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Nous nous attacherons tout d’abord à présenter la situation de la SIAREP pour l’année
1998, dans la mesure où cette année a été marquée par des résultats particulièrement moyens
pour les décideurs de l’entreprise. Par la suite, nous étudierons les points forts de la société, et
notamment la reprise des résultats et de l’activité en 1999. Enfin, nous relèverons les points
faibles plus structurels de la SIAREP.
L’année 1998 a été marquée par une chute des résultats de l’entreprise du point de vue de
l’activité, des performances, de l’équilibre financier, du risque et de la compétitivité de la
SIAREP sur son secteur d’activité.
2- LA STRUCTURE FINANCIERE
La SIAREP n’a pas versé d’impôt sur les sociétés en 1998/99, du fait de ses résultats
défavorables, ce qui influe sur la structure des dettes au passif du bilan (décroissance des
dettes fiscales et sociales en 1998).
En 1998, on observe une Variation de Trésorerie d’Exploitation négative: l’autofinancement
dégagé par la SIAREP est par conséquent insuffisant pour financer l’augmentation du Besoin
en Fonds de Roulement d’exploitation.
3- LE RISQUE ET LA RENTABILITE
En 1998, on note une augmentation significative du niveau d’endettement, cela prouve que
la variabilité des bénéfices est croissante et que le risque financier s’élève.
Le ratio de capacité de remboursement n’est pas interprétable en 1998 car il est négatif: il
consiste à effectuer le rapport entre les dettes financières et la CAF, or la CAF est négative
cette même année. De même, le ratio d’importance des charges financières est négatif car les
résultats de l’entreprise sont négatifs. Or, ces deux ratios représentent la capacité de la
SIAREP à faire face à ses échéances à moyen et long terme (solvabilité). L’année 1998 est
donc préoccupante du point de vue de la solvabilité, mais aussi du point de vue de la liquidité
(qui représente la solvabilité de court terme). En effet, les deux ratios de liquidité les plus
représentatifs ont connu un net fléchissement en 1998. Le ratio de liquidité immédiate
(Trésorerie active / Passif à court terme) est inférieur à 1; et le ratio EBE/ Passif à court terme
n’est pas interprétable en 1998 car l’EBE est négatif. Le rythme de couverture des dettes à
court terme par le flux de fonds d’exploitation est donc insatisfaisant.
La rentabilité mesure l’aptitude des moyens mis en oeuvre par l’entreprise -capital
économique et capital financier- à atteindre un résultat.
• La profitabilité, ou capacité de l’entreprise à dégager un profit, est négative car le résultat de
l’exercice est négatif.
• Il en est de même pour la rentabilité économique, la rentabilité financière et la rentabilité
des capitaux propres de la SIAREP.
4- LE RISQUE DE DEFAILLANCE
L’année 1998 est marquée par une chute du score de l’entreprise, c’est-à-dire par une
augmentation de sa probabilité de défaillance par rapport aux entreprises du même secteur
(méthode de la Banque de France). Celui-ci, représentatif de la « santé » de l’entreprise à
travers plusieurs ratios significatifs, est de 14%, alors que le score moyen des entreprises
saines est de 64%.
• Le chiffre d’affaires, après avoir connu une chute de 6% en 1998, se redresse l’année
suivante: cela témoigne d’une reprise de l’activité cette même année, car le chiffre d’affaires
mesure la capacité de vente de l’entreprise.
• Il en est de même pour la production de l’exercice, car l’année 1999 marque une
augmentation conjointe de la production vendue et de la production stockée.
• La valeur ajoutée connaît elle aussi une légère reprise en 1999. On note en somme une
évolution plutôt favorable des Soldes Intermédiaires de Gestion représentatifs de la formation
des résultats.
• Le résultat économique de la SIAREP, engendré par les seules opérations d’exploitation -ou
Excédent Brut d’Exploitation- augmente en 1999. Même si l’on doit préciser qua l’EBE
devient positif grâce à une subvention d’exploitation de 16 000 francs reçue, la situation
s’améliore pour la SIAREP dans la mesure où elle a la possibilité d’utiliser cet EBE pour:
ª Rémunérer les capitaux propres (dividendes)
ª Rémunérer les capitaux empruntés (frais financiers)
ª Payer ses impôts
ª Maintenir ou développer le potentiel de production (amortissement)
ª Rembourser les emprunts
Le redressement de l’EBE a pour conséquence favorable la hausse de tous les autres SIG
représentatifs de la répartition du résultat, à savoir:
- Le résultat d’exploitation, qui corrige l’EBE des dotations aux amortissements et des
reprises et transferts de charges.
- Le résultat courant avant impôts, qui se calcule après prise en compte des politiques
relevant de l’exploitation et de l’activité financière de l’entreprise.
- Le résultat de l’exercice, qui constitue le résultat final de la SIAREP: celle-ci est donc
bénéficiaire en 1999. De ce fait, l’entreprise s’octroie une plus grande part de la valeur
ajoutée.
• On note également une amélioration du résultat financier, qui mesure la différence entre les
produits financiers et les charges financières de l’entreprise.
• Enfin, on constate l’apparition d’une Capacité d’Autofinancement (CAF) en 1999. Celle-ci
constitue un bon indicateur de la capacité de l’entreprise à financer sa croissance
(autofinancement). L’autofinancement est positif en 1999, étant donné qua la SIAREP ne
verse pas de dividendes sur le résultat négatif de 1998, et que la CAF calculée à partir du
résultat d’exploitation est positive.
Entre 1994 et 1999, la valeur ajoutée est répartie majoritairement en faveur du personnel de
la SIAREP, cette part impartie aux salariés atteignant même 97% en 1998 (largement
supérieure à la part observée pour le secteur).
Cela constitue un point très favorable du point de vue de la cohésion sociale au sein de
l’entreprise.
• Cet équilibre financier résulte d’un facteur important: la trésorerie, qui « résume »
l’équilibre financier du bilan en faisant la différence entre le Fonds de Roulement et le Besoin
en Fonds de Roulement, reste positive sur toute la durée d’étude, même si elle est
décroissante. Le Fonds de Roulement est donc assez élevé, non seulement pour financer les
besoins du cycle d’exploitation, mais aussi pour détenir des disponibilités et effectuer des
placements.
Cette situation paraît donc favorable car elle assure la solvabilité de l’entreprise. Attention
toutefois, elle pourrait être le signe d’une utilisation inefficace des ressources stables.
• Le Tableau de Financement (« Tableau des emplois et ressources qui explique la variation
du patrimoine de la société au cours d’une période de référence ») est en équilibre en 1997/98.
Cet équilibre peut être interprété comme une bonne utilisation de la variation de Fonds de
Roulement net global.
• Le ratio de solvabilité à court terme (Actif circulant net / Passif à court terme) est
supérieur à 1 sur les quatre derniers exercices, ce qui témoigne d’un faible risque de non-
paiement. Or, d’une bonne solvabilité dépend l’indépendance financière d’une entreprise, cela
constitue par conséquent un point favorable pour la SIAREP.
• On observe en outre une diminution du ratio d’endettement (Dettes totales / Ressources
propres) en 1999. Notons cependant que malgré cette diminution, le niveau d’endettement
reste supérieur à 1.
• Le ratio Ressources propres / Ressources permanentes se stabilise au dessus de 0,9: la part
des capitaux étrangers à long terme dans les ressources permanentes est très faible, il y a donc
quasi-identité des capitaux propres et des capitaux permanents: les capacités futures
d’endettement sont donc favorables à la SIAREP.
• Enfin, la part des charges financières dans le résultat courant avant impôts est en hausse en
1999, d’où une solvabilité satisfaisante de ce point de vue.
L’année 1998 a été problématique pour la SIAREP. Mais l’entreprise rencontre d’autres
difficultés moins ponctuelles, et qui apparaissent sur toute la durée d’étude. Celles-ci sont lies
à sa structure financière, à sa rentabilité et au risque qu’elle supporte.
L’analyse de l’actif du bilan nous amène à étudier l’outil de production et son état. Le taux
de vétusté général comptable, qui mesure la tendance au vieillissement de l’appareil
productif, tourne autour de 60%: il est donc relativement élevé. Le taux de vétusté est
particulièrement important en ce qui concerne le matériel de bureau et informatique, ainsi que
le matériel de transport (+ 30 points en 3 ans). Un effort reste donc à fournir par la SIAREP
de ce point de vue.
L’analyse de l’équilibre financier montre également que la Variation de Trésorerie
d’Exploitation ne s’améliore pas en 1999.
Le risque financier provient des charges financières entraînées par les emprunts de toutes
natures; la fixité des charges financières rend aléatoire leur couverture par le résultat
d’exploitation quand l’activité diminue, comme le met en évidence l’étude du levier financier.
• La solvabilité, comme nous l’avons déjà vu, se mesure grâce au taux d’endettement à long
terme et à la capacité de remboursement: la reprise de ces indicateurs s’est avérée insuffisante
en 1999 pour être totalement rassurés sur la solvabilité de la SIAREP.
• Le ratio de liquidité générale -même s’il n’est pas catastrophique- est inférieur à 2, ce qui ne
constitue pas un signe de bonne liquidité. La liquidité immédiate reste globalement
défavorable, de même que la liquidité mesurée par le ratio EBE / Passif à court terme.
Ce défaut de liquidité est problématique dans la mesure où il peut conduire la SIAREP à ne
plus faire face à ses obligations et à cesser ses paiements. La liquidité est en effet un
indicateur à suivre attentivement, car ses conséquences peuvent être considérables:
Î Pour l’entreprise: Limitation du développement, due à l’impossibilité de saisir des
occasions favorables telles que l’achat de matières premières à des prix intéressants par
exemple.
Î Pour les créanciers de la SIAREP: Retards de paiement d’intérêts ou de
remboursements.
Î Pour les clients de l’entreprise: Modification des conditions de crédit.
Le risque de défaillance, même s’il a légèrement diminué, n’est toujours pas favorable à
l’entreprise (24%). L’évaluation financière du projet d’investissement nous permettra de nous
prononcer sur le risque d’exploitation de la SIAREP.
DIAGNOSTIC FINANCIER
INTRODUCTION...........................................................................................................1
2- ANALYSE DE LA RENTABILITE......................................................................11
2-1: La profitabilité.....................................................................................................11
2-2: La rentabilité économique..................................................................................12
2-3: La rentabilité financière.....................................................................................13
2-4: La rentabilité des capitaux propres...................................................................14
3- ANALYSE DE LA PRODUCTIVITE..................................................................15
1-1: L’actif....................................................................................................................16
1-1-1: La structure de l’actif........................................................................................17
1-1-2: L’outil de production.........................................................................................17
1-2: Le passif................................................................................................................18
1-2-1: La structure du passif........................................................................................18
1-2-2: Ventilation des dettes........................................................................................19
1-3: Les équilibres financiers du bilan........................................................................20
1-3-1: Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR).........................................................20
1-3-2: Le Fonds de Roulement net global....................................................................20
1-3-3: La Trésorerie.....................................................................................................21
a) Analyse de la trésorerie................................................................................................21
b) La variation de trésorerie d’exploitation (VTE)..........................................................21
1- LE RISQUE D’EXPLOITATION........................................................................25
2- LE RISQUE FINANCIER.....................................................................................26
3- LE RISQUE DE DEFAILLANCE.......................................................................30
EVALUATION FINANCIERE
DU PROJET D’INVESTISSEMENT
SOMMAIRE
INTRODUCTION
a) Informations commerciales.......................................................................................5
b) Informations techniques............................................................................................6
c) Etablissement du tableau des activités......................................................................6
1-1: La rentabilité..................................................................................................10
a) Le temps de récupération.........................................................................................10
b) Le critère « Avantages / Coûts actualisés ».............................................................11
c) Le Flux Net de Trésorerie Actualisé (FNTA)...........................................................11
d) Le Taux Interne de Rentabilité (TIR).......................................................................11
e) Comparaison avec le secteur....................................................................................12
1-2: Calcul de la sensibilité...................................................................................13
1-3: Analyse des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)..................................13
1-4: Score de l’entreprise......................................................................................14
1-5: Analyse du risque d’exploitation: le Point Mort.........................................14
2-1: La rentabilité..................................................................................................15
a) Le temps de récupération.........................................................................................15
b) Le critère « Avantages / Coûts actualisés »............................................................15
c) Le Flux Net de Trésorerie Actualisé (FNTA)..........................................................15
d) Le Taux Interne de Rentabilité (TIR)......................................................................16
e) Comparaison avec le secteur...................................................................................16
2-2: Calcul de la sensibilité..................................................................................16
2-3: Analyse des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG).................................17
2-4: Score de l’entreprise.....................................................................................18
2-5: Analyse du risque d’exploitation: le Point Mort.........................................18
L’évaluation financière permet d’analyser si le projet est viable, et dans quelles conditions,
compte tenu des normes et des contraintes qui lui sont imposées, et à partir des études
techniques et commerciales déjà réalisées.
Elle consiste à valoriser les flux résultant des études précédentes pour déterminer la
rentabilité et le financement du projet.
***
La SIAREP souhaite mettre en oeuvre des moyens afin d’installer un site secondaire de
l’entreprise dans le Gard (Nîmes), et éventuellement dans l’Hérault. Il ne s’agit pas d’une
création d’entreprise à proprement dit, et ce projet n’inclue pas d’investissement important
mais plutôt des dépenses en petit matériel.
L’analyse de ce projet sera réalisée sur une période de 5 exercices.
On utilise le système de l’impôt négatif: cela signifie que les déficits peuvent donner lieu à
un remboursement d’impôt déjà payé.
♦ Créances clients
Selon les résultats de 1999, qui correspondent par ailleurs aux habitudes de l’entreprise, la
durée moyenne du crédit clients est de 80 jours.
♦ Dettes fournisseurs
Selon la même démarche, la durée moyenne du crédit fournisseurs est de 62 jours.
♦ Stocks
* Pour les stocks de marchandises, le nombre de jours de rétention est de 33 jours
* Pour les stocks de matières premières, le nombre de jours de rétention est de 33 jours
* Pour les stocks de produits finis et semi-ouvrés, le nombre de jours de rétention est de 7
jours.
Ces trois postes nécessitent des données fournies par l’analyse financière. Les trois autres
postes nécessitent des informations sur les habitudes de la SIAREP, ou à défaut des
hypothèses à propos des jours de rétention.
♦ Dettes sociales
Les charges sociales considérées seront les dettes sociales proprement dites, c’est-à-dire les
charges à payer aux différents organismes sociaux (charges patronales et salariales). Les taux
de charges sociales sont:
Charges salariales: 19%
Charges patronales: 50%
Pour les dettes sociales vis-à-vis des salariés, on considère le cas le plus simple d’un
paiement en fin de mois: la dette sera donc nulle à la fin de chaque mois.
Pour les dettes sociales vis-à-vis des organismes sociaux, on considère une durée de 30 jours.
Déclaration de chiffre d’affaires (TVA payée sur les débits, tous les mois)
TVA collectée (sur ventes)
- TVA déductible (sur achat d’immobilisations, achat d’autres biens et services et autres
charges externes)
= TVA à décaisser
En excluant les opérations hors exploitation, la TVA à payer représente celle d’un mois de
ventes moins un mois de consommations externes.
La TVA à décaisser se trouve au passif du bilan (et représente un poste de passif du BFR). A
l’actif, il reste la TVA déductible.
Présentation du BFR:
Besoin en Fonds de Roulement 710 578 1 430 356 1 430 356 1 430 356 1 430 356
Variations du B F R 710 578 719 778
e) Taux d’actualisation
Le taux d’intérêt ne peut pas servir de référence unique au choix du taux d’actualisation: les
prévisions du revenu d’un investissement sont aléatoires par rapport à celles du revenu d’un
placement équivalent. C’est pour cela que l’on intègre le risque à la détermination du taux
d’actualisation.
Pour fixer le taux d’actualisation, on procède de la sorte (sachant que l’on considère le
projet comme moyennement risqué):
Taux moyen des placements sans risque (obligations d’Etat ou bons du Trésor): 6 à 7%
(en francs constants)
+ Prime de risque: 5%
- Taux d’inflation moyen: 2 à 3%
= Taux d’actualisation: 9%
Le tableau des activités recense les variables d’action, c’est-à-dire les variables qui
déterminent le volume d’activité annuel par secteur d’activité. Il contient tous les volumes,
ainsi que les variables commerciales et techniques de l’évaluation.
Le tableau des activités caractérise donc le projet à partir des études commerciales et
techniques réalisées, et de la finalité de l’évaluation.
* La partie commerciale a permis de mettre en avant le marché global. Il convient
également de déterminer les parts de marché recherchées.
* La partie technique concerne la production et les éléments qui l’influencent (volume de
travail, productivité).
a) Informations commerciales
• Par ailleurs, l’évaluation financière utilisera les prévisions de chiffre d’affaires effectuées
par les dirigeants (voir ci-dessus). Celles-ci seront répertoriées dans le tableau des produits.
b) Informations techniques
Afin d’établir le compte de résultat analytique, il convient de connaître les grands types de
coûts en analytique. L’objectif de la SIAREP est d’atteindre 4 millions de francs de travaux la
première année, 6 à 8 millions les années suivantes. Pour cela, elle doit mettre en oeuvre:
- des frais directs
- des frais relatifs à la production
- des frais de siège (direction générale)
On parle de frais directs dans la mesure où le projet va absorber une partie des charges de
l’entreprise qui préexiste au site secondaire. On assimile en fait ces frais directs aux frais fixes
que l’entreprise aura à supporter dans le cadre de la création du site secondaire: ils resteront
relativement stables même lorsque l’activité changera.
Les frais fixes à consentir seront:
Ces frais variables seront fonction du nombre d’appels d’offre auxquels l’entreprise
répondra, et a fortiori du nombre de marchés qu’elle obtiendra en ravalement, peinture, et/ ou
étanchéité.
On envisagera deux cas de figure (scénarios):
• Le scénario d’une activité maximale: celui où l’entreprise nîmoise atteint le chiffre
d’affaires prévu.
• Le scénario d’une activité revue à la baisse: celui où l’entreprise obtient peu de marchés, et
atteint un chiffre d’affaires évalué à 2 millions de francs la première année, puis 4 millions de
francs.
Pour chacun de ces scénarios, on introduit des charges variables par rapport au chiffre
d’affaires. Les proportions utilisées sont tirées de l’index Bâtiment 46 (peinture, tenture,
revêtements muraux), qui permet de calculer les prix.
* Salaires et charges assimilées: 60% du chiffre d’affaires
* Matériaux: 27% du chiffre d’affaires
* Matériel: 3% du chiffre d’affaires
a) Quel que soit le scénario envisagé, la création du site de Nîmes inclue l’investissement
dans du matériel nécessaire à la production (échafaudages, marteaux piqueurs, perceuses...)
pour un montant de 60 000 francs.
De plus, l’analyse des comptes de l’entreprise permet de conclure que les investissements en
matériel et outillage représentent 0,51% du chiffre d’affaires.
NB: On part sur la base du chiffre d’affaires maximum (années 2 et suivantes). Ces
immobilisations sont amortissables sur 5 ans en linéaire.
1-1: La rentabilité
CAF retraitée 68 499 319 547 317 046 300 111 283 189
Variation BFR 710 578 719 778
Réintégration du BFR 1 430 356
Déduction variation très. de précaution
Investissements 200 800 100 000
Valeurs résiduelles
Flux nets de trésorerie -200 800 -742 079 -400 231 317 046 300 111 1 713 545
a) Le temps de récupération
C’est le temps que met le projet pour récupérer les sommes investies. Il est en général égal
au rapport entre la capacité d’autofinancement annuelle et l’investissement initial.
Le cumul des Flux Nets de Trésorerie (FNT) met 5 ans avant d’atteindre le montant des
investissements: l’investissement est récupéré au bout de 5 ans et 7 mois exactement.
Cependant, ce critère n’utilise pas l’actualisation.
Il est calculé en effectuant le rapport entre -la somme actualisée des recettes des années
successives
1
Les flux de trésorerie sont représentés par tous les mouvements de fonds qui affectent le projet au moment où
ils interviennent effectivement. Il faut parfois partir des flux comptables pour retrouver ces flux de trésorerie, en
raison notamment du détour représenté par la fiscalité.
- la somme actualisée des dépenses décaissables
pour les mêmes années, diminuées des investissements.
Tout projet acceptable doit avoir un ratio supérieur à 1: c’est le cas ici, puisque le ratio est
égal à 2,201.
En actualisant les FNT (taux d’actualisation = 9%), on obtient un FNTA de 351 325 francs.
Le caractère positif du flux indique que l’opération est intéressante, puisqu’elle dégage un
supplément de résultat sur la mise initiale (en francs de l’année 0).
C’est le taux d’actualisation qui rend nul le FNTA. Dans ce cas, le taux d’actualisation
devient une variable et correspond au taux maximal auquel il est possible d’emprunter.
Le TIR est estimé à 17,3%.
-400 000
Le tableau suivant récapitule l’ensemble des critères de rentabilité, avec et sans prise en
compte d’un investissement en prospection et publicité.
Inv. en publicité Pas d’investissement
Temps de récupération 5 ans 5 ans
Avantages / Coûts actualisés 2,201 5,727
FNTA 351 325 475 190
TIR 17,3% 21,8%
L’analyse de sensibilité permet de connaître les effets d’une variation de 1% , puis de 10%
de chaque variable « action » sur la cible (« variable résultat »). On définit les variables
« action » comme étant:
* le chiffre d’affaires
* les salaires et charges assimilées
* les frais de communication
La variable « résultat » est le TIR.
On obtient les résultats suivants:
Le TIR est faiblement élastique à une variation du chiffre d’affaires, quelle que soit cette
variation (1% ou 10%). En revanche, un alourdissement des salaires et charges assimilées a
une assez lourde incidence sur le TIR. Mais cette incidence est sensiblement la même pour
une variation de 1% et pour une variation de 10%.
L’analyse de sensibilité confirme que le TIR est quasiment inélastique à une variation des
frais de communication (investissement).
L’évaluation des SIG une fois le projet mis en oeuvre est représentée par le graphique
suivant:
Va leur Ajoutée
2 000 000 Ma rg e c om m erc ia le
Prod uc tion d e l'exerc ic e
Ma rg e c om m erc ia le
-2 000 000
1 Bénéfic e net
2 3 4 5
Années
Le projet dégage une valeur ajoutée relativement importante, qui sert notamment au
règlement des charges de personnel. Le projet se traduit par une situation bénéficiaire à partir
de la deuxième année; le bénéfice croît d’année en année.
Le score de l’entreprise reste conforme à ce qui était observé dans la situation avant projet
(Cf. diagnostic financier). Ce score est toujours en deçà du score moyen des entreprises saines
(64).
Le point mort ou seuil de rentabilité est la valeur minimale du chiffre d’affaires à partir de
laquelle l’exploitation est rentable: dans ce cas, il n’y a pas de bénéfice et pas de perte.
Il dépend de la proportion entre les charges fixes et les charges variables, dans la mesure où il
correspond au point pour lequel les coûts fixes sont égaux à la marge sur coûts variables.
En année 1, le chiffre d’affaires (situation de référence) est inférieur au point mort: on est en
situation déficitaire. Le point mort est donc atteint la deuxième année. L’indice de sécurité
croît au cours du temps, avant comme après financement.
On modifie le chiffre d’affaires, qui passe à 2 millions de francs la première année, puis 4
millions de francs les années suivantes.
2-1: La rentabilité
Le compte de résultat analytique servant de référence est présenté en annexe 2. Les Flux Nets
de Trésorerie sont les suivants:
Avant Financement Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
a) Le temps de récupération
Dans le cadre d’une activité minimale, le temps de récupération est supérieur à 7 ans, ce qui
semble relativement important.
Ce ratio est proche de 0 tout en étant négatif: le projet ne serait donc pas acceptable.
Avec un taux d’actualisation de 9%, le FNTA est de - 291 214: l’opération n’est pas
intéressante car elle ne dégage en aucun cas un supplément de résultat sur la mise initiale (en
francs de l’année 0).
La rentabilité financière reste négative sur toute la durée d’étude. La rentabilité globale met
5 ans avant d’atteindre le niveau sectoriel de rentabilité; et il en est de même pour la
profitabilité. Comme pour le premier scénario, la productivité du travail est insuffisante.
Le tableau suivant récapitule l’ensemble des critères de rentabilité, avec et sans prise en
compte d’un investissement en prospection et publicité.
Si l’on n’engage aucun investissement en publicité, le FNTA reste tout de même négatif, alors
que le TIR devient positif, sans pour autant être très élevé.
De même que pour le scénario précédent, un quasi-doublement de l’investissement
n’occasionne pas de changement de rentabilité significatif.
Les variables « action » et « résultat » sont les mêmes que pour le scénario précédent. Les
résultats obtenus sont les suivants:
Une variation de chiffre d’affaires a une influence beaucoup plus importante sur le TIR que
pour le scénario 1. L’élasticité du TIR par rapport aux frais de communication est restreinte.
4 0 00 00 0 Bé n é fic e n e t
Ré su lta t d 'e xp lo ita tio n
3 0 00 0 00
Ex é d e n t b ru t d 'e xp lo it a t io n
V ale ur s
2 0 00 0 00
V a le u r A jo u té e
1 0 00 0 00 M a rg e c o m m e rc ia le
Pro d u c t io n d e l'e xe rc ic e
M a rg e c o m m e rc ia le
-1 0 00 0 00
1 Bé n é fic e n e t
2 3 4 5
An née s
Même si la valeur ajoutée dégagée par le projet reste satisfaisante, l’excédent brut
d’exploitation s’avère insuffisant pour donner un résultat d’exploitation favorable (les charges
de personnel sont trop élevées par rapport à la valeur ajoutée). Il en résulta une situation
déficitaire sur 4 ans.
La réduction de l’activité fait baisser le score de l’entreprise, qui est éloigné du score moyen
des entreprises saines (64).
Les trois premières années, le chiffre d’affaires (situation de référence) est toujours inférieur
au point mort. Ce n’est qu’après la troisième année que le point mort est atteint, puis dépassé.
L’indice de sécurité commence par être négatif, puis croît au cours du temps.
CONCLUSION DE L’EVALUATION FINANCIERE
Il semble que le scénario d’une activité revue à la baisse ne soit pas favorable à la
SIAREP (notamment du point de vue de la rentabilité).
L’entreprise a donc tout intérêt à ce que son activité et son chiffre d’affaires soit
conforme à ses prévisions: rentabilité très satisfaisante, situation bénéficiaire (Cf. SIG),
point mort plus rapidement atteint...
Il convient pour la SIAREP de mettre tout en oeuvre pour atteindre ce niveau d’activité.
Les résultats de l’évaluation financière nous confortent dans l’idée de l’encourager à se
faire mieux connaître de ses clients-cibles, notamment en ce qui concerne la clientèle
privée (cette démarche aura moins d’impact sur les marchés obtenus par réponse à
appel d’offre, mais semble nécessaire d’autant plus que son incidence sur le retour sur
investissement est raisonnable).
Cette évaluation financière n’a pas fait l’objet d’une étude particulière et détaillée sur
le financement du projet, dans la mesure où la SIAREP souhaite, conformément à ses
habitudes, autofinancer son investissement.
Ainsi, une variation de capitaux propres de 500 000 francs environ permettrait à
l’entreprise d’équilibrer son tableau de financement sur la première année.
Nous avons déjà souligné les larges capacités d’endettement de l’entreprise, qui aurait la
possibilité d’avoir recours à l’emprunt. A titre indicatif, le montage financier suivant
permettrait d’équilibrer le financement du projet en utilisant l’emprunt.
RESSOURCES 1 004 891 1 082 023 264 672 267 789 271 784
Capacité d'AutoFinancement 37 326 238 362 252 536 252 208 251 808
Capitaux propres (variations) 500 000
Cession d'immob. (PV nette sur biens amortis)
Subventions d'investissement
Escompte permanent (variations)
Emprunts 467 565 843 661 12 137 15 581 19 976
BESOINS 1 004 891 1 082 023 264 672 267 789 271 784
SOLDE
SOLDE CUMULÉ
Christine CAZALY
SIAREP 1994/99
DIAGNOSTIC FINANCIER