que Vous n’êtes pas sans savoir
PLAN DE LA PRESENTATION
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES:
Par ailleurs, il est utile d’indiquer que s’agissant des services qui correspondent à des
découpages territoriaux (Directions Régionales ou Départementales, Villages,
Communes, Sous-Préfectures, Départements, Régions, etc.), le timbre se référera à
ces subdivisions.
Pratiques à proscrire:
utilisation des logos ou des mentions d’identification du service en
lettres minuscules des services administratifs (Ministères, Directions
Générales, Etablissements Publics, Districts, Départements, Mairies).
inscription des contacts téléphoniques, des adresses électroniques et
postales dans le timbre d’une lettre entre services.
Exemple : GDP/BY
MINISTERE DE LA DEFENSE
----------
CABINET DU MINISTRE
----------
Pratiques à proscrire:
Les initiales ne doivent pas figurer dans le numéro d’enregistrement;
cette mention ne doit pas figurer sur la lettre à forme personnelle ;
elle ne sera pas non plus inscrite si l'autorité a elle-même rédigé la lettre entre
services
MINISTERE DE L’INTERIEUR
-------
Le Ministre
à
Monsieur le Directeur Général de
l’Administration Territoriale
ABIDJAN
1-1-7-L'objet
C'est la mention, aussi brève que possible, de la matière traitée dans la lettre. Elle
indique le résumé de l’affaire traitée. Les deux points introduisant l’objet sont toujours
suivis d’une majuscule. L'objet se place au-dessus du corps de la lettre, sous le
numéro d'enregistrement.
L'objet a pour but de permettre au destinataire d'avoir, d'un coup d'œil, l'idée
générale du contenu du courrier et d'en faciliter la ventilation et le classement. Il est
obligatoire de l’indiquer pour chaque courrier. Il ne faut mentionner qu’un seul par
correspondance.
16 Conçu par M. OULEI Louis Bonaventure
Exemple : OBJET : Autorisation d'absence
La signature est le nom d'une personne, écrite de sa main sous une forme qui lui est
particulière ; elle sert à affirmer la sincérité d'un écrit, l'authenticité d'un acte, etc., à en
assumer la responsabilité. La signature est donc l'élément fondamental, la condition
de validité des actes et autres documents administratifs.
La signature peut être précédée de l'attache, c'est-à-dire de l'indication de la qualité
du signataire et éventuellement du pouvoir l'autorisant à signer (par délégation, par
ordre ou par intérim).
En outre, indépendamment de la fonction qu'il occupe, le signataire peut mentionner
sa qualité administrative ou son corps de rattachement (Ingénieur Agronome ou
Administrateur Civil par exemple) sous son nom.
La signature est suivie de la mention dactylographiée des nom et prénoms du
signataire.
Quant au cachet du service, il est apposé à côté, à gauche de la signature et non à
droite ou sur la signature.
Lorsqu’une correspondance est accompagnée, en annexe, d’un tableau, celui-ci doit
être paraphé, c’est-à-dire daté, signé (avec l’attache, les nom et prénoms du
signataire) et cacheté ; c’est la seule façon d’authentifier ce document.
Signature
Nom et prénoms du signataire (délégataire)
Nom et prénoms
Conçu par M. OULEI Louis Bonaventure Le Directeur de l'Action Régionale
17
ou encore :
Signature
Nom et prénoms
Par principe, il n'est pas obligatoire de faire figurer ces mentions dans une lettre. Mais
des circonstances, faits ou données inhabituels peuvent, pour ainsi dire, les imposer
au rédacteur d'une lettre administrative (proprement dite ou à forme personnelle ou de
toutes autres correspondances). Ce sont la référence, les pièces jointes, les
ampliations et la mention «sous couvert».
Elle indique les destinataires secondaires (services, personnes) qui reçoivent des
copies signées et conformes à l'original d'un document administratif adressé à un
destinataire principal, et, ceci lorsque ce document présente un intérêt pour eux ou
lorsqu'il est utile, voire important pour l'expéditeur de rendre compte à un supérieur
hiérarchique.
Cependant, dans certains documents qui ne comportent pas de suscription (notes de
service, décisions, arrêtés), la mention «Ampliations» désigne les destinataires
(principaux et/ou secondaires).
Cette mention est portée en bas, à gauche de la dernière page de la lettre. Elle peut
se présenter sous la forme d'une liste de destinataires ou des sigles par lesquels les
services qu’ils dirigent sont désignés (avec éventuellement la mention du nombre de
copies expédiées à chaque service).
Exemple :
La notion d’urgence est employée pour fixer l’ordre dans lequel une lettre, un rapport,
un compte rendu d’activités, etc. ou un message d’une urgence donnée doivent
être traités ou acheminés par rapport à d’autres documents du même type.
Il existe quatre degrés d’urgence qui sont, dans l’ordre de priorité, le flash, l’immédiat,
l’urgent et la routine.
Identiques pour les lettres personnelles et les lettres administratives, elles sont
portées en majuscules sous le timbre de la lettre et sur l'enveloppe.
Par lettre en date du…, vous avez bien voulu attirer mon attention sur la
situation de M. X…
Par lettre du…, vous avez attiré mon attention sur…
Par lettre du…, vous m’avez saisi du problème…
Suite à votre lettre du… relative à…
En réponse à votre lettre du… rappelée en référence…
J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre du…
21 Conçu par M. OULEI Louis Bonaventure
Vous avez bien voulu me faire part de…
2- Développement du contenu
L’argumentation d’une réponse devra reposer sur la réglementation en vigueur.
L’auteur de la lettre doit amener progressivement le lecteur à adhérer à son
argumentation. Ceci est particulièrement important si la demande doit recevoir une
réponse négative.
Les formules d’exposition des arguments ou de discussion :
de manière générale : je note, je constate, je précise, je rappelle, j’estime…..
de manière courtoise : je me permets de noter (observer, constater…)
de manière autoritaire : il m’appartient, il vous appartiendra de …/ je prends
note…
Les formules tendant à prévenir ou à réfuter certains arguments :
Je ne sous-estime pas….. mais…..
Je ne perds pas de vue….cependant…..
Je n’ignore pas …..néanmoins….
Il ne saurait être question de …….
Les formules énumératives ou les formules utilisées pour structurer une
argumentation :
D’une part…., d’autre part
D’abord, ensuite………, enfin
Par ailleurs
A titre principal….
Primo, secundo, tertio……
3-Conclusion
La conclusion fait connaître la décision de l’administration, c’est-à-dire une réponse
affirmative, négative ou un message d’attente. Elle doit être brève et ne comporter
aucune répétition de ce qui précède. Le destinataire ne doit avoir aucun doute sur
l’interprétation de la décision qui lui est notifiée.
Les formules utilisées sont :
De manière générale : en conséquence, aussi, dans ces conditions…..
Pour suggérer une solution : il convient, il importe, il parait donc indispensable
(préférable, nécessaire, opportun, souhaitable)
22 Conçu par M. OULEI Louis Bonaventure
Pour donner un ordre : je décide, je vous invite (engage) à , je vous prie de
vouloir bien, vous voudrez bien
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES:
Veillez à limiter de préférence l’ensemble de la lettre à une seule page de format A4.
L’en-tête occupe de préférence le 1/4 supérieur de la page de format A4. Cette partie
comprend:
Veillez à supprimer les parties (lignes, cellules, colonnes, cadres) et éléments d’un
tableau qui ne concernent pas directement le destinataire;
Préférez les tableaux à une ou deux entrées, plus faciles à lire que les tableaux avec
un nombre d’entrées supérieur;
Pour les tableaux courts qui figurent dans le corps de la lettre, mieux vaut utiliser la
même police de caractères que pour le texte même.
Pour la casse et la taille de caractères, vous avez libre choix. Pour les tableaux qui
figurent en annexe, aucune contrainte;
Dans la mesure du possible, utilisez uniquement les abréviations ou les sigles qui sont
déjà employés dans le corps de la lettre.
Les annexes
Soyez attentif (ve) à annoncer et à présenter clairement dans le corps de la lettre tout
type de document renvoyé en annexe.
Veillez à placer les annexes sur une feuille à part et non au recto de la lettre. Ceci
permettra au destinataire de les consulter au cours de sa lecture chaque fois qu’il en
ressentira le besoin.
Veillez à faire figurer en annexe des citations d’articles de loi ou des tableaux ou des
précisions supplémentaires dès l’instant où le corps de la lettre s’en trouverait trop
allongé (plus de la moitié centrale de la page de format A4).
Pensez à séparer, le cas échéant, les différents documents annexes à l’aide d’indices
visuels (un espace, un encadré, de la couleur, etc.).
Pour tout document qui figure en annexe, présenter le texte horizontalement. Evitez
d’écrire verticalement sur le côté droit ou gauche d’un encadré.
ACTIVITE 1: LA LETTRE
ACTIVITE 3: LA NOTE
ACTIVITE 5: LE RAPPORT
ACTIVITE 1: LA LETTRE
Une lettre administrative est donc une lettre qui émane de l’administration publique.
L’Administration utilise souvent des formes particulières de lettres entre les services.
Ce sont la lettre d’accusé de réception, la lettre de transmission, la lettre de
présentation et la lettre de rappel.
Par cette lettre, le destinataire d’un précédent courrier informe l’expéditeur qu’il a
reçu la correspondance qui lui a été adressée. Toutefois, l’accusé de réception peut
être obligatoire dans les cas suivants :
L’une des expressions ci-dessous sera toujours utilisée dans la lettre d’accusé de
réception :
Remarque : l’objet de ce type de lettre n’est pas « accusé de réception » comme nous
le rencontrons couramment. L’objet doit rappeler la matière du document dont on
accuse réception.
La transmission peut être faite : pour attribution, à titre de compte rendu, pour
compétence, à toutes fins utile…..
Dans ce cas, la lettre comporte toutes les mentions d’une lettre entre services. A ces
mentions s’ajoutent la formule d’appel et la formule de courtoisie.
Les formules d'appel sont les termes utilisés pour « appeler » le correspondant. Elle
est la forme abrégée des termes ayant servi à désigner le correspondant dans la
suscription.
La formule d’appel est utilisée dans les lettres à forme personnelle. Elle se situe après
la suscription et juste avant le corps de la lettre.
- le culte catholique :
* le Pape : Très Saint Père ;
* Monsieur le Nonce, Monsieur le Cardinal, Monsieur l’Archevêque, Monsieur
l'Evêque ou Monseigneur, Monsieur le Curé, Monsieur l'Abbé ;
- le culte protestant :
* le Président d'un consistoire : Monsieur le Président;
* le Pasteur : Monsieur le Pasteur ;
- le culte islamique :
* Monsieur le Grand Imam, Monsieur l'Imam ;
* Monsieur l'Ayatollah ;
- le culte israélite :
Monsieur le Grand Rabbin, Monsieur le Rabbin ;
Veuillez agréer…,
— Formule de politesse
Une femme qui écrit à un homme veillera à ne pas utiliser une formule de
politesse contenant le mot sentiments.
Attention! Le participe présent dans la subordonnée se rapporte toujours au sujet de
la proposition principale. Le changement de sujet est donc à proscrire absolument :
— Formulation incorrecte :
Espérant avoir répondu à vos questions, agréez, Messieurs, l’expression de mes
sentiments distingués.
Formulation correcte : Espérant avoir répondu à vos questions, je vous prie d’agréer,
Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués.
De même que :
— Formulation incorrecte : Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Madame,
l’expression de ma parfaite considération.
Formulation correcte : Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Madame,
l’expression de ma parfaite considération.
Lorsque le correspondant est désigné dans la suscription par son attache (sa qualité),
la formule d’appel devient la forme abrégée de cette qualité. Ainsi, Monsieur le
Directeur général de la Société d’Importation de Volaille de l’Ouest donnera la formule
d’appel suivante : Monsieur le Directeur général.
Par contre, si la suscription mentionne l’identité civile (nom et prénoms avec ou sans
la qualité) du correspondant, la formule d’appel est Monsieur, Madame. Pour
« Monsieur CAMARA Dodo, Directeur de l’Ecole Primaire Publique de Belleville »
dans la suscription, la formule d’appel sera «Monsieur ».
3.2.4. Le traitement
La personne privée peut être une personne physique ou une personne morale. Une
telle lettre, comme la lettre à forme personnelle d'une autorité à un fonctionnaire
subalterne, tout en gardant la forme personnelle (avec les formules d'appel et de
courtoisie), présente une allure administrative. Elle comporte en effet les mentions
obligatoires de la lettre entre services. Elle peut être revêtue, le cas échéant, des
mentions occasionnelles et même exceptionnelles.
1ère colonne : N° d’ordre : comporte les numéros par ordre croissant des
pièces à transmettre ;
2è colonne : Désignation ou nature des pièces : titre ou nature des pièces ;
3è colonne : nombre de pièces ou nombre ;
4è colonne : observations. Cette colonne indique à quelle fin chaque document
est transmis.
Exemples :
« Pour information » ou « A toutes fins utiles » : la pièce est envoyée à titre
indicatif car elle peut présenter un intérêt pour le destinataire ;
« Pour attribution » : la pièce est transmise à titre définitif; elle relève de la
compétence du destinataire qui en fera l'usage qui lui semble convenable ;
« Comme suite à votre demande » : la pièce est expédiée sur demande du
destinataire ;
« En communication » : le destinataire devra renvoyer la pièce à l'expéditeur
après usage. Cette communication est généralement faite « pour étude » ou
« pour avis ». Ces dernières formules peuvent d'ailleurs se retrouver seules ;
« Pour éléments de réponse » : le supérieur transmet à un subordonné une
pièce pour étude et lui demande de lui proposer un projet de réponse ;
« Pour exécution » : transmission d'un dossier à un subordonné avec l'ordre
de faire l'essentiel pour traiter l'affaire ; un compte rendu sera fait après
accomplissement de cette tâche.
ACTIVITE 3: LA NOTE
Mais pour les notes d'étude ou de synthèse, les styles indirect et impersonnel sont de
rigueur : on retiendra les personnes et le style des documents étudiés.
Il y a différents types de notes (par le but), sur cette base (le but), on peut distinguer
quatre types de notes :
- la note de présentation : elle doit être claire et concise, sinon elle s'apparenterait à
un rapport de présentation. Elle accompagne un projet de texte dont elle ressort les
grandes lignes pour donner au destinataire les précisions et explications justificatives
de la mesure proposée ou des dispositions envisagées.
Quel que soit le but de la note qui s’apprécie à partir de son contenu, seul le terme
« NOTE » apparaît comme titre du document, suivi de la qualité ou du nom du
destinataire.
1- LE PROCES-VERBAL (PV)
Bien que son nom évoque un témoignage oral (verbal), le PV est en réalité un
document écrit. C’est la relation, par un agent de l'Administration ou mandaté par
celle-ci, de ce qu'il a fait, vu ou entendu dans l'exercice de ses fonctions.
Le PV est un compte rendu, mais un compte rendu très particulier parce que,
destiné à faire foi jusqu'à l'administration de la preuve contraire. Il ne peut être établi
que par des agents légalement habilités ou désignés à cet effet par une autorité
judiciaire ou administrative.
Cependant, le terme « procès-verbal » a été emprunté par l'Administration, dans
un sens général, pour désigner des documents qui ne sont que des comptes rendus
ordinaires, sans valeur spéciale sur le plan légal, mais auxquels on a voulu donner,
par imitation des règles de forme du PV judiciaire, une importance particulière.
C'est le seul qui coïncide avec la définition fournie plus haut de la relation par un
agent, spécialement habilité à cet effet, de ce qu'il a fait, vu ou entendu dans
l’accomplissement d’une mission.
Acte authentique destiné à servir de preuve aux termes de l’article 420 du code de
procédure pénale, le PV judiciaire ne peut être établi que par un agent commissionné
par les autorités judiciaires ou sur instruction de ces dernières ou des autorités
administratives : magistrats instructeurs, commissaires de Police et officiers de Police
judiciaire en général, gendarmes, ingénieurs de voirie et tous autres fonctionnaires
assermentés appartenant à certains corps particuliers (Eaux et Forêts, Douanes,
services des Domaines), gardes privés assermentés.
L'agent verbalisateur ne peut relater que les faits qu'il a lui-même constatés ou qui lui
ont été directement rapportés ; dans ce dernier cas, l'origine de l'information doit être
Le PV de réunion
Le procès-verbal de réunion est aussi un compte rendu mais non un acte authentique.
Cependant, alors qu'il est possible à chaque participant à une réunion de rédiger un
compte rendu à l’attention de son supérieur hiérarchique, il n'y aura qu'un seul procès-
verbal qui en sera la relation officielle.
L’on s’en doute, chacun des comptes rendus sera nécessairement différent des autres
parce que chaque rédacteur retiendra certainement les informations et interventions
qu’il jugera utiles de rapporter à son chef de service qui l’a mandaté.
Il fait foi entre les participants à la réunion et non à l’égard des tiers qui n’ont aucune
raison de le contester. C’est pourquoi il est soumis à un certain formalisme qui se
résume en ceci : il doit être approuvé de tous les participants. Cette approbation est
donnée au début de la séance suivante et mentionnée dans le nouveau procès-
verbal ; le procès-verbal est alors dit « adopté ». Il ne peut plus être contesté par l'un
des participants dont la liste (avec la signature de chaque participant en regard de ses
nom, prénoms, qualité, adresses téléphonique, postale et électronique, fonction et/ou
service) est jointe en annexe.
Le procès-verbal de réunion comporte les mentions qui figurent sur les lettres
administratives (timbre du service ou de la collectivité, appellation officielle et devise
de l'Etat. La date se retrouve dans le texte du procès-verbal. Le titre est ainsi libellé :
PROCES-VERBAL
Introduction :
les temps du passé sont utilisés ici, le passé composé et l'imparfait notamment
;
les jour, mois, année et l'heure à laquelle débute la réunion sont présentées de
façon solennelle : « L'an deux mille cinq et le samedi dix-neuf mars, à dix
heures » ;
l'identité et la qualité du président de séance, celles des personnalités
éventuellement présentes ;
l'identité et la qualité du secrétaire de séance ;
la liste des membres de l'assemblée, présents et absents (avec la distinction
entre les absents excusés et non excusés), la nature de leur participation (voix
délibérative ou consultative) ;
l'ordre du jour détaillé (pour les réunions des assemblées statutaires. Le
premier point à inscrire toujours à l’ordre du jour est la lecture et l’approbation
de la réunion précédente. Le quorum se définit par rapport à la présence
physique des membres statutaires. Lorsqu’une réunion régulièrement
convoquée n’a pu se tenir, un PV doit tout de même être rédigé pour constater
par là même la défection des personnes absentes. Ce document est appelé
« procès-verbal de carence ».
le caractère public ou à huis clos (motivé) de la séance ;
le nombre de membres statutaires présents par rapport au quorum requis. C'est
seulement lorsque le quorum est atteint que la séance peut valablement (c'est-
à-dire conformément aux règles en vigueur) avoir lieu. Le quorum légalement
requis n'est généralement plus exigé s'il s'agit de la reprise d'une séance
remise une première fois, faute d'avoir atteint le quorum.
Développement
Conclusion
Le rédacteur relatera ces faits de façon objective, sans les interpréter, sans prendre
position, sans faire de suggestions ou tirer de conclusions personnelles. Le compte
rendu doit être le plus précis, exact, détaillé et complet possible parce qu’il est avant
tout un document d'information.
La production d'un compte rendu est motivée, soit par un ordre du supérieur
hiérarchique, soit par l'usage du service, soit par des dispositions réglementaires ou
légales qui en fixent la périodicité et le plan (notamment des comptes rendus
d’activité).
Pour ce qui est de ces deux types voisins du compte rendu, l'on peut avoir les formes
suivantes (en remplaçant activité par mission) :
En plus des mentions qui figurent sur la lettre, le titre compte rendu, suivi de la date et
de l'objet de la réunion, désigne ce document.
Exemple :
COMPTE RENDU
de la réunion du 20 janvier 2005 relative à
la répartition du matériel de bureau entre les
services du ministère de l’Agriculture
Dans un compte rendu comme dans un procès-verbal de réunion, le style indirect est
de rigueur. Les phrases du genre « a-t-il indiqué », « a-t-il dit » ou « a-t-il souligné »,
qui relèvent du style direct, sont interdites.
Par ailleurs, il est peu élégant de la part du secrétaire de séance de n’utiliser que le
verbe dire pour rapporter les différentes interventions. D’ailleurs, cela est lassant pour
le lecteur. Il faut donc varier les verbes introduisant les pensées des locuteurs en
puisant dans ce tableau qui est du reste loin d’être exhaustif.
Pour clore le compte rendu, une formule consacrée donne l'heure de levée de séance,
suivie de la date du compte rendu, de l'attache et de la signature du rédacteur :
« L'ordre du jour ayant été épuisé, la séance a été levée à 13 heures. »
Le compte rendu de réunion, document établi par un agent qui a représenté son
supérieur hiérarchique à une séance de travail, ne doit être signé que de son
rédacteur (à l’exclusion du président de séance qui est censé ignorer son existence).
Quant à la liste jointe en annexe, elle permet à l’autorité destinataire du compte rendu
d’avoir une idée de l’assistance qui a échangé avec l’animateur de la séance. Elle n’a
pas la même valeur « probante » que la liste que comporte un procès-verbal de
réunion.
En définitive, il est essentiel de retenir que le compte rendu de réunion n’est pas
soumis au même formalisme que le procès-verbal de réunion : lecture et adoption par
les participants à la réunion.
Comme le compte rendu, le rapport est un moyen de narration des faits.Mais, alors
que le compte rendu se borne à relater objectivement les faits, le rapport va au-delà
de la simple narration des faits.
Etant adressé au supérieur hiérarchique, le rapport utilisera, pour ce qui est des
propositions, le conditionnel (qui est le mode de la suggestion) ou des expressions
appropriées (il me semble opportun de vous suggérer… ou de vous inviter à…).
Le rapport d'étude
C'est le rapport qui est établi à l’issue d'un travail de recherche ou de réflexion sur une
question précise : évolution démographique d'une région, déroulement (difficultés
rencontrées ou conditions favorables) d'une opération de vaccination, etc.
Ce rapport exige une étude approfondie du sujet traité. Son auteur devra en montrer
la connaissance parfaite. Ce document sera émaillé de données chiffrées (le cas
échéant), de commentaires, dégagera les éléments significatifs, formulera des
propositions ou suggestions pour remédier aux difficultés constatées dans l’exécution
d’un programme économique ou social, etc.
Ce rapport signale les aspects positifs mais développe davantage les aspects négatifs
qu’il s’agira de corriger pour le perfectionnement de la législation ou du service. Le
rédacteur et évitera par conséquent de rendre un rapport au contenu dominé par des
intentions malveillantes à l’égard des agents dont il critique l'activité. D’ailleurs, ce
document peut être communiqué aux animateurs des services concernés.
Mais comme dans tout rapport, rien n'exclut l'appréciation de ces faits quant à leur
gravité due par exemple à leur caractère répétitif et intentionnel. C'est d'ailleurs de
cette appréciation que découlera la proposition de sanction attendue naturellement par
le destinataire.
C'est le rapport rédigé et signé (seulement) par un chef de service muté à un autre
poste à l'attention de son successeur.
Introduction : brève, elle situe les motifs ou l'objet du rapport et peut commencer
par : J'ai l'honneur… ou bien Comme suite à…
Présentation du rapport
Le rapport est dactylographié (ou saisi) sur papier libre. Les mentions suivantes
doivent figurer sur la première page :
le n° d’enregistrement ;
le timbre du service ;
le lieu et la date d’expédition du rapport ;
le titre « RAPPORT à » et l'indication du destinataire suivi de l'objet du
rapport ;
Qu'ils aient un caractère impératif ou explicatif, ils servent à marquer l'autorité. Ils
visent à rappeler ou à expliciter des dispositions réglementaires ou des décisions
prises par le chef de service.
1- La Note de service
Qu'ils aient un caractère impératif ou explicatif, ils servent à marquer l'autorité. Ils
visent à rappeler ou à expliciter des dispositions réglementaires ou des décisions
prises par le chef de service.
La note de service
2-La circulaire
soit : LETTRE-CIRCULAIRE
à
Mesdames et Messieurs les Préfets
Les destinataires sont présentés dans la suscription, l'objet étant séparément inscrit
comme pour une lettre ;
soit : LETTRE-CIRCULAIRE
relative à l'organisation de l'élection
des délégués régionaux de la Chambre
nationale des Métiers de Côte d'Ivoire
La lettre-circulaire revêt parfois la forme parfaite d'une lettre administrative dont elle
utilise par ailleurs le style et le ton. Les mentions « CIRCULAIRE » ou « LETTRE-
CIRCULAIRE » sont absentes. Mais les destinataires seront multiples et forcément
désignés dans la suscription.
En voici un exemple:
Le Ministre de l'Intérieur
Etablis par une autorité administrative et sous sa responsabilité, ils sont destinés à
prouver la réalité de certains faits que le bénéficiaire peut invoquer à son avantage
dans des circonstances administratives ou personnelles diverses.
Malgré leurs similitudes, les deux documents se distinguent par les traits suivants.
les attestations, qui ne sont pas soumises aux mêmes exigences de solennité
quant à la formulation, sont rédigées à l’occasion des activités administratives
courantes (attestations de prise ou de reprise de service, de travail, de stage,
etc.).
Pour ce qui est de la forme, les certificats sont en général préétablis. Ce sont des
formulaires qu’il suffit de remplir (dans un registre par exemple) à l’occasion de
l’événement de la vie civile que l’autorité administrative veut certifier (exemple : cas du
certificat de non-divorce, non-séparation de corps prévu par la loi n° 62 - 105 du 7
Quant aux attestations, l’autorité administrative les rédige chaque fois que les
circonstances l’exigent. Elles comportent les mentions d’identification habituelles des
documents administratifs (la date figure sous le texte, avant l’attache, la signature et
les nom et prénoms de l’autorité administrative).
Ce sont des documents d'information externe qui ont généralement pour destinataires
le public ou les usagers du service.
1-L'avis
AVIS
Les personnes qui seront intéressées par cette conférence (professeurs et autres
chargés de cours) peuvent y être invitées par une phrase qui se situera après
l'annonce du thème et la présentation du conférencier.
L'objet est incorporé au titre : les destinataires seront connus dès la première phrase
du texte (pour un avis de vente aux enchères) et un peu plus loin (pour un avis
d'enquête de commodo et incommodo). Ainsi, l’on aura :
ou
2-Le communiqué
Un communiqué peut s’offrir comme le moyen par lequel l’on présente les résultats
d'une réunion administrative, d'une enquête, d'une étude d'intérêt général.
Il est rédigé par une autorité administrative pour porter à la connaissance du public
une information, une décision ou des dispositions légales diverses d'intérêt général
(annonce d'un concours, recensement général ou partiel de la population, fermeture
momentanée d’une voie de circulation ouverte au public, etc.).