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4 – Les classes grammaticales

Définition
On distingue les mots selon leur classe grammaticale (on parle aussi de nature). La classe est indiquée dans l'article de dictionnaire : maison (NOM COMMUN fém.) :
[contenu de l'article]. Les classes grammaticales variables peuvent changer de forme selon le genre, le nombre, la personne, le temps et/ou le mode ( un cheval
mange > des chevaux mangent).

Adjectif qualificatif > degrés de signification : comparatif d'égalité (aussi beau), comparatif d'infériorité (moins beau), comparatif de supériorité
Précise un nom, en indique une
caractéristique. S'accorde en genre et en (plus beau), superlatif absolu (très beau), superlatif relatif (le plus / moins beau).
nombre. Voir leçon 2. > adjectifs relationnels : la bande insurrectionnelle, l'Assemblée Nationale
> adjectifs modalisateurs : un véritable mensonge
> adjectifs numéraux ordinaux : la quatrième fois
-Épithète liée : la jeune fille
-Épithète détachée : L'école, la plus grande de la région, ...
-Attribut : Cette chemise paraît trop grande. Tu le rends bête, cet enfant !
Adverbe -D'intensité, modifiant un adjectif ou un adverbe : beaucoup, (un) peu, autant, très, tout, fort
Modifie le sens d'un verbe, d'un adjectif,
d'un autre adverbe ou de toute une -Circonstanciel (temps, lieu, manière) : ici, là, demain, maintenant, bien, mal,-ment
phrase. Relie ou introduit des -Connecteur logique, de liaison : ensuite, bref, ainsi, tout d’abord
propositions.
-Modalisateur (en fonction de compléments de phrase) : sans doute, bien sûr, hélas, franchement, certainement
-Négatif : ne + pas, plus, ne … que
-Interrogatif : où, quand, pourquoi ?
-Exclamatif : Que tu es intelligent ! Comme tu as raison !
Conjonction de coordination mais, ou, et, donc, or, ni, car.
Relie deux mots, groupes, ou
propositions.
Conjonction de subordination - les circonstancielles : quand, parce que, si bien que, si, comme, bien que, pour que, ...
Introduit une proposition subordonnée ;
la rattache à la prop. dont elle dépend. - la conjonction seule que
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Déterminant -articles définis : le, la, les, l', du, au

Permet de faire passer le nom d'une
virtualité donnée par un dictionnaire à -articles indéfinis : un, une, des, de
l’actualisation repérable dans un texte. -articles partitifs : du pain, de la tarte, des rillettes
Indique si les objets nommés sont
uniques, pluriels, connus ou non. Placé -déterminants possessifs : ma, ta, son, ses, leurs
devant le nom qu'il détermine. Voir -déterminants démonstratifs : ce, cet, cette, ce .....-ci, cette ...-là
leçons 1 & 3.
-déterminants indéfinis : quelques, aucun, tout, d'autres, plusieurs, réfléchir trois secondes
-déterminants numéraux cardinaux : les trois hommes
-déterminants exclamatifs : quel(les) ... !
-déterminants interrogatifs : quel(les) ... ? Combien de marins ?
Interjection et onomatopée Oh ! Ah ! Aïe ! Sapristi ! Eh bien ! Hé ! Parbleu !
Exprime une vive émotion. L'onomatopée
imite un son. Pan ! Boum ! Crac !

Mot-phrase (ou locution-phrase) -Mots-phrases essentiels, n’ont pas d’autres fonctions que de servir de mots-phrases : Oui, Non, Certainement, Bien sûr,
Mot qui sert à lui seul de phrase
Volontiers, Peut-être, Aïe ! Toc !
-Mots-phrases occasionnels / accidentels : peuvent avoir d’autres fonctions que celle de mot-phrase : Fouette cocher ! Flûte !
Soit ! Allez ! Salut ! Idiote !
Nom commun Noms communs simples : chat, école, dictionnaire
Sert à désigner une chose, une personne,
un objet, un lieu, une idée. En général Noms communs composés : demi-heure, après-midi
précédé d'un déterminant. Voir leçon 3. Notion d'affixe : préfixes & suffixes (notion de dérivation propre : venir > de-venir ; vis-ion > vis-uel ), interfixes

(combinaison de 2 morphèmes non autonomes : ortho/phonie)

Formation par siglaison : radar (< R.A.D.A.R.)
Substantif déverbal (dérivation par régression) : on forme un nom en retirant le suffixe d'infinif : marche(r) ; mérite(r)
Dérivation impropre : passage d'une classe à une autre : on fait entrer dans la classe des noms un verbe, un adjectif, une préposition
(le boire, le vrai et le faux, le pour et le contre).
Nom propre Paris, Louis XIV, l'Académie Française, l'Iliade
Sert à désigner des personnes uniques,
mais aussi des lieux, des institutions, des
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titres, etc. Commence par une majuscule.

Préposition / locution prépositive à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous, sur, après, au point de, en compagnie de, malgré,
L'équivalent d’une conj. de sub. à l'échelle
des groupes (adverbiaux, nominaux, comme
pronominaux, infinitifs, participes) ; Attention à "de", marqueur d'infinif ou complémenteur, qui n'est donc pas une préposition dans Il accepte de venir.
exprime souvent une circonstance.
Pronom -personnel : je, tu, il, elle, lui, moi, toi, nous, y, en, me, te, se, le, la
Remplace ou représente un nom déjà
énoncé ou renvoie à un objet ou un être > pr. pers. substitut : Ce que vous avez dit, je m'en souviendrai. Je ne m'y attendais pas.
de la situation d'énonciation. Varie en > pr. pers. réfléchi : Pierre se regarde dans la glace.
genre, nombre et personne. Voir leçon 5.
> pr. pers. réciproque : Ces compères ne se quittent pas.
-démonstratif : celui-ci, ceux-là (invariables : ceci, cela, ça, ce).
-relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel, lesquelles (formes simples / composées)
-possessif : le mien, la tienne, les leurs
-interrogatif : lequel ? qui ? Non animé : que ? quoi ?
-indéfini :
> quantificateurs :
-quantité nulle : personne, rien, aucun, pas un
-singularité : quelqu'un, qui que ce soit, n'importe quoi, chacun
-pluralité : quelques-unes, plusieurs, certaines, la plupart
-totalité : tous, toutes, tout, chacun, chacune
> identificateurs : autre chose, tel, autrui, le/la/les même(s), un(e) autre, les autres
Verbe allant, en lisant, elle vint, nommer
Mot variable selon le mode, le temps, la
personne. Il gouverne la proposition et
exprime une action ou un état. Voir aussi
leçon 6.
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Des classes grammaticales au sens de la phrase…

Dans le cas de la phrase verbale énonciative, le plus simple, on distingue aisément le SUJET et le PRÉDICAT :
*le sujet, support nécessaire du sens de la phrase, est repérable par la reformulation interrogative "Qui est-ce qui ?" Il donne au prédicat ses marques de genre, de
nombre et de personne.
*le prédicat consiste en l'apport d'informations.

Connaître toutes les classes grammaticales des mots présents dans une phrase ne suffit pas à en éclairer le sens. Il faut pour cela en identifier le support ( subjectum
en latin, a donné « sujet » = ce dont je parle) et un apport (praedicatum en latin, a donné « prédicat » = ce que j'en dis). L'acte de prédication permet de lier le support
et l'apport dans une relation étroite, organisée et porteuse de sens.

Exemples de phrases dont la prédication peut être interrogée

support (sujet) = ce dont je parle apport (prédicat) = ce que j'en dis

Le chat mange la souris. Il pleut.

=> apport (prédicat) verbal dans la phrase. => pas de support identifiable dans la phrase.

Très intéressante, ta remarque. Mondial de basket : victoire de l'Italie.

=> apport adjectival, non verbal, dans la phrase. => apport non verbal (nominal).

Je me retrouve au seuil d'un hiver irréel où chante le bouvreuil obstiné, seul appel qui ne cesse pas, comme le lierre.
=> apport verbal dans la phrase, mais présence d'un second prédicat (commentaire en incise de l'énonciateur, sur son propre discours).

Symétrie avec thème / propos ?

Thème : ce dont on parle, connu de l'interlocuteur

Propos = rhème : l'information nouvelle apportée à l'interlocuteur

Nous pouvons établir l'analogie : Eve dort. mais pas ici : Dans cette maison naquit Victor Hugo.
thème / propos thème / propos