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Mourad Menif
École Supérieure des Communications de Tunis
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Thèse
présenté
à la faculté des études supérieures
de l’université Laval
pour l’obtention
du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.)
Mars 2002
A toute ma famille,
Ce qui me mènerait à présenter tous mes remerciements les plus sincères à toute
personne qui a contribué de près ou de loin à ce travail et plus particulièrement :
Dr Leslie Ann Rusch qui a bien voulu diriger l’avancement de ce travail. Ses
conseils judicieux et ses suggestions pertinentes m'ont été d'une aide précieuse. Je la
remercie pour l'attention particulière qu'elle m'a toujours prodiguée.
Dr Huu Tûe Huynh qui a tenu à me soutenir même après le changement de cap
que j’avais effectué dans mon sujet de doctorat. Il a bien voulu co-diriger mon travail.
Je tiens à le remercier pour sa disponibilité, son aide précieuse et ses conseils
Dr Miroslav Karasek qui par son suivi quasi-quotidien, que ce soit par courriels
ou durant ces deux séjours à Québec, m’a permis d’avancer en m’encourageant à aller
de l’avant dans ma thèse surtout dans les moments difficiles.
Dr Habib Fathallah pour l’opportunité qu’il m’a accordé en terminant mon sujet
de doctorat au sein de la compagnie APN Inc.
i
apportée ainsi que pour leurs compréhensions et leurs disponibilités. Qu'ils trouvent ici
l'expression de ma reconnaissance.
ii
FACULTÉ DE SCIENCES ET DE GÉNIE
Département de Génie Électrique et de Génie Informatique
Thèse de Philosophiae Doctor (Ph.D.) Génie Électrique
Résumé
Avec l’engouement sans précédent qu’on est en train de vivre ces jours-ci dans le
but d’augmenter la capacité des réseaux de transmission et d’améliorer la qualité de
service des usagers, on commence sérieusement à réfléchir sur l’installation des
réseaux tout-optique jusqu’au niveau de l’usager et à l’amélioration de l’efficacité de
ces réseaux en implémentant Internet Protocol directement dans la couche physique.
C’est dans ce cadre que s’inscrit mon projet de doctorat centré sur l’étude du
comportement des amplificateurs optiques à fibre face à un trafic auto-similaire qui
caractérise les réseaux locaux et les réseaux métropolitains. En effet, on s’est intéressé
au comportement de deux types d’amplificateurs à savoir : les amplificateurs à fibre
dopée à l’erbium (EDFA) et les amplificateurs distribués Raman (RFA).
_______________________________ _______________________________
Prof. Leslie A. Rusch Prof. Huu Tûe Huynh
Directrice de recherche Co-directeur de recherche
_______________________________
Mourad Menif
Étudiant au doctorat
iii
Abstract
iv
Table des matières
Avant Propos ______________________________________________________ i
Résumé__________________________________________________________ iii
Abstract _________________________________________________________ iv
Table des matières __________________________________________________v
Liste des figures ___________________________________________________ xi
Liste des tables ___________________________________________________xvii
Chapitre 1: Introduction Générale ____________________________________1
1. Cadre général: _________________________________________________2
2. Motivation:____________________________________________________2
3. Problématique: _________________________________________________5
4. Présentation du document: ________________________________________6
Chapitre 2: Revue de la Littérature ____________________________________8
1. Introduction:___________________________________________________9
2. Amplificateur Optique: __________________________________________9
2.1. Aperçu sur les communications optiques : ____________________________ 9
2.1.1. Naissance de la communication optique: ________________________________ 9
2.1.2. Améliorations effectuées dans le domaine optique:_______________________ 10
2.1.3. Les amplificateurs optiques: ________________________________________ 11
2.2. Modélisation des amplificateurs dopés à l’erbium :____________________ 14
2.2.1. Les caractéristiques des fibres dopées à l’erbium: ________________________ 14
2.2.2. Modèle de trois niveaux d’énergie :___________________________________ 16
2.2.3. Modèle de deux niveaux d’énergie : __________________________________ 18
2.2.4. Notion du réservoir : ______________________________________________ 21
2.3. Présentation des amplificateurs de Raman : _________________________ 24
2.3.1. Principe: ________________________________________________________ 24
2.3.2. Diffusion Raman: _________________________________________________ 25
2.3.3. Modélisation mathématique des amplificateurs Raman: ___________________ 26
2.4. Présentation des autres d’amplificateurs optiques :____________________ 31
2.4.1. Les amplificateurs semi-conducteurs: _________________________________ 31
2.4.2. Les amplificateurs à guide d’onde dopés :______________________________ 33
3. Modélisation mathématique du trafic: ______________________________33
3.1. La nécessité de la modélisation du trafic : ___________________________ 34
3.2. Aperçu sur quelques modèles du trafic: _____________________________ 35
3.2.1. Historique et évolution des modèles de trafic:___________________________ 35
3.2.2. Présentation du modèle auto-similaire: ________________________________ 37
3.2.3. Génération du trafic auto-similaire : __________________________________ 43
4. Conclusion: __________________________________________________44
v
Chapitre 3: Caractérisation des Amplificateurs à fibre dopée à l’erbium ____45
1. Introduction:__________________________________________________46
2. Comparaison entre le modèle de résolution spatiale et fréquentielle et celui
du réservoir: ____________________________________________________47
2.1. Les enjeux de la recherche de modèle mathématique :__________________ 47
2.2. Présentation des deux modèles : ___________________________________ 48
2.3. Simulations & résultats : ________________________________________ 49
3. Étude théorique du comportement d’une cascade d’EDFAs face à un trafic
auto-similaire : __________________________________________________55
3.1. L’intérêt de l’étude du comportement d’une cascade : _________________ 55
3.2. Position du problème : __________________________________________ 56
3.2.1. Choix des paramètres: _____________________________________________ 58
3.3. Résultat et discussion : __________________________________________ 61
3.3.1. Comportement transitoire : _________________________________________ 61
3.3.2. Analyse statistique : _______________________________________________ 63
3.3.3. L’effet du clampage : ______________________________________________ 69
3.3.4. L’effet de l’inter modulation du gain sur le taux d’erreur: _________________ 71
4. Validation expérimentale du modèle du réservoir : ____________________73
4.1. Montage de l’expérimentation : ___________________________________ 74
4.2. Cas d’une cascade non-clampée : _________________________________ 76
4.3. Cas d’une cascade clampée : _____________________________________ 79
4.4. Correspondance avec le modèle théorique: __________________________ 81
4.4.1. Cas d’une cascade non-clampée : ____________________________________ 81
4.4.2. Cas d’une cascade clampée : ________________________________________ 84
4.5. Résultats: ____________________________________________________ 85
5. Conclusion : __________________________________________________85
Chapitre 4: Mesure et simulation de l’inter modulation du gain dans les
Amplificateurs Raman____________________________________87
1. Introduction : _________________________________________________88
2. Les apports de l’amplification Raman : _____________________________90
2.1. Les nouvelles demandes et perspectives: ____________________________ 90
2.2. Les possibilités promises par l’effet Raman : _________________________ 90
2.3. Les avantages de l’amplification Raman : ___________________________ 92
2.4. Simulations : __________________________________________________ 93
2.4.1. Les amplificateurs de Raman distribués : ______________________________ 93
2.4.2. Les amplificateurs hybride Raman/EDFA :____________________________ 109
2.4.3. Conclusion : ____________________________________________________ 114
3. Étude dynamique de l’amplificateur Raman : _______________________115
3.1. Modèle dynamique : ___________________________________________ 116
3.2. Mesures expérimentales : _______________________________________ 117
3.3. Analyse théorique du comportement dynamique : ____________________ 121
vi
3.3.1. Effet de la modulation d’un seul canal :_______________________________ 122
3.3.2. Effet de l’inter modulation du gain Raman : ___________________________ 122
3.4. Élimination du comportement dynamique : _________________________ 131
3.4.1. Proposition des solutions : _________________________________________ 131
3.4.2. Étude d’efficacité : _______________________________________________ 133
4. Conclusion : _________________________________________________137
Chapitre 5: Techniques pour réduire les fluctuations du gain dans les EDFAs
& les amplificateurs Raman ______________________________140
1. Cadre général: _______________________________________________141
2. Réseaux Optiques: ____________________________________________142
2.1. Avancés technologiques : _______________________________________ 142
2.2. Les contraintes : ______________________________________________ 143
2.3. Architectures et Services : ______________________________________ 144
2.3.1. Service et connectivité : ___________________________________________ 144
2.3.2. Architecture : ___________________________________________________ 145
3. L’usage du pré-amphsis dans une cascade d’EDFA:__________________148
3.1. Principe: ____________________________________________________ 148
3.2. Méthodologie : _______________________________________________ 150
3.3. Description de la procédure : ____________________________________ 151
3.3.1. Cas d’amplificateur à étage unique : _________________________________ 152
3.3.2. Cas d’amplificateur à double étages : ________________________________ 154
3.3.3. Les caractéristiques de clampage des EDFAs : _________________________ 159
3.4. Résultats : ___________________________________________________ 160
4. Les amplificateurs hybrides Raman/EDFA : ________________________163
4.1. Approche système : ____________________________________________ 163
4.2. Résultats : ___________________________________________________ 165
5. Conclusion : _________________________________________________168
Conclusion Générale _____________________________________________170
Bibliographie ____________________________________________________175
vii
Liste des figures
viii
Figure 3.8 : Distribution de la puissance totale pour une cascade non-clampée pour
différents nombres de canaux WDM et différents taux d’utilisation du trafic au
niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la ligne solide,
à tiret et en pointillé. ___________________________________________________ 64
Figure 3.9 : Distribution de la puissance du canal de référence pour une cascade non-
clampée pour différents nombres de canaux WDM et différents taux d’utilisation
du trafic au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la
ligne solide, à tiret et en pointillé. ________________________________________ 66
Figure 3.10 : Distribution de la puissance (a) et du OSNR (b) du canal témoin pour une
cascade non-clampée de 8 canaux WDM et un taux d’utilisation du réseau de 0.5
au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la ligne
solide, à tiret et en pointillé. _____________________________________________ 68
Figure 3.11 : Distribution du réservoir pour une cascade non-clampée (a) et clampée (b)
de 8 canaux WDM et un taux d’utilisation du trafic de 0.5 au niveau des
amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la ligne solide, à tiret et en
pointillé.______________________________________________________________ 70
Figure 3.12 : Distribution de la puissance (a) et du OSNR (b) du canal témoin pour une
cascade clampée de 8 canaux WDM et un taux d’utilisation du trafic de 0.5 au
niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la ligne solide,
à tiret et en pointillé. ___________________________________________________ 71
Figure 3.13 : L’excursion du taux d’erreur binaire en fonction du rapport signal à bruit.73
Figure 3.14 : Montage de l’expérimentation avec une cascade de cinq amplificateurs
optiques et quatre canaux WDM. ________________________________________ 75
Figure 3.15 : L’évolution au cours du temps de la tension observée au niveau du photo-
détecteur représentant l’évolution au cours du temps du canal témoin. _______ 76
Figure 3.16 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie
du premier amplificateur. _______________________________________________ 77
Figure 3.17 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie
du troisième amplificateur.______________________________________________ 78
Figure 3.18 :L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie
du cinquième amplificateur._____________________________________________ 78
Figure 3.19 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie
du troisième amplificateur dans le cas d’une cascade clampée. _______________ 80
Figure 3.20 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie
du cinquième amplificateur dans le cas d’une cascade clampée ______________ 80
ix
Figure 3.21 : Distribution de la puissance du canal témoin à la sortie du cinquième
amplificateur dans le cas d’une cascade non clampée et clampée._____________ 81
Figure 3.22 : L’évolution théorique au cours du temps de la puissance du canal témoin
à la sortie du premier amplificateur dans le cas d’une cascade non-clampée. ___ 82
Figure 3.23 :L’évolution théorique au cours du temps de la puissance du canal témoin à
la sortie du cinquième amplificateur dans le cas d’une cascade non-clampée. __ 83
Figure 3.24 : Distribution de la puissance du canal témoin à la sortie du troisième et
cinquième amplificateur dans le cas d’une cascade non-clampée._____________ 83
Figure 3.25 : Distribution de la puissance du canal témoin à la sortie du troisième et
cinquième amplificateur dans le cas d’une cascade clampée._________________ 85
Figure 4.1 : Évolution de la puissance d’un canal WDM pour les trois configurations de
pompage possible dans un amplificateur de Raman distribué. _______________ 94
Figure 4.2 : Évolution du gain d’un canal WDM tout au long d’une fibre de
transmission pour différente intensité de la pompe. ________________________ 95
Figure 4.3 : Évolution de l’intensité de la pompe et du canal WDM tout au long d’une
fibre de transmission pour deux niveaux de puissance de pompe. ____________ 96
Figure 4.4 : Évolution de la valeur du gain en fonction de l’intensité des canaux WDM.98
Figure 4.5 : Excursion du gain en fonction du nombre des canaux WDM pour différente
intensité de la pompe. __________________________________________________ 99
Figure 4.6 : Trois schémas d’amplification possibles : (a) amplificateur suivi d’une fibre
de transmission, (b) fibre de transmission suivie d’un amplificateur et (c) un
amplificateur de Raman distribué. ______________________________________ 101
Figure 4.7 : Évolution de la figure de bruit en fonction de la longueur de la fibre de
transmission : (a) cas d’un amplificateur discret suivi d’une fibre de
transmission, (b) cas d’une fibre de transmission suivie d’un amplificateur
discret, (c) cas d’un amplificateur de Raman avec pompage co-directionnel et (d)
cas d’un amplificateur de Raman avec pompage contre-directionnel. ________ 103
Figure 4.8 : Évolution du rapport signal à bruit tout au long de 100km d’une fibre de
transmission : (a) cas d’un pompage co-directionnel et (b) cas d’un pompage
contre-directionnel pompé à 1450 nm avec 500 mW et un canal WDM de -13dBm
à 1550nm tout au long de 100km de fibre. ________________________________ 105
Figure 4.9 : Spectre du gain net obtenu sur une large bande de fréquence sous l’effet de
12 pompes pour deux types de fibre différentes. __________________________ 106
Figure 4.10 : Rapport signal à bruit ainsi que la figure de bruit obtenu en fonction des
longueurs d’onde des signaux. _________________________________________ 107
x
Figure 4.11 : L’étendue du gain en fonction du nombre des pompes. ______________ 108
Figure 4.12 : Représentation d’un amplificateur hybride Raman/EDFA. ___________ 110
Figure 4.13 : Gain net obtenu pour quatre configurations possible de système utilisant
un amplificateur hybride Raman/EDFA ou l’EDFA précède la fibre de
transmission. _________________________________________________________ 111
Figure 4.14 : Représentation d’un système bidirectionnel déployant un schéma
d’amplification hybride Raman/EDFA.__________________________________ 112
Figure 4.15 : Gain net observé sur les signaux de la bande C et L à la sortie de la fibre de
transmission. _________________________________________________________ 113
Figure 4.16 : Évolution de l’intensité des deux pompes et des canaux WDM dans la
fibre de transmission. _________________________________________________ 113
Figure 4.17 : Évolution au cours du temps des canaux survivants à la fin du lien de
transmission dans le cas de 8 pompes. ___________________________________ 117
Figure 4.18 : Montage expérimental permettant le suivie de l’effet dynamique de
l’amplification Raman sur le canal modulée et le canal survivant. ___________ 118
Figure 4.19 : Gain net mesuré et simulé d’une source large en utilisant une fibre DCF
amplifiée par deux pompes en contre-propagation.________________________ 119
Figure 4.20 : Évolution au cours du temps du canal survivant à la fin du lien de
transmission (mesure expérimentale). ___________________________________ 120
Figure 4.21 : Évolution au cours du temps du canal survivant à la fin du lien de
transmission (simulation). _____________________________________________ 120
Figure 4.22 : Évolution de la puissance du canal WDM : (a) à l’entrée de la fibre, (b) à la
sortie dans le cas contre-propagation et (c) à la sortie de la fibre dans le co-
propagation. _________________________________________________________ 122
Figure 4.23 : Excursion de la puissance du canal survivant pour différents schémas de
pompage. ____________________________________________________________ 124
Figure 4.24 : Excursion de la puissance du canal survivant pour différentes valeurs de
pompe. ______________________________________________________________ 126
Figure 4.25 : Évolution de l’excursion de la puissance du canal survivant pour
différentes longueurs de fibre de transmission et différents niveaux de puissance
des canaux WDM regroupé par distance. ________________________________ 128
Figure 4.26 : Évolution de l’excursion de la puissance du canal survivant pour
différentes longueurs de fibre de transmission et différents niveaux de puissance
des canaux WDM regroupé par puissance. _______________________________ 129
xi
Figure 4.27 : Excursion du gain du canal survivant dans le cas d’un système de trois
canaux WDM à la suite de la soustraction de deux canaux. _________________ 130
Figure 4.28 : Ajout des canaux de contrôle avec les canaux WDM pour assurer une
puissance d’entrée totale constate au cours du temps.______________________ 132
Figure 4.29 : Contrôle de la puissance des pompes afin de réduire le comportement
dynamique des canaux suite à la variation de la puissance d’entrée. _________ 133
Figure 4.30 : Évolution au cours du temps du premier canal survivant à la fin du lien de
transmission dans le cas de 8 pompes dans trois configurations possibles. ____ 134
Figure 4.31 : Évolution du rapport normalisé de la puissance totale des signaux à la
sortie de la première fibre à l’état d’équilibre pour différent nombre de canaux.136
Figure 4.32 : Évolution du rapport normalisé de la pompe en fonction de celui des
signaux à l’état d’équilibre pour différent nombre de canaux dans le cas d’un
montage de 30km DCF.________________________________________________ 136
Figure 4.33 : Évolution de l’excursion de la puissance d’un canal survivant sans et avec
l’application du contrôle de la pompe. ___________________________________ 137
Figure 5.1 : État actuel et espéré de la transmission de données dans les canaux WDM.144
Figure 5.2 : La notion d’hiérarchie dans les réseaux. _____________________________ 146
Figure 5.3 : L’effet du pré-amphasis sur la sortie d’une cascade d’amplificateur. ____ 150
Figure 5.4 : Le bloc diagramme d’un amplificateur à étage unique et à double étages. 152
Figure 5.5 : La déviation maximale du gain linéaire sur deux bandes différentes
centrées à 1550nm. ____________________________________________________ 153
Figure 5.6 : La déviation maximale du gain sur une bande de 8nm centrée à 1550nm en
fonction des niveaux d’inversion des deux étages pour α=0.5. ______________ 155
Figure 5.7 : L’ensemble des meilleurs taux d’inversions dans les deux étages permettant
l’obtention de la déviation minimale du gain sur une bande de 8nm et 16nm
centrée à 1550nm. _____________________________________________________ 156
Figure 5.8 : L’excursion minimale du gain sur une bande de 8 (ligne solide) et 16nm (en
pointié) tout au long des courbes hyperboliques pour différentes valeurs de α en
fonction de l’inversion du premier étage. ________________________________ 156
Figure 5.9 : La figure de bruit à la longueur d’onde de référence à la fin d’une cascade
de 6 amplificateurs à doubles étages en fonction de la distribution du gain.___ 158
Figure 5.10 : Le gain d’un EDFA en fonction de la longueur d’onde avec le niveau
d’inversion comme variable en vue de sélectionner la longueur d’onde du laser.159
xii
Figure 5.11 : Évolution du rapport signal à bruit optique tout au long d’une cascade de
6 amplificateurs à l’état d’équilibre. _____________________________________ 161
Figure 5.12 : Fonction de densité de probabilité du rapport signal à bruit optique pour
une cascade non optimisée et sans contrôle optique : a) à la sortie du 1er
amplificateur, b) au 3ième amplificateur, et c) à la fin de la cascade. ___________ 162
Figure 5.13 : Fonction de densité de probabilité du rapport signal à bruit optique à la
fin d’une cascade de 6 amplificateurs. ___________________________________ 162
Figure 5.14 : Diagramme de l’amplificateur hybride avec pompage distant. ________ 164
Figure 5.15 : Gain net en fonction des longueurs d’onde des canaux obtenu pour la
direction aval par chaque étage. ________________________________________ 166
Figure 5.16 : Gain et la figure de bruit obtenu dans les deux sens de propagation dans
le cas d’un système WDM dans la bande C. ______________________________ 166
Figure 5.17 : Gain et la figure de bruit obtenu dans les deux sens de propagation dans
le cas d’un système WDM dans la bande L._______________________________ 167
xiii
Liste des tables
Table 4-1 : Longueurs d’onde des pompes et leurs puissances pour 3 configurations
différentes d’amplificateur Raman large bande. ___________________________ 108
Table 4-2 : L’étendue du gain et du rapport signal à bruit en fonction de la
configuration de pompage et d’architecture de l’amplificateur hybride
Raman/EDFA. _______________________________________________________ 111
Table 4-3 : L’étendue du gain, du temps de monté et de l’excursion du canal survivant
pour différents schémas de pompage. ___________________________________ 124
Table 4-4 : L’étendue du gain, du temps de montée et de l’excursion du canal survivant
pour différente valeur de pompe. _______________________________________ 125
Table 4-5 : L’étendue du gain, du temps de montée et de l’excursion du canal survivant
pour différents types de fibre. __________________________________________ 127
Table 4-6 : L’étendue du gain, du temps de montée et de l’excursion du canal survivant
pour différentes longueurs de fibre et de puissance des canaux. _____________ 128
Table 5-1 : Les paramètres des EDFAs en vue de garantir la même qualité de service
pour tous les canaux WDM. ____________________________________________ 160
Table 5-2 : Le niveau de puissance des canaux WDM à l’entrée de la cascade._______ 160
Table 5-3 : Sommaire des simulations pour l’amplificateur hybride avec pompage
distant. ______________________________________________________________ 168
xiv
Chapitre
1
1 Introduction Générale
Sommaire :
1. Cadre général:
Un changement radical dans les stratégies d’implémentation des réseaux a été
constaté au cours des dernières années. En effet, tout le design des réseaux ne tenait
compte que du trafic de la voix jusqu’à une date très récente. Ceci est entrain d’être
changé à cause de l’évolution rapide d’Internet ainsi que celle des nouvelles autres
applications réseaux. Il y a eu pour la première fois un dépassement dans le volume du
trafic généré par les données par rapport à celui généré par les communications
téléphoniques.
2. Motivation:
L’application du WDM requière des performances spécifiques de la part des
amplificateurs optiques. Ces amplificateurs sont utilisés pour éliminer l’effet de
l’atténuation des signaux observés dans la fibre de transmission. Il est à signaler, qu’il
existe plusieurs types d’amplificateurs optiques comme les amplificateurs à fibre dopée
à l’erbium (EDFA), les amplificateurs Raman (RFA), les amplificateurs optiques semi-
conducteurs (SOA), etc…
Parmi les performances requises sur les canaux WDM, on peut citer le niveau de
puissance (qui pourrait engendrer des phénomènes non-linéaires dans la fibre) ainsi que
la qualité de service (QoS). On peut aussi ajouter le comportement des canaux au cours
du temps suite à une reconfiguration des réseaux, à la nature du trafic véhiculé et à l’état
de saturation des amplificateurs optiques. Ces facteurs peuvent affecter la performance
des canaux et engendrer des erreurs au niveau des récepteurs.
En effet, d’une part la variation du nombre des canaux actifs due à une
reconfiguration du réseau ou à la défectuosité d’un canal peut affecter le niveau de la
puissance totale dans un lien et il engendre la présence d’un comportement dynamique.
D’autre part, la nature du trafic elle-même, aussi bien dans les réseaux métropolitains
que dans les réseaux locaux, présente des périodes d’occupations et d’inoccupations
reliées à une arrivée aléatoire des paquets dans le temps. La nature du trafic affecte le
niveau de la puissance de chaque canal et par la suite le niveau de la puissance totale.
Enfin, la saturation des amplificateurs en puissance et la présence des phénomènes
comme la diphonie (cross-talk) et l’inter modulation du gain (cross gain modulation)
tendent à perturber les autres canaux placés sur les autres longueurs d’ondes qui
partagent une partie ou la totalité du chemin.
Bien que ces perturbations sont généralement petites et lentes dans un seul
amplificateur, mais leur amplitude et leur vitesse vont s’accroître le long d’une cascade
d’EDFAs [ZYS96]. D’ailleurs, les canaux survivants vont souffrir d’un grand nombre
d’erreurs, par exemple leur puissance va dépasser un certain seuil ou devenir très
inférieure pour garantir une bonne qualité de réception. Ces avalanches d’erreurs dans
les canaux survivants présentent des détériorations du service et elles sont absentes
dans les relais et les répéteurs électroniques, ce qui est inacceptable aussi bien pour les
fournisseurs d’accès que pour les usagers.
Ces tentatives ont pour but d’avoir une idée réelle sur l’excursion du réservoir, des
puissances de sortie et du OSNR et ont pour objectif final la modélisation analytique
aussi bien du régime transitoire que du comportement dynamique des EDFAs. Cette
modélisation passe par la recherche des relations analytiques permettant la
détermination des paramètres optimaux capable d’éliminer au maximum l’effet du
régime transitoire. Elle permettra de maximiser les chances d’une meilleure détection
des signaux à la réception.
Il est à signaler, que les amplificateurs Raman n’ont pas sollicité jusqu’à
maintenant aucun intérêt à l’étude de leur comportement dynamique. En effet, on s’est
intéressé jusqu’à maintenant seulement à l’étude du niveau du gain statique délivré en
fonction des architectures.
3. Problématique:
C’est dans ce cadre que s’inscrit mon projet de doctorat centré essentiellement sur
l’étude du comportement des amplificateurs à fibre face à un trafic auto-similaire. Il sera
question d’étudier le comportement dynamique de deux types d’amplificateurs fibrés à
savoir les amplificateurs à fibre dopée à l’erbium et les amplificateurs Raman. L’intérêt
porté sur l’étude de cette question est motivé par le souhait d’acheminer la fibre optique
jusqu’à l’usager final. Ceci implique l’utilisation des amplificateurs optiques dans les
réseaux d’accès et d’utiliser des protocoles comme Internet Protocole directement dans la
fibre.
En effet, avec les avancées technologiques dans le domaine optique surtout après
la commercialisation des amplificateurs dopés à l’erbium et les améliorations faites sur
la qualité des fibres et après l’apparition du multiplexage des longueurs d’ondes qui ont
permis d’accroître la capacité sans changer les infrastructures existantes. Tout cela
aiderait l’implémentation de nouveaux réseaux optiques étendus.
Dans cet esprit, nos études seront orientées sur deux axes importants. Dans un
premier temps nous nous intéresserons aux EDFAs dans le but d’évaluer l’effet de
4. Présentation du document:
Le présent document comprend quatre chapitres. Le deuxième présente deux
sections: une introduction générale sur les amplificateurs optiques, et une modélisation
mathématique du trafic paquetisé. Dans la première section consacrée aux
amplificateurs optiques, on s'intéressera en premier lieu à donner un aperçu sur les
communications optiques, puis il sera question de la modélisation des amplificateurs
optiques. Dans la seconde section consacrée à la modélisation mathématique du trafic, il
sera question de présenter des arguments sur l’utilité de la modélisation du trafic, ce qui
nous mènera à présenter quelques modèles de trafic auto-similaire.
Le quatrième chapitre est relatif à l’étude des amplificateurs Raman que ce soit
dans le cas statique ou dynamique. Il comprend trois sections. La première présente les
apports de l’utilisation des amplificateurs Raman dans les systèmes de communication
optique. La seconde présente une étude sur l’identification pour la première fois de la
présence de l’effet d’inter modulation du gain dans les amplificateurs Raman par le biais
des simulations et des mesures expérimentales. Enfin, la troisième section met en relief
les deux méthodes que nous avons proposées afin d’éliminer l’effet du comportement
dynamique dans les amplificateurs Raman.
Enfin le cinquième chapitre sera consacré aux techniques pour réduire les
fluctuations du gain dans les amplificateurs optiques. Ce chapitre comprend deux
sections essentielles : la première est consacrée à l’utilisation d’un étage de pré-amphasis
permettant d’assurer la même qualité de service sur tous les canaux d’une liaison point
à point, la seconde comportera des solutions d’amplification pour les réseaux d’accès. Il
est proposé d’utiliser un pompage distant pour assurer une solution totalement passive.
2
2 Revue de la Littérature
Sommaire :
1. Introduction: __________________________________________________ 9
2. Amplificateur Optique: __________________________________________ 9
2.1. Aperçu sur les communications optiques : ____________________________ 9
2.2. Modélisation des amplificateurs dopés à l’erbium : ____________________ 14
2.3. Présentation des amplificateurs de Raman : __________________________ 24
2.4. Présentation des autres d’amplificateurs optiques : ____________________ 31
3. Modélisation mathématique du trafic: _____________________________ 33
3.1. La nécessité de la modélisation du trafic : ___________________________ 34
3.2. Aperçu sur quelques modèles du trafic:______________________________ 35
4. Conclusion: __________________________________________________ 44
Revue de la Littérature
1. Introduction:
Le présent chapitre porte en premier lieu sur les amplificateurs optiques. En
présentant tout d'abord un aperçu sur les communications optiques comprenant
l’évolution ainsi que les améliorations effectuées. Ensuite, il sera question de la
modélisation des amplificateurs optiques en passant en revue les caractéristiques ainsi
que les modèles qui les représentent.
2. Amplificateur Optique:
2.1. Aperçu sur les communications optiques :
La découverte du laser au début des années 1960 par Maiman [SAL91], a ouvert
une nouvelle voie pour la recherche d’un troisième moyen de communication, qui n’est
autre que la communication optique. En plus les premières recherches ont donné
l’espoir d’établir un moyen de communication possédant une capacité de transmission
D’ailleurs, il a fallu au moins vingt-cinq ans pour que la fibre optique prenne une
place importante dans les transmissions sous-marines et les transmissions à grande
distance. En plus, elle tente d’entrer dans un vaste créneau à savoir les réseaux d’accès et
le domaine des télévisions par câbles.
Ceci a permis aux réseaux optiques de prendre une grande place parmi les autres
solutions existantes, surtout avec la multiplication des services et la grande demande de
transmission des applications multimédia. Cette grande demande a poussé vers
l’augmentation du taux de transmission qui a été freiné jusqu'à maintenant par les
répéteurs. En effet, ces répéteurs-régénérateurs opto-électriques convertissaient les
signaux optiques transmis en des signaux électriques pour les traiter, les amplifier, puis
ils les régénèrent en des signaux optiques pour les retransmettre de nouveau sur la fibre
et cela pour éliminer l’influence de l’atténuation observée sur le signal due à la distance
parcourue. Dès lors, on commence à réfléchir à une autre solution, étant donné que la
limitation de la capacité de transmission provient de la partie électronique de ces
répéteurs.
D’où l’idée de chercher à amplifier les signaux par une composante optique, qui
permettra d’échapper à la limitation sur la capacité de transmission et en même temps
capable d’amplifier tous les signaux dans les différentes longueurs d’onde
simultanément à l’inverse de ce qui est réalisé par les répéteurs-régénérateurs opto-
électriques.
Un autre type d’amplificateur a été utilisé qui est l’amplificateur Raman (RFA). Cet
amplificateur est basé sur l’effet non-linéaire de ‘‘Stimulated Raman Scattering’’ (SRS). Ce
type d’amplificateur n’a pas été utilisé au départ car il est caractérisé par un profil de
gain non constant par rapport aux longueurs d’ondes. D’ailleurs dans [CHR84], on a
même calculé la dégradation dans un système WDM ou les plus courtes longueurs
d’onde vont contribuer à l’amplification des plus longues longueurs d’onde ce qui
pourrait créer un dé-balancement dans l’intensité des canaux à la sortie d’un lien de
transmission. Toutefois, au cours des deux dernières années, un plus grand intérêt a été
manifesté par de nombreuses compagnies qui ont proposé des solutions qui l’utilisaient
totalement ou en partie. D’ailleurs SDL a suggéré d’utiliser l’effet Raman pour effectuer
le pompage à distance (Remote Pumping), ainsi que Lucent en vue d’augmenter la portée
des amplificateurs optiques à fibre [STR00].
Ce regain d’intérêt est justifié par de nombreux avantages offerts, à savoir un faible
niveau de bruit, une diphonie réduite, la simplicité dans l’implémentation, la flexibilité
de l’utilisation des longueurs d’ondes des signaux (puisque le profil de gain dépend
uniquement de la longueur d’onde de la pompe et non pas, comme dans le cas des
EDFAs, des sections efficaces du dopant).
Toutefois, les EDFAs se sont montrés plus attractifs pour être utilisés dans les
systèmes de communication à fibre optique. Lorsqu’on les compare aux amplificateurs à
semi-conducteurs, les avantages des EDFAs incluent plusieurs facteurs, parmi eux on
cite [DES94]:
insensibilité à la polarisation,
bruit faible,
faible réflexion.
Toutefois, ce choix pourrait être modifié dans le futur avec la grande demande en
capacité et le besoin d’utiliser des boosters au niveau des nœuds d’accès. Cela
nécessitera des EDFAs ayant plus de gain et moins de figure de bruit. Ces deux
demandes peuvent être satisfaites par l’architecture du double étages qui incorpore un
filtre entre les deux étages pour éliminer la partie de l’ASE développée par le premier
étage.
Il est à signaler qu’il est possible d’envisager d’utiliser une configuration hybride
des amplificateurs optiques permettant l’utilisation conjointe d’un amplificateur
distribué Raman suivie d’un amplificateur dopée à l’erbium. Le module Raman
permettait d’amplifier les signaux en contre-propagation.
Emission Emission
spontanée spontanée
amplifiée amplifiée
Signaux d'entrées
dans la bande de Fibre dopée à l'erbium Signaux amplifiés
1550 nm
Signal de
Signal de la
la pompe à
pompe
la sortie
Parmi les critères de choix, qui ont été utilisés pour déterminer le meilleur dopant
capable d’amplifier les signaux optiques, on cite [DES94] :
1. La longueur de transition du laser doit être proche de 1,31 ou 1,55 µm, ce qui
correspond à la bande ayant le moins d’atténuation possible et qui pourra être
utilisée dans les communications optiques.
3. Les transitions des signaux et de la pompe doivent être libres de l’effet de l’état
d’absorption excité.
Ces trois critères ont permis de limiter le choix à la famille lanthanides ou terres
rares, ce qui correspond à : praséodyme (Pr3+), néodymium (Ne3+) et erbium (Er3+).
D’ailleurs l’erbium est le plus utilisé parce qu’il fournit une transition amplificatrice à la
longueur d’onde 1550 nm, qui n’est autre que la région possédant le profil du gain le
plus homogène.
25 2
H9/2
4
F4/2
4
F5/2
20 4
F7/2
Energie (103 cm-1)
2
4
S3/2 H11/2
1220
1720
1660
980
15 4
F9/2
4
I9/2
10 4
I11/2
2750
1140
1680
850
514
630
715
790
850
5 4
I13/2
1480
1540
980
800
670
532
514
485
450
440
410
540
640
980
0 4
I15/2
Transition Absorption
Transition radiative
d'absorption par état excité
Figure 2.2 : Le diagramme des niveaux d’énergie visualisant les transitions possibles [fig. 4.4 et 4.30
page 238 et 278 DES94].
La figure (2.2) permet de visualiser d’une part les transitions possibles dans la
région visible et infrarouge, ce qui correspond à la région de la pompe et d’autre part les
transitions radiatives. En outre, cette figure nous permet de visualiser la transition de la
bande de longueur d’onde 1550 nm commençant du niveau 4I13/2 (niveau excité) et
allant au niveau 4I15/2 (niveau fondamental).
Mais il arrive que des transitions (absorption par état excité) vers des niveaux
supérieurs soient induites par la pompe ou par les signaux, ce qui donne la possibilité
d’avoir des électrons qui tombent de ces niveaux supérieurs vers les niveaux les plus bas
selon un processus de transition non radiative. Ce qui a un effet néfaste d’une part sur
l’intensité de la pompe et des signaux et d’autre part sur la diminution de la population
du niveau fondamental (voir figure 2.3).
Les ions d’erbium sont propulsés à des niveaux supérieurs par l’absorption de la
lumière à partir de la pompe à 980 nm (4I11/2) ou 1480 nm (4I13/2). Pour retourner à une
distribution équilibrée, les ions excités regagnent un niveau d’énergie inférieur à la suite
d’une :
émission stimulée et cela à la suite du contact des ions excités avec des photons
incidents, qui ont pour origine les signaux d’entrées.
Les ratios en ions d’erbium de chaque niveau sont notés N1, N2 et N3 dont la
somme vaut 1. Pour avoir une bonne amplification des signaux d’entrées, on a besoin
d’une bonne inversion entre les deux premiers niveaux et d’une pompe ayant un niveau
de puissance satisfaisant.
(avec un taux A32NR ). Mais cette décélération spontanée à partir du niveau 3 est supposée
dans sa majorité non radiative ( A32NR >> A3R ). En plus on définit W12 et W21 respectivement
3 excité
2 métastable
Energie
Émission stimulé
W12 W21
Pompage
Absorption
Émission
stimulé
A21R A21NR
stimulé
1 fondamental
Décélération
spontanée radiative et
non radiative
Figure 2.3 : le diagramme des niveaux d’énergie correspondant à un amplificateur basé sur un modèle
de trois niveaux d’énergie [fig. 1.1 page 6 DES94].
décélération spontanée à partir du deuxième niveau vers le premier niveau est supposée
dans sa majorité radiative ( A21R >> A21NR ).
Il serait alors possible d’écrire les équations aux vitesses correspondant aux taux
des ions présents dans chaque niveau [DES94]:
N1 + N2 + N3 = 1 (2-1)
∂N1
= - R13 N1 + R31 N3 - W12 N1 + W21 N2 + A21 N2 (2-2)
∂t
∂N 2
= W12 N1 - W21 N2 - A21 N2 + A32 N3 (2-3)
∂t
∂N 3
= R13 N1 - R31 N3 - A32 N3 (2-4)
∂t
avec :
Il est vrai que le modèle de trois niveaux d’énergie est capable d’expliquer les
propriétés qui ont été observées sur les EDFAs, et même il a été utilisé pour optimiser
leur design. Mais il est possible de modéliser avec un modèle atomique ayant seulement
deux niveaux d’énergie, et qui est valide pour les EDFAs ayant une pompe à 1480 nm
puisque seuls 4I13/2 et 4I15/2 participent aux équations aux vitesses.
2
W12 W21 A21 métastable
Décélération
spontanée
d'absorption
d'émission
stimulé
stimulé
taux
taux
fondamental
1
Figure 2.4 : le diagramme des niveaux d’énergie correspondant à un amplificateur basé sur un modèle
de deux niveaux d’énergie.
Toutefois, ce modèle de deux niveaux reste aussi une bonne approximation pour
les systèmes ayant une pompe à 980 nm puisque le nombre d’ions dans le niveau 4I11/2
est négligeable étant donné la durée de vie de ce niveau n’est autre que 1 µs.
En s’intéressant seulement aux deux niveaux d’énergie 4I13/2 et 4I15/2, les équations
aux vitesses se limitent à :
N1 + N 2 = 1 (2-5)
∂N 1 ∂N
=- 2 (2-6)
∂t ∂t
∂N 2
= W12 N1 - W21 N 2 - A21 N 2 (2-7)
∂t
D’ailleurs, pour une longueur d’onde λ k , il y a deux possibilités de transition, l’une
d’elles à partir du niveau 1 à 2 avec un taux d’absorption W12k due à la pompe et l’autre
du niveau 2 à 1 avec un taux d’émission stimulée W21k due aux flux d’entrée du kième
signal. W12k et W21k sont définis comme suit :
W =kσ ak Gk Pk z, ta f (2-8)
A νk
12
W21k =
a f
σ ek Gk Pk z, t
(2-9)
A νk
avec :
a f
- Pk z, t est la puissance du signal du kième signal,
Ce qui peut être traduit dans le cas d’un amplificateur ayant une pompe et N
signaux par l’équation différentielle du premier ordre dans le cas d’un modèle à deux
niveaux d’énergie sous la forme:
a f
∂N 2 z , t a f
N z, t
=- 2
N
c a f
+ Â W12k N1 z, t - W21k N2 z, t a fh (2-10)
∂t τ k =0
a f a f a f
On pose Qk z, t [photons/sec] (avec Qk z, t = Pk z, t λ k c ) la valeur de la puissance
d’un signal à la longueur d’onde λ k , à la position z et à l’instant t. La valeur de cette
a f a f a f
quantité à la position z+dz serait Qk z + dz, t = Qk z, t + dQk z, t avec :
dQ a z, t f = u mW N a z, t f W N a z, t frρAdz
k k
k
21 2 -
k
12 1
(2-11)
= u mσ N a z, t f σ N a z, t frρG Q a z, t fdz
k
k
e 2 -
k
a 1 k k
a f mb
dQk z, t
g a f σ rρG Q az, tf
= uk σ ek + σ ka N2 z, t -
k
a k k (2-12)
dz
qui n’est autre que l’équation de propagation d’un signal à travers un amplificateur
dopé à la position z Œ 0, L avec L est la longueur de l’amplificateur, ρ est la densité des
ions d’erbium et en tenant compte des deux sens de propagation possibles du signal
buk g
= ∓1 .
Ceci nous permet d’avoir une nouvelle forme de l’équation d’évolution du ratio
des ions d’erbium excités, qui n’est autre que :
a f
∂N 2 z , t a f
N z, t
=- 2 -
1 N
 uk
a f
∂Qk z, t
(2-13)
∂t τ ρA k = 0 ∂z
En effet, à l’équilibre on a
a f
∂N 2 z , t
= 0 . Ce qui nous permet d’avoir une nouvelle
∂t
relation décrivant le comportement des ions excités à partir de l’équation (2.13). Il suffit
de rapporter cela dans l’équation de propagation (2.12) ce qui nous permettra d’avoir
une seule équation transcendantale nommée l’équation de Salah :
N
= Â Ak e - Bk P
out
out
P (2-14)
k =1
avec :
N N
-P out
= ÂP k
out
et P = Â Pkin sont les puissances totales à la sortie et à l’entrée,
in
k =1 k =1
in - α k L P in PkIS
- Ak = Pk e e ,
1
- Bk = ,
PkIS
- α k = ρGkσ ak ,
A
- PkIS = .
c
Gk σ + σ ek τ
a
k h
Une fois que la solution de l’équation (2.14) est connue, on peut directement
déterminer les puissances de sortie de chaque canal :
H P K k
IS
(2-15)
τ
d IS
dt
af af
Qk Gk t + QkIS Gk t + QkIS Ak
R| F Q G atf - cG IS 0
h a f
+ Akj exp - t τ + Akj I - 1U| (2-16)
= - Â Q at fSexpG
N
|T H
in k k kj
JK V|
W
j
j =1 QjIS
af af c
QjIS G j t = QkIS Gk t - Gkj0 + Akj exp - t τ + Akj h a f (2-17)
avec :
A
- QkIS = est la puissance de saturation intrinsèque à λ k en [ph/s],
c
Gk σ + σ ek τ a
k h
af af
- Gkj t = QkIS Gk t - QjIS G j t , af
- Akj = QkIS Ak - QjIS Aj ,
En effet, l’équation (2.12), décrivant la propagation des signaux, a été divisée par
Qk π 0 , multipliée par dz puis on intègre le long de l’amplificateur z Œ 0, L , nous
permettra d’obtenir le gain d’une longueur d’onde λ k définie par :
σT
Gk ( t ) = Γ k k r ( t ) − ρσ ka L k = 0,1, ,N (2-18)
A
avec :
LM OP
af
- Gk t = uk
D
z
0
L dQk
Qk
Q out (t )
= ln kin
N
Qk (t )
: le gain logarithmique,
Q
af D
z L
a f
- r t = ρA N2 z, t dz : le nombre total des ions excités et nommé réservoir variant
0
entre 0 et rM = ρAL .
Puis, à partir de l’équation (2.13) qui sera multipliée par dz puis intégrée le long de
l’amplificateur z Œ 0, L , on obtient alors :
∂r taf
=-
rt N
af m af
- Â Qkout t - Qkin t a fr (2-19)
∂t τ k =0
af
∂r t
=-
rt af
N
a fm
+ Â Qkin t 1 - exp Gk r(t ) a fr (2-20)
∂t τ k =0
Cette équation différentielle est plus facile à manier que celles déjà déterminées
auparavant.
Il est à préciser qu’au cours de ces développements, deux choses ont été négligées
à savoir les états excités absorbants ainsi que la saturation introduite par l’émission
spontanée amplifiée (ASE). Plusieurs tentatives ont permis de quantifier la contribution
de l’émission spontanée [GEO92]. Pour cette raison, il y a eu une mise à jour de
a f
l’équation (2.20) en ajoutant le terme QASE r ( t ) (voir [BON98c]) qui n’est autre que le flux
généré par l’émission spontanée amplifiée :
a f b a f g af af σ em r t
M
QASE r ( t ) = Â 4 Gm r ( t ) - 1 Dν (2-21)
m =1 σ Tm r t - σ am rM m
Le facteur 4 est pour permettre de tenir compte des deux sens de propagation et
des deux types de polarisation. La sommation a été effectuée sur des bandes de largueur
Dν m pour m=1,...,M où la valeur de l’ASE est non négligeable.
2.3.1. Principe:
L’effet Raman est un processus de diffusion non linéaire dans lequel la lumière
incidente interagit avec la vibration des molécules dans la fibre [AGR95]. Dans la
diffusion ordinaire ou spontanée de Raman (Ordinary or Spontanous Raman Scattering :
ORS), la lumière incidente (et agissante comme une pompe) est diffusée naturellement
avec un déplacement vers les hautes fréquences (Stokes frequency). La diffusion dépend
exclusivement de l’intensité de la pompe.
Milieu de diffusion
Raman
Lumière
incidente ωS=ω−ωv
ωA=ω+ωv
ω
Lumière
diffusé
Figure 2.5 : Diffusion de Raman spontanée avec ωv est la fréquence de vibration du milieu.
ω ωStokes ω ωAnti-Stokes
ωVibration ωVibration
L’ORS a été utilisé depuis 1931 dans la chimie et la spectroscopie moléculaire pour
devenir la principale méthode non destructive pour l’analyse chimique. En effet, le
déplacement des fréquences a permis de déterminer la structure et le type des liens
d’une molécule.
Parmi les modèles qui ont été étudiés, on cite celui décrit dans [AGR95]. Dans ce
modèle, l’intensité de la pompe Pp , varie en fonction de la distance (z) en tenant en
Pp ( z ) = Pp ( L ) e −α ( L − z ) (2-22)
Alors que la propagation des signaux est affectée par le gain Raman et par
l’atténuation de la fibre suivant l’équation suivante :
∂Ps ( z )
= −α Ps ( z ) + g R Pp ( L ) e−α ( L − z ) Ps ( z ) (2-23)
∂z
L’intensité du signal résultant est régit alors par la relation suivante :
1 − e −α z
avec Leff ( z ) = est la longueur effective à l’abscisse z.
α
La diffusion Raman spontané des signaux qui se fait dans les deux directions
avec un déplacement des fréquences.
Pour décrire de tel phénomène, les équations décrivant la propagation des signaux
dans un sens doivent tenir en compte des signaux dans l’autre sens sachant que
l’intensité des signaux lancés dans les deux sens formera les conditions limites pour ces
équations.
∂P ± ( z ,ν )
= ∓α (ν ) P ± ( z ,ν ) ± γ (ν ) P ∓ ( z ,ν )
∂z
G (ν − µ ) ±
± P ± ( z ,ν ) ∑ R P ( z , µ ) + P ∓ ( z , µ )
µ K A
eff eff
G R (ν − µ ) ± 1 (2-25)
± ν∆ν ∑ P ( z , µ ) + P ( z , µ ) 1 +
∓
(ν − µ )
ν ≺µ Aeff
e KT
− 1
G R (ν − µ ) 1
∓2 ν∆ν P ( z ,ν ) ∑
∓
1 + (ν − µ )
ν ≺µ Aeff
e KT − 1
bg
- α ν l’atténuation due à la fibre,
µ,
- constante de Planck,
Il est à signaler que l’équation (2.25) n’est autre qu’un compromis entre trois
versions qui figurer dans trois références différentes [KID99, MIN00, NAM01].
En vue de clarifier mon choix, il m’est apparu que le modèle de Kidorf ne conserve
pas le nombre des photons en opposition avec les deux autres modèles. En plus, dans ce
même modèle le terme de l’épuisement dû à l’émission spontanée ne dépend pas de la
puissance de la pompe mais seulement de la puissance émise de l’émission spontanée.
En réalité, l’origine de l’émission spontanée est l’existence des photons de la pompe due
à la diffusion Raman et non pas lié aux photons émis spontanément.
Les calculs seront faits avec un pas constant ce qui nous permettra de déterminer
l’évolution de l’intensité des pompes, des signaux et de l’émission spontanée en
connaissant les conditions initiales jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que les fluctuations sur
les intensités dans les deux sens de propagations sont minimes.
P+(z=0) P+(z=L)
connu -diffusion de Rayleigh, inconnu
-diffusion de Raman stimulé
-diffusion Raman spontannée
P-(z=0) -.... P-(z=L)
inconnu connu
z=0 z=L
Figure 2.7 : Détermination itérative de l’évolution de la puissance des pompes, des canaux et de
l’émission spontanée en incluant tous les phénomènes.
Comme la résolution spatiale dans les amplificateurs Raman peut être sur des
grandes distances et en plus ils peuvent faire appel à de nombreuses pompes ainsi que
plusieurs signaux, ce qui augmente le temps nécessaire pour effectuer les calculs.
Min et al [MIN00] ont remarqué qu’il est possible d’utiliser le modèle d’analyse de
la puissance moyennée (Average Power Analysis) pour réduire les temps de calcul.
∂P ± ( z ,ν ) γ (ν ) P ∓ ( z,ν )
= ( −α (ν ) + A ( z ,ν ) ) P ( z ,ν ) + ν∆ν B ( z ,ν ) +
±
(2-26)
∂z ν∆ν
avec
GR (ν − µ ) ± GR (ν − µ ) 1
A ( z ,ν ) = ∑ P ( z , µ ) + P ( z , µ ) − 2 ν∆ν ∑
∓
1 +
µ K eff Aeff ν ≺µ Aeff (ν − µ )
e KT
− 1
GR (ν − µ ) 1
B ( z ,ν ) = ∑ 1 + (ν − µ )
ν ≺µ Aeff
e KT
− 1
bg
∂Pi ± z
= D + CPi ± z bg (2-27)
∂z
qui admet une solution de la forme :
b g
Pi ± z + h = Pi ± z e Ch + bg c
D Ch
C
e -1 h (2-28)
avec
bg
· C = A z -α
γ (ν ) P ∓ ( z )
· D = hν∆ν B ( z ) +
ν∆ν
bg
Pi ± z =
1
h z0
h
c h
Pi in e Cz +
D Cz
C
e - 1 dz
G -1 D F G -1 I
(2-29)
lnbG g C GH lnbG g JK
= Pi in i
+ -1 i
i i
avec
Il est à préciser que l’expression des équations (2.29 et 2.30) diffère de celle qui a
été trouvé dans les articles de référence, car les auteurs ont omis d’ajouter la condition
limite lors de l’intégration.
boucle de retour (feedback). Les amplificateurs semi-conducteurs ont été les premiers à
être proposé comme étant des amplificateurs optiques.
La lumière est guidée d’une facette à l’autre à travers un milieu de gain qui émit
dans des directions aléatoires. Le milieu de gain peut être pompé par une pompe
électrique ou optique. Les deux méthodes excitent le milieu semi-conducteur et
permettent de relaxer des particules qui sont cohérentes avec le signal.
Les SOAs peuvent être désigner pour fournir du gain pour n’importe quelle
longueur d’onde ou on peut faire fonctionner un laser semi-conducteur. D’ailleurs, on
trouve des SOAs pour la région 1310, 1450, 1510 ou même dans la bande C et la bande L.
Puisque le gain des SOAs n’est pas plat comme le cas des EDFAs, les
amplificateurs semi-conducteurs conviennent généralement pour des applications avec
une seule longueur d’onde plutôt que pour des applications utilisant plusieurs
longueurs d’ondes.
Une des autres caractéristiques des SOAs, est sa réponse rapide face au signal
d’entré (de l’ordre de nano-secondes) qui est très inférieur au temps de réponse d’un
EDFA (de l’ordre de qq. micro-secondes). Ce qui constitue un avantage supplémentaire
pour les SOAs pour permettre de fonctionner comme une porte optique rapide (Optical
Gate) [STU00] dans les routeurs optique ou comme un convertisseur de longueur d’onde
[CAO01] dans les systèmes de routage optique en plus d’être un amplificateur.
Mais cet avantage peut devenir un inconvénient si le SOA est utilisé pour amplifier
plusieurs longueurs d’ondes qui fluctuent au cours du temps. En plus, les SOAs
présentent une dépendance à la polarisation et ils ont une puissance de sortie limite ce
qui constitue une limitation pour être un amplificateur de puissance. Un des autres
inconvénients des SOAs, c’est qu’il présente une diphonie importantes [SCH99].
Due à leur intégration, les EDWAs sont moins coûteux que les EDFAs. Ce qui
représente un avantage sérieux en faveur de leur déploiement futur. D’ailleurs, ils
peuvent être utilisés pour réaliser des lasers à cavité (DFB), un générateur de pulse,
horloge optique ou un oscillateur.
Avec la grande demande manifestée par les nouvelles applications multimédia qui
incorporent la voix, l’image animée et le texte, tous les regards se sont centrés sur
l’élaboration de nouveaux protocoles pouvant travailler avec des hauts débits. Ceci a
permis à SONET (Synchronous Optical Network) de voir le jour en 1994, qui est un
standard pour les communications optiques à très haute capacité. D’ailleurs
aujourd’hui, il est l’épine dorsale du réseau mondial. Il est basé sur le multiplexage
synchrone des signaux, puis il les code pour pouvoir harmoniser les séquences et
échapper de cette façon à des longues séquences de ‘‘0’’ ou de ‘‘1’’.
La seule contrainte dans le trafic paquetisé est la présence des avalanches (brust
mode). Ce qui nous mènera à étudier l’impact direct de la réponse dynamique des
amplificateurs optiques à la suite d’un trafic paquetisé.
D’ailleurs, pour donner un sens à ce qui a été dit auparavant et pour justifier le
besoin nécessaire d’une meilleure compréhension des caractéristiques du trafic, on
traduira cette citation à partir de [PAR93] ‘‘… on n’a pas encore compris le comportement du
trafic des données en communication. Après un quart de siècle de communication, les chercheurs
sont dans l’incapacité de fournir un modèle adéquat pour le trafic. Aujourd’hui on doit prendre
des décisions concernant la façon de configurer les réseaux et construire des composantes basées
sur des modèles non adéquats.’’
Les modèles des sources de données avec ces caractéristiques ont été utilisés dans
l’analyse et la modélisation du premier réseau ARPANET. D’ailleurs, il y a eu un accord
entre les données réelles et les résultats générés à partir du modèle des files d’attente, ce
qui a donné une grande satisfaction de ce modèle.
Mais cette concordance n’est plus d’ordre du jour entre ce premier modèle et le
trafic actuel dans les réseaux.
Il est important de noter, que le réseau téléphonique a bénéficié pour une longue
durée du modèle classique du fait que la durée d’une communication téléphonique est
distribuée exponentiellement.
Mais des études récentes [DUF94] ont montré que la durée d’une communication
peut être mieux décrite en utilisant une distribution queue-lente (Heavy-tailed) avec une
possibilité d’avoir un rapport variance à la moyenne infinie.
Similairement, au milieu des années 80, les modèles classiques du trafic sont
devenus moins appropriés pour ce genre de réseau puisque les performances attendues
et les données réelles ne correspondent plus.
Ceci est devenu un résultat normal à la suite d’une utilisation différente du réseau.
du trafic généré par internet. Mais aussi ils ont remarqué un changement quantitatif de
la nature du trafic généré par les nouvelles applications réseaux, comme www, gopher,
newsgroups qui sont légèrement différentes par rapport aux applications traditionnelles
comme le transfert de fichier (FTP), accès distant (telnet) et la messagerie électronique
(SMTP). Ces nouveaux types de trafic ont pu changer toutes les caractéristiques du trafic
dans les réseaux d’ordinateurs.
Au cours de ces dernières années, ces processus ont été utilisés pour modéliser le
trafic dans les réseaux de communication moderne que se soit dans les réseaux locaux
Ethernet ou dans les réseaux métropolitains. Ce choix a été motivé à la suite des
observations statistiques réalisées sur le trafic.
a f = σ < •,
2. E Xt - µ
2 2
"t Œ¿,
3. E a X - µ fa X - µ f = γ
t t+k k < •, a f
" t, k Œ¿2
af
ρk =
b
cov Xt , Xt + k g (2-31)
b g b g
var Xt var Xt + k
et étant donné que notre processus est à covariance stationnaire, alors la fonction d’auto-
corrélation ρ est sous la forme :
ρk =a f γ σak f (2-32)
af af
•
1
Sw =
2π
Âe
k =-•
- jwk
ρk (2-33)
Xta m f =
d Xa f
t -1 m +1
+ + Xtm i (2-34)
m
Cette nouvelle série est très utile pour décrire les propriétés des processus à
mémoire longue. En plus, elle est stationnaire pour tout m , avec une fonction d’auto-
af
covariance γ a m f k , de variance var X a m f d i d i
et fonction d’auto-corrélation ρ X a m f . Sa
vara X f 2
 am - k f. γ ak f
m
= + 2
(2-35)
m m k =1
vara X f 2
  γ a hf
m -1 k
= +
m m2 k =1 h =1
 ρak f = • ,
•
1.
k =1
d i
3. m. var X a m f Æ • si m Æ • .
Ces propriétés ne sont pas vérifiées par les processus de Markov (que ce soit pour
le cas du processus de Poisson ou le processus de Poisson doublement stochastique).
D’ailleurs, les processus de Markov, qui sont des processus à mémoire lente, vérifient
les propriétés suivantes :
 ρak f < • ,
•
1.
k =1
d i
3. m. var X a m f est fini si m Æ • .
1. lim ρ ( k ) ~ C1k −α ,
k →∞
2. lim S ( w ) ~ C2 w
−(1−α )
,
w→ 0
3. lim m.var X (
m →∞
( m)
)~C m 3
−α
.
l q
Un processus X = Xt est exactement auto-similaire de paramètre H Œ 0,1 si le
a f a f
processus X
~ m
défini par X
~ m
d
= Xa t -1f m +1 + + Xtm im H
a la même loi que X pour tout m .
~ m a f
Le passage de X à X correspond à un changement d’échelle. Un processus auto-
similaire a donc la même loi, quelque soit l’échelle du temps considéré (modulo un
coefficient dépendant de l’échelle et du paramètre d’auto-similarité H ). Le paramètre H
est souvent appelé paramètre de Hurst.
l q
En plus, un processus X = Xt est exactement auto-similaire au second ordre de
R| ρ a f ak f = 1 δ ck h
m 2 2H
S|var X a f =2 σ m (2-36)
T d i m 2 2 H -2
d i a f
"m, lim ρ X a m f ~ H 2 H - 1 k - a 2 - 2 H f
k Æ•
(2-37)
Les distributions à queue lourde ‘‘Heavy-tailed’’ ont montré qu’elles sont des
sources riches de processus auto-similaire et en plus elles fournissent de meilleures
compréhensions des phénomènes auto-similaires.
P [ X > x ] ~ cx −α si x → ∞, α ≥ 0 (2-38)
L’exemple le plus classique de cette distribution est la loi de Pareto. Mais il existe
d’autres distributions qui sont sous-exponentielles comme celle de Weibull, Gaussienne
inverse et la distribution log-normale. La loi de Pareto a été utilisée pour de longues
années dans les théories économiques.
Densité f ( x ) = α .σ α .x − (α +1) , x ≥ σ
F ( x) = 1− ( x σ )
α
Fonction Cumulative
σ
Générateur ou σ .exp ( − log (1 − U ) α )
U 1/ α
n-ième moment existe si n < α
Moment
ασ n (α − n )
si α > 1 (moyenne infinie),
CMEx
CMEx = x α − 1
avec :
Un trafic est dit auto-similaire s’il présente une dépendance de longue mémoire.
Pour vérifier cette propriété, il est possible d’estimer le paramètre de Hurst H. Si celui-
ci est strictement supérieur à 0.5, alors on peut dire que le trafic montre une mémoire
longue; si la valeur estimée est proche de 0.5 alors on serait dans le cas d’un trafic non
auto-similaire et ayant une mémoire courte.
1. Statistique R/S :
af b
R n = max 0, W1 , g b
, Wn - min 0, W1 , , Wn g (2-39)
avec :
b g af
- Wk = X1 + + Xk - kX n ,
af
- X n est l’espérance du processus considéré,
b g b g
avec i qui vérifie ti - 1 + n £ N . R ti , n est défini comme en (2.39) en remplaçant Wk par
2. Graphique de variance :
Cette méthode graphique est basée sur le fait que pour un processus à mémoire
longue de paramètre α , la variance du processus des moyennes est asymptotiquement
équivalente à m −α .
pente −α pour m assez grand. Il suffit donc de faire une régression linéaire pour obtenir
une estimation de α , et donc de H (qui vaut 1 − α 2 pour un processus exactement auto-
D’ailleurs les chercheurs de Bellcore ont démontré dans [WIL97] par mesures
expérimentales que le trafic Ethernet généré dans leurs réseaux pourrait être modélisé
par plusieurs sources ON/OFF ou les sources individuelles avaient α de l’ordre de 1.2
qui permet d’avoir un paramètre d’auto-similarité H=0.9.
4. Conclusion:
On s’est muni des outils indispensables pour l’étude théorique du comportement
des amplificateurs optiques face à un trafic auto-similaire. Ces outils sont les modèles
mathématiques qui concernent les amplificateurs optiques ainsi que le trafic auto-
similaire.
3
Caractérisation des
3
Sommaire :
1. Introduction: _________________________________________________ 46
2. Comparaison entre le modèle du réservoir et la résolution spatiale et
fréquentielle: ___________________________________________________ 47
2.1. Les enjeux de la recherche de modèle mathématique : __________________ 47
2.2. Présentation des deux modèles : ___________________________________ 48
2.3. Simulations & résultats : _________________________________________ 49
3. Étude théorique du comportement d’une cascade d’EDFAs face à un trafic
auto-similaire : _________________________________________________ 55
3.1. L’intérêt de l’étude du comportement d’une cascade :__________________ 55
3.2. Position du problème :___________________________________________ 56
3.3. Résultat et discussion : __________________________________________ 61
4. Validation expérimentale du modèle du réservoir : ___________________ 73
4.1. Montage de l’expérimentation :____________________________________ 74
4.2. Cas d’une cascade non-clampée : __________________________________ 76
4.3. Cas d’une cascade clampée :______________________________________ 79
4.4. Correspondance avec le modèle théorique:___________________________ 81
4.5. Résultats: _____________________________________________________ 85
5. Conclusion : _________________________________________________ 85
Caractérisation des Amplificateurs à fibre dopée à l’erbium
1. Introduction:
Les amplificateurs à fibre dopée à erbium sont des composantes essentielles pour
les systèmes de communication optique. Ils ont sollicité beaucoup d'efforts théoriques
au cours de ces dernières années en vue de les analyser et de les optimiser. Cet intérêt
peut être expliqué par les apports quantitatifs en capacité et en taux de transmission
apportés par les EDFAs. En effet, la transmission à haut débit n’est plus limitée par le
type de modulation, due au fait que le temps de vie du niveau d’énergie métastable de
l’erbium 4I13/2 est relativement long (de l’ordre de 10.4 ms par rapport au 1ns pour les
amplificateurs à semi-conducteur). En plus, les EDFAs ne causent ni des interférences
inter-symbole dans un système à canal unique ni de la diaphonie (Cross-talk) dans les
systèmes WDM. Il faut ajouter à tout cela, la capacité de l’EDFA à amplifier
simultanément tous les canaux.
Des modèles boîtes noires (black box), basés sur l’état d’équilibre, ont été utilisés au
départ en vue de les étudier et de les optimiser dans des conditions statiques. Mais avec
la demande grandissante de la capacité dans les réseaux d’accès et la nature auto-
similaire du trafic, caractérisé par une succession des périodes d’occupation et
d’inoccupation, on a constaté un grand intérêt à l’étude et à la modélisation du
comportement dynamique des EDFAs.
1 Mourad Menif, Miroslav Karasek, Kerim Fouli et Leslie Ann Rusch “Cross-Gain Modulation Effect on
the Behaviour of Packetized Cascaded EDFAs”, Journal of Optics A: Pure and Applied Optics, Vol. 3, Mai
2001, pp. 210-217.
2 Miroslav Karasek, Mourad Menif, et Leslie Ann Rusch “Modeling Gain Dynamics in EDFAs: Space
Resolved Versus Lumped Models”, Fiber and Integrated Optics, Vol. 20, N°6, pp. 601-615, 2001.
3 Miroslav Karasek, Mourad Menif et Leslie Ann Rusch, “Output power excursions in a cascade of EDFAs
fed by multi-channel burst-mode packet traffic: experimentation and modeling,” Journal of Lightwave Technology,
Vol.19, N°7, Juillet 2001, pp. 933 –940.
L’élaboration de chacun de ces modèles tient compte des hypothèses ainsi des
conditions qui ont été prises. Dans ce qui suit, il sera question de vérifier la solidité d’un
autre type de modèle, à savoir le modèle du réservoir [BON98b], par rapport au modèle
de la résolution spatiale et fréquentielle qui constitue le modèle de base [GIL91].
deux conditions limites qui conduisent à la nécessité d’itérer les calculs dans les deux
sens de propagation dans la fibre. Pour ces itérations, le quatrième ordre de la méthode
de Runge-Kutta est utilisé.
Par contre, des réductions notables de temps de calcul ont été observées avec le
modèle du réservoir. Ceci est du au fait que ce modèle est décrit par une seule équation
∂r ( t ) r (t ) N
=− + ∑ Qkin ( t ) {1 − Gk ( r ( t ) )}
∂t τ k =0
(3-1)
M
σ me r ( t )
−∑ 4 T {Gm ( r ( t ) ) − 1}∆ν m
m =1 σ m r ( t ) − σ m rM
a
∞
∞
1 ∫0 PASE + ( L, λ ) H ( λ ) ∆λ PASE + ( L, λs ) ∫0 PASE + ( L, λ ) H ( λ ) ∆λ
NF = 1+ + 1+ (3-2)
G GPλins hλs GPλins
avec :
photo-détecteur.
Nous avons considéré une fibre dopée à erbium typique de Lucent pompé à 980 ou
à 1480 nm. Au départ, nous avons comparé les caractéristiques à l'état d'équilibre obtenu
par les deux modèles.
Figure 3.1 : L’évolution du gain et de la figure de bruit pour différents niveaux de puissance à l’entrée.
Figure 3.2 : Distribution spectrale de l’ASE+ pour deux niveaux de puissance à l’entrée.
Dans la figure (3.2), la partie de droite est celle avec un canal de référence à -40
dBm, alors que celle de gauche à 0 dBm.
estimation de l’émission spontanée qui se propage dans le sens positif. En effet, dans le
cas de la configuration de pompage co-directionnelle, le modèle du réservoir surestime
l’émission spontanée se propageant avec les signaux, ce qui provoque une saturation
des amplificateurs et par la suite une réduction du gain délivré.
Figure 3.3 : L’évolution de la puissance d’un canal en fonction du temps à la sortie du 1er et le 6ième
amplificateur à l’ajout et soustraction de 6 canaux parmi 8.
Figure 3.5 : L’évolution de la variation du OSNR en fonction du temps au niveau du 6ième amplificateur
à l’ajout et soustraction de 6 canaux parmi 8.
Ces deux modèles offrent presque les mêmes résultats si on s’intéresse à l’analyse
de l’excursion de puissance d’un canal survivant suite aux différents scénarios d’ajout et
de soustraction de canaux WDM dans une cascade d’amplificateur.
On croyait aussi que l’EDFA faisait moyenner les fluctuations rencontrées durant
la période de transmission. Ces fluctuations sont les résultats d’ajout ou de soustraction
d’un canal WDM que ce soit dans le cas d’un routage ou de défectuosité d’un canal.
des systèmes de longue distance fonctionnant avec le WDM juste en analysant quelques
scénarios comme l’ajout/soustraction des canaux.
Le choix de la nature du trafic auto-similaire était comme une suite logique d’une
part aux dernières études concernant le trafic dans les réseaux LAN et WAN et d’autre
part à la volonté d’implémenter des protocoles paquetisés directement sur la couche
optique.
différentielle ordinaire (ODE) (2.16). En plus, il sera question de tenir compte des
contributions de l’émission spontanée amplifiée (ASE) généralement ignorée dans les
études précédentes.
Parmi les caractéristiques les plus importantes des EDFAs pour les applications du
WDM, on cite le profil du gain non constant tout au long de l’emplacement requis des
longueurs d’onde. Pour cela des facteurs comme le nombre des canaux WDMs, leur
puissance d’entrée ainsi que le facteur d’utilisation du réseau affectent significativement
le comportement de la cascade de plusieurs EDFAs.
Toute modification de la puissance totale à l’entrée des canaux WDM est ressentie
au niveau de la dynamique du réservoir. Si un certain nombre de canaux ne sont plus
présent pour un certain temps, la puissance totale à l’entrée de l’EDFA décroît. Sachant
que le niveau de la pompe est maintenu constant, la soustraction du flux à l’entrée mène
à un accroissement du niveau du réservoir. À l’inverse, si on constate l’ajout d’un
certain nombre de canaux, la puissance totale à l’entrée augmente et oblige le niveau du
réservoir à décroître [MEN00]. Ce qui permet d’affirmer que les fluctuations du gain de
l’EDFA sont directement liées aux fluctuations du réservoir [BON98a]. La variation d’un
canal affecte alors le gain de tous les autres canaux et conduit par la suite à une variation
de leurs puissances de sortie même si leurs puissances d’entrée sont maintenues
constantes. Cette interaction est définie comme étant l’inter-modulation du gain. Dans
ce qui suit, on investiguera l’effet de la nature du trafic ainsi que le nombre des canaux
sur la dynamique d’une cascade d’EDFA.
Dans notre cas, il sera question d’associer à chaque canal une source ayant deux
états ON et OFF statistiquement indépendants. La longueur des périodes ON et OFF
peuvent avoir des distributions différentes. La durée de chaque période est une variable
k
aléatoire Ti , i Œ on, off p ayant comme distribution celle de Pareto, avec t 0 la valeur
minimale de la longueur d’une période ON ou OFF (qui correspond à σ , le facteur
d’échelle p. 37) et α i le facteur de forme de chaque distribution.
cette façon nous sommes obligés d’avoir Ti comme un nombre entier, d’où la nécessité
t0
de tronquer la valeur générée Ti = ti où ti = , avec x est la partie entière de x.
U 1/α i
Cette condition entraîne une modification de taille sur ce qui a été défini comme
moyenne, variance et même la fonction de distribution de la loi de Pareto. En effet, la
probabilité d’avoir une période ON ou OFF multiple de t 0 est :
b g b
P Ti = nt 0 = P nt 0 £ ti < (n + 1)t 0 g
= F b( n +1 )t g - F bnt g
0 0 (3-3)
1 1
= -
n αi α
n +1 ib g
La moyenne et la variance de cette nouvelle loi seront de la forme suivante :
R|t  1 α > 1•
EbT g = S 0 αi i
(3-4)
i
|T• n α £ 1n =1
i
n - an - 1f
• 3
varbT g = t Â
2
2
i 0 αi (3-5)
n n =1
α i est un indicateur sur la variabilité du trafic généré qu’on doit le choisir pour obtenir
le taux d’utilisation du trafic ρ . Ce taux est défini comme suit :
E TON
ρ= (3-6)
E TON + E TOFF
Différents taux d’utilisation du réseau vont être implémentés en vue d’évaluer le
comportement de la cascade avec différent type de trafic et de densité. La durée de
chaque simulation représente approximativement 3 secondes d’un trafic réel à 10 Gbps
ou la taille élémentaire d’un paquet est de 53 bytes correspondant à une cellule ATM.
Des pertes de 20dB ont été introduites entre deux EDFAs successives pour représenter
des fibres de transmission de longueur 80 km qui les relies.
Dans nos simulations, nous avons maintenu constant la puissance totale à l’entrée
du premier EDFA tout en variant le nombre des canaux WDM. En effet, on a considéré
les trois cas de système suivants : 2, 8 et 32 canaux WDM centré à 1550nm avec un
espacement de 0.4 nm. Dans ces trois cas, on suppose que la puissance moyenne d’un
canal à l’état ON soit respectivement –13, -19 et –25 dBm.
En plus des canaux WDM, on a ajouté un canal constant (Continous Wave) placé
avant les canaux WDM, ayant une puissance constante de –25dBm correspondant à la
puissance d’un canal dans le cas de 32 canaux. Avec une puissance faible telle que celle
ci, l’effet du canal CW sur le comportement de la cascade est négligeable. Sans compter
sur le fait que ce canal permettrait d’évaluer les quantités mesurables, il est un
indicateur sur l’excursion du gain au niveau d’un EDFA.
est précisé dans la figure 3.6(b). En effet, si un des deux canaux passe par une longue
période d’absence, alors la puissance d’entrée de l’EDFA est réduite par 50%. Ceci
donne à l’EDFA suffisamment de temps pour que le gain excède la valeur moyenne. En
augmentant le nombre des canaux la probabilité d’apparition d’une longue période
d’absence dans plusieurs canaux diminue, ce qui nous permet de réduire les
fluctuations du gain.
-2
-2.5
32 Canaux WDM
-3
(dBm)
-3.5
2 canaux WDM
-4
out
Pcw
-4.5
-5
(a)
-5.5
0 50 100 150 200 250 300
temps (µs)
15
32 canaux WDM
10
(dBm)
5
out
Ptot
2 canaux WDM
(b)
-5
0 50 100 150 200 250 300
temps (µs)
Figure 3.6 : Évolution au cours du temps : (a) de la puissance du canal témoin (CW) et (b) de la
puissance totale à la sortie du premier EDFA avec le cas de 2 et 32 canaux WDM
0
ρ=0.25 0
ρ=0.50 0
ρ=0.75
10 10 10
2 WDM ch.
-5 -5 -5
10 10 10
-5 -5 -5
10 10 10
-5 -5 -5
10 10 10
Figure 3.7 : Distribution du réservoir pour une cascade non-clampé pour différents nombres de canaux
WDM et différents taux d’utilisation du trafic au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représenté
respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
0
ρ=0.25 0
ρ=0.50 0
ρ=0.75
10 10 10
Tous ''OFF''
2 WDM ch.
X canaux ''ON''
-5 -5 -5
10 10 10
0 10 20 0 10 20 0 10 20
0 0 0
10 10 10
8 WDM ch.
-5 -5 -5
10 10 10
0 10 20 0 10 20 0 10 20
0 0 0
10 10 10
32 WDM ch.
-5 -5 -5
10 10 10
0 10 20 0 10 20 0 10 20
Pout
tot
(dBm)
Figure 3.8 : Distribution de la puissance totale pour une cascade non-clampée pour différents nombres
de canaux WDM et différents taux d’utilisation du trafic au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6
représentée respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
Trois maxima distincts sont apparus dans le cas de deux canaux WDM due à une
forte probabilité d’occurrence de trois cas extrêmes : ‘tous les canaux à OFF’, ‘1 canal à
ON’ et ‘tous les canaux à ON’. Chaque fois que le nombre des canaux augmente, les
états intermédiaires deviennent plus fréquents, et la distribution s’approche d’une forme
gaussienne. En plus, il est intéressant de mentionner que la probabilité d’avoir tous les
canaux à OFF (représentée par le pique gauche de la distribution) décroît chaque fois
qu’on augmente le nombre des canaux ou on augmente le facteur d’utilisation.
Une comparaison entre les figures (3.7) et (3.8) exhibe clairement la dépendance de
l’excursion du réservoir sur la variabilité de la puissance totale à l’entrée. En effet, la
dynamique du réservoir est directement reliée au flux total de puissance. Chaque fois
que le nombre des canaux ou le facteur d’utilisation du trafic augmente alors la
variabilité de la puissance totale à l’entrée devient moins prononcée ce qui permet
d’avoir un réservoir plus stable.
0
ρ=0.25 0
ρ=0.50 0
ρ=0.75
10 10 10
2 WDM ch.
-5 -5 -5
10 10 10
-5 -5 -5
10 10 10
-5 -5 -5
10 10 10
Figure 3.9 : Distribution de la puissance du canal de référence pour une cascade non-clampée pour
différents nombres de canaux WDM et différents taux d’utilisation du trafic au niveau des
amplificateurs 1, 3 et 6 représentée respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
À partir de l’équation (3.7), il est clair que toute perturbation dans le niveau du
réservoir mène à un élargissement de la distribution de la puissance de sortie suivant
une relation exponentielle. Il est à rappeler que la puissance durant une période ON
d’un paquet est modélisé comme une variable binomiale qui conduit à avoir une
distribution large de la puissance d’entrée. Alors toute variabilité même minime
observée au niveau du réservoir mène à l’obtention d’une distribution de plus en plus
élargie. Ceci explique que malgré le fait qu’on observe un rétrécissement de la
distribution du réservoir tout au long de la cascade (due à l’inter modulation du gain),
on constate toujours que l’effet cumulatif des fluctuations du réservoir après plusieurs
EDFAs mène à un élargissement de la distribution de la puissance d’un canal
individuel.
0
10
-2
10
PDF
-4
10
-6
10
-5 0 5 10
Pout (dBm)
λCW
0
10
-2
10
PDF
-4
10
-6
10
15 16 17 18 19 20 21
OSNR (dB)
λCW
Figure 3.10 : Distribution de la puissance (a) et du OSNR (b) du canal témoin pour une cascade non-
clampée de 8 canaux WDM et un taux d’utilisation du réseau de 0.5 au niveau des amplificateurs 1, 3 et
6 représentée respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
Les fluctuations dans le réservoir ont été identifiées comme étant les causes
directes de la variabilité du gain dans un amplificateur ou une cascade d’amplificateurs.
L’effet de l’inter modulation du gain entraîne des résultats bénéfiques en réduisant
l’excursion du réservoir. Mais il n’apporte pas d’effet positif sur l’excursion de la
puissance des canaux individuels (voir figure (3.9) et (3.10)).
-2
10
(a)
-4
10
PDF
-6
10
-8
10
0.68 0.69 0.7 0.71 0.72 0.73
Réservoir (%)
-2
10
(b)
-4
10
PDF
-6
10
-8
10
0.68 0.69 0.7 0.71 0.72 0.73
Réservoir (%)
Figure 3.11 : Distribution du réservoir pour une cascade non-clampée (a) et clampée (b) de 8 canaux
WDM et un taux d’utilisation du trafic de 0.5 au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6 représentée
respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
0
10
-2
10
PDF
-4
10
-6
10
-5 0 5 10
Pout (dBm)
λCW
0
10
-2
10
PDF
-4
10
-6
10
15 16 17 18 19 20 21
OSNR (dB)
λCW
Figure 3.12 : Distribution de la puissance (a) et du OSNR (b) du canal témoin pour une cascade
clampée de 8 canaux WDM et un taux d’utilisation du trafic de 0.5 au niveau des amplificateurs 1, 3 et 6
représentée respectivement par la ligne solide, à tiret et en pointillé.
Une contribution a été faite jusqu’à présent dans l’estimation du taux d’erreur
[FOR98]. En effet, il a été question d’estimer le facteur de qualité Q comme étant le
a
Q OSNR = f 1
1
1
(3-8)
2
+ 2
QOSNR QBB
où la qualité du signal optique est donnée en fonction du rapport du signal à bruit
optique (OSNR) par [MAR90] comme étant :
OSNR Bo
QOSNR = (3-9)
OSNR + 1 + 1 Be
avec Bo et Be sont les largeurs de la bande du filtre optique et électrique. Elles ont été
supposées égales à 0.2 nm et 0.7 fois le taux de transmission binaire. Dans notre
simulation, nous avons considéré que la qualité du récepteur est de 21dB. En supposant
une approximation gaussienne du taux d’erreur et en utilisant la formule de Personick,
on obtiendra alors :
BER =
1
2
af
erf Q =
1
2π z +•
Q
2
e - y 2 dy (3-10)
La relation entre l’OSNR et le BER est montrée dans la figure (3.13). Cette figure
nous permet de connaître l’étendue du BER correspondant à n’importe quelle valeur du
OSNR. Comme représenté dans les figures (3.10) et (3.12), une excursion du OSNR à la
fin d’une cascade non-clampée et clampée est de 4.25 et 1 dB, respectivement.
Il est clair, qu’au cours du cas le plus désastreux, le BER atteint 10-8 dans le cas
non-clampé et 10-14 dans le cas clampé. Cette excursion du BER est directement liée à la
fluctuation du réservoir du fait qu’on pourrait estimer l’apport de la variation du
réservoir au niveau de la puissance de l’émission spontanée comme ce qui suit:
σ ej r ( t , k )
( k , ASE )
Pλi ( t ) = 4 σ T r t , k − σ a r ( G j ( t ) − 1) ∆υ j
j ( ) j max
(3-11)
G j exp ( B j ∆r ( t , k ) )
SS
Aj
= 4 Bj − ( ∆r ( t , k ) + r ) ∆υ j
ss
G j + Bi ∆r ( t , k )
SS
rmax
0
10
-5
10
-10
10
Cas non-clampé
Ber
-15
10
Cas clampé
-20
10
-25
10
0 5 10 15 20 25
OSNR(dB)
Figure 3.13 : L’excursion du taux d’erreur binaire en fonction du rapport signal à bruit.
Le trafic véhiculé est en fait généré d’une part par le transfert de gros fichiers entre
les différents ordinateurs à l’intérieur de notre réseau local ou par le transfert de fichiers
à partir du réseau mondial par FTP et d’autre part par la visualisation des fichiers vidéo.
Le signal optique est transmis par trois lasers DFB localisés à 1549.1 (Canal 1),
1551.1 (Canal 2) et 1552.9 nm (Canal 3) qui sont combinés par des coupleurs à 3dB avec
un canal témoin (canal continu) à 1556.3 nm. Ces quatre canaux représentent les entrées
du premier amplificateur. Le canal témoin est utilisé pour surveiller les fluctuations en
puissance dues à la nature du trafic véhiculé dans les trois autres canaux ainsi que pour
évaluer le phénomène d’inter modulation du gain. A fin d’extraire le canal témoin et
d’évaluer son comportement, on a ajouté un circulateur et un réseau de Bragg inscrit à la
même longueur d’onde du canal témoin. Le signal sortant sera détecté et converti en
signal électrique qui sera ensuite échantillonné par une carte d’acquisition de donnée.
Il est à préciser que le design de ces transmetteurs a été réalisé par mon collègue Ye
Chen au cours de sa maîtrise effectuée au COPL.
Le gain du premier amplificateur pourrait être clampé par une boucle de contrôle
optique. La puissance du laser générée stabilise le gain du premier amplificateur et sera
transmise ensuite à travers la cascade en vue d’atténuer et d’absorber les fluctuations
causées par la nature du trafic dans les réseaux locaux.
Canal 1
Atténuateur
Coupleur filtre
Canal 2
Coupleur
EDFA 1
Canal 3
20 dB
Coupleur
CW
Photo-détecteur EDFA 5
Réseau de
Bragg
Figure 3.14 : Montage de l’expérimentation avec une cascade de cinq amplificateurs optiques et quatre
canaux WDM.
L’ajustement du gain a été opéré en modulant les trois transmetteurs par une onde
carrée à 500Hz et à 100% de largeur de modulation. Le gain du premier amplificateur a
été fixé à 23dB (3dB supplémentaire par rapport aux autres amplificateurs) pour
compenser la perte de 3dB due au coupleur de 3dB qui suit l’amplificateur numéro 1.
Dans le cas d’une cascade clampée, la puissance de laser requise est établie en
ajustant l’atténuateur variable positionné dans la boucle de contrôle et en sélectionnant
la longueur d’onde désirée et déterminée par le filtre passe-bande ajustable. La pompe
de chacun des quatre autres amplificateurs est ajustée de nouveau pour garantir 20dB
de gain.
Figure 3.16 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du premier
amplificateur.
Comme la puissance d’entrée des trois canaux WDM est identique et le gain
délivré dans ces mêmes canaux est presque de même ordre alors la puissance du canal
témoin correspondant à l’état ‘‘1 canal à ON’’ ou ‘‘2 canaux à ON’’ ne dépend pas des
canaux impliqués. Ce qui permet de nous limiter à quatre états seulement au niveau du
1er amplificateur.
Par contre, si on visualise la puissance du canal témoin à la fin du 3ième (voir figure
(3.17)) et à la fin du 5ième amplificateur (voir figure (3.18)) on remarquera l’augmentation
du nombre des niveaux possibles. Ceci représente une suite logique du fait que les
canaux WDM n’observent plus le même gain tout au long de la cascade.
Figure 3.17 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du troisième
amplificateur.
Figure 3.18 :L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du cinquième
amplificateur.
Les fluctuations de la puissance du canal témoin ont été réduites dans le cas d’une
cascade clampée. Mais on observe quelques oscillations dues à des oscillations-
relaxations du laser comme celles observées en [LUO97]. Ces oscillations sont
transmises à travers la cascade et elles sont amplifiées. Les figures (3.19) et (3.20)
représentent ces oscillations observées à la fin du 3ième et 5ième amplificateur.
Figure 3.19 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du troisième
amplificateur dans le cas d’une cascade clampée.
Figure 3.20 : L’évolution au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du cinquième
amplificateur dans le cas d’une cascade clampée
Figure 3.21 : Distribution de la puissance du canal témoin à la sortie du cinquième amplificateur dans
le cas d’une cascade non clampée et clampée.
offerts par Nortel et on n’a pas pu déterminer leurs caractéristiques à savoir la longueur
d’onde de la pompe ainsi que la longueur de la fibre dopée.
Figure 3.22 : L’évolution théorique au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du
premier amplificateur dans le cas d’une cascade non-clampée.
Figure 3.23 :L’évolution théorique au cours du temps de la puissance du canal témoin à la sortie du
cinquième amplificateur dans le cas d’une cascade non-clampée.
Il est à constater que les amplificateurs utilisés dans l’expérimentation ont été
scellés alors que ceux de la simulation ont été choisis en vue de minimiser l’expansion
de la puissance entre les canaux en les choisissant de façon à obtenir un taux d’inversion
de 0.69 pour tous les amplificateurs. Ceci pourrait alors expliquer les raisons qui nous
ont permis d’obtenir quatre piques seulement dans la distribution du canal témoin à la
fin du 5ième amplificateur (voir figure (3.24)).
Comme dans le cas précédant, les paramètres de la cascade ont été choisis dans le
but de minimiser l’expansion de la puissance entre les canaux avec un objectif
d’atteindre une inversion de 0.69 dans tous les amplificateurs.
4.5. Résultats:
Les résultats expérimentaux obtenus au cours de cette démonstration montrent les
fluctuations observables au niveau de la puissance d’un canal WDM lors d’un trafic
paquétisé. Ces fluctuations ont pour origine l’inter modulation du gain. L’étendue des
ces variations augmente tout au long d’une cascade de la même manière comme dans le
cas d’un canal survivant à la suite d’un scénario d’ajout et de soustraction de canaux.
5. Conclusion :
L’étude du comportement dynamique des amplificateurs à fibre dopée à l’erbium
passe par des observations expérimentales ainsi que par des études théoriques. Dans
cette perspective, nous avons tenté au départ de comparer deux modèles
mathématiques capables de simuler les EDFAs dans le but de sélectionner celui
Cette étude ainsi que les mesures expérimentales nous ont permis de vérifier que le
modèle du réservoir est apte à simuler les EDFAs dans leur comportement dynamique.
Une fois que nous avons pu valider le modèle du réservoir, nous l’avons utilisé dans des
études plus exhaustives centrées sur les effets de la densité du trafic ainsi que le nombre
des canaux sur le comportement d’une cascade d’amplificateurs.
4
Mesure et simulation de l’inter
4
Sommaire :
1. Introduction : ________________________________________________ 88
2. Les apports de l’amplification Raman : ____________________________ 90
2.1. Les nouvelles demandes et perspectives: _____________________________ 90
2.2. Les possibilités promises par l’effet Raman : _________________________ 90
2.3. Les avantages de l’amplification Raman :____________________________ 92
2.4. Simulations : __________________________________________________ 93
3. Étude dynamique de l’amplificateur Raman : ______________________ 115
3.1. Modèle dynamique :____________________________________________ 116
3.2. Mesures expérimentales : _______________________________________ 117
3.3. Analyse théorique du comportement dynamique :_____________________ 121
3.4. Élimination du comportement dynamique : __________________________ 131
4. Conclusion : ________________________________________________ 137
Caractérisation des Amplificateurs Raman
1. Introduction :
Après avoir étudié le comportement dynamique des amplificateurs à fibre dopée à
l’erbium, nous nous sommes intéressés à la caractérisation des amplificateurs Raman.
Cet intérêt, et notamment à l’étude du comportement dynamique, est une suite logique
liée à l’importance accrue accordée à l’utilisation de l’effet Raman comme moyen pour
amplifier les canaux WDM.
Dans ce chapitre, nous allons entreprendre une étape plus avancée en considérant
le comportement dynamique du gain des canaux WDM. En effet, ces canaux diffusent
des signaux optiques dépendant de l’information véhiculée. En plus, ces canaux
peuvent former un système commuté dont le nombre des canaux actifs fluctuent au
cours du temps suite à l’ajout et soustraction des canaux.
Deux résultats importants ont été trouvés dans la littérature qui discutent de la
réponse transitoire des amplificateurs Raman. Dans [KRU00], on a repéré la première
mise en évidence de la présence du comportement dynamique dans les canaux WDM
dans les amplificateurs distribués Raman. Dans cette contribution, les auteurs ont fourni
une description quantitative de l’impact de l’ajout et soustraction de plusieurs canaux
suite à une mesure expérimentale. Mais ces mesures n’ont pas été suivies pas des
simulations théoriques.
Quant à la deuxième contribution [CHE01], nous l’avons perçu comme une étude
limitée regroupant une simulation théorique et une confirmation expérimentale sur la
présence du régime transitoire dans les amplificateurs Raman. Cette étude est limitée
dans le sens ou un seul canal a été considéré et que les simulations ne tenaient pas
compte de l’émission spontanée.
Dans ce chapitre, nous présenterons des simulations pour des systèmes ayant
plusieurs canaux. Ces simulations tiennent compte de l’évolution spatiale, temporelle et
fréquentielle des canaux WDM ainsi que du développement de l’émission spontanée
pour différente configuration de pompage. Ceci sera suivi par une validation
expérimentale en faisant appel à deux canaux WDM1,2.
1Mourad Menif, Miroslav Karasek, et Leslie Ann Rusch “Measurement of Transient Response in
Raman Fiber Amplifier”, soumit à OFC 2002 en Octobre 2001.
2 Mourad Menif, Miroslav Karasek, et Leslie Ann Rusch, “Cross-Gain Modulation in Raman Fiber
l’amplificateur Raman utilise les propriétés intrinsèques des fibres de verre pour obtenir
l’amplification des signaux. Ce qui peut être traduit par l’utilisation de la fibre comme
un milieu de gain pour combattre ces propres atténuations. L’amplification Raman
dépend essentiellement de la puissance de la pompe et de la différence en fréquence
séparant la longueur d’onde de la pompe et celle des signaux.
Une autre application de l’effet Raman est donnée par les amplificateurs hybrides
Raman/EDFA caractérisés par un profil de gain plat sur une large bande de fréquence.
Les répétiteurs peuvent être construits pour compenser la non-égalisation du gain
délivré par les EDFAs avec le gain Raman qui est plus flexible [MAS99]. On pourrait
aussi utiliser plusieurs pompes à différentes longueurs d’ondes en vue d’obtenir du gain
Raman plat sur une large bande de fréquence [EMO99,KID99].
En plus, le gain Raman peut toucher des fenêtres de communication que les
EDFAs sont incapables de couvrir. Dans le cas où on utilise une large bande de
fréquence, une partie de la bande peut être amplifiée en partie par les EDFAs alors que
les autres parties de la bande utilisent l’effet Raman [MAS97,NAM01].
Enfin, la mise à jour des liens existants par l’ajout d’autres fenêtres de
transmission, utilisant l’effet Raman pour leur amplification, demeure toujours une
possibilité attractive.
plus simple dans leur design puisque l’amplification est réalisée directement
dans la fibre de transmission et non pas dans un milieu spécial,
affectation plus simple des longueurs d’ondes des signaux puisque le gain
des longueurs d’ondes des signaux dépend de la longueur d’onde de la
pompe ce qui nous permet d’échapper aux limitations dues au milieu du
gain (comme les coefficients d’absorption et d’émission de la fibre dopée à
l’erbium, etc.),
une large bande de gain (de l’ordre de 100 nm) est réalisable en combinant
plusieurs pompes convenablement placées [EMO99].
2.4. Simulations :
Le design des amplificateurs de Raman est plus simple que celui des
amplificateurs dopés à l’erbium puisque la fibre constitue le milieu d’amplification.
Mais malgré cela, la sélection des longueurs d’onde et la puissance des pompes aussi
bien que leur nombre et la séparation entre les pompes, influent énormément sur le
comportement du gain et du bruit de l’ensemble des canaux WDM.
Une des possibilités, à étudier pour faire face à la demande incessante d’augmenter
la capacité des liens, est de réaliser des liens bidirectionnels utilisant au moins deux
fenêtres de transmission. Il serait intéressant alors dans ce cas de dédier une fenêtre
pour chaque sens de propagation. L’étude de ce design permettrait de fixer des choix
importants comme la meilleure configuration de pompage, le positionnement des
pompes, et la détermination d’architecture hybride d’amplificateur plus adéquat à ce cas
de figure.
-10
Pompage
co-directionnel
-15
Pompage
Puissance du canal (dBm)
bi-directionnel
-20
Pompage
-25 contre-directionnel
Sans
pompage
-30
-35
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Distance (Km)
Figure 4.1 : Évolution de la puissance d’un canal WDM pour les trois configurations de pompage
possible dans un amplificateur de Raman distribué.
40
4w
2w
35
1w
30
25
Gain (dB)
20 500 mw
15
250 mw
10
5
50 mw
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Distance (Km)
Figure 4.2 : Évolution du gain d’un canal WDM tout au long d’une fibre de transmission pour
différente intensité de la pompe.
Une fois que le signal atteint la puissance maximale, il devient lui-même une
pompe pour les autres signaux ou pour la génération de l’émission spontanée. Pour les
plus fortes intensités de pompes (le cas de 2W et 4W), on constate que gain net offert est
pratiquement le même à la fin du lien de transmission malgré qu’il existe une certaine
différence tout au long des 50 premiers kilomètres. En vue d’expliquer les raisons qui
nous ont amené à obtenir ces résultats, on présentera dans ce qui suit l’évolution de
l’intensité de la pompe et du signal dans le cas où la puissance de la pompe est de 2W
ou 4W.
40
2W
4W
Pompe
30
20
Puissance (dBm)
Signal
10
-10
-20
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Distance (Km)
Figure 4.3 : Évolution de l’intensité de la pompe et du canal WDM tout au long d’une fibre de
transmission pour deux niveaux de puissance de pompe.
En réalité, le gain net constaté sur le signal au départ était plus important dans le
cas où nous aurions une pompe très puissante. Mais, cette même pompe a atteint
l’épuisement très vite après une vingtaine de kilomètres seulement, puisque la
puissance du canal a atteint 22dBm. Après l’épuisement de la pompe, la puissance du
canal a subit l’atténuation de la fibre sur la distance restante, et en plus elle est devenue
la source de l’émission spontanée. Par contre, dans le cas où on aurait une pompe de 2W
seulement, la pompe n’a pu être épuisée qu’après une quarantaine de kilomètres ce qui
a permis au signal d’être amplifié sur une plus grande distance et de s’atténuer sur une
plus courte distance de fibre.
Parmi les caractéristiques importantes dans les amplificateurs qui devraient être
investiguées, nous citons l’effet de saturation. Y a t’il effectivement une saturation du
gain Raman ? Dépend-elle de la puissance de la pompe ou plutôt de l’intensité des
canaux ?
Pour cet effet, on étudiera dans ce qui suit l’évolution du gain Raman, pour
différentes valeurs et configurations de pompe ainsi que pour différentes longueurs de
fibre de transmission. D’ailleurs, on a considéré quatre longueurs de fibre DSF
différentes : 10, 20, 40 et 80km. Pour chaque configuration, on a considéré deux valeurs
de pompes possibles 400 et 800mW dans deux schémas de pompage différents (co-
propagation et contre-propagation).
Les courbes de la figure (4.4) confirment les résultats obtenus par Lewis et al. dans
[LEW99a,LEW99b]. En effet, dans leurs travaux expérimentaux et théoriques, ils ont
visualisé l’évolution du gain en fonction de la puissance d’entrée. En plus, ils
correspondent à ce qu’on a observé avec les EDFAs, un gain constant pour les faibles
signaux puis une saturation de la puissance de la sortie. D’ailleurs une mesure
expérimentale, que nous avons effectué, a permis de valider notre outil de simulation.
Toutefois, il est clair, d’après ces graphes, que le schéma de pompage en contre-
propagation délivre plus de gain et ceci devient même très important chaque fois qu’on
augmente la longueur de la fibre de transmission.
12 18
10 km (a) P+ 400mw 20 km (a) P + 400mw
11 -
(b) P 400mw 16 (b) P - 400mw
10 (c) P+ 800mw (c) P + 800mw
(d) P- 800mw 14 (d) P - 800mw
9
(c) (c)
12
8
(d)
(d) 10
) 7 )
B B
d( d(
ni 6 ni 8
a a
G G
5
6
4
4 (b)
(a)
3 (a)
(b) 2
2
1 0
-25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
Total Input Power (dBm) Puissance totale à l'entrée (dBm)
22 20
40 km (a) P+ 400mw 80 km (a) P + 400mw
20 (b) P- 400mw (b) P - 400mw
(c) P+ 800mw (c) P + 800mw
18 15
-
(d) P 800mw (d) P - 800mw
16 (d)
10 (c)
14 (c) (d)
) )
B B
d( 12 d(
ni
ni a 5
a G
G 10
8
0 (b)
6
(b)
(a)
4 (a) -5
2 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10
-25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 Puissance totale à l'entrée (dBm)
Puissance totale à l'entrée (dBm)
Figure 4.4 : Évolution de la valeur du gain en fonction de l’intensité des canaux WDM.
40
2W
35
1W
30
25
Gain (dB)
0.5 W
20
15
0.25 W
10
5
0 5 10 15 20 25 30 35
Nbre de canaux WDM
Figure 4.5 : Excursion du gain en fonction du nombre des canaux WDM pour différente intensité de la
pompe.
La figure (4.5) représente le gain apporté par l’effet Raman pour les différentes
configurations de système à la fin d’une fibre de transmission de 100km. La
configuration de pompage qui a été mise en considération est celle de co-propagation.
Pour chaque courbe, qui représente le gain du premier canal (le cercle), on a ajouté
l’étendue du gain en variant le nombre des canaux.
Bien qu’on ait le même budget de puissance totale à l’entrée pour les canaux
WDM, on n’obtient pas le même gain. En effet, chaque fois qu’on augmente le nombre
des canaux WDM, on améliore le budget de puissance puisqu’on peut obtenir une
amélioration de 4dB en gain pour le cas d’une pompe de 250mW en augmentant le
nombre de canaux de 1 à 32. Mais cette amélioration se réduit chaque fois qu’on
augmente l’intensité de la pompe.
Un deuxième fait saillant est l’excursion du gain entre les canaux qui augmente
chaque fois qu’on augmente le nombre des canaux. Ceci est une conséquence directe du
profil non constant du gain apporté par l’effet Raman.
Dans la majorité des travaux de recherches, qui ont été menés jusqu’à présent, on
s’est orienté vers l’étude des systèmes utilisant des amplificateurs discrets. Ce qui a
permis de définir des outils permettant d’évaluer leur performance ainsi que leur
qualité. Mais au cours des dernières années, on a commencé d’étudier des
amplificateurs distribués à savoir les amplificateurs distribués dopés à l’erbium [SIM91]
ou les amplificateurs distribués de Raman [AOK85].
Il faut préciser que pour le cas des amplificateurs discrets, comme il est défini dans
la figure (4.6), il existe deux configurations possibles : un amplificateur suivi de la fibre
de transmission ou une fibre de transmission suivie d’un amplificateur.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 100
Caractérisation des Amplificateurs Raman
(a)
(b)
(c)
Figure 4.6 : Trois schémas d’amplification possibles : (a) amplificateur suivi d’une fibre de
transmission, (b) fibre de transmission suivie d’un amplificateur et (c) un amplificateur de Raman
distribué.
En réalité, il n’existe pas d’accord sur la définition de la figure de bruit dans le cas
des amplificateurs optiques [HAU00]. Mais au moins un consensus est apparu en
définissant la figure de bruit comme étant le ratio entre le rapport signal à bruit à
l’entrée par rapport à celui de la sortie comme s’il est mesuré par un photo-détecteur
idéal [DES94].
1 2 PASE
NF = + 1 (4-1)
G hν B0
avec PASE = ηsp ( G − 1) hν B0 est la puissance de l’émission spontanée dans une
NF2 − 1
NFeq = NF1 + (4-2)
G1
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 101
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Ce qui permet de conclure que si le gain du premier étage est grand alors la figure
de bruit de ce même premier niveau dominera le bruit équivalent. En plus, ceci nous
permet d’avoir une idée sur le niveau de la figure de bruit dans les deux premiers cas de
figure. En effet, dans le cas d’un amplificateur discret suivi d’une fibre de transmission,
ayant comme une perte de T , on obtient un bruit équivalent à :
1
−1
NFeq = NF + T (4-3)
G
Alors que dans le deuxième cas de figure on aura :
1 NF − 1 NF
NFeq = + = (4-4)
T T T
Ce qui nous permet de conclure que le fait de placer un élément comportant du
gain avant un élément de perte (fibre sans amplification) permettra de réduire la
contribution du battement spontané des signaux ce qui favorise une meilleure qualité de
transmission.
Il est clair que dans les systèmes conventionnels, avec l’emploi des amplificateurs
discrets, il est plus simple de déterminer la figure de bruit en utilisant la règle des
éléments concaténés. Par contre, dans les systèmes utilisant l’amplification Raman, on
est dans le cas où le gain ainsi que la génération de l’émission spontanée seraient
distribués tout au long de la fibre de transmission. En vue de faciliter la comparaison
avec le cas des systèmes conventionnels, on sera amené à définir le gain effectif et la
figure de bruit effectif en faisant juste l’analogie avec la longueur effective qui a été déjà
présentée précédemment.
En fait, le gain effectif n’est autre que le rapport de la puissance d’un canal en
tenant compte de l’amplification Raman par rapport au cas où il n’y aurait pas
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 102
Caractérisation des Amplificateurs Raman
d’amplification. Une fois que nous avons un gain effectif, il nous sera possible d’évaluer
la figure de bruit effective [HAN98] :
1 PASE NFR
NFReff = + 1 = (4-5)
Geff hν B0 T
25
(a) EDFA - fibre
(b) Fibre - EDFA
(c) co-propagation
20 (d) contre-propagation
Figure de bruit (dB)
(b)
15
(c)
(d)
10
5
(a)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Distance (km)
Figure 4.7 : Évolution de la figure de bruit en fonction de la longueur de la fibre de transmission : (a)
cas d’un amplificateur discret suivi d’une fibre de transmission, (b) cas d’une fibre de transmission
suivie d’un amplificateur discret, (c) cas d’un amplificateur de Raman avec pompage co-directionnel et
(d) cas d’un amplificateur de Raman avec pompage contre-directionnel.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 103
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Il est clair d’après la figure (4.7), qui visualise la figure de bruit du premier canal,
que les deux configurations en utilisant l’amplification Raman (c) et (d) délivrent une
meilleure qualité de signal comparé à celui de l’amplificateur à fibre dopée à l’erbium
placé après une fibre de transmission (b). Mais toutes ces configurations n’offrent pas
une meilleure qualité que celle où on a un EDFA discret placé avant la fibre de
transmission. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus dans [CHE92] où les auteurs
ont essayé de comparer la performance d’un amplificateur distribué dopé à l’erbium.
Mais généralement dans les systèmes WDM, on place le premier EDFA assez loin des
émetteurs (pour échapper aux effets non-linéaires dans la fibre de transmission), ce qui
rend les deux configurations qui utilisent l’amplification Raman plus avantageuses du
point de vue de qualité de signal.
La figure (4.8) fournit une idée sur l’évolution du rapport signal à bruit en tenant
compte des deux configurations de pompage. Il est à préciser que l’émission spontanée
a été comptabilisée sur une bande de 0.2nm. On constate que le OSNR produit par la
deuxième configuration de pompage est meilleur. En réalité ceci est tout à fait normal
puisque la pompe est lancée en contre-direction ce qui provoque l’apparition de
l’émission spontanée alors que dans la première configuration, l’émission spontanée a
été créée au départ par la pompe puis par les signaux ce qui favorise leur apparition.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 104
Caractérisation des Amplificateurs Raman
65
contre-directionnel
60 co-directionnel
55 (a)
50
45
OSNR (dB)
40
(b)
35
30
25
20
15
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Distance (Km)
Figure 4.8 : Évolution du rapport signal à bruit tout au long de 100km d’une fibre de transmission : (a)
cas d’un pompage co-directionnel et (b) cas d’un pompage contre-directionnel pompé à 1450 nm avec
500 mW et un canal WDM de -13dBm à 1550nm tout au long de 100km de fibre.
En plus des raisons qui ont été mentionnées à savoir un meilleur rapport signal à
bruit et une figure de bruit plus modérée, l’emploi de la configuration de pompage en
contre-direction est motivé en plus pour empêcher l’apparition de quelques effets non-
linéaires dans la fibre comme le mélange à quatre ondes.
La puissance totale des pompes lancée est de l’ordre de 1W. Ces pompes étaient en
contre-propagation et elles étaient placées de 1405 à 1510 nm. Les neuf premières étaient
distantes de 7.5nm (1Thz) de 1405 à 1457.5 nm, alors que les dernières étaient à 15nm
(2Thz) de 1465 à 1510 nm. L’expérimentation a rapporté un gain net de 6.5dB avec 25 km
d’une fibre DSF (Dispersion-shifted fibre) et de 2dB avec 25km de fibre SMF (Single-mode
fibre).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 105
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Dans ce qui suit, il sera question de vérifier ce résultat expérimental par l’outil de
simulation qui a été développé ainsi que l’étude de l’impact du choix des longueurs
d’ondes des pompes et leur puissance sur l’étendue de l’excursion du gain.
Il est clair, que nos résultats affichés dans la figure (4.9) sont proches de ceux
obtenus expérimentalement par Emori et al dans [EMO99]. Toutefois, il existe une
différence de l’ordre de 1dB dans les deux cas de fibre. Plusieurs raisons peuvent être à
l’origine de cette petite différence, dont notamment le fait qu’ils n’aient pas utilisé lors
de l’expérimentation un peigne de canaux WDM comme on l’a fait dans la simulation.
D’ailleurs, nous avons choisi dans notre cas un peigne de 100 canaux ayant chacun une
puissance de lancement de -13dBm. En effet, les auteurs ont utilisé une source large
d’émission spontanée comme leur source des signaux. Dans le but de déterminer le
profil de gain, ils ont ajouté deux sources de laser ajustable. En outre, on n’avait pas une
idée sur le niveau des signaux d’entrée déployés dans l’expérimentation. Il est à préciser
qu’on a considéré deux bandes différentes de signaux pour SMF et DSF afin d’avoir
l’excursion la plus minimale du gain sur les 100nm.
8
DSF 25 Km
7 SMF 25 Km
5
Gain (dB)
0
1510 1530 1550 1570 1590 1610
Longueur d'onde (nm)
Figure 4.9 : Spectre du gain net obtenu sur une large bande de fréquence sous l’effet de 12 pompes
pour deux types de fibre différentes.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 106
Caractérisation des Amplificateurs Raman
30
25 Gain
OSNR
NF
Gain, NF, SNR (dB) 20
15
10
0
1515 1535 1555 1575 1595 1615
Longueur d'onde (nm)
Figure 4.10 : Rapport signal à bruit ainsi que la figure de bruit obtenu en fonction des longueurs
d’onde des signaux.
En vue d’avoir une idée sur le rapport signal à bruit et la figure de bruit résultante
d’un tel montage, on a déterminé comme le montre la figure (4.10), l’étendue de ces
facteurs de qualité. Il est clair que la qualité du signal s’améliore vers les hautes
longueurs d’onde. Ceci est dû au fait qu’on avait de fortes pompes aux petites longueurs
d’onde ce qui a favorisé la génération de plus d’émission spontanée à ces mêmes
fréquences plus qu’aux autres régions du spectre. Ceci a même affecté la valeur de la
figure de bruit. Il est à préciser que le calcul du OSNR et du NF a été obtenu en tenant
compte d’une bande de 0.2nm pour l’émission spontanée.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 107
Caractérisation des Amplificateurs Raman
8
12 pompes
8 pompes
7 4 pompes
5
Gain (dB)
0
1520 1530 1540 1550 1560 1570 1580 1590 1600 1610 1620
Longueur d'onde (nm)
Il est à préciser que dans chaque courbe, on a varié l’intensité et la longueur d’onde
des pompes dans le but de réduire au maximum l’excursion du gain sur la totalité des
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 108
Caractérisation des Amplificateurs Raman
canaux WDM. Afin d’avoir une idée sur l’emplacement des pompes et de leur
puissance, on a dressé le tableau suivant.
Pour cette fin, on va considérer le cas d’un EDFA (voir figure (4.12)) de 10 m de
fibre dopée pompée à 1480 avec une pompe de 100mW. On suppose que la pompe
résiduelle ne se propage pas dans la fibre de transmission, comme il est le cas dans les
amplificateurs commerciaux. Cet EDFA sera placé avant ou après un étage de Raman
composé d’une fibre de transmission ainsi que d’une pompe selon la configuration. A
l’entrée de cet ensemble, on injecte 32 canaux WDM espacés de 0.4 nm et centrés à
1550nm et ayant chacun une puissance de lancement de -20dBm par canal.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 109
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Fibre de
transmission
EDFA 125 km
ISO
Signaux Signaux de
d'entrés sortie
Combineur
de pompes
Diode(s) des Diode(s) des
Pompe(s) Pompe(s)
Différentes configuration de pompage
1. co-propagation
2. contre-propagation
3. pompage bi-directionnel
Figure 4.12 : Représentation d’un amplificateur hybride Raman/EDFA.
En vue d’amplifier nos signaux par l’effet Raman, nous avons placé la pompe à
1450nm (à peu près à 100nm des signaux) ayant une puissance de 250mW. On
considérera quatre configurations différentes. La première sera le cas d’un système de
100km de fibre de transmission sans pompage comme il est présenté dans la figure
(4.13). Dans les autres cas, on considère une fibre de 125km (placée avant ou après
l’EDFA) avec trois configurations de pompage différentes : co-directionnel, contre-
directionnel et bi-directionnel.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 110
Caractérisation des Amplificateurs Raman
0.6
100 km sans pompe
0.4 125 km pompe co-dir
125 km pompe contre-dir
125 km pompe bi-dir
0.2
0
Gain Net (dB)
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Figure 4.13 : Gain net obtenu pour quatre configurations possible de système utilisant un amplificateur
hybride Raman/EDFA ou l’EDFA précède la fibre de transmission.
Table 4-2 : L’étendue du gain et du rapport signal à bruit en fonction de la configuration de pompage et
d’architecture de l’amplificateur hybride Raman/EDFA.
Il est clair d’après la table (4.2) que dans le cas d’un système conventionnel, qui
n’utilise pas l’amplification Raman, qu’on obtient des signaux de bonne qualité dans le
cas où on placerait l’amplificateur dopé à l’erbium avant la fibre de transmission. Ceci
est dû pour la simple raison que la puissance des canaux WDM à l’entrée était faible.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 111
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Mais il est à préciser que le fait de placer la fibre de transmission avant l’EDFA
contribue à la détérioration de la qualité du signal. En effet, le rapport signal à bruit
atteint des limites inappropriées en vue d’assurer une qualité convenable pour les
usagers. Ce qui nous permettra d’opter pour une configuration plaçant l’EDFA avant la
fibre de transmission et utilisant un pompage de la fibre contre-directionnel.
Fibre de Canaux
Canaux transmission Bande-L
Bande-C
EDFA-C EDFA-L
M M
U U
X Mux Mux X
Pompe Pompe
bande-L bande-C
D D
E E
M M
U U
X X
Canaux
Canaux Bande-C
Bande-L
Figure 4.14 : Représentation d’un système bidirectionnel déployant un schéma d’amplification hybride
Raman/EDFA.
Le choix de la longueur d’onde des pompes a été lié au choix des canaux WDM. En
effet, on a choisi que les canaux de la bande C commencent à 1545 nm espacés de 0.4 nm
alors que ceux de la bande L débutent à 1580 nm avec le même espacement.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 112
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Puis on a sélectionné les pompes qui vont permettre une amplification des signaux
tout au long de la fibre de transmission. Pour cela, on a sélectionné une pompe à 1450 et
l’autre à 1480 nm ayant chacune une puissance de 250mW.
10
Avec Raman
Sans Raman
8
6
Gain Net (dB)
-2
-4
1545 1550 1555 1560 1565 1570 1575 1580 1585 1590 1595
Longueur d'onde (nm)
Figure 4.15 : Gain net observé sur les signaux de la bande C et L à la sortie de la fibre de transmission.
25
Pompe
20
Pompe bande-C
bande-L
15
Evolution des puissances (dBm)
10
-5
-10 Canaux
Canaux
bande-L bande-C
-15
0 20 40 60 80 100 120
Distance (Km)
Figure 4.16 : Évolution de l’intensité des deux pompes et des canaux WDM dans la fibre de
transmission.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 113
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Une fois que ces choix ont été fixés, on a sélectionné les paramètres des deux
amplificateurs (de la bande C et de la bande L) pour assurer un gain des signaux de
l’ordre de 23dB. En effet, on a choisi une fibre dopée de 11 m et une pompe de 200mW à
980 pour l’amplification de la bande C et une fibre dopée de 87 m pour le deuxième avec
une pompe de 100mW à 1480 nm.
Il est clair d’après la figure (4.15), que le déploiement des deux pompes a contribué
à l’obtention d’un gain supplémentaire de 6dB. Ceci ne constitue pas l’unique apport de
cette configuration. En effet, il faut ajouter à tout cela la qualité du signal qui sera
préservée par le choix d’un schéma de pompage contre-directionnel. D’ailleurs en
visualisant l’évolution de l’intensité des canaux des deux bandes C et L dans la fibre de
transmission (voir figure (4.16)), on s’aperçoit que le niveau minimal atteint est toujours
loin de celui de l’émission spontanée.
2.4.3. Conclusion :
Plusieurs raisons ont permis de donner plus d’intérêt aux amplificateurs Raman à
savoir d’une part la possibilité de réaliser des amplificateurs larges bandes permettant
de transmettre simultanément un plus grand nombre de canaux sur le même lien,
d’autre part d’augmenter la vitesse de transmission des liens existants puisqu’ils
permettent aux signaux d’échapper au niveau du bruit tout en échappant aux effets
non-linéaires (avec un budget de puissance lancé modéré) et enfin d’augmenter la
distance séparant deux points d’amplification.
En plus, cette partie nous a permis de valider notre outil de simulation qui
constitue une étape indispensable pour effectuer des simulations du comportement
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 114
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 115
Caractérisation des Amplificateurs Raman
∂P ± ( z ,ν ) 1 ∂P ( t ,ν )
±
+ = ∓α (ν ) P ± ( z ,ν ) ± γ (ν ) P ∓ ( z ,ν )
∂z Vg (ν ) ∂t
GR (ν − µ ) ±
± P ± ( z ,ν ) ∑ P ( z , µ ) + P ∓ ( z , µ )
µ K eff Aeff
(4-6)
GR (ν − µ ) ± 1
± ν∆ν ∑ P ( z , µ ) + P ( z , µ ) 1 +
∓
(ν − µ )
ν ≺µ A
eff
e KT
− 1
GR (ν − µ ) 1
∓2 ν∆ν P ( z ,ν ) ∑
∓
1 + (ν − µ )
ν ≺µ Aeff
e KT
− 1
La résolution du comportement dynamique passe par la détermination de la
valeur de l’équilibre en supposant que tous les canaux WDM sont présents et ayant une
puissance moyenne. Ce qui permet de déterminer l’évolution au cours du temps des
pompes, des signaux et de l’émission spontanée dans les deux sens de propagation en
tenant compte des changements dans les conditions initiales et du temps de propagation
de ces changements dans la fibre.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 116
Caractérisation des Amplificateurs Raman
2
1518nm
1528nm
1538nm
1.5
Excursion des canaux (dB)
0.5
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 117
Caractérisation des Amplificateurs Raman
λR=1552nm
DCF
λCW =1552nm
Oscillo.
C
Photo-
detector
λMod=1575nm
Pump Combiner
λp=1480nm
λp=1430nm
Le premier canal WDM est un laser à cavité externe (ECL) à 1575nm modulé à
500Hz. Le deuxième est un canal témoin stationnaire positionné à 1552.12nm. Ces deux
canaux se propagent à travers une fibre DCF (une fibre Corning PureForm SMF DCM-80)
de 15.6km ayant une atténuation de 0.49dB/km. Cette fibre est amplifiée par deux
pompes à 1430 et 1480nm avec respectivement 108 et 185mW. La puissance du canal
témoin a été fixée à 5dBm au niveau de l’entrée de la fibre et lorsque les deux lasers sont
actifs la puissance totale est de l’ordre de 10dBm. La puissance totale représente 10
canaux WDM avec une puissance de 0dBm par canal. La modulation du premier canal
représente l’ajout et la soustraction de 7 canaux parmi 10 à l’entrée de la fibre.
Afin de suivre l’évolution au cours du temps de chacun des deux canaux, nous
avons implémenté un circulateur et un réseau de Bragg dans le but de réfléchir le signal
que nous désirons suivre. La puissance réfléchie sera détectée par un photo-détecteur
(PIN-FET) et visualisée sur un oscilloscope.
Pour les mêmes conditions de pompage, on a mesuré et simulé le gain net qu’on
peut obtenir. Pour cette fin, nous avons considéré le cas d’une source large à la place des
deux canaux WDM. La figure (4.19) montre une très grande correspondance entre les
valeurs du gain simulé et celui mesuré. Les deux canaux WDM utilisés dans notre
mesure expérimentale vont observer un gain net respectivement de –1.75 et 1.1dB.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 118
Caractérisation des Amplificateurs Raman
5
Profil du gain théorique
4 Mesure expérimentale
1
Gain net (dB)
-1
-2
-3
Figure 4.19 : Gain net mesuré et simulé d’une source large en utilisant une fibre DCF amplifiée par
deux pompes en contre-propagation.
Le canal survivant sera le seul bénéficiant de la puissance offerte par les deux
pompes ce qui lui oblige à observer une variation de son niveau de puissance de l’ordre
de 0.45dB ce qui reste tout de même inférieur aux valeurs observées au niveau des
EDFAs [SRI96] (7.5dB lorsque 7 des 8 canaux sont supprimés dans une EDFA à double
étage).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 119
Caractérisation des Amplificateurs Raman
3.7
3.6
3.4
3.3
3.2
3.1
1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (ms)
Figure 4.20 : Évolution au cours du temps du canal survivant à la fin du lien de transmission (mesure
expérimentale).
0.5
0.4
Excursion du canal survivant (dB)
0.3
0.2
0.1
-0.1
1.5 2 2.5 3 3.5 4
Temps (ms)
Figure 4.21 : Évolution au cours du temps du canal survivant à la fin du lien de transmission
(simulation).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 120
Caractérisation des Amplificateurs Raman
figure (4.20), le dépassement dans le niveau de puissance est plus faible et sa durée est
plus courte que celles observées expérimentalement.
Cette excursion du niveau de puissance dans le canal survivant peut être due à
deux raisons à savoir d’une part à une faible valeur du gain observé dans l’amplificateur
à fibre Raman et d’autre part au fait que les deux canaux sont un peu distants (23 nm).
Ceci pourrait réduire l’importance du phénomène que nous avons mesuré d’où la
nécessité de simuler des cas plus pratiques qui pourront dévoiler la nécessité de trouver
des solutions pour réduire les effets de ce phénomène comme il a été fait dans les
EDFAs.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 121
Caractérisation des Amplificateurs Raman
70
Signal à l'entrée (10 fois)
Signal à la sortie (contre)
60 Signal à la sortie (co)
Excursion du canal survivant (mW)
50
40
30
20
10
Figure 4.22 : Évolution de la puissance du canal WDM : (a) à l’entrée de la fibre, (b) à la sortie dans le
cas contre-propagation et (c) à la sortie de la fibre dans le co-propagation.
Les résultats obtenus dans la figure (4.22) confirment ceux obtenus dans [CHE01] à
savoir la présence d’un régime transitoire caractérisé par la présence d’un dépassement.
Le deuxième fait marquant, c’est que lorsqu’on utilise un schéma de pompage en co-
propagation, on n’observe plus le phénomène transitoire. Ceci est tout à fait normal dû
au fait que la pompe observe le changement de la puissance du canal en même temps.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 122
Caractérisation des Amplificateurs Raman
l’excursion du niveau de puissance sur ce même canal ainsi que sur le temps nécessaire
pour atteindre le nouvel état d’équilibre.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 123
Caractérisation des Amplificateurs Raman
2.5
Co-directionnel
bi-directionnel
contre-directionnel
2
0.5
0
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3
Temps (ms)
Figure 4.23 : Excursion de la puissance du canal survivant pour différents schémas de pompage.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 124
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Afin de mieux comprendre ces deux phénomènes, nous allons nous limiter dans ce
qui suit au schéma de pompage contre-directionnel puisqu’il pourrait nous éclairer sur
les relations qui relient le temps de montée aux paramètres du système.
Parmi les paramètres importants qui influent sur le gain observé par les canaux
WDM, la puissance de la pompe pourrait donner des éclaircissements. A cet effet, on a
simulé le cas où on avait des pompes de 200, 400, 600, 800 et 1000mW avec 40 km de
fibre DSF et 3 canaux WDM de 0dBm chacun. Les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau suivant :
Il est clair d’après le tableau précédent que chaque fois que la pompe augmente, le
temps de montée augmente jusqu’à atteindre un certain niveau puis il commence à
descendre.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 125
Caractérisation des Amplificateurs Raman
3
200mw
400mw
2.5 600mw
800mw
1.5
0.5
Figure 4.24 : Excursion de la puissance du canal survivant pour différentes valeurs de pompe.
Dans cette perspective, on pourrait penser que le temps de montée est relié au
niveau de saturation de l’amplificateur. Car la présence de ce dépassement est liée tout
simplement à l’état de saturation de l’amplificateur.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 126
Caractérisation des Amplificateurs Raman
On remarque que le temps de montée observé par le canal survivant est de même
ordre dans les trois cas de figure. Ce qui permet d’affirmer que pour la même longueur
de fibre, la nature de la fibre n’affecte pas le temps de montée mais elle affecte le gain
net observé ainsi que la valeur de l’excursion de la puissance dans le canal survivant.
Comme dans les cas précédents, on étudiera l’excursion du canal survivant pour
quatre longueurs de fibre DSF différentes : 10, 20, 40 et 80km dans le cas où on disposait
de 3 canaux WDM placés à partir de 1550nm et espacés de 1nm. Le premier canal sera
toujours actif, par contre les deux autres ont une modulation de 500Hz. En plus, nous
allons considérer que la valeur maximale de puissance des canaux sera de 0, -5, -10 et –
15dBm. Dans tous ces cas de figure, le système sera pompé par une pompe à 1450nm en
contre-propagation et de puissance 800mW. Les résultats obtenus sont rassemblés dans
le tableau suivant :
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 127
Caractérisation des Amplificateurs Raman
0.18 0.8
(a) -15dBm (a) -15dBm
0.16 (b) -10dBm (d) (b) -10dBm
(d) (c) -5dBm 0.7
(c) -5dBm
0.14 (d) 0dBm (d) 0dBm
) ) 0.6
B L=10km L=20km
d( B
0.12 d(
t t 0.5
n n
a a
vi 0.1 vi
vr vr
u u 0.4
s s
l 0.08 l
a a
n n
a a 0.3
c c (c)
u 0.06 (c) u
d d
n n 0.2
oi oi
sr 0.04 sr
u u
c c 0.1
x (b) x (b)
E 0.02 E
0 (a)
0 (a)
-0.02 -0.1
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8
Temps (ms) Temps (ms)
1.6 1.4
(a) -15dBm (a) -15dBm
(d) (b) -10dBm (b) -10dBm
1.4 1.2 (c) -5dBm
(c) -5dBm (d)
(d) 0dBm (d) 0dBm
1.2 )
Excursion du canal survivant (dB)
1 L=80Km
L=40 km B
d(
t
1 n
a 0.8
vi
(c) vr
u
0.8 s
l 0.6
a
n (c)
a
0.6 c
u
d 0.4
n
0.4 (b) oi
sr
u 0.2
c (b)
x
0.2 E
(a) (a)
0
0
-0.2
-0.2 1.2 1.7 2.2 2.7 3.2
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 Temps (ms)
Temps (ms)
Figure 4.25 : Évolution de l’excursion de la puissance du canal survivant pour différentes longueurs de
fibre de transmission et différents niveaux de puissance des canaux WDM regroupé par distance.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 128
Caractérisation des Amplificateurs Raman
0.14 0.4
(a) 10km (a) 10km
(c) (b) 20km (c) (b) 20km
0.12 (c) 40km 0.35
(c) 40km
(d) 80km (d) 80km
) ) 0.3
0.1 -15dBm/canal -10dBm/canal
B B
d( d(
t t 0.25
n n
a 0.08 a
vi (d) vi (d)
vr vr
u u 0.2
s s
l 0.06 l
a a
n n
a a 0.15
c c
u (b) u (b)
d 0.04 d
n n 0.1
oi oi
sr sr
u 0.02 u
c c 0.05
x x
E E (a)
(a)
0 0
-0.02 -0.05
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (ms) Temps (ms)
0.9
(c) (a) 10km 1.6 (c) (a) 10km
0.8 (b) 20km (b) 20km
(c) 40km 1.4 (c) 40km
(d) 80km (d) 80km
0.7
) ) (d) 0dBm/canal
B -5dBm/canal B 1.2
d( d(
0.6 t
t (d) n
n a 1
a vi
vi 0.5 vr
vr u
u s 0.8 (b)
s l
l 0.4 a
a n
n a
a (b) c 0.6
c u
u 0.3 d
d n
n oi 0.4
oi sr
sr 0.2 u
u c
c x 0.2 (a)
x E
E 0.1 (a)
0
0
-0.2
-0.1 1 1.5 2 2.5 3
1 1.5 2 2.5 3 Temps (ms)
Temps (ms)
Figure 4.26 : Évolution de l’excursion de la puissance du canal survivant pour différentes longueurs de
fibre de transmission et différents niveaux de puissance des canaux WDM regroupé par puissance.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 129
Caractérisation des Amplificateurs Raman
-0.5
Excursion du gain (dB)
-1
-1.5
-2 10 km
20 km
40 km
80 km
-2.5
-40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10
Puissance d'entrée (dBm)
Figure 4.27 : Excursion du gain du canal survivant dans le cas d’un système de trois canaux WDM à la
suite de la soustraction de deux canaux.
Dans la figure (4.27), on a calculé l’excursion qu’un canal peut observer lorsque
deux canaux sont soustraits. D’ailleurs, on a déterminé ce graphe en faisant la
soustraction entre la valeur du gain à l’état d’équilibre lorsque trois canaux sont actifs de
celle lorsqu’un seul est actif.
3.3.2.5. Conclusion :
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 130
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Cette excursion peut être connue en se référant à la courbe du gain statique pour
différentes valeurs à l'entrée.
Il est clair alors qu’on pourrait intervenir à deux niveaux à savoir la puissance
totale à l’entrée ou au niveau des puissances des pompes. Ceci nous a permis de détecter
deux solutions potentielles pour réduire l’effet de l’inter modulation du gain sur les
canaux actifs.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 131
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Fibre de
transmission
λ1
Canaux WDM
λN
C
Canal de λC
contrôle
Pump
Combiner
Figure 4.28 : Ajout des canaux de contrôle avec les canaux WDM pour assurer une puissance d’entrée
totale constate au cours du temps.
La première proposition consiste à ajouter des canaux de contrôle avec les signaux
WDM afin de garder constant au cours du temps le niveau de la puissance totale à
l’entrée. Cette solution (voir figure (4.28)) permet d’ajuster le niveau de la puissance des
canaux de contrôle à travers une boucle de retour reliée à la puissance totale à l’entrée
de la fibre. Cette solution peut être nommée une solution pré-fibre. Elle pourrait être
comprise comme une adaptation de la solution proposée par Srivastava et al. dans
[SRI97] où ils ont proposé une technique de protection des canaux survivants dans
chaque lien optique.
Par contre dans la deuxième solution, nous allons ajuster le niveau de la puissance
des pompes indépendamment de l’intensité des signaux qui parvient à la fin de la fibre
de transmission (solution post-fibre). Pour que l’action d’ajustement n’ait pas un délai
par rapport à la puissance des canaux WDM, on a proposé d’ajouter une fibre discrète
qui permet de donner un temps de traitement suffisant pour détecter la fluctuation du
nombre des canaux actifs et de commander les nouvelles valeurs des pompes. La figure
(4.29) présente le diagramme de cette solution.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 132
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Fibre discrete
Fibre de
transmission
λ1
Canaux
C
WDM Tap
λN
Système de
contrôle
Pump
Combiner
Figure 4.29 : Contrôle de la puissance des pompes afin de réduire le comportement dynamique des
canaux suite à la variation de la puissance d’entrée.
Deux raisons principales ont motivé l’ajout de cette fibre discrète. D’une part,
comme il a été expliqué précédemment, on a voulu permettre à l’électronique de
détecter les fluctuations du niveau de puissance des signaux à la fin de la première fibre
et d’ajuster la puissance de la pompe de telle sorte que ce changement s’effectue au
moment de l’arrivée de la fluctuation des signaux à la fin de la deuxième fibre. D’autre
part, avec le choix d’une fibre du type DCF pour cette fibre discrète, on aura la
possibilité aussi bien d’améliorer le budget de puissance en permettant aux signaux
d’échapper au niveau du bruit avec des fibres à courtes distances mais ayant de fort
coefficient de gain Raman que de compenser la dispersion due à la propagation à
travers la première fibre de transmission (qui est généralement du type standard : SMF).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 133
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Ceci est tout à fait normal. Les pompes sont éparpillées sur 86nm alors que les
signaux sur 100nm et de ce fait, le transfert de l’énergie entre les pompes et les canaux
n’est pas maintenu constant sur la totalité du spectre. Il serait intéressant de répartir
plusieurs canaux de contrôle sur la totalité du spectre occupé par les canaux. Chaque
canal de contrôle est responsable de maintenir constant le niveau de puissance des
canaux dans une bande. En choisissant huit canaux de contrôle où chacun est
responsable des canaux WDM présents dans 12.5nm, on a pu réduire l’excursion de la
puissance des canaux survivants à 0.06dB (voir figure (4.30)). Ceci pourra garantir une
qualité de signal acceptable pour tous les canaux au niveau de la détection.
2
sans CC
avec 1 CC
avec 8 CC
Excursion du premier canal survivant (dB)
1.5
0.5
-0.5
0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (ms)
Figure 4.30 : Évolution au cours du temps du premier canal survivant à la fin du lien de transmission
dans le cas de 8 pompes dans trois configurations possibles.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 134
Caractérisation des Amplificateurs Raman
retour pour permettre une réduction de l’effet de l’inter modulation du gain sur les
canaux survivants.
Afin de stabiliser le gain dans les canaux survivants, il faut réguler la puissance de
la pompe. Cette régulation passe à travers l’implémentation de la chaîne de retour qui
devra comprendre dans le cas extrême une combinaison de contrôle proportionnel,
intégrale et différentielle (plus connu sous le nom contrôle PID). Il reste à déterminer la
fonction qu’on désire contrôler ainsi que la valeur des gains utilisés dans la boucle de
contrôle.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 135
Caractérisation des Amplificateurs Raman
1
29km DSF-1km DCF
0.9 30km DCF
0.8
0.7
0.6
0.5
Rs
0.4
0.3
0.2
0.1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nbre des canaux WDM actifs
Figure 4.31 : Évolution du rapport normalisé de la puissance totale des signaux à la sortie de la
première fibre à l’état d’équilibre pour différent nombre de canaux.
0.95
0.9
0.85
Rp
0.8
0.75
0.7
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Rs
Figure 4.32 : Évolution du rapport normalisé de la pompe en fonction de celui des signaux à l’état
d’équilibre pour différent nombre de canaux dans le cas d’un montage de 30km DCF.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 136
Caractérisation des Amplificateurs Raman
d’une fibre de 30km de DCF. Dans ce but, on a calculé le rapport normalisé de la pompe
(Rp) en fonction du rapport normalisé des signaux.
Il est clair qu’un contrôle proportionnel de la pompe est capable avec un certain
niveau de confiance d’assurer une réduction de l’excursion de la puissance de sortie.
D’ailleurs dans la figure (4.33), on a pris le cas d’un système de 10 canaux WDM lancé
dans une fibre DCF de 30km et pompé en contre propagation par 250mW. En variant le
nombre des canaux actifs, on a pu réduire l’excursion de 4.5 à moins de 0.5dB.
5
29-1 km DCF
10 WDM canaux
soustraction 1550nm δλ =1nm & 0dBm/canal
4
de 9 canaux λp=1450nm
Excursion du canal survivant (dB)
P -=250mw
3
2
soustraction
de 6 canaux
-1
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Temps (ms)
Figure 4.33 : Évolution de l’excursion de la puissance d’un canal survivant sans et avec l’application du
contrôle de la pompe.
4. Conclusion :
Avec l’importance accrue accordée à l’utilisation de l’effet Raman dans les
systèmes WDM, nous avons étudié les amplificateurs Raman aussi bien dans le cas
statique que dynamique. D’ailleurs cette étude a comporté deux volets importants. Dans
une première phase, nous avons développé un outil capable de simuler l’effet de
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 137
Caractérisation des Amplificateurs Raman
Après avoir étudié les amplificateurs Raman dans le cas statique, nous avons
étudié à travers des simulations leur comportement dynamique à la suite d’un scénario
d’ajout et de soustraction des canaux. Ces simulations nous ont permis de constater la
présence pour la première fois de l’effet de l’inter modulation du gain ainsi que la
présence d’un régime transitoire. Ce qui a rendu indispensable la réalisation des
mesures expérimentales pour vérifier ces résultats.
Pour réduire les effets néfastes de l’inter modulation du gain ainsi que ceux du
dépassement du niveau de puissance, nous avons proposé deux solutions pour stabiliser
le gain dans des amplificateurs distribués. La première consisterait à ajouter un canal
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 138
Caractérisation des Amplificateurs Raman
supplémentaire qui se propage dans le même sens que les signaux et dont la puissance
permettrait d’assurer un niveau constant de la puissance totale des signaux à l’entrée.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 139
Chapitre
5
Techniques pour réduire les
5
Sommaire :
1. Cadre général:
Dans les chapitres précédents, nous avons étudié l’effet de plusieurs facteurs,
comme l’ajout et la soustraction des canaux, la nature du trafic paquétisé, etc…, qui
peuvent mener au dé-balancement du niveau de gain et à la présence du comportement
transitoire sur les canaux WDM. Dans ce chapitre, nous allons exploiter ces études pour
proposer deux techniques pour réduire ces effets.
Dans un premier cas, nous allons combiner l’utilisation d’un étage de pré-
amphasis (généralement utilisé pour compenser le dé-balancement du gain le long
d’une chaîne d’amplificateurs) avec l’usage du clamping non seulement pour optimiser
le niveau du rapport signal à bruit à la fin d’une cascade mais aussi pour réduire les
variations du gain entre les différents canaux aussi bien dans le cas statique que
dynamique. Cette technique est applicable pour une configuration de réseau point à
point1,2. Elle permet de choisir la longueur de la fibre dopée dans chaque amplificateur,
de déterminer la puissance des pompes, et de fixer le niveau de puissance des canaux à
l’entrée du premier amplificateur.La deuxième technique est appropriée pour le cas des
amplificateurs hybride Raman/EDFA. Dans les techniques précédentes, on s’est
intéressé très particulièrement au profil du gain, à la largeur de la région du gain plat,
au positionnement des pompes, etc. Mais au cours de ce travail, on s’est intéressé au cas
d’un pompage distant d’une fibre dopée pour assurer une solution d’amplification pour
les réseaux d’accès totalement passifs3,4. Ce travail est focalisé sur l’optimisation et
l’emplacement de la fibre dopée au milieu d’une fibre de transmission (qui est utilisée
1 Mourad Menif, Miroslav Karasek, and Leslie Ann Rusch, “Application of pre-emphasis to achieve flat
output OSNR in time varying channels in cascades EDFAs without equalizations,” Journal of Lightwave
Technology, Vol.19, N°10, Octobre 2001, pp. 1440 –1452,
2 Mourad Menif, Alberto Bononi, L. A. Rusch, and Miroslav Karasek, “A New Method to Equalize
Static and Dynamic OSNR in Cascades of EDFAs without In-Line Optical Filters,” Proceeding of SPIE,
Vol. 4087, pp. 335-342, Juin 2000,
3 Mourad Menif, Miroslav Karasek, Antoine Bellemare, and Leslie Ann Rusch "Extended Bi-directional
Passive Optical Networks Using Remotely Pumped Hybrid Amplifiers" soumis à ECOC 2001,
4 Miroslav Karasek, Mourad Menif, and Antoine Bellemare “Design of Wide-Band Amplifier for Local
Area Networks,’’ IEE Proceedings- Optoelectronics, Vol. 148, N°3, Juin 2001.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 141
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
comme un amplificateur Raman puisque la pompe se propage avec les signaux). Cette
approche peut être utilisée dans réseau de type maille ou point multi-points.
2. Réseaux Optiques:
Les réseaux de communication ont connu un accroissement rapide durant la
deuxième moitié du dernier siècle. Au début, la plupart des réseaux étaient des réseaux
à commutation de circuits. Ils assuraient le transport des communications vocales. Une
deuxième génération de réseau a vu le jour avec le développement du réseau ARPANET
et l’accroissement gigantesque de l’Internet, où les réseaux de commutation de paquets
avaient assuré le transport du trafic des données. L’évolution rapide de ces réseaux
(réseaux à commutation de paquets) est attribuée à l’efficacité du protocole IP (Internet
Protocol) même dans le cas de présence des avalanches de requêtes (Bursty mode). Avec
le développement des nœuds interconnectés (multi-points), nous avons connu une
révolution dans les technologies de transport de données ce qui a permis d’améliorer
l’efficacité des protocoles paquétisés et de diminuer les temps de service.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 142
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
La naissance de cet espoir vient juste au moment où d’une part, on observe une
croissance fulgurante du trafic mondial et d’autre part, on commence à réfléchir à la
création de nouvelles applications réseaux qui nécessitent plus de largeur de bande.
Une des méthodes capable d’augmenter l’efficacité des réseaux optiques est
l’implémentation de Internet Protocol directement sur le canal WDM. Ce qui revient à
amener la couche IP (couche de transport) capable de prendre des décisions sur la
disponibilité des ressources dans la couche WDM (couche physique).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 143
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Frame Relay
SONET
WDM WDM
Figure 5.1 : État actuel et espéré de la transmission de données dans les canaux WDM.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 144
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
En plus ces applications peuvent requérir des connexions de type point à point
(service personnalisé), des liaisons point à multipoints (service commun) ainsi que des
liaisons multipoint à multipoint (pour augmenter la sur-viabilité du réseau et réduire les
coûts des pannes).
2.3.2. Architecture :
Pour que la modélisation d’un réseau optique soit plus optimisée et basée sur des
objectifs quantitatifs, il apparaît clairement qu’il est nécessaire de diviser la notion du
réseau en trois classes. La première est le réseau de distribution qui peut être vu comme
étant un réseau de diffusion permettant d’acheminer le trafic vers les réseaux d’accès
locaux (LAN : Local Area Network).
La seconde classe spécifie le type de réseau qui est desservi par un réseau d’accès
et qui peut être considéré comme un réseau d’accès métropolitain (MAN : Metropolitain
Area Network). La troisième classe serait le réseau étendu (BN : Backbone Network ou Wide
Area Network) qui assure l’interconnexion entre les différents réseaux d’accès.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 145
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Réseau étendu :
WAN
EN
AN
AN
AN AN
H L H L H L
Réseau d'accès:
MAN
H L
H L
Usager final
WAD
H L Diviseur de bande
Pair de fibre : lien
Noeud d'accès
Figure 5.2 : La notion d’hiérarchie dans les réseaux.
Les réseaux d’accès sont composés de plusieurs réseaux de distribution qui sont
connectés par les nœuds d’accès (AN : Access Nodes). Chaque réseau d’accès est connecté
au réseau mondial par des nœuds de sortie (EN : Egress Nodes).
Les réseaux de distribution permettent de connecter les usagers (High End Users)
aux réseaux d’accès (MAN). En effet, ces High End Users constituent les routeurs et les
passerelles vers les réseaux locaux (comme les campus universitaires, les fournisseurs
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 146
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
L’architecture des réseaux AON doit être conçue pour être grandissante (scalable),
modulaire et flexible. Son objectif est de connecter un grand nombre d’usagers et d’être
capable d’évoluer aussi bien en terme de taille, qu’en technologie et en architecture. La
contrainte majeure d’introduire cette architecture demeure son coût excessif. Ce coût
sera partagé par les usagers. D’où la nécessité d’implémenter des réseaux de
distribution passifs qui n’exigent pas l’utilisation d’amplificateurs optiques ou des cross-
connectes, mais plutôt des composantes passives comme les coupleurs, les diviseurs de
bandes et de puissance, des Wavelength Add/Drop (WAD), etc.). En effet, ces composantes
passives ont pour objectif de réduire le coût de la connexion à l'usager, d’améliorer la
disponibilité et de minimiser la maintenance de l’infrastructure.
Ces réseaux de distribution pourront avoir des topologies différentes (par exemple:
étoile, arbre, anneau, bus, etc.). En plus, il est à noter que la distance séparant les High
End Users au nœud d’accès est de quelques kilomètres.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 147
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
réseau mondial. Par contre, les réseaux point-multipoint conviennent pour les réseaux
d’accès qui représentent le dernier maillon du réseau de distribution.
Dans le but d’atteindre cet objectif, nous présenterons une nouvelle méthode
d’égalisation qui combine la détermination des puissances des canaux avec celle des
paramètres de la cascade sans avoir recours à aucune égalisation optique interne. Cette
méthode est convenable pour des cascades d’amplificateurs à étage unique ou même à
double étages véhiculant du trafic paquétisé ou même statique.
3.1. Principe:
Parmi les caractéristiques importantes des EDFAs pour les systèmes WDM, on cite
le profil du gain qui n’est pas plat sur la région voulue. Pour cette raison, des facteurs
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 148
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
comme le nombre des canaux WDM, leur puissance ou le facteur d’utilisation du réseau
affecte significativement le design des réseaux optiques en général, ainsi que la
détermination des paramètres des EDFAs en particulier.
Un EDFA peut être modélisé comme un système non linéaire avec une seule
variable d’état : le nombre total des ions excités est connu comme le réservoir. Chaque
modification du niveau de la puissance totale à l’entrée affecte la dynamique du
réservoir. Si certains canaux ne sont plus présents à la suite d’une période d’absence de
paquets ou à la suite de l’interruption d’un ou plusieurs canaux, la puissance totale à
l’entrée décroît ce qui mène à l’accroissement du niveau du réservoir. Par contre, si
quelques canaux sont ajoutés ou revenus actifs à la suite de la transmission de quelques
paquets, la puissance totale à l’entrée croit et le réservoir décroît.
Le clampage optique du gain a été proposé pour combattre les variations du gain
et pour réduire l’excursion des puissances de sortie [ZIR91,DAI97]. D’ailleurs, on
implémente une boucle de retour qui permet la création d’un signal laser qui est
responsable de l’assimilation des fluctuations sur le flux d’entrée. En réalité, le niveau
du réservoir dans un amplificateur clampé croit à la suite de la soustraction de quelques
canaux, alors le gain observé par le laser augmente. Ceci provoque une augmentation
du flux de sortie. Ce flux sortant implique une augmentation dans le niveau du flux
d’entrée du laser, et par la suite un décroissement du niveau du réservoir ce qui permet
de contrer l’effet original. Le réservoir est alors stabilisé aux alentours de sa valeur
d’équilibre. D’un autre côté, si le réservoir décroît à la suite de l’ajout d’un certain
nombre de canaux, le gain du laser décroît. Ceci provoque une réduction du niveau du
flux du laser à l’entrée de l’EDFA et par la suite une augmentation du niveau du
réservoir jusqu’à la valeur d’équilibre.
L’effet du clamping peut être alors étendu à tous les indicateurs de performance
d’un lien WDM. Dans ce qui suit, nous nous sommes intéressés à l’indicateur le plus
important du point de vue système qui n’est autre que le rapport signal à bruit optique.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 149
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Notre objectif est d’obtenir un niveau identique de OSNR sur tous les canaux
WDM à la fin d’une cascade d’amplificateurs supportant un trafic statique (type
SONET) ou variable (du type IP) tout en assurant une déviation minimale de la
puissance de sortie des canaux.
3.2. Méthodologie :
La méthode de design assume un lien point à point qui est constitué d’une chaîne
d’amplificateurs à étage unique ou même à étage double séparé par des fibres de
transmission représentées par des pertes d’atténuation. Dans le but de réduire l’effet du
gain non égalisé, nous avons ajouté un étage de pré-emphasis précédant le premier
amplificateur, comme il est illustré dans la figure (5.3).
On suppose que la fibre dopée de tous les amplificateurs soit identique ayant les
même caractéristiques de dopage, de dimension (à l’exception de la longueur).
Pré-emphasis
1. On détermine le niveau d’inversion recherché dans chaque fibre dopée dans le but
d’achever l’excursion minimale de puissance tout au long des canaux WDM. En
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 150
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
effet une inversion non appropriée peut mener à une excursion de la puissance
de sortie et du OSNR entre les canaux. Pour déterminer l’inversion optimale,
nous devons tenir compte des caractéristiques de la fibre (comme les coefficients
d’absorption et d’émission), la structure des amplificateurs (étage unique ou
double étages) ainsi que la position des canaux WDM.
2. On essaie d’avoir une cascade balancée, chaque amplificateur doit récupérer les
pertes causées par les fibres de transmission, les pertes des coupleurs
directionnels ainsi que par les pertes d’insertion. Compte tenu du fait que les
EDFAs n’ont pas un profil de gain constant, ce critère ne peut pas être satisfait
pleinement. Pour cette raison, une longueur de référence, généralement au milieu
des canaux WDM est choisie. Il est alors important d’assurer le même niveau
puissance de sortie pour ce canal sur tous les amplificateurs. Cette puissance doit
être minimale en vue d’échapper aux effets non linéaires durant la propagation et
pour avoir des pompes de faible niveau. Ceci nous permet de déterminer le gain
nécessaire pour le canal de référence ainsi que la longueur de la fibre dopée
nécessaire pour chaque amplificateur.
3. Une fois que ces étapes ont été accomplies, on détermine le niveau de puissance
des canaux WDM au niveau du premier amplificateur en vue d’obtenir le même
niveau d’OSNR sur tous les canaux à la fin de la cascade.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 151
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Cette analyse se fera pour le cas d’une cascade à étage unique ou à double étages,
et elle n’est pas limitée par le nombre des canaux ou le choix de la bande d’opération.
i
LCin Ai i
LCout Li
Étage unique
i
LCin Ai ,1 Li ,1 Ai ,2 i
LCout Li ,2
Double étage
Figure 5.4 : Le bloc diagramme d’un amplificateur à étage unique et à double étages.
avec Ai , Ai ,1 , Ai ,2 sont les amplificateurs optiques, Li ou Li ,2 sont les pertes causées par la
i i
fibre de transmission, LCin et LCout sont les pertes d’insertions pour les coupleurs
directionnels dans le cas du clamping et Li ,1 le profil du filtre pour la suppression de
l’émission spontanée dans le cas d’un amplificateur à double étage.
canaux.
La figure (5.5) montre la déviation maximale et minimale du gain par mètre, par
rapport à la longueur de référence, pour différents taux d’inversion. L’évolution est faite
pour deux bandes de 8 et 16 nm centrées par rapport à 1550nm. Il est clair que la
déviation minimale du gain, et de ce fait de la puissance de sortie, est obtenue pour une
inversion de l’ordre de 0.7 pour notre cas avec la fibre dopée que nous avons
sélectionnée.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 152
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
0.15
Bande de 8 nm
Bande de 16 nm
0.1
-0.05
-0.1
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Inversion
Figure 5.5 : La déviation maximale du gain linéaire sur deux bandes différentes centrées à 1550nm.
Une fois que l’inversion a été fixée, il nous serait possible de fixer la longueur de
chaque fibre dopée tout en essayant de faire balancer la cascade. La longueur de chaque
fibre est régie par l’équation suivante :
Lk =
(
ln Gλ( ref)
k
) (5-1)
(
Γ λref ρ σ λeref + σ λaref )x opt − σ λaref
Une fois que ces deux étapes ont été accomplies, on s’intéresse à la détermination
de la puissance des canaux. Pour cela, on doit déterminer le niveau d’OSNR visé. Ce qui
nous permettra de fixer la puissance des canaux comme ce qui suit [MEN01b]:
M −1
OSNRtar .
∏ Gλ (i )
sig
.L(λisig) .Gλ( sigM )
Pλ(
1,in ) i =1
= (5-2)
sig M
1 M
∑2 P
i =1
(i )
ASE (λsig ). ∏ Gλ( sigh ) .L(λhsig−1)
h =i +1
avec L(λisig) est la perte qu’observe la longueur d’onde λsig entre l’amplificateur i et i+1.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 153
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Q λp
(k )
p
ropt
τ
-
k
ÂQ
p
j = S , ASE _ a
(k)
j m
(t ) 1 - G j (ropt
k
r
) + QASE
(k )
(ropt
k
)
λp
P (k)
p = = . (5-3)
c 1- G ( k
p ropt ) c
Dans notre analyse, avoir deux étages implique que nous disposons de deux
variables indépendantes plutôt qu’une. Ceci suppose un degré de liberté
supplémentaire, qui requière une contrainte supplémentaire pour déterminer la région
d’opération (x1,x2) correspondant aux inversions du premier et du deuxième étage. Il est
nécessaire de déterminer la distribution optimale du gain (αopt) entre les deux étages.
Dans le cas des amplificateurs à étage unique ou à double étages, notre objectif est
de déterminer le niveau d’inversion permettant l’obtention de la déviation minimale du
gain. Mais pour chaque valeur de α, on pourrait déterminer la déviation maximale du
gain en fonction des deux niveaux d’inversion.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 154
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Figure 5.6 : La déviation maximale du gain sur une bande de 8nm centrée à 1550nm en fonction des
niveaux d’inversion des deux étages pour α=0.5.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 155
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
0.95
α =0.9
0.9
0.85
0.75
0.7
α =0.1
0.65
α =0.1
0.6
0.55 α =0.9
0.5
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95
Inversion du 1er étage
Figure 5.7 : L’ensemble des meilleurs taux d’inversions dans les deux étages permettant l’obtention de
la déviation minimale du gain sur une bande de 8nm et 16nm centrée à 1550nm.
4
Déviation du gain (dB)
α =0.9
α =0.9
2
α =0.9 α =0.9
0
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Inversion of 1er étage
Figure 5.8 : L’excursion minimale du gain sur une bande de 8 (ligne solide) et 16nm (en pointié) tout au
long des courbes hyperboliques pour différentes valeurs de α en fonction de l’inversion du premier
étage.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 156
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Il est important de préciser que la méthode suggérée n’est pas l’approche unique
pour atteindre un gain plat dans des amplificateurs à double étages. D’ailleurs, il est
possible d’investiguer d’autres méthodes comme celle relative au choix d’une haute
inversion dans le premier étage (x≈0.8:0.9) avec une pente négative du gain et une
inversion moyenne (x≈0.6) avec une pente positive dans le deuxième étage. Le choix de
ces deux inversions peut être aussi lié à une inversion effective des deux étages.
Une fois qu’on connaît la bande des canaux WDM, il est possible de déterminer les
meilleures inversions des deux étages. L’unique paramètre qui demeure indéterminé
n’est autre que la distribution du gain entre les deux étages. Le coefficient de
distribution du gain a doit garantir le niveau désiré de la figure de bruit à la fin de la
cascade. Comme il est indiqué dans [DES99], la figure de bruit pour un seul étage est :
1 + 2nsp ( Gs − 1)
NFs = (5-4)
Gs
d’inversion des ions d’erbium. En plus la figure de bruit total pour un amplificateur à
double étages peut être exprimée comme suit :
NF2 − 1
NFTot = NF1 + (5-5)
G1
Par extrapolation, nous pouvons prétendre que le terme le plus significatif
affectant la figure de bruit totale dans une cascade de plusieurs amplificateurs à double
étages provient de la contribution de la figure de bruit du premier étage dans le premier
amplificateur. Ceci est dû au fait que les autres contributions sont divisées par le produit
des gains des étages précédents.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 157
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
10
NF (dB) 7
4
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
α
Figure 5.9 : La figure de bruit à la longueur d’onde de référence à la fin d’une cascade de 6
amplificateurs à doubles étages en fonction de la distribution du gain.
En général, la longueur d’onde du laser est choisie de telle façon que l’EDFA
manifeste le même gain que celui délivré à la longueur de référence. Ceci est souhaité
dans le but de garantir le même niveau de puissance du laser à l’entrée de chaque EDFA
afin d’assurer le même comportement des EDFAs composant la cascade.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 158
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
2
λref
1.8
O
1.6
1.4 O
1.0
1.2
Gain (dB/m)
O 0.9
1
0.8
O O O O
0.8
0.7
0.6
O 0.6
0.4
0.5
O
0.2
0
1520 1530 1540 1550 1560 1570 1580
Longueur d'onde(nm)
Figure 5.10 : Le gain d’un EDFA en fonction de la longueur d’onde avec le niveau d’inversion comme
variable en vue de sélectionner la longueur d’onde du laser.
Dans la figure (5.10), le gain par mètre d’une fibre dopée est montré pour différents
niveaux d’inversion. Il est possible de s’apercevoir que pour un certain niveau
d’inversion et en tenant compte de la règle présente, il faut placer le laser à une
longueur d’onde assez éloigné de la bande des canaux WDM. Sans compter dans le cas
d’une architecture à double étages, ce critère peut ne pas être appliqué parce que chaque
étage peut avoir un niveau d’inversion propre à lui. D’ailleurs, la longueur du laser
pourrait être éliminée par l’emploi d’un filtre entre les deux étages. Dans ces conditions,
on peut choisir une longueur d’onde proche de celle des signaux et ajuster les pertes
dans la boucle de contrôle.
En tenant compte du critère de Barkhausen, le gain total observé par le laser doit
être égal aux pertes totales pour assurer l’équilibre au niveau de l’amplificateur
[BON99].
Une fois qu’on a fixé la longueur d’onde du laser et la valeur des pertes dans la
boucle, on pourrait alors déterminer le niveau maximal de puissance que le laser peut
atteindre [MEN01b] :
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 159
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
k
ropt
− ∑ Q (j k ) (t ) {1 − G j (ropt
k
)} + QASE
(k ) k
(ropt )
τ j ={ P , ASE _ a} c
Pl ( k ) = . (5-6)
1− G ( k
l ropt ) λl
3.4. Résultats :
A fin de vérifier cette méthode de design, on a considéré dans ce qui suit une
cascade de 6 amplificateurs avec 8 canaux WDM centrés à 1550nm et espacés de 1nm.
On suppose que ces amplificateurs soient distancés de 80km de fibre de transmission ou
par des pertes de l’ordre de 20dB.
Pour le cas statique, où le niveau de puissance ne varie pas au cours du temps (cas
SONET), la figure (5.11) représente l’évolution du OSNR tout au long de la cascade pour
les huit canaux WDM. Les paramètres de cette cascade ont été déterminés en vue
d’obtenir un niveau de OSNR identique à la fin (20 dB sur tous les canaux). Les
paramètres sont fixés dans les tables (5.1) et (5.2).
EDFA 1 2 3 4 5 6
Gλi ref (dB) 20.9 20 20 20 20 20
L(i ) ( m ) 25.36 24.25 24.25 24.25 24.25 24.25
Pp(i ) ( mW ) 27.6 28.6 31.9 36.1 42.4 52.5
Table 5-1 : Les paramètres des EDFAs en vue de garantir la même qualité de service pour tous les
canaux WDM.
Canal 1 2 3 4 5 6 7 8
Pλsig ( µW )
in
15.70 15.81 16.41 15.88 15.67 15.40 15.53 15.23
Table 5-2 : Le niveau de puissance des canaux WDM à l’entrée de la cascade.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 160
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
26
Amp. N°1
Amp. N°2
25 Amp. N°3
Amp. N°4
Amp. N°5
Amp. N°6
24
OSNR (dB)
23
22
21
20
19
1547 1548 1549 1550 1551 1552 1553 1554
Longueur d'onde (nm)
Figure 5.11 : Évolution du rapport signal à bruit optique tout au long d’une cascade de 6 amplificateurs
à l’état d’équilibre.
Il est clair d’après la figure (5.11) que le rapport signal à bruit est parfaitement
égalisé pour tous les canaux à la fin de la cascade. Avec un OSNR identique, nous
sommes assurés d’avoir une qualité identique pour tous les canaux (le même niveau de
probabilité d’erreur) malgré une différence dans le niveau des puissances.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 161
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
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OSNR (dB)
Figure 5.12 : Fonction de densité de probabilité du rapport signal à bruit optique pour une cascade non
optimisée et sans contrôle optique : a) à la sortie du 1er amplificateur, b) au 3ième amplificateur, et c) à la
fin de la cascade.
0
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Canal 1547nm
Canal 1548nm
-1 Canal 1549nm
10
Canal 1550nm
Canal 1551nm
Canal 1552nm
-2
10 Canal 1553nm
Canal 1554nm
-3
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19.4 19.6 19.8 20 20.2 20.4 20.6
OSNR(dB)
Figure 5.13 : Fonction de densité de probabilité du rapport signal à bruit optique à la fin d’une cascade
de 6 amplificateurs.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 162
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Une solution flexible et non coûteuse pour les réseaux d’accès est requise pour
garantir une large bande de communication dans les deux directions entre les nœuds
d’accès (qui représentent le Central Office pour les usagers) et les usagers. La méthode
d'accès multiple par répartition de code [FAT99] permet à un grand nombre d’usagers
d’être connectée et elle est moins sensible à la variation dynamique du gain comparé au
WDM [FOU00].
Mais dans les réseaux d’accès où les pertes dues à la division (splitting) sont les
plus importantes, les solutions d’amplification conventionnelle ne sont pas appropriées
pour construire un réseau optique passif (Passive Optical Network).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 163
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Dans cette architecture, les pompes utilisées génèrent un gain optique aussi bien
dans la fibre de transmission à travers la diffusion stimulée Raman que dans la fibre
dopée à l’erbium (EDF) pour les canaux couvrant la bande C ou la bande L.
CO
Pump
Signal RN
Combiner Down-stream
Input
Up-stream
Signal
Output
1 2 3 4
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 164
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
4.2. Résultats :
On a supposé que la puissance d’une seule pompe est limitée à 200mW et que la
fibre de transmission est une fibre standard à mode unique (SMF). Pour la fibre dopée,
on a considéré deux fibres différentes de Lucent conçues pour les applications dans la
bande C et L.
Durant nos simulations, nous avons varié la position de la fibre dopée dans le but
d’optimiser notre design. Le choix de la longueur des pompes peut être non-optimal
pour chaque amplificateur séparé mais ceci peut mener à obtenir un gain maximal avec
le minimum de variation tout au long de la bande des fréquences. La longueur de la
fibre dopée doit être choisie de telle façon que le niveau d’inversion moyen de l’état
métastable mène à un gain plat dans l’étage de la fibre dopée pour les canaux WDM.
Cette inversion est de l’ordre de 67% et 35% respectivement pour la bande C et la bande
L.
La pente positive ou négative du gain obtenu par la fibre dopée peut être
compensée par le gain Raman avec le choix approprié de la longueur d’onde de la
pompe ainsi que de sa puissance.
Pour la bande C, on a pu atteindre une variation du gain inférieure à 10% sur les 40
canaux WDM espacés de 0.8 nm et placés entre 1530 et 1562nm, et cela en faisant appel
au moins à deux pompes. Ces deux pompes sont placées à 1433 et 1470nm avec
respectivement 200 et 110mW. On a trouvé que la longueur optimale de la fibre dopée
était de 10.5m placée après 15 km de fibre de transmission.
La figure (5.15) représente le gain délivré par chaque étage de notre amplificateur
hybride obtenu en direction aval (down-stream). Dans cette configuration, nous avons
obtenu un gain total de l’ordre de 14dB dans les deux directions (voir figure (5.16)). Un
gain de 14dB dans les deux directions est capable d’apporter une augmentation de 25
fois le nombre possible d’abonnés à la fin du lien tout en assurant une qualité de service
du même ordre dans les deux directions de transmission.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 165
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
16
14
Raman (15km)
EDFA (10.5m)
12 Raman (10km)
Total
10
8
Gain (dB)
6
-2
1530 1535 1540 1545 1550 1555 1560
Longuer d'onde (nm)
Figure 5.15 : Gain net en fonction des longueurs d’onde des canaux obtenu pour la direction aval par
chaque étage.
16
14
Gain en aval
Gain en amont
12 Figure de bruit (aval)
Figure de bruit (amont)
Gain, NF (dB)
10
4
1530 1535 1540 1545 1550 1555 1560
Longueur d'onde (nm)
Figure 5.16 : Gain et la figure de bruit obtenu dans les deux sens de propagation dans le cas d’un
système WDM dans la bande C.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 166
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
16
13
Gain en aval
Gain en amont
Figure de bruit (aval)
Gain, NF (dB)
4
1570 1575 1580 1585 1590 1595 1600
Longueur d'onde (nm)
Figure 5.17 : Gain et la figure de bruit obtenu dans les deux sens de propagation dans le cas d’un
système WDM dans la bande L.
Dans le but de comparer les deux configurations, on a représenté dans les figures
(5.16) et (5.17) le gain obtenu dans les deux directions (en aval et en amont) ainsi que la
valeur de la figure de bruit. Comme il était prévisible, on a obtenu moins de figure de
bruit en amont (up-stream). Ceci est du au fait que la fibre dopée, qui délivre le
maximum du gain, constitue le deuxième étage de cet amplificateur dans la
configuration en amont.
Les résultats de ces deux propositions sont résumés dans le tableau suivant :
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 167
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Bande C Bande L
amont | aval amont | aval
GR (%) 7.42 7.29 6.34 5.31
Gav(dB) 14.32 14.91 13.17 13.94
NFmax (dB) 4.85 6.35 5.35 13.41
Puis. des pomp. (mW) 200, 110 200
λ de pompes (nm) 1433, 1470 1520
EDF (m) 10.5 55
EDF pos. (x km) 15 25
Table 5-3 : Sommaire des simulations pour l’amplificateur hybride avec pompage distant.
5. Conclusion :
Au cours de cette dernière partie, nous avons tenté de déterminer une procédure
d’optimisation des paramètres d’une cascade d’amplificateurs dans le but de garantir la
même qualité de service pour tous les canaux d’une liaison point à point. Cette
procédure permet de choisir la longueur de la fibre dopée dans chaque amplificateur, de
déterminer la puissance des pompes, et de fixer le niveau de puissance des canaux à
l’entrée du premier amplificateur.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 168
Modélisation et optimisation des réseaux optiques
Après cette étude consacrée aux réseaux long-haul, nous nous sommes intéressés
aux solutions d’amplification pour les réseaux d’accès. Nous avons proposé ainsi
d’utiliser un pompage distant d’un amplificateur hybride Raman/EDFA pour assurer
une solution totalement passive. Cette solution contribue à favoriser l’implémentation
des réseaux d’accès optique avec des composantes passives ne nécessitant pas
d’intervention sur le terrain.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 169
Conclusion Générale
Conclusion Générale
Cette étude nous a permis de vérifier que le modèle du réservoir est apte à simuler
les EDFAs dans leur comportement dynamique. En effet, nous avons constaté qu’il
constitue une bonne approximation qui ne nécessite pas beaucoup de temps de calcul
par rapport au modèle de la résolution spatiale et fréquentielle. Les résultats obtenus en
appliquant ces deux modèles pour le calcul du gain des canaux ainsi que de l’excursion
de puissance de sortie et du rapport signal à bruit des canaux sont pratiquement
identiques. Ce qui nous permettra dans un deuxième temps de pouvoir utiliser ce
modèle dans des études plus exhaustives concernant les effets de la densité du trafic
ainsi que le nombre des canaux sur le comportement d’une cascade d’amplificateurs.
Par ailleurs, cette étude nous a permis de détecter quelques limitations qui figurent
dans le modèle du réservoir. En effet, ce modèle est incapable de délivrer une aussi
bonne approximation de la valeur de la figure de bruit et du rapport signal à bruit
comme celle du gain. La raison est tout à fait simple, le réservoir ne tient pas compte du
sens de pompage dans la fibre dopée et de ce fait il est incapable de déterminer la valeur
d’émission spontanée propagée dans les deux sens de propagation.
Après cette étude, nous nous sommes intéressés à l’effet de l’inter modulation du
gain (Cross-Gain Modulation) sur une cascade d’amplificateurs véhiculant un trafic
paquétisé. En effet, on a constaté que l’effet d’inter modulation dépend du nombre des
canaux dans une cascade. D’ailleurs, l’excursion dans un canal survivant se réduit
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 171
Conclusion Générale
chaque fois que le nombre des canaux augmente. En d’autres termes, la variation
constatée sur la puissance d’entrée à la suite du trafic est répartie sur tous les canaux.
Dans la dernière partie de notre étude sur les EDFAs, nous avons tenté de valider
le modèle du réservoir expérimentalement. D’ailleurs, nous avons pu d’une part vérifier
l’apport du contrôle dynamique du gain sur l’amélioration du comportement des
canaux au cours du temps et d’autre part de valider les prévisions théoriques avec les
résultats expérimentaux concernant les valeurs mesurables de l’EDFA.
Notre attention a été orientée initialement aux configurations de pompage dans les
amplificateurs Raman distribués et leurs apports sur la qualité du signal obtenu, ensuite
à l’étude du dé-balancement du gain en fonction du nombre des canaux et de l’intensité
des pompes. Cette prospection a été suivie par l’étude de la performance des
amplificateurs distribués Raman.
Nous sommes ensuite intéressés aux amplificateurs large bande (100 nm). Nous
avons déterminé une configuration n’utilisant que 8 pompes au lieu de 12 permettant de
garantir le même niveau de gain et la même étendue (±0.5dB). Nous avons voulu
expérimenter cette configuration qui s’avère très coûteuse.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 172
Conclusion Générale
Après avoir étudié les amplificateurs Raman dans le cas statique, nous avons
étudié à travers des simulations leur comportement dynamique à la suite d’un scénario
d’ajout et de soustraction des canaux. Ces simulations nous ont permis de constater la
présence de l’effet de l’inter modulation du gain ainsi que la présence d’un régime
transitoire. Ce qui a rendu indispensable la réalisation des mesures expérimentales pour
vérifier ces résultats.
Pour réduire les effets néfastes de l’inter modulation du gain ainsi que celui du
dépassement du niveau de puissance, nous avons proposé deux solutions. Elles peuvent
être considérées comme deux solutions pour stabiliser le gain dans des amplificateurs
distribués. La première consiste à ajouter un canal supplémentaire qui se propage dans
le même sens que les signaux et dont la puissance permettra d’assurer un niveau
constant de la puissance totale des signaux à l’entrée.
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 173
Conclusion Générale
Il est à préciser que l’importance de ce phénomène n’est pas du même ordre que
celui constaté dans les EDFAs. En effet, l’excursion de la puissance maximale qu’on a
simulé, est de l’ordre 4dB (dans le cas 30km DCF) elle demeure inférieure à celle
observée au niveau d’un EDFA (7.5dB lorsque 7 des 8 canaux sont supprimés dans une
EDFA à double étages dans [SRI96]).
Études du comportement des amplificateurs optiques fibrés face à un trafic auto-similaire 174
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