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Logo de Bluetooth.
Oreillette Bluetooth.
Nom et logo
Le logo de Bluetooth, inspiré des initiales en alphabet runique de Harald Blåtand.
Le nom « Bluetooth » est directement inspiré du surnom anglicisé du roi viking danois Harald
à la dent bleue (en danois Harald Blåtand, en anglais Harald Bluetooth), connu pour avoir
réussi à unifier les tribus danoises au sein d'un même royaume, introduisant du même coup
le christianisme. Ce nom a été proposé en 1996 par Jim Kardach d'Intel, un ingénieur
travaillant alors sur le développement d'un système qui allait permettre aux téléphones
cellulaires de communiquer avec des ordinateurs. Au temps où Kardach a fait cette
proposition, un homologue d'Ericsson lui avait parlé de ce souverain après avoir lu le roman
historique Orm le Rouge de Frans Gunnar Bengtsson, qui se déroule sous son règne[1].
L'implication est que de la même façon que le roi Harald a unifié son pays et rassemblé le
Danemark et la Norvège, Bluetooth relie les télécommunications et les ordinateurs et
« unifie » les appareils entre eux[2],[3].
Le logo de Bluetooth est d'ailleurs inspiré des initiales en alphabet runique (Futhark récent)
de Harald Blåtand (Hagall) (ᚼ) et (Bjarkan) (ᛒ).
Histoire
1998 : plusieurs grandes sociétés (IBM, Intel, Nokia et Toshiba) s'associent avec Ericsson
pour former le Bluetooth Special Interest Group (SIG),
1999 : sortie de la spécification 1.0, puis 1.0B[4] utilisant une modulation GFSK (Gaussian
FSK),
décembre 1999 : le groupe Bluetooth SIG compte neuf sociétés après que 3Com, Lucent
Technologies, Microsoft, Motorola l'ont rejoint.
2004 : publication de la norme Bluetooth 2.0 et du mode EDR (Enhanced Data Rate) qui
permet d'obtenir un meilleur débit avec les modulations QPSK et 8DPSK[5],
2009 : le Bluetooth SIG publie la norme Bluetooth 3.0 et la variante HS (High Speed) qui
sera très peu utilisée,
Spécifications
Le Bluetooth SIG rédige et publie les spécifications de la norme qui a évolué, depuis 1999,
des versions 1.0, 1.1, 1.2, 2.0 + EDR (Enhanced Data Rate), 2.1 + EDR, 3.0 + HS, 4.0, 4.1[9],[10]
puis 4.2 en décembre 2014[11] et v5.
Normes
Module Bluetooth.
Bluetooth v1.2, normalisé en 2003 puis publié sous le nom IEEE 802.15.1-2005 ;
Bluetooth Mesh, option rendue publique en juillet 2017 qui ne s'applique qu'à la version
BLE.
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Version Date Principales améliorations
Décembre
1.0b Interopérabilité entre marques
1999
Rétrocompatibilité
2.0 2004
Réduction de la consommation des périphériques et optimisation des
transferts
Sécurité renforcée
2.1+EDR 2007
Ajout d'un mode de connexion par « NFC » (Near Field Communication)
qui facilite l'appairage à très courte portée.
4.1 2013 Bluetooth LE : connexion de plusieurs appareils sur un seul accès
maitre pour la sortie des smartphones LTE.
Bluetooth classique : peu ou pas de changement
Couches protocolaires
Les éléments fondamentaux d'un produit Bluetooth sont définis dans les deux premières
couches protocolaires :
1. la couche radio ;
Ces couches prennent en charge les tâches matérielles comme le contrôle du saut de
fréquence et la synchronisation des horloges.
La couche radio
La couche radio (la couche la plus basse) est gérée au niveau matériel. C'est elle qui s'occupe
de l'émission et de la réception des ondes radio. Elle définit les caractéristiques telles que la
bande de fréquence et l'arrangement des canaux, les caractéristiques du transmetteur, de la
modulation, du récepteur, etc.
Le système Bluetooth opère dans les bandes de fréquences ISM (Industrial, Scientific and
Medical) 2,4 GHz dont l'exploitation ne nécessite pas de licence vu la faible puissance
d'émission et le risque faible d'interférences. Cette bande de fréquences est comprise entre
2 400 et 2 483,5 MHz. Un transceiver à sauts de fréquence est utilisé pour limiter les
interférences et l'atténuation.
Pour le Bluetooth classique (hors version BLE), deux modulations sont définies : une
obligatoire utilisant une modulation de fréquence binaire (FSK) pour minimiser la complexité
de l'émetteur ; une modulation optionnelle (mode EDR) utilise une modulation de phase (PSK
à quatre et huit symboles). La rapidité de modulation est de 1 Mbaud pour toutes les
modulations. La transmission duplex utilise une division temporelle.
En Bluetooth classique, il existe trois classes de modules radio Bluetooth sur le marché :
2 2,5 mW (4 dBm) 10 à 20
La bande de base
La bande de base (ou baseband en anglais) est gérée au niveau matériel. C'est au niveau de
la bande de base que sont définies les adresses matérielles des périphériques (équivalentes
à l'adresse MAC d'une carte réseau). Cette adresse est nommée BD_ADDR (Bluetooth Device
Address) et est codée sur 48 bits.
La bande de base peut donc gérer deux types majeurs de liens logiques :
Les données transportées sur ces liens logiques sont sous forme de paquets. Il existe divers
types de paquets, qui peuvent être utilisés par les deux liens logiques ou seulement par un
seul type de lien.
Réseau piconet.
Un picoréseau (en anglais piconet) est un mini-réseau qui se crée de manière instantanée et
automatique quand plusieurs périphériques Bluetooth sont dans un même rayon. Un
picoréseau est organisé selon une topologie en étoile : il y a un « maître » et plusieurs
« esclaves ».
Inter-réseau Bluetooth
Réseau scatternet.
Les périphériques « esclaves » peuvent avoir plusieurs « maîtres » : les différents piconets
peuvent donc être reliés entre eux.
Le contrôleur de liaisons
Il encode et décode les paquets bluetooth selon la charge utile et les paramètres liés au
canal physique, transport logique et liaisons logiques.
Le gestionnaire de liaisons
Il crée, gère et détruit les canaux L2CAP pour le transport des protocoles de services et les
flux de données applicatives. Il utilise le protocole L2CAP pour interagir avec son homologue
sur les équipements distants.
Cette couche gère les liens entre les périphériques « maîtres » et « esclaves » ainsi que les
types de liaisons (synchrones ou asynchrones).
l'authentification ;
l'appairage (l'association) ;
et le chiffrement.
Cette couche fournit une méthode uniforme pour accéder aux couches matérielles.
Son rôle
de séparation permet un développement indépendant du matériel et du logiciel.
Les protocoles de transport supportés sont Universal Serial Bus (USB) ; PC-Card ; RS-232 ;
UART.
HCI permet un transfert de données à débit maximum, soit 720 kbit/s pour la norme 1.2, et
un débit trois fois plus élevé pour la norme 2.0+EDR.
La couche L2CAP
La couche L2CAP (Logical Link Control & Adaptation Protocol) fournit les services de
multiplexage des protocoles de niveau supérieur et la segmentation et le réassemblage des
paquets ainsi que le transport des informations de qualité de service. Les protocoles de haut
niveau peuvent ainsi transmettre et recevoir des paquets jusqu'à 64 Ko. Elle autorise un
contrôle de flux par canal de communication.
Les services
RFCOMM
RFCOMM : signifie « Radio frequency communication (en) ». Ce service est basé sur les
spécifications RS-232, qui émule des liaisons séries. Il peut notamment servir à faire passer
une communication IP par Bluetooth. RFCOMM est utilisé lorsque le débit des données
n'atteint pas plus de 360 kbit/s (par exemple, téléphones mobiles).
SDP
SDP : signifie « Service Discovery Protocol (en) ». Ce protocole permet à un appareil
Bluetooth de rechercher d'autres appareils et d'identifier les services disponibles. Il s'agit d'un
élément particulièrement complexe de Bluetooth.
OBEX
OBEX : signifie « OBject EXchange ». Ce service permet de transférer des objets grâce au
protocole d'échange développé pour l'IrDA.
Les profils
Un profil correspond à une spécification fonctionnelle d'un usage particulier. Les profils
peuvent également correspondre à différents types de périphériques.
Les profils ont pour but d'assurer une interopérabilité entre tous les appareils Bluetooth.
Ils définissent :
6. LAN Access Profile : ce profil est maintenant obsolète ; il est remplacé par le profil PAN
7. Fax Profile
14. A2DP : Advanced Audio Distribution Profile (profil de distribution audio avancée)
22. SAP : SIM Access Profile (permet l'accès à la carte SIM par le téléphone de la voiture et
l'utilisation de l'antenne externe[18],[19])
Le profil d'accès générique (GAP) est le profil de base dont tous les autres profils héritent.
Il
définit les procédures génériques de recherche d'appareils, de connexion et de sécurité.
Afin d'obtenir la certification Bluetooth, des tests de qualification sont nécessaires. Les tests
de qualification sont de deux types :
qualification RadioFréquence ;
qualification du logiciel.
Qualification RF : l'objectif des essais est de prouver que la plate-forme matérielle utilisée
respecte les performances radio de la norme Bluetooth. Il existe une liste des tests RF à
réaliser, en émission et en réception. Ces essais sont :
Les mesures de spurious sont réalisées conformément à la norme ETSI EN 300 328[20]. Les
procédures des essais sont spécifiées dans le document Test Specification for the
Bluetooth system[21]. La plupart des appareils de mesure permettent de réaliser les essais
sur 3 canaux : les deux extrêmes et le canal central[22]. Pour des tests sur tous les canaux,
il est nécessaire de développer des compléments d'essais. Les tests sont d'abord réalisés
chez l'industriel, par l'industriel, afin de valider son design. Puis il est obligatoire de faire
appel à un organisme agréé afin d'obtenir la certification Bluetooth (BQB : Bluetooth
wireless Qualification Body)[23].
Utilisation
Principes
Dans les versions commercialisées en 2015 (4.0 et 4.1), largement utilisées, essentiellement
dans les appareils mobiles comme les téléphones portables, la liaison Bluetooth présente les
caractéristiques suivantes :
En conséquence, il est présent sur des appareils fonctionnant souvent sur batterie, désirant
échanger une faible quantité de données sur une courte distance :
périphériques divers, comme des claviers, pour faciliter la saisie sur les appareils qui en
sont dépourvus, dont des téléviseurs[24];
La compatibilité entre marques est assez bonne, mais pas parfaite : certains appareils ne
parviennent pas à se raccorder à d'autres.
Jeu vidéo
Les manettes sans-fil des consoles Nintendo Wii (manette nommée Wiimote) et Switch
(manettes nommées Joy-Con), ainsi que les consoles Sony PlayStation 3 (DualShock 3),
PlayStation 4 (DualShock 4) utilisent le protocole Bluetooth. Les manettes Xbox 360 ainsi
que les manettes Xbox One utilisent une connexion sans fil propriétaire. La nouvelle version
de la manette Xbox reconnaissable à sa prise jack, fournie notamment avec la Xbox One
slim, intègre quant à elle un module Bluetooth.
Mise en œuvre
Afin d'échanger des données, les appareils doivent être appairés. L'appairage se fait en
lançant la découverte à partir d'un appareil et en échangeant un code. Dans certains cas, le
code est libre, et il suffit aux deux appareils de saisir le même code. Dans d'autres cas, le
code est fixé par l'un des deux appareils (appareil dépourvu de clavier, par exemple), et l'autre
doit le connaître pour s'y raccorder. Par la suite, les codes sont mémorisés, et il suffit qu'un
appareil demande le raccordement et que l'autre l'accepte pour que les données puissent
être échangées.
Afin de limiter les risques d'intrusion, les appareils qui utilisent un code préprogrammé
(souvent 0000 ou 1234) doivent être activés manuellement, et l'appairage ne peut se faire
que durant une courte période.
Dans le cas de partages successifs (par exemple un casque audio sans fil connecté à un PC
qu'on désire ensuite utiliser avec un téléphone), le premier appareil devra arrêter sa
connexion avec le périphérique Bluetooth, tout en conservant les informations à son sujet
pour une connexion ultérieure. Ensuite, on a juste à connecter ce périphérique au deuxième
appareil, en le faisant découvrir au passage s'il n'est pas déjà enregistré sur celui-ci.
Un appareil n'a en effet pas deux états possibles, mais quatre : éteint, activé, apparié,
connecté (et dans les deux derniers cas, à un autre appareil). En 2021, un document aide les
novices à gérer leurs appariements[26].
Le Bluetooth utilise une des plages de fréquences qu'utilise aussi le Wi-Fi (2,4 GHz), ce qui
fait qu'un réseau peut brouiller ou perturber l'autre, ou limiter son débit. Le Bluetooth
consomme moins d'énergie que le WI-FI, mais il a une portée maximale plus faible, de 10 m
dans de bonnes conditions, avec des fonctionnalités réduites et un plus faible nombre de
périphériques connectables simultanément.
la bande 2 400 à 2 454 MHz est utilisable à l’intérieur des bâtiments comme à l’extérieur
avec une puissance* inférieure à 100 milliwatts (mW) ;
la bande 2 454 à 2 483,5 MHz est utilisable à l’intérieur des bâtiments avec une puissance
inférieure à 100 mW et à l’extérieur des bâtiments avec une puissance inférieure à 10 mW.
Sur les propriétés privées, cette puissance peut atteindre 100 mW à l’extérieur avec une
autorisation du ministère de la Défense[27],[28].
Sécurité et Bluetooth
Notes et références
1. Jim Kardach, « Tech History: How Bluetooth got its name » (http://www.eetimes.com/docu
ment.asp?doc_id=1269737) , EETimes, 3 April 2008, page consultée le 18 octobre 2014.
3. Brent A. Miller, « Bluetooth : A Wireless Personal Area Network », dans Hossein Bidgol, éd.
The Internet Encyclopedia, Volume 1, John Wiley & Sons, 2004, p. 84-85.
4. (en) [PDF] Specification of the Bluetooth System, voir "Revision history", p.415 (http://group
er.ieee.org/groups/802/15/Bluetooth/profile_10_b.pdf) ieee.org, décembre 1999
9. (en) Welcome to the official Bluetooth Special Interest Group member website (https://ww
w.bluetooth.org/en-us) , sur le site bluetooth.org
10. (en) Regroupe les travaux du SIG, et toutes les versions de la norme Bluetooth (https://ww
w.bluetooth.org) , sur le site bluetooth.org
13. Guillaume Fourcadier, « CES 2020 : Bluetooth LE Audio, ou la future révolution sonore » (h
ttps://www.clubic.com/salon-informatique-tic/ces/actualite-881506-2020-bluetooth-audio-
futur-revolution-sonore.html) , sur clubic.com, 7 janvier 2020 (consulté le 8 août 2020)
14. (en) Ferdie Brillantes, TAIYO YUDEN, « Get Up to Speed on Bluetooth 5 » (https://www.alla
boutcircuits.com/industry-articles/get-up-to-speed-on-bluetooth-5) , sur
allaboutcircuits.com, 23 août 2017 (consulté le 8 août 2020)
15. (en) Bluetooth Core Specification 5.2, Vol6, chapter 3: transmitter characteristics (https://
www.bluetooth.com/specifications/bluetooth-core-specification/) www.bluetooth.com,
31 décembre 2019
16. (en) Panasonic launches Bluetooth controller for top-end HDTVs (http://www.bluetooth.c
om) Sur le site bluetooth.com
18. (en) Martin Sauter, From GSM to LTE-Advanced Pro and 5G : An Introduction to Mobile
Networks and Mobile Broadband, John Wiley & Sons, 2 août 2017, 491 p.
(ISBN 978-1-119-34690-6, lire en ligne (https://books.google.be/books?id=aEewDwAAQBA
J&pg=PA491) ).
19. (en) Jyrki T. J. Penttinen, The Telecommunications Handbook : Engineering Guidelines for
Fixed, Mobile and Satellite Systems, John Wiley & Sons, 16 mars 2015, 129 p.
(ISBN 978-1-119-94488-1, lire en ligne (https://books.google.be/books?id=HRQmBgAAQBA
J&pg=PA129) ).
24. Attention : beaucoup de téléviseurs équipés de Bluetooth ne permettent son usage qu'en
sortie, pour connecter une barre de son
26. https://www.techlicious.com/how-to/how-to-fix-bluetooth-pairing-problems/
Annexes
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Bluesnarfing
Wibree, une technique créée par Nokia, intégrée dans la norme Bluetooth
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Parrot SA, société française qui a inventé le premier kit mains libres Bluetooth
Billet électronique
Jaap Haartsen
Liens externes
Julien Cayssol, IP sur BlueTooth (http://www.frameip.com/bluetooth/) , frameip.com
Karyl Ait Kaci Ali, 8 failles potentielles qui concernent de très nombreux appareils (http://ww
w.cnetfrance.fr/news/blueborne-8-failles-dans-le-protocole-bluetooth-des-milliards-d-appar
eils-touches-39857326.htm) , CNET (France), 15 septembre 2017
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