Avances en comptes courants d’associés: Tout ce qu’il faut savoir.

une nouvelle mesure fiscale à partir du 1er janvier 2021

En matière d’enregistrement.

Les modifications apportées par la loi de finances pour l’année 2021 consistent à
ne soumettre les obligations et reconnaissances de dettes obligatoirement à
l’enregistrement que lorsqu’elles sont constatées par acte authentique ou sous
seing privé. Par ailleurs, la loi de finances pour l’année 2021 a aménagé un
cadre incitatif au financement des entreprises en instituant l’exonération des
droits d’enregistrement, des actes constatant les avances en comptes courants
d’associés ainsi que les actes relatifs aux obligations et reconnaissances de
dettes visées à l’article 18 de la loi n°103-12 relative aux établissements de
crédit et organismes assimilés, à l’instar des actes constatant les opérations de
financement bancaire. Les actes précités demeurent, néanmoins, obligatoirement
soumis à la formalité de l’enregistrement contre mention «gratis».
A ce titre, il convient de rappeler que les dispositions de l’article 18 de la loi
n°103-12 précitée stipulent que toute personne peut effectuer certaines
opérations dont notamment :
• Consentir à ses contractants, dans l’exercice de son activité
professionnelle, des délais ou des avances de paiement, notamment sous
forme de crédit commercial.
• Procéder à des opérations de trésorerie avec des sociétés ayant avec elle,
directement ou indirectement, des liens de capital conférant à l’une d’elles
un pouvoir de contrôle effectif sur les autres sociétés ; - émettre des
valeurs mobilières ainsi que des titres de créances négociables sur un
marché réglementé;
• Consentir des avances sur salaires ou des prêts à ses salariés pour des
motifs d’ordre social.

Cette mesure, très attendue par les opérateurs économiques, permettra de

fluidifier l’accès au financement et de soulager les entreprises déjà asphyxiées
par la crise actuelle !

Par ailleurs, il convient de noter que tout acte établi en vue de réaliser une
opération d’augmentation de capital par incorporation des créances en compte
courant d’associés, exonéré des droits d’enregistrement, notamment les arrêtés

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de comptes, fait partie intégrante de cette opération d’augmentation du capital et
par conséquent ne peut être qualifié d’obligations ou de reconnaissances de
dettes soumises au taux proportionnel des droits d’enregistrement de 1,5%.

Il convient de rappeler que d’autres questions fiscales comme IS, TVA, retenue
à la source, doivent être examinées préalablement à la conclusion d’une
convention de compte courant.

En matière de TVA

Il convient de signaler que la non-rémunération du compte courant exposerait la

société les ayant consenties au risque fiscal de redressement en matière
d’imposition des intérêts reconstitués à l’IS, et de soumission de ces intérêts à la
TVA au taux de 10 %.

En matière d’imposition

Coté Société :

En cas de rémunération des avances en comptes courants, les intérêts supportés

par la société sont déductibles du résultat fiscal, conformément à l’article 10 du
CGI, à condition que le capital social soit entièrement libéré et que le montant
total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le montant du
capital social et le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux
fixé annuellement, par arrêté du Ministre chargé des finances, en fonction du
taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à six (6) mois de l'année précédente.
en matière d’imposition, il s’agit de la taxe sur les produits de placement à
revenu fixe (TPPRF), cette retenue à la source prélevée, au taux de 20 %, par
les sociétés qui servent les intérêts, doit être versée à la caisse du percepteur du
lieu de leur siège social dans le mois suivant celui au cours duquel les produits
ont été payés, mis à disposition ou inscrits en comptes courants de l’associé
concerné à la date de l’échéance de ces intérêts.

Du coté associé (ou actionnaire) :

Cette retenue à la source est imputable sur les acomptes provisionnels et, le cas
échéant, sur l’impôt de l’exercice avec droit à restitution.

Equipe éditoriale @ttasrih.

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