maxillaires
LA RADIOTHERAPIE
1-Principe :
Le principe de base consiste à altérer l’ADN cancéreuse
sans détruire l’ADN des cellules normales.
2-Indications :
dépendent de différents facteurs :
Radiosensibilité probable de la tumeur
Tolérance des tissus sains environnants
Extension locorégionale de la maladie
Possibilités chirurgicales et conditions médicale du
patient
Deux types:
Indications
Dans de nombreux cancers
• seule (radiothérapie exclusive) : en cas de
cancer très radio-sensible et limité
• en association avec la chirurgie
• en association avec un traitement médicamenteux
(chimiothérapie,hormonothérapie ou thérapie ciblée)
La radiothérapie externe
Types :
• Radio-chimiothérapie concomitante
associe radiothérapie et chimiothérapie : certains médicaments de
chimiothérapie rendent les cellules cancéreuses plus sensibles aux rayons et
augmentent ainsi leur efficacité.
La radiothérapie externe
Principe:
il s’agit souvent de
patients présentant des
antécédents d’alcoolisme
et de tabagisme.
Toxicité de la radiothérapie :
• Aigue:
– Pendant la radiothérapie
– Tissu à renouvellement rapide (peau, muqueuse,
moelle hématopoïétique)
–Réversible
• Tardive:
– Après délai de 3 mois
– Atteinte du tissu de soutien
–séquelles
16
L’ostéoradionécrose en tant que
complication de la radiothérapie a été
décrite la première fois par Regaud en
1922.
Définition de l’ostéoradionécrose
Âge et sexe:
21
1-Les complications cutanées:
23
Radio-épithélite ou épithélite exudative:
24
L’alopécie
20 Gy :
• Fonction altéré du Follicule pileux
• Ralentissement de la pousse dès 2ème semaine Puis disparition progressive de
la pilosité (barbe , cheveux de la zone irradiée)
40 GY
• Risque de fibrose du FP et Alopécie définitive
• 60 à70 GY : (Généralement dans les VADS la dose est élevé): Alopécie définitive dans
le champ
Radionécrose aiguë de la peau
27
Radiodermites chronique
• Survient des mois (> 6) ou surtout des années après
l’irradiation et s’aggrave avec le temps
Dépigmentation cutanée
Les télangiectasie
32
2-Les complications muqueuses:
la radiomucite
33
Radiomucite immédiate
34
La radiomucite aiguë
35
Radiomucite
Histopathologie:
36
• énanthème avec sensation de brûlure apparaît au
début de la 2ème semaine suivi d’un exsudat
fibrineux punctiforme dont les dépôts blanchâtres
s’élargissent progressivement en
pseudomembranes, d’abord isolées puis
confluentes.
Ulcérations recouvertes
par une couche de fibrine
43
La mucite radio induite
curiethérapie
• en moyenne après 8 jours
les réactions muqueuses
s’observent
• A 15 jours d’implantation ,
les réactions sont
maximales et
disparaissent en quelques
semaines
-- Prévention des séquelles muqueuses:
46
Prise en charge de la mucite
• Symptomatique:
– Solution anesthésiante (Xylocaine, Aspégic)
– Antifungique : fungizinone, triflucan,
– Corticoide en cas d’une mucite sévère
– Antalgique systémique (Morphine en cas d’une
douleur importante)
47
La mucite radio induite
Prise en charge
• ulcérations chroniques
• des nécroses qui peuvent occasionner des
dénudations osseuses ou cartilagineuses qui
pourront être le point de départ d’une
ostéoradionécrose
51
3- les troubles gustatives
52
Troubles du Sens gustatif
53
Les altérations du goût
ou Dysgueusies
• souvent temporaire.
• Une semaine après le début de la Rθ (20--40 grays)
• initialement acide et amère puis sucré et salé avec parfois
présence d’un goût métallique
• L’intensité et la durée : très variables d’un sujet à un autre
• Aggravée par la xérostomie
• Pouvant entraîner des troubles du désir de s’alimenter nécessitant
le recours a des soignants spécialisés (nutritionniste ou
psychologue).
Les altérations du goût
ou Dysgueusies
• Récupération progressive : nette amélioration à 4 mois
• et un possible retour à la normale en 6 à 12 mois
56
Au niveau musculaire
Muscle ptérygoïdien et
masséter
• la sclérose installe un
trismus généralement 3 à
6 mois après la
radiothérapie,
ceci est très fréquent lors de
l’irradiation des tumeurs de la
parotide et du cavum.
57
5 -Actions des rayons ionisants sur
les glandes salivaires:
58
La xérostomie:
59
• Xérostomie persiste pendent plusieurs
mois, parfois partiellement réversible
• à partir de 60 Gy les glandes sont totalement
détruites et on peut considérer que la
xérostomie devient définitive.
60
Physiopathologie:
hypothèse :
– Hydratation suffisante
– Salive artificielle
– Soins locaux
– médication
63
La pilocarpine
La posologie
la meilleure balance bénéfice/risque:
5 mg (1 comprimé), trois fois par jour
• Si pas de réponse après plusieurs semaines d’utilisation
et si pas de problème de tolérance:
peut être portée à 10 mg trois fois par jours.
• si aucune amélioration au bout de trois mois, arrêter
Collyre de pilocarpine à 2%
en utilisation buccale
La Cévimeline oral
• Agoniste cholinergique ayant une haute
affinité aux récepteurs muscariniques M3
• demi-vie plus long que la pilocarpine avec
moins d’effets indésirables
Le Béthanéchol
Stimulation salivaire
mécanique
L’éléctro-stimulation
Les Pace-Makers salivaires
Traitement palliatifs:
les substituts salivaires
Traitement palliatifs: Hyposialie sévère
les substituts salivaires
• Un Gel la nuit
• La journée, un substitut à la
viscoélasticité de la salive naturelle
: EXP à base de gomme de
xanthane
73
6- Effets secondaires de la
Radiothérapie sur la cavité
buccale :
Infections buccales : *
microbienne
virale
fongique
Infections
buccales
75
le développement des candidoses buccales, en
association de l’acidose buccale et de
l’immunodépression générale et / ou buccale
7- Les complications dentaires:
77
• L’hyposalie provoque une augmentation de
la concentration des germes cariogènes:
• il se produit une variation très importante du
rapport existant entre la concentration des
Streptocoques Mutans et des Streptocoques
Sanguins
78
Chez l’enfant
• Au cours de développement:
- Malformation coronaire
- Dysplasie de l’émail
- Microdontie
79
Trouble de la croissance et du développement
80
Les séquelles
dentaires:
82
Pathogénie
Mécanisme direct:
modification radio-induite de la microcirculation
pulpaire dégénération des prolongements des
odontoblastes provoquant la perte du recouvrement
amélaire
85
La gouttière n’est qu’un
support pour le gel fluoré
86
Fluoration quotidienne et à vie par gel fluogel
20 000 ppm:
87
Fluoration à vie par gel :
88
Avant la mise en place, un brossage méticuleux des dents et
des gencives doit être réalisé.
89
lors d’un trismus serré
• Substituer la gouttière par des dentifrices à très haute
teneur en fluor (1350 mg dans 100 g )ou par des bains de
bouche fluorés
8- Les complications parodontales
92
le parodonte affecté constitue une
porte d’entrée aux infections
pénétrantes en direction de l’os
irradié sous jacent.
93
Les atteintes nerveuses:
94
Les cancers radio induits:
95
Les cancers radio induits:
96
Les complications osseuses:
l’ostéoradionécrose (ORN)
98
• C’est une maladie iatrogène,
99
L’ostéoradionécrose
Définition:
Selon Marx,
35 à 39 % ,seraient spontanées, en rapport avec un
défaut des capacités métaboliques de l’os irradié.
facteurs de risque :
l’ostéoradionécrose:
Site et stade tumoral:
On classe par ordre décroissant :
langue,
plancher buccal,
mur alvéolaire,
amygdale,
voile du palais,
palais dur,
larynx,
lèvres et glandes salivaires.
.
facteurs de risque :
30,5 Gy
41,5 GY
30,5 GY
72GY 72GY
41,5Gy 41,5Gy
Son délai d’apparition
109
L’ORN
Clinique
111
La séquestration
112
Signes radiologiques
113
L’ORN : Radiologie
1. peu spécifiques
119
Classifications de l’ostéoradionécrose:
Classification de Store
• stade 0 : ulcération muqueuse seule ;
• stade I : lyse osseuse radiologique sans atteinte muqueuse ;
• stade II : lyse osseuse radiologique associée à une dénudation de
la muqueuse buccale ;
• stade III : exposition intra buccale d’os cliniquement nécrotique et
lytique radiologiquement, accompagnée d’une fistule cutanée
et d’une infection.
Aspect clinique endobuccal d’une ostéite post-
radique.
• Il y a présence
d’enduits
adhérents, à la
surface de l’os, qui
entretiennent la
septicité.
121
Présence d’un séquestre au niveau de la mandibule ( patient
irradié).
122
Etiologie de l’ ORN :
123
--Les facteurs internes:
124
Facteur 1: lésions radiogènes au niveau des
vaisseaux
la triade des 3 H à savoir,
125
Les atteintes vasculaires capillaires et
les veinules
• après une dose unique de 25 Gay, On note
une diminution de la lumière des capillaires
par augmentation de l’épaisseur de leurs
parois.
• Ce phénomène, dans certains cas, peut aller
jusqu’à la thrombose et peut expliquer
certaines nécroses tissulaires.
126
Facteur 2 :
127
--Les facteurs externes:
On peut distinguer :
128
Les agressions traumatiques
129
Etiopathogénie
130
l’infection et l’ischémie
131
Physio
pathologie
Formes cliniques
L’ O.R.N précoce:
caractérisée par
1. une ulcération à contours irréguliers, à
bords arrondis, à fond sphacélique grisâtre
2. et qui dénude un segment osseux blanc
jaunâtre et très sensible au contact.
134
L’ostéo-radio-nécrose tardive:
Elle apparaît :
1. le plus souvent au cours de la
première et la deuxième année
suivant le traitement
2. mais on peut assister à des nécroses
5, 10 ou 20 ans après l’irradiation.
135
L’ostéo-radio-nécrose tardive:
Cliniquement, on observe
136
ORN: tardive:
Les complications aggravent rapidement la
scène clinique:
138
Ostéoradionécrose et la fistulisation
139
Evolution :
140
Evolution :
• Elle peut parfois s’étendre jusqu’à provoquer
une séquestration considérable et / ou une
fracture mandibulaire, avec apparition d’un
orostome
• fistules,
• orostomes,
• expositions cutanées,
section labiale
• et fracture pathologique
avec exposition muqueuse
ou cutanée
Cet exemple montre la gravité potentielle des O.R.N
A droite, il existe une fracture de l’os mandibulaire.
A gauche, la continuité de la corticale basilaire persiste.
143
Langue noire pileuse séquellaire de la
radiothérapie une hypertrophie papillaire
144
Rôle du chirurgien, du médecin
dentiste et du patient dans la
prévention des séquelles de la
radiothérapie:
145
la démarche thérapeutique sera fonction du
moment de l’intervention,
avant
pendant ou
après la radiothérapie.
146
Mise en état de la cavité buccale avant la
radiothérapie: évaluer le profil du patient
(hygiène ,motivation ,coopération)
147
Bilan initial : L’examen clinique
148
L’examen
radiographique :
149
D’après ce bilan initial nous
pouvons classer les patients en
quatre groupes.
150
Premier groupe :
les édentés totaux.
• entretenir soigneusement
leurs prothèses.
151
Deuxième groupe : très mauvais état
bucco-dentaire
152
Troisième groupe :état buccodentaire
moyen.
• Les extractions seront limitées aux dents présentant :
• Des caries importantes.
• Un mauvais état parodontal.
• Des malpositions seulement dans les champs
d’irradiation qui pourraient favoriser
l’apparition des caries par un mauvais auto
nettoyage.
• Des désinclusions (risque carieux et infectieux).
• Des images granulo-kystiques.
153
Quatrième groupe :
154
La prise en charge pluridisciplinaire.
-Des
volumes cibles.
-Des doses de rayons.
-De la durée de l’irradiation.
Fiche navette
Importance de la
fiche de liaison avec le
radiothérapeute
41,5 Gy
30,5
Gy
Particularité des soins buccodentaires chez ces
patients:
158
Les extractions dentaires :
161
permet une cicatrisation satisfaisante rapide
et un remodelage osseux qui réduit le risque
de l’ostéite.
Nous nous abstenons de toute
extraction lorsque
163
L’endodontie : patients motivés
164
PAS DE Pulpotomie
partielle
1. LA PULPECTOMIE doit être pratiquée sous digue, avec
une antibioprophylaxie pour les dents situées dans les
territoires à irradier.
2. Les traitements endodontiques insuffisants et récents
(moins de 5 ans) seront repris
Soins OC
• L’emploi des composites doit être limité aux
dents antérieures
• Les obturations définitives seront réalisées
avec soin, parfaitement ajustées et polies
avec un dégagement des embrasures et des
points de contact bien précis.
Lettre de liaison au radiothérapeuthe
pendant l’irradiation
168
Rôle du médecin dentiste pendant
l’irradiation
169
Rôle du patient :
• Le patient doit
entretenir une hygiène
buccale satisfaisante
170
Des bains de bouche
à l’aide d’une solution de sel de cuisine et
de bicarbonate de soude dans l’eau tiède
sont conseillés,
puisque ce sont des solutions
décongestionnantes et adoucissantes tout
en permettant d’éliminer les débris
alimentaires ainsi que l’activité
bactérienne locale
171
Prévention après
la radiothérapie
172
L’hygiène bucco-dentaire :
173
Surveillance odontologique et
soins dentaires :
174
En cas d’échec de prophylaxie fluorée
et évolution carieuse diffuse,
175
Avant une extraction En territoire
irradié
• Prescrire une Bi antibiothérapie
( association de peni _flagyl ) systématique
avant et après l’extraction
jusqu’à …….
cicatrisation clinique
Toujours protéger
l’os alvéolaire
• Utiliser le PRF (platelet-rich fibrin) et les pansements
de collagène et suture
procéder de manière aussi a
traumatique que possible,
179
Les prothèses partielles et totales:
• Attention aux :
joints périphériques forcés
180
Chaque patient possédant une prothèse doit:
Bien l’entretenir afin d’éviter l’augmentation des
germes anaérobies et les candidas buccaux.
Consulter à la moindre ulcération.
Porter ses prothèses qu’au moment des repas et
des sorties.
Radioth à
Radioth à visée
visée
palliative
thérapeutique
Bon état
Avulsion à minima
Très mauvais état Mauvais ou Coopération
Soins de confort
buccal moyen Bonne hygiène
Fluoroprophylaxie
Prothèse à visée
psychologique
Dent sur champs
d’irradiation sup
30GY risque ORN Fluoroprophylaxie
Exo de toutes et surveillance
les dents du
Pas de risque
champs et ORN hors du
prothèse champs
avulsion
Bonne manque
systématique des
motivation à motivation à
dents
l’hygiène l’hygiène
Attitude • Caries non
conservable coopération coopération
semblable celle
• État de racine
conventionnelle
• Nécrosé avc ou sanss
lésion péri apicale
• Atteinte parodontale
modérée à grave
• En malposition Avulsion
• En désinclusion Attitude
•
dents
Incluses conservatrice
symptomatique douteuse
• Implants non
ostéointégré
Traitement de l’ostéo-radio-nécrose (ORN):
183
Le traitement médical:
1. de soins locaux,
2. d’antibiothérapie générale: bi-antibiothérapie plus
de la calcitonine et un antifongique ;
3. éventuellement de corticothérapie et parfois
associée à une oxygénothérapie hyperbare.
184
L’antibiothérapie:
• large spectre et à forte dose.
• constituée d’Amoxicilline en raison de 2 à 3 g par jour
pendant 3 mois
• et de Péfloxacine (qui est un quinilone récent), du fait de la
résistance, en raison de 2 comprimés à 400 mg par jour
pendant 3 mois.
185
Lutte contre la résorption osseuse et la
fibrose
• Il s’agit d’une thérapeutique encore en cours d’évaluation. Son action est
dirigée contre la fibrose et la résorption osseuse. Il s’agit d’une association
médicamenteuse :
• tocophérol (Toco 500 ®) × 2 : action antioxydante sur la fibrose constituée ;
• pentoxifylline (Torental®) 400 × 2 : prévient la fibrose radio-induite,
augmente la déformabilité des globules rouges, vasodilatateur,
fibrinolytique, antiagrégant plaquettaire. Favorise l’oxygénation des tissus ;
• bisphosphonate clodronate (Clastoban®) 800 × 2à4 ,5 jours sur 7 : activité
antiostéoclastique, permettant de limiter la résorption osseuse. Ce
traitement semble actif sur l’ensemble des tissus irradiés.
traitement adjuvant à proposer aux stades peu avancés de la pathologie.
La seule réserve est constituée par l’utilisation des
bisphosphonates
.
189
La résection mandibulaire:
190
La chirurgie réparatrice:
Le patient guérit de son ORN, des problèmes
de réparation des parties molles cutanées
ou muqueuses et éventuellement
osseuses peuvent se poser.
191