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BRETAGNE
L. F.
Anticiper les changements
La filière halieutique
bretonne traverse
une période de
transformations telle
qu’elle n’en a pas
M éventes, variations brutales
des cours et des marchés de la
consommation en réaction à la
crise sanitaire du Covid-19, res-
triction des accès à la ressource avec l’entrée
en vigueur du Brexit mais aussi déploiement
galopant des énergies marines renouve-
74 863
242
/ M€
Volume et chiffre
t
En direct
de toutes les criées côtières
de Bretagne Nord et Sud
Langoustines
Coquilles Saint-Jacques & Coquillages
Homards - Lottes - Raies - Poissons bleus... Magasin n° 65 - Port de pêche - 56100 Lorient
Tél : 02 97 29 55 02 - Fax : 02 97 29 55 01
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Actu ❘ FOCUS BRETAGNE
▼
la donne a par ailleurs changé : « Sur des
espèces comme la lotte et la julienne, les
importations en provenance des eaux bri- “ La consommation est enfin repartie. Bien que les volumes
ne soient plus ce qu’ils ont été, nous pouvons compter sur une
tanniques ont nettement chuté en raison
des taxes et de la lourdeur administrative. » meilleure valorisation de nos produits. Les ventes directes
Mieux soutenue et valorisée à travers les sur notre site d’e-commerce, développé juste avant le
circuits de proximité, la pêche côtière s’est confinement, ont franchi un palier important. Elles assurent
aussi réaffirmée. Derrière, l’ensemble de la désormais une base régulière et conséquente allant
filière serre les rangs. jusqu’à 10 % de notre activité. L’achat en magasin
Mis sur pied en 2018, le groupement demeure tout de même essentiel pour une part
conséquente de notre clientèle traditionnelle qui
B. T.
interportuaire (GIP) Pêche de Bretagne a
permis d’avancer sur beaucoup de sujets, tend à revenir. On dit parfois qu’à toute chose
en particulier l’harmonisation de la déno- malheur est bon. La pandémie a sans doute
mination des espèces ainsi que des pra- fragilisé certains d’entre nous, mais elle a aussi
tiques de tri. « Le GIP a également favorisé Jean René Cadalen – Brest Marée
resserré davantage l’esprit de filière. ”
l’émergence de l’outil prévisionnel Breizh
Apports, qui sous le pilotage de la CCI des
Côtes-d’Armor assure depuis l’été 2020
une visibilité sur huit jours des débarque- L’activité poissonnerie déterminante
▼
constitution d’un GIE réunissant les conces- n’ont globalement pas manqué, même avec
sionnaires des criées est dorénavant en le Brexit, mais la logistique est devenue
bonne voie. nettement plus compliquée et nous devons
« C’est fondamental, se réjouit Jean Jean Besnard – Moulin Marée anticiper encore plus qu’auparavant. ”
Besnard, mareyeur à Lorient. Nous atten-
dions ces avancées depuis l’avènement des
achats à distance. On peut désormais espé-
rer une meilleure transparence entre tous Améliorer la productivité
▼
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contact@vives-eaux.com
Actu ❘ FOCUS BRETAGNE
Algues : la maturité
Aussi disparate a bondi de 25 % l’an dernier malgré le
qu’historique, la filière contexte sanitaire. Avec environ 100 sala-
riés pour près de 20 milions de chiffre d’af-
bretonne des macro-algues
faires, l’entreprise élabore et commercialise
marines continue de se des alginates qui sont ensuite utilisés dans
structurer avec des acteurs l’agroalimentaire, mais aussi la cosmétique
renouvelés qui misent ou encore les dispositifs médicaux. Elle
autant sur l’immense développe également des biostimulants
permettant de favoriser la croissance et la
potentiel d’innovation du résistance des plantes.
produit que sur une image Dans le Finistère nord, la cueillette des
globalement positive avec algues fait aussi de la place pour des entre-
algolesko
de multiples débouchés. prises plus artisanales. Toutefois, les exploi-
tants n’hésitent pas à se lancer dans la
Le goémon est devenu un véritable trésor régional.
culture afin de sécuriser leurs approvision-
R
nements. Lancée à Portsall en 2013 par
envoyant généralement aux lami-
naires (Laminaria digitata) et
Julien Racault, l’entreprise Algo’manne fait
des algues de rives une matière première 65 000
La production
t
sorti l’an dernier environ 130 tonnes, prin-
cipalement Alaria esculenta mais aussi
autres algues brunes que les complétée par une production artisanale wakamé, annonce Timothée Serraz, direc-
Bretons exploitaient afin de fer- de spiruline. Créée par Michael Gleeson annuelle estimée teur d’Algolesko, qui devrait dépasser les
d’algues en
tiliser leurs terres agricoles, puis pour en en 2018 à Plouguerneau, l’entreprise West 150 tonnes en 2020 avant de mettre en
Bretagne, où l’on
extraire de l’iode, le goémon est devenu Algues a développé depuis l’an dernier des culture 180 hectares supplémentaires au
recense plusieurs
un véritable trésor régional. Disposant projets d’algoculture sur filières avec une centaines de large de Moëlan-sur-Mer. « En déshydraté
d’un centre R&D à Saint-Lô (Manche), concession de deux hectares à Landéda variétés. ou en frais salé, nos algues sont commer-
Algaia a repris en 2016 l’usine de Cargill pour cultiver Alaria esculenta, mais aussi cialisées comme produits alimentaires inter-
à Lannilis (Finistère). Face à l’un de ses du wakamé (Undaria pinnatifda) sur deux médiaires, mais les autres débouchés ne
plus sérieux concurrents, le groupe alle- hectares près du Guilvinec dans le Finistère manquent pas », assure Timothée Serraz.
mand JRS qui a repris fin 2018 les infras- sud. Travaillant à proximité depuis 2013 sur Promues à travers l’expansion de la culture
tructures de Danisco situées non loin de là 150 hectares de concessions, l’entreprise asiatique et l’émergence des régimes vegan,
à Landerneau, la société traite aujourd’hui Algolesko continue de stabiliser une pro- les macro-algues bousculent les habitudes
annuellement quelque 40 000 tonnes d’al- duction relativement modeste mais avec alimentaires de l’Occident et sont au cœur
gues, fournies par une trentaine de navires des progrès encourageants. « Avec une d’une importante dynamique R&D à tra-
goémoniers. « Les besoins en algue vont dizaine de salariés, nous sommes parve- vers des marques mieux identifiées comme
en grandissant », assure Frédéric Faure, nus à entretenir 40 kilomètres de filières GlobeXplore (groupe Hénaff), Marinoë ou
directeur général d’Algaia, dont l’activité étirés entre 400 corps-morts et avons encore Bretalg. n
B. T.
que la saison précédente, qui s’était termi- noix de pétoncles.
En moyenne, les coquilliers de la baie de Saint-Brieuc font des marées
née prématurément lors du premier confi- de 45 minutes pour ramener plus de 900 kg par bateau. Ce fragile équilibre est aujourd’hui
nement fin mars 2020. menacé avec l’irruption programmée
3 800
Fait remarquable, la majeure partie d’une soixantaine d’éoliennes posées en
(Pecten maximus) de la baie de Saint-
de ces volumes a déjà été achetée avant t baie de Saint-Brieuc. « La crainte, c’est que
Brieuc face à des produits importés en
même d’avoir été pêchée. Garantissant Les achats de les machines fatiguent les coquilles Saint-
masse et d’une qualité souvent moindre »,
un prix d’au moins 2 euros le kilo, un peu Celtarmor, qui en Jacques et qu’elles deviennent la proie de
rappelle Xavier Menguuy directeur général
plus avant les fêtes, le premier interve- font un acteur prédateurs. Et quand les prédateurs seront
de l’entreprise qui compte une quinzaine
nant sur ce marché original est la société incontournable. là, vu la quantité de coquillages qu’il y a, ils
de salariés et jusqu’à 50 intérimaires au plus
Celtarmor, constituée en 1995 à l’initiative risquent de rester. En deux ans, la ressource
fort de la saison.
du groupe Le Graët et de pêcheurs locaux. peut être détruite », avancent les pêcheurs
Basée sur le port de Saint-Quay-Portrieux
« L’idée consistait à assurer une meilleure qui, défendus par Celtarmor, veulent faire
(Côtes d’Armor), son unité de transforma-
reconnaissance de la noix de saint-jacques prévaloir le principe de précaution. n
cès a été au rendez-vous, puisque nos développements dans les mois à venir. n
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