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FEED THE FUTURE SENEGAL NAATAL MBAY

CHAINES DE VALEURS CEREALIERES :


CAPITALISATION DES ACQUIS DU PROJET
NAATAL MBAY

LIVRABLE N°3 : note technique n°7 : le dispositif d’accès aux


semences sélectionnées/certifiées

13 September 2021
Ce rapport est conçu avec l’appui du peuple américain à travers l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
Il est rédigé par Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)
FEED THE FUTURE SENEGAL NAATAL MBAY

LIVRABLE N°3 : NOTE TÉCHNIQUE

Numéro du Sous Contrat : 4 – 330 – 0215995 – 65224L

DATE : 13/09/2021

Soumis à RTI par Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)


DISCLAIMER
Le point de vue émis dans cette publication ne reflète pas nécessairement le point de vue de l’Agence Américaine pour le Développement International ou celui
du Gouvernement Américain
Table des matières

Acronymes.................................................................................................................................................... 2

Contexte et problématique........................................................................................................................... 3

Description de la technologie........................................................................................................................ 4

Changements provoques.............................................................................................................................. 5

Description de la mise en œuvre................................................................................................................... 8

Enseignements............................................................................................................................................ 12

Perspectives................................................................................................................................................ 12

Pour en savoir PLUS:................................................................................................................................. 14


ACRONYMES

CEDEAO Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest

COOSEN Coopérative de Semences Nord

CTS Centres de Triage des Semences (CTS)

CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal

CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal

DRDR Division Régional du Développement Rural

CMS Crédit Mutuelle du Sénégal

CTM Centre de Triage Mobile

FTF Feed tThe Future

GIE Groupement d’Intérêt Economique

KASEC Kaolack Semences et Céréalières

IPAR Initiative Prospective Agricole et Rurale

ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

IRG International Resources Group

MAAER Ministèrere de l’Agriculture et de l’Equipement Rurale

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

PCE Projet de Croissance Economique

PRACAS Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture


Sénégalaise

PTS Planrogramme Triennale Semencier

PPP Partenariat Public Privé

REPROSENER Réseau des Producteurs de Semences Nerica

RTI Research Triangle Institute

USAID United States Agency for International Development


Le dispositif d’accès aux semences
sélectionnées/certifiées
Une innovation artisanale simple et efficace

Le développement du secteur agricole passe par l’utilisation des semences de qualité.


L’accès des producteurs à des meilleures semences améliore sensiblement leurs rendements.
L’introduction du secteur privé à travers le Partenariat public et privé (PPP) au Sénégal a
fortement influé sur le renforcement du’un système semencier jusqu’àjusque-là la défaillant.
Cette expérience pilote menée dans le pays a permis, entre autres, la
rénovationredynamisation des infrastructures, la fixation des prix au moment de la récolte, le
transfert de la gestion aux privés, l’appui aux services de l’Etat en charge du contrôle et la
planification triennale.

CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE
Le Sénégal était caractérisé par un système semencier peu performant du Sénégal était
caractérisé par , victime des difficultés d'ordre structurel, technique et financier qui en
empêchaient le bon fonctionnement.

Malgré sa certification par l’Organisation de coopération et de développement


économiques (OCDE) et la ratification du règlement semencier en Afrique de l’Ouest, le
système souffrait dupar le manque ou la défaillance des infrastructures de certification des
semences, d’une gestion trop centralisée et dule manque de moyens des services étatiques en
charge de la certification. Certaines zones, comme celles des régions de Kolda et Kaolack, ne
disposaient même’avaient s’simplement pas d'infrastructures existantes. Ces difficultés ont
engendré entre autresse traduisaient dans des problématiques telles :

 Une absence de visibilité sur la demande réelleles besoins semenciers qui


entraine des difficultés pour les différents acteurs des segments à planifier les besoins des
utilisateurs ;
 DesUne interventions désorganisées de plusieurs acteurs évoluant en amont de
la production ;
 Un manque d'organisation deet de communication sur la commercialisation des
semences ;
 Des difficultés à contrôler les coûts de collecte, de traitement et de transaction,
rendant le prix de vente des semences inaccessible pour le producteur ;
 L’absence de système de financement de la production des semences de
qualité ;
 Une utilisation par le gouvernement des « semences tout-venant ou graines
mélangées » pour reconstituer le capital semencierstock de graines ;

2
 Une capacité de production et de traitement de semences limitées à cause
du faible niveau d'engrais, en particulier pour les cultures vivrières (maïs, mil,
sorgho, niébé, riz pluvial).

Au niveau des orientations stratégiques, il y avait une faible utilisation de semences


sélectionnées (moins de 5% seulement pour le riz pluvial, le maïs, le mil, le sorgho et le niébé
pluviaux) malgré la disponibilité de variétés améliorées. Les moyens techniques et financiers
déployés servaient essentiellement pour reconstituer le stock de « semences mixtes »
d'arachide et de quelques programmes spéciaux sur le maïs, le manioc, le sésame. Cependant,
les autres cultures vivrières (mil, riz pluvial, sorgho, niébé), qui jouaient un rôle déterminant
dans la sécurité alimentaire, ne bénéficiaientt pas de'un soutien substantiel. De plus, avec il
était remarquable l’absence de mesures d'accompagnement pour la promotion de semences
certifiées, celles-ci finissent en grande partie qui ont fini par être utilisées pour la
consommation alimentaire ou vendues à certaines ONG et dans les pays voisins.

L’ensemble de la chaîne de valeur semencière souffrait également de l’introduction


anarchique de semences non approuvées, contrairement aux dispositions des articles 12 du
chapitre III, 2 du décret 97-603 et du décret 97-616.

Enfin, le mécanisme de transfert des technologies entre les différents partenaires


(recherche, vulgarisation, secteur privé et multiplicateursproducteurs de semences) n’était pas
opérationnel. Cela posait des problèmes à tous les niveaux du processus d’expérimentation
des variétés, des tests à la ferme, des démonstrations, de l’homologationapprobation des
variétés et de l’établissement de programmes de vulgarisationsemences.

DESCRIPTION DE LA TECHNOLOGIE
On appelle semence, un organe ou un fragment de végétal capable de produire un nouvel
individu. Couramment, on donne le nom de semence à l’organe « graine » des différentes
espèces végétales qu’on sème. Les semences certifiées sont en général issues de variétés
sélectionnées. Le processus de création d’une variété demande beaucoup de temps et
d’efforts. Il peut prendre 10 à 12 ans, indépendamment de la méthode et dles techniques
utiliséessuivies pour son obtention : sélection, hybridation, ou croisement, mutation,
manipulation génétique ou autres. La sélection des semences se fait à partir de matériel
végétal introduit et variétés introduites et selon l’eur adaptation aux conditions locales. La
certification est une démarche purement administrative basée sur des critères stricts, définis
par la législation semencière, tels que le taux de germination, le taux d’humidité, la pureté
variétale, la pureté spécifique, le poids, etc. Dans certains cas, les semences peuvent être
sélectionnées, donc de bonne qualité mais pas certifiées.

Le dispositif de production semencièreer porté par Naatal Mbay fait évoluer l’organisation
des différents acteurs des chaînes de valeur semencières pour garantir la qualité et assurer la
couverture des besoins quantitatifsquantité de semences. Il promeut un partenariat
publique-privé (PPP) qui prévoit avant tout la structuration d’un réseau des
producteurs et des multiplicateurs de semences ; la mise en place de Centres de Triage

3
des Semences (CTS) qui assure la production des semences sélectionnées et contribue
ainsi à responsabiliser les acteurs locaux en intégrant des acteurs privés dans le secteur.
Le tout sous la supervision des services de l’état. En outre le réseau a appuyé et facilité la
mise en place du dispositif du Planrogramme Triennale des Semencieres (PTS) qui a été créé
partant du constat d’absence de visibilité sur les besoins des opérateurs. En organisant les
opérateurs, le PTS a pu, pour chaque variété, évaluer les besoins dans chaque zone. Le projet
a beaucoup misé sur la planification via des PTSprogrammes triennaux semenciers pour
atteindre ses objectifs de relance de la chaîne de valeur agricole.

CHANGEMENTS PROVOQUES
L’expérience du système de certification semencière du Sénégal, à partir de Saint-Louis, a
inspiré les normes semences de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO). L’expérience sénégalaise en matière de semences est reconnue par l’OCDE mais
il n’y a pas encore de retombées positives sur le plan de la mise en œuvre de contrats de
production semencières par les entreprises européennes.

Le projet a fourni au Sénégal des infrastructures essentielles pour la production, le


traitement et l’analyse des semences avec la création de trois hubs majeurs de production de
céréales de base qui sont Saint Louis pour le riz irrigué, Kaolack pour le mil et le maïs et
Kolda pour le riz pluvial et le mMaïs. Il a aussi contribué à augmenter l’intérêt et la
compréhension chez les producteurs de l’utilisation des semences de qualité qu’elles soient
certifiées officiellement ou non. Cela a aussi contribué à rendre le secteur plus formel, à
augmenter les standards de qualité et à améliorer en conséquence la sécurité alimentaire du
pays.

Parmi les changements majeurs engendrés par la redynamisation du secteur semencier,


nous pouvons citer les éléments suivants :

 Les problèmes de planification sont réglés : la mise en place d’un Plan


Triennal Semencier (PTS) et l’adoption d’une charte de bonne gouvernance ont permis
l’amélioration de la réglementation de la production des semences. Les réseaux de
producteurs semenciers ont développé aujourd’hui des plans d’affairesbusiness plan sur 3
ans qui leur permettent de contracter avec les centres de recherche pour l’achat de
semences de multiplication, lesquels. cCentres qui ont des difficultés à satisfaire la
demande globale aujourd’hui.
 La réorganisation des producteurs de semences : la création de coopératives
semencières telles que la Coopérative de Semenciers du es Nord (COOSEN) a permis
d’organiser de façon plus efficace la production et d’avoir un interlocuteur crédible pour
répondre aux besoins en semencesiers.
 Le renforcement des infrastructures de traitement des semences : la
construction de centres de triage à Kolda et à Kaolack et la réhabilitation ducelle du
Centre de Triage des Semences (CTS) de Richard-Toll et KASEC, ont permis de
rapprocher les producteurs de semences des aux lieux de conditionnement et de faire
baisser les frais de transport.

4
 Le développement de la culture du riz pluvial : le recours aux semences de
riz NERICA a permis de développer la culture du riz pluvial. Il a aussi permis la
masculinisation de la culture du riz (sur le plateau) qui était auparavant considéré comme
une activité dédiée aux femmes (dans les bas-fonds) uniquement pour des raisons
culturelles. Aujourd’hui, ces pratiquescroyances ont su être démystifiées grâce aux
avantages provoqués par l’introduction des la variétés aromatique Nerica dans la zone
sud.
 Le suivi de la production de semences : l’intervention de Naatal Mbay a
aussi permis de former des équipes techniques pour faire le suivi et la cartographie des
zones qui reçoivent les semences de u Kaolack Semences et Céréalières (KASEC).
 L’émergence d’un corps de contrôleurs privés : l’appui de Naatal Mbay a
permis de former des contrôleurs dans le secteur privés via le renforcement de capacités
techniques et qui sont en passe d’être reconnus par l’Etat.
 Le renforcement du secteur privé semencier : on note aujourd’hui
l’existence d’une cinquantaine d’entreprises privées qui travaillent dans le secteur des
semences.
 Un système de financement adapté : grâce au développement d’un système
de crédit adapté au processus de production et de commercialisation des semences dans le
cadre des modèleset appartenant à la technologie de financement intégrée promus par
lemise en place par la facilitation du projet, on assiste à une meilleure fluidité dans le
fonctionnement du secteur semencier.libération rapide de la semence à travers des ordres
de relâche1.
 L’innovation par les Centres de Triage Mobiles (CTM) : les CTM, grâce à
leur praticité et simplicité d’utilisation, comblent un vide qui pénalisait et décourageait
les producteurs qui. Précédemment ils devaient parfois parcourir des kilomètres pour
accéder aux facilités de triage des semences.

1
Voir la note de capitalisation « Les modèles de financement intégré et les mécanismes de nantissement des céréales en tierce détention »
pour en savoir plus.

5
Evolution des quantités de semences de riz (Tonne) traitées par le CTS de Richard Toll
(et certifiées???)
5708.28
5332.67

4149.83

3438.82 3431.12 3376.86


3269.48
2978.41
2384.44

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Source des données  : Centre de Triage des Semences de Richard Toll

Quantité de semences conditionnées (en Tonne) par KASEC


Mil Maïs

995.46 71.36
283.44 155.05

356.7 18.28
20 9.1

2015 2016 2017 2018

Source des données  : Centre de Triage de Semences KASEC

6
DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE
Le projet Naatal Mbay a su instaurer un nouveau dispositif semencier à travers le
renforcement des capacités du secteur privé et des agents de l’Etat, un investissement
financier considérable (rénovation ou création des centres de traitements et magasins de
stockage), une réorganisation totale du secteur via la planification semencière et une mise en
relation avec les institutions financières qui octroient le crédit au producteur.

Pour mieux comprendre cela, il est intéressant de savoir le type d’intervention qui avait été
entamé par USAID PCE au préalable. En effet elle a été élaborée autour du renforcement
du cadre de travail de la certification supervisé par la Division des semences (DISEM),
du support dans la coordination des entreprises et producteurs impliqués dans la
multiplication semencière et la structuration pour les besoins en semences de base, du
renforcement de capacités en traitement de semences à travers un partage des
investissements à coûts partagés des équipements gérées par le secteur privé. Ainsi,
Naatal Mbay a su continuer et compléter ce travail de façon efficace et cela a conduit aux
changements suivants :

 Une dotation en équipement électronique aux des laboratoires de la DISEM (à


Richard Toll, Kaolack et Kolda) en équipement électronique.

7
 Le programme de formation des agents de laboratoire sur la nouvelle
technologie des équipements (chambres de germination et autres équipements d’analyse).
 L’équipe du projet a travaillé avec la DISEM pour développer des guides
techniques et des matériels de formation destinée aux partenaires semenciers.
 Appuyer les plus grands réseaux de multiplication de semences tels
qu’UNIS-NORD, REPROSEM, REPROSENER ou RPSCL/BA à mettre en place
des stratégies triennaux de production qui structurent leur plan de travail.
 Un support institutionnel aux GIE agrééscertifiées dans la production et
multiplication de semence dans la Vallée du Fleuve Sénégal par la co-production de
base de données liée au référencement et la cartographie des sites de production de
toute la zone qui ont notamment été publiés et présentés au Ministère de
l’Agriculture et l’économie Rurale (MAER).
 La création des centres de triage :

Comment se sont mis en place les Centres de Triage des Semencesier (CTS) de
Richard Toll et Kolda ?

Des subventions directes ont été accordées aux Centre de Triage des semences (CTS) de
Richard Toll et Kolda.

Pour Richard Toll, la subvention a couvert les frais de rénovation des installations
existantes, en plus des constructions de magasins de stockage et d’un bâtiment administratif.
Le projet a aussi mis en place un générateur électrique et donné de l’expertise en ingénierie de
bâtiments travaux publique. La subvention a été octroyée au gouvernement sénégalais qui a
transféré les équipements à la Coopérative des Ssemenciersce du Nord (COOSEN) qui
regroupe 36 producteurs de semences dansde la Vallée du Fleuve Sénégal à travers un contrat
d’agrément avec l’Etat.

En effet, la signature du partenariat publique privé du centre de Richard Toll a été un


processus très long et difficile qui a duré quasiment toute une année fiscale pour obtenir
l’autorisation de la Direction Centrale des Marchés Publiques (DCMP) qui estsont connus
pour ses leurs critères stricts. Le principal défi était de démontrer que la décision de solliciter
un contrat d’agrément et de l’attribuer à la COOSEN n’entrait pas en contradiction avec les
règles nationales de passation de marché. En fin de compte, les justifications fournies par le
ministère semblaient acceptables pour le DCMP, le fait que COOSEN regroupait plus de 90%
des producteurs de semence de la zone et que sa position pouvait se renforcerdévelopper dans
la zone. Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rurale (MAER) a officiellement
signé le contrat d’agrément en Août 2014. Selon le MAER, ce partenariat public privé (PPP)
est une innovation qui ouvre le chemin à d’autres transferts du management d’investissements
gouvernementaux aux partie prenantes de la chaine de valeur agricole, en particulier étant
donné que pour le les objectifs du Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de
l’Agriculture (PRACAS) et de la composante céréale du Plan Sénégal Emergent (PSE), les
facilités de traitement et de stockage des semences à travers le pays constituent des domaines
prioritaires sont de développer le traitement des semences et des magasins de stockage à
travers le pays.

8
Pour Kolda, la subvention a été octroyée à une firme privée, lae SEDAB à travers un
accord de partage des coûts où la SEDAB se voyait prendre en charge toute la construction
des bâtiments (terrain, bureaux, magasins de stockage et la production) et le projet fournit
prenait en charge les services d’ingénierie, la supervision de la construction et l’acquisition de
l’unité les machinesde traitement des semences. La SEDAB a contribué en plus pour
améliorer les capacités techniques de production des machines. Le centre de triage a couté
150 millions et a mis 6 mois pour être construit (Novembre 2013 à Avril 2014). Lae SEDAB
a accepté d’ouvrir son capital à hauteur de 20% aux GIE et aux différents réseaux semenciers
(Rrepros Sem, REPOSENER etc.). Etant le fruit d’un PPP (USAID/PCE/SEDAB SARL),
l’objectif du centre est de booster la production céréalière de la zone sud par la mise à la
disposition des producteurs des semences certifiées en quantité et qualité. Le CTS est aussi
une contribution du secteur privé au programme d’autosuffisance en riz fixé par le
gouvernement Sénégalais.

Evolution du traitement des semences (85% de riz et 15% de maïs) en tonnes par
année

2014 : 239,59

2015 : 1393,34

2016 : 2196,68

2017 : 1466,34

Présentation du modèle de partenariat publique-privé autourpour l’implémentation


des CTS

Le partenariat public-privé a joué un rôle assez important dans l’amélioration de l’accès


aux semences sélectionnées/certifiées en contribuant àcar elle a su redynamiser les
infrastructures et à formaliser le secteur.

Le processus commence par un appel d'offres pour la construction d’un centre de


traitement des semences avec des laboratoires équipés par le secteur privé.  ; Le partenaire
privé qui respecte toutes les étapes de la procédure est finalement sélectionné. Ensuite il faut
la mise en place des ressources humaines formée pour contrôler la production aux champs.
Le projet a su apportéer un appui technique et facilité la mise e place du un suivi dans ce
dispositif de suivi. ; Un travail de plaidoyer d’environs 5 ans a dû être fait pour que lce
personnel formé soit reconnu par reconnu par l’Etat. Un système de crédit pour les
producteurs de semence a également été développé.

Les partenaires impliqués dans ce projet sont : la Division des Semences de la Direction de
l’Agriculture (DISEM), la Directionvision Régionale du Développement Rural (DRDR),
l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), la Caisse Nationale de Crédit Agricole
du Sénégal (CNCAS), l’acheteur et le producteur.

9
REPROSENER : un réseau au cœur de la planification semencière
« Le Réseau des Producteurs de Semences de Nérica (REPROSENER) regroupe 15 réseaux de
multiplicateurs de semences de riz pluvial dans les zones de Kolda, Vélingara, Sédhiou,
Bignona et, Nioro. Ainsi, pour augmenter la disponibilité et l’utilisation des semences de
qualité dans ces zones, Naatal Mbay, en partenariat avec les DRDR, le PPDC, l’ANCAR, la
CNCAS, la CNAAS, la SODAGRI, l’ISRA, la SEDAB et l’ASPRODEB, a appuyé l’élaboration
d’un Plan Triennal Semencier (PTS) de riz pluvial pour servir d’outil de planification et
faciliter le développement d’actions concertées et harmonisées autour de la production et de
l’accès aux semences certifiées de riz pluvial. En outre, pour aider à l’appropriation et à la
pérennisation des activités du PTS, Naatal Mbay a également facilité la mise en place et la
validation d’une charte pour sa bonne gouvernance. Cette charte définit les modalités de
gestion et de mise en œuvre du PTS pour un démarrage effectif en 2017. C’est ainsi qu’un
Comité de Pilotage (COPI) du PTS a été mis sur pied le 22 mai 2017 à Sédhiou pour assurer
le suivi dudit PTS. Les missions principales du COPI sont entre autres :
i). La définition des programmes annuels de production de semences ;
ii). L’allocation des quotas de production de semences de Base, R1 et R2 ;
iii). Le suivi- et évaluation et le bilan des programmes annuels ;
iv). Laes facilitations et la supervisions des obligations de contractualisation
généralisée

Par ailleurs, le projet Naatal Mbay a appuyé le REPROSENER pour lesaux formations sur la
législation semencière, les bonnes pratiques agricoles, l’utilisation de l’application du
CommAgri et la mise en place d’une base de données sur afin d’augmenter la production des
semences de riz pluvial de qualité. En outre, le projet a mis en relation les membres du réseau
avec les SDDR (contrôleurs semenciers officiels) pour les contrôles aux champsdes parcelles

10
ENSEIGNEMENTS
L’intervention de Naatal Mbay dans le système de production semencière a permis de tirer
plusieurs enseignements :

 Le cumul des fonctions de producteurs de grains de consomationcéréales


de consommation et de semences : il arrive de voir que certains producteurs de céréales
de consommation font de la production de semences mais cela pose souvent problème,
surtout au niveau des normes de stockage. Pour certains acteurs, il est nécessaire de
respecter la division du travail.
 L’avantage des Centres de Triage Mobiles : la mise en place des CTM
semble plus adaptée pour faciliter la logistique et réduire les coûts de traitement.
 Le détournement des semences certifiées pour la consommation : l’absence
de mesures d'accompagnement pour la préservation des semences certifiées, surtout en
période de crise alimentaire, renforce le risque de voir les semences utiliséesvendues à
des fins alimentaires. Donc, il est utile de prévoir des stratégies de conservation dans de
pareilles situations.
 Le respect de la législation semencière : la faiblesse des moyens des services
étatiques est un handicap pour le respect strict de la réglementation semencière en vue
d’éviter une introduction anarchique de semences non approuvées, en vertu des
dispositions des articles 12 du chapitre III, 2 du décret 97-603 et du décret 97-616.
 La faible imbrication entre les institutions : le mécanisme de transfert des
technologies entre les différents partenaires de la recherche, de la vulgarisation, du
secteur privé et de la production de semences n’était pas opérationnel, ce qui ; cela a
posé des problèmes à tous les niveaux : expérimentation des variétés, test à la ferme,
parcelles de démonstrationss, approbation des variétés et établissement des programmes
semenciers.
 Les projets de développement de l’Etat tel que le PADAER contribuent à
bouleverser le système naturel de la production et de la distribution des semences à
travers les centres de traitement des semences car ce type de projet donne des semences
certifiées à crédit ou subventionnées aux producteurs dont les réseaux ne qui ne voient
donc plus l’utilité de partenariat avec les CTSces derniers.
 Les centres de triage mobiles font de la concurrence au centre de triage fixe de
par leur proximité des producteurs.

PERSPECTIVES
Les interventions’implication de Naatal Mbay dans la production et le conditionnement des
semences ouvrent développent des perspectives intéressantes.

11
 Le recentragedéplacement du rôle de l’Etat : avec l’émergence d’un corps
de contrôleurs semenciers du privés, il est probable que le rôle de l’Etat leur transfère de
plus en plus de fonctions dans le secteur semencierse porte sur le contrôle des contrôleurs
privés.
 L’adaptation aux effets du changement climatique : compte tenu du
décalage et/ou du raccourcissement des saisons, les semences à haut rendement et de
cycle court sont de plus en plus évoquées, en l’occurrence la semence de maïs hybride
qui est en cours de test chez des producteurs.
 Le détournement des producteurs de semences de certains CTS : dans la
mesure du possible, la compréhension de la situation de déficit affichée par les CTS alors
que leurs capacités de traitement ont été renforcées reste un chantier pour les acteurs de la
semence.
 L’harmonisation de la législation semencière : les réglementations
nationales, renforcées par la mise en place du cadre semencier harmonisé des entités sous
régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS), pourraient favoriser le développement de
l'industrie semencière ainsi que l'intervention du secteur privé et faciliter les échanges de
semences entre le Sénégal et les autres pays d’Afrique subsaharienne, voire avec
l’Europe.
 La mise en place du COPI-PTS : Le REPROSENER (Réseaux de production
de semences Nerica) est devenu en mai 2017, soit sept ans après sa création, le COPI-
PTS, présidé par les DRDR des régions de Kaolack, Kolda, Sedhiou et Ziguinchor. Le
réseau est composé de 2932 membres dont de grands producteurs de semence dans la
zone ainsi que des partenaires techniques et financiers. Le Coordonnateur du COPI-PTS à
accès aux bases de données des réseaux leurs producteurs membres pour lui permettre de
faire le suivi des engagements auprès des partenaires, notamment la SEDAB (Sahélienne
d'Entreprise de Distribution en Agro Business) qui rachète la plus grande partiee plus
gros de la production de semence de la zone. La mise en place de cette plateforme multi-
acteur est une innovation dans le domaine de la production de semence. Le comité permet
une synergie d’actions entre l’Etat, le secteur privé et la société civile. Ceci est d’autant
plus important que le secteur de l’agriculture dans la région naturelle de Casamance a
souffert du déplacement des populations pendant la guerre et de la perte du capital
semencier.  Les actions du COPIopi-PTS entrent alors directement dans le cadre de la
reconstitution de ce capital pour répondre à pallier à la forte demande de la population,
contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans la zone. Ce modèle
d’évolution d’un réseau simple à un réseau stratégique dans la coordination du PTS peut
constituer une perspective pour les acteurs semenciers du Nord.
 La création de la Coopérative des Semenciers dues Nord (COOSEN) pour
répondre aux besoins semenciers est une bonne opportunité à développer avec un
contrat d’affermage avec l’Etat.

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POUR EN SAVOIR PLUS:
 Document production de semences de riz irrigué
 Production de semences de maïs
 FY2014 PCE ANUAL REPORT PUBLIC SEED SECTION
 Rapport définitif riz NERICA
 Strategic options for the seed value chain in Ssenegal

Statistiques :

 Graphique : relation entre l’utilisation de semences certifiées et le taux de


germination, relation entre l’utilisation de semences certifiées et le rendement ;
 Tableau évolution des producteurs et réseaux de producteurs

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