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MORCEAUX CHOISIS
ANNÉES 80 – 83
1
MORCEAUX CHOISIS III
Collages 80
Losanges 80
Louanges du feu 80
Les interdits 80
Ombres bleues 81
Poïétique 81
Sueurs sacrées 83
Eloge de l’orgasme 81
La faucille sanglante 82
Prières/Phrases/Exil 81
2
Collages
Cheval noir
3
Abandons de femmes claires
4
Un souffle est à passer
5
Bercées dans des pâleurs
6
Oui, aux portes des cieux
7
Et l'espace agrandi en rimes de rumeur
Offre l'objet stupide, tintamarre sans éclat,
Au maître de mes lieux sans pitié pour son coeur,
Pourtant reconnaissant d'un quelconque débat !
8
Si le soleil
9
Ma plus tendre cannelle dans ton parfum suave
Si ton orteil bronzé mollement par le vent
Sous la poignée de sable s'amuse gentiment,
C'est le jeu effronté d'un amant de passage.
10
Adieu, bellement désolée !
11
Mon âme entière
Je m'enivre de sèves
Qui sont bues sur les Arbres, et leur ombrage heureux
Est un puissant délire. Les notes de ma lyre
Bercent les vents d'automne au plus loin, dans le calme.
12
Pourtant je m'interdis les mornes explications.
Je préfère me cacher dans les noires bruyères.
Ma race suprême se perd dans son étonnement.
Je crèverai tout seul, nourri de ma misère.
Je choisirai
Savant, mes rayons purs et mon esprit sera
La tombe où le soleil viendra s'y recueillir.
13
De Mézan à Auteuil
14
Oui, j'aime tous les vins
15
Ces fantômes voltigent
16
Les nymphes égarées dans les tourbillons d'orgasmes.
Les seins nus, les voilures, légères et puis vêtues,
Mes rieuses aux dents blanches à la lèvre si rouge !
Infiniment courez vers la mer aux déluges !
17
Le bel hiver
18
Des vagins de reines
Des alcools hors de toute raison. Les vins coulent sur des
draps de soie multicolores. Par-delà les cordes rouges et les
baldaquins élégants, les couches superbes ont éveillé l'ébat des
amours.
19
Les bois roulent des bouquets vers là-bas au-dessus des
vallons, roux bosquets dans le lointain.
20
Un désir de changer
21
Un jour, je fus assis
22
Comme je pense
23
À l'instant de ma puissance
24
Je n'avais pas vingt ans
25
Les images se mouvaient dans mon âme jusqu'à m'obéir
irrésistiblement. Je devins le maître de mes fantasmagories. Je
créais le Néant. J'inventais Dieu. Je le vis face à moi en source
de bonheur, en petite force jaune tourbillonnante sur soi-
même. Je me crus exceptionnel. J'ordonnais à la Mort de se
déplacer. Elle m'obéissait. Je vécus pendant des mois avec des
fantômes à ma dévotion, admirateurs de mon âme.
26
Je devins fantastiquement pervers
27
d'amateurisme. La preuve : je ne gagne rien. Qu'ai-je à faire de
ces confessions ? Un feu immense d'où jaillira un autre
souffle.
28
J'inventerai la danse des sens
29
Dans le coin gauche, le spectre de moi-même. Je me suis
dédoublé. Mon rire satanique explose en gloussements
sordides, avec des rictus malins. Je montre ma satisfaction
comme un singe gesticulant ou accroché aux grilles de sa cage.
30
J'étouffais
31
Le contrat sonne creux dans mon ventre bourré d'injustice.
J'ai donné des fortunes et je paie encore. Je jette toujours mes
poèmes à la face de l'éditeur commerçant.
32
Tu en es encore à résister
33
Mais tu es seule mon âme. Épouse l'esprit solitaire qui se
meurt d'impatience. Sors de ta coquille protectrice, et féconde
le sexe faible de celle à enfanter.
34
J'engouffre des scènes lubriques
35
La belle agite
36
Ma faiblesse d'apercevoir... Si ridicule ! Flotte ou nage,
tas de nerfs ambulants, excitation démoniaque.
37
Fini, la princesse
38
Sois câline, toute câline
39
Perdus, perdus
40
Je sens la mort
41
Tes mains brûlantes d'amour
42
Les poètes
43
J'avance dans des visions
44
séparés. La vague se retire, et sur le sable ces têtes supplient et
appellent dans ma direction. Les mains s'accrochent aux
rochers, les jambes tentent dans un suprême effort d'avancer
vers moi !
45
Il y a un monde inversé
46
Tandis que j'avais les mains liées dans le dos, que j'étais
donc assis dans une position inconfortable, la reine souleva sa
jambe, et poussa avec violence le haut de mon buste. Je me
déséquilibrai et tombai sur le côté. Je reçus la chute sur
l'épaule gauche. Elle se mit à rire à profusion, et appela ses
demoiselles qui piaffèrent et ricanèrent à me voir dans une si
médiocre posture. Je rougis de honte. Ma gêne fut tendue à son
extrême quand cet ensemble de femmes s'aperçut que je tenais
une puissante érection. Elles se placèrent autour de moi,
dansèrent, et l'une d'elles moins farouche passa sa paume d'un
geste rapide et discret sur mon sexe et sur mes testicules.
J'étais fortement membré, et mon pénis fougueux acharné se
dressait vers le nombril.
47
reine. Sans se soucier de ma présence, elle fit glisser ses habits
le long de son corps et se trouva nue face à moi.
48
Sa langue était experte et presque sublime tant elle roulait
sa pointe aiguisée avec patience entre les espaces de mes
ongles. Après avoir passé dix bonnes minutes à cette tâche
subtile, observant à nouveau une terrible érection, elle vint
s'asseoir sur mon sexe, et engloutit d'un coup mon vit tendu à
en mourir. Jamais en corps de femme je n'avais ressenti si
merveilleux délices. Elle balançait son corps de droite à
gauche, et sa poitrine gonflée et lourde suivait le mouvement
de sa croupe. Quand elle remarquait les crispations du visage,
les rictus des lèvres, elle cessa le jeu pour le reprendre
quelques instants plus tard. Elle s'approcha de ma bouche et dit
en me regardant avec la complicité de deux amants.
49
Je pinçais mes lèvres et n'y tenant plus je suppliais :
"Reine, reine, cesse de me faire souffrir et donne-moi la
délivrance. Laisse-moi mourir en toi !" Au même instant le
sperme en rasades épaisses coula dans son vagin. Je poussais
tous les membres de mon corps afin de la pénétrer davantage.
Après que j'eusse joui huit fois, ma tête roula sur l'oreiller, sur
le coussin d'or. Je crus m'évanouir quand j'entendis sa voix
terrible, son organe puissant de maîtresse m'ordonner :
"Retourne d'où tu viens, et que je ne te revois plus jamais."
50
Couchée, évasive et nue
51
Par la fenêtre échappée
52
Qui peut me dire ?
53
J'ai connu, c'était hier
54
Je m'aime
55
L'enfant s'est couché nu sur les bords de l'eau qui reflète
dans des images désordonnées et incertaines tout le poids de
son amas de membres.
56
Quelle autre ? Une de ces filles au sein câlin, mais à l'âme
sèche ! Je ne veux plus me mêler à l'indifférence ou à
l'insouciance ! Elle disparaîtrait aussitôt l'ébat amoureux
achevé dans d'autres sources de plaisir. Si je partage, je
possède etc..
57
Elle est nue
58
Indistinctement a dû
Indistinctement a dû
Par le plaisir qui se balance
La bouche anale repue
Engorger de pénis en transe !
59
Mais tu travailles encore
60
Losanges
Confession I
61
seule peut se nourrir de vérités. Je prétends avoir perdu le
courage de croire en un sauveur. Que l'on me laisse en paix !
Je rétablirai moi-même l'équilibre de cet esprit controversé !
62
C'est avec un appétit de Divin que j'ai engouffré dans ma
panse les mets les plus subtils. J'ai rendu toutes les
organisations médiocres de l'esprit. Aujourd'hui je les offre au
lecteur charitable et bon.
63
Faut-il noter ces textes affreux
64
pages de mon recueil. Mais je vous en prie, laissez-moi en paix
hommes de mauvaise grâce !
65
Cette poésie qui court
66
Ho ! J'ai tenté de fuir, de m'échapper de son monde
infâme. Mais comment se libérer d'une maîtresse dont on
n'aperçoit que les contours ?
67
Constituant néanmoins
68
Ô les vapeurs saintes
69
Le don du sexe droit
70
Ses seins nus
Elle se promène seins nus ; ses seins sont des oiseaux qui
s'envoleraient vers mon paradis d'enfant. Non, ses mamelles
sont des bourrelets de chair pour la bouche du nourrisson
géant que je suis. Ha ! Je tète à ses pointes dures et sanguines.
Aucun lait pour abreuver la soif d'amour qui me brûle la
langue. Mais elle se cambre, et offre ses lourdes tentations à
mes yeux, à ma bouche et à mon sexe aussi.
71
Petite princesse
Souffrance, supplice
72
Le monde bouge
73
Les dieux de l'Irréel
74
ordinaires. Là, est l'unique plaisir de volupté, le sublime désir
du changement.
75
Une sorte de barbare
76
A la fenêtre
77
L'Empire
78
Il en a joui durant sa jeunesse. Le qui suis-je, où vais-je,
que fais-je, provoquent en lui des ricanements grotesques. La
concentration est de rigueur. La mathématique l'impose. Le
champ d'investigation découle de raisonnements sérieux.
79
La très belle
80
Je me console peu
81
Enfonce dans l'anus le pénis en plastic
Gros énorme terrible que je crie mon plaisir
Je déchargerai sur ta culotte rosée
Le sperme amer de mon vrai godemiché
82
Source vaginale
83
Mais à peine enchaîné
84
Je soutenais encore
85
Fi de ton espace
86
Sel et larmes de pleurs, palme éventrée par la délivrance
sans croire en Vous !
87
C'est la fatigue des grands appuis
88
Il ne sera pas fait de chair et de sang
89
Intelligence d'or
90
Le gouffre de mes idées
91
Les méandres, les vicissitudes d'une vie relativement
perverse acclament mon délire et m'invitent à la bestialité.
L'acte barbare s'épuise avec des mots.
92
Baladin
93
Emma
94
La belle amante
95
Cendre d'or
96
Magnifique mais qui
97
Avec l'or et l'encens
98
Ceci est ma seule fin
99
Alangui dans ma fange
100
Louanges du feu
Rêve
101
Garder l'espoir réel de la rouler une nuit dans ma couche
de poète. Ce jeune corps de vingt ans n'a-t-il pas frotté la peau
fatiguée d'une amante de cinquante ?
102
Ce cher corps
103
Les formes
Palme ! Caresse !
104
Cloué
Je suis nécessairement
Le pète persécuté
Un mystique à l'état brut
Battu par un groupe de fantômes.
Saint Jérôme,
Avoue qu'on se ressemble !
J'en prends moi aussi des raclées
Pourtant je poursuis ma tâche !
105
Viande. Rien !
106
Phrases
107
Jeunesse contre âge mûr
108
Les tignasses blondes
109
Une ombre d'ombre
110
Élévations
Grégoriens
Allégoriques ANGES
Enchantés Elevés
Envolés
Evaporés
Correction démentielle
Dantesque
111
Pure essence
112
Mais à peine avancées
113
Souffles, songes, ô désirs
114
Hélène
115
Étude sinistre ou vile
116
Les splendeurs nées
117
Tes mains brûlantes d'amour
118
La complainte folle
119
J'ai craché sur ma croix des vomissures immondes
Et mes éclaboussures ont aspergé le temps
Les esprits ont dansé sur des refrains des rondes
Je suis mort étourdi écorché et sanglant.
120
Lié à une corde je voudrais m'étrangler
Et lentement mourir obèse et sans rancœur
Que ne suis-je après tout qu'une femme réglée
Mouillant un peu de sang sans honte et sans douleurs.
121
Jetons à la poubelle ces masses d'amertume
Le poète est petit attendons qu'il grandisse
Il cache tous ses mots dans des brouillards de brume
Je le lirai demain, aujourd'hui je m'en fiche.
122
Les Interdits
Anatoles
123
Je me suis perdu dans ce vieux Londres de Bakanal
Et je poursuis une silhouette qui geint et qui râle
C’est un moi-même qui dans la brume pousse un cri
Le cri de désespoir de l’homme seul sans ami.
124
Le triangle du plaisir
125
Dans mes rêves d’insomniaque
Je bois la tasse goulûment
De tes sécrétions aphrodisiaques
Et je m’enivre sexuellement.
126
Mourir seul
127
D’un sommeil lourd
Sans femmes et sans fantasmes
Bourré d’alcool et de médicaments
Pour oublier le temps qui court
Qui court toujours.
128
Des secrets oubliés
129
Le temps comme des vagues immenses
Me chavire et je me balance
Comme un navire fantôme
Flottant de pôle en pôle.
130
La danse du revenant
131
Il gigote, il crie, il geint
Dans une polka
Pour effrayer
Jusqu’au petit matin.
On quitte la chambrée
On fuit la nuit l’été
Le sinistre revenant
Nous poursuit en ricanant.
Le triste revenant
Avait une fiancée
Qui l’a quitté
Qu’il cherche depuis mille ans.
132
Dans cette chambrée hantée
Elle a consumé le mariage
Avec un moribond
Un mari de passage.
133
Et c’est pourquoi il hante
La chambre, la cheminée
Et nous pauvres mortels
Craignons d’être effrayés.
A l’orée du bois
Unissez-vous pourtant
Il y aura des émois
Et par le revenant.
134
La mangeuse de décibels
Et tu danses fille
A faire crever ton corps
Dans un terrible effort
Ton ombre défile.
135
Prends ton envie d’aimer
Aux rythmes secs et saccadés
Bon Dieu veux-tu exister ?
Tu es seule à présent
Dans le bain du monde ambiant
Tu t’es noyée dans ma musique
Tu t’en retournes au temps présent.
136
New York en hiver
137
Que dirais-tu jolie poupée
D’une nuit d’amour en plein été
Sous le soleil des tropiques
Avoue ça s’rait pas triste ?
Ca s’rait pas triste,
Avoue ça s’rait pas triste ?
138
Roulis de sperme
139
Gémissement
140
Ombres bleues
Inspiration
141
Les sublimations oniriques
142
Mémoire tu me trompes, et je me soumets au réel de la
vérité.
143
Son génie étant inaccessible
144
J'oublie les quelques mots
145
Abolir l'esprit
VIDE
BLANC
État de pureté cosmique.
Zéro.
146
Les longues formes
147
Je t'apprendrai
148
Ombre bleue
Ombres soyeuses
Des vibrations
149
Courses de salives
150
Il y a nous contre l'arbre
Roulés, noués, embrassés
Dans l'été dans l'herbe des prés.
151
Chute du pauvre
152
Ce qui frappait
153
Poïétique
Stéphane Mallarmé
154
Quant au Livre
***
155
crisse ses avant-dernières syllabes. Puis ce silence qui résiste...
qui résiste.
***
156
A la clarté de se dire, je crois l'entrevoir.. Il, le mot,
s'échappe sous l'ombre. Parfois syllabe sonore comme l'écho
perturbateur, ou insiste à vivre sur la feuille et démange
l'auteur jusqu'à sa trouvaille. Des minutes et des refus.
Puis nouvel autre cas : deux lettres, en exemple ces lo, qui
sont l'ombre, moi-même, l'obsession ou dans le lieu naturel,
l'onde.
157
Et l'Inconnu ? Ne nous leurrons pas : inexplicable.
158
L'envoûtement stérile n'est qu'un état de poésie.
L'alchimie incantatoire sortie des braises multicolores ne
phosphore en rien.
Je résiste.
159
Expérience - Détruire l'entourage. Et forcer sur le vers
abstrait, avec l'application d'une philosophie.
A la merci de se contredire.
***
160
Ne pas non plus éclairer le mystère d'une plume d'or
glissante sur la page vierge ! Se taire est de rigueur.
***
161
La concentration de purs substantifs, cela est après tout le
système de l'effort.
162
L'accumulation des non-sens condamne le langage - le
vôtre.
***
163
L'Analogie est l'épouse comblée. Elle ignore le
mécanisme cérébral qui provoque l'érection. De la naïveté dans
sa jouissance continuelle.
***
Il faut agir dans les silences. Obtenir des cris, des blancs
et composer.
164
L'évidence ainsi est souhaitable.
165
Toute la similitude hors la contrainte de l'exercer.
***
166
Oui, le suicide. La perte de Soi. Enterré, croupissant dans
le silence, il produit. A la demande spirituelle de quelque
ombre éparse : pourquoi t'enfermes-tu ?, je réponds : il ne se
dévoile pas.
***
167
démangeaisons cérébrales, et les coups obscurs se plient au
raisonnement.
***
168
conseillé de jeter le bagage encombrant des trois cent
cinquante dernières années.
169
Je ne veux pas que ton souffle d'amour irradie tout à coup
mon corps, mon âme à honorer.
***
170
Quant à l'ami spirituel - un identique dédoublé - je néglige
la part heureuse du Hasard qui le place sur l'épineuse route.
Solitaire - éternellement.
171
Les os désormais attendris par les muscles qui les
couvrent, s'entrecroisent pour l'érotique ballet - satisfaction des
pauvres démunis d'art sensuel.
***
172
Je te soumets chère vieille étude, mes rôts cacophoniques,
mes accents de tambour, mes jérémiades de saltimbanque.
173
Sueurs sacrées
174
Ils sont torturés
175
L'aube laiteuse
176
Appelle la mort
177
Ombre d'or
Ombre d'or
Délire d'extase
Au feu bleu qui s'embrase,
Meurent nos amours topaze.
Sombre mort
Soupir de femme
La fleur feue s'évade,
Pleure et s'enflamme.
178
Quand tu seras capable
179
Dans le chemin des invisibles
180
Extase d'agonie
Extase d'agonie
Agonie vers la Mort
Je prie je supplie
Le bon plaisir encore.
Orgasme infini
Infini quand tu dors
J'implore à ta vie
De recevoir mon corps.
Ultime éclair
Éclair vers la Mort
Sublime est la chair
Qui espère encore.
Le coeur foudroyé
Se meurt effrayé.
181
A noircir le poème
182
Nous avons tout perdu
Je souffre
183
dérange : il unit la prostitution à l'ange. Sa grandeur à sa
bêtise. Je lui octroie pourtant d'être le premier.
184
Tu es femme
185
Le brouillard
Je roule mon or
186
Être sans être
Se suffire à soi-même
187
Si tu es vainqueur
188
A celle qui saigne
Une agonie plus morte sur le lit qui expire. Une folie du
corps jouissant de la femme qui espère.
189
O les chaleurs exquises
190
Il y avait cette fille
191
Ô les senteurs
192
Ô femmes
L'aurore tiède
193
Ô les filles sublimées
194
Ombre d'or
195
Éloge de l’orgasme
196
Fille rêvée à ma jouissance
A toujours te morfondre
Tu roules sous les ombres.
Ne sais-tu point
Que l'orgasme
S'obtient dans le fantasme
De mes puissantes nuits ?
197
Nombre d'or
198
Tu animes
199
Ombre d'azur
200
Mais ta chevelure
201
La faucille sanglante
202
Nous n'étions, ce soir-là
203
L'aurore
204
Plus il pense
205
Suffis-toi de toi-même
206
Par-delà le savoir.
207
Corromps la chair
208
Si tu consens à la torture
209
A une loi
210
Poète
211
Poussière de sel
212
Sur ta perle rose et noire
213
Je subirai
214
Spasmes, suffoquements hideux
Qu'importe
215
Prières
Les maudits
216
J'ai vécu
217
Les archaïques mystères
218
Il est clair
Il est clair,
Chair libérale et odorante,
Que l'ombre noire
Voltige, butine
Autour de tes cruelles senteurs
De miel.
Il y a la fleur
Qui de sang sexuel
S'excite, s'épanouit
Sur tes hymens à déflorer
Sans violence.
219
A présent, retour au lieu
Des chairs, ici-bas.
Et frotte et pousse et grogne
Pour des plaisirs à assouvir.
220
Lumières et chasteté
Il s'éclaire de parures,
Il décline lentement
Sous la ligne du Mort.
221
L'invisible
222
Mémoire ; murmure
Mémoire ; murmure ;
Saphir ; cristal ; miroir.
Les seins de Florence,
Les colombes presque bleues.
Féeries mes amours.
Les lourdes chevelures
Couronnées de parfums
Et quelques d'ivresse ;
Spectres royaux :
Réveils d'ombres, aurores,
Las vapeurs fluides
L'incandescence du ciel
L'envol dans le bel Azur
Votre très douce Sainteté
Maire, de grâce, voilée pieds nus
Et les transparences ailées.
223
Frigide que je délivre
224
Riant si clair
Courbée et gracieuse
Par le corps qui s'anime
Mais lui dans la secousse du sommeil
Te tue dans le rêve enfoui.
225
Ô toison d'or
Ô toison d'or
Rêve que nul n'éteint
Dans l'ombre des noirceurs.
226
Les stigmates profonds
Souhaite toujours
227
De frigides roses
228
Toi, glaciale chasteté
229
Exil
L'aurore
Les délires
230
Ce soir, la lune
231
Phénix
Auras, gemmes
Partir là-bas sur les ailes vastes de l'exil. Oui, fuir toujours
plus loin nos demeures et nos terres.
232
Phrases
La petite brume
Qu'est-ce qui nous coûte à nous les trahis, les volés, les
possédés ? La paix et son immense calme dans la nudité de la
nuit.
233
Ho ! Les toisons jaunes ou noires des cuisses roulant dans
les bruyères et les herbes tendres !
234
*
235
Les anges bouillent d'impatience, et plongent leur tête
dans les tissus de soies, sortes de nuages mousseux évaporés
en fumées grisantes.
236
nocturne recouvre la chair laiteuse, puis il se rendort très
rêveur.
237
*
238
Avec comme pur dépucelage
Timides on va redescendre
Dans le Néant de ta chambre.
239
Ne tarde pas
240
*
241
TABLE DES MATIÈRES
Collages
Cheval noir
Abandons de femmes claires
Un souffle est à passer
Bercées dans des pâleurs
Oui, aux portes des cieux
Si le soleil
Adieu, bellement désolée !
Mon âme entière
De Mézan à Auteuil9
Oui, j’aime tous les vins
Ces fantômes voltigent
Le bel hiver
Des vagins de reines
Un désir de changer
Un jour, je fus assis
Comme je pense
A l’instant de ma puissance
Je n’avais pas vingt ans
Je devins fantastiquement pervers
242
J’inventerai la danse des sens
J’étouffais
Tu en es encore à résister
J’engouffre des scènes lubriques
La belle agite
Fini, la princesse
Sois câline, toute câline
Perdus, perdus
Je sens la mort
Tes mains brûlantes d’amour
Les poètes
J’avance dans des visions
Il y a un monde inversé
Couchée, évasive et nue
Par la fenêtre échappée
Qui peut me dire ?
J’ai connu, c’était hier
243
Je m’aime
Elle est nue
Indistinctement a dû
Mais tu travailles encore
Losanges
Confession
Faut-il noter ces textes affreux
Cette poésie qui court
Constituant néanmoins
Ô les vapeurs saintes
Le don du sexe droit
Ses seins nus
Nue, elle fond
Petite princesse
Souffrance, supplice
Le monde bouche
Les dieux de l’Irréel
Une sorte de barbare
A la fenêtre
L’Empire
La très belle
244
Je me console peu
Source vaginale
Mais à peine enchaîné
Je soutenais encore
Fi de ton espace
C’est la fatigue des grands appuis
Il ne sera pas fait de chair et de sang
Intelligence d’or
Le gouffre de mes idées
Baladin
Emma
La belle amante
Centre d’or
Magnifique mais qui
Avec l’or et l’encens
Ceci est ma seule fin
Alangui dans ma fange
245
Louanges du feu
Rêve
Ce cher corps
Les formes
Palme ! Caresse !
Cloué
Viande, Rien !
Phrases
Jeunesse contre âge mûr
Les tignasses blondes
Une ombre d’ombre
Élévations
Pure essence
Mais à peine avancées
Souffles, songes, désirs
Hélène
Étude sinistre ou vile
Les splendeurs nées
Tes mains brûlantes d’amour
La complainte folle
246
Les Interdits / Anatoles
Le Londres de mon âme
Le triangle du plaisir
Mourir seul
Des secrets oubliés
La danse du revenant
La mangeuse de décibels
New York en hiver
Roulis de sperme
Gémissement
247
Ombres bleues
Inspiration
Les sublimations oniriques
Son génie étant inaccessible
J’oublie les quelques mots
Abolir l’esprit
Les longues formes
Je t’apprendrai
Ombre bleue
Ombres soyeuses
Des vibrations
Courses de salives
Chute du pauvre
Ce qui frappait
Poïétique
Quant au Livre
248
Sueurs sacrées
Expulse les sueurs
Ils sont torturés
L’aube laiteuse
Appelle la mort
Ombre d’or
Quand tu seras capable
Dans le chemin des invisibles
Extase d’agonie
A noircir le poème
Nous avons tout perdu
Je souffre
Tu es femme
Le brouillard
Je roule mon or
Être sans être
Se suffire à soi-même
249
Si tu es vainqueur
A celle qui saigne
La jeune fille belle
Ô les chaleurs exquises
Il y avait cette fille
Ne sois pas ce toi-même
Ô les senteurs
Ô femmes
L’aurore tiède
Ô les filles sublimées
C’est donc la femelle
Ombre d’or
Vibre mon exquise langueur
Éloge de l’orgasme
Au plus beau de la femme
Fille rêvée à ma jouissance
Nombre d’or
Tu animes
Toi, plus blême
Ombre d’azur
Mais ta chevelure
250
La faucille sanglante
Les portées inconnues
Nous n’étions, ce soir-là
L’aurore
Plus il pense
Suffis-toi de toi-même
Par-delà le savoir
Corromps la chair
Si tu consens à la torture
A une toi
Poète
Poussière de sel
Sur ta perle rose et noire
Je subirai
Spasmes, suffoquements hideux
Qu’importe
251
Prières
Les maudits
J’ai vécu
Les archaïques mystères
Il est clair
Lumières et chasteté
L’invisible
Mémoire : murmure
Frigide que je délivre
Riant si clair
Ô toison d’or
Les stigmates profonds
Souhaite toujours
De frigides roses
Toi, glaciale chasteté
252
Exil
L’aurore
Les délires
Ce soir, la lune
Phénix
Auras, gemmes
Phrases
La petite brume
Avec comme pur dépucelage
Ne tarde pas
253