Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
ii
1. Notions de culture maraichère (culture potagère) :
On entend par culture potagère la production de légumes d'une façon générale. Par
légume, on désigne tout végétal herbacé, annuel, bisannuel ou vivace, dont l'une des parties
sert h l'alimentation de l'homme, sous sa forme naturelle, en excluant les céréales dont le
grain est soumis h la mouture. On désigne plus spécialement par culture m a r a î c h è r e les
cultures de légumes dirigées dans un but commercial. Cette dénomination provient de ce que
les potagers commerciaux se sont implantés, autrefois, dans des sols bas et humides, situés
aux environs des grandes villes et portant le nom de marais. En général, le maraichage peut
donc être défini comme la culture de légumes, de certains fruits, herbes et fleurs, à usage
alimentaire, de manière professionnelle, c'est-à-dire dans le but d’en tirer profit ou d’en vivre.
Il existe différentes manières de cultiver les légumes :
A la campagne : la cueillette des légumes sauvages ;
La culture mixte avec des plantes de plein champ (cultures vivrières) offrent une
bonne occasion de pratiquer le jardinage ;
Les jardins de case avec des légumes variés et des arbres fruitiers, installés sur un
grand terrain près de la maison ;
La culture intensive des légumes sur des petits terrains en ville (agriculture urbaine);
1.1. Les Outils de Production
La bêche (1) sert à retourner la terre,
à enfouir la fumure, à creuser des
trous et des tranchées.
Le râteau (2) sert à émietter la terre,
niveler et nettoyer les planches.
L’arrosoir (3) s'utilise pour
l’irrigation. La pomme s'enlève afin
de donner des irrigations ponctuelles
au pied de certaines cultures (melon,
concombre, tomate...) ;
Le pulvérisateur (4) est indispensable pour effectuer les traitements phytosanitaires
avec des pesticides du type « concentré ou liquide » ou « poudre mouillable » ;
Le seau (5) sert à transporter l’eau pour les arrosages et les traitements. Il peut servir
aussi pour le transport des engrais ou des récoltes à condition de bien le laver après
chaque usage.
1
Le transplantoir (6) sert au déterrage des plants en pépinière et permet de garder une
motte de terre autour des racines. Il peut aussi servir à faire des trous de plantation.
Le plantoir (7) sert à faire des trous de repiquage dans le sol. Un morceau de bois
pointu peut servir ;
Piquets et cordeau (8) servent à marquer les limites des planches ainsi que les lignes
des semis et des plantations ;
Le mètre (9) (règle en bois, mètre ruban) sert à mesurer et à délimiter les planches et à
marquer les écartements ;
La serfouette (10) sert à exécuter les sarclages et les binages. Un fer à béton recourbé
et aplati à son extrémité peut la remplacer ;
1.2. Mise en place d’une exploitation maraichère
1.2.1. Choix du terrain
Si nos ancêtres choisissaient de préférence des marais pour l'établissement de leurs
cultures de légumes, c'est qu'ils avaient remarqué la grande quantité d'eau que nécessite le
développement de ces plantes. Nos légumes renferment en moyenne de 75 à 85% d'eau. On
conçoit donc que, pour obtenir des récoltes abondantes, il y a lieu de rechercher avant tout
des terrains frais, où les plantes ne pourront souffrir d'un manque d'eau pendant les périodes
de sécheresse. Les terrains marécageux et assainis, conviennent particulièrement bien en
fonction du type de maraichère à développer. Les caractéristiques de choix d’un bon
terrain pour ce type de culture sont :
La disponibilité en eau (terrain proche d’un cours d’eau si l’on envisage la culture
de saison sèche ou culture de contre-saison) ;
Une Pente faible ;
Un sol drainant aisément ;
Des propriétés physico-chimiques adéquates (meuble, riche en MO) ;
La Proximité avec un centre de consommation ;
Et l’accès facile
1.2.2. Préparation de la parcelle
La parcelle doit être prête à accueillir les plants environ une semaine avant le
repiquage. Pour se faire, les opérations suivantes doivent être au préalable effectué :
2
Piquetage : matérialiser l’emplacement futur des billons, des trous ou des
bassins (Grand Nord) devant accueillir les jeunes plants ;
4
Le semis à la volée : elle est spécifique aux maraichers aux graines très minuscules.
Elle consiste à épandre la semence sur le lit de semis de façon aléatoire.
Le semis en poquet : C'est un semis pour des cultures qui ont un développement
végétatif plus important et qui demandent donc des écartements plus grands entre
les poquets sur les lignes. 2 à 4 plants sont mis en terre au départ pour être ensuite
éclairci à 1 ou 2 au profit des plus vigoureux et des plus sains. Le gombo, le melon,
la pastèque, la courge et le concombre se sèment directement en poquets.
5
COUNTER à raison de ½ cuillerée à café est épandu par ligne. Le semis s’ensuit dans ces
lignes en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne (2 à 3 cm entre les
graines) et recouvertes d’une fine couche de terre d’environ 0,5cm et tasser légèrement.
Recouvrir les graines de sable fin et de paille.
Arrosez les lits de semis deux fois par jour afin d’assurer que le degré d’humidité soit
suffisant pour la germination. Après la germination, il faudra enlever la paille. La germination
varie en fonction de la culture, la variété, la qualité de la semence et la composition du
substrat. Environ 10-15 jours après la germination, appliquer un engrais foliaire (20-20-20 à
raison de 2 g/l ou l’urée à 2.5 g/l) pour stimuler la croissance des plantules. En cas de fonte de
semis, irriguer le substrat avec un fongicide (Thiram) à 0.25% ; Bien contrôler l’arrosage de la
pépinière.
N.B : Prévoir environ 200m2 de surface et environ 0,5 à 1Kg de semence pour un hectare de
plantation. Le séjour en pépinière est de 40 à 50 jours soit 6 à 7 semaines. Après cette
période, les plants sont prêts à être repiqués. A terme, la pépinière permet de choisir les plants
sains et vigoureux, mais également de les calibrer.
6
dont le bourgeon terminal se trouve endommagé ; Pour avoir le maximum de réussite dans
l'exécution du repiquage, certaines règles importantes sont à respecter :
D'abord bien arroser la planche. Puis ouvrir un trou à l'aide d'un plantoir.
Enfoncer le plant jusqu'au niveau du collet ;
Refermer le trou en tassant bien la terre autour des racines du plant ;
Et de nouveau, arroser abondamment.
Une semaine après la mise en place, on remplace les plants qui n'ont pas repris.
NB : Il se fait par temps frais, de préférence les après-midis à partir de 16 heures. Bien arroser
la pépinière avant d’extraire les plantules.
1.4.2. Arrosage
En culture maraîchère, des arrosages réguliers doivent être effectués, surtout en saison
sèche, ceci pour maintenir le sol humide pendant toute la durée de la culture. Il existe
plusieurs méthodes d’irrigation permettant de satisfaire les besoins en eau des plantes en
période de sècheresse. La technique appliquée doit être tributaire des atouts topographique et
économique que dispose le promoteur. Chaque culture à une période critique durant laquelle
la plante doit absolument être irriguée. Par exemple, Il faut procéder à un arrosage journalier
ou tous les deux jours, au moment du grossissement des fruits car à ce moment les fruits ont
besoin de beaucoup d’eau pour assurer leur développement.
7
1.4.3. Les travaux d'entretien du sol
Il s’agit de sarcler, biner et butter les cultures afin de faciliter leur développement
racinaire et éloigner la concurrence des mauvaises herbes.
Le binage : Biner, c'est écroûter la surface du sol. Le binage est une façon culturale
importante qui permet de limiter considérablement les pertes en eau du sol par
évaporation,
d'ameublir très superficiellement la surface et de détruire les mauvaises herbes.
L'opération
s'effectue à l'aide d'une binette ou à défaut avec un morceau de bois.
Le sarclage : Le sarclage est l'opération visant à la destruction des mauvaises herbes
ou
plantes adventices.
Le buttage : Il consiste à ramener aux pieds des plantes de la terre des surfaces
avoisinantes, (se pratique dans le cas des légumes racines).
1.4.4. Fertilisation
Il est bon de fertiliser le champ en deux étapes : en pépinière et en plein champ
(surtout
pour les cultures fruitières : tomate, piment, pastèque etc.).
En pépinière
Epandre 0,5 à 1 kg de fumier par mètre carré à la surface du billon. Adoucir ledit
fumier par plusieurs arrosages avant semis. Il est également conseillé d’utiliser un engrais
foliaire tel
que le NUTRIGIZER, le DI GROW ou encore l’AGROVERT en association avec les
insecticides et les fongicides. L’apport de l’engrais foliaire se fera deux fois par mois. A
défaut d’un engrais foliaire, on pourra aussi diluer une cuillère à soupe bien pleine d’UREE
46% dans un pulvérisateur et l’appliquer sur les plants. Mais attention, car si la buse du
pulvérisateur est mal réglée, le produit sortira en jets et non en nuage et en ce moment les
plants pourront être brûlés. Donc, il est important de bien régler la buse de votre appareil.
En champ
Au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments
nutritifs. Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un
apport fractionné est très recommandé. Le premier, appelé engrais de fond, s’effectue lors de
la préparation du sol (voir photos ci-dessous). Les engrais organiques (le fumier, le compost
etc.) sont généralement préconisés car ils améliorent la structure du sol et partant sa capacité
8
de rétention d’eau et d’éléments minéraux. L’utilisation du fumier de ferme est plus
appropriée pour les sols sablonneux que pour les sols argileux, parce que c’est assez collant.
Le fumier de
volaille (pondeuses) est généralement 3 à 4 fois plus fort que le fumier de ferme. C’est une
sorte de fumier qui a beaucoup de valeur car les plantes peuvent absorber assez facilement les
éléments nutritifs qu’il contient. Cet engrais de fond doit s’accompagner d’un engrais
chimique que préciseront les fiches spéciales pour chaque culture.
Le besoin minimum en engrais organiques est de 2,5 kg/m² avant chaque culture ou 1
kg/kg de légumes récoltés. Cependant cette quantité peut varier en fonction de plusieurs
paramètres à savoir : La richesse du sol en matière organique ; Les besoins de la culture ;
L’apport ou non des fertilisants minéraux ; L’état de décomposition de la matière organique ;
l’expérience du producteur. Le second épandage se fait à la floraison. Le tableau ci-dessous
nous donne quelques paramètres de fertilisation des maraichers.
9
Piment/poivron 0,7 m x 0,5m -fiente pondeuses -500g fiente 15 g 10-18-18
-Urée 46%/10-18-18 -5g Urée 46% Ou 10-10-20
- ou 10-10-20 Répéter après chaque
récolte
Poireau 40 cm x 15 cm -fiente pondeuses -fiente pondeuses 20-10-10
-Urée 46% ou -Urée 46%
11
elles le sont davantage lorsque la production s’inscrit dans la longévité car ceci permet au
producteur
d’amortir les équipements ayant une forte valeur à l’achat.
12