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AVANT-PROPOS

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Didier Gelot

FORS-Recherche Sociale | « Recherche sociale »

2015/3 N° 215 | pages 2 à 3


ISSN 0034-124X
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-recherche-sociale-2015-3-page-2.htm
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Avant-propos
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L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (ONPES) a pour Subie, l’invisibilité peut aussi résulter d’un choix volontaire de la part
principale mission de développer la connaissance des publics mal de ceux qui craignent d’être stigmatisés. Elle s’inscrit dès lors dans
identifiés par l’action publique. De ce point de vue, l’invisibilité qui le cadre d’une stratégie de résistance face au regard porté par autrui.
caractérise certains phénomènes de précarité et certaines catégories
de population constitue un objet de recherche majeur pour l’ONPES. Sociale ou sociétale, subie ou choisie, l’invisibilité est un phénomène
complexe que l’ONPES se devait d’analyser. C’est pourquoi il a décidé
Cette invisibilité s’explique en premier lieu par le fait que ces popula- d’engager un certain nombre de travaux, dont ceux réalisés par FORS-
tions subissent un processus de marginalisation et d’exclusion sociale. Recherche sociale, ceci afin de mieux documenter cette question et
Mais elle peut également s’expliquer par leur invisibilité statistique, d’alimenter ainsi son prochain rapport annuel.
politique et médiatique, ou par une prise en compte insuffisante ou
biaisée de l’action publique. Ce rapport proposera une série de recommandations concernant une
meilleure connaissance de ce phénomène et une possible évolution de
Ainsi, les « invisibles » sont, d’une part, ceux qui sont mal identifiés l’action publique et de l’aide sociale.
par la statistique, du fait notamment de leur trop faible nombre ou
de leur répartition territoriale incertaine. Les difficultés de l’outil sta-
tistique à saisir les populations les moins nombreuses ou aux marges
des seuils communément observés, et le caractère parfois flou de cer- Didier Gelot
taines catégories statistiques, contribuent à susciter un décalage entre Secrétaire général de l’ONPES

l’image de la pauvreté que laisse entrevoir la statistique et celle réelle-


ment vécue par les populations. Mais les invisibles, ce sont aussi ceux
que le discours politique n’évoque pas ou ne prend pas suffisamment
en compte. Ceux qui ne retiennent pas l’attention des médias, ou seu-
lement à de rares occasions, lorsque leur révolte les propulse sur le
devant de la scène. Il s’agit enfin de ceux qui se retrouvent aux marges
de l’action publique ou qui ne rentrent pas dans les cadres établis ou-
vrant droit aux prestations.

2 RECHERCHE SOCIALE N° 215 • Juillet-septembre - été 2015 • L’action sociale face aux publics précaires « invisibles » (I) RECHERCHE SOCIALE N° 215 • Juillet-septembre - été 2015 • L’action sociale face aux publics précaires « invisibles » (I) 3
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L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (ONPES) a pour Subie, l’invisibilité peut aussi résulter d’un choix volontaire de la part
principale mission de développer la connaissance des publics mal de ceux qui craignent d’être stigmatisés. Elle s’inscrit dès lors dans
identifiés par l’action publique. De ce point de vue, l’invisibilité qui le cadre d’une stratégie de résistance face au regard porté par autrui.
caractérise certains phénomènes de précarité et certaines catégories
de population constitue un objet de recherche majeur pour l’ONPES. Sociale ou sociétale, subie ou choisie, l’invisibilité est un phénomène
complexe que l’ONPES se devait d’analyser. C’est pourquoi il a décidé
Cette invisibilité s’explique en premier lieu par le fait que ces popula- d’engager un certain nombre de travaux, dont ceux réalisés par FORS-
tions subissent un processus de marginalisation et d’exclusion sociale. Recherche sociale, ceci afin de mieux documenter cette question et
Mais elle peut également s’expliquer par leur invisibilité statistique, d’alimenter ainsi son prochain rapport annuel.
politique et médiatique, ou par une prise en compte insuffisante ou
biaisée de l’action publique. Ce rapport proposera une série de recommandations concernant une
meilleure connaissance de ce phénomène et une possible évolution de
Ainsi, les « invisibles » sont, d’une part, ceux qui sont mal identifiés l’action publique et de l’aide sociale.
par la statistique, du fait notamment de leur trop faible nombre ou
de leur répartition territoriale incertaine. Les difficultés de l’outil sta-
tistique à saisir les populations les moins nombreuses ou aux marges
des seuils communément observés, et le caractère parfois flou de cer- Didier Gelot
taines catégories statistiques, contribuent à susciter un décalage entre Secrétaire général de l’ONPES

l’image de la pauvreté que laisse entrevoir la statistique et celle réelle-


ment vécue par les populations. Mais les invisibles, ce sont aussi ceux
que le discours politique n’évoque pas ou ne prend pas suffisamment
en compte. Ceux qui ne retiennent pas l’attention des médias, ou seu-
lement à de rares occasions, lorsque leur révolte les propulse sur le
devant de la scène. Il s’agit enfin de ceux qui se retrouvent aux marges
de l’action publique ou qui ne rentrent pas dans les cadres établis ou-
vrant droit aux prestations.

2 RECHERCHE SOCIALE N° 215 • Juillet-septembre - été 2015 • L’action sociale face aux publics précaires « invisibles » (I) RECHERCHE SOCIALE N° 215 • Juillet-septembre - été 2015 • L’action sociale face aux publics précaires « invisibles » (I) 3

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