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34e PROMOTION
Sous la direction de :
Agricole
Mars 2017
Nous certifions que le présent mémoire a été réalisé par leur auteur.
Il est arrivé à terme et peut-être soutenu devant un jury.
Signatures
Dédicace
Bernadin Adouwekonou
Je dédie
Morel M. SENAHOUN
Remerciements
Avant tout développement, il apparaît opportun de commencer ce mémoire de fin de
formation en remerciant :
M. ABALLO Serge et les autres chefs de la DSA pour leur assistance, leur
précieux conseils et soutiens ;
Acronymes Sigles
Résumé
Cette étude analyse les facteurs déterminant du rendement de l’ananas au Bénin : cas
de la campagne agricole 2015-2016. Il examine l'impact des facteurs
sociodémographiques, des facteurs liés à l’exploitation et les aléas climatiques sur
l’état du rendement de l’ananas. L'analyse effectuée à l'aide du modèle logit sur 158
producteurs d’ananas au cours de la campagne 2015-2016 montre que l’ancienneté
dans l’activité, l’appartenance à une OPA, l’utilisation des engrais et l’encadrement
influencent positivement le rendement de l’ananas tandis que la pluviométrie
l’influence négativement.
Abstract
This study analyzes the factors determining the yield of pineapples in Benin: case of
the 2015-2016 crop year. It examines the impact of socio-demographic factors,
exploitation factors and climatic contingencies on crop yields, pineapple. The analysis
carried out using the logit model on 158 pineapple producers during this campaign
shows that seniority in activity, membership in a takeover bid, use of fertilizers and
management have a positive influence on yield pineapple while the rainfall acts
negatively on the yield of pineapples.
Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………………………..41
Annexe …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 43
INTRODUCTION
L’agriculture continue d’être le principal secteur dont dépend la survie de la majorité
de la population africaine. Ce secteur emploie plus de 60% des actifs et contribue pour
plus de 35% du PIB de la majorité des pays africains et plus des 40% dans les pays les
moins avancés d’Afrique (Guèye, 2006). D’après Lebailly (2006), le secteur agricole
continue de représenter le moteur essentiel du développement économique et social
pour la plupart des pays pauvres.
Au Bénin, ce secteur occupe environ 70% de la population active, contribue pour près
de 33% au PIB, fournit environ 75% des recettes d’exportation et 15% des recettes de
l’Etat (MAEP, 2015). Les produits agricoles exportés constituent pour un grand
nombre de pays en développement, la principale et parfois la seule source de revenus
monétaires qui permettent aux producteurs de faire face à des besoins alimentaires et
non alimentaires. Pour augmenter durablement ce revenu et réduire par conséquent la
pauvreté, nombre d’auteurs conviennent du fait d’améliorer de façon générale la
productivité agricole. Pour Barthomeuf et Ehrart, (2000), le renforcement de la
productivité est un facteur déterminant de l’élévation des revenus individuels et d’une
dynamique de développement. Comme le fait remarquer Eicher (2000), c’est
essentiellement en raison de la faible productivité que le secteur agricole ne peut pas
assurer son rôle primordial de stimulant de la croissance économique, de fournisseur
de devises et de générateur d’emplois.
Mais le taux d’accroissement de cette culture n’est pas encore suffisant pour résoudre
les problèmes des agriculteurs et permettre à la nation de récolter des gains de devises.
Ainsi, les problèmes actuels de faiblesse de productivité généralisée constatés malgré
l’existence de technologies plus ou moins performantes de production, la diminution
des parts de marchés, les problèmes d’ordre institutionnel, etc., sont autant de facteurs
constatés ces dernières années qui conduisent à une analyse sur les facteurs influençant
la productivité de l’ananas au Bénin.
CHAPITRE I : CADRE
INSTITUTIONNEL
DE L’ETUDE
- le Service des Etudes Statistiques et Economiques (SESE) qui a deux divisions dont
la Division des Statistiques Courantes (DSC) et la Division des Etudes (DE) ;
Etant une structure publique, la DSA est fortement soumise aux influences des
décisions politiques prises au niveau de son ministère de tutelle, le Ministère de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP).
Dans le volet d’analyser les résultats des enquêtes, des recensements agricoles et des
données statistiques du secteur agricole, plusieurs activités sont en cours à la DSA
dans divers domaines notamment celui de l’agriculture et de la pêche. Notre stage s’est
déroulé dans le domaine de l’agriculture, dans le cadre des enquêtes sur l’estimation
du rendement d’ananas au Bénin : campagne agricole 2015-2016.
Nous avions par ailleurs participé à plusieurs activités organisées par la DSA
notamment celle relative à la saisie des fiches d’enquêtes sur l’estimation du
rendement d’ananas au Bénin : campagne agricole 2015-2016, sur l’estimation de la
production piscicole et enfin sur l’estimation de la production du coton au Bénin.
plaisir de mettre en application nos connaissances théoriques. Notre stage s’est déroulé
dans une ambiance de travail, conviviale.
L’agriculture béninoise est principalement une agriculture de type familial reposant sur
des petites exploitations familiales paysannes, orientées vers la polyculture et
associées souvent au petit élevage (volailles, petits ruminants ou porcins).
Elle est considérée comme un secteur dont les nombreuses potentialités doivent être
judicieusement exploitées pour soutenir la croissance économique nationale et
contribuer ainsi à lutter efficacement contre la pauvreté (MAEP, 2013). L’agriculture
apparait donc pour le Bénin comme un secteur stratégique de l’économie. Cependant
l’insuffisance de réflexions communes, d’analyses profondes des problèmes et le
manque d’orientation appropriée ont souvent été à l’origine d’improvisation,
d’hésitation voire de duplication, toute chose préjudiciable à l’efficacité des actions
(Montcho, 2010).
Au Bénin, le niveau de productivité de la quasi-totalité des spéculations agricoles est
en dessous de ceux enregistrés ailleurs dans le monde ou de ceux permis par les
conditions agro-écologiques locales. Les rendements des principales productions sont
restés en deçà des rendements moyens au niveau mondial (Sossou, 2015). L’ananas,
l’un des produits de rente les plus importants de notre économie n’y est pas échappé.
En effet, l’ananas est l’un des principaux fruits tropicaux du monde. Au Bénin,
l’ananas est cultivé essentiellement dans le Sud, avec une forte concentration dans la
région de l’Atlantique où les conditions climatiques sont les plus favorables. Au plan
économique, la production de l’ananas est d’une importance non négligeable pour le
pays. En 2006, par exemple, elle a contribué pour 1,2% au Produit Intérieur Brut (PIB)
et 4,3% du PIB agricole, soit environ 13 milliards de FCFA (INSAE, 2007). Diverses
études ont montré que la filière possède de forte potentialité pouvant induire des effets
directs et indirects. Mais derrière cette émergence, se cachent d’autres réalités moins
reluisantes.
Ainsi, le développement de cette filière exige une attention toute particulière aux
contextes institutionnels, financiers, organisationnels et techniques. Ceci requiert, entre
autres, une utilisation optimale des facteurs de production en quantité et en qualité et
en temps opportun par l’amélioration des technologies et l’efficacité des systèmes de
production. En effet, l’accroissement des productions agricoles passe non seulement
par une forte intensité culturale, mais aussi et surtout par la productivité et l’efficacité
des exploitations agricoles (Fall, 2006). Cette diversification exige une consommation
plus accrue en intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, etc.)
une cause. Mais il existe certainement d'autres facteurs occasionnant cette baisse de
rendement, de production et de revenus.
La recherche sur les déterminants de cette situation mérite d'être conduite. Il paraît
alors opportun de se pencher sur l'efficacité économique des producteurs et d'explorer
les facteurs qui influencent leur productivité pour la formulation de politiques allant
dans le sens du développement de cette filière qui suscite autant d’engouement. La
présente étude qui s’inscrit dans ce cadre s’est intéressé à << l’analyse des facteurs
déterminant le rendement de l’ananas au BENIN : cas de la campagne agricole
2015-2016>> afin d’identifier les facteurs qui militent en faveur de la productivité
d’ananas au BENIN.
2.2.1. Objectifs
L’objectif général de notre étude est de faire ressortir les principaux facteurs qui ont
contribué à l’obtention d’un bon rendement de l’ananas au cours de la campagne 2015-
2016. De manière spécifique, il s’agit de :
O2 : Faire ressortir l’effet des facteurs liés à l’exploitation (utilisation des engrais,
appartenance à une OPA, traitement aux pesticides, encadrement, variété et la taille
des rejets) sur les rendements de l’ananas.
2.2.2. Hypothèses
H2 : Les facteurs liés à l’exploitation (appartenance à une OPA, utilisation des engrais,
traitement aux pesticides, encadrement, variété et la taille des rejets) influent
positivement le rendement de l’ananas.
Dans cette section nous donnerons dans un premier temps les concepts de l’ananas, de
rendement, de système de production, de système de culture, de contraintes et enfin
nous ferons mention des travaux empiriques de certains dans ce domaine.
celle de la valorisation objective des cultures. Car, comme la science économique l'a
largement démontré, la valeur des récoltes correspond à leur prix monétaire dans un
seul cas : lorsque les prix se forment au sein de marches parfaitement concurrentiels et
lorsque la monnaie n'est pas manipulée. Or, ce n'est pas du tout le cas de l'immense
majorité des pays dans lesquels les prix agricoles sont distordus par d'innombrables
subventions, taxes et barrières douanières non tarifaires et pour lesquels les monnaies
sont outrancièrement manipulées par les taux directeurs des banques centrales, la
réglementation bancaire et les délits d'initiés entre agents de change. Par conséquent,
les prix monétaires des productions agricoles dont nous disposons n'indiquent pas la
valeur de ces productions et rend toute agrégation par les prix parfaitement arbitraire.
Sans compter que l'économie mondiale est loin d'être totalement monétarisme et
marchandise. En effet, il existe encore de larges plans d'une économie de subsistance
non-monétaire, même dans les pays industrialisés, ce qui rend impossible toute
tentative d'agrégation par les prix de la production ainsi produite. De sorte que l'on en
revient presque toujours au calcul physique du rendement brut (Olivier Barbie, 2015).
Système de production
Dans cette origine, le concept de système tient dans la tradition agronomique
une place importante. De nombreux concepts reposant sur le système firent ensuite
leur apparition : système de culture, système d’exploitation, système d’agriculture,
système de production, farming ou cropping systems. Des interrogations sur le contenu
réel de système de production nous interpellent donc (Petit, 1986 ; Bresner, 1987).
Chombart de Lauwe (1957), dans le cadre de la gestion de l’exploitation agricole,
définit le système de production comme « La combinaison des facteurs de production
et des productions en vue d’augmenter son profit ». Apportant plus de précision,
Dufumier (1985) le définit comme « une combinaison cohérente dans l’espace et dans
le temps, de certaines quantités de force de travail (familiale, salariée, etc.) et de divers
moyens de production (terres, bâtiments machines, instruments, cheptel, semences,
etc. en vue d’obtenir différentes productions agricoles, végétales ou animales ». Pour
d’autre auteurs, c’est la combinaison de personnes et institutions, dans une zone
délimitée, qui utilisent les terres et d’autres ressources naturelles, la main d’œuvre, le
Système de culture
Selon Henin (1969), on appelle système de culture, « le mode de combinaison
des facteurs qui assurent la production agricole à l’action propre des végétaux sur le
niveau de production, l’homme a ajouté un certain nombre de facteurs nouveaux, tel
que fertilisants, irriguant, etc. »
La contribution d’un groupe de réflexion en 1975 cité par kpoyin (1996), sur le
concept est que le système de culture est un sous ensemble du système de production,
il se définit pour une surface de terrain occupée de manière homogène par les cultures
avec leur ordre de succession et les techniques culturales mises en œuvre. L’apport de
l’économiste Chombart de Lauwe en 1963 sur le sujet est que le système de culture
s’identifie à l’utilisation du sol pour différentes productions.
De toute ces différentes définitions qui, dans une certaine mesure se complètent, nous
pouvons retenir que le système de culture, un sous ensemble du système de
production, est le mode de combinaison des différents facteurs qui assurent la
production agricole sur une surface occupée de manière homogène par les cultures
avec leur ordre de succession et leur itinéraires techniques étant une suite logique et
ordonnée de techniques culturales appliquée à une espèce végétale cultivée depuis le
semis jusqu’à la récolte (Combe et Picard, 1990)
Contraintes
Selon la Banque Mondiale (1989) citée par Houndékon (1996), la faiblesse de
la production agricole proviendrait du grand nombre de contraintes qui y sont liées. La
littérature distingue plusieurs catégories de contraintes parmi lesquelles nous avons :
morcelées. L’accès au crédit constitue un réel problème pour une culture dont le retour
sur investissement est de 18 mois. Or, le crédit est une étape indispensable pour le
développement de la filière ananas (Gnimadi, 2000).
L’analphabétisme, qui touche environs 80% des producteurs rend difficile la gestion
financière des exploitations et ralentit le fonctionnement des organisations de
producteurs. Les difficultés d’approvisionnement en rejets sont considérées comme
une contrainte majeure au démarrage de la culture de l’ananas par les producteurs. La
solution la moins couteuse est a priori de produire des rejets sur l’exploitation, et
d’étendre progressivement la surface cultivée, ce qui nous renvoie à la question
sensible de l’accès à la terre (Le Meure, 1998). De même, les autres intrants à savoir :
les engrais, la carbure de calcium, les pesticides…constituent également pour les
producteurs des difficultés sérieuses. Quelle que soit la quantité d’ananas produits, si
le marché est inexistant, les recettes aussi le sont (Tidjani, 2001). Cette difficulté de
débouchés engendre parfois l’abandon de la production par certains producteurs. La
culture de l’ananas nécessite une main d’œuvre abondante. Selon Montcho, (2008)
plus de 90% des producteurs évoquent le problème de main d’œuvre laquelle est rare,
coute chère et représente 30 à 40% des coûts de production. (Py, 1984). L’ananas est
une culture de rente dont la production rentre dans le cadre de la modernisation et de la
diversification de la production agricole au Sud du Bénin. Les premiers promoteurs
sont pour la plupart des courtiers locaux de développement qui ont cherché à mobiliser
des financements chez les bailleurs de fonds et qui ont rencontré des contraintes
organisationnelles liées à la gestion des intérêts privés (Le Meure, 1997)
2.3.2. Méthodologie
2.3.2.1. Nature et source des données
Les données de notre étude proviennent d’une part de l’enquête réalisée par la
Direction de la Statistique Agricole (DSA) au moyen d’un questionnaire, portant sur
le thème « Estimation du Rendement d’Ananas au Bénin » et d’autre part de la base de
données de la DSA sur la pluviométrie qui nous a fourni les pluviosités annuelles.
Les zones de production ainsi constituées sont traitées de manière indépendante dans
le tirage des producteurs échantillons. La taille de l’échantillon est déterminée par :
= ² ( – )/ avec : z le niveau de confiance selon la loi normale, p la
proportion estimée de la population qui présente les caractéristiques, et m la marge
d’erreur tolérée. Au total, 158 producteurs d’ananas sont retenus au terme du tirage,
dans toutes les zones de production d’ananas du pays.
Une analyse descriptive préliminaire est réalisée pour connaître les grandes
tendances de notre échantillon, à l’aide du logiciel Excel. Elle est suivie d’une analyse
économétrique effectuée à l’aide du modèle logistique sous le logiciel STATA version
12.0.
La variable dépendante Y dans le cadre de notre étude est représentée par l’état du
rendement; une variable binaire qui prend la valeur 1 si le rendement est bon et 0
s’il est mauvais. La question qui se pose est comment fixer le seuil ? Y est fixée
en déterminant la moyenne du rendement des exploitations des producteurs
(50t/ha). En effet, selon le Laboratoire d’Appui au Management et des Etudes
Novatrices (Laboratoire AMEN) (2012) lorsque les itinéraires techniques sont bien
respectés, les rendements de production d’ananas peuvent aller jusqu’à 80-90
tonnes. Les rendements minimum sont entre 20-30 tonnes/ha. Les rendements
moyens se situent entre 50-60 tonnes/ha. Ainsi nous considérons que le rendement
est bon lorsqu’il est supérieur à 50 tonnes/ha et mauvais sinon.
c- Spécification économétrique
Pour identifier les facteurs déterminant de l’état du rendement de l’ananas, nous
avons opté pour la régression logistique car l’état du rendement de l’ananas est une
variable qualitative binaire qui prend la valeur 1 si le rendement est bon et la valeur 0
sinon. Elle est donc de type dichotomique. Elle ne peut donc prendre que deux valeurs
(0, 1). La probabilité et la proportion de la variable sont également comprises entre 0
et 1, de même que le terme d’erreur, qui suivent ainsi une loi discrète (Bourbonnais,
2005). Dans ce contexte, la régression linéaire simple n’est pas appropriée étant donné
qu’elle ne considère pas de maximum ou minimum et qu’elle assume la normalité des
termes d’erreurs (Pampel, 2000). Il convient plutôt d’utiliser un modèle de choix
binaire où l’on cherche à estimer la probabilité associée à un événement. Selon
Maddala (1985), Long (1997) et Magrini et al. (2010), dans le cas le plus classique
d’un modèle de choix à deux modalités, l'estimation de la probabilité d’occurrence de
l'alternative considérée se fait par un modèle binaire probit ou logit. Mais nous avons
choisi le modèle logit car il est présenté comme une alternative avantageuse au modèle
probit pour les raisons suivantes:
La fonction de répartition de la loi logistique appartient à la famille des courbes
symétriques et sigmoïdes potentiellement capable de modéliser les
phénomènes induisant une réponse binaire.
La distribution de la fonction logistique est une fonction extrêmement flexible
et facile à manipuler.
Le Logit d’un événement est une quantité importante et très significative dans
l’analyse des variables dichotomiques. (Bourbonaire, 2015).
Soit , une variable binaire indiquant l’état bon ou mauvais du rendement avec
∗
= si le rendement est bon et 0 sinon et une variable latente associée à
Cette variable latente est fonction d’une matrice de variables explicatives traduite
dans l’équation suivant:
*= +
Où est un terme aléatoire dont la distribution est donnée par la fonction de densité
∗
= >0
∗
= ≤
( )
= ( )
= + avec ( = 1) la probabilité pour que le producteur
ait un bon rendement et l’on vérifie bien que la probabilité que = 1 est une fonction
croissante de la combinaison .
Où représente la matrice de variables explicatives, est un vecteur de paramètre,
un terme aléatoire.
Cette analyse n’a pas pris en compte toutes les variables susceptibles d’influencer le
rendement de l’ananas au Bénin. C’est le cas par exemple de certaines caractéristiques
sociodémographiques comme le niveau d’instruction, la taille du ménage, l’état
matrimonial …mais aussi de certains facteurs liés à l’exploitation agricole comme
l’accès au crédit, la température, l’ensoleillement, la texture des sols. L’enquête dont
est issue la base qui a servi à cette analyse n’a pas pris en compte ces paramètres que
nous reconnaissons primordiaux dans une telle étude. De plus le modèle que nous
avons utilisé n’a pas permis de mettre en évidence l’intensité du rendement au niveau
de l’exploitation de chaque producteur et on s’est juste contenté de les regrouper en
deux classes selon que le rendement soit bon ou mauvais.
93.7%
160
140
120
100 masculin
80
féminin
60
6.3%
40
20
0
masculin féminin
Le graphique ci-dessus montre que l’échantillon est constitué d’une proportion plus
importante d’hommes (93.7%) que de femme (6.3%). Cela se justifie par le fait que les
producteurs d’ananas sont essentiellement des hommes au Bénin.
40
24.05%
35
20.8%
19.62%
30
25
EFFECTIFS
20
10.13%
15 9.49%
5.70%
10
3.16% 2.53%
5 0.63% 1.90%
1.90%
0
20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70 et +
Etat du rendement
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
67,72%
30,00%
20,00%
32,28%
10,00%
0,00%
rend. < 50t/ha rend. > 50t/ha
Parmi les producteurs enquêtés, seulement 32,28% ont un rendement supérieur ou égal
à 50t/ha, le seuil fixé pour un bon rendement. Cela révèle le niveau généralement
faible et non satisfaisant du rendement de l’ananas.
Group Obs Mean Std. Err. Std. Dev. [95% Conf. Interval]
Matrice de corrélation
Appartenance
Rendement Pluviométrie Engrais OPA Ancienneté Encadrement
-0.1357** 0.2574** 0.2615** 0.2143** 0.2053**
Rendement 1 0.0892 0.0011 0.0009 0.0068 0.0097
-0.1357* 0.1297 0.0938 0.0684 0.1629**
Pluviométrie 0.0892 1 0.1043 0.2411 0.3930 0.0408
0.2574** 0.1297 -0.0937 0.2141** 0.2216**
Engrais 0.0011 0.1043 1 0.2414 0.0069 0.0051
positivement corrélées avec l’état du rendement tandis que la pluviométrie est aussi
significative mais négativement corrélée avec l’état du rendement.
3.1.2. Analyse économétrique
Validation du modèle
1.00
0.75
Sensitivity
0.50
0.25
0.00
D’après les résultats d’estimation présentés dans le tableau ci-dessus, nous déduisons
les résultats suivants :
Appartenance à une OPA : La probabilité associée à cette variable est 0.000. Ce qui
justifie la significativité de cette variable dans l’analyse du rendement de l’ananas. De
plus elle influence positivement le rendement d’ananas au Bénin (β= 1.531>0).Il
apparaît alors que l’appartenance aux associations accroît le rendement. Cela
s’explique par le fait qu’à travers ces organisations, les paysans acquièrent des
connaissances qui favorisent la mise en œuvre des nouvelles techniques culturales et
ont une facilité quant à l’accès aux crédits agricoles.
Les résultats économétriques montrent que la variable taille des rejets qui bien
qu’ayant un coefficient positif n’est pas significative. Ainsi, le fait de mettre en terre
un rejet de grande taille ou de taille moyenne n’a aucune incidence sur l’état du
rendement. Il en est de même pour la variable variété.
Conclusion
Références bibliographiques
3. BARBIE, O. (2015). Quels sont les vrais rendements de l’agriculture naturelle ? Document sur
l’agriculture naturelle, Institue Technique d’Agriculture Naturelle (ITAN)
4. CHAFFA, Y. (2005). Efficacité économique des systèmes de production d’ananas dans la commune
de Zè (Département de l’Atlantique). Mémoire pour l’obtention du diplôme de d’Ingénieur Agronome.
8. LABORATOIRE AMEN (2012), Etude du prix plancher pour la filière ananas au Bénin. Rapport
provisoire
11. OLOUKOU, L. (2009). Analyse des politiques publiques agricoles au Bénin : Application du
« modèle 123 ». Mémoire pour l’obtention du DEA
12. SODJINOU, E., ADEGBOLA P.Y. et BANKOLA, A.B. (2011). Analyse de la performance des
chaines de valeurs de l’ananas au Bénin. Rapport définitif INRAB/PAPA.
15. YABI, I. (2013), Perception paysannes des facteurs de risques climatiques sur le producteur de
l’ananas à TOFFO au Bénin. Mémoire du Diplôme d’Etude Approfondie (DEA), Université
d’Abomey-Calavi, Bénin.
LISTE
DES ANNEXES
Annexes
Group Obs Mean Std. Err. Std. Dev. [95% Conf. Interval]
H1 : ajustement mauvais