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Aminetou Fodié DIAGANA
Master1 banque-finance
INTRODUCTION
La Zone Franc est née officiellement en 1948 entre la France, ses colonies et ses protectorats.
Elle est passée d'une intégration monétaire à une coopération monétaire entre la France et 14
pays africains ; qui sont regroupés dans deux unions monétaires ayant chacune une banque
centrale.
Il existe une transférabilité entre les deux Zones, et la France garantie la convertibilité à taux
de change fixe avec l'euro ; 1 euro = 655 F CFA grâce au mécanisme du compte des
opérations et aux règles relatives à la politique monétaire.
Les Pays Africains de la Zone Franc (PAZF) avaient connu durant les premières décennies
des indépendances une plus grande stabilité de change ainsi que de meilleures performances
économique en matière de commerce extérieur et de croissance si on les comparent aux autres
pays africains hors Zone Franc CFA .
La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 avait permis des progrès économique dans un
contexte international favorable. Les effets macro-économique et financiers de la dévaluation
ont été globalement conformes aux attentes, en revanche, les questions structurelles de
faiblesse des investissements et de compétitivité insuffisante continuent de se poser ; Les
investissements permettant un changement de spécialisation internationale et de structure
industrielle demeurent en attente. L'environnement institutionnel est insuffisant pour
l'investissement productif.
La dévaluation et l'ajustement du Franc CFA ont crée des opportunités pour changer de
spécialisation afin de rendre les économies plus flexibles et plus compétitives mais ; Les pays
de la Zone demeurent spécialisés dans les « commodités » (marché des matières premières)
dont les élasticités des revenus sont faibles et dont les cours sont très instables et les
perspectives des marchés sont limitées. La rente de la dévaluation à peu servit à construire des
nouveaux avantages comparatifs et à avoir un positionnement positif sur le marché mondial.
La dévaluation à été accompagnée de la mise en œuvre de deux sous-ensembles économique
et douanier :
Aux termes de l'accord de coopération monétaire du 4 décembre 1973 entre la France et les
pays membres de l'UMOA, L'État français garantit la convertibilité de Franc de la
Communauté financière Africaine émis par la BCEAO, en lui consentant un droit de tirage
illimité sur un compte d'opération ouvert auprès du Trésor français. L'article 5 de la
convention de compte d'opération entre la France et les pays de l'UMOA du 4 décembre 1973
prévoit que, lorsque le compte d'opération devient débiteur, la BCEAO prend les mesures
conservatoires figurant à l4article 20 du traité de l'UMOA.
Conformément à l'article 12 du traité de l'UMOA, le Conseil des Ministres des Finances de
l'Union définit la politique monétaire et de crédit afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie
commune et de pourvoir au financement de l'activité et du développement économique des
États de l'Union.
- Les concours aux Banques et aux établissements financiers - Les réserves obligatoires et les
taux d'intérêt directeurs
Les réformes mises en place en 1993 Puis en 1996, visaient à conférer aux taux d'intérêt un
rôle central comme instrument de la régulation monétaire. La réalisation de cet objectif
suppose un développement suffisant du marché interbancaire pour que ce dernier puisse jouer
le rôle de canal de transmission des signaux de l'Institut d'émission en matière de taux
d'intérêt.
Le Conseil des Ministres de l'UEMOA du 08 septembre 2007 a fixé les directives de politique
de la monnaie et du crédit pour l'exercice 2008. Elles sont axées sur la maitrise de l'inflation et
la consolidation de la position intérieure. Ces orientations se sont inscrits dans un cadrage
macro-économique qui a, notamment mis l'accent sur la poursuite des efforts d'assainissement
des finances publiques, l'accélération de la restructuration des filières agricoles d'exportation
et le renforcement des infrastructures. Ce cadrage tient également compte de l'annulation de
dettes dont ont bénéficié 5 pays de la sous-région et du niveau élevé du cout du pétrole.
- Une hausse des crédits à l'économie et une amélioration de la position débitrice nette des
gouvernements ;
Le dispositif actuel de financement des économies de la Zone Franc CFA est composé dans sa
majorité de banques, or la politique de crédit de celle-ci s'oriente la plupart du temps vers le
financement du cycle d'exploitation des entreprises et donc sur les opérations de court terme.
Beaucoup d'espoir avaient été mis sur les banques de développement. Celle-ci devait adosser
leurs concours sur les opérations de financement de haut du bilan. Malheureusement, elles se
sont lancées dans des financements sans discernement et dont la rentabilité était sujette à
caution ; ceci a entrainé la disparition de plusieurs banques de développement dans la Zone
Franc CFA.
Un marché financier capable de mobiliser l'épargne des ménages et de l'orienter vers des
investissements productifs, pourra donc judicieusement compléter ce dispositif en occupant
un créneau délaissé par les banques .Mais celle-ci seront sans aucun doute des acteurs à part
entière du marché financier.
- 95 Banques
- 21 Établissements financiers.
La position extérieure nette des banques s'est améliorée en, en liaison avec une progression
des avoirs bruts et des engagements.
Après avoir augmente de 11% en 2006, les crédits à l'économie ont de nouveau enregistré une
progression soutenue en 2007, le ratio des crédits rapportés au PIB s'est ainsi inscrit en légère
hausse de 16,6% en 2007 contre 15,5 % en 2006.
Les crédits de campagne sont en repli dans l'ensemble de l'Union à l'exception du Burkina-
Faso et de la Guinée-Bissau. Les crédits ordinaires ont eux augmentés de près de 10,3% par
rapport à 2006.
L'encours des crédits recensés par la Banque Centrale est passé de 8,5 % à 11% en 2007 ;
Cette évolution traduit une hausse des financements pour l'ensemble des secteurs :
- Commerce
- Agriculture
Le rythme de progression des crédits à moyen et long terme à été plus soutenu qu'en 2006, la
part des concours à long et moyen terme dans l'ensemble de l'Union reste cependant limitée,
en raison notamment de la faiblesse du taux d'investissement.