Tous les mots du monde ne sauraient exprimer le profond amour que je vous porte, ni
l’immense respect et gratitude que je vous témoigne pour tous les efforts et les sacrifices que
vous n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon bien-être. Sans vous, je ne
serais pas là où je suis aujourd’hui.
Durant toutes mes années d’études, vous avez cru en moi. Vous m’avez témoigné votre
tendre amour; vous avez toujours été à mes côtés pour m’écouter, me soutenir, me
réconforter, me conseiller et m’encourager. Vous êtes ma source de force, j’éprouve tout le
bonheur et la fierté d’être votre fille J’espère avoir répondu aux espoirs que vous avez fondés
en moi.
Que ce modeste travail soit un début de mes récompenses envers vous. Puisse le bon Dieu
vous accorder bonne santé, bonheur et longue vie…
À ma chère sœur Emna Maghrebi et mon cher frère Mohamed Amine Maghrebi
Pour l’amour, dont vous m’avez toujours entouré, pour votre support et encouragement sans
limites, et pour tous les efforts que vous avez déployés à notre famille. Je ne pourrai rêver
avoir meilleur frère et sœur. Que ce travail soit le témoignage de mes sincères sentiments,
mon profond attachement et mon grand amour. Que Dieu vous protège et vous procure joie
et bonheur.
Hela et Oumayma, vous étiez toujours présentes dans mon cœur et mes pensées malgré les
distances et l’absence que la vie nous a imposées.
Najla, Wejdene,Oumaya,Nour, pour tous les beaux souvenirs que nous avons vécus
ensemble, pour les fous rires et pour les moments simples qui sont devenus inoubliables
grâce à vous. Notre amitié est l’une des choses que je ne veux jamais voir changer.
Vous n’êtes pas simplement mes cousines mais vous êtes de vraies sœurs sur lesquelles je
peux toujours compter. Je tiens à vous remercier infiniment pour votre support et votre
amour.
Je dédie ce travail aussi à tous les membres de ma grande famille paternelle et maternelle
tout en espérant vous honorer.
Je tiens à remercier Dr Salah Sana, professeur en médecine physique et
réadaptation au CHU Fattouma Bourguiba de Monastir d’avoir accepté de
diriger ce travail, pour les efforts considérables qu’elle a fourni et pour ses
conseils pleins de sens qui ont contribué à augmenter ma réflexion.
SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
A. Patients ............................................................................................................................... 3
B. Méthode ............................................................................................................................. 3
RESULTATS .......................................................................................................................... 39
DISCUSSION ......................................................................................................................... 53
CONCLUSION ....................................................................................................................... 60
BIBLIOGRAPHIE .....................................................................................................................
ANNEXES ...................................................................................................................................
Liste des abréviations
Figure 16: Manœuvre du Tilt postérieur, position de départ, vue de profil ............................. 23
Figure 17: Manœuvre du Tilt postérieur, position d’arrivée, vue de profil. ............................ 23
Figure 18: Manœuvre du Tilt postérieur position de départ, vue de face. ............................... 23
Figure 19: Manœuvre du Tilt postérieur, position d’arrivée, vue de face. .............................. 23
Figure 20: Travail du schéma d’élévation, en actif aidé, position de départ. .......................... 24
Figure 30: Travail actif contre résistance élastique des rotateurs latéraux............................... 31
Figure 33: Travail des muscles du plan postérieur, position de départ. ................................... 34
Figure 34: Travail des muscles du plan postérieur, position d’arrivée. ................................... 34
Figure 35: Sollicitation de la coiffe des rotateurs et du trapèze inférieur en CCF. .................. 35
Figure 38: Evolution de la douleur selon le sous score de Constant dans le groupe B ............ 41
Figure 39: Evolution de la moyenne de la douleur selon l’EVA dans les deux groupes. ........ 42
Figure 40: Evolution de la moyenne de la douleur selon le SSC dans les deux groupes. ........ 43
Figure 43: Evolution de la moyenne des amplitudes passives scapulo-humérales dans les deux
groupes. .................................................................................................................................... 46
Figure 44: Evolution du gain de la mobilité articulaire passive globale de l’épaule dans les deux
groupes A et B. ......................................................................................................................... 47
Figure 45: Evolution de la moyenne des amplitudes dans le C-Test pour les deux groupes. .. 48
Figure 46: Evolution de la moyenne des amplitudes en Cross-arm Test dans les deux groupes.
.................................................................................................................................................. 50
Figure 49: Evolution de la moyenne du score de constant pour les deux groupes A et B. ...... 52
Liste des tableaux
Tableau VI: Evolution de la moyenne de la douleur de l’épaule dans les deux groupes ......... 42
Tableau VII: Evolution de la moyenne de la douleur selon le sous score de Constant dans les
deux groupes ............................................................................................................................ 43
Tableau XI: Evolution de la moyenne de la mobilité passive globale de l’épaule dans le groupe
A. .............................................................................................................................................. 46
Tableau XII: Evolution de la moyenne de la mobilité passive globale de l’épaule dans le groupe
B. .............................................................................................................................................. 47
Tableau XIII: Evolution des amplitudes du C-Test chez les patients du groupe B.................. 48
Tableau XIV: Evolution des amplitudes du Cross-arm Test dans le groupe B. ....................... 49
Tableau XV: Evolution de la moyenne de la force musculaire dans les deux groupes. .......... 50
Tableau XVI: Evolution du score de constant en moyenne pour les deux groupes ................. 52
Introduction
INTRODUCTION
A pathologies dont les séquelles sont les plus importantes. En effet les
douleurs de l’épaule constituent un motif de consultation fréquent en
médecine générale après celles du rachis et du genou. [1]
Une enquête épidémiologique a été menée par une équipe des médecins physiques
tunisiens, au sein du service de Médecine Physique et de Réadaptation Fonctionnelle au Centre
Hospitalo-universitaire de Monastir durant une période de 5 ans (2004 - 2008). A l’issue de
cette étude, les auteurs ont conclu que l’épaule douloureuse constitue un pourcentage important
(21,3%) des pathologies musculo-squelettiques dégénératives (35,8%) et que parmi ces 453
patients présentant une épaule douloureuse, 346 (76,4%) patients souffraient d’une
tendinopathie de la coiffe des rotateurs (TCR). [2]
En effet, les TCR sont dues généralement à une diminution de l’espace sous-acromial
par perte de la fonction des muscles de la coiffe, ce qui peut avoir comme conséquence une
inflammation concomitante de la bourse sous-acromiale ou une irritation supplémentaire des
fibres du tendon du supra-épineux [3]. Ce qui est responsable des douleurs à l'épaule ayant un
impact majeur sur la fonction et la qualité de vie [4]. Ces atteintes se révèlent un problème très
coûteux puisqu'elles induisent des absences répétées au travail associées à des compensations
financières dans 16% à 30% des cas. [5]
La prise en charge kinésithérapique de cette pathologie dégénérative a une place
prépondérante, son efficacité et son importance progressent du jour en jour depuis des années.
En 1962 R. Sohier a proposé « les voies de passage » de l’épaule, qui consistent à un recentrage
actif en abaissement de la tête humérale avec sollicitation des muscles adducteurs extrinsèques
(grand pectoral et grand dorsal) dans un mouvement actif volontaire afin d’éviter
l’hyperpression sous acromial. [6]
En 1980, Revel à déduit que le travail des abaisseurs permet de s’opposer à l’ascension de la
tête humérale (décentrage), d’où la rééducation a reposé depuis sur le travail des abaisseurs.
Les termes de décoaptation, de recentrage dynamique ont été utilisés aussi pour la qualifier. [7]
La prise en charge classique d’une TCR, certes améliore les douleurs, les amplitudes
articulaires et la force musculaire, mais il s’est avéré que cette amélioration nécessite une
longue durée et que dans la majorité des cas les douleurs récidivent. [8].
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Introduction
Il s’agit en fait d’un cercle vicieux autoentretenu entre douleurs et limitations articulaires. Un
traitement de la cause et non seulement de la symptomatologie est nécessaire pour le rompre.
Au cours des 30 dernières années, de nombreux travaux de biomécanique ont mis en
évidence des dysfonctionnements de l’articulation scapulo-humérale (SH) et la connaissance
de la physiopathologie qui a permis de faire évoluer les protocoles de rééducation, dont
l’objectif commun est la récupération fonctionnelle de l'épaule pathologique via l'obtention
rapide d'une épaule indolore, mobile et stable.[9]
A cette fin Thierry Marc (T. Marc) a développé un nouveau protocole de rééducation
appelé « le Concept Global de l’Epaule (CGE) » qui s’adapte avec chaque patient en fonction
de sa pathologie et des données recueillis par l’examen clinique.
T. Marc a prouvé que la diminution de la mobilité est secondaire à des perturbations de la
cinématique scapulo-humérale appelées décentrages scapulo-humérales, et a montré aussi que
ces défauts étaient associées aux signes de conflits et de tendinopathies dont la correction
permet une nette diminution de ces signes. [9]
Ce protocole prend l’épaule dans sa globalité, il consiste dans un premier temps à une analyse
très précise des pertes d’amplitudes scapulo-huméraux, des défauts de la cinématique articulaire
puis une correction de ces défauts. Ensuite une rééquilibration musculaire (relâchement des
rotateurs médiaux et tonification des rotateurs latéraux), développement de la force de
compression et travail proprioceptif afin de pérenniser la correction et obtenir des résultats
stables dans le temps. D’où cette rééducation s’oppose à la classique rééducation des abaisseurs.
[10]
L’objectif de ce protocole est de faire régresser la symptomatologie constituée de
douleur, raideur et perte de force, mais surtout d’essayer d’enrayer le processus
physiopathologique pour ralentir le vieillissement de l’épaule et minimiser les risques de
récidive. [11]
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Patients et méthodes
PATIENTS ET MÉTHODES
A. Patients
I. Population d’étude
Cette étude concerne deux groupes de patients présentant une tendinopathie de la coiffe des
rotateurs confirmé cliniquement et/ou par un examen échographique et adressés pour une
rééducation fonctionnelle.
Patient présentant une TCR confirmée cliniquement et/ou par un examen échographique.
Patient atteint d’une TCR dégénérative en premier épisode en dehors de la phase aigue.
Patient motivé et coopérant, ayant donné son consentement oral pour cette étude.
Patient ayant reçu une infiltration intra-articulaire de corticoïde sur l’épaule atteinte.
B. Méthode
I. Type de l’étude
Il s’agit d’une étude prospective comparative réalisée sur une période de quatre mois allant de
Décembre 2018 à Mars 2019 au sein du service de médecine physique et réadaptation
fonctionnelle du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, et au sein de deux cabinets privés de
kinésithérapie à Monastir et à Ben Arous.
Page 3
Patients et méthodes
Groupe B : Groupe expérimental qui a bénéficié d’une rééducation par le concept global de
l’épaule (CGE) de Thierry Marc.
Tous nos patients ont bénéficié d’un dossier kinésithérapique complet avant et après la
rééducation. (Annexe 1)
1. Anamnèse
L’anamnèse au moyen des simples questions permet d’identifier le patient (son âge, son statut
professionnel, sport ou activités de loisirs, son coté dominant et son coté atteint), la plainte du
patient et son motif de consultation, l’histoire de la maladie et les antécédents. Il présente un
temps capital de la prise en charge qui doit être minutieux et détaillé.
2. Bilan de la douleur
Nous avons évalué la douleur au début, après les premières séances et à la fin de la prise en
charge. Évaluant dans un premier temps les caractéristiques subjectives de la douleur
(localisation, irradiation, type, horaire, fréquence, mode d’installation…). Dans un deuxième
temps nous avons évalué l’intensité de la douleur à l’aide d’une échelle visuelle analogique
(EVA) (Annexe 2) et le sous score douleur de constant (SSC) (Annexe 3). Cela nous a permit
d’apprécier l’efficacité de notre intervention thérapeutique.
Il s’agit d’une appréciation générale qui nous permet de détecter une déformation, une attitude
antalgique ou un éventuel trouble cutané, trophique ou circulatoire, un trouble de la
morphologie scapulaire ou rachidienne.
Bilan morphostatique :
Dans le plan frontal :
Vue de dos :
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Patients et méthodes
Vue de face :
- Appréciation de l’obliquité de la clavicule.
Dans le plan sagittal :
- Appréciation de l’organisation générale sur une ligne dite « TATM » : à la recherche d’une
projection antérieure ou postérieure.
- Appréciation de l’équilibre du rachis : à la recherche d’une hypercyphose dorsale.
Cet examen nous permet d’apprécier la longueur d’une cicatrice et de suivre l’évolution d’un
œdème par la mesure à l’aide d’un mètre à ruban.
5. Bilan articulaire
Qualitatif : nous avons réalisé une mobilisation passive des articulations de l’épaule, de
l’articulation sus jacente (rachis cervicale) et sous jacente (le coude), pour apprécier la
fluidité et la liberté du mouvement, la recherche d’un blocage, craquement, ressaut, une
raideur, une dyskinésie scapulaire et l’accompagnement du moignon.
Quantitatif : nous avons réalisé une mesure comparative de la mobilité articulaire globale
de l’épaule en passif à l’aide d’un goniomètre. Pour la mobilité scapulo-humérale nous nous
sommes concentrés sur les secteurs : antépulsion et abduction. Ainsi nous avons évalué les
amplitudes du C-Test et du Cross arm Test.
La mobilité du rachis cervicale a été évaluée par une mesure centimétrique à l’aide d’un
mètre à ruban. Ainsi qu’une mesure goniométrique de la mobilité du coude (si présence
d’une limitation asymétrique).
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Patients et méthodes
Nous avons évalué la cinématique scapulo-humérale dans le plan sagittal et horizontal, afin de
détecter des perturbations qui sont plus communément appelées « décentrages gléno-huméraux
», ils correspondent à une excentration anormale des centres instantanés de la scapulohumérale
lors des mouvements de glissement-roulement. Ainsi nous avons mesuré les amplitudes
analytiques scapulo-humérales en antépulsion et abduction.
- Décentrage antéro-supérieur.
- Décentrage en spin.
Le C-test :
Ce test est corrélé avec le score de constant, permet de mettre de façon active un
dysfonctionnement articulaire.
Le Cross-arm test :
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Patients et méthodes
7. Bilan musculaire
Qualitatif : nous avons évalué l’extensibilité des muscles à la recherche des rétractions,
ainsi nous avons évalué la trophicité musculaire.
Quantitatif : nous avons réalisé un testing musculaire globale par groupe musculaire,
comparatif avec le coté sain à la recherche des déficits musculaires.
8. Bilan palpatoire
L’examen palpatoire nous permet de se renseigner sur les tissus cutanés, tendineux, musculaires
et osseux. Les mains posées de façon large et bilatérale sur les épaules afin de rassurer le patient.
Progressivement, la palpation devient fine et ponctiforme en allant de la superficie à la
profondeur.
9. Bilan fonctionnel
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Patients et méthodes
Cette étude avait l’objectif de montrer l’efficacité du concept global de l’épaule de T. Marc en
comparaison avec la méthode classique de rééducation, elle portait comme paramètres
d’évaluation :
la douleur.
La force musculaire.
le retentissement fonctionnel.
Reprogrammation neuromusculaire.
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Patients et méthodes
3. La prise en charge
L’organisation du programme de rééducation s’est basée sur la progression, il a été adapté aux
capacités et à la tolérance du patient. A chaque étape nous avons respecté la règle de l’indolence
et nous nous sommes assurés de la motivation et l’implication du patient aux exercices de
rééducation avec sevrage progressif de la rééducation et la mise en place de l’auto-rééducation.
Le programme s’est étalé sur une durée de 6 semaines en moyenne, de l’ordre de 3 séances par
semaine, ainsi nous avons abordé la stratégie thérapeutique suivante :
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Patients et méthodes
S6
Massothérapie Rééducation passive
Électrothérapie antalgique Levée de tension
(TENS) Recentrage dynamique de la tête
Ultrasonothérapie (US) humérale (RL)
Correction posturale Rééducation active
Recentrage dynamique de la tête Restauration de la force de
humérale (les abaisseurs) compression
Rééducation active Travail proprioceptif (CCF)
Travail proprioceptif (CCF) Exercices d’auto-rééducation
Exercices d’auto-rééducation
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Patients et méthodes
3.1.1.1. La massothérapie
Nous avons réalisé un massage au début de la séance pendant environ 15 minutes, appliqué sur
la région cervico-dorsale et scapulaire. Ceci nous a permis de prendre contact avec le patient,
et de préparer au travail articulaire et musculaire du complexe de l’épaule atteinte.
Ce massage a pour but d’obtenir un effet relaxant, décontracturant mais aussi permet de lutter
contre les troubles cutanéo-trophiques et circulatoires.
3.1.1.2. L’électrothérapie
Nous avons utilisé la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS), par libération
d'endorphines, dans l’objectif de sédater les douleurs diffuses suite à une inhibition sensitive
supra segmentaire. Son effet est notable et de plus longue durée. [13]
3.1.1.3. La cryothérapie
Elle constitue un adjuvant en dehors des séances, peut être appliquée par le patient à son
domicile. Ses effets thérapeutiques incluent : une action analgésique, une anti-inflammatoire,
et une prévention ou réduction de l’œdème. Le thérapeute éduquera le patient à mettre une
serviette de préférence humide entre la source de froid et la peau. [15]
Avant d’aborder l’épaule, nous devons aborder les régions cervico-scapulaire et cervico-
thoracique. Pour rétablir un contrôle musculaire efficace afin d'améliorer la stabilisation de la
scapula et donc récupérer les amplitudes articulaires physiologiques [16,17]
Page 11
Patients et méthodes
Le travail consiste en une appréciation par le patient de son attitude vicieuse devant un miroir
quadrillé suivie d’une auto-correction de cette attitude guidée par le thérapeute.
Nous avons réalisé des manœuvres de contracter relâcher pour la levée des tensions des
structures postérieurs (la capsule postérieure, l’infra-épineux, le petit rond et le deltoïde
postérieur).
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Patients et méthodes
Nous avons réalisé une mobilisation douce répétée du rachis cervical (RC) de l’articulation
scapulo-thoracique, acromio-claviculaire, sterno-claviculaire et scapulo-humérale (en F/E,
ABD/ADD et RE/RI, manœuvre de décoaptation, traction caudale et le mouvement pendulaire
« Aspirine de l’épaule ».
Les mobilisations se faisaient dans tout le complexe de l’épaule sans dissociation de la mobilité
gléno-humérale. Le but était de libérer la mobilité du complexe de l’épaule et de retrouver le
rythme scapulohuméral normal.
Après avoir travaillé d’une façon correcte et pluriquotidienne les exercices actifs aidés, des
exercices actifs répétés réalisés par le patient dans différents secteurs de mobilité afin d’intégrer
dans le schéma moteur les nouvelles amplitudes récupérées.
Elle repose sur la sollicitation de la coiffe restante et des autres muscles de l’épaule jouant un
rôle d’effecteur ou compensatoire. Intéresse l’ensemble des groupes musculaires scapulo-
huméraux, thoraco-huméraux et scapulo-thoraciques impliqués dans la mobilité active de
l’épaule. Il est effectué dans les différents secteurs de mobilité de l’épaule.
Activation des muscles péri scapulaires, le dentelé antérieur et les trapèzes inférieurs.
Page 13
Patients et méthodes
Permet d’améliorer le centrage de la tête sur la glène lors des mouvements du bras, diminuant
ainsi les conflits. Participe aussi au début du renforcement musculaire et à la rééducation
proprioceptive.
Nous avons pratiqué des exercices sollicitant la coiffe des rotateurs, le trapèze inférieur, et le
dentelé antérieur [23].
Conseiller le patient de modifier ses activités vers des mouvements fonctionnels sans
douleur.
Etre attentif à l’épaule controlatérale qui peut subir un surmenage en reposant l’épaule
concernée.
- La voie postéro-latérale
- La voie postérieure
3.1.7. Auto-rééducation
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Patients et méthodes
Exercice 1 :
Le patient était en position assise appuyé confortablement sur un dossier, nous nous sommes
placés debout face à lui, et nous avons placé une main correctrice controlatérale sur la face
antéro-supérieure de la tête humérale, le pouce dans le sillon delto-pectoral, entre le processus
coracoïde et le sillon inter tuberculaire dans lequel chemine la longue portion du biceps pour
ne pas déclencher des douleurs. Par cette main, nous avons effectué une poussée par le bord
radial de l’index, la commissure et le bord médial du pouce. [11]
Le coude du patient était soutenu par une prise en berceau réalisée par la main mobilisatrice
homolatérale, et son bras était positionné à 20° d’abduction environ par rapport au plan sagittal.
(figure1)
Pendant que la main correctrice effectuait la poussée correctrice en bas, en dehors et en arrière,
la main mobilisatrice réalisait des mouvements de flexion extension. Des mouvements
d'abduction et d'adduction peuvent s'y associer de façon à réaliser des mouvements de
circumduction décrivant un cône d'une trentaine de degrés. [21] (figure2)
Page 15
Patients et méthodes
La poussée correctrice doit être extrêmement faible au début et peut augmenter très
progressivement à condition qu’elle ne soit jamais douloureuse, l’essentiel étant que le patient
soit bien relâché. [11]
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Patients et méthodes
Exercice 2 : [11]
Nous nous sommes placés en position assise à coté du patient qui était assis, une main était
placée sur le moignon de l’épaule pathologique, les doigts prenaient appui sur le bord antérieur
de la clavicule alors que l’éminence thénar se plaçait sur la partie postérieure de la tête
humérale, juste sous l’angle postérieur de l’acromion.
L’autre main tenait l’avant-bras par sa face ventrale, le pouce était placé quatre doigts sous
l’épicondyle latéral et le coude positionné à environ 30° de flexion. (figure3)
Pendant que la main mobilisatrice réalisait des rotations médiales et latérales alternées de façon
rythmique dans l’axe de la diaphyse humérale, la main correctrice effectuait une légère poussée
antérieure sur la tête grâce à une contraction des interosseux en utilisant le contre appui
claviculaire. (figure4)
Cette mobilisation a pour objectif la mémorisation du nouveau schéma moteur, pour que le
cerveau intègre la nouvelle amplitude récupérée par la correction du spin.
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Patients et méthodes
Exercice 3 :
Nous nous sommes placés en position assise à côté du patient qui était assis, le dos reposant sur
le dossier et le coude au corps, fléchi à 90° (R1), en pronation de l’avant bras. (figure5)
En partant de cette position initiale, nous avons réalisé une mobilisation répétée et contrôlée
en RL passive associée à une supination de l’avant bras (figure6). Afin de détendre la longue
portion du biceps, qui par sa tension au niveau de la tête humérale, est un frein à la rotation
latérale. [21]
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Patients et méthodes
Exercice 4 :
Nous nous sommes placés debout derrière le patient qui était assis, D’une main nous avons
réalisé une pince acromio-claviculaire afin de resserrer et abaisser l’angle scapulo-claviculaire
et de l’autre main nous avons soutenu l’avant bras du patient par une prise en berceau (figure
7). Nous avons pratiqué une mobilisation en ABD passive répétée et contrôlée. (figure 8)
Exercice 5 : [21]
Le patient était assis, nous nous sommes placés latéralement à côté de lui. La main mobilisatrice
était placée au dessus du poignet (figure 9) à l’aide de laquelle nous avons réalisé un mouvement
de flexion passive de l’épaule couplée avec une extension du coude, tandis qu’une main
axillaire facilitait la bascule latérale de la scapula qui s’effectue grâce à la contraction
synergique du dentelé antérieur et du trapèze inférieur. (figure 10)
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Patients et méthodes
Exercice 6 :
Patient en position assise, nous nous sommes placés debout à côté de lui. Nous avons appliqué
une contre prise scapulo-claviculaire et une prise du membre supérieur en berceau le coude
étant fléchie (figure 11). Ensuite nous avons réalisé une mobilisation douce répétée en
adduction horizontale. (figure 12)
Figure 11: Mobilisation passive en cross- Figure 12: Mobilisation passive en cross-
arm, position de départ arm, position d’arrivée
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Patients et méthodes
Exercice 7: [16]
Le patient était assis, les avants-bras sur la table. Nous nous sommes placés derrière lui.
Une main était placée sur l’extrémité latérale de la clavicule, les doigts crochetaient son bord
antérieur et effectuaient une poussée postérieure. L’autre main saisissait l’acromion par une
contre prise à l’aide du pouce sur le bord postérieur. (figure 13)
Le patient était assis, nous nous sommes placés latéralement. La main controlatérale était placée
sur la partie postérieure de l’articulation SH et la main homolatérale sur la partie antérieure. Les
pouces se positionnaient face à face dans le creux axillaire, et les index se rejoignent au niveau
de l’articulation AC. (figure 14)
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Patients et méthodes
Figure 14: Mobilisation de la ST, position Figure 15: Mobilisation de la ST, position
de départ. d’arrivée.
Nous nous sommes placés derrière le patient, mains en pronation, pouces sur l’angle inférieur
de la scapula et les quatre doigts sur la région AC. (figure 16)
Nous avons réalisé en actif aidé, un mouvement de bascule postérieure de la scapula, associé à
une adduction. La consigne donnée au patient est de bomber le torse. Le mouvement a été
réalisé 7 fois. (figure 17)
Ce mouvement permet non seulement de récupérer la mobilité ST, mais également de travailler
le muscle trapèze inférieure, d’étirer le petit pectoral, l’élévation de l’acromion donc l’ouverture
de l’espace sous acromial. [11]
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Patients et méthodes
Figure 18: Manœuvre du Tilt postérieur Figure 19: Manœuvre du Tilt postérieur,
position de départ, vue de face. position d’arrivée, vue de face.
Exercice 10 : [21]
Le patient était assis, nous nous sommes placés latéralement. La main homolatérale soutenait
le membre supérieur par une prise circulaire au niveau du poignet, et la main controlatérale était
placée dans le creux axillaire pour faciliter le mouvement de bascule latérale de la scapula.
(figure 20)
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Patients et méthodes
Nous avons travaillé le schéma d’élévation du membre supérieur en actif aidé. Sous le seuil de
la douleur, pour ne pas engendrer une descente brusque de la scapula par contraction des
abaisseurs monoarticulaires (petit pectoral) et polyarticulaires (grand pectoral et grand dorsal).
Ce qui aurait entrainé une compression des structures sous acromiales pouvant aggraver la
douleur. (figure 21)
Figure 20: Travail du schéma d’élévation, Figure 21: Travail du schéma d’élévation,
en actif aidé, position de départ. en actif aidé, position d’arrivée.
Pour céder cette tension nous avons réalisé la technique de levée de tension (contracter-relâcher
suivi d’étirement) pour les muscles qui pourraient être retrouvés hypoextensibles dans le bilan.
Les muscles les particulièrement concernés sont : le petit pectoral, grand pectoral, grand rond,
grand dorsal[11], trapèze supérieur et l’élévateur de la scapula[20].
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Patients et méthodes
Exercice 11 : [22]
Nous avons placé le muscle à assouplir dans la position d’étirement passif maximal supporté
(course externe), puis nous avons demandé au sujet une contraction concentrique du muscle
contre notre résistance pendant 6 à 20 secondes, après que le sujet s’est relaxé pendant 2 à 3
secondes, nous avons poussé dans le sens d’étirement le plus loin possible que la position
initiale durant 6 à 20 secondes.
Une hypoextensibilité de ce muscle induit une bascule antérieure de la scapula, dans ce cas la
levée de tension devient primordiale. [16]
Le patient était en décubitus dorsal, nous nous sommes placés du côté controlatéral. Nous avons
passé une main sous son dos qui réalisait un abaissement de la scapula, notre avant-bras a bloqué
les cotes inférieurs, l’autre main prenait appui sur le processus coracoïde. Cette dernière a
réalisé une poussée postérieure dans le sens des fibres du petit pectoral ramenant le muscle en
course externe, qui correspond à une bascule postérieure de la scapula. (figure 22)
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Patients et méthodes
Le grand pectoral fait partie des muscles rotateurs médiaux de la SH, il est souvent tendu chez
les patients cyphotiques dont le membre supérieur se place du fait de la sagittalisation de la
scapula, en rotation médiale. [16]
Main 1 : réalise
l’étirement et la résistance
à la contraction du
muscle.
Ce muscle est souvent tendu et douloureux dans les pathologies de l’épaule, avec une limitation
passive de l’ouverture de l’angle scapulohumérale. [16]
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Patients et méthodes
Patient était en décubitus dorsal, nous nous sommes placés de son côté controlatéral. Nous
avons placé son membre supérieur en élévation antérieure et rotation latérale de l’épaule, nous
avons lui demandé une contraction en abaissement et adduction du bras contre notre résistance,
et après un temps de relâchement nous avons réalisé l’étirement en inclinaison et rotation
controlatérale du bassin. (figure 25)
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Patients et méthodes
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Patients et méthodes
Exercice 12 :
Modalités (selon T. Marc) : contraction pendant 7 secondes suivie d’un temps de latence de 2
secondes puis adduction. (figure 28)
Cet étirement ne peut être effectué que si la tête humérale pivote bien au centre de la glène donc
pas de compression du labrum. Cela est confirmé par l’absence de douleurs et par une amplitude
de 120° en adduction horizontale. [11]
Ce volet de protocole porte à retrouver un bon équilibre dynamique de l’articulation SH, parce
qu’en arrivant à ce stade l’articulation gagne progressivement en mobilité, mais la capacité de
centrage de la coiffe reste insuffisante. [21] Ceci implique la force de recentrage de l’infra-
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Patients et méthodes
épineux qui s’oppose d’une part à l’ascension de la tête humérale, et d’autre part à son dérapage
en spin sous l’effet prédominant des rotateurs médiaux. [11]
Nous avons effectué une tonification électro-assistée dès la première séance, destinée au muscle
infra-épineux plus particulièrement aux fibres lentes de façon à coller au mieux à la fonction de
la coiffe. Et ce dans le but de débuter un renforcement musculaire en mettant peu de tension sur
les tendons de la coiffe. L’électrostimulation était poursuivie jusqu’à disparition des
phénomènes douloureux.
Dans notre pratique les muscles : grand pectoral, deltoïde, biceps, triceps et grand dorsal ne
devaient jamais être stimulés car ils génèrent des forces de décentrage.
Exercice 13 :
Le patient était assis, son bras est positionné le long du corps ou à 60° d’abduction selon son
confort.
L’électrode active était placée sur le muscle infra-épineux en dessous de l’épine de la scapula,
tandis que la seconde électrode était placée dans la fosse supra-épineuse derrière l’articulation
AC, pour éviter d’avoir une stimulation parasite du muscle trapèze [11]. (figure 29)
– Fréquence : 30 Hz
– Largeur d’impulsion : 200 μs
– Durée : de 20 à 30 min
– Intensité : infra-douloureuse (augmenter progressivement l’intensité jusqu’au seuil
douloureux et baisser légèrement)
Page 30
Patients et méthodes
3.2.5.2. Travail actif contre résistance des rotateurs latéraux : [11, 21]
Exercice 14 :
Le patient était debout, le coude au corps, il bombait la poitrine en fixant sa scapula en arrière.
Il a effectué des séries de 10 contractions en rotation latérale de très faible amplitude (10°)
tenues 5 secondes. (figure 30)
Le nombre de séries varie de 3 à 10, suivant les capacités du patient et la phase de progression.
Figure 30: Travail actif contre résistance élastique des rotateurs latéraux.
Page 31
Patients et méthodes
Ce travail quasi-isométrique dans une très faible amplitude n’excédant pas les 10° évite de
développer des contraintes intra tendineuses qui peut accélérer la détérioration des tendons et
qui peut être délétère pour la structure du supra-épineux qui supporte mal les rotations. Nous
avons utilisé pour cela une bande d’élasticité limitée (orthoband).
Le patient ne devait pas ressentir une douleur pendant ou après les séances, et sa survenue nous
a obligé d’interrompre la tonification et reprendre la stimulation électrique.
Cette phase de protocole consistait à développer la force de compression par l’activation des
muscles scapulo-huméraux (coiffe des rotateurs et le deltoïde), en effet la mise en contrainte de
l’épaule permet d’améliorer le sens de positionnement articulaire.
Exercice 15 :
La compression était brusque, intense et de brève durée (15 secondes) et nous avons demandé
au patient une stabilisation de son articulation en réalisant une poussée dans notre main.
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Patients et méthodes
Exercice 16 :
Il s’agit d’un exercice de traction au rameur dans le but d’améliorer la coordination des muscles
coapteurs de la scapulohumérale (la coiffe des rotateurs et le deltoïde postérieur) et des muscles
fixateurs de la scapula.
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Patients et méthodes
Position du patient : assis sur un tabouret devant l’espalier, il tenait avec les deux mains une
bande élastique reliée à une barre de l’espalier.
Il faut bien contrôler que le mouvement s’arrête dans le plan de la scapula sans passer en
extension de la SH, pour éviter toute distension du plan antérieur.
Figure 33: Travail des muscles du plan Figure 34: Travail des muscles du plan
postérieur, position de départ. postérieur, position d’arrivée.
Le membre supérieur est souvent utilisé en chaîne cinétique ouverte. D’où la sollicitation
importante de la coiffe des rotateurs pour centrer la tête humérale sur la glène scapulaire.
Lorsque la coiffe ne remplit pas parfaitement cette fonction, apparaissent des décentrages de la
tête sur la glène, ce qui génère des conflits sous-acromiaux.
La traction active dans l’axe du membre supérieur tendu en chaîne fermée dans une position
spécifique améliore le centrage de la tête sur la glène lors des mouvements du bras, diminuant
Page 34
Patients et méthodes
Exercice 17 :
Nous avons empaumé la main du sujet avec notre main homolatérale et nous l’avons plaqué
contre notre thorax afin d’offrir un point fixe distal. Nous avons élevé le membre supérieur du
sujet dans le plan de la scapula, dans le prolongement de la partie sous-cutanée de l’épine. La
rotation de l’épaule était celle choisie spontanément par le sujet.
Notre main controlatérale était posée sur l’épaule atteinte, le pouce posé sur l’extrémité
proximale de l’humérus, la face palmaire des 3 derniers doigts posés sur la fosse infra-épineuse.
Ensuite nous avons demandé au sujet : « tirez comme pour raccourcir le membre supérieur
sans fléchir le coude ni surélever l’épaule ».
La contraction était maintenue environ 3 secondes, durant cette contraction, nous avons pu
percevoir la contraction de l’infra-épineux et du petit rond par l’intermédiaire des derniers
doigts, ainsi que l’abaissement et le recentrage de l’extrémité proximale de l’humérus par
l’intermédiaire du pouce.
La manœuvre était répétée 2 à 3 fois avec temps de repos entre les contractions, l’ensemble
durait moins d’une minute au total.
Page 35
Patients et méthodes
Le patient réalisait des appuis maintenus sur le ballon de Klein contre le mur, ensuite nous
avons demandé au patient de déplacer le ballon vers le haut et vers le bas, et d’effectuer des
cercles avec le ballon en maintenant l’appui. Après nous avons réalisé des poussées douces
multidirectionnelles sur le tronc ou le membre supérieur d’abord proximales puis distales, yeux
ouvertes puis fermées et le patient devait contrôler et stabiliser son membre supérieur. [16]
Page 36
Patients et méthodes
Fig37a : des appuis maintenus sur le ballon Fig37b: appui avec déplacement vers le haut
Fig37c : appui avec déplacement vers le bas Fig37d : des poussées déséquilibrantes
L’auto-rééducation permet la pérennisation des acquis obtenus par la rééducation, elle est
essentielle pour optimiser et stabiliser sur le long terme le fonctionnement SH et ST. L’auto-
rééducation ne doit jamais être douloureuse ou bien réalisée en excès, à cette fin nous avons
utilisé la plaquette d’auto-rééducation de la « société française de rééducation de
l’épaule (SFRE) » pour bien indiquer au patient le nombre de série et la fréquence quotidienne
des exercices.
Page 37
Patients et méthodes
Page 38
Résultats
RESULTATS
I. Caractéristiques sociodémographiques de la population
Notre population d’étude était constituée de 6 patients divisés aléatoirement en deux groupes A
et B :
Groupe A : composé de trois hommes âgés en moyenne de 46 ans qui ont bénéficié
d’une rééducation par le protocole conventionnel. (Tableau I).
Groupe B : composé de trois femmes âgées en moyenne de 49 ans qui ont bénéficié
d’une rééducation par le concept globale de l’épaule (CGE) de Thierry Marc.
(Tableau II).
Les caractéristiques sociodémographiques des patients sont mentionnées dans les tableaux
ci-dessous :
Page 39
Résultats
1. Evolution de la douleur :
Selon l’EVA :
Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale nous avons noté une diminution de 5 points en
allant de 6,33 à 1,33. Et en ce qui concerne la différence entre l’évaluation initiale et
l’évaluation intermédiaire : nous avons noté une diminution de l’EVA de 3 points en allant de
6,33 à 3,33.
B1 6 3 1
B2 7 4 1
B3 6 3 2
Page 40
Résultats
Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale : le SSC a augmenté de 2 points en allant de 6,5
à 8,5. Et concernant la différence Entre l’évaluation initiale et intermédiaire : le SSC a augmenté
de 1,16 point en allant de 6,5 à 7,66.
15
Sous score de Constant
14
13
12
11
10 9
9 8,5
8 8
8 7,5 7,5 SSC initial
7 6,5 6,5 6,5
SSC intermédiaire
6
5 SSC final
4
3
2
1
0
B1 B2 B3
Figure 38: Evolution de la douleur selon le sous score de Constant dans le groupe B
Selon l’EVA :
Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale : nous avons noté une diminution de 3 points en
allant de 5,66 à 2,66 pour le groupe A et de 5 points en allant de 6,33 à 1,33 pour le groupe B.
En ce qui concerne la différence entre l’évaluation initiale et l’évaluation intermédiaire : nous
Page 41
Résultats
avons noté une diminution de la douleur de 1 points en allant de 5,66 à 4,66 pour le groupe A
et 3 points en allant de 6,33 à 3,33 pour le groupe B.
Tableau VI: Evolution de la moyenne de la douleur de l’épaule dans les deux groupes
EVA
10
8
7 6,33
5,66
6 EVA initiale
5 4,66 EVA intermédiaire
2 1,33
1
0
Groupe A Groupe B
Figure 39: Evolution de la moyenne de la douleur selon l’EVA dans les deux groupes.
Page 42
Résultats
Tableau VII: Evolution de la moyenne de la douleur selon le sous score de Constant dans
les deux groupes
Figure 40: Evolution de la moyenne de la douleur selon le SSC dans les deux groupes.
Page 43
Résultats
Antépulsion
90
80
70
60
50 Bilan initial
40 Bilan intermédiaire
30 Bilan final
20
10
0
B1 B2 B3
Abduction
90
80
70
60
50 Bilan initial
40 Bilan intermédiaire
30 Bilan final
20
10
0
B1 B2 B3
Page 44
Résultats
Antépulsion Abduction
BI BInt BF BI BInt BF
Groupe A Groupe B
Antépulsion 5° 8,33°
Gain [BI-BInt]
Abduction 2° 9,67°
Antépulsion 5° 3,34°
Gain [BInt-BF]
Abduction 4,33° 3,66°
BI= bilan initial ; BInt= bilan intermédiaire ; BF= bilan final
Page 45
Résultats
Groupe A Groupe B
90 90
80 80
70 Bilan initial
70
Bilan initial 60
60
50 Bilan
50
Bilan intermédiaire
40
40
intermédiaire 30 Bilan final
30
Bilan final 20
20
10
10
0
0 Antépulsion Abduction
Antépulsion Abduction
Figure 43: Evolution de la moyenne des amplitudes passives scapulo-humérales dans les
deux groupes.
Nous avons noté une augmentation de toutes les amplitudes articulaires plus marquée chez le
groupe B. En effet l’élévation antérieure a augmenté de 16,68° pour le groupe A et de 25° pour
le groupe B, la rétropulsion a augmenté de 5° pour le groupe A et de 13,33° pour le groupe B,
l’élévation latérale a augmenté de 14,34° pour le groupe A et de 34° pour le groupe B,
l’adduction a augmenté de 1,67° pour le groupe A et de 11,67° pour le groupe B, la rotation
externe a augmenté de 10° pour le groupe A et de 16,66° pour le groupe B, la rotation interne a
augmenté de 11,67° pour le groupe A et de 23,34° pour le groupe B.
Page 46
Résultats
40
35
30
25
20 Gain A
15 Gain B
10
0
Antépulsion Rétropulsion Abduction Adduction Rotation Rotation
externe interne
Figure 44: Evolution du gain de la mobilité articulaire passive globale de l’épaule dans les
deux groupes A et B.
2.3.1. Le C-Test
Nous avons noté une amélioration dans l’amplitude du C-Test chez le groupe B avec un gain
de 15° en moyenne en passant de 110° à 125°.
Page 47
Résultats
Tableau XIII: Evolution des amplitudes du C-Test chez les patients du groupe B.
Groupe B
Patient B1 B2 B3
Côté D G D G D G
Bilan initial 110° 125° 130° 110° 110° 125°
C-Test
130 120 125
111,66 118,33
106,66 110
110
90
70
50
30
10
-10
Groupe A Groupe B
C-Test initial 106,66 110
C-Test intermédiaire 111,66 118,33
C -Test final 120 125
Figure 45: Evolution de la moyenne des amplitudes dans le C-Test pour les deux groupes.
Page 48
Résultats
- Entre le bilan initial et le bilan final : nous avons noté une amélioration du cross-arm test
de 11,67° en allant de 118,33° à 130°.
- Entre le bilan initial et intermédiaire : le cross-arm test a passé de 118,33° à 125,33° avec
un gain de 7°.
- Entre le bilan initial et le bilan final : nous avons noté une amélioration du cross-arm test
de 10° pour le groupe A en allant de 118,33° à 128,33°. Pour le groupe B le gain était de
11,67° en allant de 118,33° à 130°.
- Entre le bilan initial et intermédiaire : le Cross-arm test a passé de 118,33° à 124,66° pour
le groupe A avec un gain de 6,33°. Pour le groupe B le cross-arm test a passé de 118,33° à
125,33° avec un gain de 7°.
Page 49
Résultats
Cross-arm Test
135
130
130 128,33
124,66 125,33
125
115
110
105
100
95
90
Groupe A Groupe B
bilan initial 118,33 118,33
bilan intermédiaire 124,66 125,33
bilan final 128,33 130
Figure 46: Evolution de la moyenne des amplitudes en Cross-arm Test dans les deux
groupes.
Pour le groupe A la moyenne de la force musculaire a passé de 3,645 à 4,61 avec un gain de
1,02 en moyenne. Pour le groupe B la force musculaire a passé de 3,68 à 4,44 avec un gain
moyen de 0,76.
Tableau XV: Evolution de la moyenne de la force musculaire dans les deux groupes.
Groupe A Groupe B
BI BF Gain BI BF Gain
Antépulseurs 3,33 4,33 1 3,55 4,33 0,78
Rétropulseurs 3,77 5 1,23 4 ,33 5 0,67
Abducteurs 3,22 4,33 1,11 3,22 4 0,78
Adducteurs 4 5 1 4 4,33 0,33
Rotateurs 3,55 4,33 0,78 3,22 5 1,78
externes
Rotateurs 4 5 1 3,77 4 0,23
internes
Page 50
Résultats
Groupe A
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2 Bilan Initial
1,5
Bilan Final
1
0,5
0
Antépulseurs Rétropulseurs Abducteurs Adducteurs Rotateurs Rotateurs
externes internes
Groupe B
5
4,5
4
3,5
3
2,5 Bilan Initial
2 Bilan Final
1,5
1
0,5
0
Antépulseurs Rétropulseurs Abducteurs Adducteurs Rotateurs Rotateurs
externes internes
Page 51
Résultats
4. Evolution de la fonction
Nous avons noté un gain plus marqué dans le groupe B qui était de 26,34 points en passant de
61,66 à 88. Par rapport au groupe A qui était de 22,84 points en passant de 60,66 à 83,5.
Tableau XVI: Evolution du score de constant en moyenne pour les deux groupes
Groupe A Groupe B
Score de Constant
100
83,5 88
90
80
70
61,66
60,66
60
50 Score de Constant initial
30
20
10
0
Moyenne du groupe A Moyenne du groupe B
Figure 49: Evolution de la moyenne du score de constant pour les deux groupes A et B.
Page 52
Discussion
DISCUSSION
Notre travail a été basé sur une étude prospective comparative entre un protocole conventionnel
adapté pour le groupe A (groupe témoin), et le concept global de l’épaule (CGE) selon Thierry
Marc pour le groupe B. La période de cette étude s’est étalée sur 4 mois, pendant laquelle nous
avons pris en charge 6 patients soufrant d’une Tendinopathie de la coiffe des rotateurs, chaque
patient a bénéficié de 6 semaines de l’ordre de 3 séances hebdomadaires.
A l’issue de ce travail, nous avons essayé de démontrer l’efficacité de la méthode CGE dans
ces différentes étapes sur : la douleur, la mobilité articulaire, la force musculaire et la fonction
de l’épaule.
Plusieurs études ont été faites afin d’estimer l’efficacité de la méthode CGE dans la prise en
charge d’une TCR, cependant peu sont les études qui la compare avec la méthode
conventionnelle (rééducation des abaisseurs).
La douleur
Selon l’EVA :
- Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale : nous avons noté une diminution de 3 points
pour le groupe A et 5 points pour le groupe B.
- Entre l’évaluation initiale et l’évaluation intermédiaire : nous avons noté une diminution de
la douleur de 1 points en moyenne pour le groupe A et 3 points pour le groupe B.
Selon le sous score de Constant :
- Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale : nous avons noté une amélioration du sous
score de Constant de 1,5 points pour le groupe A et de 2 points pour le groupe B.
- Entre l’évaluation initiale et intermédiaire : nous avons noté une amélioration de 0,5 points
pour le groupe A et de 1,16 points pour le groupe B.
Ces résultats se rapprochent de ceux trouvés dans la littérature et montrent que les
techniques manuelles de recentrage sans agents physiques adjuvants, sont efficaces pour
l’amélioration rapide de la douleur, en effet :
Une étude expérimentale récente a été réalisée en 2015 par Thierry Marc et al [21] sur 25
patients d’un âge moyen de 58,4 ± 8,6 souffrant d’une capsulite rétractile et qui ont été traités
Page 53
Discussion
par le protocole CGE. Les auteurs ont pu trouver une amélioration du sous score douleur de
constant qui a passé de 13,5 points à 15 points.
Une autre étude faite par T. Marc et al en 2009 [24] portant sur 3 groupes de patients ayant
bénéficié d’une réparation de la coiffe des rotateurs, ensuite les patients du groupe 1 étaient
hospitalisés en centre de rééducation, ceux du groupe 2 étaient orientés vers un cabinet libéral
pratiquant la méthode CGE et ceux du groupe 3 étaient hospitalisés en centre de rééducation
puis traités dans un cabinet libéral pratiquant la méthode CGE. Les auteurs ont trouvé que la
douleur diminue d’avantage chez les patients ayant bénéficié du protocole CGE avec un gain
au score de la douleur (selon le score de constant) de 5,3 points pour le groupe1, pour le groupe
2 7 points et 7,3 points pour le groupe 3.
De plus dans un autre article publié en 2010 [11], T. Marc et ses collègues ont rapporté la non
utilisation des traitements symptomatiques (ni physiothérapie antalgique ni anti-
inflammatoires) et que la diminution rapide de la douleur est obtenu par la correction des défauts
de fonctionnement de l’articulation scapulo-humérale.
ème
Dans une ancienne étude réalisée en 2003 [10] et qui a été présentée lors du 33 congrès
national de la société française des masseurs kinésithérapeutes du sport (SFMKS). T. Marc et
al ont prouvé l’efficacité des techniques manuelles dans la sédation de la douleur, et ont insisté
que ce protocole ne porte aucune thérapeutique antalgique, faisant preuve à leur inefficacité.
La mobilité articulaire :
En ce qui concerne la mobilité articulaire passive de la scapulo humérale nous avons
noté une augmentation plus marqué chez les patients du groupe B. En effet :
- Entre l’évaluation initiale et l’évaluation finale, l’antépulsion a augmenté de 10° pour le
groupe A et de 11,67° pour le groupe B. L’abduction a augmenté de 6,33° pour le groupe
A et de 13,33° pour le groupe B.
En ce qui concerne la mobilité articulaire passive globale, le gain d’amplitude était plus
important chez les patients du groupe B, et ceci dans tous les secteurs de mobilité.
Pour le C-Test :
- Entre le bilan initial et le bilan final : La moyenne du gain en C-Test pour le groupe A était
de 13,34°, alors qu’elle était de 15° pour le groupe B.
- Entre le bilan initial et le bilan intermédiaire : nous avons noté un gain moyen de 5° pour le
groupe A et de 8,33° pour le groupe B.
Pour le Cross-arm Test :
Page 54
Discussion
- Entre le bilan initial et le bilan final : nous avons noté une amélioration du cross-arm test
de 10° pour le groupe A et de 11,67° pour le groupe B.
- Entre le bilan initial et intermédiaire : le Cross-arm s’est amélioré de 6,33° pour le groupe
A et de 7° pour le groupe B.
Ces résultats sont concordants avec ceux trouvés dans la littérature. En effet, une étude menée
en 2003 par Thierry Marc et ses collègues [10], ayant pour but d’étudier l’efficacité d’un
programme de rééducation basé sur la correction des défauts de la cinématique articulaire. Cette
étude a été réalisée sur 185 patients répartis en 3 groupes présentant une TCR soit non rompue
(groupe1 ; 146 patients), rompue (groupe2 ; 21 patients) ou calcifiante (groupe3 ; 18 patients).
Les résultats étaient favorables pour les 3 groupes avec augmentation du score de constant et
amélioration parallèle des défauts de cinématiques à la fois pour le décentrage antéro-supérieur
et pour le spin, ainsi une amélioration des amplitudes du C-Test et du Cross-arm Test.
(Nous citons l’exemple du groupe 1 des patients présentant une TCR non rompue qui étaient
au nombre de 146 (78H/68F), le score de constant a passé de 59 points à 80,4 points en fin de
traitement. L’évolution du décentrage antérieur été significatif et a passé de 2° à 0,83°, de même
pour le décentrage en spin qui a passé de 1,69° à 0,44°.
Le C-Test a passé de 81,6° à 108,53° et Le Cross-arm Test a passé de 97,41° à 117,61° en fin
de traitement).
Les auteurs ont déclaré dans cette étude que la rééducation doit s’attacher à corriger
manuellement les décentrages et donc supprimer les facteurs les pérennisant, en confirmant que
le gain d’amplitude était statistiquement lié à la correction des décentrages.
Les auteurs ont comparé aussi leurs résultats avec les protocoles utilisant les techniques de
recentrage dynamique (rééducation des abaisseurs) et ils ont constaté que le gain thérapeutique
que procure ce protocole (27,5°) était le double de celui obtenu par les autres protocoles (15,4°
pour la rééducation des abaisseurs par exemple).
De plus les auteurs ont mentionné que dans un tiers des cas, la progression était spectaculaire
dès la première séance.
Dans le même objectif T. Marc a effectué une étude en 2006 [25] sur 96 patients présentant une
TCR avec au moins une limitation d’amplitude de la scapulo-humérale en flexion ou en
abduction témoignant d’une perturbation de la cinématique (un décentrage). Cette étude a
Page 55
Discussion
prouvé qu’après traitement par la méthode CGE, les résultats étaient significatifs, en effet le
score de constant a passé de 56 points à 82 points permettant de remettre les patients dans la
norme d’après les tables de constant. De plus l’auteur a confirmé que cette amélioration est
corrélée à l’augmentation des amplitudes passives en flexion (par correction du décentrage
antéro-supérieur), en abduction (par correction du décentrage en spin), en adduction horizontale
(Cross-arm) et l’augmentation de l’amplitude du C-test.
-Une autre étude réalisée par T. Marc en 2004 [9] et qui avait pour but d’étudier l’efficacité de
la correction des décentrages antéro-supérieur et du spin en rotation interne par les techniques
manuelles du CGE, sur la mobilité de l’articulation scapulo-humérale en flexion et en
abduction. Cette étude a été réalisée sur 34 patients présentant une TCR non rompue, les
résultats après la première séance étaient les suivants :
Les auteurs ont confirmé une augmentation de l’amplitude articulaire en flexion avec un gain
de 21,65° en moyenne, ainsi en abduction avec un gain de 25,59° en moyenne.
Nous pouvons mentionner ainsi l’étude menée par T. Marc et ses collègues en 2009 [24] sur 80
patients (49H/31F d’âge moyen de 61 ans) qui ont bénéficié d’une réparation transfixiante de
la coiffe des rotateurs, puis adressés pour rééducation dans 3 liens différents. Les résultats ont
montré un gain significatif du score de constant de 34 points pour les patients ayant bénéficié
d’une rééducation par la méthode CGE. Ainsi les auteurs ont rapporté que ce gain était influencé
favorablement par l’amélioration des amplitudes passives en flexion (C : 0,33 ; P : 0,0034), en
abduction (C : 0,25 ; P : 0,028) et de l’amplitude du C-Test (C : 0,40 ; P : 0,0004).
Dans un article cité dans la revue du rhumatisme monographies en 2010 [11], T. Marc et ses
collègues ont rapporté que la correction du décentrage antéro-supérieur permet d’obtenir des
gains très rapides de la mobilité passive et active, y compris des patients présentant une
capsulite rétractile avec une importante limitation de la flexion.
Page 56
Discussion
Dans le même objectif T. Marc a prouvé dans son étude menée en 2004 [9] l’amélioration
importante des amplitudes articulaires en flexion et en abduction après une seule séance durant
laquelle les patients ont bénéficié d’une rééducation par les manœuvres de thérapie manuelle
décrites selon la méthode CGE.
La force musculaire :
- En ce qui concerne la force musculaire, nous avons constaté une amélioration dans les deux
groupes, mais elle est plus marquée dans le groupe A. En effet, la valeur moyenne du gain
a été estimée de 1,02 dans le groupe A, alors qu’elle était de 0,76 dans le groupe B.
- Toutefois nous avons noté que le gain de la force des muscles rotateurs latéraux était plus
marqué dans le groupe B qui était de 1,78 par rapport au groupe A qui était de 0,78.
Lorsqu’il s’agit d’un recentrage dynamique dans le but de rétablir un bon équilibre dynamique,
T. Marc a eu recours dans son protocole à la force de recentrage de l’infra épineux qui s’oppose
d’une part à l’ascension de la tête humérale (décentrage supérieur) et d’autre part à son dérapage
en spin. Tout en insistant que les muscles rotateurs médiaux (grand rond, grand pectoral, grand
dorsal) générateurs des forces de décentrage ne doivent jamais être stimulés. [11]
D’ailleurs plusieurs études ont montré qu’une faiblesse des rotateurs latéraux a été retrouvé
chez des patients présentant une pathologie de la coiffe ce qui fait de leur renforcement un
élément clef du programme de rééducation active. [24]
Dans cette objectif, dans l’étude menée en 2009 [24] T. Marc et al ont prouvé qu’il existe une
forte corrélation entre la force des muscles rotateurs latéraux et le score de constant (C : 0,449 ;
P <0,0001), en effet plus la force des muscles rotateurs latéraux est importante, plus le score de
constant augmente.
Selon T. Marc et al, qui ont fait une étude prospective en 2003 [10] entre les résultats du
protocole CGE et les techniques de recentrage dynamique (rééducation des abaisseurs), le gain
thérapeutique obtenu par le protocole CGE était le double de celui obtenu par les autres
protocoles. Cette étude a fait preuve que les différences des gains sont dues non seulement à la
correction des défauts de la cinématique mais aussi au renforcement des dépresseurs de la tête
humérale qui sont les rotateurs latéraux.
Toujours dans le même objectif, T. Marc, B. Helal, C. Morana ont mené une étude dans un
centre spécialisé sur 10 patients présentant un conflit sous acromial, et qui s’intéressait à
l’évaluation de la récupération de la force de l’épaule après deux semaines de rééducation par
Page 57
Discussion
la méthode CGE. Ces résultats ont fait preuve d’une amélioration significative de la force
maximale isométrique en rotation latérale (+23,1%) et en abduction (+13,8%) avec une
amélioration du score de constant qui a passé de 57,6 à 68,6. Cependant la force maximale en
rotation médiale et en adduction n’a pas subit une modification.
Le retentissement fonctionnel :
Sur le plan fonctionnel, nous avons constaté une amélioration du score de constant dans les
deux groupes. L’amélioration de l’état fonctionnel était plus importante chez le groupe B avec
une différence de 3,5 points par rapport au groupe A. Notre résultat concorde avec ceux de la
littérature :
Une étude antérieure effectuée par Thierry Marc et D. Rifkin en 2005 [26] dans un centre de
rééducation spécialisé sur 230 patients (125H/105F) d’âge moyen de 52 ± 16ans, dont l’objectif
était de confirmer l’efficacité de la méthode CGE sur l’évolution du score de constant en le
corrélant à l’amélioration des amplitudes de l’articulation scapulo-humérale en flexion et en
abduction. Cette étude s’est étalée sur 23 séances de l’ordre de 3fois/semaines avec sevrage
progressif, à l’issue de ce travail le score de constant a passé de 58,4 à 79,7 avec un gain en
flexion de 22° en moyenne et de 26° en moyenne pour l’abduction. Donc cette amélioration
significative explique l’amélioration fonctionnelle de l’épaule.
Dans l’étude précitée de T. Marc et al [21] sur 25 patients présentant une capsulite rétractile,
ces patients étaient revus après 1 à 4 ans de leur traitement pour l’évaluation des amplitudes
articulaires et pour la réalisation d’un score de constant. Cette étude a montré que 13 patients
ne présentaient plus aucune douleur et 15 aucune gêne fonctionnelle. Ainsi les auteurs ont réussi
à prouver que la réalisation d’un programme de rééducation jusqu’à stabilisation complète
permet de minimiser les risques de récidives.
Page 58
Discussion
Lors de la réalisation de notre travail, nous avons été confrontés à quelques difficultés :
La taille réduite de notre population qui ne permet pas d’effectuer une étude statistique.
Le recrutement des patients : puisque notre étude nécessite certains critères spécifiques.
Le temps destiné à ce mémoire, nous n’avons pas eu le temps suffisant pour suivre les
patients à long terme et évaluer l’impact du traitement sur la prévention des récidives chez
ces patients.
Page 59
Conclusion
CONCLUSION
L’objectif de ce travail était de montrer l’intérêt du concept global de l’épaule (CGE) sur la
prise en charge des TCR, et l’apport de ce concept sur la douleur, la mobilité articulaire, la force
musculaire et la fonction.
Nous avons effectué ce travail sur 6 patients divisés aléatoirement sur deux groupes. Le premier
groupe (A) a bénéficié d’une rééducation conventionnelle, et le deuxième groupe (B) a
bénéficié d’une rééducation par la méthode CGE de Thierry Marc. Notre prise en charge s’est
étalée sur une période de 6 semaines en moyenne à raison de 3 séances par semaines.
Au final, nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature, malgré le nombre réduit des
patients. Nous soulignons ainsi que malgré la courte période de pise en charge nous n’avons
pas pu réaliser notre but de vérifier l’efficacité à long terme et donc l’absence de récidive.
Nous souhaiterions ainsi que le présent travail ouvre des perspectives pour des études
ultérieures de plus larges échelles, intégrant un effectif plus important des patients et réalisés
sur une période suffisante permettant d’apporter une preuve plus puissante de l’efficacité de ce
concept dans la prise en charge des TCR et la prévention de sa récidive.
Page 60
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
http://dx.doi.org/10.1016/S1283-0887(13)43674-5.
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la coiffe des rotateurs de l’épaule sur la force musculaire, la fonction et la qualité de vie. Journal
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traitement kinésithérapique du syndrome sous acromial. Kinésithérapie scientifique, juin 2008 ;
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[17] F. Srour, J.L. Nephtali. Rééducation des épaules présentant une dyskinésie de la scapula.
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aujourd’hui ? 2011-2012. 42p. Mémoire : Institut de Formation Régional aux Métiers de la
Réadaptation et de la Rééducation. Loire.
<http://www.sfre.org/sfre/professionnels/reeducation/epaule_douloureuse?fbclid=IwAR1dtlW
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Bibliographie
[21] T. Marc, C. Morana, T. Gaudin, J. Teissier. Traitement des capsulites rétractiles par
thérapie manuelle : résultats à 3 ans. Kinésithérapie la revue, 2015 ; 16(171) :54-62.
[25] T. Marc. Rééducation des tendinopathies de la coiffe des rotateurs par la méthode CGE.
Kinésithérapie scientifique, 2006 ; 470 :19-21.
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méthode C.G.E. (Concept Global d’Epaule). In TM Institute. [En ligne]. [Page consultée le
15/01/2019]. www.tminstitute.fr
Liste des annexes
ANNEXES
Annexe 1: Bilan type
1) Identification du patient :
-Nom et prénom :
-Age :
- Situation familiale +nombre des enfants en charge :
- Situation professionnelle :
-origine :
-latéralisation du patient :
-sports et Loisirs :
-Diagnostic :
2) Interrogatoire :
Histoire de la maladie :
-Date de début de la maladie et durée de l’évolution :
-Circonstances d’apparition de la maladie (facteurs déclenchants) :
-Consultation médicale, explorations puis traitements (actuel/auparavant) et leur
efficacité.
Antécédents :
-Médicaux :
-Chirurgicaux :
3) Bilan de la douleur :
-Localisation :
-Irradiation :
-Type :
- Spontanée (Inflammatoire) : Nocturne ; Diurne ; permanente.
-Provoquée (mécanique) par : la palpation ; la mobilisation (active ou passive) ;
l’étirement ; à la contraction résistée …
- Mixte
- Intensité : selon l’EVA (Annexe 2) et le sous score douleur de constant (Annexe 3)
- Mode d’installation : brutale ; progressive.
Annexes
- Facteurs déclenchants :
- Facteurs soulagants :
6) Bilan articulaire :
Qualitatif :
- Fluidité et liberté du mouvement
- Raideur articulaire ou bien un blocage
- Bruit articulaire ou craquement
Articulations : Acromio-claviculaire
Sterno-costo-claviculaire
Scapulo-thoracique
Scapulo-humérale
Mobilité passive du rachis cervical
Mobilité passive du coude
Droit Gauche
Antépulsion
Abduction
Annexes
Le C-test :
Ce test est corrélé avec le score de constant, permet de mettre de façon active un
dysfonctionnement articulaire à l’aide d’une mesure de l’angle thoraco-humérale.
Le Cross-arm test :
9) Palpation : (comparative)
-Palpation du tissu cutané : Chaleur locale, état de la peau et les infiltrats cellulagiques ,
appréciation de la cicatrice (adhérente ; non adhérente ; chéloïde ; indurée …)
L’évaluation se fait selon l’échelle HAD : « Hospital Anxiety and Depression » (Annexe 5)
Annexes
Il faut réaliser passivement une flexion dans le plan sagittal strict. La main controlatérale au
côté testé est posée sur l'épaule du patient, la pulpe du pouce sur l'apophyse coracoïde, la base
de l'éminence thénar au dessus de l'articulation acromio-claviculaire, les doigts sur l'épine de la
scapula. Ceci permet un contrôle complet des mouvements de la scapula et de la ceinture
scapulaire. La main homolatérale va soutenir le coude du patient par une prise en berceau et
faire décrire à celui-ci une trajectoire circulaire permettant de réaliser un mouvement de
rotation autour du centre de rotation de la tête humérale sans aucun mouvement parasite de
traction.
Lorsque le mouvement scapulo-huméral se termine, la scapula commence à s'élever. La main
contrôlant la ceinture scapulaire reste fixe, la pression sous la face palmaire augmente
progressivement. L'examinateur réalise 2 à 3 mouvements de flexion/extension d'une trentaine
de degrés angulaires pour bien apprécier la fin du mouvement. Il arrête le test quand le
mouvement scapulo-huméral est terminé et que la scapula tend à s'élever. Ce test est réalisé
ensuite sur l'épaule controlatérale, l'angle thoraco-huméral est ainsi mesuré.
Décentrage en spin :
Il faut réaliser passivement une abduction dans le plan frontal strict en partant de la position de
référence. L’examinateur se place latéralement, les prises sont les mêmes que pour le test
précédent. Il faut s'assurer du bon relâchement du patient et effectuer le mouvement assez
lentement. Les prises doivent être aussi peu serrées que possible.
Le C-Test :
L'examinateur est face au patient, ce dernier met les bras à 90° d'abduction, 30° de flexion
antérieure et en rotation médiale, de sorte que les pouces soient dirigés vers le bas.
-Le sujet résiste quoi qu'il arrive : le tendon du sus-épineux n'est pas rompu.
-le sujet ne résiste pas en raison de douleurs très importantes : le test est difficilement
interprétable.
- le sujet ne peut pas opposer de résistance à la force de l'examinateur et son bras s'abaisse sous
la pression : il y a rupture du sus-épineux.
Toutes ces manœuvres sont censées provoquer l'impaction des tendons sus-épineux et
bicipitaux sous la voûte acromio-coraco-claviculaire pour reproduire le conflit sous-acromial.
1) Bilan de la douleur :
Bilan subjectif de la douleur :
patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
Type Mixte Mixte Mixte Mixte Mixte Provoquée
Evolution Depuis 3 Depuis 2 mois Depuis 1 Depuis 1 Depuis 4 Depuis 1 an
mois mois mois mois
Face
Face Face latérale du antérieure Face latérale Face Face
antérieure moignon de du moignon du moignon postéro- latérale du
localisation du moignon l’épaule de l’épaule de l’épaule latérale du moignon de
de l’épaule moignon de l’épaule
l’épaule
Le cou, face Le cou et la face Le cou, face Le cou, la Face Le cou, face
antérieure latérale du bras antérieure face latérale postérieure latérale du
Irradiation du bras, le du bras, le et du bras, le bras et région
coude coude postérieure coude péri-
du bras et le scapulaire et
coude le coude
Selon l’EVA :
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
EVA initiale 7 5 5 6 7 6
EVA intermédiaire 6 5 3 3 4 3
EVA finale 4 2 2 1 1 2
Annexes
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
Latéralité D G D G D G D G D G D G
Hauteur 1,62 1,61 1,65 1,64 1,60 1,60 1,41 1,39 1,58 1,60 1,38 1,39
des épaules
(m)
Surélévation Surélévation Surélévation Surélévation abaissement
Conclusion de l’épaule de l’épaule - de l’épaule de l’épaule de l’épaule
droite droite droite gauche droite
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
Latéralité D G D G D G D G D G D G
D1 (cm) 8 7 6 6 6 6 5 4 5 6 7,5 8
D2 (cm) 10,5 9 10 10 9 9 8.5 7 9 10 9 11
Conclusion Scapula en Scapula en Scapula en Scapula en
sonnette - - sonnette sonnette sonnette
externe externe externe interne
D1 = distance entre épine scapulaire et l’axe du corps, D2= distance entre l’angle inférieure
de la scapula et l’axe du corps.
Annexes
Vue de face :
- Appréciation de l’obliquité de la clavicule :
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
Latéralité D G D G D G D G D G D G
L’angle
entre la 30 25 28 24 25 25 30 25 20 23 30 33
clavicule et
l’horizontal
Surélévation Surélévation Surélévation Surélévation Abaissement
Conclusion du moignon du moignon - du moignon du moignon du moignon
de l’épaule de l’épaule de l’épaule de l’épaule de l’épaule
droite droite droite gauche droite
Plan sagittal :
- Appréciation de l’organisation générale sur la ligne TATM :
Tous les patients sauf A3 présentaient un enroulement des épaules vers l’avant.
Les patients A1, B1 et B3 présentaient une antéprojection de la tête et une exagération de
la cyphose dorsale.
Les
valeurs A1 A2 A3 B1 B2 B3
normales
Mesure des C7=3,5 C7=6 C7=4 C7=3,5 C7=6 C7=4 C7=6
flèches en cm D6=0 D6=0 D6=0 D6=0 D6=0 D6=0 D6=0
L4=3,5 L4=5 L4=4 L4=3 L4=6 L4=3,5 L4=6
S2=0 S2=2 S2=0 S2=0 S2=2,5 S2=0 S2=3
3) Bilan articulaire :
Qualitatif :
Tous les patients présentaient au bilan initial une limitation des amplitudes scapulo-
humérales avec raideur des articulations acromio-claviculaire et scapulo-thoraciques
Annexes
BILAN INITIAL
Groupe A Groupe B
Patients A1 A2 A3 B1 B2 B3
Latéralité D G D G D G D G D G D G
Antépulsion 125 170° 135° 170° 140° 150° 140° 170° 180° 155° 125° 145°
°
Rétropulsion 45° 50° 40° 45° 45° 50° 40° 50° 50° 45° 50° 50°
Abduction 120 170° 130° 170° 142° 150° 130° 170° 180° 140° 100° 140°
°
Adduction 30° 40° 35° 40° 30° 40° 25° 40° 40° 30° 30° 40°
Rotation 50° 70° 40° 70° 70° 80° 60° 80° 80° 45° 60° 75°
externe
Rotation 60° 90° 60° 85° 80° 90° 65° 90° 90° 50° 40° 60°
interne
BILAN FINAL
Groupe A Groupe B
Patients
A1 A2 A3 B1 B2 B3
Latéralité D G D G D G D G D G D G
Antépulsion 150° 170° 150° 170° 150° 150° 170° 170° 180° 180° 145° 145°
Rétropulsion 50° 50° 45° 45° 50° 50° 45° 50° 50° 50° 50° 50°
Abduction 145° 170° 150° 170° 150° 150° 170° 170° 180° 172° 130° 140°
Adduction 35° 40° 40° 40° 40° 40° 40° 40° 40° 40° 40° 40°
Rotation 60° 70° 50° 70° 80° 80° 75° 80° 80° 70° 70° 75°
externe
Rotation 75° 90° 70° 85° 90° 90° 85° 90° 90° 80° 60° 60°
interne
Annexes
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
Côté D G D G D G D G D G D G
BI 70° 90° 80° 90° 90° 90° 80° 90° 90° 80° 75° 80°
Antépulsion BInt 75° 90° 85° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 80° 80°
BF 85° 90° 85° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 80°
BI 76° 90° 80° 90° 90° 90° 70° 90° 90° 80° 70° 90°
Abduction BInt 80° 90° 82° 90° 90° 90° 84° 90° 90° 90° 75° 90°
BF 90° 90° 85° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 90° 80° 90°
BI=bilan initial ; BF=bilan final ; BInt : bilan intermédiaire (après quelques séances antalgiques)
A1 BI 3 18 6 7 7 8
BF 2 18 6 6 7 7
A2 BI 1 17 7 7 8 8
BF 1 17 7 7 8 8
A3 BI 4 19 7 8 8 9
BF 2 19 7 7 8 8
B1 BI 3 14 6 8 7 9
BF 0 16 6 6 7 7
B2 BI 2 15 7 7 8 8
BF 0 15 6 6 8 8
B3 BI 2 18 9 9 10 10
BF 2 18 8 8 9 9
BI=bilan initial; BF=bilan final
Evaluation : Tous les patients présentaient une limitation dans certains secteurs de
mobilité du rachis cervical dans les derniers degrés du coté de l’épaule atteinte.
Type du A1 A2 A3 B1 B2 B3
décentrage
Antéro- + + - + + +
supérieur
Spin + + - + + +
Bilan final :
Type du A1 A2 A3 B1 B2 B3
décentrage
Antéro- + + - - - -
supérieur
Spin - + - - - +
Le C-Test :
Groupe A Groupe B
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
côté D G D G D G D G D G D G
Bilan initial 110° 120° 100° 130° 110° 120° 110° 125° 130° 110° 110° 125°
Bilan 110° 120° 110° 130° 115° 120° 120° 125° 130° 120° 115° 125°
intermédiaire
Bilan final 120° 120° 120° 130° 120° 120° 125° 125° 130° 130° 120° 125°
Le Cross-arm test :
Groupe A Groupe B
Patient A1 A2 A3 B1 B2 B3
côté D G D G D G D G D G D G
Bilan initial 110° 130° 125° 130° 120° 130° 115° 130° 130° 120° 120° 130°
Bilan 120° 130° 128° 130° 126° 130° 122° 130° 130° 130° 124° 130°
intermédiaire
Bilan final 125° 130° 130° 130° 130° 130° 130° 130° 130° 130° 130° 130°
Annexes
5) Bilan musculaire
Qualitatif :
Quantitatif :
Bilan initial :
Cotation
A1 A2 A3 B1 B2 B3
D G D G D G D G D G D G
Antépulseurs 3+ 5 3+ 5 3+ 5 3+ 5 5 4 3+ 5
Rétropulseurs 3+ 5 4 5 4 5 4 5 5 4 5 5
Abducteurs 3+ 5 3 5 3+ 5 3+ 5 5 3 3+ 5
Adducteurs 4 5 4 5 4 5 4 5 5 4 4 5
Rotateurs externes 3+ 5 3+ 5 4 5 3+ 5 5 3 3+ 5
Rotateurs internes 4 5 4 5 4 5 4 5 5 4 3+ 5
Elévateurs de la 4 5 4 5 4 5 4 5 5 5 4 5
scapula
Abaisseurs de la 4 5 3+ 5 4 5 3+ 5 5 3+ 4 5
scapula
Abducteurs de la 3+ 5 4 5 4 5 4 5 5 3+ 4 5
scapula
Adducteurs de la 3+ 5 4 5 4 5 3+ 5 5 4 4 5
scapula
Bilan final
Cotation
A1 A2 A3 B1 B2 B3
D G D G D G D G D G D G
Antépulseurs 4 5 5 5 4 5 4 5 5 5 4 5
Rétropulseurs 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
Abducteurs 4 5 4 5 5 5 4 5 5 4 4 5
Adducteurs 5 5 5 5 5 5 4 5 5 5 4 5
Rotateurs 4 5 4 5 5 5 5 5 5 5 5 5
externes
Rotateurs internes 5 5 5 5 5 5 4 5 5 4 4 5
Elévateurs de la 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
scapula
Abaisseurs de la 4 5 4 5 5 5 4 5 5 5 5 5
scapula
Abducteurs de la 4 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
scapula
Adducteurs de la 4 5 5 5 5 5 4 5 5 5 5 5
scapula
6) Palpation :
- Cutanée : des cellulalgies au niveau du deltoïde chez les patients A1 et B3.
Annexes
- Osseuse :
- Musculaire :
7) Bilan fonctionnel :
8) Bilan psychologique :
Chez les patients présentant une TCR, les mouvements de l’articulation ST et le rythme
scapulo-huméral sont systématiquement perturbés. En effet la bascule postérieure de la scapula
est limitée suite à une raideur acromio-claviculaire, un déficit d’extensibilité du petit pectoral
ou bien un déficit de recrutement du trapèze inférieur. Ce déficit induit lors de l’élévation, une
augmentation plus précoce de la pression sous-acromiale.
Il est essentiel de contrôler ces différents éléments en rééducation et décider ensuite le rythme
scapulo-huméral à utiliser. Il peut s’agir soit du rythme normal (mode balistique de Gagey)
(Image1) lors duquel le trapèze inférieur et le dentelé antérieur travaillent en concentrique alors
que le petit pectoral, l’élévateur de la scapula et les rhomboïdes sont allongés. Soit le rythme
inversé (mode dynamique) (Image2) qui est utilisé souvent spontanément par les patients
présentant une pathologie de la coiffe et qui comprend une bascule médiale de la scapula dans
un premier temps, à ce moment, le petit pectoral, l’élévateur de la scapula et les rhomboïdes
travaillent en concentrique alors que le trapèze inférieur et le dentelé antérieur sont étirés. Cette
bascule médiale est suivie d’une bascule latérale de la scapula selon le mode balistique.
L’utilisation du rythme inversé est exceptionnelle : lors de l’élévation de charge, en cas de
rupture ou insuffisance de la coiffe des rotateurs biens compensés ou en cas d’instabilité de
l’épaule.
Image 1 Image 2
Intérêt du concept global de l’épaule (CGE) dans la prise en charge de la
tendinopathie de la coiffe des rotateurs
Résumé
Introduction : La tendinopathie dégénérative de la coiffe des rotateurs (TCR) est l’une des
pathologies les plus fréquentes des troubles musculo-squelettiques. La dégénérescence tendineuse
progressive se produit suite au surmenage fonctionnel et/ ou des conditions mécaniques peu
favorables qui entraineraient un vieillissement prématuré du tendon ou des microtraumatismes
physiologiques.
Objectif : l’objectif de notre étude était de démontrer l’efficacité du concept global de l’épaule
(CGE) sur la prise en charge kinésithérapique de la tendinopathie de la coiffe des rotateurs.
Patients et méthodes : étude prospective contrôlée randomisée, qui a inclut six patients divisés
en deux groupes A et B. Le groupe A a bénéficié d’une rééducation conventionnelle et le groupe B
a bénéficié d’une rééducation selon la méthode CGE.
La durée de la prise en charge était de 6 semaines en moyenne de l’ordre de 3 séances par semaine.
Les paramètres étudiés étaient la douleur, la mobilité articulaire, la force musculaire et la fonction.
Résultats : les résultats obtenus ont montré une amélioration des paramètres d’évaluation plus
marquée chez le groupe B, à l’exception du paramètre force musculaire dont les résultats étaient
plus importants chez le groupe A.
Conclusion : nos résultats concordent avec ceux de la littérature, une étude plus large est
nécessaire afin de tirer de meilleures conclusions sur la validité de la méthode CGE sur la
prévention de la récidive.
Mots clés : tendinopathie, coiffe des rotateurs, concept global de l’épaule, méthode CGE,
thérapie manuelle.
Interest of global shoulder concept (GSC) in the management of rotator cuff
tendinopathy
Abstrat
Introduction: Degenerative rotator cuff tendinopathy (RCT) is one of the most common
pathologies of musculoskeletal disorders. Progressive tendon degeneration occurs as a result of
functional overwork and/or unfavourable mechanical conditions that would lead to premature aging
of the tendon or physiological microtraumas.
Objective: the aim of our study was to demonstrate the effectiveness of the Global shoulder
concept (GSC) in the physiotherapeutic management of rotator cuff tendonopathy.
Patients and methods: it’s a prospective randomized controlled study, which included six
patients divided into two groups A and B. Group A received conventional rehabilitation and group
B received GSC rehabilitation.
The whole trial lasted 6 weeks on average, at the rate of 3 sessions per week. The evaluated
parameters were pain, joint mobility, muscle strength and function.
Results: The results obtained showed a more marked improvement in evaluation parameters in
group B, with the exception of the muscle strength parameter, whose results were more significant
in group A.
Conclusion: our results are consistent with those in the literature; a broader study is needed in
order to draw better conclusions about the validity of the GSC method for preventing recidivism.
Keywords: Tendinopathy, rotator cuff, global shoulder concept, GSC method, manual therapy.