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UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

B.P. 570 BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

TRAVAUX PRATIQUE DU COURS DE


CRITIQUES ET HISTOIRES DES
SCIENCES

Présenté par: KIMONGO


MWANAMEMBA Nicolas, étudiant en L2
Géologie.

Orientation : Géotechnique et
Hydrogéologie.

Dispensé par : P.O MUGIGWA Jean


Berckemens

Année académique : 2020 – 2021


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Voici l’Egypte, Le Caire et le plateau de Gizeh avec ces 3 grandes pyramides, celle de Khéops,
Khephren et Mykérinos. La pyramide de Khéops était revêtue de pierres en calcaire blanc qui ont
totalement disparues aujourd’hui. Il y a des pyramides plus petites autour d’elle dites satellites,
des temples où il ne reste que des ruines, des mastabas une sorte de tombe sanctuaire. Et plus
bas, la statue monumentale du Sphinx et le Temple de la Vallée. À l’intérieur de la Grande
Pyramide, il y a 2 couloirs, des tunnels, 1 chambre sous terre à 30 mètres, une chambre au milieu
dite la chambre de la Reine, une chambre haute dite la chambre du roi. Une grande galerie
inclinée et 4 conduits qui traversent la pyramide. Mais qu’est-ce que cela a d’exceptionnel et de
hors du commun ? Vous êtes aux pieds des pyramides pour prendre une photo. Arrêtez-vous un
moment et réfléchissez un peu. Imaginez-vous en train de pousser et de tirer une pierre de cette
taille avec 50 autres personnes. Ensuite, imaginez faire cela avec une 2ème pierre puis une 3ème
que vous devrez soulever à 5 mètres de haut, puis à 10 à 20 à 40, 80, 120 mètres !! Il y en a 2
millions 800 milles qui vous attendent comme celle-ci qu’il faudra transporter et hisser. C’est
vertigineux ! Vous regardez en haut, puis le sol, et vous commencez à réfléchir. Vous regardez
les blocs un par un, vous réalisez leurs dimensions et le nombre d’assises, le nombre de pierres et
la technologie utilisée à l’époque.

Aussitôt, vous vient à l’esprit cette pensée : « Ils sont fous ces Egyptiens !». Vous apprenez
ensuite qu’un bloc de granite pèse 70 tonnes, soit le poids de 3 camions poids lourds chargés.
Puis qu’à l’intérieur il y a 1500 tonnes de granite venues de 900 kms. Une sorte de vertige vous
prend, vous venez de mettre le doigt dans l’engrenage et vous êtes forcés de constater
humblement que le mystère des pyramides n’est pas exagéré. Voici les hypothèses:

Pour les Egyptologues se sont les Egyptiens qui ont construit la pyramide, ils ont réalisé les
prouesses suivantes :

Ils ont rasé et nivelé la colline pour y poser la pyramide et une centaine de mastabas. Du début
du plateau jusqu’ au bout, soit 250 mètres plus loin, la base de la pyramide est parfaitement
horizontale, à 21 mm près. Ils ont creusé un tunnel de 80 mètres de long qui descend à une
profondeur de 80 mètres dans la roche, large d’1 mètre 10, par 1 mètre, avec seulement une
erreur d’un centimètre du début à la fin. Ils ont taillé et transporté environ 130 blocs de granite
de 12 à 70 tonnes, venus d’Assouan, et ils les ont montés à 80 mètres de hauteur. La pyramide
n’est pas construite à 4 faces mais à 8 faces en apothème concave. La pyramide est orientée au
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Nord avec une erreur de 0,05 degré. 3Selon les égyptologues cette construction a duré environ 20
ans, c’est-à-dire 1 bloc, taillé, transporté et posé toutes les 3 minutes. Il est impossible de passer
une feuille entre les blocs. Comment expliquer que ces blocs de plusieurs tonnes aient pu être
taillés avec autant de précision ? le tunnel descendant forme un angle de 26 degrés et 2 dixièmes,
et cet angle est identique dans le couloir ascendant. Un rapporteur d’écolier n’affiche pas les 2
dixièmes. Mais le plus impressionnant reste à venir avec le tunnel souterrain sud et le tunnel de
service à 30 mètres sous terre. À vue d’œil, se sont de vulgaires tunnels. La hauteur de l'entrée
est de 79cm laquelle se termine 16 mètres plus loin avec un écart de 5 cm. Sa Largeur est de
75cms et finit à 76cm, soit une différence de 1cm. Un rectiligne quasi parfait. Les Egyptiens sont
allés encore plus loin dans leurs exploits. Le puits de service démarre près de la chambre
souterraine, monte quasiment à la verticale sur 10 mètres, pour continuer sur 26 m avec un angle
de 45 °, avec des dimensions parfaites : 68 cm par 68 cm. Georges Goyon pense que le puits de
service a été creusé par des voleurs, du bas vers le haut, peu après les funérailles. Ainsi les
voleurs auraient pris le temps de creuser un tunnel parfaitement rectiligne. Gilles Dormion pense
au contraire que le tunnel a été construit par les bâtisseurs et qu’il a été creusé du haut vers le
bas. Pour creuser ces 3 tunnels et la chambre souterraine, il faut résoudre 4 problèmes :

La lumière, d’une solution pour faire des mesures précises, des outils durs pour creuser. Des
conditions de travail correctes et surtout une solution pour évacuer le CO2.

Comment faire pour comprendre le mystère qui règne autour de la construction de ces
pyramides? Herodote explique par exemple, que les pierres étaient hisser avec des grues. C'est
d'ailleurs la methode qu'ont adopté beaucoup d'Égyptologues. granite est l’une des pierres les
plus dures sur terre : 7 sur l’échelle de dureté Mohs. De nos jours, on coupe le granite
uniquement à l’aide d’une scie dentée en diamant, refroidi avec de l’eau et en ligne droite. Selon
plusieurs auteurs, les extraterrestres ont contribué à la construction des pyramides. A l'heure
actuelle, il n’y a aucune preuve de civilisation ultra développée ou d’extraterrestres antérieurs
aux Egyptiens. Si on divise la largeur de la pyramide par la moitié de la hauteur, on obtient Pi,
3.14.On trouve également le nombre d’or et le pi dans la chambre du Roi. Les faits sont là, et
tout le monde peut le vérifier sur place ou avec des documents officiels. Officiellement le Pi est
découvert par Archimède vers 287 avant JC. Beaucoup des mystères et des questions ont été
posées quand à la construction des pyramides. Pour trouver une réponse valable, il fallait juste
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regarder en bas, donc la qualité du sol comme l'a fait Joseph Davidovits, un minéralogiste et
égyptologue laissé dans l’ombre.ce dernier a essayé de mélange du calcaire friable avec de
l’argile blanche appelée Kaolin, ensuite dissoudre la soude caustique dans l’eau. mélanger le tout
ensemble avec un peu d’eau. Ça donne une sorte de pâte. On la verse dans le coffrage déjà établi.
Quelques heures plus tard, la pâte commence à durcir. Les minerais se lient entre eux grâce à la
réaction chimique, ce qui au bout de 30 jours, donne une vraie pierre blanche, dure comme le
parement de la Pyramide. 4C’est le 1er béton de l’humanité. Aujourd’hui le béton est un
matériau quelconque, vulgaire mais à cette époque ce mélange était noble et couteux. Le
carbonate de sodium vient du Natron, une région d’Egypte. D’où le symbole en chimie du
sodium Na, pour Natron. La chaux est faite en calcinant la pierre de calcaire. Quand on mélange
la chaux avec le carbonate de sodium ça donne de la soude caustique. L’argile kaolin est
naturellement intégrée dans le calcaire en Egypte. Ce calcaire argileux est abondant, il y en a des
millions de mètre cubes. Le tout est mélangé avec de l’eau et versé dans des coffrages en bois.
C’est ainsi que les Egyptiens vont réaliser toutes les pierres. Joseph Davidovits a fait cette
découverte en 1989. A l’époque il suppose que les pierres sont moulées et coulés sur place et non
taillées. Il appellera ce procédé Géopolymère. Le principe est le même que celui du béton
d’aujourd’hui. 4

Le ciment moderne est fait d’argile calcinée à 1450°. Mélangée à de l’eau et à des gravats. cela
donne du béton. Les anciens utiliseront le natron et la chaux à la place du ciment moderne. Ce
mélange de natron, de chaux, d’argile et de calcaire à température ambiante et à ciel ouvert,
donne le même résultat que le béton moderne.4La théorie de Joseph Davidovits a été réfutée et
jetée aux oubliettes pour faute de preuves scientifiques. Des années plus tard, il amènera les
preuves avec des analyses chimiques. Même avec des analyses très poussées, la différence
chimique entre une pierre coulée, artificielle, et une pierre naturelle est quasi imperceptible. Le
résultat est le même et c’est pour cette raison que les géologues n’ont rien vue Il laisse encore
place au débat mais les égyptologues ne sont toujours pas convaincus. Il semble plutôt qu’ils ne
veulent pas être convaincus. En 2006, l’administration égyptienne a fait une déclaration officielle
: «les pierres ne sont pas du béton». Affaire classée officiellement. Mais ce n’est pas une simple
déclaration qui peut transformer physiquement la pyramide, de béton en pierres taillées.
Davidovits fournit des résultats d’analyses paléo magnétique. Chaque pierre dans la nature au
moment de sa formation est magnétisée par la terre. C’est-à-dire que chaque pierre a un nord,
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comme une boussole. Toutes les pierres de la pyramide ont un nord magnétique unique et non
aléatoire. Ce sont des analyses chimiques réalisées au microscope par Davidovits, des preuves,
mais elles ne sont pas suffisantes pour convaincre le public.5Les énormes pierres de la pyramide
de Khephren sont faites sur place avec du béton de calcaire coulé dans de longs coffrages. Dans
ces pierres, on y trouve des morceaux de bois coincés pour l'éternité, et datant de très
longtemps. Les énormes pierres de la pyramide de Khephren sont faites sur place avec du béton
de calcaire coulé dans de longs coffrages. il est inconcevable de transporter cette pierre. Il est
inimaginable qu’elles aient été transportées et taillées. Elles ont bien été coulées ainsi. Dans le
Temple de la vallée de Khephren, on observe des blocs de calcaire de 300 à 400 tonnes. La
chambre de la pyramide de Mykérinos est faite d’un seul bloc. Environ 600 tonnes. On voit très
bien l’emplacement des poutres de construction laissées quand le béton était encore frais. Et le
plus prodigieux de tout, c’est le mur d’enceinte de la pyramide de Khephren. Ce mur d’enceinte
est un carré parfait à 90° fait de blocs d’un seul morceau de 500 à 1000 tonnes, voire plus. Il est
haut de 8 m, large de 6 mètres et long de 60 mètres. 5Deux solutions: soit les Egyptiens ont taillé
la colline, mais là, que l’on me démontre qu’il est possible de découper une colline sur une
hauteur de 8 mètres. Ou alors le mur est tout simplement coulé en béton. Ceci nous renvoie à
Meïdoum. Si les Egyptiens ont été capables de construire une pyramide avec du béton, il est
alors logique qu’ils aient pu couler un grand mur, comme tous les autres édifices en Egypte.Il
faut comprendre que pour construire une pyramide d’une hauteur de 140 mètres, nous avons
besoin d’une pierre au sol d’une résistance de 15 Méga Pascal minimum. C’est le b.a.-ba des
ingénieurs et des architectes. Ce bloc a une résistance de 25 à 40 Méga Pascal ainsi
scientifiquement cette pierre peut enporter 500 identiques sans s’effondrer. La pyramide serait
haute de 140 mètres. Il y avait encore de la marge. Après de nombreux essais et expériences, les
Egyptiens avaient acquis la technique qu’ils ont utilisé pour la 1ére pyramide de Djoser 180 ans
plus tôt. La construction de la pyramide a démarré il y a 4 ans. On se trouve au niveau du sol. Le
coffrage pour les premières pierres cardinales est en place. Disposé en file africaine, les ouvriers
se passent les paniers les uns après les autres, depuis le bassin de mélange jusqu’au coffrage. Ils
versent le béton blanc et environ 30 minutes plus tard le coffrage est rempli. 5Après le langage,
la numérotation est la 2éme chose que l’humanité a apprise, bien avant l’écriture. La
numérotation par 10 est pour les humains, la 1ere porte d’entrée de la compréhension
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scientifique de l’environnement. C’est une sorte de pont entre le primitif et l’intelligence. Les
Egyptiens observent que l’année est faite de 365 jours +1. Il la découpent en 3 saisons

de 4 mois, donc 12 mois. Les saisons s’appelaient: Inondation, Germination et Récoltes. Au fil
des années, ils observaient un phénomène étrange: Chaque année en été, durant une journée
précise, le 14 juillet, une étoile, la plus brillante, se levait avec le soleil et quelques minutes plus
tard elle disparaissait dans la lumière. Le même jour, le Nil inondait les champs. Les crues
étaient fertiles, indispensables à la vie, pour produire la nourriture. Les Egyptiens ont divinisé
cette étoile et l’ont appelée Sopdet ou Septi.6C’est l’Etoile qui annonçait les crues du Nil.
Aujourd’hui on l’appelle Sirius. Ce phénomène s’appelle la levée helladique du Sirius. C’était le
1er jour de l’année égyptienne. S’en suivait 5jours de fêtes. Dès le retour du Nil dans son lit, un
gros problème avait surgi. Les limitations des champs avaient disparu. Il fallait alors retracer les
limites des champs de chaque paysan et commencer à semer au plus vite. Et il fallait les retracer
correctement pour éviter les disputes. Ainsi les égyptiens commencèrent à tracer des lignes
droites, des rectangles, des carrés, des diagonales, des cerces et des triangles avec des fils et des
bâtons. Tout était noté sur des papyrus. Ce fut le début de la Géométrie. Ils comprirent un
fonctionnement fondamental de la nature : tout est fractionné ou assemblé en petite unité égale.
Cette constatation va leurs servir tout au long de leurs découvertes. Il leur fallait aussi une unité
de mesure pour bien délimiter les parcelles. C’est bien de faire de la géométrie mais il faut
mesurer les lignes. Ils pensent au pied du Roi : la longueur du pied du Roi peut être utilisée
comme étalon. Cet étalon sera multiplié et distribué dans tout le royaume. Ils essayèrent les
pieds, les bras les jambes, les coudes du Roi mais il y avait un problème, cette unité n’était pas
fixe. Le problème était réglé pendant son règne mais tous les Rois n’avaient pas la même taille.
Le Roi suivant voudrait surement qu’on utilise son pied ou son coude par jalousie. Dans les
collines, en attendant le recul du Nil, les Egyptiens réfléchissaient et cherchaient une solution au
problème. Il fallait que cette unité de mesure ait une longueur fixe dans le temps, si possible
qu’elle ne change jamais.Ils observèrent la taille de différents végétaux, celle des fruits, des
graines, tout objet y passa. Mais tous ces objets n’avaient pas de taille fixe.Tout d’un coup, Ils
ont eu l’idée de mesurer l’eau. Oui, l'eau douce du Nil. Ils mesurèrent une goute et ensuite une
autre. Elles avaient toutes la même taille. Du Bas Nil jusqu’au Haut Nil, les gouttes avaient la
même taille. Ils remarquèrent que la taille de la goutte d’eau ne changeait pas année après année.
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Les Egyptiens ont trouvé l’unité unique. Le diamètre de la goutte d’eau sur une surface
imperméable, comme du granite ou de l’alabastre est constant. Il mesure 1 CM.

Ils vont nommer cette petite unité: Doigt Royal

10 gouttes d’eau soit 10 Doigts Royaux = 1 Main Royale.

100 gouttes d’eau, donc 100 Doigts Royaux ou 10 Mains Royales égale Une Jambe royale.

Des siècles plus tard, on sortira ces découvertes des coffres secrets et on les renommera
différemment:Le Doigt Royal sera appelé le Centimètre, La Main Royale le décimètre et la
Jambe Royale le mètre. On les présentera comme des découvertes récentes et on se les
appropriera Made in France. Le diamètre de la goutte d’eau douce mesure ce qu’on appelle
aujourd’hui 1cm. L’eau est une constante universelle. La taille de la goutte d’eau douce ne
changera jamais pendant des milliers et des millions d’années. Oui, l’unité universelle, le mètre,
n’a pas été inventé en 1780 mais elle fut découverte par les Egyptiens il y a de millénaires. Le
mètre est une unité universelle parce qu’elle est mesurée sur l’eau. L’eau est la seule matière qui
soit stable. Tous les autres matériaux ou objets sont difficiles à mesurer ou alors ils varient dans
le temps. L’Architecture de l’Univers entier est construite sur cette unité.7

Comme ils avaient déjà la notion du temps, des unités de mesures, la construction de la
oyramide pouvait ainsi comnencer . Le lieu choisi était le plateau de gizeh; ils commencerent par
des maquettes: Un modèle miniature en calcaire des appartements souterrains de la pyramide de
Hawara.Pour construire une pyramide il faut choisir la forme du triangle. La question est: quel
triangle? Ceci est un triangle. Celle-là aussi. Il y a le choix parmi 230 000 triangles et 110
millions de possibilités pour réaliser une pyramide. Mais les Egyptiens vont en choisir 1 seule,
l’unique, la parfaite. Selon leurs principes sacrés ils vont poser une base qui fera 440 coudées.
Elle sera divisée par PI soit 140 coudées. Puis ils multiplieront par 2 = 280 Coudées. Le résultat
sera la Hauteur de la Pyramide. 7La grande cavité sera aménagée avec du béton de calcaire pour
en faire la chambre souterraine.7Les 4 tunnels, précis au centimètre, viseront les étoiles sacrées.
La position du soleil Rê à midi le 14 juillet, jour du lever de Sirius, déterminera l’emplacement
de la chambre du Roi. Le Rê et le Roi seront réunis dans la chambre.7Il fallait déterminer s’il y
avait assez de calcaire sur place pour terminer la grande pyramide et les monuments autour. Ils
avaient aussi besoin de l'eau en permanence pour melanger le calcaire, c'est pourquoi les
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pyramides ont été toute construite près du nil. Ils attendaient les crues du nil pour commencer.
Le chantier est réparti en 4 équipes. Une centaine d’ouvriers attend près des vis pour faire
remonter l’eau.Les autres équipes attendent au bord des bassins pour mélanger les matériaux et
autant d’autres sont au fond de la cavité. 8Les ouvriers ont déjà mesuré et mis en place le
coffrage au fond de la cuvette qui réalisera le tunnel souterrain Sud. Il suffit que le béton coule
autour.Ils vont utiliser le même principe pour la chambre souterraine: le coffrage a été mis en
place et le béton a été versé autour et par-dessus. Les ouvriers ont mis moins de soin pour les
murs de la chambre souterraine que pour le haut de la pyramide. Ce béton contient beaucoup
moins d’eau que celui de la partie supérieure de la pyramide. 8Quand le coffrage est enlevé
rapidement et qu’il n’a pas eu le temps de sécher, ça donne cet aspect de grignotage. Les
Égyptiens n'ont jamais creusé des puits souterrain au-dessous des pyramides, puisque c’est
impossible, ils l'on tout simplement remplie. La méthode de coffrage etant celle utilisée du début
à la fin, les égyptiens procéderont presque pour tous les blocs, du début à la fin de la pyramide,
de la même manière et avec les mêmes mesure de coffrage. Une équipe était chargée de
melanger le calcaire, une autre pour la remonter en file africaine jusqu'à son lieu final et ainsi de
suite. Les ouvriers qui ont travaillé sur la construction des pyramides n'étaient pas des exclaves,
si non ils n'auraient pas été enterrés avec autant d'honneur, près de leurs pharaons. La chambre
du Roi, elle, sera construite avec la dimension de 10 coudées par 20 et 11,18 coudées de hauteur.
8c’est ce petit 11,18 coudées qui nous fait encore une fois découvrir d’une manière spectaculaire
le niveau scientifique atteint par les Egyptiens. Les 4 constantes universelles : PI, le Nombre
d’or, le nombre Royal et le Mètre vont être fusionnés de la manière la plus parfaite et incroyable
qu’il soit. 8Les Egyptiens connaissaient l’heure et le temps. Ils avaient découvert l’horloge. La
journée était découpée en 24h, et 1 heure en 60 minutes. 8A 140 mètres de haut, les équipes de
l’Est et de l’Ouest arrêtent l’avancée et entament la descente. Ils posent le parement apothème en
descendant. Seules les équipes du Sud et du Nord continuent jusqu’à la fin. L’architecte
Hémiounou et Kheops montent symboliquement pour décoffrer le Pyramidion. Le pyramidion
est sorti.8c'était la fin de 20 ans de durs travaux enfin achevés. La pyramide restait ouverte
jusqu'à la mort du roi et l'arrivée de Rê. Son corps était posé dans le sarcophage et son bateau
était enterré devant sa pyramide. 8En attendant Rê, afin de combattre les ténèbres, l’âme du Roi
sortait la nuit grâce au conduit, ainsi son âme pourrait naviguer dans les cieux, puis rentrait avant
le lever du soleil pour se reposer. 8Le 14 juillet Rê vient chercher l’âme du Roi. Ils partent
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ensemble pour l’éternité. Le corps est sans âme. La dépouille sera enterrée dans un lieu secret.
La pyramide peut maintenant se fermer. Cette pyramide et sa symbolique, va rester fermée pour
l’éternité dans son intimité. En sortant avec la dépouille, les ouvriers referment la chambre avec
les blocs de granite prévus à cet effet. Les ouvriers vont laisser une boule de dolérite et un
crochet en cuivre en souvenir dans la chambre médiane puis ils rebouchent les trous. A
l’extérieur, ils posent le parement sur leur chemin et scellent l’entrée. Ainsi la pyramide est
fermée. 9En bouchant les entrées avec des pierres de granite les Egyptiens ont pensé que la
pyramide serait inviolable. Ils n’avaient pas imaginé que des siècles plus tard l’homme
découvrirait le fer, la dynamite, les explosifs...

Les savants:

1) Albert Einstein:

Albert Einstein (prononcé en allemand [ˈalbɐt ˈaɪnʃtaɪn] Écouter) né le 14 mars 1879 à Ulm, dans
le Wurtemberg (Empire allemand), et mort le 18 avril 1955 à Princeton, dans le New Jersey
(États-Unis), est un physicien théoricien. Il fut successivement allemand, apatride (1896), suisse
(1901) et de double nationalité helvético-américaine (1940). Il épousa Mileva Marić, puis sa
cousine Elsa Einstein. Il publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905 et sa théorie de la
gravitation, dite relativité générale, en 1915. Il contribue largement au développement de la
mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son
explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu du grand public pour
l’équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la masse et l’énergie d’un système. Il est
aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands scientifiques de l'histoire, et sa renommée
dépasse largement le milieu scientifique. Il est la personnalité du xxe siècle selon l'hebdomadaire
Time. Dans la culture populaire, son nom et sa personne sont directement liés aux notions
d'intelligence, de savoir et de génie.

A. Biographie:

Son père, Hermann Einstein, est né le 30 août 1847 à Buchau et est mort le 10 octobre 1902 à
Milan. Il épouse Pauline Koch (1858-1920) le 8 août 1876. Trois ans plus tard, le 14 mars 1879,
Albert Einstein naît dans leur appartement à Ulm en Allemagne ; c’est leur premier enfant. Les
Einstein sont des Juifs non pratiquants, mais un parent enseigne à Albert les éléments du
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judaïsme. Il a vers onze ans une phase très religieuse : il ne mange pas de porc et compose des
chants religieux qu'il chante sur le chemin de l'école. « Mais je lus mes premiers livres de
science, et j'en terminai avec la foi d'Abraham. » Il ne fait pas sa Bar Mitzvah et n'apprend pas
l'hébreu.L'intérêt d'Albert pour la science est éveillé par une boussole alors qu'il est âgé de cinq
ans : l'existence d'une action à distance lui paraît « miraculeuse » et l'étonne très vivement. À
douze ans, un petit livre sur la géométrie euclidienne du plan, qu'il nommera plus tard le « livre
sacré de la géométrie », le marque fortement (« la clarté et la certitude des démonstrations eurent
sur moi un effet indescriptible »). Son oncle Jakob, ingénieur associé dans l'entreprise de
matériel électrique de son père, lui pose des problèmes mathématiques. Max Talmey, un étudiant
en médecine qui dîne souvent chez les Einstein, lui offre des livres de science et plus tard des
œuvres de Kant, et ils ont souvent de longues discussions. De douze à seize ans, il apprend en
autodidacte le calcul différentiel et intégral.

B. Formation:

Einstein présente un parcours scolaire relativement atypique par rapport aux éminents
scientifiques qui furent plus tard ses contemporains. Très tôt, le jeune homme s'insurge contre le
pouvoir arbitraire exercé par les enseignants, et est donc souvent dépeint par ces derniers comme
un mauvais élément, très étourdi. Il éprouve jusque tard dans son enfance des difficultés pour
s'exprimer. Il commence sa scolarité au Luitpold Gymnasium de Munich et en est renvoyé à
l’âge de 15 ans (son professeur de grec jugeant sa présence incompatible avec la stricte discipline
y régnant à l’époque. Il a d’excellents résultats en mathématiques. Il rejoint ses parents à Pavie,
en Italie, en 1895 et renonce à sa nationalité allemande (cet abandon étant officialisé en 1896.
Dans sa demande de répudiation de la nationalité allemande, il déclare n'adhérer à aucune
confession religieuse, signant ainsi sa rupture officielle avec la religion juive. À 16 ans, il décide
d'intégrer l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) — à laquelle on peut alors accéder
sans avoir de baccalauréat. Il rate cependant l'examen d'entrée. Les examinateurs, ayant
découvert son potentiel, l'incitent à se présenter une deuxième fois. Il entre à l’École cantonale
d'Aarau en Suisse, et y passe une année pour mieux se préparer au prochain examen. Il y trouve
une atmosphère plus ouverte et favorable à son apprentissage, les étudiants étant davantage
incités à penser par eux-mêmes qu'à réciter des leçons apprises[9]. En 1896, il réussit l'examen et
intègre, à l'automne, l'EPFZ, où il se lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui
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l’aidera plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Marić, sa première
épouse, une des toutes premières étudiantes de l'école, qui travaillera également avec lui sur la
théorie de la relativité et mènera ses propres recherches. Il obtient de justesse son diplôme en
1900, s'avouant, dans son autobiographie, « incapable de suivre les cours, de prendre des notes et
de les travailler de façon scolaire ». Au cours de cette période, il approfondit ses connaissances
en autodidacte par la lecture de livres de référence comme ceux de Kirchhoff, de Hertz, de
Helmholtz et de Maxwell[11]. Son ami Michele Besso l’initie aux idées de la Mécanique d'Ernst
Mach. Il obtient la nationalité suisse en 1901, qu'il gardera jusqu'à la fin de sa vie[7]. Selon
plusieurs biographies, cette période de 1900 à 1902 est marquée par la précarité de sa situation :
il postule à de nombreux emplois sans être accepté. Sa misère préoccupe son père, qui tente en
vain de lui trouver un poste. Albert se résigne alors à s’éloigner du milieu universitaire pour
trouver un emploi dans l’administration.

C. Travail scientifique:

L'année 1905 est une année exceptionnellement fructueuse pour Einstein (elle est souvent
désignée par l'expression latine annus mirabilis[N 9]), quatre de ses articles étant publiés dans la
revue Annalen der Physik :

le premier article, publié en mars, expose un point de vue révolutionnaire sur la nature
corpusculaire de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique. Einstein l’intitule : Sur un
point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière. Il y relate
ses recherches sur l’origine des émissions de particules, en se basant sur les travaux de Planck
qui avait, en 1900, établi une formule d’un rayonnement quantifié, c’est-à-dire discontinu.
Planck avait été contraint d’aborder le rayonnement lumineux émis par un corps chaud d’une
manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats expérimentaux,
il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs d’énergie, qu’il appela
quanta. Bien qu’il pensât que ces quanta n’avaient pas de véritable existence, sa théorie semblait
prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein réinvestit les résultats de Planck pour
étudier l’effet photoélectrique, et il conclut en énonçant que la lumière se comportait à la fois
comme une onde et un flux de particules. L’effet photoélectrique a donc fourni une confirmation
simple de l’hypothèse des quanta de Max Planck. Ce résultat sera récompensé par le prix Nobel
de physique en 1921. En 1920, les quanta furent appelés les photons ; deux mois plus tard, en
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mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement brownien. Selon lui, les
molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article fournit une preuve théorique
(vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de l’existence des atomes et des molécules.
le troisième article est encore plus important, car il représente la rupture intuitive d’Einstein avec
la physique newtonienne. Dans celui-ci, Sur l’électrodynamique des corps en mouvement, le
physicien s’attaque au postulat d’un espace et d’un temps absolus, tels que définis par la
mécanique de Newton, et à l’existence de l’éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la
lumière comme l’eau ou l’air soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article,
publié en juin, amène à deux conclusions : l’éther n’existe pas, et le temps et l’espace sont
relatifs. Le nouvel absolu qu’Einstein édifie est détaché de la valeur quantitative de ces deux
notions que sont l’espace et le temps. Elles restent cependant liées par la conservation, à travers
différents référentiels d’étude, de l’intervalle d’espace-temps entre événements, notion similaire
à la distance entre points de l’espace. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la
physique, qui découle de l’idée qu’Einstein avait de la manière dont les lois physiques devaient
contraindre l’univers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques.
L’apport exact d’Einstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est
aujourd’hui assez disputé.

D. Inventions et brevets:

L'année 1905 est une année exceptionnellement fructueuse pour Einstein (elle est souvent
désignée par l'expression latine annus mirabilis[N 9]), quatre de ses articles étant publiés dans la
revue Annalen der Physik : le premier article, publié en mars, expose un point de vue
révolutionnaire sur la nature corpusculaire de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique.
Einstein l’intitule : Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation
de la lumière. Il y relate ses recherches sur l’origine des émissions de particules, en se basant sur
les travaux de Planck qui avait, en 1900, établi une formule d’un rayonnement quantifié, c’est-à-
dire discontinu. Planck avait été contraint d’aborder le rayonnement lumineux émis par un corps
chaud d’une manière qui le déconcertait : pour mettre en adéquation sa formule et les résultats
expérimentaux, il lui avait fallu supposer que le courant de particules se divisait en blocs
d’énergie, qu’il appela quanta. Bien qu’il pensât que ces quanta n’avaient pas de véritable
existence, sa théorie semblait prometteuse et plusieurs physiciens y travaillèrent. Einstein
13

réinvestit les résultats de Planck pour étudier l’effet photoélectrique, et il conclut en énonçant
que la lumière se comportait à la fois comme une onde et un flux de particules. L’effet
photoélectrique a donc fourni une confirmation simple de l’hypothèse des quanta de Max Planck.
Ce résultat sera récompensé par le prix Nobel de physique en 1921. En 1920, les quanta furent
appelés les photons ;

deux mois plus tard, en mai, Einstein fait publier un deuxième article sur le mouvement
brownien. Selon lui, les molécules tireraient leur énergie cinétique de la chaleur. Cet article
fournit une preuve théorique (vérifiée expérimentalement par Jean Perrin en 1912) de l’existence
des atomes et des molécules.

le troisième article est encore plus important, car il représente la rupture intuitive d’Einstein avec
la physique newtonienne. Dans celui-ci, Sur l’électrodynamique des corps en mouvement, le
physicien s’attaque au postulat d’un espace et d’un temps absolus, tels que définis par la
mécanique de Newton, et à l’existence de l’éther, milieu interstellaire inerte qui devait soutenir la
lumière comme l’eau ou l’air soutiennent les ondes sonores dans leurs déplacements. Cet article,
publié en juin, amène à deux conclusions : l’éther n’existe pas, et le temps et l’espace sont
relatifs. Le nouvel absolu qu’Einstein édifie est détaché de la valeur quantitative de ces deux
notions que sont l’espace et le temps. Elles restent cependant liées par la conservation, à travers
différents référentiels d’étude, de l’intervalle d’espace-temps entre événements, notion similaire
à la distance entre points de l’espace. Les conséquences de cette vision révolutionnaire de la
physique, qui découle de l’idée qu’Einstein avait de la manière dont les lois physiques devaient
contraindre l’univers, ont bousculé tant la physique théorique que ses applications pratiques.
L’apport exact d’Einstein par rapport à Henri Poincaré et quelques autres physiciens est
aujourd’hui assez disputé.

2) Isaac newton

Isaac Newton (25 décembre 1642 J – 20 mars 1727 J, ou 4 janvier 1643 G – 31 mars 1727 G) est
un mathématicien, physicien, philosophe, alchimiste, astronome et théologien anglais, puis
britannique. Figure emblématique des sciences, il est surtout reconnu pour avoir fondé la
mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation universelle et la création, en concurrence
avec Gottfried Wilhelm Leibniz, du calcul infinitésimal. En optique, il a développé une théorie
14

de la couleur basée sur l'observation selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en
un spectre visible. Il a aussi inventé le télescope à réflexion composé d'un miroir primaire
concave appelé télescope de Newton. En mécanique, il a établi les trois lois universelles du
mouvement qui constituent en fait des principes à la base de la grande théorie de Newton
concernant le mouvement des corps, théorie que l'on nomme aujourd'hui « mécanique
newtonienne » ou encore « mécanique classique ». Il est aussi connu pour la généralisation du
théorème du binôme et l'invention dite de la méthode de Newton permettant de trouver des
approximations d'un zéro (ou racine) d'une fonction réelle d'une variable réelle. Newton a montré
que les mouvements des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les mêmes lois
naturelles ; en se basant sur les lois de Kepler sur le mouvement des planètes, il développa la loi
universelle de la gravitation. Son ouvrage Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica, publié
en 1687, est considéré comme une œuvre majeure dans l'histoire des sciences. C'est dans celui-ci
qu'il décrit la loi universelle de la gravitation, formule les trois lois universelles du mouvement et
jette les bases de la mécanique classique. Il a aussi effectué des recherches dans les domaines de
la théologie et de l'alchimie.

A. Théories scientifiques:

Quant à la méthode, Newton n'accepte que les relations mathématiques découvertes par
l'observation rigoureuse des phénomènes. D'où sa fameuse formule :

《 Je ne feins pas d'hypothèses》. Il précise :« Tout ce qui n'est pas déduit des phénomènes, il
faut l'appeler hypothèse ; et les hypothèses, qu'elles soient métaphysiques ou physiques, qu'elles
concernent les qualités occultes ou qu'elles soient mécaniques, n'ont pas leur place dans la
philosophie expérimentale. »

A.1. Optique:

Il semble qu'après avoir étudié l'ouvrage de Robert Hooke sur les couleurs, il ait rejeté ses
résultats et se soit mis à élaborer une théorie différente. C'est en janvier 1666 qu’il fait ses
premières expériences sur la lumière et sa décomposition. Au cours des années 1670 à 1672,
Newton étudie la réfraction de la lumière et démontre qu’un prisme décompose la lumière
blanche en un spectre de couleurs, et qu'un objectif avec un deuxième prisme recompose le
spectre multicolore en lumière blanche. Il fait passer les rayons du Soleil à travers un prisme,
15

produisant l'arc-en-ciel de couleurs du spectre visible. Auparavant, ce phénomène était considéré


comme si le verre du prisme avait de la couleur cachée. Newton analyse alors cette expérience.
Comme il a déjà réussi à reproduire le blanc avec un mini arc-en-ciel qu’il passe à travers un
deuxième prisme, sa conclusion est révolutionnaire : la couleur est dans la lumière et non dans le
verre. Ainsi, la lumière blanche que l’on voit est en réalité un mélange de toutes les couleurs du
spectre visible par l'œil. Il montre que la lumière colorée ne modifie pas ses propriétés par la
séparation en faisceaux de couleurs et note que, indépendamment de savoir si les faisceaux de
lumière sont reflétés, dispersés ou transmis, ils gardent toujours la même couleur (la fréquence
ne change pas d'un milieu à l'autre). Ainsi, il fait observer que la décomposition de la lumière
blanche est le résultat de l'interaction avec les objets qu'elle traverse et qu'elle contient en elle-
même les couleurs. En 1704, il fait publier son traité Opticks[21] dans lequel figurent sa théorie
corpusculaire de la lumière, l’étude de la réfraction, la diffraction de la lumière et sa théorie des
couleurs. Il y démontre que la lumière blanche est formée de plusieurs couleurs et déclare qu'elle
est composée de particules ou de corpuscules. De plus, il ajoute que lorsqu'elle traverse un milieu
plus dense, elle est réfractée par son accélération. À un autre endroit de son traité, il explique la
diffraction de la lumière en l'associant à une onde.

En 1671, il améliore un instrument d'optique de son époque, le télescope à réflexion de Gregory.


Conséquence de son étude de la réfraction — la dispersion des couleurs —, il conclut que tout
télescope à réfraction ou lunette astronomique présente une dispersion de la lumière ou
aberration chromatique, qu'il pense impossible de corriger. Il résout cependant le problème en
inventant le télescope à réflexion par miroir concave, naturellement dépourvu d'aberration
chromatique, connu sous le nom de télescope de Newton. On sait depuis Chester Moore Hall et
surtout John Dollond que l'aberration chromatique peut être compensée en utilisant plusieurs
lentilles en verres d'indices de réfraction différents. Fabriquant ses propres miroirs à partir d'un
bronze à haut pouvoir réfléchissant, il juge la qualité de l’image optique au moyen du
phénomène appelé aujourd’hui anneaux de Newton. Ainsi, il a été en mesure de concevoir un
instrument supérieur à la lunette astronomique de Galilée, en élargissant son diamètre sans
altération de l’image. Il construit alors la première version de son télescope à réflexion composé
d'un miroir primaire concave. En 1671, Isaac Barrow assiste à une réunion de la Royal Society et
présente le télescope de Newton, qui plonge l'assistance dans la stupeur. En plus d'éviter
l'aberration chromatique, l'appareil inventé par Newton obtient un meilleur agrandissement, bien
16

qu'il soit de petite taille — le premier télescope qu'il a construit mesure environ 15 cm de long et
augmente pourtant quarante fois le diamètre de l'image —. En 1672 et sur invitation, Newton
présente à la Royal Society son télescope à réflexion qui surpasse tellement tout ce que l'on sait
faire à l'époque, qu'il lui permet d'y entrer par la grande porte le 11 janvier 1672. Le plus grand
souci de la Royal Society est d'éviter qu'un étranger ne copie le télescope. Un mois après son
élection comme membre de la Royal Society, Newton envoie au secrétaire de cette institution un
traité sur les couleurs, dans lequel il élabore un schéma de sa théorie en s'appuyant sur trois
expériences. Dans son traité Opticks de 1704, Newton expose sa théorie de la lumière. Il la
considère composée de corpuscules très subtils. La matière ordinaire est constituée de plus gros
corpuscules[22]. Newton a déclaré que la lumière est composée de particules ou de corpuscules.
Que lorsqu’elle traverse un milieu plus dense, elle est réfractée par l'accélération. Il explique la
diffraction de la lumière en associant ces particules à des ondes[23]. Robert Hooke, considéré
comme un expert en optique — c'est lui qui a fabriqué en 1673 le télescope conçu par James
Gregory en 1663 —, manifeste son intérêt mais critique férocement le traité, signalant
l'insuffisance de la démonstration. Newton répond avec fureur, affirmant que Hooke n'a rien
compris à son travail et qu'il est impossible qu'il ait pu reproduire son expérience en si peu de
temps. C'était une chose certaine et Hooke lui avoue plus tard qu'il n'a consacré que quelques
heures à étudier l'article. Les deux hommes demeurent ennemis à vie. Mais Hooke n'est pas le
seul à émettre des critiques. Christian Huygens fait d'abord l'éloge de sa théorie avant de lui
trouver quelques défauts. Mais sans doute la dispute la plus envenimée est celle qui l'oppose au
jésuite anglais Francis Hall. Fatigué des objections qui lui enlèvent son bien le plus précieux —
son temps d'étude —, Newton se retire alors de tout débat public[24],[25]. En France, Jacques
Gautier d'Agoty dans Chroma-génésie ou génération des couleurs[26],[27], paru en 1751,
critique la théorie newtonienne de la génération des couleurs et de la raison de l’arc-en-ciel.
Jean-Jacques Rousseau soutiendra la théorie de Newton[28].

A.2. Mécanique:

C’est vers la fin de sa vie qu’aurait eu lieu l’épisode vraisemblablement légendaire de la pomme
qui tombe de l’arbre sur sa tête, lui révélant les lois de la gravitation universelle. L'anecdote est
rapportée par le physicien à son biographe et ami, William Stukeley citant une rencontre le 15
avril 1726 avec Newton et qui la rapporte en 1752 : « Le temps devenant chaud, nous allâmes
17

dans le jardin et nous bûmes du thé sous l’ombre de quelques pommiers, seulement lui et moi.
Au cours de la conversation, il me dit qu’il s’était trouvé dans la même situation lorsque,
longtemps auparavant, la notion de gravitation lui était subitement venue à l’esprit, tandis qu’il
se tenait assis, dans une humeur contemplative. Pourquoi cette pomme tombe-t-elle toujours
perpendiculairement au sol, pensa-t-il en lui-même. Pourquoi ne tombe-t-elle pas de côté ou bien
vers le haut, mais constamment vers le centre de la Terre ? Et si la matière attire ainsi la matière,
cela doit être en proportion de sa quantité ; par conséquent, la pomme attire la Terre de la même
façon que la Terre attire la pomme[29]. » Pour ce qui est de la Lune, intervenue dans le
raisonnement du jeune Newton, c'est John Conduitt (1688-1737), assistant de Newton et mari de
la nièce de Newton, qui raconte ainsi la scène : « Au cours de l’année 1666, il quitta de nouveau
Cambridge pour retrouver sa mère dans le Lincolnshire. Tandis qu’il méditait dans le jardin, il
lui vint à l’esprit que le pouvoir de la gravité (qui faisait tomber la pomme de l’arbre vers le sol)
ne se limitait pas à une certaine distance de la surface terrestre, mais qu’il devait s’étendre
beaucoup plus loin que ce que l’on pensait habituellement. Pourquoi pas aussi loin que la Lune,
se dit-il, et dans ce cas, ce pouvoir doit influencer son mouvement et même la retenir sur son
orbite ; à la suite de quoi Newton se mit à calculer quelle serait la conséquence d’une telle
hypothèse[30]. » Cette anecdote difficile à situer au plan de l'historicité est par la suite mythifiée
(Stukeley ne mentionne pas de pomme tombée sur la tête du savant). Elle est probablement une
reconstruction a posteriori de Newton pour expliquer le principe de la gravitation, ce qui
n'empêche pas les visiteurs du manoir de Woolsthorpe de se faire photographier devant un grand
pommier qui n'est même pas de l'époque du savant : l'arbre d'origine a été abattu lors d’une
tempête en 1816. Cependant le manoir, acquis par le National Trust revendique posséder le «
pommier de Newton », jeune arbre entouré d’une petite clôture de protection qui serait issu d'une
repousse en 1820 de l'arbre d'origine[31]. En 1677, Newton reprend ses travaux sur la mécanique
céleste : c’est-à-dire la gravitation et ses effets sur les orbites des planètes, selon les références
sur l'inertie de Galilée et sur les lois de Kepler du mouvement des planètes ; et aussi en
consultant Robert Hooke et John Flamsteed à ce sujet[32]. En novembre 1684, il fait parvenir à
Halley un petit traité de neuf pages avec le titre : De motu corporum in gyrum (en) (Mouvement
des corps en rotation)[33]. Montrant la loi en carré inverse, la force centripète, il contient les
prémices des lois du mouvement de Newton que nous retrouvons dans son œuvre majeure
Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica — aujourd’hui connue sous le nom de Principia ou
18

Principia Mathematica — qui est publiée entièrement le 5 juillet 1687, divisée en trois tomes,
grâce à l'aide financière et l’encouragement d’Edmond Halley[N 17]. Les méthodes de calcul
qu'il y utilise en font un précurseur du calcul vectoriel[34]. Dans son travail, Newton établit les
trois lois universelles du mouvement qui resteront inchangées, sans aucune amélioration durant
plus de deux siècles. Il se sert du mot poids, en latin gravitas, pour parler des effets de ce que
nous appelons maintenant la gravité et il définit les lois de la gravitation universelle. Dans le
même ouvrage, il présente la première analyse des déterminations basée sur la vitesse du son
dans l’air des lois d’Edmond Halley et de Robert Boyle. Avec les Principia, Newton est reconnu
internationalement. Il se forme un cercle d'admirateurs, dont le mathématicien genevois Nicolas
Fatio de Duillier, avec qui il bâtit une relation intense qui dure jusqu'en 1693. Son ouvrage
majeur, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, est publié en 1687. La version
française en deux volumes avec une traduction des t. I[2] et t. II[3] de la marquise du Châtelet est
éditée en 1756. Les travaux de Newton seront popularisés en France, grâce à la diffusion de ses
idées par le philosophe des Lumières, Voltaire. Cependant, plusieurs querelles opposent
longtemps newtoniens et cartésiens. Cette œuvre marque un tournant pour la physique. Il y
montre le mouvement des fluides et énonce le principe d’inertie, la proportionnalité des forces et
des accélérations, l’égalité de l’action et de la réaction, les lois des collisions, et surtout la théorie
de l’attraction universelle.

A.3. Mathématique:

En plus de ses contributions à la physique, Newton, parallèlement à Gottfried Wilhelm Leibniz,


élabore les principes fondateurs du calcul infinitésimal. Alors que Newton ne fait rien éditer sur
sa méthode des infiniment petits ou des fluxions et les suites infinies avant 1687, Leibniz publie
ses travaux en 1684. Si le problème de priorité de l'invention s'est posé, Newton dans son œuvre
Principia publiée en 1687 rend hommage à la découverte de Leibniz en reconnaissant qu'il est
parvenu aux mêmes résultats que lui par une méthode analogue à la sienne. Malgré cela, des
membres de la Royal Society — dont Newton est membre — accusent Leibniz de plagiat,
finissant par créer un différend en 1711. C'est ainsi que la Royal Society proclame dans une
étude que Newton est le vrai découvreur de la méthode et Leibniz un imposteur. Ceci entache
aussi bien la vie de Newton que celle de Leibniz, jusqu'à sa mort en 1716. À partir de 1688,
Newton entretient une relation très étroite avec le géomètre Nicolas Fatio de Duillier qui,
19

fortement séduit par sa théorie de la gravitation, devient un spécialiste de ses écrits et travaille
même à une nouvelle édition de l'ouvrage Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica, mais ne
l'achève pas. Fatio jouera un rôle important dans la polémique qui oppose Newton à Leibniz sur
le calcul différentiel. Dans un mémoire publié en 1699, il sera le premier à lui reprocher — à
juste titre — de ne pas mentionner Newton dans ses publications, et affirme que Leibniz
connaissait le travail de Newton, insinuant ainsi qu'il a plagié le maître anglais, désignant
Newton comme le premier inventeur de la méthode des infiniment petits. Newton est également
connu pour sa formule du binôme. Il est le père des identités de Newton, de la méthode de
Newton et des courbes cubiques planes (polynômes de degré trois à deux variables). Il est le
premier à avoir utilisé des indices fractionnaires en géométrie analytique pour résoudre les
équations diophantiennes. Il a aussi estimé les sommes partielles de séries harmoniques en
utilisant des logarithmes — un résultat précurseur d'une célèbre formule d'Euler — et trouvé une
formule pour calculer le nombre pi (π). En 1669, il est élu professeur lucasien de mathématiques
de l'université de Cambridge.

A.4. La loi de la gravitation universelle:

En janvier 1684, Robert Hooke, Christopher Wren et Edmond Halley débattent sur le
mouvement des planètes. Les trois hommes conviennent que le Soleil attire les planètes avec une
force inversement proportionnelle au carré de leur distance. La question qu'ils se posent est celle
de l'orbite que suivra une planète soumise à l'influence de cette force ; en s'abritant derrière les
lois de Kepler, ils imaginent que ce sera une ellipse, mais ils manquent d'outils pour le
démontrer. Hooke annonce qu'il a trouvé la solution, mais refuse de la révéler tant que les deux
autres ne s'avouent pas vaincus. Halley et Wren reconnaissent leur échec, mais les mois passent
et Hooke ne révèle toujours pas son secret. Alors Halley décide de poser la question à Isaac
Newton, en présence du mathématicien Abraham de Moivre — un ami de Newton — dont les
souvenirs sont les plus fiables. Sir Isaac répond aussitôt que ce serait une ellipse, parce qu'il l'a
calculé. Quand Halley veut voir les calculs, Newton lui assure qu'il les a perdus. Richard S.
Westfall (1924-1996), biographe de Newton soutient que cette excuse est peu crédible, car on
conserve aujourd'hui les manuscrits qui contiennent les calculs en question. Quoi qu'il en soit, en
novembre, Halley reçoit un bref manuscrit de neuf pages intitulé De motu corporum in gyrum
(Du mouvement des corps en orbite) où il trouve ce qu'il attendait, et beaucoup plus que cela :
20

une ébauche de la science générale de la dynamique. Halley reçoit l'autorisation de Newton pour
commenter à la Royal Society l'œuvre qui, incorporée au tome I des Principia, paraîtra deux ans
plus tard. Newton découvre ainsi la loi universelle de la gravitation ou de l'attraction universelle
en tant que cause des mouvements des planètes, unifiant ainsi la mécanique terrestre et la
mécanique céleste. En réalité, Newton avait mûri au fil des années cette théorie du mouvement
des planètes. Ainsi, dès l'époque de l'épidémie de peste — vers 1665 —, il avait commencé à
étudier l'attraction du Soleil sur les planètes. Puis il passa à l'étude de la Lune, mais avec les
données sur la Terre dont il disposait à l'époque, les calculs ne tombaient pas juste. Lorsque, en
1675, furent publiés les calculs plus exacts des mesures terrestres réalisés par l'astronome
français Jean Picard (1620-1682), il put reprendre ses calculs et vérifier que l'hypothèse était
juste. Sa vision du mouvement des corps célestes continua d'évoluer et, au milieu de la décennie
1680, il avait généralisé la théorie de l'action à distance à presque tous les phénomènes de la
nature. À cette époque, il vivait complètement immergé dans son œuvre. Selon la loi de la
gravitation de Newton, la gravitation n'est pas seulement une force exercée par le Soleil sur les
planètes, mais tous les objets du cosmos s'attirent mutuellement, ajoutant que les planètes ne
parcourent pas deux fois la même orbite. La mécanique céleste, qui repose sur les trois lois de
Kepler et la loi universelle de la gravitation de Newton, suffit, encore aujourd'hui, à expliquer par
le calcul les mouvements des astres dans un univers local, tel que le système solaire.

B. Newton et l'alchimie:

Newton s'initie à la chimie en 1666 par la lecture du livre de Robert Boyle Of Formes, dont il tire
un glossaire chimique. Il commence à étudier de façon très intensive l'alchimie, en 1668ou
1669et poursuit ses recherches pendant au moins trente ans, jusqu'en 1696, à la suite de
l'explosion de son laboratoire. Ses premières tentatives de publication de travaux (concernant
l'optique) se soldant par des controverses épuisantes — avec Hooke notamment —, il se réfugie
dans le mutisme au moment où il plonge dans les recherches alchimiques. En outre, il fait
certainement partie d'un réseau secret d'alchimistes probablement constitué à partir du cercle
Hartlib de Londres. Il se choisit également le pseudonyme alchimique Ieoua Sanctus Unus qui
signifie en français : « Jéhovah Unique Saint », mais qui est aussi une anagramme d’Isaac
Neuutonus. Durant plus de 25 ans, Newton conservera le secret sur ses activités et surtout sur ses
contacts, desquels il reçoit de très nombreux ouvrages et traités alchimiques, qu'il annote et
21

recopie jusqu'à se constituer une des plus vastes bibliothèques alchimiques de son époque. Une
grande partie de ses écrits de tradition alchimiste, non publiés, seront oubliés ou mal interprétés :
lorsqu'en 1872 un descendant de sa sœur fait don à l'université de Cambridge des écrits et livres
conservés par sa famille, le bibliothécaire renvoie à celle-ci une malle contenant les écrits «
n'étant pas de nature scientifique » dont une grande partie de ses travaux alchimiques. L'absence,
jusqu'en 1936, d'étude d'une grande partie de ses manuscrits alchimiques, l'énorme influence de
Newton sur le monde scientifique ainsi qu'un mouvement de rejet de l'alchimie né au cours du
xviiie siècle, amènent une grande partie de ses premiers biographes à différents types
d'approches. Par exemple, David Brewster, auteur de la première biographie scientifique de
référence, tente de séparer l'alchimie pratiquée par Newton de celle qu'il considère comme une
supercherie tout en ne comprenant pas qu'un tel génie ait pu s'abaisser à cette pratique; Louis
Trenchard More considère lui que les travaux alchimiques de Newton n'étaient qu'une façon de «
se délasser l'esprit», qu'ils auraient pu être gouvernés par l'appât du gain ou encore qu'ils étaient
le symptôme d'une tension mystique sans rapport avec le reste de son œuvre scientifique.
L'alchimie à laquelle Newton se forme et qu'il pratique durant de nombreuses années est ainsi
une facette souvent méconnue de son œuvre.

C. Diffusion des idées de Newton

La diffusion des idées de Newton ne s'est faite qu'assez lentement, mais fut tout à fait profonde
sur le long terme. La première édition de l'ouvrage le plus célèbre de Newton, les Principia,
rédigés de plus en latin, n'avait été imprimée qu'à 250 exemplaires. Une seconde édition de 750
exemplaires en 1713 a accéléré cette diffusion. Le premier scientifique français qui a pris
connaissance de l'œuvre de Newton fut Maupertuis, qui lors de son séjour en Angleterre en 1728,
a appartenu à la Royal Society de Londres. Maupertuis était membre de l'Académie des sciences
en France. De retour à Paris, Maupertuis décida de faire reconnaître à ses pairs les théories de
Newton : il publia un texte Sur les lois de l'attraction dans les Mémoires de l'Académie en 1732,
puis un Discours sur la figure des astres. À cette occasion, Maupertuis noua une amitié avec
Voltaire. Les travaux de Maupertuis sur Newton relancèrent les débats entre partisans et
adversaires de ce dernier. C'est paradoxalement un homme de lettres, philosophe français de
surcroît, qui va propager les idées de Newton : Voltaire fit un séjour en Angleterre entre 1726 et
1728 et fut très impressionné par les funérailles nationales de Newton auxquelles il assista en
22

avril 1727. Lors de son séjour, parmi les nombreux contacts à haut niveau qu'il put avoir,
Voltaire entretint des relations avec Samuel Clarke, ami de Newton. Il n'eut de cesse, par la suite,
de répandre les idées nouvelles dans une France qui était encore acquise à la théorie des
tourbillons de Descartes. Voltaire écrivit deux essais sur Newton : l'épître sur Newton en 1736, et
les Éléments de la philosophie de Newton en 1738. L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert va
également contribuer à répandre les théories de Newton, par l'intermédiaire des articles
d'astronomie dont la rédaction a été prise en charge principalement par d'Alembert,
mathématicien et philosophe, qui salue le génie de Newton dans le Discours préliminaire de
l'Encyclopédie, et lui consacre bien sûr un article. Au xixe siècle, l'influence de Newton fut si
profonde que Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon prit la gravitation universelle comme
principe fondamental de son système philosophique. Au xxe siècle, l'historien et philosophe des
sciences Thomas Kuhn estime que Newton est à l'origine d'une des plus grandes révolutions
scientifiques de l'Histoire.

D. La mécanique Newtonienne aujourd'hui;

Certains phénomènes qui restaient sans solution dans le cadre de la mécanique newtonienne,
comme la précession du périhélie de Mercure, trouvent aujourd'hui une explication avec la
théorie de la relativité générale d'Einstein. Notons en outre que la loi de Newton n'est pas capable
de s'appliquer aux trous noirs, ni à la déviation de la lumière par la gravitation. Le philosophe des
sciences Thomas Kuhn affirme que la théorie d'Einstein ne peut être acceptée que si l'on tient
celle de Newton pour fausse. De surcroît, Einstein définit plutôt la gravitation par les torsions de
l'espace-temps. Il s'agit d'une nouvelle révolution scientifique, qui s'accompagne d'un
changement majeur de paradigme.

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