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POREMBNY Ugo
Maitre de stage :
Nathalie VINCIGUERRA
Chef du Service Environnement et
Développement Durable (SEDD)
Remerciemment.................................................................................................................4
Introduction........................................................................................................................7
Conclusion............................................................................................................................ 31
2
1.
3
REMERCIEMMENT
Au terme de ce stage, je sens le besoin d'adresser des remerciements à toutes personnes qui ont
contribué à l'exécuter.
Du tréfonds de mon cœur je remercie les autorités de l'université, ceux de la faculté de gestion et
de management, qui ont arrangé toutes démarches pour le déroulement du stage. Puisqu'il faut
aussi citer,je remercie mon tuteur, M.Fadi GHOREB qui m'a supervisie et suivi au quotidien durant
cette période.
Pour finir, je remercie tout le personnel de Droguerie de l'Union, pour l'intérêt qu'ils ont
manifestés à ma formation et surtout pendant ce stage et toutes les démarches de fin d'études
4
5
INTRODUCTION
L’environnement et le développement durable sont des notions qui commencent à émerger au sein
des politiques d’entreprises depuis quelques années. Par obligation, objectif ou image, elles
s’intéressent aux enjeux qui y sont liés et s’y investissent de plus en plus. Réseau Ferré de France
(RFF) en est un parfait exemple.
C’est en intégrant le SEDD de la Direction régionale Ile-de-France comme stagiaire pour les mois de
Juillet et Août 2012 que j’ai pu enrichir mon expérience professionnelle. En effet, mon stage a été
orienté autour de 4 missions ayant pour thèmes : le Bilan carbone® de RFF ; la gestion des espèces
invasives du réseau ferré; la biodiversité de la petite ceinture ferroviaire parisienne ; l’actualisation
des conventions d’entretien des domaines ferroviaires. Ces missions m’ont été proposées par
Nathalie VINCIGUERRA (Responsable du service environnement et développement durable), mon
maitre de stage, ainsi que Joanne FORET (Chargée d’environnement), qui m’a suivi tout le long.
Ces deux mois m’ont ainsi permis d’appliquer, d’illustrer et de comprendre les notions abordées au
cours du cursus universitaire dans un contexte professionnel. J’ai notamment pu appréhender la
complexité d’inclure des problématiques environnementales dans une dynamique socio-
économique. La conception d’un projet nécessite en effet des échanges et des collaborations avec
divers organismes (collectivités, associations, bureaux d'étude…) afin de mettre en accord les
besoins avec les contraintes (mécaniques, financières, environnementales …) de chacun. D’autre
part, au-delà d’enrichir mes connaissances ce stage m’a permis de préciser mon projet
professionnel futur tant par le travail effectué que par les échanges avec les nombreux contacts que
j’ai pu avoir (ONF, Associations, Mairie...)
Ce rapport présentera tout d’abord Réseau Ferré de France de façon globale, sa politique, ses
objectifs et sa structure. Ensuite il aura pour but de détailler les missions effectuées afin d’exposer
les différents enseignements tirés des pratiques journalières. En conclusion seront repris tous les
apports de ce stage d’un point de vue personnel et leurs impacts sur ma vision de mon futur
professionnel.
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1. L’ENTREPRISE ET SON SECTEUR D’ACTIVITÉ
1.1.PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
Fondée en 1946 avec une vision pour améliorer la santé et le bien-être du peuple libanais,
Droguerie de L'Union est depuis devenu un distributeur et un promoteur de premier plan de
produits pharmaceutiques ainsi que de fournitures hospitalières au Liban, représentant de grandes
entreprises multinationales et locales.
Dédiés au marché libanais, nous continuons à nous développer et à innover dans un environnement
économique concurrentiel et parfois exigeant.
Au cours des 70 dernières années, DDU est resté un agent fiable et de confiance pour tous ses
partenaires.
7
1.2.LA POLITIQUE DE L’ENTREPRISE
Ils ont réaligné leur équipe de direction pour leur permettre de mieux anticiper et de répondre
avec plus d'agilité aux besoins des partenaires avec une gouvernance solide des partenariats
construits.
Ils se sont basés sur l'approche renouvelée centrée sur le partenaire pour permettre de grandir
avec leur partenaires, d'anticiper les opportunités et les défis, et ainsi de leur adapter en
conséquence. Ils etaient toujours impatients d'élargir et de diversifier leur offre de portefeuille.
D'après leurs Capacités, réputation et héritage de DDU ils se sont associés à certaines des
multinationales et sociétés pharmaceutiques locales les plus innovantes et les plus prospères au
monde. Ces relations sont basées sur la crédibilité, une communication solide et un engagement
partagé à fournir les meilleurs soins de santé possibles.
Disponibilité en magasin
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Livraison de produits pharmaceutiques conformes aux exigences de conservation spécifiées
par :
1.4.L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
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Promotion de ventes
Les experts commerciaux visent toujours à fournir les solutions les plus efficaces et les plus
avancées pour améliorer la santé des patients et la sécurité du personnel.
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Ils fournissent un soutien et un service continus aux hôpitaux par le biais d'interactions/contacts
continus et directs avec le personnel médical ainsi qu'avec le personnel chargé des achats. De
plus, en collaboration avec leurs partenaires, DDU a été un chef de file dans l'introduction de
programmes de prévention et de contrôle des maladies infectieuses dans les hôpitaux de
référence. Ces programmes sont axés sur la prévention des infections nosocomiales et sur la
sécurité des patients et du personnel.
2. Services de conseil
En tant que pionniers du marché dans la conception et la mise en œuvre de solutions de santé pour
leurs partenaires, ils proposent une large gamme de services fiables et éprouvés qui peuvent être
adaptés à tous les besoins spécifiques.
Ils donnent à leurs partenaires des analyses professionnelles et fiables qui leur permettent de
prendre les meilleures décisions possibles.
Les équipe de consultants a une longue expérience de projets d'optimisation de processus réussis
qui ont amélioré la sécurité, amélioré les résultats thérapeutiques et accru l'efficacité dans
l'ensemble de la chaîne de valeur de l'hôpital.
11
12
2.1.1. LES DIRECTIONS GÉNÉRALES
Chaque Direction générale regroupe des objectifs qui la caractérisent. Les échanges entre elles
et avec les Directions régionales sont constants et primordiaux pour le développement et la
réalisation des projets.
Il existe 12 Directions régionales qui permettent de connaître et de répondre aux besoins et enjeux
spécifiques de chaque région en matière de transport ferroviaire. Plus généralement, elles assurent
la représentation de RFF dans les régions et entretiennent les relations avec les partenaires locaux.
De plus, elles ont pour rôle de décliner les différentes politiques de l’entreprise dans tous les
domaines et de les appliquer à :
Enfin, elles élaborent une stratégie régionale de développement des activités ferroviaire en
cohérence avec les politiques nationales. Elles contribuent ainsi à leurs définitions et à l’évolution
du réseau.
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3. LES MISSIONS DU STAGE
Suite à l’article 75 de la Loi Grenelle II, toutes entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités
territoriales de plus de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes, se
doivent d’établir le Bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) lié à leurs activités. Concernant
le secteur du transport et du déménagement, le texte précise :
En collaboration avec le bureau d’étude Carbone 4, j’ai du récolter les informations relatives aux
émissions de carbone de la Direction régionale Île-de-France de l’année 2011. Plusieurs échanges
téléphoniques ont eu lieu avec le bureau d’étude afin d’établir les principaux postes à viser et de
suivre l’avancement de la mission.
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Sources : www.carbone4.com
Ces données récoltées ont été transférées dans le but d’être converties en émission de CO2 par des
logiciels performants. Des données en kilomètre, en tonne ou en euros (suivant les postes étudiés)
peuvent toutes être converties. A défaut de données, des estimations sont suffisantes pour le
bureau d’étude. En effet, certaines informations étaient plus difficiles à récolter que d’autres du fait
de l’absence de relevés (estimation du nombre de visiteurs pour l’année 2011 par exemple). J’ai
notamment réalisé des questionnaires à l’entrée du bâtiment pour tous les visiteurs RFF afin de
quantifier leurs nombres sur un mois. Cela m’a permis d’étendre cette valeur en corrélation avec le
nombre de réunions estimées sur l’année.
Suite à la récolte des données, j’ai du élaborer une série de documents visant à mettre en place un
plan d’action de diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour la Direction Régionale
Île-de-France de RFF :
En m’appuyant sur le précédent Bilan Carbone® réalisé en 2008, je me suis intéressé aux principaux
postes d’émissions de GES. Pour chaque poste d’émission de GES j’ai élaboré un document mettant
en avant les actions à envisager ou à prolonger. Voici quelques uns de ces recommandations par
postes d’émissions :
- Les déplacements :
Domicile/travail : mise en place d’une Plan de Déplacements d’Entreprise (PDE) dans
le but d’optimiser les déplacements en favorisant l’usage des modes de transports
alternatifs à la voiture individuelle (vélo, transports publics, covoiturage…)
Professionnel : valorisation de la visioconférence, incitation à l’usage des transports
en commun, la formation à l’éco-conduite et le remplacement des véhicules de
fonctions par des motorisations du type hybride et électrique. Pour information, les
émissions de GES sont en moyennes par type de motorisations de :
Essence : 221 kgépCO2 / 1000 km
Diesel : 194 kgépCO2 / 1000 km
Hybride : 104 kgépCO2 / 1000 km
Electrique : 5.8 kgépCO2 / 1000 km
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- L’achat de produits et de services :
acheter écoresponsable (produits de préférence rechargeables, issus du commerce
équitable et respectueux de l’environnement)
utilise du papier écoresponsable (certifié et Ecolabel)
réduire la consommation de papier et de fournitures (impression recto-verso,
archivage électronique, dématérialisation
impliquer les prestataires et fournisseurs dans la démarche environnementale
(inciter à entrer dans une démarche de réduction des émissions, faire adhérer à la
charte carbone…)
- La consommation d’énergie :
Régler de façon optimale de la climatisation et du chauffage
Eteindre tous les appareils avant de partir
Choisir des équipements labellisés et prolonger leurs durées de vie (Label Energy
Star du parc informatique…)
Favoriser les imprimantes réseaux
Utiliser un éclairage basse consommation (ampoule fluocompact)
Favoriser les énergies renouvelables (fournisseurs vert)
Mettre en place des gestionnaires de veille
Mettre en place une mise hors-tension générale la nuit
Revoir l’isolation des bâtiments ayant effectués des audits énergétiques (évaluer les
pertes de chaleur/froid et adapter l’infrastructure)
- La gestion des déchets :
Généraliser le tri sélectif (achat de bacs de collectes et de précollectes, campagne
informative…)
Favoriser le recyclage du matériel infrmatique (récupération du matériels,
redistribution du matériels…)
- « C’est 2,6 tonnes de papier jetées soit 50 arbres adultes entiers coupés sur l’année par la
DR IDF (chiffre 2009). »
- « C’est 30 tonnes équivalent CO2 d’émissions de gaz à effet de serre générées sur l’année
par la consommation d’énergie de la DR IDF (chiffre 2009) soit 12 vols Aller/Retour Paris-
New York. »
- « C’est 1,2tonnes équivalent CO2 générées sur l’année par le traitement de fin de vie des
déchets pour la DR IDF (chiffre 2009) soit les émissions annuelles d’un appartement neuf de
65m² fonctionnant à l’électricité. »
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J’ai également réalisé une plaquette dépliable afin de mettre en avant les informations
importantes. Cette plaquette a pour but d’expliquer ce qu’est le Bilan Carbone®, les actions et de
but de celles-ci.
La Petite Ceinture de Paris est une ligne de réseau ferré national de 23km de long dont l’entretien a
progressivement diminué depuis l’arrêt des trains de voyageurs (1930) et des marchandises (1990).
Depuis 2006, RFF (propriétaire) et la SNCF (gestionnaire d’infrastructure délégué) ont attribués la
gestion à plusieurs associations d’insertion (Espaces, Interfaces, Halage et Etudes et Chantiers) qui
s’attachent à entretenir ces sites.
Ce réseau ferré est non exploité à l’exception de la partie Ouest empruntée par le RER C. Des trains
de travaux, d’entretien ou de vérification des ouvrages d’art circulent librement sur certaines
portions identifiées. Ce réseau ferré est potentiellement réutilisable pour le fret ou les transports du
fait de son non-déclassement. Il existe de nombreuses entrées sur l’ensemble de la structure qui ne
sont pas autorisées au public, l’accès nécessitant diverses autorisations.
Enfin, la petite ceinture fait état de conditions écologiques particulières, notamment des
paramètres biogéographiques comme le sol, l’ensoleillement ou encore l’influence de
l’anthropisation. Elle présente ainsi une biodiversité inhabituelle en milieu urbain : plus de 200
espèces végétales et au moins 70 espèces animales.
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3.2.2. LES ACTEURS SUR LE TERRAIN
L’entretien et la gestion de la petite ceinture est principalement réalisé par les associations
d’insertion conventionnées par l’Etat. Elles ont pour vocation de proposer une formation
diplômante CAPA TP (Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole Travaux Paysagers) à un public
éloigné de l’emploi.
- D’améliorer l’aspect visuel des sites en les nettoyants (ramassage et évacuation des
détritus) et en entretenant régulièrement les abords.
- De réaliser une gestion différenciée via des actions en faveur de la biodiversité qui
consistent à :
Diversifier les habitats pour accueillir une importante diversité biologique ;
Diversifier la structure de chaque habitat avec un souci de préservation et
d’amélioration de la biodiversité et de sécurité le long des voies ;
Requalifier certains talus en espaces naturels ;
Connaître la faune et la flore ;
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Préserver et enrichir la biodiversité ;
Limiter la présence d’espèces invasives ;
Protéger le milieu et les espèces de l’impact de l’urbanisme ;
- Conserver l’aspect paysager des sites vis-à-vis des riverains et en fonction du
contexte urbain plus ou moins prononcé.
- De communiquer en informant et sensibilisant les usagers, les riverains et les collectivités à
la biodiversité et aux opérations menées pour la protéger (pose de panneaux d’informations,
organisation de visites guidées, organisation de chantiers bénévoles…)
D’autres acteurs plus secondaires interviennent également comme le Service d’Ecologie Urbaine
(SEU) de la Mairie de Paris ou encore l’Office National des Forêts (ONF). Ils ont un rôle majeur dans
le suivi des espèces et ils préconisent les mesures adéquates aux besoins de celles-ci (passages,
hauteurs des clôtures, ouvertures…) notamment dans un souci de continuité écologique (Trame
verte et bleue).
Ce stage a été l’opportunité d’effectuer plusieurs visites (principalement dans la petite ceinture
ferroviaire parisienne) avec différents acteurs. Ont eux lieux :
- Une sortie de comptage des Pipistrelles dans le tunnel de la petite ceinture du secteur
d’aménagement Broussais (75014), avec la participation de l’ONF, du SEU et de l’association
Espaces ;
- Une sortie de présentation et d’état des lieux de la petite ceinture du secteur Baron-le-Roy
(75012) avec l’association Interface ;
- Un inventaire floristique réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien à
Stains (93240), avec la participation de l’association Halage.
20
Entrée
Pipistrelle
Est du
commune
tunnel à proximité
(Pipistrellus
depipistrellus)
la rue Didot
(Photo
(Photo
: Philippe
: S Milano,
Favre,
ONF)
ONF)
Le comptage auquel j’ai participé a permis de renseigner l’utilisation du tunnel comme gîte de
reproduction pour les Pipistrelles. Seuls 7 individus adultes isolés les uns des autres ont étés
recensés, probablement des mâles solitaires utilisant le site comme gîte diurne de repos. Ceci à
donc permis d’établir qu’il ne s’agissait pas d’un gîte de reproduction.
L’investigation du secteur Baron-le-Roy a quant à lui permis de faire un état du réseau de la petite
ceinture entretenu par l’association Interface. Guy Ruck, l’encadrant technique et membre de
l’association, nous a ainsi présenté la biodiversité du secteur et son mode de gestion des espèces
invasives (clématite des haies, buddleia de David…).
En plus de l’entretien du secteur, l’association Interface a mis en place (comme plusieurs autres
d’entres elles) des hôtels à insectes. Il s’agit d’un aménagement conçu dans le but de loger et
d’abriter divers insectes qui font partis intégrante de la faune et donc de la biodiversité. Ce sont
également des acteurs majeurs dans le maintien et le développement de la flore car cette
microfaune est indispensable à l’équilibre de l’environnement.
21
avérées, rares, Indigènes, Naturalisée…). Celui-ci permet en effet de réaliser une gestion
différenciée adaptée à la végétation et à la faune. RFF fait ainsi appel à divers prestataires (Bureaux
d’études, ONF…) pour les effectuer. Dans le cas présent l’inventaire floristique du secteur a été
réalisé par Fiona Lehane du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP).
22
Depuis plusieurs années la petite ceinture ferroviaire parisienne fait
l’objet de suivis naturalistes ponctuels et épars qui ont soulignés
l’émergence de nombreuses espèces végétales. On en retrouve de
toute sorte : d’affinité thermophile ou méditerranéenne (Rostraria
cristata, Isatis tinctoria) cohabitant avec des espèces indigènes et rares
comme la moutarde noire (Brassica nigra), le céraiste à pétales courts
(Cerastium brachypetalum), la linaire rampante (Linaria supina),
l’orobanche du lierre (Orobanche hederae) ou encore le maceron
potager (Smyrnium olusatrum). Quelques espèces menacées en Ile-de-
France ont mêmes été découvertes comme le faux riz-millet
(Piptatherum miliaceum), le céraiste nain (Cerastium pumilum), la
lentille d'eau à 3 lobes (Lemna trisulca) et le géranium pourpre (Geranium
robertianum subsp. purpureum).
Paon23du jour
Lézard des Murailles
(Podarcis muralis) (Inachis io),
Source : The Garden
Source : Antiopa nature
Safari
et sciences
une vision globale de la biodiversité et des corridors écologiques. Une fois effectué cet inventaire
permettra dans un premier temps de valoriser la petite ceinture ferroviaire comme « réserve
écologique » singulière dans la région parisienne. D’autre part, cela permettra d’adapter la gestion
et les travaux en fonction de la sensibilité des espèces et des habitats associés.
Dans ce but j’ai été chargé d’élaborer le cahier des charges relatif à l’appel d’offre pour cet
inventaire. Celui-ci comprend :
- La Présentation du projet
- Le contexte environnemental
- L’organisation de la mission
- L’air d’étude
- Les Livrables, délais et réunions
- Les éléments documentaires de support.
En parallèle j’ai du regrouper l’ensemble des données de toutes les études antérieurs dans un
tableau Excel afin de répertorier les espèces présentes suivant plusieurs critères :
- La localisation
- La famille
- Le groupe UICN.
Naturellement toutes les espèces étaient répertoriées selon leurs noms scientifiques latins. Les
noms vernaculaires étant également présents mais uniquement à titre indicatif.
L’élaboration de ce tableau a notamment permis la découverte de la présence de l’ivraie enivrante
(Lolium temulentum) qui est une espèce notée comme disparue au niveau régionale (RE) dans la
liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Île-de-France (UICN).
24
3.3.LES ESPÈCES INVASIVES DU RÉSEAU FERRÉ
J’ai ainsi du élaborer un document de synthèse, relatifs aux grandes espèces invasives ou à
caractère invasif (plantes envahissantes indigènes comme le chardon des champs ou le séneçon du
cap) du réseau ferré national, regroupant:
- Le mode de reproduction
- La physiologie
- les caractéristiques (compétition, dissémination, milieu…)
- la réglementation
- les risques et les impacts sur l’environnement
3.3.1.1. LA RENOUÉE DU
JAPON (FALLOPIA
JAPONICA)
25
panicules et souvent orientées vers le haut. Les fruits sont des akènes qui sont dispersés par le
vent, supposées peu fertiles. La plante se multiplie principalement par l’intermédiaire de rhizomes,
fragments de rhizomes ou boutures de tiges. Une portion de racines de 0,7g peut suffire pour
générer un nouvel individu. La croissance et la propagation sont extrêmement rapides, tandis que
les bourgeons peuvent entrer en dormance pendant 10 ans.
La renouée du japon a tout d’abord un très fort impact sur l’environnement. En effet, dans des
milieux qui lui sont favorables, elle peut éliminer pratiquement toutes les autres espèces grâce aux
substances toxiques qu’elle secrète, à son rythme de croissance élevé et à son feuillage abondant,
créant un ombrage inhospitalier pour les autres espèces. Elle diminue ainsi la diversité des habitats,
ce qui provoque une baisse de la diversité biologique. De plus, les vertébrés tout comme les
invertébrés s’installent peu ou pas dans les massifs denses de renouées. Enfin, elle uniformise le
paysage voire peut même bloquer l’accès à certains sites si sa densité est trop élevée.
La renouée du Japon est ainsi la plante invasive par excellence dont il est quasi impossible de se
débarrasser. Elle colonise tous les types de milieux et dispose d’un pouvoir de dissémination
important associé à une croissance rapide. La lutte est d’autant plus longue et fastidieuse et que
son expansion ne fait qu’augmenter d’année en année.
26
Source : denouste.blogspot.fr
bouturage de fragments de tiges et de racines ainsi que par rejet vigoureux de souche après une
coupe.
Le buddleia est une plante invasive très commune du réseau ferré que l’on reconnait facilement.
Elle est capable de se développer sur les talus comme sur le ballast. La lutte est moins fastidieuse
que celle de la renouée, mais nécessite néanmoins de la technique et du temps.
27
Le chardon des champs se développe particulièrement bien sur les talus, bords de route, terres
cultivées… Et est en concurrence essentiellement avec les céréales. Le monde agricole exerce ainsi
une forte pression pour l’élimination des chardons des emprises ferroviaires, susceptibles de se
développer sur leurs terres. La destruction de la plante est une action très couteuse pour le
Source : http://northernbushcraft.com
gestionnaire d’infrastructure et est appuyée par de nombreux arrêtés, ce qui la rend
économiquement problématique.
D’autres plantes invasives ont été étudiées, mais il serait trop long de toutes les décrire. A titre
indicatif voici la liste de quelques unes de ces plantes :
Cette synthèse bibliographique a permis dans un second temps d’établir, pour chaque espèce, un
plan de gestion approprié afin de limiter leurs colonisations des milieux voire de les éradiquer de
façon efficace et pérenne.
28
La maîtrise de la végétation s’effectue suivant des portions définies si dessous.
Les voies comprennent la zone occupée par les rails et les traverses ainsi que les banquettes de
Source : Document SNCF « La maîtrise de la végétation dans les emprises ferroviaires »
ballast en pierre cassée. Les pistes sont les cheminements le long de la voie permettant la
circulation du personnel de maintenance hors de la zone dangereuse du point de vue de la
circulation ferroviaire. L’objectif est ainsi l’absence de toute végétation dans la partie ballastée. Au
vu de la zone, les traitements chimiques (phytosanitaires) sont principalement utilisés dans ces
zones. Une végétation éparse, de faible développement, est tolérée dans la piste, nécessitant des
traitements chimiques moins importants.
Les bandes de proximité sont constituées quant à elles des abords immédiats de la piste jusqu’à 3m
environ du bord de celle-ci. Ces zones sont maintenues enherbées afin d’éviter les phénomènes
d’érosion. Il peut toutefois être nécessaire pour la visibilité des signaux, la visibilité des agents se
déplaçant dans la piste et la sécurité incendie en été, de limiter le développement de la végétation
dans ces zones. Le traitement, d’un coût important, est limité aux zones de freinage et aux parcours
à forte criticité du point de vue de la régularité aux abords des signaux. L’entretien des zones
critiques est assuré que par fauchage mécanique ou manuel selon les disponibilités de
l’infrastructure pour la circulation d’engins de travaux.
Le traitement des abords situés au-delà des bandes de proximité est beaucoup plus extensif et peut
faire état de traitement mixte (mécanique et/ou chimique) permettant de reconstituer une
couverture végétale herbacée et durable.
29
De façon générale le fauchage est préconisé tandis que l’arrachage est anecdotique. Les coûts
humain et financier sont trop importants pour préconiser l’arrachage sur l’ensemble du réseau. Les
traitements chimiques restent les principaux moyens très largement utilisés. De plus les moyens
mécaniques permettent une vitesse d’avancement de 1 à 2km /h contre 15 à 20 km/h pour les
traitements chimiques.
Des périmètres de protection existent. Ils sont définis par arrêtés préfectoraux afin de préserver
des risques de pollution les ressources en eau potables, les zones naturelles d’intérêt écologique,
faunistique ou floristique… Les possibilités de traitements chimiques sont restreintes, voire
interdites à la traversée de ces périmètres. Des méthodes alternatives sont donc indispensables.
En plus de ces périmètres protégés, il existe des contraintes réglementaires en vigueur en France et
en Europe entourant l’usage des phytosanitaires. Les prescriptions découlant du Grenelle de
l’environnement, déclinées par le plan Ecophyto 2018, imposent une réduction de 50% des
traitements chimiques réalisés sur le réseau d’ici 2018.
Il existe plusieurs méthodes de gestion des plantes invasives. Comme cité plus haut, seules deux
sont largement utilisées les autres restent plus anecdotiques. Cependant certaines, plus rares, sont
tout de même préconisées suivant des cas particulier (zones protégées, zones dépourvues de trafics
ferroviaires…). Voici la liste des principaux moyens de luttes de pour la gestion des espèces
invasives :
- Le fauchage est utilisé de façon pluriannuelle pour généralement épuiser la plante. Il est
préconisé de préférence durant les périodes de faiblesses mais aussi avant la fructification
pour limiter la propagation de l’espèce. Certaines espèces comme la renouée du Japon
doivent cependant faire état de préconisation particulière : il est impératif de recueillir tous
les déchets dans des sacs étanches et de les incinérer systématiquement (en raison de la
multiplication de la plante très efficace par les rhizomes et tiges) ;
- Le traitement chimique est également utilisé de façon pluriannuelle, de façon curative,
préventive ou mixte. Il est souvent effectué après une fauche car ses effets sont décuplés.
- L’arrachage est, la plupart du temps, beaucoup plus efficace que le fauchage. Cependant il
nécessite un coup humain et financier beaucoup plus grand ainsi que davantage de temps. Il
est rarement utilisé, sauf par les associations d’insertion dans les zones dépourvues de
trafics.
- Les plantes concurrentielles sont utilisées principalement par les associations d’insertion
afin d’entretenir et de valoriser les zones infestées. Certaines espèces (comme la renouée
du Japon) ne présentent pas ou peu d’espèces concurrentielles tandis que d’autres à
l’inverse (comme le chardon des champs ou le robinier faux-acacia) les craignent.
30
- Les géotextiles sont des matériaux à l’étude. Il s’agit de tissus généralement synthétiques,
biodégradables ou écologiques, plus ou moins imperméables. Ils sont posés au sol et
permettent de contrôler la végétalisation en limitant l’exposition lumineuse ainsi que le
développement des jeunes pousses de façon plus ou moins sélectives (via la présence
d’ouvertures dont le diamètre est variable). Couplés à un traitement mécanique ou
chimique, ils seraient capables de réduire de façon conséquente le développement de la
végétation sur les zones traitées. Les zones sensibles pourraient également être entretenues
durablement et par conséquent les coûts diminués.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser l’utilisation de brûleur n’est jamais préconisé car cela
endommage l’infrastructure souterraine.
Les talus ferroviaires sont des zones à valoriser de part la végétalisation importante. De fait,
certaines communes souhaitent mettre en avant des talus non entretenues pour des questions
esthétiques comme sociétales (découverte de la biodiversité, mise en place de jardins collectifs…).
Ces terrains appartenant à RFF il est nécessaire que la commune signe une convention d’entretien
des talus ferroviaires visés afin qu’en soit délégué la gestion.
Cependant, avant que RFF ne soit créé la SNCF était l’unique propriétaire du réseau ferré national. Il
m’a donc été demandé de prendre contact avec différentes communes afin de vérifier l’état des
conventions d’entretien pour les actualiser.
J’ai ainsi pu constater et vivre l’organisation complexe de l’administration. En effet, j’ai appris à
faire preuve de patience, de diplomatie ainsi que de ténacité dans cette longue et fastidieuse
recherche d’informations. J’ai également pu constater qu’il est primordial d’entretenir de bonnes
relations avec toutes les échelles hiérarchiques pour mener à bien les missions.
31
CONCLUSION
Ce stage a été l’opportunité pour moi de découvrir comment sont appliquées les notions
d’environnement et de développement durable au sein d’une entreprise. Au-delà des missions, j’ai
compris l’intérêt d’une bonne organisation qui se révèle être indispensable. La rigueur, le
dynamisme et l’investissement le sont tout autant. De plus chaque mission a été un enrichissement
complémentaire des autres.
Ensuite la réalisation du cahier des charges ainsi que la compilation des données des inventaires de
la petite ceinture ferroviaire parisienne m’ont permis de découvrir un aspect plus rédactionnel. En
effet, les investigations ne correspondent qu’à une petite partie du travail effectué. La
retranscription et l’analyse des études sont aussi importantes et méticuleuses. De plus cela m’a
permis d’aborder l’aspect bureaucratique des documents (le vocabulaire, les tournures de phrases,
le style d’écriture…) particulier au monde du travail.
La recherche bibliographique concernant les plantes invasives ainsi que leurs méthodes de gestion
m’ont permis de réaliser l’intérêt des noms latins. Ceux-ci sont réellement indispensables pour la
documentation comme pour l’échange d’informations. L’utilisation adéquate du vocabulaire,
notamment botanique, est très avantageuse et permet un gain de temps non négligeable. J’ai
également appris durant cette mission la difficulté qu’est d’inclure toutes les contraintes existantes
dans un plan d’action.
Néanmoins ce sont les diverses investigations sur le terrain qui ont été pour moi les moments les
plus intéressants du stage. C’est durant les sorties que j’ai réellement mis en application les notions
abordées durant mon cursus universitaire tant sur la faune que sur la flore. Je me suis également
découvert un intérêt particulier pour l’étude des végétaux, notamment durant l’inventaire
floristique du talus Francis Auffray (à Stains). Accompagné de la chargée de mission du CBNBP j’ai
observé et en appris davantage sur la biodiversité florale.
Finalement c’est au cours de ce stage que je me suis rendu compte que cette voie me correspond.
Néanmoins j’ai réalisé que c’est le contact direct avec les milieux, la faune et la flore qui me
passionne. Le travail en extérieur est surement plus fatigant, mais à mes yeux passionnant.
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