Vous êtes sur la page 1sur 7

INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA

POLE RÉGIONAL DE FORMATION DE LOUGA


COMPOSANTE MATHEMATIQUES

FICHE DE LECON

Titre de la leçon : ARITHMETIQUE


Objectif général : Etendre et approfondir les connaissances acquises sur les entiers naturels et
les entiers relatifs dans les classes du premier cycle par l’introduction des congruences et
l’étude des systèmes de numération dont les applications sont nombreuses en informatique.
Objectifs opérationnels :
 L’élève doit être capable de décomposer un entier en produit de facteurs premiers.
 L’élève doit être capable de déterminer le PPCM de plusieurs entiers
 L’élève doit être capable de déterminer le PGCD de plusieurs entiers
 L’élève doit être capable de résoudre dans Z des équations du type ax + by = c, où a, b et c
sont des entiers naturels
 L’élève doit être capable d’utiliser les congruences pour résoudre des problèmes
d’arithmétique.
Sources : Programme officiel de mathématiques d’octobre 2006, CIAM TSM, Collection
Belin enseignement de spécialité Term S, Interro des lycées Term S édition 2006, Séquence
Bac enseignement de spécialité 2006.
Matériels et Supports didactiques :
Elève : Cahier, bic et calculatrice scientifique.
Professeur : Craies et tableau noir
Plan de la leçon
I. Multiples et Diviseurs d’un entier relatif
1. Définitions
2. Propriétés
3. Ensemble des multiples / Ensemble des diviseurs
II. Congruence modulo n dans Z
1. Divisions euclidiennes dans IN et dans Z
2. Congruence dans Z
III. Systèmes de numération/Critères de divisibilité
1. Systèmes de numération
2. Critères de divisibilité
IV. PGCD et PPCM de deux entiers relatifs
1. Nombres premiers
2. PGCD de deux entiers relatifs
3. PPCM de deux entiers relatifs
4. Relation entre PGCD et PPCM
V. Nombres premiers entre eux
1. Définition
2. Théorème de Bézout
3. Théorème de Gauss
VI. Série d’exercices
Pré requis :
 Division euclidienne dans IN
 Multiples et diviseurs communs à deux où trois nombres entiers naturels
 Nombres premiers
 Décomposition d’un nombre entier en produit de facteurs premiers
 PPCM et PGCD dans IN
Introduction
Les mathématiques sont une discipline transversale, elles sont utilisées dans l’enseignement
de toutes les disciplines scientifiques.
L’informatique étant aujourd’hui incontournable dans le système éducatif et dans la vie d’une
générale, les mathématiques viennent à l’aide l’arithmétique soutenir l’enseignement cette
discipline.
Trace dans le cahier de l’élève
I. MULTIPLES ET DIVISEURS D’UN ENTIER RELATIF
1. Définitions
a. Définition1 Soit a et b deux entiers relatifs.
On dit que a est un multiple de b lorsqu’il existe q ∈ Z tel que a = bq.
Exemples :
91= 13x7 donc 91 est un multiple de 13
-15= -5x3 donc -15 est un multiple de -5
Remarques :
 Tout entier relatif est multiple de 1 et de -1
 0 est multiple de tout entier relatif
b.Définition2 Soit a et b deux entiers, avec b ¿ 0.
On dit que b est un diviseur de a lorsqu’il existe q ∈ Z tel que a= qb.
Exemples :
91= 13x7 donc 13 est un diviseur de 91
-15= -5x3 donc -5 est un diviseur de -15
Remarques :
 b est un diviseur de a se note b|a
 il est équivalant de dire que a est un multiple de b, ou que b est un diviseur de a
 1 et -1 divisent tout entier relatif
 0 ne divise aucun entier relatif
2. Propriétés
a.Propriété 1 Soit a et b deux entiers relatifs non nuls
Si b|a alors |b|≤|a|
Démonstration :
Si b|a alors il existe q ∈ Z* tel que a = qb.
a = qb donc |a|=|q||b| , or q ∈ Z* donc |q|≥1 d’où |b|≤|a| .
b.Propriété 2 Soit a, b et c trois entiers relatifs (a ¿ 0, b ¿ 0)
 a divise a
 Si a divise b et b divise a, alors a = b ou a = -b
 Si a divise b et b divise c, alors a divise c
Démonstration :
c.Propriété 3 Soit a, b et c trois entiers relatifs (b ¿ 0.)
Si b divise a et c, alors pour tous entiers relatifs p et q, b divise pa + qc.
Démonstration :

3. Ensemble des multiples / Ensemble des diviseurs


a.Notations :
 l’ensemble des multiples d’un entier relatif p se note pZ
 l’ensemble des diviseurs d’un entier relatif q se note D (q)
Exemples :
2Z = -3Z=
b.Propriétes
 l’ensemble des multiples d’un entier relatif p est égal à celui –p
 l’ensemble des diviseurs d’un entier relatif q est égal à celui –q
Exercices d’application
Exercice1 Trouver deux nombres entiers naturels a et b vérifiant a + b = ab
Exercice 2 Trouver deux nombres entiers naturels x et y sachant que x² - y² = 24
Exercice 3 Démontrer que la somme de deux entiers naturels impairs consécutifs est
divisible par 4.
Etudier la réciproque.
II.CONGRUENCE MODULO n DANS Z
1. Divisions euclidiennes dans IN et dans Z
a.Théoréme 1 Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul. Il existe un unique
couple (q ; r) d’entiers naturels tels que : a = bq + r
0 ¿ r < b.
q est le quotient et r est le reste de la division euclidienne de a (dividende) par b (diviseur).
b. Théoréme 2 Soit a un entier relatif et b un entier relatif non nul. Il existe un unique
couple (q ; r) d’entiers naturels tels que : a = bq + r
0 ¿ r < |b|
c. Propriété 1 Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul.
b divise a ⇔ le reste de la division euclidienne de a par b est nul.
Démonstration :
d. Propriété 2 Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul.
q est le reste de la division euclidienne de a par b ⇔ bq ¿ a < b (q + 1).
2. Congruences dans Z
a. Définition Soit n un entier naturel non nul, n ¿ 2.
Deux entiers relatifs a et a’ qui ont le même reste dans la division euclidienne par n sont
congrus modulo n
 Notation :
On écrit a ¿ a’ (mod.n) ou a ¿ [n], et on lit « a congru à a’ modulo n ».
b.Proprétés Soit n un entier naturel non nul, a, b et c trois entiers relatifs.
 a ¿ a [n] (la relation de congruence modulo n est réflexive)
 Si a ¿ b [n], alors b ¿ a [n] (la relation de congruence modulo n est réflexive)
 Si a ¿ b [n] et b ¿ c [n], alors a ¿ c [n] (la relation de congruence modulo n est
transitive)
c. Autres propriétés
Propriété 1 Soit n un entier naturel non nul, a et a’ deux entiers relatifs, r et r’ les reste
respectives des divisions euclidiennes de a et a’ par n.
On a : a ¿ a’ [n] ⇔ r = r’
Démonstration :
Propriété 2 Soit n un entier naturel non nul, a et b deux entiers
relatifs.
 a ¿ 0 [n] ⇔ a est un multiple de n
 a ¿ b[n] ⇔ a-b est un multiple de n
Propriété 3 Soit a, b deux entiers relatifs, et n un entier naturel non nul.
Si a ¿ b [n], alors : pour tout entier naturel p, ap = bp [n].
Exercices d’application
2. d ; 2.e ; 2.h page 17 CIAM TSM.
III. SYSTEMES DE NUMÉRATION/ CRITERES DE DIVISIBILITÉ
1. Systèmes de numération
a.Définition Soit b un entier naturel non nul. L’écriture d’un entier a dans le système de
Numération de base b sous la forme a =
q n q n−1 ...q2 q1 q 0 signifie que :
n
∑ q i bi ¿ q ≤b−1 ¿ q ≤b−1
a= i=à avec 0 i si i ¿ n et 1 n
Par convention les écritures sans «  barre » sont en base 10 (Système décimal)
b.Remarques
 Pour écrire en base 10 un nombre a écrit en base b, on utilise la définition.
 Pour écrire en base b un entier a écrit en base 10, on procède par divisions euclidiennes
successives.
c.Systéme binaire
Pour écrire un entier naturel en base 2 l’ensemble des chiffres utilisé est : {0 ; 2}
Exemples :
2
 Ecrire dans le système décimal le nombre 11010011001
 Ecrie le nombre 117 en base 2
d.Base 5
Pour écrire un entier naturel en base 5 l’ensemble des chiffres utilisé est :{0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4}
Exemples :
5
 Ecrire dans le système décimal le nombre 21043
 Ecrire le nombre 752 en base 5
e. Système hexadécimale
Pour écrire un entier naturel en base 16 l’ensemble des chiffres utilisé est :
{0 ; 1 ;2 ;3 ;4 ; 5 ;6 ;7 ;8 ;9 ;A ;B ;C ;D ;E ;F}
A, B, C, D, E et F représentant respectivement 10 ; 11 ; 12 ; 13 ; 14 et 15
Exemples :
16
 Ecrire dans le système décimal le nombre E5FD 9
 Ecrire le nombre 765432 en base 16
2. Critéres de divisibilité
q q ...q q q
Soit a un entier naturel qui s’écrit n n−1 2 1 0 dans le système décimal.
 a est divisible par 2 (resp.5) si, et seulement si, q0 est divisible par 2 (resp.5)
 a est divisible par 3 (resp.9) si, et seulement si la somme de ses chiffres est divisible
par 3 (resp. 9)
 a est divisible par 4 (resp.25) si, et seulement si, q1q0 est divisible par 4 (resp.25)
 a est divisible par 11 si, seulement si, la différence de la somme S2 de ses chiffres
d’indices pairs et de la somme S1 de ses chiffres d’indices impairs est divisible par
11
 a est divisible par 7 si, et seulement si ,(q0 +3q1+ 2q2) – (q3 + 3q4 + 2q5) + (q6 + 3q7 +
2q8) - … ¿ 0 [7]
Exercices d’application :
Exercice 1 : Déterminer les chiffres x et y pour que le nombre a qui s’écrit 4x3y dans le
système décimal soit divisible par 2 et 9
Exercice 2 :
1. Vérifier que pour tout n de IN, n + m et n – m ont la même parité.
2. Déterminer les chiffres x et y pour que le nombre b qui s’écrit 28x75y dans le système
décimal soit divisible par 3 et 11
IV. PGCD ET PPCM DE DEUX ENTIER
1. Nombres premiers
a. Définition On dit qu’un entier naturel p est premier s’il possède exactement deux
diviseurs dans IN : 1 et p.
b.Propriétés
 Propriété 1 Tout entier naturel n différent de 0 et 1 admet au moins un diviseur
Premier.
Démonstration : (voir CIAM TSM page 24)
 Propriété 2 Il existe une infinité de nombres premiers.
Démonstration : (voir CIAM TSM page 25)
2. Décomposition en produit de facteurs premiers
a.Théoréme Soit n un entier naturel supérieur où égal à 2.
 Il existe des nombres premiers p1, p2, ..., pk et des entiers naturels non nuls
α 1 ,α 2 ,...,α k tels que : n = pα1 1 xpα2 2 x .. . xp αk k et p < p < ...< p .
1 2 k
 Cette décomposition est unique.
b.Nombre de diviseurs d’un entier n
Pour déterminer le nombre de diviseur N d’un entier naturel n, on peut utiliser sa
décomposition en produit de facteurs premiers.
α1 α2 αk
Ainsi si n = p1 xp 2 x .. . xp k et p1 < p2 < ...< pk alors N= ( α 1 +1)(α 2 +1 ). ..(α k +1) .
Application
Déterminer le nombre de diviseur de 540 dans IN, puis écrire l’ensemble D (n).
3. PPCM de deux entiers relatifs
a. Définition Soit a et b deux entiers relatifs non nuls .On appelle Plus Petit Commun
Multiple de a et b et on note PPCM (a ; b), le plus petit élément strictement positif de aZ ¿
bZ
Remarque : On a PPCM (a ; b) = PPCM ( |a|;|b| )
Exemples : Calculer le PPCM de :
 -120 ; 90 et 63
 876 et 19272
b. Propriétés
Propriété1 Soit a et b deux entiers naturels non nuls et μ leurs PPCM.
On a : aZ ¿ bZ = μ Z.
Propriété 2 Soit a, b et k trois entiers naturels non nuls.
On a: PPCM (ka; kb) = kPPCM (a; b)
4. PGCD de deux entiers relatifs.
a. Définition Soit a et b deux entiers relatifs non nuls .On appelle Plus Grand Commun
Diviseur de a et b et on note PGCD (a ; b), le plus Grand élément de D (a, b)
Remarque : On a PGCD (a ; b) = PGCD ( |a|;|b| )
Exemples : Calculer le PPCM de :
 -120 ; 90 et 63
 876 et 19272
b. Propriétés
Propriété1 Soit a et b deux entiers naturels non nuls et δ leurs PGCD.
On a : D (a ; b) = D ( δ ).
Propriété 2 Soit a, b et k trois entiers naturels non nuls.
On a: PGCD (ka; kb) = kPGCD (a; b)
Propriété 3 Soit a et b deux entiers naturels non nuls et δ leur PGCD.
Un entier relatif m est multiple de δ ⇔ ∋ deux entiers u et v tels que :
m = au + bv
c.Algorithme d’Euclide
Soit a et b deux entiers naturels tels que a > b > 0 et r le reste de la division euclidienne de a
par b.
Si r = 0 alors PGCD (a ; b) = b. Si r ¿ 0, alors PGCD (a ; b) = PGCD (b ; r).
Application : Déterminer le PGCD (2867 ; 3431) en utilisant l’algorithme d’Euclide.
5. Relation entre PPCM et PGCD
Soient a et b deux entiers naturels non nuls on a : PPCM (a ; b) x PGCD (a ; b) = ab.
V. Nombres premiers entre eux.
a. Définition Soit a et b deux entiers relatifs non nuls. On dit que a et b sont premiers entre
eux si leur PGCD est égal à 1.
a. Théorème de BÉZOUT
Soit a et b deux entiers non nuls.
a et b sont premiers entre eux ⇔ ∋ (u, v) ∈ Z²/ au+ bv = 1
Démonstration
Application :
Démontrer que pour tout entier n 2n + 1 et 3n +1 sont premiers entre eux.
b.Théoréme de Gauss
Soit a, b et c trois entiers relatifs non nuls.
Si a divise bc et si a et b sont premiers entre eux, alors a divise c
Démonstration
Exercices d’application
Exercice1
1. Démontrer, en utilisant l’algorithme d’Euclide que 564 et 271 sont premiers entre eux.
2. Déduire de 1. deux entiers relatifs u et v tels que 564u + 271v = 1
Exercice 2
Soit l’équation (E) : 34x – 15y = 2 dans Z²
1 .Résoudre dans Z² (E’) : 34x – 15y = 0
2. Déterminer une solution (x0 ; y0) de (E).
3. En déduire la résolution de (E) dans Z².
4. Déduire de la résolution de (E) celle du système (S) : x ¿−1[34]
X ¿1[15 ]

SERIE D’EXERCICES
Exercices : 15, 16, 17, 22, 24, 28, 37 , 44, 45, 46, 52, 53, 59, 60, 61, 65, 72, 74, 75 et 76
pages 28, 29, 30 et 31 CIAM TSM

Vous aimerez peut-être aussi