Vous êtes sur la page 1sur 8

A-LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES LIBRES AMORTIES

I
Production des oscillations libres amorties
On place l’interrupteur sur
la position 1 pour charger le
condensateur puis on le
place sur la position 2 pour
avoir les oscillations
R uR
électriques libres amorties
( en cas de résistance R
faible). uc
Avant la décharge, la
charge initiale du
E L,r uB
condensateur est Q0=C.E

Cette décharge s’appelle décharge oscillante car elle s’effectue dans


une bobine.

Avec R=30 Ω(faible), on obtient le graphe suivant :


uc(V)

T T est la pseudo période

II
Influence de l’amortissement

On répète la même expérience en augmentant la valeur de la


résistance R, on obtient les graphes suivants :

Régime
R=50 Ω
pseudopériodique
R=100 Régime
Ω apériodique

Régime
R=200 Ω
apériodique

Pour un amortissement faible, on obtient le régime pseudopériodique,


en augmentant l’amortissement (la résistance R) :
- Le nombre d’oscillations diminue.
- Le pseudo période augmente.
- On passe du régime pseudopériodique au régime apériodique.

Remarque : le régime critique correspond au passage le plus rapide de


uC vers sa valeur nulle et sans oscillations.

II
Equation différentielle
D’après la loi des mailles(K est en position 2) :
uB + uR + uC =0
di
L  ri  Ri  uc  0
dt
di q
L  ri  Ri   0
dt C

di q dq di d2 q
L  (R  r)i   0 i et 
dt C avec dt dt dt 2 donc :

d2 q dq q d2q (R  r) dq q
L 2
 (R  r)  0   0
dt dt C ou dt 2 L dt LC
c’est l’équation différentielle qui régit les variations de la charge q(t) du
condensateur en régime libre amorti.
Remarque : on peut établir l’équation différentielle régissant les
variations de la tension uc aux bornes du condensateur en remplaçant
q=Cuc
d2 (Cuc ) d(Cuc ) Cuc
L 2
 (R  r)  0
dt dt C
d2u du
LC 2c  (R  r)C c  uc  0
dt dt divisons cette équation par LC
d2uc (R  r) duc uc
  0
dt 2 L dt LC
III
Non conservation de l’énergie totale d’un circuit RLC série

L’énergie totale E = Ec + EL avec

Ec : énergie électrique emmagasinée dans le condensateur.


EL : énergie magnétique emmagasinée dans la bobine.

1 2 1 2
E cuc  Li
2 2

Rappel : pour faire l’étude de variation d’une fonction (en maths


) on calcule sa dérivée.

De même ici pour voir comment varie l’énergie totale E, on doit


dE 1 d(uc2 ) 1 d(i2 )
 C  L
calculer sa dérivée : dt 2 dt 2 dt
avec uc(t) et i(t) sont deux fonctions de temps(et non pas des valeurs
constantes).
d(f 2 )
(f (t))' 
2
 2f(t)f '(t)
Rappel : dérivée d’une fonction carré : dt
d(uc2 ) du d(i2 ) di dE 1 du 1 di
 2uc c  2i  C2uc c  L2i
dt dt et dt dt dt 2 dt 2 dt
dE du di du dE di di
 uc C c  Li C c i  uci  Li i(uc  L )
dt dt dt or dt donc dt dt = dt
di
uc  L  (R  r)i
d’après la loi des mailles dt
dE
 i( (R  r)i)   (R  r)i2
dt
dE
 0 donc E est décroissante.
dt
L’énergie totale d’un circuit RLC série diminue au cours du temps.
Ec, EL et E (en J )

E (l’énergie totale du circuit diminue au


cours du temps )

Ec (quand Ec est maximale EL est nulle )

EL (quand EL est maximale Ec est nulle )

t(en ms )

IV
Calcul de l’énergie perdue pendant une durée t=t2 – t1
Exemple : on prend t1 = 0 s et t2 = 35 ms. En ces deux dates, uC est
maximale donc Ee est maximale d’où EL est nulle (car lorsque uc est
duc du
iC c
maximale dt = 0 or dt donc i=0 d’où EL = 0).
1 2 1 2
Cu1 Cu2
A t1 , E1 = Ee(t=t1) = 2 et à t=t2 on a E2 = Ee(t=t2) = 2 donc
l’énergie dissipée par effet joule dans (R + r) ou perdue est égale à
1
C(u12  u22 )
Edissipée = E1 – E2 = 2 .

u1
u2
t1
t2
B- LES OSCILLATIONS LIBRES NON AMORTIES 

I
Production des oscillations électriques libres non amorties

1 L’interrupteur K1 est fermé, K2 est ouvert


On considère le circuit électrique schématisé ci-dessous, lorsque le condensateur se
charge complètement, sa charge est maximale Qmax. D’après la loi des mailles :
uG – uC = 0
Qmax
E 0
C K1 K22
Qmax  CE

L’énergie électrique emmagasinée par i le condensateur


est E
C
uC uL
L
2
1 Qmax 1
Ee   CE2 avec E : f.e.m
2 C 2

2 L’interrupteur K1 est ouvert, K2 est fermé


Le condensateur se décharge dans une inductance pure, on obtient des oscillations
électriques libres non amorties( oscillations sinsoïdales). Voila les variations de la tension uc
aux bornes du condensateur :
T0
uc
Ucmax

T0
t(s)
0

T0

Avec T0 est la période propre du circuit LC.

II
Equation différentielle
d’après la loi des mailles ( K1 est ouvert et K2 est fermé) : la décharge du condensateur dans
une inductance pure.
uc + uL = 0
q di dq di d2q
 L  0 or i  donc 
C dt dt dt dt 2
q d2q
L 2  0
C dt
d2q q
 0
dt 2 LC

Equation différentielle des oscillations électriques libres non amorties de pulsation propre 0
1
02 
tel que LC et de période propre
2
T0   2 LC
0

III
Solution de l’équation différentielle
L’équation différentielle précédente a pour solution :

q(t)  Qmax sin(0 t  q )


avec :
Qmax : amplitude.
0t + q : phase de la charge q(t) à la date t.
q : phase initiale de la charge q(t).( phase à t=0)
dq
i(t) 
On peut avoir de même l’expression de dt  :
Rappel maths : dérivée des fonctions sinus et cosinus.

 Sin  ax  b   ’  acos  ax  b    or cos  sin(  )
2
 
 asin  ax  b + 
 2
(Cos(ax + b))’ = - asin(ax + b).

q(t) = Qmax sin(0t + q )


dq
i(t) 
dt
i(t) = 0Qmax cos(0t + q ) =0Qmax sin(0t + q + /2).
Or i(t) comme toute fonction sinusoïdale elle s’écrit sous la forme

i(t)  Imax sin(0 t  i )

Imax 0Qmax
{   
i q 
Donc 2
q(C),i(A)

Qmax
Imax
Avec q=/2
t(s) q(t)

i(t)
-Imax
-Qmax

D’après le graphe, on remarque que lorsque :


q   Qmax ; i  0 et i   Imax ; q  0 càd lorsque :
 le condensateur est complètement chargé, la bobine est vide.
 le condensateur est vide, le courant dans la bobine atteint sa valeur maximale.
IV
Solution de l’équation différentielle

E = Ee + EL , l’énergie électrique peut être notée Ee ou Ec.


q2 Li2

= 2C 2
2
Q max 1
sin2 (0 t  q )  L02Qmax
2
cos2 (0 t  q )or 02 
= 2C LC
Q2max 1 2
sin2 (0 t  q )  L Qmax cos2 ( 0 t  q )
= 2C LC
2
Q
 max (sin2 (0 t  q )  cos2 ( 0 t  q ))
2C

1 2
E Qmax
2C
1 L
 L02 E  02Qmax
2

or C donc 2 et comme Imax=0Qmax d’où :


1 2
E  LImax
2

V
Graphes des énergies
1 Graphes de Ee(t), EL(t) et E(t)

2
Qmax LI2
Ee  sin2 (0 t  q ) EL  max sin2 (0 t  i )
2C , 2

2
1 Qmax 1 2
E  LImax  cons tan te
2 C 2
E(J) Avec q=/2
E=Eemax Ee
=ELmax
EL
E

t(s)
0

2 Graphes de Ee(i), EL(i) et E(i)

Li2
EL (i)   ai2  f(i)
 2 donc EL est une fonction parabolique de coefficient (a>0)

2 2
LImax Li2 Li2 LImax
Ee (i)  E  EL      ai2  b
 2 2 2 2 donc Ee=g(i) est une fonction
parabolique(-a<0)

E=Eemax
=ELmax
Ee
EL
E
i(A)
0

3 Graphes de Ee(i2), EL(i2) et E(i2) 

Li2
EL (i2 )   ai2
 2 donc EL est une fonction linéaire croissante (a>0).
2 2
Li LImax
Ee (i )  E  EL  
2
  ai2  b
 2 2 donc Ee est une fonction affine décroissante
(-a<0).

E(J)

Ee
EL
E
i2(A)
0

Vous aimerez peut-être aussi