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_ Le forage par battage (formation tendre): Il consiste à soulever un outil lourd et le laisser tomber sur la
formation. Le mouvement alternatif est obtenu par un balancier activé par une bielle et une manivelle. Les
cuttings sont récupérés à l’aide d’une cuillère de récupération qu’on fait descendre. On distingue :
Le procédé Pennsylvanien (outil accroché directement au treuil)
Le procédé Canadien (outil accroché par un train de tige et un treuil)
_ Le forage à la tarière (formation tendre) : Il est utilisé uniquement dans les formations très meubles, ce forage
repose sur le principe d’excavation des terrains par le système de vis sans fin. Cette technique nécessite un couple
de rotation important et une gamme de vitesses permettant aux sondeuses de tourner lentement
_ Roto-percussion (formation dure): Cette technique utilise la rotation et la percussion de façon synchrone
même si par ailleurs le mouvement principal reste la percussion. Celle-ci est produite par un piston pneumatique
ou hydraulique situé à l’intérieur d’un marteau. De part la position du marteau sur la garniture, on distingue:
_ Le forage rotary (formation tendre): A ce niveau, l’outil de forage est relié à la garniture par l’intermédiaire d’un
raccord. Pour des profondeurs importantes, l’utilisation d’un BHA (Bottom Hole Assembly) reste indispensable.
b _ Forage hydraulique
I_ Définition
De toutes les méthodes de forage, la méthode rotary est la plus répandue. Elle consiste à utiliser des trépans à
dents type tricônes ou des trépans monoblocs. La poursuite des opérations est assurée par l’application sur ce
trépan d’une force verticale, orientée dans la direction de forage et par injection continue et en boucle fermée
d’un fluide de forage (boue de forage) qui permet de remonter les débris vers la surface. En bref, il s agit d’une
méthode actionnant simultanément la rotation et le broyage.
Ce système de forage se compose de 2 parties :
1 _L’installation:
Elle résume toute la partie du rig ayant trait avec les modules extérieurs. Ce sont entre autres le système
hydraulique (pompes et bacs à boue), le système d’alimentation (moteur), l’obturateur, la table de rotation, les
réserves des tiges de forage ainsi que le système de suspension qui renferme le derrick.
2_ La garniture : ou encore arbre de forage en référence à sa mécanique de liaison imposée entre la motorisation
en surface (table de forage) et le trépan.
Elle correspond à la partie opérative dans le puits. Cet arbre assure la transmission de l’énergie nécessaire à la
désagrégation de la roche et sert également de guide et de contrôleur de la trajectoire du puits. La transmission
de la force de poussée ainsi que la circulation du fluide s’effectue à travers le canal central percé le long de toute
la garniture. Le derrick, le crochet de forage et le treuil assurent le levage régulier et le soutient du pied de la
garniture. La garniture se compose principalement de masses tiges (drill collar), des trains des tiges ou tiges de
forage (drill pipes), les amortisseurs des chocs (chock absorber), des raccords et de la tige d’entraînement.
II_ Personnel
1 à 4 floor men
1 derrick man ou accrocheur
1 assistant foreur
1 foreur
1 toolpusher ou chef de chantier
1 superviseur foreur jour et nuit
1 company man ou représentant de la compagnie jour et nuit
1 bitman jour et nuit
1 motor man
plus :
1 chef mécanicien
1 chef électricien
1 à 2 mécaniciens
1 à 2 électriciens
1 superviseur HSE
1 à 2 ingénieurs Mudloggers
Les principales opérations liées à un forage pétrolier sont classées comme suit:
Le forage: Il est réalisé par le foreur depuis son poste de contrôle en régulant tous les paramètres impliqués.
L’ajout des tiges: A ce niveau, des tiges sont connectées au fur et à mesure que le forage avance.
La manœuvre: l’opération consiste à remonter l’ensemble de la garniture soit pour changer le trépan soit pour
descendre le casing.
Le tubage: le forage étant accompli, les tubes casing sont descendus dans le puits où ils seront cimentés à travers
l’annulaire.
Le montage de la tête de puits: Il s’agit des équipements de suspension et d’étanchéité placés à l’extrémité du
tubage.
La complétion: C’est l’opération finale qui consiste à descendre dans le puits l’équipement de production (packer,
tubing, la vanne de sécurité, etc.).
b _ Le mat
Le mat est une structure en forme de A très pointue. Il a la possibilité d’être articulé à sa base, ce qui lui permet
d’être assemblé ou démonté horizontalement puis relevé en position verticale en utilisant le treuil de forage et un
câble de relevage spécial. Cette tour de forage est parfaitement adoptée aux appareils de forage terrestre
nécessitant une grande mobilité.
d _ Les substructures
Ces constructions répondent au besoin de surélévation du plancher de forage pour laisser la place aux empilages
de têtes de puits ainsi que de BOP. Elles peuvent être indépendantes du mat de levage : ce sont alors des caissons
empilés de part et d’autre de la tête de puits, sur lesquels on assemble le plancher, la tour de forage reportant se
change directement sur la substructure.
2_ la garniture de forage
a _ La tige d’entraînement
C’est la liaison entre la table de rotation et la garniture de forage. C’est aussi le tubulaire le plus long qui supporte
la charge totale de la garniture.
b _ Les masse-tiges
Les masses tiges sont des tubes en acier (cylindriques, creuses, grosses et lourdes) se situant au-dessus des trains
de tiges. Elles contribuent à la création du poids agissant sur le trépan et sont soumises à plusieurs contraintes
engendrées par le diamètre du trépan, la production des pertes de charge minimales, la résistance au flambage et
la rigidité.
e _ Les raccords
Ils sont utilisés pour connecter tous les éléments de la garniture entre eux.
f _ Les stabilisateurs
Ils sont incorporés à la garniture de forage et plus précisément au niveau des masses-tiges afin de garder et
contrôler la trajectoire de l’outil, qu’elle soit verticale ou inclinée.
g _ L’amortisseur de choc
3_ L’outil de forage
Se trouvant au bout de la colonne de forage, il est l’une des clés des activités du forage. L’utilisation d’un outil de
forage est fonction de certains paramètres telles que les formations traversées. En fonction de leurs diamètres, le
poids varie de quelques kilogrammes à plusieurs centaines de kilogrammes. On distingue entre autres des outils:
_ En diamant naturel et en PDC (Polycrystalline Diamond Compact), qui font appel à des outils de formes très
variées [dont les formes de type tricône (trépan) et trilame] dont l'utilisation est restreinte à l'industrie pétrolière
et minière du fait du coût d'exploitation élevé. Les diamants ont la forme de pastilles noires prises dans la masse
métallique de l'outil ;
Diamant PDC
_ tricônes, outils montés par trois cônes rotatifs ou molettes (libres) munis de picots pour les terrains durs (longs
picots pour les terrains très compétents, tels les quartzites, et picots courts pour les terrains moins compétents
tels les schistes), et des dents pour les terrains durs (calcaires) à argileux (marnes) - les dents étant plus longues
lorsque le terrain est plus argileux. On trouve également des tricônes à pastilles faites de matériaux ultra
résistants (diamant et carbure de tungstène par exemple);
4_ Système de circulation
5_ Système de rotation
Transmission de torque: Motor Master bushing Kelly bushing Kelly Drill string
4_ Systèmes auxiliaires
a_ Top Drive System (TDS)
Il est utilisé dans certains cas pour faciliter le travail à la table de rotation.
a_ Cales
c_ Clés
d_ Pompes
e_ Passerelle de tubage
f_ Passerelle d’accrochage
g_ Bloc d’obturation
La maîtrise des éruptions provenant d'un puits nécessite un bloc d'obturation consistant en un système de
vannes. Cette maîtrise peut se faire en contenant les venues dans le puits (coiffage) ou en évacuant ces
dernières. Dans le cas de forages pétroliers, le bloc d'obturation doit permettre de réaliser les points
suivants :
- le cisaillement du train de tiges ;
- la suspension du train de tige, obturation ferme ;
- la maîtrise du puits avant sa réouverture
Il existe cependant :
_L’obturateur à machoires
HPd = Ff Vf/33,000
_ Pompe
Il existe deux types de pompes à boue : la pompe à deux cylindres ou pompe duplex (pour les rigs onshore) et la
pompe à trois cylindres ou pompes triplex.
Le calcul du débit :
a ) Tube guide
Il s’agit d’u ne colonne de tubes ancrée dans le sol à une profondeur de l’ordre d’une dizaine de mètres. Elle a
pour but de canaliser la boue de forage et d’éviter l’affouillement des terrains meubles en surface.
b ) Colonne de surface
Elle est la vraie colonne de tubes descendue et permet de coffrer les formations peu profondes qui sont assez
éboulantes, assurer la fermeture des eaux douces de surface pour empêcher leur pollution par la boue de forage
de servir d’ancrage aux obturateurs et d’assise aux dispositifs de suspension des colonnes ultérieures.
c ) Colonne intermédiaire ( ou colonne technique)
Cette colonne intervient dans des circonstances suivantes :
_ Découvert constituant un danger pendant le forage ou les manœuvres (éboulement des parois, key-seat, etc.)
lorsque la boue échoue.
_ Isoler les formations sous haute ou faible pression
d) Colonne de production ou de test
Elle couvre la partie réservoir.
I_ Casings et cimentation
1_ Casings
Les casings sont choisis en fonction du diamètre de casing de production proposé. Dans le cas de notre puits, le
client a proposé 7’’ pour le casing de production. Connaissant le diamètre du casing de production, et pour un
puits à 3 étages, on peut calculer les diamètres du casing de surface et de guidage grâce à la formule suivante :
DTrou=DManchon+2∆
7 ’’ à 8’’ 5/8 10 à 15
9’’ 5/ 8 à 10’’ ¾ 20 à 25
10’’ ¾ à 12’’ ¾ 25 à 30
13’’ 3/8 30 à 40
>13’’ 3/8 40 à 50
16’’ à 20’’ 10 à 15
Application
Le diamètre du casing de production est de 7’’ soit 177,8mm et celui du manchon est de 194,5mm.
Déterminons les diamètres des trépans qui seront utilisés pour un puits de trois étages (guide, surface et
production).
_ Boue naturelle
_ Composition : eau + argile de formation
_ Qualité : médiocre
_Utilisation :
• Forage peu profond
• Secteur connu
_ Conversion :
• Conversion possible en n’importe quel type de boue à l’eau
_ Boues bentonitiques
_ Boues sans amincissant
Préparé par Mr. Imini Ibrahim Inoussa 27
Techniques et technologies de forage
_ Utilisation :
• Cas particuliers uniquement
_ Conversion :
• Tout type de boue à l’eau
_ Eau et floculant :
_ Qualité :
• Économique
• Avancement rapide
• Faible densité
• Excellente propriété de suspension
_ Utilisation :
• Forage de surface où la rhéologie et le contrôle de filtrat ne sont pas critiques
_ Conversion :
• Tout type de boue à l’eau
_ Boue au biopolymère :
_ Qualité :
• Densité > 1.20
• Évite la dissolution du sel
_ Inconvénients :
• pH très élevé
• Nécessite un inhibiteur de corrosion
_ Utilisation :
• Forage de zones salinifères
_ Conversion : Pas de conversion
_ Boues avec amincissant
• Eau + sel + argile pour boue salée + amidon + soude + lignosulfonate + lignite
_ Qualité :
• Densité > 1.20
• Tenue thermique environ 130°C
• Bonne inhibition des argiles
• Économiques
_ Utilisation :
• Forage zones salinifères HPHT
_ Conversion :
• Pas de conversion
_ Tableau récapitulatif
Composition moyenne
Type de boue Caractéristiques Stabilité aux contaminants Domaine d'utilisation
( / m3 )
salée boue au gypse bentonitique au
bentonite : 50 - 100 kg
FCL : 20 - 40 kg
FCL/LC
Boue
argile : 50 kg
organiques
boue salée
Composition moyenne
Type de boue Caractéristiques Stabilité aux contaminants Domaine d'utilisation
( / m3 )
polymères : 4 kg
Boue à l'eau
chlorure chromique : 1 - 2 kg
de mer
bentonite : 40 - 60 kg
tannique
boue
Définition :
• Fort caractère colloïdal
• Dispersion rapide et en grande quantité
Boues de Forage adaptées :
• Boues à l’huile
• Boues au KCl
• Boues au gypse
• Boues à haute teneur en dérivés ligneux
• Boues polyacrylates
• Boues PHPA
_ Argiles Gonflantes
Définition :
• Sensibilité à l’hydratation par le filtrat
• Sensibilité à l’eau dispersée et non liée
Boues de Forage adaptées :
• Boues à l’huile
• Boues au KCl
• Boues au gypse
• Boues à haute teneur en dérivés ligneux
_ Argiles Fluantes
Définition :
• Argiles sous compactées
Boues de Forage adaptées :
• Boues à l’huile
Définition :
• Structure schisteuse fragile mais pas colloïdale
Type de Boues de Forage indifférent mais :
• Écoulement laminaire
• Faible cisaillement à la paroi
• Filtrat contrôlé
_ Gypse & Anhydrite
Boues de Forage adaptées :
• Traitement au Na2CO3 si épaisseurs faibles
• Boues rouge calcique (FCl)
• Boues au gypse
• Boues salées saturées
2_ Rhéologie
a _ Viscosité
La viscosité dépend avant tout de la teneur en solides contenue dans la boue et de la présence des polymères.
Une augmentation de viscosité ne pourra donc être combattue que par l’élimination de solides. D'un point de vue
pratique, on définit deux types de viscosité : une viscosité apparente (Va) et une viscosité plastique (Vp) souvent
liée à la taille des particules, et à leur forme:
Va = L600/ 2
Vp = L600 – L300
Où L600 et L300 représentent respectivement les lectures à 600 et 300 tr/mn sur le rhéomètre fann35.
b _ Contrainte seuil
Les solides présents dans la boue de forage influencent un paramètre autre que la viscosité plastique, qui est la
contrainte seuil (exprimée en Pa ou en lb/100 ft2), plus connue sous le nom de "yield value" ou "yield point".
YP= L300 – VP = (VA -VP) 2
La contrainte seuil représente la résistance initiale à vaincre, pour que le fluide s’écoule. Cette résistance est due
aux forces électrostatiques attractives localisées à la surface des particules. C’est une mesure dynamique.
La contrainte seuil dépend du type des solides présents et de leurs charges de surface respectives, de la
concentration de ces solides, et du type et de la concentration des autres ions ou sels éventuellement
c _ Gels et thixotropie
Une boue de forage laissée au repos édifie progressivement une structure qui augmente sa rigidité et qui peut
être réduite par agitation. On appelle thixotropie le fait que ce phénomène soit non instantané et réversible.
Le caractère thixotrope d’une boue est évalué en mesurant le "gel 0" et le "gel 10". Le gel 0 représente la
résistance du gel aussitôt après agitation de la boue. Ils sont mesurés à l’aide du viscosimètre Fann35 à une
vitesse de 3 tr/min et exprimé en lb/100ft2. Le gel 10 représente la résistance du gel après un repos de la boue de
10 minutes. Le gel 0 varie pratiquement comme la viscosité plastique et le gel 10 comme la contrainte seuil avec
cependant, pour ce dernier, une sensibilité particulière au traitement chimique. La connaissance des propriétés
rhéologiques est d’une grande importance pour la résolution des problèmes de forage et permet de
recommander et de prévoir le comportement des fluides au cours du forage. Il faut souvent arriver à un
compromis entre les caractéristiques des fluides. Une viscosité maximale améliore la mise en suspension des
déblais et réduit l’infiltration et l’érosion, tandis qu'une faible viscosité facilite le pompage du fluide, améliore la
lubrification et réduit les pertes de charges, accélérant ainsi l’avancement du forage. De plus, une valeur
importante de contrainte seuil permet le bon nettoyage du trou et la mise en suspension des solides.
Dans le cas des puits fortement déviés ou horizontaux, les "cuttings" se déposent plus rapidement que dans les
puits verticaux, par conséquent, ils s’accumulent, formant un lit qui atteint un état stationnaire. Ce dépôt de
cuttings engendre des problèmes de couple ("torque") surtout lors des manœuvres de remontée sans rotation ou
circulation. Diverses solutions sont possibles telles que :
_ une augmentation de la vitesse annulaire, celle -ci doit être maintenue aussi élevée que possible dans les puits
fortement déviés, mais le régime d’écoulement doit être laminaire pour une inclinaison inférieure à 45°.
L’épaisseur du lit de cuttings croît avec l’inclinaison du puits jusqu’à atteindre un état stationnaire. Néanmoins, il
décroît lorsque le débit augmente. Au-delà d’un certain débit critique, l’épaisseur du lit de cuttings est
pratiquement nulle;
_ Une augmentation de la densité de la boue, celle –ci entraîne l’amélioration du nettoyage du trou et la
diminution du débit requis pour nettoyer le trou;
_ Une augmentation de la contrainte seuil, qui permet d’améliore r le nettoyage de l’annulaire (pour un régime
laminaire). Pour un angle supérieur à 70° l’effet de YP décroît;
_ Une augmentation du rapport YP/PV, qui permet d’améliorer le nettoyage du trou, et enfin
_ Une réduction du gel car une boue thixotrope associée à la non-rotation entraîne la formation d’une couche de
fluide quasiment immobile au fond du trou, d’où la rétention des cuttings (principalement des fines).
3 _ Filtration
Les fluides de forage sont des suspensions composées d’une phase liquide et des particules solides. La filtration se
réfère à la phase liquide du fluide de forage forcé à traverser la formation perméable causé par la différence de
pression. Durant ce processus les particules solides sont retenues à la surface de la paroi, formant un cake de
filtration. La perméabilité c’est la capacité d’un fluide à s’écouler à travers une formation poreuse.
Les systèmes de boue doivent être conçus pour sceller les zones perméables aussi vite que possible avec des
cakes lisses et minces. Différentes zones peuvent être distinguées, le cake externe qui tapisse la paroi, le cake
interne qui s’étend sur une épaisseur équivalente à quelques diamètres de grain et la zone envahie par les fines
particules lors de la pénétration immédiate (voir figure).
L’obstruction du milieu poreux est d’autant plus rapide que la concentration en particules est plus élevée. A titre
indicatif, les données proposées par la littérature figurent dans le tableau 2. Dans les formations de haute
perméabilité avec de larges pores, toute la boue pourrait envahir la formation (selon la taille des particules
solides de la boue). Dans de telles situations des agents de liaisons doivent être utilisés pour arrêter les pertes de
boue. La taille des agents de liaisons doit être la moitié de la taille des pores de la formation. On peut citer dans
cette gamme, les carbonates de calcium, les dérivées de la cellulose et une large variété d’autres matériaux
réducteurs de filtrat.
Deux sortes de filtrations ont lieu pendant le forage : la filtration statique pendant arrêt de la circulation du fluide,
et la filtration dynamique au cours de la circulation du fluide qui entraîne une érosion du cake formé. Le volume
du filtrat est fonction :
De la nature de la formation ;
· du temps ;
· de la pression différentielle ;
· de la viscosité du fluide ;
· de la température ;
· de la distribution en taille des particules.
Les propriétés de filtration des fluides de forage sont évaluées et contrôlées par des tests API. Ce sont des tests
en régime statique utilisant un filtre presse standardisé. Ces tests peuvent être réalisés à hautes pressions et
hautes températures. De nombreux travaux et études ont été sur la filtration et l’évolution de ses paramètres
sous différentes conditions inhérentes au forage.
IV_ Les appareils de traitement de la boue
1_ Les vibrateurs ou tamis vibrants
La boue chargée de déblais arrive sur des toiles métalliques fixées à des châssis montés sur ressorts. Un moteur
électrique produit des mouvements vibratoire, circulaire, elliptique et linéaire de ces tamis favorisant le passage
de la boue à travers les toiles.
2_ Les hydrocyclones
Ces appareils fonctionnent sur le principe des cyclones naturels que l’on pourrait décrire comme ceci : un centre
de basse pression autour duquel la pression augmente ce qui donne en bordure des vents convergents vers le
centre des vents ascendants.
3_ La centrifugeuse
Ces appareils à axe horizontal et vis convoyeuse sont à fonctionnement continu.
4_ Les bacs à boue
Après que le fluide de forage ait été traité par l'équipement de contrôle des matières solides; il passe dans
la fosse de retour, qui est connecté à d'autres fosses et à la fosse d'aspiration. Cette dernière est reliée
directement à la pompe qui facilite par la suite la réinjection de la boue dans le puits
5_ Les bassins à boue
Il s’agit des bassins où se déverse la boue après usage ou celle sortant du circuit au niveau des tamis vibrants
6_Désableurs
Ces dispositifs constitués d’une série de cônes montés sur un collecteur éliminent les particules de la boue
qui ne sont pas éliminées par les tamis en utilisant la force centrifuge. La boue tourbillonne et la rotation
fait que les fluides plus légers viennent au centre tandis que les solides plus lourds passent à l'extérieur du
cône.
7_ Déssilteurs
Même principe que les dessableurs sauf que la taille des cônes est plus petite.
8_Les dégazeurs
Ils permettent d’éliminer le gaz emprisonné dans la boue de forage.
I_ Pression hydrostatique
La pression du fluide statique signifie la pression entraînée par la gravité du fluide au repos soumis seulement aux
effets de la pesanteur. Elle est de formule:
P=gH
P—la pression du fluide statique: kPa
g—la vitesse accélérée de la gravité: m/s2
—la densité du fluide: g/cm3
H—l’altitude de la colonne fluide: m
II_ Pression de pore
C’est la pression exercée par les fluides contenus dans les roches à l’intérieur des pores et des fissures. Elle est
aussi appelée pression de formation, pression de fluide interstitiel, pression interstitielle et pression de gisement
Elle est normale lorsqu’elle est causée par la pression hydrostatique des eaux. Pour les eaux du sous sol, la densité
est comprise entre 1 et 1,08 et pour les eaux de surface entre 1 et 1,04 jusqu’à 1,15 pour les fluides plus
profonds.
Exemple: Soit 1.2 g/cm3 la densité du fluide dans le puits de forage. Quelle est la pression de colonne statique à
l’altitude de 1800 m?
Conclusion : La pression du fluide statique dépend de la densité de la colonne du fluide et de l’altitude verticale.
III_ La pression géostatique
Appelée aussi pression lithostatique, elle est la pression à une profondeur donnée, exercée par le poids des
sédiments sus-jacents. Elle est due pour une part aux fluides contenus dans les pores et pour une autre part à la
matrice des sédiments. Sa formule est :
S= dba.Z /10,2
S : pression géostatique à la profondeur Z en bar,
dba : densité moyenne des formations comprises entre la surface et la côte Z
Z : épaisseur des sédiments exprimée (m)
La densité d’un sédiment dépend de la densité de sa matrice, de la densité du fluide interstitiel et de sa porosité.
Elle est définie par la relation suivante :
db= .df +(1- ).dm
db densité de la roche
: porosité de la roche,
df : densité du fluide contenu dans les pores de la roche,
Dm : densité de la matrice de la roche
La densité moyenne des principaux types de roches varie entre 1,8 et 3,1
d moyenne=1,8 pour des sédiments fraichement déposés et fortement imprégnés d’eau
d moyenne= 2 pour le sel
d moyenne=2,6 pour les roches sédimentaires compactes
d moyenne=3 pour l’anhydrite
d moyenne=3,1 pour les roches éruptives
Calcul de la valeur moyenne de la densité des sédiments
dba = Ʃ (dbi.Zi)/Z
V_ Le gradient de pression
Préparé par Mr. Imini Ibrahim Inoussa 36
Techniques et technologies de forage
La définition de la pente de la pression: la valeur de variation de la pression avec une unité de profondeur
augmentée dans la direction verticale.
G=p / H=g
G—la pente de la pression, kPa /m;
p—la pression, kPa ou MPa;
H—la profondeur, m ou km
VI_ Relation entre la pression de pore et la pression géostatique
Dans le cas d’une roche poreuse, la contrainte verticale, la pression de pore et la pression géostatique sont reliés
par la formule de Terzaghi
=pression géostatique
=contrainte effective verticale (bar) responsable des déformations dans la roche. C’est un concept proche de la
contrainte intergranulaire ou matricielle (contrainte existant entre les grains formant la roche),
=pression de pore (bar)
=coefficient de poro-élasticité caractéristique de la roche considérée. Il peut varier de 0 à 1. Pour les réservoirs
pétroliers, il vaut environ 0,7. Pour des raisons de simplification, on le prendra égal à 1.
Dans le cas des roches non poreuses, nous avons Pg=0 et S=
VII_ Le test d’injectivité
C’est un test qui permet d’obtenir la pression de fracturation des formations traversées. Il se fait généralement
quelques mètres après le dernier cuvelage notamment dans des roches perméables tel que le grès.
L’une des manières habituellement utilisée est la suivante:
1_ Etapes du test
a_ Après séchage du ciment, reforer l’anneau, le sabot et le ciment puis forer quelques mètres dans la formation
b_ Circuler et conditionner la boue pour avoir le puits rempli d’un fluide propre rempli d’un fluide et homogène
du point de vue densité
c_ Remonter l’outil au sabot. S’assurer que le puits est plein de boue
d_ Fermer le puits sur tiges et ouvrir l’espace annulaire entre les deux derniers cuvelages par l’intermédiaire
d’une vanne latérale de la tête de tubage si cela est possible.
e_ Pomper par l’intermédiaire des tiges avec de préférence la pompe de cimentation à un débit constant compris
entre 40 et 80l/min (on évitera de se servir des pompes de forage). Un débit de pompage plus élevé peut être
utilisé en début de test suivant le volume nécessaire pour comprimer la boue du puits.
f_ Enregistrer la montée de pression en fonction du volume pompé. Il est nécessaire de disposer de manomètres
et d’enregistreurs suffisamment précis et correctement calibrés pour effectuer cette opération.
g_ Suivant le type de test que l’on veut réaliser, la pompe sera arrêtée lorsque :
_ La pression atteint une valeur fixée à l’avance et considérée comme suffisante pour faire face aux problèmes
attendus au cours de la phase de forage. Cette valeur sera inférieure à la pression PI. Dans ce cas, on effectue un
essai de pression ou limit test ou Formation Integrity Test (FIT).
_ Ou lorsque 3 ou 4 points s’écartent de la droite de compression du fluide forage. Le point de divergence
marque la valeur PI de la pression à partir de laquelle il ya injection dans la formation. Il est impératif d’arrêter la
pompe avant d’atteindre la pression de fracturation POF. Dans ce cas, on effectue un test d’injectivité.
h_ Après l’arrêt de la pompe, maintenir le puits en pression pendant un temps suffisamment long (environ une
dizaine de minutes pour s’assurer que la pression enregistrée reste constante. Dans le cas d’un essai de pression
FIT, la pression doit rester constante ou diminuer légèrement du fait de la disparition des pertes de charge dans le
circuit (fig1). Dans le cas d’un essai de pression LOT, la pression doit diminuer progressivement pour se stabiliser à
PI (fig2), pression en dessous de laquelle la formation cesse d’absorber du fluide.
i_ Purger la pression et comparer le volume de fluide en retour avec celui pompé afin de déterminer le volume
absorbé par la formation.
Suivant les opérateurs, les procédures vont différer sur les points e et f.
_ Pour le point e, certains préfèrent pomper la boue dans l’espace annulaire par kill line.
_ Pour le point f, certains préfèrent :
a- pomper 40 à 80 litres dans le puits, arrêter la pompe,
b- attendre quelques minutes pour obtenir en tête de puits une pression stabilisée en statique et enregistrer
cette pression,
c- répéter a et b, construire la courbe d’évolution de pression en fonction des volumes pompés.
Le point le plus fragile d’un découvert doit être situé au sabot du dernier cuvelage. Donc , on considère
généralement que le test d’injectivité effectué en ce point après avoir foré quelques mètres dans la nouvelle
formation permet de déterminer la valeur la plus faible que l’on puisse rencontrer dans le découvert pour la
pression de début d’injection et pour celle de fracturation.
Cependant pour ancrer une colonne de cuvelage, on choisit généralement une formation consolidée et peu
perméable. Pour le test d’injectivité, on se contente souvent de forer quelques mètres dans la formation sous le
sabot sans se préoccuper s’il ya changement ou non des caractéristiques de la roche (lithologie, porosité,
perméabilité). Le test sera donc en général réalisé dans une formation peu perméable, il permettra surtout de
tester l’étanchéité de la cimentation autour du cuvelage.
Section AB : la pression augmente de façon linéaire avec le volume pompé, cette augmentation correspond à la
compression de la boue, à la dilatation du tubage et de la formation.( La compressibilité de la boue varie avec le
type de boue, la température et la pression. Elle est de l’ordre de 3 à 7 l/bar/ 100m3 ).
Section BC : A partir du point B, l’augmentation de pression est plus faible et a tendance à diminuer en fonction
du volume pompé, le fluide de forage pénètre dans la formation. PI est la pression de début d’injection dans la
formation.
Section CD : Au point C, la pression atteint sa valeur maximale, POF, qui correspond à la pression d’ouverture de
fractures ou pression de fracturation. A la pression POF, la formation se fracture. En général, la pression chute
brutalement et se stabilise à la pression PPF, pression de propagation des fractures, si le pompage est maintenu.
Section DE : Si le pompage est arrêté au point D, la pression va diminuer et se stabiliser à la valeur PFF (valeur en
statique de la pression) qui correspond à la pression de fermeture des fractures. En dessous de cette valeur, la
formation n’absorbe plus de fluide.
Section EF : Elle correspond à la purge de la pression dans le circuit. Pendant cette phase, il est important de
mesurer le volume de fluide en retour afin de savoir si la formation a absorbé ou non du fluide.
On constate que dans le cas des roches fortement consolidées, la pression d’ouverture des fractures POF est
proche de la pression de début d’injection PI. La pression POF ‘ nécessaire pour rouvrir les fractures existantes
sera inférieure à la pression POF qui a été nécessaire pour ouvrir ces fractures la première fois, la cohésion
interne de la roche n’étant plus à vaincre. La différence entre POF et POF’ correspond à la résistance Rt de la
roche en traction. Cette résistance à la traction peut atteindre plusieurs dizaines de bar dans le cas de roches
fortement consolidées. Si la fracturation se produit dans ce type de roche, la tenue de la paroi à la pression sera
considérablement réduite. Il est donc fortement recommandé de ne pas fracturer ces roches. La pression de
propagation PPF reste identique.
Les pressions PI, POF, PPF, PFF sont des valeurs lues en surface(en tête de tige ou en tête de l’espace annulaire
suivant la procédure utilisée pour réaliser le test. Pour connaître la valeur de ces pressions en face de la formation
considérée, il suffit d’ajouter la pression hydrostatique exercée par la colonne de fluide se trouvant entre la
surface et la formation au moment du test.
Le diagramme sera une e allure différente dans le cas des formations très perméables ou naturellement
fracturées ou encore non consolidées (fig3). Au delà d’une certaine valeur, légèrement supérieure à PI, la pression
se stabilise, le fluide pénètre dans la formation mais il n’ya pas nécessairement fracturation. Si le pompage est
arrêté, la pression redescend à PI. (Dans le cas d’une roche qui n’a pas de cohésion interne, il est délicat de parler
de fracturation).
En dehors de considérations concernant la résistance à la traction de la roche testée (résistance qui disparaît
d’ailleurs dès la première fracturation), la valeur de la pression de début d’injection PI et celle de la pression de
fracturation POF varient au cours de l’exécution du forage. En général, elles augmentent à cause de
l’augmentation des contraintes thermiques à la paroi du trou et également à cause du colmatage de la formation
(influence de la qualité du cake et de filtration). Ces pressions devraient théoriquement reprendre leurs valeurs
d’origine lorsque le puits retrouve son équilibre thermique initial (c’est généralement le cas au bout d’une
quinzaine d’heures d’arrêt de circulation).
Une première partie verticale jusqu'à la cote dite KOP (kick-off point).
Une deuxième partie « build-up » correspondant à une augmentation en angle d’inclinaison.
Cette déviation est amorcée à l’aide des outils deviatoires tel que le sifflet deviatoire (whipstock), le jetting, le
raccord coudé et le moteur de fond.
Figure 2: Outil deviatoire type sifflet (whipstock)(source : Réalisation des forages dirigés et contrôle des
trajectoires. Editions Technip, Paris, 1985).
Figure 3 : Procédure de déviation par jetting (source : Réalisation des forages dirigés et contrôle des trajectoires.
Editions Technip, Paris, 1985).
Figure 4 : Garniture de déviation avec utilisation d’un raccord coudé (source : Smith 1.1.).
Une troisième partie « stabilisée » qui est forée de façon rectiligne.
Il existe cependant des appareils de forage spéciaux (tilt rig ou slant rig) qui permettent de démarrer le forage
avec inclinaison grâce à leurs mâts inclinés dans l’axe du tube conducteur. Ces appareils sont utilisés lorsqu’il est
impossible de dessiner une trajectoire en J ou en S du fait de la valeur trop basse du KOP ou de la valeur trop
faible du build-up.
Figure 6 : Forages dirigés vers des cibles situées sous des sites inaccessibles
De multiplier les puits sur un même emplacement (le plus souvent en offshore ou le coût de construction d’une
plate forme reste élevé).
De réaliser le side-track lorsqu’on veut abandonner la portion inférieure d’un forage à la suite d’un accident.
Figure 9: Reprise d’un puits en forage dirigé pour des raisons géologiques ou techniques
De réaliser des puits de secours (relief well) pour intercepter un puits en éruption.
Références bibliographiques
_ Magdeleine Moureau, Gerald Brace, Dictionnaire du forage et des puits, éd. Technip, 2000.
_ Jean-Paul Nguyen, Techniques d'exploitation pétrolière. Le forage, (Relié), éd. Technip, 1993.
_ Bertrand Gonthiez, Réaliser et entretenir son puits, éd. Eyrolles, 2009.
_ Basic Mudlogging GWDC_CNLC.
_ Le Contrôle du Puits Pétrolier, la Société du Foret Grande Muraille du Groupe du Pétrole de la
Chine, Septembre, 2012
_ Petroleum geology, Schlumberg.
_ Petroleum geology, CNLC_GWDC.
_ Techniques de forage, Formation interne Areva NC par REILE Benoit (Mise à jour 29 Aout 2010)
_ Fluides de forage, Thierry Maysounabe