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Pourquoi, face à une situation menaçante ou contraignante, certaines personnes perdent leur sang
froid, ressentent une profonde angoisse alors que d’autres restent calmes et sereines ?
La vie pourrait être comparée à un océan. En surface, alternent des moments de plénitude (il fait
beau, tout est lisse à l’horizon) et des moments d’agitation d’intensité variable (des clapotis, des
vagues, et parfois des tempêtes).
Au sein de cet océan cohabitent 3 espèces. Le requin, qui a appris à refouler ses émotions pour,
croit-il, garder le contrôle de sa vie. La carpe, qui les subit, espérant qu’elles passent le plus vite
possible, et le dauphin.
Cette dernière espèce a compris que ses émotions étaient toutes bienveillantes pour elle. A ce titre,
elle ne les craint pas et a appris à en tirer profit.
Si vous désirez développer le dauphin qui est en vous, gagner en sérénité et en confort de vie, il vous
faut apprendre ce que sont les émotions négatives et comprendre les messages bienveillants qui
sont associés.
Les émotions négatives ont une fonction très importante qu’il convient d’intégrer : elles ont pour
objectif de vous faire réagir ! Contre toute attente, elles sont donc bienveillantes.
D’autres travaux ont également mis en évidence la séquence type de mobilisation de ces 3 sphères :
En général, l’émotion survient en premier, ayant un impact sur notre réflexion et conditionnant notre
réaction physiologique.
En d’autres termes, quand nous percevons une contrainte ou une menace, comme par exemple, faire
une erreur, nous ressentons plusieurs sensations (angoisse, culpabilité…) qui vont nous amener à
développer certaines pensées (« je suis nul », « je vais perdre un client ») et déclencher certaines
réactions (je vais cacher mon erreur, je vais me mettre à trembler, je vais faire en sorte d’éviter de
croiser le chemin de mon client).
Pour éviter de subir trop longtemps ce processus, il suffit d’en modifier l’ordre dès que vous en
prenez conscience. Car, si nous savons généralement pourquoi nous ressentons des émotions
négatives, personne ne nous a appris ce qu’il convient de faire pour ne plus en être l’otage.
Diminuer l’impact d’une émotion négative (limbique) suppose d’actionner le raisonnement (néocortex
préfrontal), et cela s’apprend.
Etre à l’aise avec ses émotions nécessite de comprendre ce qui les a provoquées. Voici ce qui
déclenche les 3 émotions principales négatives :
Ce qu’il y a de paradoxal avec les émotions négatives, c’est qu’elles sont toutes porteuses d’un
message positif :
La colère a pour but d’obtenir une REPARATION (excuse, rectification…) mais également de
REVISITER le principe qui a été malmené (Si tout le monde était honnête tout le temps avec
tout le monde, qu’est-ce que cela donnerai ?)
La peur a pour objectif de se RASSURER (obtenir des informations, passer à l’action…)
La tristesse à pour finalité de REBONDIR (passer à autre chose, relativiser…)
Vouloir se débarrasser d’une émotion négative est sans conteste une erreur. Nombreuses sont les
personnes qui les rejettent par des « même pas peur », « même pas mal » ou « je verrai cela plus
tard ».
Si refouler une sensation désagréable provoquée par un évènement insolite et ponctuel peut tout à
fait être une solution (il m’a fait une queue de poisson, j’ai eu peur, il m’a mis en danger, je suis en
colère, j’appuie à fond sur le klaxon), il n’en est pas de même avec des sentiments dont l’intensité est
tellement forte, l’origine tellement profonde, qu’elle réapparaîtra ultérieurement, sous une forme ou
sous une autre.
Il en est ainsi pour les personnes qui se mettent fréquemment en colère, qui vivent dans le doute
permanent ou qui ressentent une mélancolie lancinante depuis de longues années.
Aussi désagréables soient-elles, les émotions négatives sont là pour vous protéger. Les accepter
revient à diminuer leurs impacts, les prendre en considération permet de se mettre en mouvement.
Il existe une multitude de techniques qui permettent de sortir de cet état franchement désagréable
et limitant. Nous vous présentons un protocole centré sur la réflexion qui permet de sortir rapidement
des effets désagréables de certaines émotions par la recherche et la sélection d’actions concrètes
positives et constructives.
Pour transformer une émotion négative en action positive, il vous suffit de répondre aux 5 questions
suivantes. Nous avons pris comme exemple une émotion négative : la culpabilité.
J’ai remis à mon client une proposition avec 3 jours de retard et je me suis senti coupable
3 – « Quels sont les différents ressentis qui composent cette expérience émotionnelle ? »
4 – « Quels sont les messages positifs de changement pour vous de chacun de ces
ressentis ? »
L’angoisse :
Provoquer la rencontre pour s’expliquer plutôt que d’attendre une éventuelle remarque désagréable
La honte :
La colère intérieure :
L’angoisse :
A l’avenir, négocier avec mon client un délai de livraison réaliste qui puisse concilier son degré
d’urgence et mon agenda au lieu de m’engager sur une échéance que je sais ne pas pouvoir tenir.
Le manquement à sa parole :
Prévenir mon client des risques d’un retard, m’en excuser et lui demander s’il est possible d’obtenir
un délai supplémentaire.
La colère intérieure :
Accepter de ne pas toujours pouvoir être parfait et identifier ses axes de progrès, en l’occurrence :
– être moins centré sur les détails, pour réduire le temps de traitement ;
– refuser de suspendre mon travail pour réaliser des travaux qui n’étaient pas prévus.
Adopter ce protocole est source d’apprentissage pour soi et dans sa relation aux autres.
Identifier les intentions positives des émotions négatives, puis poser des actions permet d’acquérir
de nouvelles capacités et développer de nouveaux comportements.
Tel le dauphin, apprenez à accepter toutes vos émotions, elles sont normales et légitimes. Vous avez
à présent connaissance d’une technique qui vous permettra d’optimiser votre aptitude à aborder les
vicissitudes de la vie avec davantage de sérénité et de confiance en vous.