13 September 2021
Ce rapport est conçu avec l’appui du peuple américain à travers l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
Il est rédigé par Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)
FEED THE FUTURE SENEGAL NAATAL MBAY
DATE : 13/09/2021
Acronymes.................................................................................................................................................... 2
Contexte et problématique........................................................................................................................... 3
Description de la technologie........................................................................................................................ 4
Changements provoques.............................................................................................................................. 5
Enseignements............................................................................................................................................ 12
Perspectives................................................................................................................................................ 12
CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE
Le Sénégal était caractérisé par un système semencier peu performant du Sénégal était
caractérisé par , victime des difficultés d'ordre structurel, technique et financier qui en
empêchaient le bon fonctionnement.
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Une capacité de production et de traitement de semences limitées à cause
du faible niveau d'engrais, en particulier pour les cultures vivrières (maïs, mil,
sorgho, niébé, riz pluvial).
DESCRIPTION DE LA TECHNOLOGIE
On appelle semence, un organe ou un fragment de végétal capable de produire un nouvel
individu. Couramment, on donne le nom de semence à l’organe « graine » des différentes
espèces végétales qu’on sème. Les semences certifiées sont en général issues de variétés
sélectionnées. Le processus de création d’une variété demande beaucoup de temps et
d’efforts. Il peut prendre 10 à 12 ans, indépendamment de la méthode et dles techniques
utiliséessuivies pour son obtention : sélection, hybridation, ou croisement, mutation,
manipulation génétique ou autres. La sélection des semences se fait à partir de matériel
végétal introduit et variétés introduites et selon l’eur adaptation aux conditions locales. La
certification est une démarche purement administrative basée sur des critères stricts, définis
par la législation semencière, tels que le taux de germination, le taux d’humidité, la pureté
variétale, la pureté spécifique, le poids, etc. Dans certains cas, les semences peuvent être
sélectionnées, donc de bonne qualité mais pas certifiées.
Le dispositif de production semencièreer porté par Naatal Mbay fait évoluer l’organisation
des différents acteurs des chaînes de valeur semencières pour garantir la qualité et assurer la
couverture des besoins quantitatifsquantité de semences. Il promeut un partenariat
publique-privé (PPP) qui prévoit avant tout la structuration d’un réseau des
producteurs et des multiplicateurs de semences ; la mise en place de Centres de Triage
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des Semences (CTS) qui assure la production des semences sélectionnées et contribue
ainsi à responsabiliser les acteurs locaux en intégrant des acteurs privés dans le secteur.
Le tout sous la supervision des services de l’état. En outre le réseau a appuyé et facilité la
mise en place du dispositif du Planrogramme Triennale des Semencieres (PTS) qui a été créé
partant du constat d’absence de visibilité sur les besoins des opérateurs. En organisant les
opérateurs, le PTS a pu, pour chaque variété, évaluer les besoins dans chaque zone. Le projet
a beaucoup misé sur la planification via des PTSprogrammes triennaux semenciers pour
atteindre ses objectifs de relance de la chaîne de valeur agricole.
CHANGEMENTS PROVOQUES
L’expérience du système de certification semencière du Sénégal, à partir de Saint-Louis, a
inspiré les normes semences de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO). L’expérience sénégalaise en matière de semences est reconnue par l’OCDE mais
il n’y a pas encore de retombées positives sur le plan de la mise en œuvre de contrats de
production semencières par les entreprises européennes.
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Le développement de la culture du riz pluvial : le recours aux semences de
riz NERICA a permis de développer la culture du riz pluvial. Il a aussi permis la
masculinisation de la culture du riz (sur le plateau) qui était auparavant considéré comme
une activité dédiée aux femmes (dans les bas-fonds) uniquement pour des raisons
culturelles. Aujourd’hui, ces pratiquescroyances ont su être démystifiées grâce aux
avantages provoqués par l’introduction des la variétés aromatique Nerica dans la zone
sud.
Le suivi de la production de semences : l’intervention de Naatal Mbay a
aussi permis de former des équipes techniques pour faire le suivi et la cartographie des
zones qui reçoivent les semences de u Kaolack Semences et Céréalières (KASEC).
L’émergence d’un corps de contrôleurs privés : l’appui de Naatal Mbay a
permis de former des contrôleurs dans le secteur privés via le renforcement de capacités
techniques et qui sont en passe d’être reconnus par l’Etat.
Le renforcement du secteur privé semencier : on note aujourd’hui
l’existence d’une cinquantaine d’entreprises privées qui travaillent dans le secteur des
semences.
Un système de financement adapté : grâce au développement d’un système
de crédit adapté au processus de production et de commercialisation des semences dans le
cadre des modèleset appartenant à la technologie de financement intégrée promus par
lemise en place par la facilitation du projet, on assiste à une meilleure fluidité dans le
fonctionnement du secteur semencier.libération rapide de la semence à travers des ordres
de relâche1.
L’innovation par les Centres de Triage Mobiles (CTM) : les CTM, grâce à
leur praticité et simplicité d’utilisation, comblent un vide qui pénalisait et décourageait
les producteurs qui. Précédemment ils devaient parfois parcourir des kilomètres pour
accéder aux facilités de triage des semences.
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Voir la note de capitalisation « Les modèles de financement intégré et les mécanismes de nantissement des céréales en tierce détention »
pour en savoir plus.
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Evolution des quantités de semences de riz (Tonne) traitées par le CTS de Richard Toll
(et certifiées???)
5708.28
5332.67
4149.83
995.46 71.36
283.44 155.05
356.7 18.28
20 9.1
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DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE
Le projet Naatal Mbay a su instaurer un nouveau dispositif semencier à travers le
renforcement des capacités du secteur privé et des agents de l’Etat, un investissement
financier considérable (rénovation ou création des centres de traitements et magasins de
stockage), une réorganisation totale du secteur via la planification semencière et une mise en
relation avec les institutions financières qui octroient le crédit au producteur.
Pour mieux comprendre cela, il est intéressant de savoir le type d’intervention qui avait été
entamé par USAID PCE au préalable. En effet elle a été élaborée autour du renforcement
du cadre de travail de la certification supervisé par la Division des semences (DISEM),
du support dans la coordination des entreprises et producteurs impliqués dans la
multiplication semencière et la structuration pour les besoins en semences de base, du
renforcement de capacités en traitement de semences à travers un partage des
investissements à coûts partagés des équipements gérées par le secteur privé. Ainsi,
Naatal Mbay a su continuer et compléter ce travail de façon efficace et cela a conduit aux
changements suivants :
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Le programme de formation des agents de laboratoire sur la nouvelle
technologie des équipements (chambres de germination et autres équipements d’analyse).
L’équipe du projet a travaillé avec la DISEM pour développer des guides
techniques et des matériels de formation destinée aux partenaires semenciers.
Appuyer les plus grands réseaux de multiplication de semences tels
qu’UNIS-NORD, REPROSEM, REPROSENER ou RPSCL/BA à mettre en place
des stratégies triennaux de production qui structurent leur plan de travail.
Un support institutionnel aux GIE agrééscertifiées dans la production et
multiplication de semence dans la Vallée du Fleuve Sénégal par la co-production de
base de données liée au référencement et la cartographie des sites de production de
toute la zone qui ont notamment été publiés et présentés au Ministère de
l’Agriculture et l’économie Rurale (MAER).
La création des centres de triage :
Comment se sont mis en place les Centres de Triage des Semencesier (CTS) de
Richard Toll et Kolda ?
Des subventions directes ont été accordées aux Centre de Triage des semences (CTS) de
Richard Toll et Kolda.
Pour Richard Toll, la subvention a couvert les frais de rénovation des installations
existantes, en plus des constructions de magasins de stockage et d’un bâtiment administratif.
Le projet a aussi mis en place un générateur électrique et donné de l’expertise en ingénierie de
bâtiments travaux publique. La subvention a été octroyée au gouvernement sénégalais qui a
transféré les équipements à la Coopérative des Ssemenciersce du Nord (COOSEN) qui
regroupe 36 producteurs de semences dansde la Vallée du Fleuve Sénégal à travers un contrat
d’agrément avec l’Etat.
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Pour Kolda, la subvention a été octroyée à une firme privée, lae SEDAB à travers un
accord de partage des coûts où la SEDAB se voyait prendre en charge toute la construction
des bâtiments (terrain, bureaux, magasins de stockage et la production) et le projet fournit
prenait en charge les services d’ingénierie, la supervision de la construction et l’acquisition de
l’unité les machinesde traitement des semences. La SEDAB a contribué en plus pour
améliorer les capacités techniques de production des machines. Le centre de triage a couté
150 millions et a mis 6 mois pour être construit (Novembre 2013 à Avril 2014). Lae SEDAB
a accepté d’ouvrir son capital à hauteur de 20% aux GIE et aux différents réseaux semenciers
(Rrepros Sem, REPOSENER etc.). Etant le fruit d’un PPP (USAID/PCE/SEDAB SARL),
l’objectif du centre est de booster la production céréalière de la zone sud par la mise à la
disposition des producteurs des semences certifiées en quantité et qualité. Le CTS est aussi
une contribution du secteur privé au programme d’autosuffisance en riz fixé par le
gouvernement Sénégalais.
Evolution du traitement des semences (85% de riz et 15% de maïs) en tonnes par
année
2014 : 239,59
2015 : 1393,34
2016 : 2196,68
2017 : 1466,34
Les partenaires impliqués dans ce projet sont : la Division des Semences de la Direction de
l’Agriculture (DISEM), la Directionvision Régionale du Développement Rural (DRDR),
l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), la Caisse Nationale de Crédit Agricole
du Sénégal (CNCAS), l’acheteur et le producteur.
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REPROSENER : un réseau au cœur de la planification semencière
« Le Réseau des Producteurs de Semences de Nérica (REPROSENER) regroupe 15 réseaux de
multiplicateurs de semences de riz pluvial dans les zones de Kolda, Vélingara, Sédhiou,
Bignona et, Nioro. Ainsi, pour augmenter la disponibilité et l’utilisation des semences de
qualité dans ces zones, Naatal Mbay, en partenariat avec les DRDR, le PPDC, l’ANCAR, la
CNCAS, la CNAAS, la SODAGRI, l’ISRA, la SEDAB et l’ASPRODEB, a appuyé l’élaboration
d’un Plan Triennal Semencier (PTS) de riz pluvial pour servir d’outil de planification et
faciliter le développement d’actions concertées et harmonisées autour de la production et de
l’accès aux semences certifiées de riz pluvial. En outre, pour aider à l’appropriation et à la
pérennisation des activités du PTS, Naatal Mbay a également facilité la mise en place et la
validation d’une charte pour sa bonne gouvernance. Cette charte définit les modalités de
gestion et de mise en œuvre du PTS pour un démarrage effectif en 2017. C’est ainsi qu’un
Comité de Pilotage (COPI) du PTS a été mis sur pied le 22 mai 2017 à Sédhiou pour assurer
le suivi dudit PTS. Les missions principales du COPI sont entre autres :
i). La définition des programmes annuels de production de semences ;
ii). L’allocation des quotas de production de semences de Base, R1 et R2 ;
iii). Le suivi- et évaluation et le bilan des programmes annuels ;
iv). Laes facilitations et la supervisions des obligations de contractualisation
généralisée
Par ailleurs, le projet Naatal Mbay a appuyé le REPROSENER pour lesaux formations sur la
législation semencière, les bonnes pratiques agricoles, l’utilisation de l’application du
CommAgri et la mise en place d’une base de données sur afin d’augmenter la production des
semences de riz pluvial de qualité. En outre, le projet a mis en relation les membres du réseau
avec les SDDR (contrôleurs semenciers officiels) pour les contrôles aux champsdes parcelles
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ENSEIGNEMENTS
L’intervention de Naatal Mbay dans le système de production semencière a permis de tirer
plusieurs enseignements :
PERSPECTIVES
Les interventions’implication de Naatal Mbay dans la production et le conditionnement des
semences ouvrent développent des perspectives intéressantes.
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Le recentragedéplacement du rôle de l’Etat : avec l’émergence d’un corps
de contrôleurs semenciers du privés, il est probable que le rôle de l’Etat leur transfère de
plus en plus de fonctions dans le secteur semencierse porte sur le contrôle des contrôleurs
privés.
L’adaptation aux effets du changement climatique : compte tenu du
décalage et/ou du raccourcissement des saisons, les semences à haut rendement et de
cycle court sont de plus en plus évoquées, en l’occurrence la semence de maïs hybride
qui est en cours de test chez des producteurs.
Le détournement des producteurs de semences de certains CTS : dans la
mesure du possible, la compréhension de la situation de déficit affichée par les CTS alors
que leurs capacités de traitement ont été renforcées reste un chantier pour les acteurs de la
semence.
L’harmonisation de la législation semencière : les réglementations
nationales, renforcées par la mise en place du cadre semencier harmonisé des entités sous
régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS), pourraient favoriser le développement de
l'industrie semencière ainsi que l'intervention du secteur privé et faciliter les échanges de
semences entre le Sénégal et les autres pays d’Afrique subsaharienne, voire avec
l’Europe.
La mise en place du COPI-PTS : Le REPROSENER (Réseaux de production
de semences Nerica) est devenu en mai 2017, soit sept ans après sa création, le COPI-
PTS, présidé par les DRDR des régions de Kaolack, Kolda, Sedhiou et Ziguinchor. Le
réseau est composé de 2932 membres dont de grands producteurs de semence dans la
zone ainsi que des partenaires techniques et financiers. Le Coordonnateur du COPI-PTS à
accès aux bases de données des réseaux leurs producteurs membres pour lui permettre de
faire le suivi des engagements auprès des partenaires, notamment la SEDAB (Sahélienne
d'Entreprise de Distribution en Agro Business) qui rachète la plus grande partiee plus
gros de la production de semence de la zone. La mise en place de cette plateforme multi-
acteur est une innovation dans le domaine de la production de semence. Le comité permet
une synergie d’actions entre l’Etat, le secteur privé et la société civile. Ceci est d’autant
plus important que le secteur de l’agriculture dans la région naturelle de Casamance a
souffert du déplacement des populations pendant la guerre et de la perte du capital
semencier. Les actions du COPIopi-PTS entrent alors directement dans le cadre de la
reconstitution de ce capital pour répondre à pallier à la forte demande de la population,
contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans la zone. Ce modèle
d’évolution d’un réseau simple à un réseau stratégique dans la coordination du PTS peut
constituer une perspective pour les acteurs semenciers du Nord.
La création de la Coopérative des Semenciers dues Nord (COOSEN) pour
répondre aux besoins semenciers est une bonne opportunité à développer avec un
contrat d’affermage avec l’Etat.
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POUR EN SAVOIR PLUS:
Document production de semences de riz irrigué
Production de semences de maïs
FY2014 PCE ANUAL REPORT PUBLIC SEED SECTION
Rapport définitif riz NERICA
Strategic options for the seed value chain in Ssenegal
Statistiques :
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