Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
CHAPITRE 1
LE MOYEN AGE
Plan du chapitre
I. Instruments du Moyen Age et de la Renaissance
A. Les instruments à vent
B. Les instruments à cordes
1. Les cordes frottées
2. Les cordes frappées
3. Les cordes pincées
C. Les instruments à clavier
1. Les claviers à cordes pincées
2. Les claviers à cordes frappées
3. Les claviers dotés de tuyaux
D. Les percussions
II. Qu’est-ce que le Moyen Age ?
III. Le rôle de Charlemagne dans la musique
A. Le chant grégorien
1. Caractéristiques musicales du chant grégorien
2. Les chants de la messe
B. La messe des morts
C. Comment est née l'écriture de la musique ?
IV. Les chantres de l'amour
A. Les troubadours
B. Les trouvères
C. Et la danse ?
V. Les premières pièces de musique polyphonique
VI. Les Carmina Burana
VII. Musique et métier
VIII. Lexique du chapitre
IX. Ce qu'il faut retenir
X. Quizz et QCM pour s'entraîner
XI. Bibliographie, discographie, sites internet, films, vidéos
Isabelle Handy Histoire de la musique
Saqueboute
Isabelle Handy Histoire de la musique
Vihuela
Isabelle Handy Histoire de la musique
Orgue régale : tout petit, il peut être par exemple placé dans la
reliure d'un livre (on ouvre le livre et l'orgue sort…).
D. Les percussions
Nacaires
Cette période de l'histoire s'échelonne du Ve siècle (années 400) au XVe siècle (années 1400) : elle dure ainsi
environ 1000 ans (= 10 siècles) :
- Le Ve siècle correspond à la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 marquant la fin de
l'Antiquité. Les barbares ont en effet envahi progressivement l'Empire et les pays européens
commencent à se structurer. C'est le début du Moyen Age.
Isabelle Handy Histoire de la musique
- La seconde partie du XVe siècle est l’époque des grandes découvertes, des progrès scientifiques
ou artistiques : Gutenberg invente l'imprimerie ; Christophe Colomb découvre l’Amérique (en
1492), la facture instrumentale progresse... C’est la fin du Moyen Age.
Dans l'Antiquité, la langue officielle est le latin. Lorsque la religion chrétienne est reconnue officiellement
dès 313 (Antiquité), les textes lus et chantés dans l'église sont en latin. Ceci explique pourquoi la musique
d'église est composée - et parfois encore de nos jours - en latin.
Progressivement, apparaissent des langues dites « vulgaires » c'est-à-dire locales (dès le IXe siècle). Celles-ci
servent non seulement à parler quotidiennement mais également aux compositions musicales dites profanes
(= non religieuses). Au XIIe siècle par exemple, les premières chansons profanes des troubadours sont ainsi
écrites en langue d'Oc ou langue occitane (sud de la Loire) qui englobe, selon les régions, de nombreux
dialectes (gascon, provençal, limousin, auvergnat, languedocien…). Ainsi, au Moyen Age, le peuple ne
comprend-il pas toujours le latin. C'est pourquoi, dans les églises, les sculptures, les décorations, les vitraux
sont conçus pour apprendre au peuple l'histoire de la religion (comme le ferait une bande dessinée). On
comprend ainsi aisément pourquoi au Moyen Age le rôle de l'image est si important.
Dans la religion chrétienne, la musique tient une place primordiale. Le chant, les sons, en s'élevant vers le
ciel, permettent au chrétien de mieux atteindre Dieu. De la même façon, lorsque les architectes construisent
les belles et hautes cathédrales gothiques (dès le XIIe siècle), ils sont imprégnés de cette idée : leurs édifices
tendent à s’élever toujours plus haut vers Dieu.
Charlemagne est sacré empereur d'Occident en l'an 800 (il meurt en 814, au IXe siècle). Son père, Pépin le
Bref, avait fondé la dynastie des Carolingiens (de Carolus = Charles). Cette dynastie s'éteint
progressivement au cours du IXe siècle jusqu'à l'avènement du premier roi de France, Hugues Capet en 987.
Le dernier descendant d'Hugues Capet sera Louis XVI (décapité au temps de la révolution française en
1789). Charlemagne a voulu convertir l'ensemble des chrétiens de son empire au christianisme. Sur un
modèle déjà existant à Rome, il multiplie les écoles où la musique tient un rôle de premier plan. Ces écoles
dépendent des églises, des monastères, des évêchés. Sur le plan musical, Charlemagne souhaite que tous les
chrétiens chantent et lisent les mêmes pièces dans chaque église. Il entreprend ainsi de regrouper sous le nom
de « chant grégorien » tous les chants religieux officiels. Ce nom de « grégorien » est inspiré du prénom du
pape Grégoire Ier (pape en 590), un ancien préfet de Rome converti qui avait, le premier, entrepris une
grande réforme de l'église. Le but de Charlemagne est politique. Il souhaite unifier l'Eglise, lutter contre les
autres formes de religion, maintenir la paix. Mais avant tout, la religion lui permet de mieux dominer, de
mieux contrôler son Empire et son peuple.
A. Le chant grégorien
Le chant grégorien désigne ainsi le chant en usage dans la chrétienté entre le VIe siècle (époque du pape
Grégoire Ier) et le IXe siècle (époque de Charlemagne puis des derniers Carolingiens). L'officialisation de ce
chant est très importante pour l’histoire de la musique. Elle a en effet permis aux moines et religieux de
l'époque d'élaborer une première forme de notation musicale (dès le IXe siècle) et de donner naissance à
l'écriture musicale (premières notes, première forme de portée). Bien sûr, l'écriture musicale ne concerne au
départ que la seule musique religieuse.
8
Isabelle Handy Histoire de la musique
- Le chant grégorien s'exécute à l'unisson (tout le monde, quel que soit le nombre d'exécutants,
chante la même note). On dit que le chant est monodique ou monophonique (par opposition à
« polyphonique » : voir ci-après).
9
Isabelle Handy Histoire de la musique
Au Moyen Age, la messe est une célébration très importante. Elle symbolise le moment où tous les chrétiens
se réunissent pour affirmer leur foi. Quotidienne, elle est célébrée dans l'église. Celui qui se rend ainsi à la
messe tous les jours chante toujours les 5 mêmes chants et toujours dans le même ordre :
- Kyrie (= Seigneur)
- Gloria (= Gloire)
- Credo (= Je crois)
- Sanctus (= Saint)
- Agnus Dei (= Agneau de Dieu : celui-ci est le fils de Dieu, donc Jésus-Christ)
Ecoutes 5, 6, 7, 8
Kyrie d'une messe grégorienne (Ecoute
Tous les compositeurs, du Moyen Age à nos jours, en passant par 5) ; Kyrie de la Messe en Si mineur de
Jean-Sébastien Bach ou Mozart, mettent en musique ces 5 textes dans Jean-Sébastien Bach (Ecoute 6) ; Kyrie
leurs messes en musique (Ecoutes 5, 6, 7, 8 ; les paroles du Kyrie sont de la Messe en Mi bémol Majeur de
Franz Schubert (Ecoute 7). Kyrie de la
: Kyrie Eleison ; Christe Eleison ; Kyrie Eleison = Seigneur prends Petite Messe solennelle de Gioacchino
pitié, Christ prends pitié, Seigneur prends pitié). Rossini (Ecoute 8 ; musique utilisée
par le chorégraphe Jean-Philippe
Decouflé pour la cérémonie de clôture
des Jeux Olympiques d'Albertville en
1992 ; cette messe est accompagnée
par un piano et un harmonium).
Elle est appelée Missa pro defunctis (messe pour les défunts) ou Messe de Requiem. Mais que veut dire
« Requiem » ? Lors d'une cérémonie funèbre, le prêtre accueille le peuple dans son église par quelques mots
introductifs : il souhaite le « Requiem aeternam » (= le repos éternel) au défunt. À la Renaissance, la messe
10
Isabelle Handy Histoire de la musique
des morts (Missa pro defunctis) prend ainsi le nom de Messe de Requiem (= littéralement « messe de
repos »). Cette messe ne comporte pas de Gloria (trop gai). Celui-ci est la plupart du temps remplacé par le
célèbre et terrifiant Dies Irae (= jour de colère), texte datant du XIIIe siècle et mis en musique à cette
époque. Les paroles du Dies Irae font frémir les chrétiens de l'époque car ce poème apocalyptique mentionne
le Jugement de Dieu après la mort : seul Dieu peut décider si le défunt accède au Paradis ou s'il brûle à
jamais en enfer. C'est un très long texte (18 strophes). Certaines de ces strophes ont été rendues célèbres
grâce au film de Milos Forman, Amadeus lorsque Mozart agonisant dicte à son collègue Antonio Salieri la
musique du Requiem : Tuba mirum (strophe 3), Rex tremendae (strophe 8), Confutatis maledictis (strophe
16), Lacrimosa (strophe 18).
Ecoutes 10 : Hector
Berlioz, Symphonie fantastique
(1830), 5e mouvement. Les ophicléides
(type de cuivre remplacé ensuite par
les trombones ou les tubas) jouent le
thème du Dies Irae alors que sonne le
La musique médiévale du Dies Irae (fa-mi-fa-ré-mi-do-ré) est utilisée glas (sur une cloche). Dans ce passage,
par de nombreux compositeurs, particulièrement à l’époque Berlioz rêve qu'il est au Sabbat
(réunion du diable et des sorcières)
romantique (dont Hector Berlioz et Franz Liszt : Ecoutes 10 et 11). donc en enfer.
Ecoutes 12 et 13 :
Antonio Lotti (1667-1740), Messe de
Requiem, Dies Irae (Ecoute 12) ;
On retrouve le thème médiéval du Dies Irae dans les films, les vidéos Mozart, Messe de Requiem, Dies Irae
et la musique d'aujourd'hui. Citons, entre autres, le film de Stanley (Ecoute 13).
Kubrick, Shining. A découvrir : le compositeur
actuel Karl Jenkins compose
une messe de Requiem en
2000... (voir vidéo 6, sur des
images de la trilogie Matrix).
11
Isabelle Handy Histoire de la musique
A partir du IXe siècle, la notation musicale fait son apparition. Elle apparaît très tardivement en Occident et
seule la musique religieuse est notée. Elle est conservée dans des manuscrits (en parchemin puis en papier à
la fin du Moyen Age). La musique profane (danses, chansons, musique instrumentale) ne faisait pas l'objet
de notations. Mal considérée par le pouvoir religieux, elle était essentiellement basée sur l'improvisation. Il
faut attendre le XIIIe siècle avant de voir apparaître les premières notations de chansons (troubadours et
trouvères) et le XIVe siècle pour la musique purement instrumentale (fragments).
L'impulsion donnée à la musique par Charlemagne encourage ses successeurs à conserver par écrit les textes
chantés. Charlemagne est donc mort avant d'avoir véritablement connu l'écriture de la musique.
Seconde étape : Xe et XIe siècle. Le chant grégorien devenant très Ecriture neumatique
mélismatique, il est difficile de noter les vocalises en notation
neumatique. Une première ligne de portée apparaît. Elle représente
un son fixe (fa par exemple) autour duquel toutes les autres notes
s'organisent (par exemple sol-la-si au-dessus ; mi-ré-do au-dessous).
C'est la notation diastématique (diastema = « intervalle » en latin) :
on commence à se rendre compte de la nécessité de distinguer les
intervalles. Très vite, une seconde ligne rejoint la première. Au XIe
siècle, le moine italien Guido d'Arezzo fixe la portée à 4 lignes.
Notation neumatique diastématique
(présence d’une ligne, future portée
Évolution de la notation musicale (figure ci-contre) : les partitions musicale)
étant écrites sur des pages de manuscrit, il faut imaginer des lignes de
portées épaisses car tracées à la plume. Le punctum doit donc être
agrandi et devient non plus rond mais…carré : cela est en effet plus
pratique, il est difficile de réaliser un rond avec une plume biseautée…
Le punctum devient donc un petit carré et la virga commence à
ressemble à la « noire » actuelle. Au XVe siècle, apparaîtront des notes
évidées (les futures « blanches »). À la Renaissance, tous les principes
régissant l'écriture musicale sont en place.
12
Isabelle Handy Histoire de la musique
Traduction : Pour que puisse résonner sur nos lèvres détendues les merveilles
de ton histoire enlève le péché qui souille nos lèvres impures, O Saint Jean Page de manuscrit médiéval
Ils chantent en langue d'oc et vivent au sud de la Loire (Limousin, Auvergne, Aquitaine, Provence…). Ces
nobles (mais quelques exceptions : hommes d'église, personnages populaires) pratiquent l'art du Trobar
(« trobar » signifie « trouver » : c'est-à-dire « trouver des mots » ; ce sont avant tout des poètes). Leurs
interprètes, ceux qui voyagent de château en château, sont les jongleurs. Quand les troubadours ou les
jongleurs chantent des poésies, l'accompagnement instrumental est totalement improvisé, il ne reste
13
Isabelle Handy Histoire de la musique
aucune trace de celui-ci. Les interprètes d'aujourd'hui doivent donc recréer un accompagnement. Des
consonances orientalisantes sont perceptibles à l'écoute des interprétations actuelles (n’oublions pas que ces
chevaliers musiciens partent en croisade en Orient et côtoient donc la musique orientale). Elles sont
également improvisées par les interprètes, selon la mode de l'époque. Il ne reste donc dans les manuscrits que
les seules mélodies des chansons. Les troubadours aiment surtout chanter l'amour (sa quête, sa difficulté, ses
obstacles) et nombreux sont ceux qui rêvent d'un amour idéal.
14
Isabelle Handy Histoire de la musique
Le 10 août 1888 à Die, sur une petite place où coule une fontaine, un
buste est érigé en l’honneur de la mystérieuse trobairitz. La sculptrice,
Madame Clovis Hugues imagina pour cette occasion son visage.
Les trouvères officient au nord de la Loire et chantent en langue d'oïl. Si les ménestrels (interprètes apparus
au XIIIe siècle) chantent leurs chansons, certains trouvères se déplacent également sur les chemins et les
routes. Ils proviennent en effet de milieux sociaux plus diversifiés et peuvent être issus du peuple ou
aristocrates : comtes, ducs, rois (une chanson est attribuée à Saint-Louis ou Louis IX ; une autre à Richard
cœur de Lion). Colin Muset (deuxième tiers du XIIIe siècle), était ainsi un ménestrel de condition modeste. Il
s’éleva socialement en devenant trouvère et vécut ensuite confortablement, entretenant un valet et une
servante.
Colin Muset
Ses compositions reflètent une bonne humeur et beaucoup d'humour. Homme du XIIIe siècle, joueur de vièle
(voir manuscrit ci-dessus), il est itinérant aux beaux jours et parcourt le royaume, divertissant seigneurs,
dames et villageois. Il chante son aspiration à mener « bonne vie », se régalant de chapons à l’ail, la gorge
chauffée par le vin avant de s’assoupir dans une verdoyante prairie fleurie par le soleil de mai, la tête
couverte d’un « chapel » de roses. Son ravissement est extrême lorsqu’il est accompagné d’une « gentille
blondete » non avare de quelques baisers. Colin aime « muser » (flâner ou jouer de la cornemuse) mais s’il
15
Isabelle Handy Histoire de la musique
rentre avec une malle « farsie de vent » (= vide), une bourse non remplie d’espèces sonnantes et sur un
« roncin » (= cheval) épuisé, sa femme l’accuse alors d’avoir mené débauche « aval la vile » (par la ville). Ce
voyageur heureux est à l’origine d’une œuvre très originale.
Les chansons des troubadours et des trouvères sont monodiques jusqu'à l'arrivée du célèbre trouvère Adam
de la Halle qui compose les premières pièces polyphoniques profanes de l'histoire. Ce trouvère compose
également des pièces de théâtre en français où des refrains chantés sont intercalés entre les scènes (voir le
« Jeu » de Robin et Marion).
Ecoute 19 : Adam de la Halle, Je muirs d'amourete (je meurs d'amour). Rondeau polyphonique à 3 voix (le rondeau est
une forme musicale très simple alternant des couplets et un refrain).
C. Et la danse ?
Avec l’apparition de la lyrique courtoise (ainsi appelle-t-on le répertoire des troubadours et trouvères) se
diffusent également les premiers romans (tels ceux de Chrétien de Troyes racontant la quête du mythique
Saint-Graal, ce calice où aurait été recueilli le sang du Christ). Les textes littéraires révèlent le nom de
quelques danses cultivées en divers milieux et souvent d’origine très ancienne. Ces danses sont surtout
collectives (rondes, chaînes), entraînantes et gaies :
- Mentionnée dès le XIIe siècle mais probablement antérieure, la « charole » ou carole (du lat. chorus
= danse en rond) est une danse populaire en forme de ronde accompagnée de chants (refrain dansé)
et pouvant être intégrée au culte chrétien dans certaines circonstances exceptionnelles (départ pour
une croisade, temps de Noël).
- Le bal est une autre chanson populaire à danser en usage au XIIe siècle très en vogue dans les
milieux seigneuriaux.
- La « tresche » ou tresque - sorte de carole appréciée aux XIe et XIIe siècles (existant jusqu’au XVe
siècle) - est exécutée en farandole croisée. Chaque danseur saute de temps à autre et se conforme à
une gestique précise des bras (la tresche aurait inspiré l’entrechat en danse classique).
- D’autres danses dynamiques sont en usage aux XIIIe et XIVe siècles : l’Espringale (espringaller=
danser ; issu de l’allemand springelen = sauter, bondir) et l’Estampie (accompagnée d’un frapper
de pied ou de mains). Le rapide Trotto (= trot ; XIVe siècle) et la sautillante Saltarelle (saltare =
sauter) sont d'origine italienne.
- Très à la mode en Italie, en Espagne, en Flandre et en France dès la seconde moitié du XIVe siècle
et jusque vers 1550 environ, la très distinguée Basse-danse (tenant son nom de ses pas glissés ou
marchés la cantonnant au rang de « bas » danse par opposition aux danses hautes agrémentées de
sauts) est une danse solennelle et lente.
- Le Branle est d’origine française (danse paysanne introduite dans les milieux de cour). Il tire son
nom du déplacement latéral des pieds « en branlant d’un pié sur l’aultre ». Il se danse en chaîne et
de côté. Différents types de branles coexistent selon les régions, la profession, l’âge des danseurs
(branle simple, gai, de Bourgogne, de Champagne, de Poitou, de Gascongne, de Malte, branle
Tribory de Bretagne, d’Écosse, branle des lavandières, des sabots etc.). Le premier thème du
Concerto en sol pour piano et orchestre de Maurice Ravel (1873-1937) serait inspiré du rythme
d’un branle gai.
Les danses s’exécutent généralement par 2 (une danse lente ou modérée alternant avec une danse rapide).
Cela ne sera pas sans incidence sur le développement de la « Suite » de danses dite « Suite instrumentale » à
l'époque baroque.
16
Isabelle Handy Histoire de la musique
Les premières pièces polyphoniques, donc superposant plusieurs voix indépendantes les unes au-dessus des
autres (comme dans une chorale), n'apparaissent qu'aux XIIe et XIIIe siècles (nous avons déjà précisé que le
trouvère Adam de la Halle avait composé de la musique polyphonique profane, autrement dit des chansons
polyphoniques, dans la seconde moitié du XIIIe siècle). La pratique polyphonique est certainement très
ancienne mais il faut nous en tenir aux sources conservées. Ainsi en est-il des premières grandes pièces
musicales et polyphoniques de l'histoire de la musique dont les auteurs sont identifiés. Elles datent du XIIe
siècle et sont l'œuvre de Léonin (actif d’environ 1150 à 1201) et de son supposé disciple Pérotin (actif
d’environ 1180 à 1230). Ces deux hommes sont des ecclésiastiques. Ils travaillent à la cathédrale Notre-
Dame de Paris, alors considérée comme un grand centre de recherche pour l'élaboration de la musique
polyphonique. Ils composent des Organa (un organum au singulier) : ce mot vient de « voix organale »,
voix qui était improvisée par un chanteur alors qu'un autre interprétait un chant grégorien. La voix organale -
donc improvisée - est uniquement composée de vocalises (Ecoutes 20 et 21).
Ecoute 20 : Organum à 2 voix de Léonin sur le chant grégorien « Alleluia Pascha nostrum ».
Carmina Burana est le titre d'un recueil manuscrit conservé à l'abbaye de Beuren (ou Bura) en Bavière
(aujourd'hui ce recueil est conservé dans le fonds de la bibliothèque nationale de Munich). Ce manuscrit est
une compilation réalisée aux XIIIe et XIVe siècles. Il regroupe des poésies très variées, d'époques différentes
(les plus anciennes datent du XIe siècle). Les poèmes célèbrent l'amour, le printemps mais également le vin,
la nourriture, les plaisirs de la vie. Certains sont même très paillards. Ces poésies ont été écrites par divers
auteurs dont plusieurs ont pu être identifiés. Certains sont des personnalités connues tel l'archevêque de
Canterbury Stephen Langton (ca 1150-1228). D’autres sont de simples « goliards » ou clercs « vagants ». Le
terme « goliard » est utilisé aux XIVe et XVe siècles pour désigner un étudiant mendiant vivant en marge de
l’église (lat. goliardus = étudiant vagabond). Les « vagants » (lat. vagus = errant) sont des clercs et des
« escoliers » nomades se déplaçant de ville en ville, d’auberge en auberge, d’une université ou d’un
monastère à l’autre. Ces goliards et vagants sont contrôlés par les pouvoirs locaux en raison de leur statut
marginal. Mais pourquoi nous intéressons-nous aux Carmina Burana ? Tout simplement parce qu’une
quarantaine de poèmes sont accompagnés d’une notation musicale et étaient donc destinés à être chantés.
Ecoute 21 In tabernam quando sumus (quand nous sommes dans la taverne) : chant célébrant le jeu, le bon vin (on boit
en l'honneur de Bacchus, des chrétiens, des vivants, des prisonniers, des voyageurs, du pape, du roi etc.). La chanson raconte
comment certains sont enfermés dans un sac, comment d'autres exposent sans pudeur leur nudité. Tous sont ivrognes et célèbrent le
vin : la patronne, le patron, le prêtre, l'évêque, la servante, le paresseux, le blanc, le noir, le fou, le pauvre, le malade, l'exilé etc.
17
Isabelle Handy Histoire de la musique
Une part de plus en plus importante de la population est concernée par le métier qualifié de « profession » (le
terme apparaît au XIIe siècle). Au sein des villes importantes, les jongleurs et ménestrels se regroupent dans
des quartiers spécifiques. À Paris, certains vivent dans l’ancienne vicus viellatorum, la rue des vielleux (XIIIe
siècle ; la taille [impôt] de 1292 y comptabilise 63 habitants dont 19 « jugleeur », « trompeeur »,
« jugleresse ») qui devient la rue des jongleurs au XIVe siècle puis la rue des menestriers au XVe siècle (il
subsiste aujourd’hui un « passage des ménétriers » près du centre Georges Pompidou). La clientèle se rend
sur place pour s’enquérir d’un ou plusieurs instrumentistes ou chanteurs, selon ses besoins (une ou plusieurs
journées), que ce soit pour un dîner, un souper ou un banquet de noces. A l’initiative de quelques jongleurs et
ménestrels parisiens soucieux de régulariser leur situation face à la recrudescence de ménestrels dans la
capitale du royaume, une organisation professionnelle régissant juridiquement les activités de ses membres
voit le jour. Tous les corps de métiers sont ainsi représentés par ces associations corporatistes solidaires,
syndicats avant l’heure défendant les intérêts légitimes de chacun notamment en réglementant les conditions
de travail (horaires, concurrence, respect des règles et des droits, maintien du monopole d'une minorité de
maîtres sur le marché urbain). Le 14 septembre 1321, le Prévôt de Paris ratifie un premier texte statutaire
précisant dans l’un de ses 11 articles que la communauté doit veiller au recrutement de « bons ouvriers ». En
1330, une église dédiée à Saint Julien (premier évêque du Mans) et Saint Genès (d’Arles) est édifiée à
proximité de la rue des Jongleurs pour protéger les membres malades, dans le besoin ou les hôtes de passage
(la chapelle prend ensuite le nom de Saint-Julien des ménétriers). Un hospice est rattaché à cette église, siège
de la confrérie (= patronage religieux du regroupement communautaire). Le jour de la Saint Julien, la taxe
due par chacun, les dons ou aumônes de clients et mécènes sont recueillis par les maîtres. Véritable centre
mutualiste en cas d’infirmité ou d’indisposition, la confrérie s’occupe également des orphelins, accueille les
musiciens nomades. Les confrères malades sont rémunérés « comme s’ils avoyent travaillé et assisté avecq
leurdicts compagnons » excepté en cas de maladie déshonorante comme la vérole, la peste, la syphilis.
Les maîtres siègent en assemblées se réunissant périodiquement. Seule une vingtaine ou une trentaine d’entre
eux « représentans la plus grande et seyne partie desdictz joueurs d’instrumens » sont autorisés à prendre
part aux débats. Ils sont constitués en jurés (lat. jurare = qui a prêté serment) d’où le nom de « jurande »
apparu au XVIe siècle (corps des jurés d’une corporation). L’organisation corporatiste est très hiérarchisée.
Composée d’apprentis, de compagnons et de maîtres, l’ordonnance veut « qu’on soit 3 ans [souvent 6 dans
les contrats d’apprentissage] aprenty sous un mesme maistre sans changer sur peine de recommencer
l’apprentissage : puis on devient compagnon, qu’on appelloit anciennement bachelier, c’est-à-dire
prétendant & aspirant à la maistrise & ayant esté encor 3 ans compagnon à travailler chez les maistres, on
peut estre receu maistre, après avoir fait espreuve publique de sa suffisance qu’on appelle chef-d’œuvre &
par icelui estté trouvé capable ». La corporation n’accepte pas n’importe quel tambourineur dans ses rangs.
Le succès au brevet de maîtrise est indispensable mais il faut mériter ses galons : ce véritable concours - dont
on ne connaît aucune des modalités organisationnelles - ne s’obtient pas aisément (il devait comporter des
improvisations variées). Au sommet de la hiérarchie corporative prend place un singulier personnage, le
18
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
« roi » des ménestrels. Sa fonction principale est de jauger avec les jurés, des aptitudes d’un candidat pour lui
délivrer le brevet de maîtrise. Il s’occupe également de percevoir la taxe redevable par tout aspirant au
métier, d’arbitrer les conflits et possède le pouvoir de retirer à certains le droit d’exercer le métier. La
première charte mentionnant un « roi" des ménestrels comme « leader » de la corporation date de 1358 et
précise que celui-ci est nommé par le roi de France. Ce titre confère à son détenteur d’importantes
responsabilités appelées à se transformer : de simple coordinateur et médiateur au Moyen Age, ses pouvoirs
ne cessent de croître dès le XVe siècle.
Le chant grégorien est un chant d'église, religieux, en latin, chanté a capella par des hommes (ou des
femmes dans les couvents). Il est monodique et son autre nom est Plain-chant (planus cantus).
Les premiers compositeurs de l'histoire de la musique sont Léonin et Pérotin. Ils officient à la
cathédrale Notre-Dame de Paris et composent de la musique polyphonique. La première œuvre de
musique polyphonique s'appelle Organum (Organa au pluriel).
Les troubadours sont des poètes qui chantent leurs poésies. Ils officient au sud de la Loire, chantent en
langue d'oc et sont généralement nobles. Leurs interprètes sont les jongleurs (puis les ménestrels).
Les Trouvères sont aussi des poètes qui chantent leurs poésies. Ils officient au nord de la Loire,
chantent en langue d'oïl et leur origine sociale est plus diversifiée. Ils sont parfois eux-mêmes
ménestrels. Les premières pièces polyphoniques profanes (chansons avec ou sans instruments) ont été
créée par un trouvère, Adam de la Halle (seconde moitié du XIIIe siècle).
L'accompagnement instrumental des troubadours et des trouvères était improvisé, il n’en reste aucune
trace aujourd’hui. Ces chanteurs chantent l'amour, la quête et également la mort d'un ami, les croisades,
la guerre etc.
En France, les instrumentistes du Moyen Age (ménestrels, jongleurs et autres « joueurs d'instruments »)
se réunissent en corporation en 1321.
Connaître ce que sont les Carmina Burana et les instruments représentatifs du Moyen Age et de la
Renaissance notamment vièle, clavicorde, chalémie, chifonie, douçaine, cromorne etc.
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
Messe : cérémonie religieuse célébrant le culte catholique. Elle est constituée de « l'Ordinaire » (textes
chantés tous les jours : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei) et du « Propre » (texte changeant suivant
le jour de la célébration : une fête d'un Saint, Noël, Pâques…).
Moine : homme lié par des vœux religieux et menant une vie essentiellement spirituelle, le plus souvent en
communauté dans un monastère (à la différence du prêtre menant une vie publique). Le féminin de moine est
« moniale ».
Monodie, homophonie : « une seule voix », une seule ligne mélodique. On la trouve dans tout le cycle des
chansons populaires, dans les chants à l'unisson des Grecs, dans le chant grégorien qui ne contient qu'une
mélodie, même lorsque des voix nombreuses s'unissent pour le chanter.
Organum : pièce polyphonique primitive mentionnée dans les traités dès le IXe siècle mais faisant l'objet
d'œuvres musicales véritablement composées qu'à partir du XIIe siècle.
Plain chant (planus cantus) : autre nom du chant grégorien.
Polyphonique : entrelacement et superposition de plusieurs mélodies indépendantes.
Profane : qui ne relève pas de la religion. En musique, une distinction est établie entre musique sacrée et
musique profane.
Messe de Requiem : messe des morts, jouée lors d'une cérémonie funèbre.
Scribe : moine ou ecclésiastique qui rédigeait, au Moyen Age, toutes sortes de manuscrits. Ces scribes sont
aussi appelés « copistes ». Les moines étaient les savants de l'époque, ils savent lire et écrire. Ces qualités
sont inconnues d'un musicien profane jusqu'au XIIIe siècle environ.
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
Les solutions sont proposées à la fin du test. L'évaluation des points pour chaque question vous permettra de
vous attribuer une note sur 20.
Question 1 (1 pt)
D’où vient le mot grégorien ? (entourer la bonne réponse)
Question 2 (1 pt)
Quel est le nom latin du chant grégorien ?
Question 3 (1 pt)
Chanter a cappella signifie :
Question 4 (3 pts)
Citez 3 particularités historiques du chant grégorien.
Question 5 (1 pt)
Chasser l'intrus :
Plain-chant Monodique Polyphonique Grégorien
Question 6 (3 pts)
Quelles différences y a-t-il entre un Troubadour et un Trouvère ?
Question 7 (1 pt)
Quels étaient les thèmes de prédilection des chansons des Troubadours et des Trouvères ?
Question 8 (1 pt)
Qu'est-ce qu'un ménestrel ?
Question 9 (1 pt)
Qui sont les 2 premiers compositeurs connus de l'histoire de la musique ?
Question 10 (1 pt)
Comment s'appelle la première pièce polyphonique de l'histoire de la musique ?
Question 11 (1 pt)
Chasser l'intrus :
Chopin Mozart Pérotin Beethoven
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
Question 12 (1 pt)
Qu'est-ce qu'une « Chifonie » ?
Question 13 (3 pts)
Citez 3 instruments représentatifs du Moyen Age dont 2 instruments de votre spécialité.
Bibliographie
Appel, Willi, La notation de la musique polyphonique 900-1600, traduit de l’anglais par Jean-Philippe
Navarre, Liège, Mardaga, 1998.
Beguermont, Hélène, La première écriture musicale du monde occidental, la notation neumatique dans les
manuscrits de chant grégorien du IXe au XIIIe siècle, Bourg-la-Reine, Zurfluh, 2003.
Bowles Edmund, La pratique musicale au Moyen Age, Genève, Minkoff, 1983.
Buvron, Jean-Marcel, Chanteloup, Luc, Lenoble, Philippe, Les anges musiciens de la cathédrale du Mans,
Le Mans, éditions de la Reinette, 2/2005.
Chailley, Jacques, Histoire musicale du Moyen Age, Paris, Puf, coll. Quadriges, 1/1950, 3/1984.
Clément-Dumas, Gisèle, Des moines aux troubadours, IXe-XIIIe siècle, La musique médiévale en Languedoc
et en Catalogne, Montpellier, Les presses du Languedoc, 2004.
Colette, Marie-Noëlle, Popin, Marielle, Vendrix, Philippe, Histoire de la notation du Moyen Age à la
Renaissance, Paris, Minerve, coll. Musique ouverte, 2003.
Cullin, Olivier, Brève histoire de la musique au Moyen Age, Paris, Fayard, coll. Les chemins de la musique,
2002.
Ferrand, Françoise, sous la direction de, Guide de la musique du Moyen Age, Paris, Fayard, coll. Les
indispensables de la musique, 1999.
Gagnepain, Bernard, Histoire de la musique du Moyen Age (XIIIe-XIVe siècles), Paris, Seuil, coll.
Microcosme-Solfèges, 1996.
Handy, Isabelle, La musique au Moyen Age et à la Renaissance, Paris, Ellipses, 2009.
Homo-Lechner, Catherine, Sons et instruments de musique au Moyen Age. Archéologie musicale dans
l’Europe du VIIe au XIVe siècle, Paris, Editions Errance, 1996.
Hoppin, Richard, La musique du Moyen Age, Liège, Mardaga, 2 vol., 1991.
Le Vot, Gérard, Vocabulaire de la musique médiévale, Paris, Minerve, coll. Musique ouverte, 2/2001.
Munrow, David, Instruments de musique du Moyen Age et de la Renaissance, Paris, Hier & demain, 1979.
Peres, Marcel, Cheyronnaud, Jacques, Les voix du plain-chant, Paris, Desclée de Brouwer, 2001, 1 CD.
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
Seay, Albert, La musique du Moyen Age, Arles, Actes Sud, 1/1988, 2/1992.
Viret, Jacques, Chant grégorien, Puiseaux, Pardès, 2004.
Zuchetto, Gérard, Terre des Troubadours, XIIe-XIIIe siècles, Paris, Max Chaleil, 1996.
Discographie
Adam de la Halle, Le jeu de Robin et Marion, ens. Micrologus, Zig Zag territoires, 2004.
Alleluia, ens. Venance Fortunat, dir. Anne-Marie Deschamps, L’empreinte digitale, 2005.
Calliope, 2007.Carmina burana, Officium lusorum, ens. Millenarium, ens. Psallentes, chœur de chambre de
Namur, Ricercar, 2006.
Chant grégorien, Deller Consort, Harmonia Mundi, 1996.
Ecole de Notre-Dame de Paris 1163-1245, Monodies et polyphonies vocales, ens. Gilles Binchois, dir.
Dominique Vellard, Harmonic Records, 1986.
Guillaume IX d’Aquitaine, Las cansos del cours de Peitieus, Brice Duisit, Alpha 505, 2007.
Pérotin & l’Ecole de Notre-Dame, 1160-1245, ens. Gilles Binchois, dir. Dominique Vellard, Ambroisie,
2000, 2004.
Richard Cœur de Lion, Troubadours et Trouvères, Alla Francesca, opus 111, 1997.
Sur la terre comme au ciel, un jardin au Moyen Age, ens. Discdantus & Alla francesca, dir. Brigitte Lesne &
Pierre Hamon, Jade, 2002.
Sites internet
medieval.org (en anglais)
apemutam.free.fr (instruments)
Isabelle Handy Histoire de la musique - Itemm
CHAPITRE 1 ............................................................................................................................. 1
LE MOYEN AGE ...................................................................................................................... 1
Plan du chapitre .......................................................................................................................... 1
I. Quelques instruments du Moyen Age et de la Renaissance........................................... 2
A. Les instruments à vent................................................................................................ 2
B. Les instruments à cordes ............................................................................................ 3
1. Les cordes frottées.................................................................................................. 3
2. Les cordes frappées ................................................................................................ 4
3. Les cordes pincées.................................................................................................. 4
C. Les instruments à clavier............................................................................................ 6
1. Les claviers à cordes pincées ................................................................................. 6
2. Les claviers à cordes frappées ................................................................................ 6
3. Les claviers dotés de tuyaux................................................................................... 6
D. Les percussions .......................................................................................................... 7
II. Qu'est-ce que le Moyen Age ?........................................................................................ 7
III. Le rôle de Charlemagne dans la musique................................................................... 8
A. Le chant grégorien...................................................................................................... 8
1. Caractéristiques musicales du chant grégorien ...................................................... 8
2. Les chants les plus usités : les chants de la messe................................................ 10
B. La messe des morts .................................................................................................. 10
C. Comment est née l'écriture de la musique ? ............................................................. 12
IV. Les chantres de l'amour ............................................................................................ 13
A. Les troubadours (fin XIe siècle-milieu XIIIe siècle)................................................. 13
B. Les trouvères (XIIe et XIIIe siècles) ......................................................................... 15
C. Et la danse ?.............................................................................................................. 16
V. Les premières grandes œuvres religieuses polyphoniques........................................... 17
VI. Les Carmina Burana................................................................................................. 17
VII. Musique et métier..................................................................................................... 18
VIII. Ce qu'il faut retenir................................................................................................... 19
IX. Lexique du chapitre .................................................................................................. 20
X. Quizz et QCM : testez vos connaissances .................................................................... 21
XI. Bibliographie, Discographie, Sites internet.............................................................. 22