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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2010 -Grenoble 7-9 juillet 2010

METHODE H/V APPLIQUEE AUX TRAVAUX DE COMPACTAGE


DYNAMIQUE HAUTE ENERGIE DANS LE CADRE DE L’EUROCODE 8

H/V METHOD FOR HEAVY DYNAMIC COMPACTION AND EUROCODE 8


GROUND TYPE CLASSIFICATION.

Stéphane BRULE1, Emmanuel JAVELAUD1


1 Ménard

RÉSUMÉ – La méthode H/V a été testée en chantier de compactage dynamique à


Givors (France). Sondages mécaniques et mesure de bruit de fond sismique
permettent de déduire la fréquence F0 du sol, donc la vitesse des ondes de
cisaillement pour classer les terrains selon l'EC8. En contrôle de densification, un net
contraste d’impédance sismique entre le sol compressible et le terrain sous-jacent
est nécessaire.

ABSTRACT – The H/V method was tested during a heavy dynamic compaction work
at Givors (France). Soil frequency F0 and then shear wave velocity Vs, one of the
criteria proposed for EC8 soil classification, can be obtained from geotechnical
investigations and H/V method data. High soil seismic impedance contrast is needed
for an application in ground improvement control.

1. Introduction

Dans le cadre de l’avènement de l’Eurocode 8 (EC8) en remplacement des


Règles Parasismiques PS 92 et en raison de prochaine mise à jour de la carte
réglementaire de l’aléa sismique réglementaire française, MENARD a souhaité
comparer l’impact du changement de document de référence sur la classification des
sols et donc sur le choix des spectres de réponse élastique.
D’autre part, pour l’amélioration de sol, l’Eurocode 8 demande que les propriétés
dynamiques des sols améliorés sur site soient prises en compte en compte si
l’amélioration est rendue nécessaire en raison de la susceptibilité à la liquéfaction ou
de la sensibilité à la densification du sol.
En complément des sondages mécaniques indispensables pour caractériser les
sols avant et après travaux d’amélioration de sol par compactage dynamique (essais
CPT, SPT, essais pressiométriques), nous avons retenu une méthode géophysique
permettant d’obtenir des paramètres de sol définis dans les gammes des petites
déformations (ε << 10-4). Pour cela, nous avons sélectionné, parmi plusieurs
méthodes possibles, celle de la mesure du bruit de fond sismique dite aussi H/V.
Cette méthode utilisée ici de manière ponctuelle avec un seul capteur nous a
permis de multiplier, avant et après travaux de compactage haute énergie (E > 400
t.m), les points de mesure sur une surface de terrain réservée à cet effet (figure 1).
L’objectif était de pouvoir statuer sur l’évolution des paramètres de sol en petite
déformation (ε << 10-4) avant et après compactage dynamique sachant que nous
connaissons bien par ailleurs les effets d’amélioration de ce mode de traitement
dans les gammes de déformation compatibles avec les essais géotechniques in situ
(ε > 10-4).

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Les résultats obtenus sur le site Givors nous amènent à présenter notre retour
d’expérience sur les précautions à prendre dans l’utilisation et l’interprétation de la
valeur moyenne des ondes de cisaillement sur les trente premiers mètres de sol
(Vs,30).

2. Situation du projet et contexte géologique

Le projet (figure 1) se trouve sur le site d’une ancienne verrerie (ZAC VMC) qui a
été utilisée pendant plus d’un siècle comme site de production. L’usine a été
démantelée récemment et de nouvelles constructions de type bâtiments industriels
sont prévues. Notre client a retenu la technique du compactage dynamique haute
énergie pour répondre à la double problématique de sols offrant des caractéristiques
mécaniques faibles et un impact environnemental hérité de l’activité industrielle.

α
β
γ
δ
ε

Figure 1. Plan de situation du projet (en haut à gauche), et coupe géologique


schématique incluant la localisation du projet (en haut à droite). En bas, localisation
et vue en plan de la planche d’essai. Les cinq cercles indiquent la position où les
essais au pénétromètre statique ont été réalisés.

Le programme de compactage a été mis au point de façon à améliorer 7 à 15 m


de remblais reposant sur les sables et graviers du Gier. Le substratum géologique
sous-jacent est granitique (figure 1). Le niveau de la nappe se situe environ 5 à 6 m
sous la surface d’origine du terrain.
Le contexte géologique constitué de dépôts sédimentaires alluvionnaires reposant
sur des roches cristallophylliennes et/ou granitiques laisse suspecter l’occurrence
d’effets de site lithologique se manifestant par une amplification du signal sismique.

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3. Campagne de reconnaissance et résultats.

3.1. Programme d’investigations de la zone d’essai

Nous avons défini une zone d’essai dans la partie sud du projet (figure 1, 5 lignes,
16 colonnes, soit 80 points régulièrement espacés) où une campagne d’investigation
spécifique a été réalisée, exactement aux mêmes emplacements, avant et après les
travaux de compactage dynamique :
- mesures de bruit de fond (80 points) en chaque point de la grille ;
- essais au pénétromètre statique (CPT) en 5 points (β3, β15, γ8, δ3 et δ15) ;
- identification du matériau compacté au laboratoire (5 échantillons prélevés aux
points β3, β15, γ8, δ3 and δ15) ;
- relevés topographiques avant et après travaux en chaque point de la grille.

3.2. Relevés topographiques

Les relevés topographiques réalisés en chaque point de la grille avant et après


travaux montrent que le tassement généré par le compactage dynamique est
compris entre 80 à 100 cm dans cette zone du projet, soit un tassement
correspondant à environ 5 à 10 % de l’épaisseur de la couche compressible.

3.3. Identification du matériau

L’analyse granulométrique de cinq échantillons prélevés à 2 m de profondeur a


permis de préciser que le matériau de remblaiement est de type grave sableuse. Les
résultats des analyses granulométriques sont détaillés dans le tableau I.

3.4. Essais au pénétromètre statique (CPT)

La position des cinq sondages, réalisés au pénétromètre statique dynamique


lourd de 20 tonnes (pointe de diamètre 39 mm), est indiquée figure 1. Les courbes
de résistance en pointe (qc) sont présentées en figure 2. Ce sont des moyennes
courantes sur un mètre. Les valeurs de qc mesurées après compactage dynamique
sont comparées à celles avant travaux.

Tableau I. Nature du matériau de remblaiement selon l’analyse granulométrique


n°1 n°2 n°3 n°4 n°5
Echantillon n°
(Position β3) (Position β15) (Position γ8) (Position δ3) (Position δ15)
Teneur en eau
5,0 8,0 5,7 7,4 7,4
(%)
Nature du Grave Grave Grave Grave Grave
matériau sableuse sableuse sableuse sableuse sableuse

Les résultat montrent que les valeurs de résistance de pointe qc sont globalement
inférieures à 3 MPa avant travaux, alors qu’elles dépassent 3 MPa après les travaux
de compactage dynamique.
Pour se rattacher à la classification de l’Eurocode 8 basée sur les essais au SPT
ou le Vs30, nous avons déduit la valeur du nombre de coups au SPT pour 30 cm,
NSPT par corrélation avec le pénétromètre statique (Robertson et al, 1982). Les
valeurs initiales obtenues par corrélation pour NSPT sont inférieures à 15 alors

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qu’après compactage dynamique elles peuvent être supérieures à 15. Selon la


classification de l’Eurocode 8, la classe de sol au droit du projet passerait de D avant
compactage à C après travaux d’amélioration de sol.

β3 β15
Avant travaux de
compactage dynamique
Après travaux de
compactage dynamique

γ8 δ3 δ15

Figure 2. Essais au pénétromètre statique réalisés avant et après les travaux de


compactage dynamique, aux mêmes emplacements.

3.5. Mesures de bruit de fond et méthode H/V

Des mesures de bruit de fond ont été réalisées en 80 points en surface avant et
après les travaux d’amélioration de sol, et la fréquence du sol pour le premier mode
fondamental de vibration Fo a été déterminée par application de la méthode
géophysique H/V (Nakamura, 1989).
Avec un appareil manu-portable, la méthode consiste à estimer depuis la surface
du sol, la valeur Fo en effectuant le rapport des deux composantes horizontales sur
la composante verticale des amplitudes spectrales du bruit sismique enregistré. Pour
un milieu mono-dimensionnel avec une couche d’épaisseur H et une vitesse
d’ondes de cisaillement Vs surmontant un substratum sismique, la fréquence F0
s’exprime ainsi : F0 = Vs / 4H.
Les rapports H/V en cinq points sont détaillés figure 3. Pour chaque point de
mesure, Fo est stable avant et après compactage dynamique, ce qui est confirmé par
l’analyse statistique effectuée sur les 80 points de mesure (tableau II).
Le bruit de fond enregistré en 11 points a été traité de façon uniforme selon les
recommandations du projet SESAME (2005) (filtre de Konno et Ohmachi, 1998 ;
paramètre b = 40), afin d’étudier l’évolution de l’amplitude maximale Ao du spectre
H/V (Tableau III) : cette dernière ne varie pas de façon significative avant et après le
compactage dynamique.
Dans le contexte géotechnique et géologique particulier de ce projet, le résultat
principal de l’étude est que nous ne mesurons pas une modification significative de
la fréquence F0 du sol due aux travaux de compactage dynamique même si les
résultats des essais mécaniques confirment le net renforcement de la compacité du
sol. L’explication est à rechercher dans les notions de substratum « sismique » et de
substratum « géotechnique » développées en § 4.

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Tableau II. Analyse statistique (80 mesures) de la fréquence propre du sol Fo,
avant et après les travaux de compactage dynamique
Fo (Hz) Moyenne Ecart-type
Avant compactage dynamique 1.44 0.03
Après compactage dynamique 1.45 0.03

Tableau III. Analyse statistique (11 points de mesures) de l’amplitude maximale


Ao du spectre H/V, avant et après les travaux de compactage dynamique
Ao (sans unité) Moyenne Ecart-type
Avant compactage dynamique 5.38 0.89
Après compactage dynamique 5.78 1.04
6 6
β3 β15
5 5
4 4 Avant travaux de
H/V ratio

H/V ratio

Bef
3 3 compactage
Afte
2 2 Après travaux de
Afte
1 1 compactage

0 0
-1 0 1 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
Frequency [Hz] Frequency [Hz]

6 6 6
γ8 δ3 δ15
5 5 5
4 4 4
H/V ratio

H/V ratio

H/V ratio

3 3 3
2 2 2
1 1 1
0
-1 0 1 0 0
10 10 10 -1 0 1 -1 0 1
10 10 10 10 10 10
Frequency [Hz]
Frequency [Hz] Frequency [Hz]

Figure 3. Comparaison des spectres H/V enregistrés aux mêmes positions avant
et après les travaux de compactage dynamique.

4. Interprétation des résultats

4.1. Modification des caractéristiques mécaniques des sols

Les travaux d’amélioration de sol par compactage dynamique sur le site de la


ZAC VMC à Givors ont conduit à une nette augmentation des caractéristiques
mécaniques des sols qualifiés par la résistance de pointe qc du pénétromètre
statique.
Selon la classification EC8 des sols basée notamment sur les valeurs NSPT, la
classe de sol est ici influencée sur une dizaine de mètres de profondeur par les
travaux de compactage dynamique haute énergie, passant de la classe D à C sur la
zone de test.
Nous avons fait l’hypothèse d’un substratum « géotechnique » pour des ouvrages
de type bâtiment, autrement dit nous avons considéré la présence d’une formation

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située entre 7 et 15 m de profondeur, peu déformable sous l’application des charges


apportées par le projet.

4.2. Modification des caractéristiques mécaniques des sols en petites


déformations

La technique montre son efficacité pour identifier la valeur F0 quand le rapport


d’impédance ρV (produit de la vitesse de l’onde volumique par la masse volumique
du sol considéré) entre les deux sols considérés (ρ2V2 / ρ1V1) est contrasté, à savoir
égal au moins à 4 (SESAME, 2005).
Pour ce cas d’étude, l’évolution des paramètres dynamiques des graves
sableuses de recouvrement après compactage n’a pas été mise en évidence par
cette méthode géophysique car le substratum « géotechnique » n’est pas assimilable
au substratum « sismique » ou « rocheux ».
En effet, le substratum rocheux est plus profond, situé à plus de 30 m d’après la
bibliographie. L’amélioration des sols sur les premiers dix mètres n’interfère pas sur
la fréquence F0 qui est représentative de la réponse de plusieurs dizaines de mètres
d’épaisseur de matériaux alluvionnaires.
Néanmoins, l’influence du compactage a été mesurée sur la première dizaine de
mètres par une méthode géophysique basée sur les ondes de surface : Multichannel
Analysis of Surface Waves (MASW).

4.3. Classification des sols au sens de l’Eurocode 8

Le cas d’étude présenté souligne l’importance de la connaissance géologique a


priori et le couplage indispensable entre méthodes géophysiques et sondages de
reconnaissance par forage, battage ou fonçage.

La seule connaissance du toit du substratum « géotechnique » n’est pas


nécessairement suffisante et peut conduire à la mauvaise définition de la classe de
sol selon l’Eurocode 8, donc à l’utilisation d’un spectre élastique erroné pour le
dimensionnement des ouvrages.
Pour le cas étudié, nous aurions retenu un sol de classe D sur la base des essais
au pénétromètre statique tandis qu’avec une méthode de type H/V, une classe B
serait plus représentative (voir § 4.4).
Les dépôts alluvionnaires épais offrant des caractéristiques mécaniques
croissantes avec la profondeur ou les formations à alternances de niveaux épais
d’argile et de minces bancs de calcaires résistants nécessitent une attention
particulière dans le choix d’une valeur représentative de Vs,30.

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4.4. Informations obtenues par la mesure du bruit de fond

En reprenant l’hypothèse d’une valeur F0 représentative d’une colonne de sol plus


épaisse que celle déterminée par la seule profondeur du substratum géotechnique (§
4.2), nous essayons d’apprécier l’épaisseur des alluvions au moyen de l’expression
proposée par Nakamura (2000) définissant l’amplification Ao en fonction du contraste
d’impédance :

ρ b .Vsb
Ao = = 5.4 ± 0.9 (1)
ρ s .Vs s

Nous considérons une formation superficielle homogène reposant sur un


substratum granitique. Vsb et Vss sont respectivement les vitesse des ondes de
cisaillement dans le granite altéré (considérée égale à 2000 m.s-1) et dans les sols
3
de recouvrement, ρb la masse volumique du granite (considérée de 2600 kg/m ) et
ρs la masse volumique du matériau de la formation superficielle (considérée de 2000
3
kg/m ). Avec ces hypothèses et les mesures obtenues pour F0 (§3.5), nous obtenons
410 < Vss < 580 m.s-1.
Il est intéressant de noter que les travaux du projet SESAME (Haghshenas et.al,
2008) montrent que l’amplification Ao obtenue par la méthode H/V serait plutôt une
estimation basse du facteur d’amplification réel du site. Dans le contexte géologique
et géotechnique de ce projet, cela signifie que nous obtiendrions une borne
inférieure de la vitesse de propagation des ondes de cisaillement dans la formation
superficielle, soit Vss > 410 – 580 m.s-1.
La profondeur H (m) du substratum sismique peut être estimée à partir de
l’expression de F0 donnée en § 3.5 :
V
H = S > 70 m (2)
4.Fo
où F0 ~1,445 Hz, et Vs = 410 m.s-1. Ce résultat est cohérent avec les données
bibliographiques concernant la géologie au droit du projet et qui indiquent que le
substratum granitique se trouve à plus de 30 m de profondeur. Selon la classification
du sol de l’Eurocode 8, le sol serait de classe B.

4.5. Application pratique de la méthode H/V en géotechnique

La mesure du bruit de fond sismique pratiquée avec un capteur unique montre


son intérêt dans une démarche de pré-caractérisation des classes de sol dans le
cadre des études sismiques quelle que soit la taille du projet.
Elle doit cependant être réalisée par des spécialiste et toujours être couplée aux
données géologiques ou aux sondages mécaniques existants. L’épaisseur de sol
étant connue, une première valeur de vitesse des ondes de cisaillement peut être
obtenue.
Les moyens d’acquisition sont légers et le nombre de points mesure peut être
multiplié sur des surfaces importantes pour apprécier l’évolution latérales des
caractéristiques des sols en petite déformation. Ainsi, dans le domaine des petites
déformations du signal sismique (hypothèse d’un milieu élastique), des valeurs de
module de cisaillement G peuvent être retenues dans les études d’avant-projet.

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5. Perspectives

La méthode H/V est un outil envisageable en contrôle surfacique de l’amélioration


mécanique des sols dans la masse, par exemple par compactage dynamique, à
condition que les impédances sismiques du sol de couverture et du sol support
soient contrastés. Par exemple, il pourrait s’agir de sol granulaires de 5 à 15 m
d’épaisseur reposant sur une formation rocheuse continue en profondeur.
Quand les conditions d’épaisseur de sol et de contraste d’impédance sismique
sont réunies, la méthode montre sont intérêt en cours de travaux de fondations
spéciales pour confirmer ou préciser des hypothèses de caractéristiques de sol en
petites déformations (Brûlé et al, 2009).
La réalisation de cartes de classes de sol à l’échelle de communes ou de régions
constituerait un atout intéressant dans les réflexions d’aménagement du territoire et
pourrait appuyer la définition des campagnes de reconnaissances géotechniques en
zone sismique.

6. Références bibliographiques

Brûlé S., Javelaud E.H., Ohmachi T., Nakamura Y. and Inoue S. (2010) H/V method used to qualify
the modification of dynamic soil characteristics due to ground improvement work by means of
heavy compaction process. A case study : the former Givors’s glass factory area. 7th International
Conference on Urban Earthquake Engineering and 5th International Conference on Earthquake
Engineering. 3-5 mars 2010, Japon.
Brûlé S., Javelaud E., Pal O., Rizzo A.V. et Brunet-Manquat E. (2009) Le nouveau centre hospitalier
d’Annemasse et Bonneville (CHIAB) en Haute-Savoie : un projet de renforcement de sol hors
norme. Revue Travaux 866.
Eurocode 8 (2005) Calcul des structures pour leur résistance au séisme. – Partie 1 : Règles
générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments. NF EN 1998-1 Comité Européen de
Normalisation.
Guidelines for the implementation of the H/V spectral ratio technique on ambient vibrations -
measurements, processing and interpretations (2005) SESAME European research project.
deliverable D23.12, 2005.
Haghshenas E., Bard P-Y., Theodulidis N. and SESAME WP04 Team (2008) Empirical evaluation of
microtremor H/V spectral ratio. Bulletin of Earthquake Engineering, 6, 75-108.
Konno K. and Ohmachi T. (1998) Ground motion characteristics estimated from spectral ratio
between horizontal and vertical component of microtremor. Bulletin of the Seismological Society of
America, 88 (1), 228-241.
Nakamura Y. (1989) A method for dynamic characteristics estimation of subsurface using microtremor
on the ground surface. Quaterly Report of Railway Technical Research Institute (RTRI), 30 (1).
Nakamura Y. (2000) Clear Identification of Fundamental Idea of Nakamura’s Technique and its
Applications. 12WCEE, 1256.
Robertson P.K., Campanella R.G. and Wightman A. (1982) SPT-CPT Correlations. University of
British Columbia, Vancouver, Civil Engineering Department, Soil Mechanics Series N0 62.

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