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ET DESCRIPTION
PRATIQUE EN
RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE
DU
SUJET ADULTE
François DEBSI
Masseur kinésithérapeute DU en rééducation pneumologique et cardiaque
CH Le Mans
NOTIONS DE PNEUMOLOGIE
UTILES À LA RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE
DU
SUJET ADULTE
A . LA RESPIRATION page
1 . La définition 4
2 . Les stades de la respiration 4
3 . L’appareil de la ventilation pulmonaire 5
II . LA PRESSION
1 . Les différentes pressions 16
2 . La relation pression - volume 16
3 . Les pressions partielles des gaz 17
III . LE DÉBIT
1 . La différence de pression : ∆P 18
2 . Les résistances : R 18
3 . La courbe débit - volume 19
D . LA KINÉSITHÉRAPIE RESPIRATOIRE
1 . Les principes 22
2 . Les moyens 22
3 . Les facteurs physiologiques influençant la rééducation 23
4 . Les facteurs pathologiques influençant la rééducation 23
E . CONCLUSION
RÉFÉRENCES
1 . La définition
La respiration se détermine comme les mouvements des composants de l’air dans l’organisme.
Plus précisément, c’est l’ensemble des phénomènes qui permettent à l’organisme :
. de puiser dans le milieu ambiant l’oxygène exigé par le métabolisme et de le fournir à chaque
cellule
. de créer de l’énergie
. d’enlever de chaque cellule le gaz carbonique produit par le métabolisme et de le rejeter
dans le milieu ambiant.
La respiration est en fait une fonction à destinée cellulaire finalisée par trois étapes :
. une étape ventilatoire
. une étape circulatoire
. une étape tissulaire (cellulaire).
Elle se réalise grâce à trois acteurs principaux en concomitance avec des organes connexes (cœur,
système neurovégétatif, rein…).
2 . Le tronc cérébral
* La zone pontique
De haut en bas, les centres neuronaux sont :
. le centre pneumotaxique pour le contrôle de l’inspiration (inhibition)
. le centre apneustique pour la modulation du centre pneumotaxique (excitation)
. le centre pré - Bötzinger pour la genèse de la ventilation
Ils ajustent la fréquence et l'amplitude des mouvements respiratoires en fonction des besoins de
l'organisme.
Sans eux, la respiration serait saccadée.
Centres respiratoires du tronc cérébral
* La zone bulbaire
. Groupe neuronal antérieur pour une expiration active (demande ventilatoire spécifique,
récupération d’un effort).
. Groupe neuronal postérieur pour un déclenchement périodique intrinsèque de l’inspiration
Ce dernier centre est sous l'influence positive du centre apneustique, lui-même sous influence
négative du centre pneumotaxique.
3 . Les capteurs
* Les chémorécepteurs
Ils en existent deux types :
- les centraux (captation des taux de PCO2 et PH dans le LCR à partir de la face ventrale du
bulbe)
- les périphériques (capteurs des PO2 et PCO2 dans le sang à partir des artères aorte et
carotidienne).
Leur message chimique est conduit par les nerfs d’Héring (aorte) et de Cyon (carotide).
Il détecte . une baisse d'oxygène sanguin (hypoxie)
. une augmentation de CO2 (hypercapnie)
. une acidification du sang (baisse du pH)
Une cellule en activité émet du CO2 mais aussi des H+ qui provoquent l'acidification du sang
(une partie de ces H+ provient de la transformation du CO2 en HCO3-). C'est pourquoi le milieu
veineux est plus acide (PH de 7,38) que le milieu artériel (PH de 7,42).
Dans les situations anormales décrites ci - dessus, survient une hyperventilation (ou inversement
dans les cas contraires...).
* Les mécanorécepteurs
Il en existe trois types :
- les récepteurs des voies aériennes
Les récepteurs du muscle lisse sont sensibles à l’irritation.
Les récepteurs épithéliaux sont sensibles à la distension bronchique.
- les récepteurs alvéolaires
Les récepteurs J (alvéolaires juxta capillaires) sont sensibles à la dilatation des capillaires, à
l’augmentation de la pression interstitielle.
Les récepteurs alvéolaires créent le réflexe de Héring-Breuer qui limite l'étirement excessif des
poumons et raccourcit la phase d'inspiration durant un exercice.
- les récepteurs proprioceptifs de la cage thoracique
Ils sont sensibles à la variation de volume de la paroi thoracique (muscle, tendon, articulation).
. Lors de l'inspiration, des mécanorécepteurs situés au niveau des bronches, des muscles
inspirateurs, des poumons, vont percevoir toute modification du statut physiologique.
Ils vont inhiber le centre nerveux apneustique en cas de nécessité (inhibition de l'inspiration).
. Lors de l'expiration, un réflexe inverse se passe lorsque les mécanorécepteurs perçoivent une
diminution du volume des poumons.
4 . Les effecteurs
Le nerf phrénique stimule le diaphragme et les nerfs intercostaux, les muscles intercostaux.
e
Le nerf vague ou pneumogastrique ou parasympathique de la X paire de nerfs crâniens, mixte,
sur la bronche, stimule le muscle lisse bronchique, contracte l’épithélium et augmente la sécrétion
de mucus.
Les effets provoqués seront :
- une bronchoconstriction et une toux (afférences voies aériennes et épithélium bronchique)
- une ventilation rapide et superficielle
- une apnée lors de stimulation importante
- une modulation de la combinaison entre fréquence respiratoire et volume courant (afférences
des fuseaux neuro - musculaires et des corpuscules de Golgi des muscles ventilatoires).
Inspiration Expiration
1 . L'inspiration
Au repos, elle est provoquée par un appel d'air au niveau des poumons suite à une contraction
d'origine musculaire (essentiellement le diaphragme).
2 . L’expiration
Au repos, elle est la résultante des forces élastiques des poumons qui reviennent à leur volume
initial suite à l'arrêt des contractions musculaires des muscles inspirateurs.
Le poids de la cage thoracique sur les poumons accentue ce phénomène.
Différenciation du mouvement
costal
La présence des cartilages sterno - costaux, en avant, permet une certaine mobilité des côtes par
rapport au sternum lui - même et une plus grande élasticité de l’ensemble.
Le mouvement des côtes entraîne avec lui le sternum.
Mouvement en bras de
pompe
Mouvement en anse
de seau
1 . La localisation
Les orifices ventilatoires sont la bouche et le nez.
La ventilation peut donc être nasale ou buccale.
La stimulation de cette ventilation peut être abdomino - diaphragmatique ou thoracique ou les
deux.
C’est un phénomène automatique dont le rythme est d’environ quatorze comptages par minute
chez l’adulte.
L’eupnée, c’est la respiration normale.
Lorsque ce comptage est modifié, les dénominations sont particulières.
La bradypnée, c’est la respiration lente.
L’apnée, c’est l’arrêt respiratoire temporaire.
La dyspnée, c’est la respiration difficile.
Dyspnée du sportif
Différents volumes
pulmonaires en graphiques
II . LA PRESSION (9)
1 . La différence de pression : ∆P
Les débits sont générés par des pressions.
. Si l’air entre dans les poumons, la pression à l’intérieur des poumons doit être
inférieure à la pression atmosphérique donc la pression alvéolaire doit être négative.
. Si l’air sort des poumons, la pression à l’intérieur des poumons doit être supérieure à
la pression atmosphérique donc la pression alvéolaire doit être positive.
* Au niveau pulmonaire
Les forces de tractions élastiques assurent la compliance du système tel un ressort et donc
limitent les résistances.
* Les flux
L’écoulement des gaz se réalise selon deux modes d’après le nombre de Reynolds (Re) tel que
Re = 2rDv/η
r est le rayon ; D est la longueur du conduit ; v est la vitesse ; η est la viscosité du gaz
Re > 3000, le flux est turbulent (à cause des goulots d’entonnoir des grosses voies aériennes ;
effet Venturi)
Re < 2000, le flux est laminaire (petites bronches ; effet Bernouilli).
Types de
flux
1 . La perfusion pulmonaire
* La pression de l’artère pulmonaire
Le sang circulant dans le poumon est approvisionné en oxygène par la veine pulmonaire et
débarrassé de son gaz carbonique par l’artère pulmonaire.
La circulation est à basse pression (systole sur l’artère pulmonaire à 20 - 30 mm Hg et diastole à
5 - 15 mm Hg).
Une faible pression permet au poumon d’adapter son lit vasculaire selon les résistances et les
efforts. Cette pression proportionnelle au débit est garante d’une bonne perfusion.
* L’effet de la gravité terrestre
Une basse pression est insuffisante pour lutter efficacement contre la gravité.
En conséquence, la partie haute d’un poumon est toujours moins irriguée que les autres parties
déclives.
* L’influence de la pression alvéolaire
Comme les capillaires pulmonaires sont intercalés entre les alvéoles, une pression alvéolaire
élevée peut les comprimer voire les écraser puis les rétrécir.
La pression de l’artère pulmonaire, la gravité, et la pression alvéolaire déterminent le profil de la
perfusion.
D . LA KINÉSITHÉRAPIE RESPIRATOIRE
1 . Les principes
* La prudence
D’abord ne pas nuire. « Primum non nocere, deinde curare ».
* La progression
Le traitement se conduit de façon globale et l’évaluation du résultat s’établira sur la durée.
* L’adaptation
Chaque patient est particulier, chaque environnement de travail est différent, le masseur -
kinésithérapeute doit en tenir compte.
* L’éducation
Pour que le patient soit acteur principal de la rééducation, il lui faut des connaissances sur son
atteinte.
2 . Les moyens
* Le traitement associé
- le traitement médical
il permet de faciliter, de bonifier les effets de la rééducation.
- l’appareillage
des aides ventilatoires instrumentales sont nécessaires lorsque les déficits sont trop défavorables.
- les actions des acteurs de santé
Le médecin est le prescripteur incontournable. Il est le référent du rééducateur pour les
transmissions.
Le diététicien, l’addictologue (tabacologue), le psychologue sont des intervenants parfois
sollicités en parallèle.
* Le traitement masso - kinésithérapeutique
- l’acte préparatoire du système ventilatoire
en phase initiale, quelque soit notre action, il est préférable d’avoir un système thoraco -
musculaire assoupli, échauffé, détendu.
- les manœuvres de ventilation
l’utilisation des alvéoles pulmonaires cherche à être la plus efficace possible. Les sollicitations
sont diverses et spécifiques.
- les techniques de désencombrement broncho - alvéolaire
l’expectoration du mucus gênant peut être obtenue de différentes façons.
- l’appareillage de revalidation ventilatoire
le contrôle et le gain du souffle peuvent être aidés par des systèmes mécaniques.
- la gymnastique ventilatoire
l’entretien corporel est lié à l’entretien du souffle.
- le réentrainement à l’effort
la respiration se doit d’être réintégrée dans la fonction quotidienne mais aussi lors d’activités plus
soutenues, plus demandeuse d’énergie.
* L’éducation thérapeutique
Il est recommandé d’associer le patient au projet thérapeutique. L’enseignement porte sur son
atteinte (dysfonctionnement, hygiène, gestes utiles ou nocifs).
E . CONCLUSION
L’acte de masso - kinésithérapie doit être réfléchi.
Lors d’une séance de kinésithérapie respiratoire, de nombreux phénomènes entrent en jeu.
Le résultat peut être thérapeutique si le traitement tient compte des données pneumologiques mais
il peut être délétère s’il est mal conduit.
La fonction de l’appareil ventilatoire doit donc être maîtrisée et ses réactions attendues et / ou
interprétées pour en référer au prescripteur.
Le masseur - kinésithérapeute travaille sur les débits et les volumes d’air circulant en modifiant
les paramètres mécaniques.
Par ses connaissances en pneumologie, sûr de ses techniques, il sait quel résultat il est à même
d’attendre pour atteindre les objectifs fixés.
RÉFÉRENCES
(1) Faculté de médecine, Université de Liège « La Respiration Aérienne », 2004, CH 3,
Échanges gazeux, Traité de physiologie animale Université de Liège,
http://www2.ulg.ac.be/physioan
(2) L’entraînement et la course à pied, « L'aventure des "z'odeux" », Physiologie - Oxygène,
http://volodalen.com
(3) E. Roux, « La régulation de la respiration contrôle du fonctionnement du système respiratoire
chez l’homme », 2010, Laboratoire de Physiologie Cellulaire Respiratoire INSERM U 885
UFR des Sciences de la Vie Université Victor Segalen Bordeaux 2,
http://efisio.online.fr (4) C. Leduc, « la mécanique de la ventilation », livre Marieb, 4e
édition, 2010, http://carolineleducbiologie.weebly.com
(5) J-R . Auger, « les côtes », Collège d’études ostéopathique de Montréal, 2011,
http://ctps.ca/jra/osteo
(6) P. Guiet, « Le dos et le thorax » 19, kiné actualités 28 octobre 2010 (numéro 1211).
(7) Santé Volée, « La respiration humaine », « En savoir plus sur la dyspnée », La Respiration
Physio-pathologie, 2001, http://wassil.free.fr
(8) Bronz, blog étudiants en médecine « Physiologie de la ventilation : mécanique ventilatoire,
débits, volumes, capacités respiratoires, régulation », http://medmatiq.xooit.com
(9) Conseil de surveillance professeurs en pneumologie, « examens-
complémentaires/exploration-fonctionnelle-respiratoire », base documentaire et formation en
pneumologie 2011 http://www.respir.com
(10) S. Launois-Rollinat, « Ventilation pulmonaire : propriétés résistives de l’appareil
respiratoire », 2010, http://umvf.biomedicale.univ-paris5.fr
(11) R. Louis, « Biophysique de la respiration », 2010, http:// 2.ulg.ac.be/physmed
BASIC KNOWLEDGE OF PNEUMOLOGY
USED IN
RESPIRATORY PHYSIOTHERAPY
RESPIRATION
Breathing is a set of actions that results in providing oxygen into cells unit.
One of those actions is ventilation.
Ventilation is an automatic action as well as a voluntary one.
It is the only function of the body that is triggered by two commands
. one command is cortical
. one command is bulbar
VENTILATION
From that moment, ventilatory movements start by the action of the rib cage and its muscles.
Thanks to a different movement between the upper ribs and the lower ones, air either enters the
lungs (it is inspiration) or air is expelled from the lungs (it is expiration).
A normal respiratory frequency, called eupnea, allows an airflow of around 6 liters/minute.
If respiratory rate is abnormal, it was dyspnea.
The body’s requirements for air can nonetheless be satisfied thanks to air supplies (reserve
volumes : ERV and IRV).
Indeed, at rest, in tidal volume, not at all alveoli are used (one over four).
So, the body can store air.
Air passages in the human body are several and depend on a difference in gas pressure from the
mouth to gases in the pulmonary alveoli.
Air passage can also depend on airways resistance.
This is how airflow is set up.
From that on, a gas goes back and forth between alveoli and capillary blood.
That capillary spread more or less blood.
Its ability to transport the gas is not constant.
PHYSIOTHERAPY
Physiotherapy aimed to make a patient ventilate as much as possible to facilitate cellular
respiration.
To do so, after a good examination of a patient, physiotherapy requires different techniques
depending on the assessment made.
Methods are varied.
Chest physiotherapy is manual or instrumental.
It requires the participation of the patient.
It does not elaborated upon reflection to adopt the most appropriate treatment.
QUESTIONNAIRE À CHOIX UNIQUE D’INITIATION
1 . La respiration c’est :
a . l’échange gazeux au travers de la membrane alvéolo - capillaire
b . l’assimilation des gaz ambiants dans le corps humain
c . le processus qui mène à l’oxydation de la cellule et l’élimination de ses déchets
3 . Lors de l’inspiration, il y a
a . étirement des tenseurs élastiques du système pulmonaire
b . contraction isolée des muscles inspirateurs
c . sollicitation du centre pneumotaxique
9 . En position debout, les bases pulmonaires par rapport aux apex sont :
a . moins ventilées du fait de leur nombre (leur masse tendrait à les écraser)
b . mieux ventilées car la pression artérielle pulmonaire, moins basse, y favorise les échanges
c . mieux ventilées grâce à une pression pleurale moins négative à la base qu’aux sommets
Travaux pratiques 1 :
« Examen du sujet dans le cadre d’un projet thérapeutique en kinésithérapie respiratoire »
Page 2
- Observation de la ventilation (2) - Évaluation morphologique du thorax (2)
- Amplitudes ventilatoires (5) - Synergies ventilatoires (6)
- Bruits ventilatoires (6) - Bilans diagnostiques du patient (8)
- Conclusion (9) - Références (10)
- Questionnaire à choix unique d’initiation (11)
Travaux pratiques 2 à 7
- Présentation - Objectifs
- Techniques - Précautions
- Descriptions - Conclusion
- Références - Questionnaire à choix unique d’initiation
Travaux pratiques 2 :
« Préparation de la cage thoracique en vue d’une rééducation respiratoire chez l’adulte »
Page 11
Travaux pratiques 3 :
« Méthodes de ventilation »
Page 19
Travaux pratiques 4 :
« Techniques de désencombrement broncho - pulmonaire »
Page 30
Travaux pratiques 5 :
« Techniques instrumentales de revalidation ventilatoire »
Page 43
Travaux pratiques 6 :
« Gymnastique ventilatoire »
Page 61
Travaux pratiques 7 :
« Réadaptation respiratoire par l’effort »
Page 70
TP 1
IFMK
e
K1
EXAMEN DU SUJET
dans le cadre d’un projet thérapeutique
en kinésithérapie respiratoire
A . L’OBSERVATION DE LA VENTILATION
1 . Les caractéristiques
* Le type
Observation . ventilation buccale : lèvres pincées ou non
. ventilation naso - buccale
. ventilation naso - nasale
* Le rythme
Comparaison de la durée des temps inspiratoire et expiratoire (anormalement allongement d’un
temps au-delà du rapport 1/2).
* La fréquence
Comptage : la moyenne chez l’adulte est de quatorze comptages par minute mais augmente
jusqu’à 18 - 20 comptages avec l’âge.
- Palpation des os :
. clavicule - Palpation
. sternum des attaches
e
. côtes (1 côte, musculaires :
côtes flottantes) . muscles inspirateurs
. vertèbres . muscles expirateurs
thoraciques
De face :
e e
Poumon droit : 5 et 6 espace intercostal (au dessus du foie)
e e
Poumon gauche : 6 et 7 espace intercostal (au dessus de l’intestin)
De dos :
e e
Poumon droit et gauche : 9 et 10 espace intercostal.
La masse pulmonaire est plus importante en arrière qu’en avant.
La masse pulmonaire est plus importante en bas qu’en haut.
2 . L’inspection
* l’aspect morphologique
Normalement le rapport des diamètres antéro - postérieur et transversal du thorax est de1/2.
* les courbures
Le rachis dorsal possède une courbure à convexité postérieure.
Les rachis sus et sous jacents possèdent une courbure à concavité postérieure.
* les articulations
Évaluer les amplitudes . de l’épaule et de la cage thoracique (clavicule, scapula, humérus)
. de la cage thoracique et des rachis
. intrinsèques à la cage thoracique.
* les muscles
Évaluer la force et le trophisme . des muscles de la ventilation
. du diaphragme et des inspirateurs
. des abdominaux et des expirateurs.
* la peau
Constater l’aspect (marbrure), la couleur, la température, la souplesse.
3 . Les défauts
* Pour la morphologie
- un thorax en tonneau dû à une distension des poumons
- un thorax en carène dû à une incurvation du sternum
- un thorax en entonnoir dû à une dépression de la partie inférieure du sternum.
* Pour les courbures
En statique
- la lordose cervicale est accentuée ou diminuée (mesure des flèches)
- la cyphose thoracique en méplat ou en hypercyphose (élévation et /ou abduction de l’omoplate).
En dynamique
- la lordose cervicale ne se corrige pas (pas de possibilité de mise en double menton)
- la cyphose dorsale accentuée ne se réduit pas.
* Pour les articulations
En statique
Examiner :
- les gléno - humérales (en rotation médiale accentuée)
- les épaules (surélevées)
e
- l’articulation de la 1 côte
- les articulations . chondro sternales
. costo claviculaire
. costo vertébrale … si elles sont fixées ou ont un dérangement mineur.
En dynamique
Ces articulations limitent le mouvement de la cage thoracique
. lors de l’extension pour l’inspiration
. lors de la flexion pour l’expiration
. lors des rotations, des inclinaisons latérales ou des mouvements combinés.
* Pour les muscles (1)
En statique
Les muscles striés squelettiques des membres inférieurs (quadriceps) sont amyotrophiés ou non.
Quadriceps (mesurer le périmètre 15 cm au dessus de la base de la rotule).
Les muscles de la ventilation :
. Abdominaux externes distendus ne font plus une paroi permettant le travail du diaphragme
. Muscles … serrato thoraco rachidiens
thoraco - rachidiens
thoraco - huméraux … raccourcis et contracturés.
Les muscles des extrémités des membres supérieurs.
En dynamique
Les muscles striés squelettiques des membres inférieurs
Constater si
. le quadriceps ne permet pas un transfert assis - debout satisfaisant
. le grand fessier ne permet qu’une marche à petit pas (marche rapide sans pas postérieur)
. le triceps sural limite le démarrage de la marche, l’initiation au pas et ne favorise pas le retour
circulatoire.
* Pour le trophisme et la peau
L’inspection de la peau permet d’évaluer
. la souplesse des cicatrices
. l’état inflammatoire, le stade de résorption d’un hématome
. la présence de bulles d’air sous cutanées
. la mauvaise circulation (défaillance cardiaque, atteinte vasculaire…)
. la coloration des téguments (bleutée, cyanose, signe d’hypercapnie).
C . LES AMPLITUDES VENTILATOIRES
1 . Le niveau de ventilation d’un thorax
* Mesure des circonférences thoraciques au niveau xiphoïdien et au niveau axillaire
. Prendre la mesure au repos
. Prendre la mesure en inspiration puis en expiration maximales
. Comparer les différences de mesure :
- Dans le plan frontal,
les écarts normaux sont entre 8 et 12 cm d’amplitude maximale d’une inspiration à une expiration
forcées.
- Dans le plan sagittal,
les écarts normaux sont d’une augmentation d’une fois et demie lors d’amplitudes maximales
d’une inspiration à une expiration forcées.
* L’interprétation
Si la centimétrie progresse en inspiration mais reste sur la mesure de repos en expiration,
c’est que la ventilation se fait plutôt en haut volume.
Si la centimétrie diminue en inspiration au niveau xiphoïdien, c’est qu’il y a une mauvaise
contraction du diaphragme.
Si la centimétrie progresse en expiration mais reste sur la mesure de repos en inspiration,
c’est que la ventilation se fait plutôt en bas volume.
Si la centimétrie ne progresse ni en inspiration, ni en expiration, la ventilation ne se fait pas
(balancement thoraco - abdominal).
auscultation antérieure auscultation postérieure auscultation axillaire gauche auscultation axillaire droite
3 . La toux
C’est une réaction du corps à une irritation des voies aériennes.
C’est une expiration brusque et bruyante qui assure, par voie réflexe ou volontaire, l’expulsion de
l’air contenu dans les poumons à une vitesse pouvant atteindre les 900 km/h!
* le type
Elle peut être grasse ou sèche.
* l’horaire
Elle peut être . chronique
. nocturne
. diurne (matinale ou sur la journée).
* l’apparition
Elle peut survenir . aux changements de position
. à l’effort, au rire
. sur un temps ventilatoire (inspiration)
. selon le contexte environnemental (pollinisation, froid, pollution…)
Elle peut être . spontanée
. provoquée (appui sur fourchette sternale du bébé, fausse route chez la personne
âgée).
2 . Le contexte en pneumologie
* les déficiences
Elle désignent les atteintes survenues dans :
. la structure anatomique (les composants du système thoraco - pulmonaire comprenant
l’arbre trachéo - bronchique et la plèvre)
. la fonction organique (les composants de la ventilation ou de la respiration).
* les limitations d’activité
Une activité désigne l’exécution . d’une tâche (ventilation dans son contexte global
d’assujettissement à la vie humaine)
. d’une action par une personne (la marche, les activités de la vie
quotidienne).
Les limitations désignent les difficultés que rencontre une personne dans l’exécution d’activités
(essoufflement, difficulté à mettre ses boutons, à ne pas laisser échapper une prise).
* les restrictions de participation
Une participation désigne une implication dans une situation de vie réelle (environnement social
et familial, attitude, environnement spatial).
Les restrictions de participation désignent les problèmes qu’une personne peut rencontrer dans
sa possibilité de sortir (à cause du climat, de la configuration environnementale…), d’entretenir
des relations sociales, d’entreprendre des actions et de se fixer des objectifs pour l’avenir.
3 . Le contexte en rééducation
* La capacité
L’environnement est standardisé (indépendance vis à vis de son environnement : salle sans
obstacles).
Le patient participe auprès de son rééducateur.
Les progrès acquis se déroulent en présence d’un expert technique.
* La performance
L’environnement est réel.
Auprès de son environnement, aidant ou hostile, la personne est livrée à elle - même et met en
pratiques les acquisitions.
Pour recourir à ses acquisitions, la personne utilise ses schémas moteurs programmés et sa
motivation.
CONCLUSION (6)
Tout d’abord,
la pathologie d’un patient se comprend par tout ce qu’il décrit et par son expression.
L’anamnèse envisage la personne dans sa globalité.
La ventilation est ressentie par le sujet.
Ensuite,
l’observation devient attentive. Elle assure au thérapeutique une autre voie d’analyse, celle du
regard extérieur par rapport à ce qui a été relaté.
La ventilation est remarquée par le thérapeute.
Enfin,
la mesure des éléments anatomiques et des possibilités fonctionnelles permet de justifier,
d’objectiver, de transcrire ce qui est étudié.
La ventilation est évaluée par le thérapeute et son patient.
Ainsi la prise en charge concerne autant la personne que sa pathologie.
RÉFÉRENCES
(1) M-N. Fiamma, « Muscles ventilatoires », 5,10 -15, UPRES, Université ParisVI,
http://www.edu.upmc.fr
(2) M-H. Faille, « le système respiratoire » 21-26, Formation offerte aux intervenants de 1ère
ligne, Chu Sainte Justine, Université de Montréal, 2009, http://www.chu-sainte-justine.org
(3) G. Postiaux, « nomenclature d’auscultation pulmonaire », nécessité d’un consensus
francophone, Revue des Maladies Respiratoires, janvier 2009
(4) Laennext, « l’auscultation pulmonaire », Médecin - pneumologue, 2007
http://www.laennext.com
(5) Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santé. Organisation
Mondiale de la Santé, 2010, www.handicap-
international.fr/.../CIF/PresentationCIF.ppt (6) P. Gouilly, J. Jennequin, « les bilans en
kinésithérapie respiratoire » 77 - 79 dans Kinésithérapie respiraroire (G. Reychler, J.
Roeseler, P.Delguste) 77- 79, 2007.
QUESTIONNAIRE À CHOIX UNIQUE D’INITIATION
2 . Le rythme de la ventilation est d’un temps inspiratoire pour deux temps expiratoires :
a . le patient a fait un effort
b . le patient est en train de dormir
c . la fréquence respiratoire est normale
3 . Pour quelle personne une fréquence respiratoire autour de 20 comptages /minute est anormale
a . un jeune enfant
b . une personne jeune
c . une personne âgée
B . LES OBJECTIFS
* Lutter contre les freins mécaniques à l’impédance du système.
Surtout si ce système, issu d’une balance entre les conductances et les compliances, est
soumis à de trop fortes résistances.
D . LES PRÉCAUTIONS
Le bien être de la personne est indispensable.
Proposer :
- une bonne installation
- un endroit calme
- une ambiance de détente (sans téléphone, ni passage)
- une thermothérapie chaude avant ou après si besoin.
E . LES DESCRIPTIONS
1 . La relaxation
Les techniques à proposer peuvent être :
*Les activités globales suggestives
. apaiser sa fréquence respiratoire
. focaliser les plexus (solaire), le visage (front frais - front chaud)
. développer les sensations intéroceptives par un mouvement de flux et reflux des viscères
renforcé par l’imagerie visuelle d’une vague qui va et vient au cours des cycles de la respiration.
* L’étirement par contracter - relâcher
. peaucier du cou
. élévation abaissement des épaules
* Le massage du visage
. effleurages allant du nez vers les oreilles en contact avec toutes les zones (paupières comprises)
. drainage lymphatique manuel avec pompage des ganglions mandibulaires et rétro auriculaires.
* La technique fasciale
Elle passera par une écoute du mouvement respiratoire primaire avec essai d’égalisation des
« mouvements » des os de la face (os sphénoïde, os malaire, os frontal, os maxillaire
supérieur…).
* La normalisation de la jonction crânio - cervicale
Le trou déchiré postérieur est la voie de passage de nerfs crâniens (IX glosso - pharyngien pour la
déglutition ; X pneumogastique pour les appareils cardiaque, respiratoire et digestif ; XI spinal
pour le trapèze et le SCOM).
Cette voie est « libérée » par normalisation C0 C1.
Normalisation
C0 C1
* Analytique par pression directe sur la zone costo - sternale au niveau antérieur
- Mobilisation d’une première côte
La première côte est repérée sur un sujet en décubitus au fond du creux sus-claviculaire à
doigts pointés en direction crânio - caudale.
. Demander au patient de réaliser une respiration profonde et comparer l’amplitude d’élévation
et d’abaissement des premières côtes.
. Normaliser la première côte, patient assis, tête placée en inclinaison latérale, rotation
controlatérale.
. Appuyer sur la première côte en lésion, le pouce orienté en dedans en avant et en bas lors
d’une expiration active.
- Palpation de l’angle de Louis
C’est l’angle formé par l'union du corps du sternum avec le manubrium. Il est convexe en avant.
e
Il permet de palper la 2 côte et de repérer la bifurcation trachéale.
- Palpation du jeu costal antérieur
Les index, médius et annulaires du kinésithérapeute sont placés sur les espaces intercostaux en
symétrie sur chaque hémithorax du patient assis ou allongé devant lui.
. Juger de l’excursion harmonieuse des côtes lors de la ventilation
. Corriger un hémithorax s’il y a un asynchronisme lié à la mobilité costale.
Replacement
1e côte droite
Palpation du jeu
costal antérieur
* Analytique par pression directe sur la zone costo - sternale au niveau postérieur
- Test de dérouillage costal
Le thérapeute, placé derrière la personne en procubitus, prend un appui avec la commissure de sa
pince de l’extrémité du pouce jusqu’à l’extrémité du médius sur la partie postérieure d’un arc
costal
. Juger du mouvement harmonieux lors d’une ventilation ample du sujet
À l’inspiration, il doit « fuir » son appui.
. Pousser pour faire passer l’obstacle s’il donne l’impression de « mur ».
La manœuvre peut s’effectuer sujet assis, thérapeute placé derrière.
Pour plus de justesse, demander au patient assis, bras croisés, de se pencher en avant.
* Globales (4)
- Mobilisation articulaire par mouvement axial
La mobilisation se fera dans un plan (antéro - postérieur pour les cyphoses accentuées).
- Mobilisation articulaire par mouvement combiné
Sur un rachis dorsal, les combinaisons des mouvements de rotation, inclinaison latérale, flexion
ou extension sont possibles (lutte contre une attitude scoliotique).
Mobilisations articulaires
par mouvement combiné (extension - rotation rachis dorsal) par mouvement axial (extension rachis dorsal)
CONCLUSION
Le geste thérapeutique ventilatoire doit être bien supporté, le plus efficace possible.
Les composants de la cage thoraciques et les éléments anatomiques annexes doivent être bien
mobilisables pour profiter des qualités d’extensibilité musculaire et d’élasticité articulaire.
La préparation de toute la sphère anatomique favorise les résultats et facilite la participation du
patient.
e
Remerciement : Benoit Robino, étudiant IFMK Alençon 2
RÉFÉRENCES
R. Augé, Le massage, « La kinésithérapie respiratoire en pratique courante », 106, Maloine
(1)
1977
(2)R.Watkins, L.Williams, et collaborateurs « Stability Provided by the Sternum and Rib Cage
In the Thoracic Spine », Spine. 30 (11) :1283-1286, Juin 2005
(3)« Technologie de base, bilans, évaluations et traitements de l’appareil locomoteur »
http://kinesitherapie.chez-alice.fr/T1sommairethorax.htm
JC. Chanussot, Mobilisations passives globales du rachis dorsal « Bilans et techniques de
(4)
bases en kinésithérapie respiratoire », 42, 47- 48, Masson 1988
(5) P. Guiet, « Le dos et le thorax » 20, kiné actualités 28 octobre 2010 (numéro 1211).
« Le cou » 17, kiné actualités 16 décembre 2010 (numéro 1218).
QUESTIONNAIRE À CHOIX UNIQUE D’INITIATION
A . LA PRÉSENTATION
La ventilation est l’acte essentiel de la rééducation respiratoire.
Cet acte est le support à toutes les autres techniques.
Il repose principalement sur la sollicitation diaphragmatique et la synergie abdomino -
diaphragmatique.
Le diaphragme est le muscle primordial de la respiration. Or, même si son fonctionnement
appelle de nombreuses synergies, il demandera une attention particulière.
Si il n’est plus convenablement efficace, il faudra recourir à de la ventilation assistée.
Pour le thérapeute, le mode ventilatoire est aussi un moyen critique d’analyse qualitative de
l’inspiration, de l’expiration ou de leur alternance.
B . LES OBJECTIFS
* Prendre conscience des capacités fonctionnelles
La mobilité de différents étages costaux permet le mécanisme de la ventilation.
Un mauvais fonctionnement étagé apporte des défauts (ventilation paradoxale, asynergies).
Le patient doit les comprendre afin de chercher à les corriger en fréquence, en amplitude, en
coordination motrice.
* Augmenter le volume courant pour diminuer la fréquence respiratoire
L’amélioration de la course diaphragmatique et du jeu costal se créeront :
- par voie proprioceptive avec des mouvements dans les positions limites d’inspiration et
d’expiration
- par voie extéroceptive tant auditive que par un guidage manuel
- par tonification de la sangle abdominale, du grand dentelé ou des muscles fixateurs des
omoplates.
* Utiliser un maximum d’unités fonctionnelles ventilatoires disponibles
Cela consiste à réaliser :
- des exercices de manière analytique (placement ventilatoire, fractionnement d’un temps
ventilatoire ou rythme de la ventilation)
- des exercices associés à des mouvements du tronc ou des membres.
* Corriger les défauts de fonction qui peuvent l’être
La revalidation d’un mode ventilatoire ne peut se faire que par une activité automatique lors de
tâches fonctionnelles (escaliers, marche, conversation).
C . LES TECHNIQUES
* Le réentrainement diaphragmatique
Il n’y aura pas de bonne ventilation sans bon diaphragme.
C’est un muscle puissant, peu fatigable (nombre équivalent de fibres rapides et de fibres lentes).
La course et l’activité du diaphragme peuvent s’améliorer par un ensemble d’exercices
ventilatoires de grande amplitude, conscients et localisés.
La mobilisation du diaphragme varie selon la position du sujet.
* Le réentrainement abdominal
Le diaphragme doit disposer de bons points d’appui pour un travail satisfaisant.
En arrière les points d’appui sont osseux.
En avant, le point d’appui est musculaire (abdominaux). Le transverse, muscle synergique, est
indispensable pour une bonne contraction du muscle inspirateur principal.
La contraction du transverse demande pour un mouvement expiratoire de grande amplitude un
effort soutenu (creusement du ventre).
En bas, le point d’appui est viscéral (peu contractile mais compact).
* La ventilation des volumes
- La ventilation dirigée
C’est entreprendre un grand volume courant en baissant sa fréquence respiratoire.
C’est apprendre à coordonner par le diaphragme la ventilation sur trois étages (ventral, costal bas,
costal haut).
C’est prendre conscience de la motilité et des possibilités ventilatoires.
- La ventilation localisée
C’est obtenir une ventilation sur un segment précis de façon spécifique (contre résistance, en
volume courant…).
C’est adapter une partie du poumon à sa particularité.
- La ventilation fractionnée
C’est solliciter les poumons de façon élective sur un niveau anatomique dans les volumes de
réserve.
C’est augmenter les volumes mobilisés.
- La ventilation rythmée
C’est accéder à un rythme ventilatoire approprié.
Ventilation bas débit (expiration lèvres pincées) Ventilation haut débit (expiration glotte ouverte)
D . LES PRÉCAUTIONS
Lors de la ventilation,
. l’inspiration se fait préférentiellement par le nez et l’expiration par la bouche
. l’essoufflement doit être évité ; il témoigne d’un travail inadapté (fréquence respiratoire
augmentée)
. le diaphragme doit être efficace
Une résistance à son activité ou à son relâchement témoigne de cas pathologique (cas de
limitation des débits ; hypoesthésie)
. l’éducation à la technique est du ressort de l’apprentissage et doit être persévérante
. la technique ne sera réussie que si le contre - appui est efficace (dosage de l’appui)
. les manœuvres devraient être possibles dans toutes les positions : debout, assis, décubitus,
quatre pattes.
L’exercice débute par l’expiration parce que :
. le diaphragme se contracte d’autant mieux qu’il est étiré
. le gradient de pression est plus favorable
. l’inspiration dépend de l’importance de l’espace mort.
E . LES DESCRIPTIONS
* Le réentrainement diaphragmatique
- En décubitus dorsal
Le sujet . fléchit les genoux si on veut détendre les abdominaux
. tend les genoux si l’on veut intensifier la présence abdominale.
Le mouvement respiratoire est contrôlé et localisé par la main du praticien au niveau de la région
abdominale pour un mouvement de gonflement du ventre.
L’autre main évite les mouvements costaux supérieurs.
Expiration
Inspiration
- En décubitus ventral
Les membres supérieurs du sujet sont le long du tronc et en rotation médiale.
Le mouvement diaphragmatique se fait contre l’appui de l’épigastre contre un plan dur.
- En décubitus latéral
Le sujet est en décubitus latéral sur le côté à rééduquer, genoux et hanches fléchis avec coussin
entre les genoux.
Le thérapeute placé derrière lui, bloque l’hémithorax haut situé.
. Contrôler la respiration abdomino-diaphragmatique avec l’autre main posée côté bas situé
. Demander une inspiration en gonflant le ventre et une expiration en rentrant le ventre (avec ou
sans sollicitations proprioceptives ou avec ou sans résistances).
Ventilation diaphragmatique en
décubitus latéral
* Le réentrainement de l’abdominal transverse
- Quatre pattes
Le thérapeute pose une main sur la partie latérale du thorax, l’autre sur la paroi postérieure pour
contrôler l’horizontalisation de la colonne.
. Demander une inspiration lente et profonde suivie d’une expiration rapide en rentrant le ventre
Les abdominaux (surtout le transverse) travaillent contre le poids de la masse viscérale
. Inspirer en gonflant le ventre puis maintenir un temps d’apnée
. Rentrer le ventre pour une expiration plus ou moins longue
. Tenir en apnée, ventre creusé.
- En décubitus dorsal
Le sujet a les hanches fléchies, pieds posés.
. Amener les genoux sur la poitrine en soufflant
. Porter les pieds sans les poser vers le plan dur en inspirant (la mise en tension statique des
grands droits créer une résistance).
Le sujet a les jambes à angle droit des hanches fléchies (soit les pieds non posés, soit les pieds
posés).
. Souffler en creusant le ventre (soit les pieds non posés, soit les pieds posés)
Travail abdominal grand droit (plus transverse) Travail abdominal transverse (talons posés)
* La ventilation des volumes
- La ventilation dirigée
C’est la recherche de la ventilation sur trois étages en inspiration (par le nez) et en expiration (par
la bouche) :
. premier temps, abdomino - diaphragmatique
. deuxième temps, costal bas
. troisième temps, costal haut.
Pendant la phase inspiratoire le patient doit utiliser essentiellement le diaphragme.
. Guider le patient de façon proprioceptive et auditive
. Chercher une modification du rythme respiratoire.
La manœuvre peut être faite en décubitus dorsal, à quatre pattes ou assis.
Expiration sur les trois étages : abdominal, costal bas puis haut Inspiration sur trois étages
abdominal puis costal bas puis costal haut
- La ventilation localisée
C’est la recherche de l’inspiration et de l’expiration sur une zone en veillant à limiter la ou les
possibilités de compensation. Seule la ventilation diaphragmatique est ajoutée.
L’appui manuel accompagne l’expiration et/ou l’inspiration.
Ventilation localisée
abdomino - diaphragmatique
Expiration
Inspiration
. la ventilation costale antérieure
Le sujet est en décubitus dorsal, membres inférieurs tendus pour une respiration purement
costale.
Le thérapeute, installé à sa tête, place ses paumes sous les clavicules de part et d’autre du sternum
pour solliciter le niveau supérieur.
Le thérapeute, placé devant ou sur le côté du patient, dépose ses paumes au niveau sus ou sous
mamelonnaires pour solliciter le niveau inférieur.
La pression manuelle est appliquée pendant l’expiration d’avant en arrière et légèrement en bas ;
l’inspiration s’obtenant de façon inverse.
. Inspirer en gonflant le thorax.
. Tenir un temps d’apnée et continuer son inspiration sans crispation.
L’expiration si elle a été bien assimilée peut continuer l’exercice d’une façon « filée »..
e e e e
Ventilation costale de la 3 à la 6 côte Ventilation costale de la 7 à la 12 côte
La main crâniale va en bas, en avant et légèrement en dehors. Expiration Inspiration
. la ventilation costale inférieure auto - assistée
Le sujet est assis tenant une sangle au niveau costal.
. Faciliter l’expiration costale en tirant sur la sangle (la tension de la sangle impose une
striction au thorax)
. Résister à l’inspiration costale selon le frein que le patient impose à la sangle.
. la ventilation hémithoracique
Sujet en décubitus latéral.
Le thérapeute place puis tracte le membre supérieur controlatéral en flexion - abduction.
Il mobilise (avec ou sans l’aide du bras), l’hémithorax haut situé, en suivant le rythme
respiratoire.
L’ampliation hémi - thoracique peut être augmentée.
ventilation hémithoracique
à l’aide du membre supérieur gauche
- La ventilation fractionnée
C’est la recherche d’un gain de volume ventilatoire par paliers (d’inspiration ou d’expiration)
avec possibilités d’apnée, de ventilation sur le palier à petites fréquences.
. l’expiration fractionnée
. Expirer par paliers ; bloquer en apnée au signal du rééducateur
. Rechercher, sur un palier, à ventiler sur un volume courant
. Descendre au plus bas dans le VRE.
. l’inspiration fractionnée
. Inspirer par paliers ; bloquer en apnée au signal du rééducateur
. Rechercher, sur un palier, à ventiler sur un volume courant
. Monter au plus haut dans le VRI.
Inspiration fractionnée
en haut volume
Expiration fractionnée
- La ventilation rythmée
Inspiration active ou expiration active sur un temps plus long que celui qui le précède.
. l’expiration filée
Il s’agit d’un exercice ventilatoire qui associe :
- une expiration active, lente, longue… à
- un retour inspiratoire soit passif (par retour élastique de la paroi) soit actif (par contraction du
diaphragme) plus lent.
Ce type d’exercice a l’avantage de positionner le diaphragme dans une situation biomécanique
favorable et de majorer la ventilation alvéolaire.
. l’inspiration
Cet exercice est moins demandé sauf dans l’exercice sportif pour éviter l’essoufflement précoce.
Il s’agit d’un exercice ventilatoire qui associe :
- une inspiration nasale active, lente, longue… à
- un retour expiratoire passif et plus lent.
* La ventilation des débits
Elle utilise souvent la rétroaction par stimulations (appareillées, visuelles).
. la ventilation à bas débit
À l’expiration, classiquement elle représente la meilleure façon de diminuer les débits et donc la
résistance à l’écoulement des gaz (« souffler comme pour éteindre une bougie », « dégonfler les
joues » ; lèvres pincées).
À l’inspiration, elle représente la meilleure façon de diminuer les débits. De type buccal
(« aspirer dans une paille »), elle peut être aussi nasale (« sentir la fleur»).
. la ventilation à haut débit
À l’expiration, elle représente la façon d’augmenter les débits (« souffler comme pour faire de la
buée » ; glotte ouverte).
À l’inspiration, elle représente la façon d’augmenter les débits (« inspirer comme pour prendre un
grand bol d’air » ; modes nasal ou buccal).
Travail
d’un débit expiratoire
constant en maintenant les
deux feuillets accolés.
CONCLUSION
La rééducation ventilatoire doit répondre à la problématique d’un mauvais mode de
fonctionnement.
Le rééducateur utilise la commande volontaire et ses connaissances anatomiques pour améliorer
la ventilation ce qui nécessite un niveau de participation du patient.
Selon les possibilités du système thoraco - pulmonaire, le rééducateur cherche le recrutement de
ce qui est utile pour améliorer les capacités du patient.
La rééducation de la ventilation est un traitement actif ; elle exige du thérapeute un savoir - faire
précis.
RÉFÉRENCES
(1)A. Elyadri, rééducation respiratoire, « Kinésithérapie respiratoire, dilatation des bronches… »
http://younet2004.free.fr/kinerespiratoire/k2.htm
(2)P. Gouilly, P. Conil, C. Dubreuil, H. Guénard, B. Palomba, M. Hayot, Modalités pratiques
de réalisation de la ventilation dirigée abdomino-diaphragmatique en 2009 : propositions pour un
consensus, Revue Maladies Respiratoires 2009 ; 26 : 537- 46
http://www.splf.org/s/IMG/pdf/VDADGTKGMR.pdf
Techniques de bases respiratoires
(3)
Croix-Rouge Copyright (Kinésithérapie Respi techniques de base.pdf)
3 . En décubitus latéral
a . c’est l’hémithorax bas situé qui travaille le plus
b . un hémithorax a une activité statique, l’autre a une activité dynamique
c . c’est l’hémithorax haut situé qui travaille le plus
LES TECHNIQUES
DE
DÉSENCOMBREMENT BRONCHO - ALVÉOLAIRE
A . LA PRÉSENTATION
1 . La tuyauterie bronchique de l’appareil ventilatoire
Elle doit être débarrassée de toutes impuretés afin de permettre le passage de l’oxygène dans les
meilleures conditions possibles.
Les particules inhalées, quelles soient minérales, organiques, bactériennes, virales, doivent alors
être neutralisées par différents procédés, selon leur localisation. (1)
* La migration du mucus
. En fonction du débit,
la physiologie pulmonaire démontre qu’une expiration correctement dosée optimise le flux et le
volume d’expiration. Ce flux expiratoire optimisé s’allonge dans le temps. Le mucus y est
transporté sur une distance plus grande pendant chaque expiration.
. En fonction du volume,
la ventilation, à différents volumes pulmonaires, agit de façon ciblée sur plusieurs niveaux
bronchiques.
B . LES OBJECTIFS
5 . La toux
* Le mécanisme de protection
La toux est un mécanisme essentiel de protection des voies aériennes, dont la fonction est
d'éliminer des voies aériennes les sécrétions et les corps étrangers.
La toux peut être un phénomène réflexe dû à l'activation de récepteurs sensitifs situés au niveau
du larynx et de l'arbre trachéo-bronchique.
* Le type
. La toux peut être productive.
Elle permet d'évacuer le mucus, produit en excès, hors des voies respiratoires.
Les toux productives sont caractérisées par la présence de secrétions.
Elles constituent une défense de l'appareil respiratoire grâce à l'élimination du mucus.
. La toux peut être non productive
Elle est due à des irritations diverses des voies respiratoires.
Ne s'accompagnant d'aucune sécrétion, si elle s'auto-entretient en aggravant l'irritation, elle peut
provoquer des quintes.
A. Compression dynamique et point d’égale pression B. Stabilisation du diamètre des voies aériennes lors d’une
expiration à travers une résistance
6 . La finalité
Toute technique se finalise par un effort de toux spontané ou provoqué.
Les toux ne doivent pas être gênantes et le moins fatigante possible.
Un déclenchement précoce de la toux doit être empêché. Ainsi la sécrétion sera expectorée avec
efficacité soit par une expiration forcée glotte ouverte soit par un toussotement.
E . LES DESCRIPTIONS
1 . Le désencombrement sur le mode expiratoire
* L’augmentation du flux expiratoire (10)
Le patient est en décubitus latéral ; le segment à désencombrer est bas situé, comprimé.
L’appui du praticien se fait par une prise en paume sous le thorax infra-latéral.
Le contre - appui maintient le côté thoracique ou l’épaule supra-latéraux.
L’expiration débute sur le volume moyen et se poursuit glotte ouverte à partir de la CRF.
La main de l’appui tracte l’hémithorax vers le ciel, coude tendu.
L’AFE L’Eltgol
* L’expiration forcée (12)
Le patient souffle de façon répétée selon son aptitude à mobiliser ses sécrétions, glotte ouverte,
langue tirée ou non, lèvres pincées, à vitesse rapide ou lente.
Les mains posées sur le thorax accompagnent le mouvement.
Il mobilise ainsi ses volumes pulmonaires en expiration par différentes techniques (« faire de la
buée », effet sarbacane).
Il reprend « un grand bol d’air », ample inspiration puis maintient une apnée puis tousse.
Le drainage autogène (inspiration active nasale costale haute où se trouve le crachat, relâchement en expirant)
4 . La toux (17)
Les phases de la toux et les capacités nécessaires pour une toux efficace
(inspiration, compression de la glotte, expulsion de l’air)
CONCLUSION
La conférence de consensus organisée à Lyon en 1994 n’a reconnu qu’une technique dans le
milieu d’experts francophones : l’utilisation des techniques de flux expiratoire contrôlé.
Si la technique d’AFE a fait l’unanimité, sa validation scientifique n’étant pas irréfutable, il n’est
pas inutile de connaître les autres techniques, efficaces en expérience clinique.
Les critères d’efficacité des techniques sont :
. l’auscultation qui s’améliore nettement
. la polypnée qui baisse
. le désencombrement broncho - alvéolaire.
Ce désencombrement sera jugé sur la qualité et la quantité des sécrétions recueillies pour :
. la connaissance de l’infection (ECBC : examen cytobactériologique des crachats)
. la réussite du traitement médicamenteux
. l’aide apportée au tarissement des voies aériennes.
e
Remerciement : Andréa Angelini, étudiante IFMK Alençon 2
7 . L’exercice à débit inspiratoire contrôlé recherche la déflation inspiratoire ce qui veut dire
a . qu’il recherche une activité inspiratoire résistée
b . qu’il tend à déclencher l’activité inspiratoire pulmonaire
c . qu’il augmente la fréquence respiratoire
A . LA PRÉSENTATION
L’intervention instrumentale en rééducation respiratoire propose :
. une intervention externe (appliquée sur la paroi thoracique)
. une intervention interne (appliquée sur la paroi broncho - alvéolaire).
L’utilisation de l’appareillage, outre l’entraînement spécifique nécessaire, est facilitée par les
stimulations visuelles, auditives, proprioceptives.
Le masseur kinésithérapeute est vigilant pour :
. guider le patient
. adapter l’instrument à la pathologie … et au besoin,
. suggérer une posologie, des procédés de meilleure utilisation
. assister s’il y a besoin par une technique associée.
Le patient doit :
. maîtriser l’aide technique
. ressentir la nécessité de l’appareil pour adhérer au traitement
B . LES OBJECTIFS
Pour rendre le patient acteur de son traitement, deux objectifs sont fixés :
* Recherche d’acquis par :
- une éducation du patient au maniement de l’appareil
- un contrôle possible de la ventilation
- une estimation et une visualisation du travail ventilatoire.
* Amélioration ventilatoire par :
- la mobilisation des volumes pulmonaires
- le nettoyage des zones encombrées
- l’endurance et la force des muscles inspiratoires.
C . LES TECHNIQUES
1 . L’évaluation pour un bilan diagnostic
L’appareillage est varié.
* Le stéthoscope
Il interprète les bruits normaux ou anormaux.
* Le débitmètre de pointe
Il renseigne sur la stabilité de la paroi bronchique et la modification de son calibre.
* L’oxymètre
Il donne le taux de saturation du sang en oxygène.
* Le spiromètre
Il étalonne la valeur d’un débit ou d’un volume ventilatoire.
*Les échelles indicatives
Elles établissent le niveau d’essoufflement ou le niveau de douleur lors d’une ventilation.
Échelles Numériques
Pour la douleur Pour l’essoufflement
Préciser l'importance de la perception en donnant un chiffre entre 1 et 10
Voldyn Triflo II
- Le Voldyn
C’est un spiromètre volumétrique d'entraînement à l'inspiration profonde.
La manœuvre inspiratoire profonde de la personne provoque la montée du piston dans une
chambre graduée.
Cette élévation indique la capacité inspiratoire de la personne.
- Le Triflo II
C’est un spiromètre débitmétrique d'entraînement à l'inspiration profonde.
Il contribue à développer, améliorer et maintenir la forme respiratoire.
Il a été scientifiquement construit comme moyen d'encourager l'inspiration maximale soutenue
pour un débit constant (pas d’effort brusque en inspiration).
* La ventilation non invasive (2)
Il a pour buts :
. d’améliorer la capacité vitale.
. d’améliorer le recrutement alvéolaire pour
l’hématose
. de redonner confiance et autonomie.
Relaxateur de pression
3 . L’appareillage pour le drainage bronchique
* L’aérosolthérapie (3)
En permettant l’inhalation médicamenteuse, elle produit une modification de la fonction des
structures anatomiques de la bronche et assure un complément à l’acte kinésithérapeutique.
Temps :
. 3 à 4 secondes d’insufflation
. 4 à 5 secondes d’exsufflation
Pression :
. entre + 15 et +30 cm d’eau à l’insufflation
. entre - 15 et - 40 cm d’eau à l’exsufflation
* La PEPthérapie (5)
C’est une méthode de ventilation instrumentale qui maintient une pression expiratoire positive
(PEP) dans les bronches.
De cette façon, les voies respiratoires bouchées et collabées sont gardées ouvertes.
Ainsi, en raison d’une pression plus élevée, l’air peut parvenir dans les territoires non ventilés en
utilisant la voie de ventilation collatérale (liaisons transversales directes des alvéoles et des
bronchioles terminales).
En cas de résistance expiratoire, la ventilation collatérale peut faire passer de l’air derrière les
sécrétions.
Le collapsus alvéolaire évité, les voies encombrées ouvertes, la mobilisation des sécrétions se
trouve améliorée.
PEP masques et
embouts
Les vibrations associées à une force compressive sur le thorax doivent dans la mesure du
possible :
. ouvrir les voies encombrées
. fluidifier et contribuer à mobiliser les sécrétions
. détacher les sécrétion des parois.
Elle s’applique :
- en intrapulmonaire (Percussionnaire®) (7)
Percussionnaire® Solvet III Recrutement alvéolaire par effet Venturi du système HFPV
Haute fréquence et haut débit se perçoivent comme des percussions, mais surtout maintiennent
une pression continue (technique HFPV : High Frequency Percussive Ventilation).
Durant l’inspiration, le gaz pulsé à haute fréquence :
. dilate les bronches, les fait vibrer
. se répand dans les bronchioles au-delà des accumulations de mucus.
Pour accroitre l’ouverture des voies aériennes et la mobilisation des sécrétions intra-bronchiques
un aérosol (ou une nébulisation) peut être administré en même temps.
L’évacuation des sécrétions bronchiques se réalise mieux car les particules de l’aérosol se
déposent mieux.
Threshold IMT®
Cette résistance pressionnelle est produite par une soupape à ressort qui sollicite les muscles
inspirateurs quelque soit le temps de la respiration.
D . LES PRÉCAUTIONS
1. L’hygiène
Elle doit être respectée et chaque appareil utilisé doit être individualisé.
Cet appareil doit être rangé soigneusement dans un endroit propre.
3 . L’expertise du thérapeute
Les capacités de travail et la progression du patient sont contrôlées et évaluées par le
kinésithérapeute en fonction des buts à atteindre et des éventuelles contre - indications (intégrité
des composants de l’appareil ventilatoire, iatrogénie médicamenteuse au long cours, présence
d’air ou de liquide dans les plèvres).
4 . Le nettoyage
Les masques, les embouts de bouche, les tuyaux, les corps d’instruments dans lesquels le patient
ventile peuvent être démontés (après chaque usage), nettoyés à l’eau chaude, secoués et posés en
pièces détachées jusqu’à ce que tous les éléments soient complètement secs.
Les méthodes et les temps de désinfection (en théorie une fois par semaine) sont à suivre selon
les indications du fabricant.
E . LES DESCRIPTIONS
1 . L’évaluation pour un bilan diagnostic
*L’oxymètre (9)
* Le débitmètre de pointe
Spiromètrie : travail d’inspiration en volume travail d’inspiration - d’expiration (non recommandé) des débits
* La PEPthérapie (14)
- Appareil à pression expiratoire positive permanente
Recommandations au patient :
Le patient est assis bien droit, les coudes appuyés sur une table.
Le masque est bien appliqué sur son visage ou l’embout est bien serré dans la bouche entre les
dents, les lèvres bien fermées.
L’air ne doit pas pouvoir s’échapper pendant l’expiration.
. L’inspiration est calme, non forcée, effectuée si possible par le nez.
Elle est suivie d’une pause inspiratoire.
. L’expiration est active, effectuée par la bouche contre résistance.
Elle ne doit pas être forcée, mais être la plus relâchée possible.
Pour éviter les risques excessifs de fatigue ou de « besoin impérieux d’inspiration », la résistance
est modulée par une pression adaptée.
S’il y a une vis de réglage, une pression de10 - 15 cm d’eau sera maximale.
Lorsque la sécrétion est transportée jusque dans les voies respiratoires centrales, une technique de
désencombrement permettra son évacuation (expirations forcées ou AFE glotte ouverte).
La séance dure environ 25 minutes.
- Appareil à pression expiratoire intermittente
La pression positive oscillante dans les voies respiratoires protège celles-ci d’un collapsus et
améliore la ventilation collatérale. Les vibrations aident à détacher la sécrétion et à la transporter
plus facilement.
Trois types d’appareil permettent ses vibrations portées par l’expiration active du patient :
L’Acapella®
L’effet PEP et la vibration sont produits par un aimant et un mécanisme de bouchon pendant
l’expiration.
La fréquence et la résistance pendant l’expiration sont réglables au moyen d’un disque fixé en
bout de l’appareil. La fréquence peut varier de 0 à 30 Hz.
Acapella® et son aimant travail joues gonflées buccal ; travail embout facial
Le Flutter®
L’effet PEP et la vibration sont produits par une petite bille d’acier qui va et vient dans le cône
en bout d’un appareil en forme de pipe.
La pression de l’expiration fait monter la bille le long de la paroi du cône, l’air s’échappe par
l’ouverture d’un orifice présent sur la base du cône. La pression expiratoire baisse et la sortie de
l’air est accélérée. La bille revient à sa place fermant l’orifice jusqu’à ce que la pression
expiratoire fasse remonter la bille à nouveau.
Des vibrations internes et des modulations du flux respiratoire sont créées dans le système
bronchique de l’utilisateur.
Ce processus (ouverture d’un orifice, chute de pression, accélération du flux expiratoire,
fermeture de l’orifice et surpression à nouveau) se répète pendant toute l’expiration (fréquence : 8
- 32 Hz).
À noter que l’inclinaison du Flutter VRP1® peut moduler autant le flux expiratoire que la
fréquence.
Quelques degrés vers le haut (pression et fréquence plus élevées).
Quelques degrés vers le bas (pression plus faible et fréquence plus basse).
Le bullage
Le patient souffle dans un tuyau placé dans un bocal d’eau.
Le temps expiratoire doit être long, mais sans aller à la crispation (le patient doit sentir le passage
de l’air sur ses lèvres lors de l’expiration).
Les séquences d’inspiration nasale développent la sensibilité des narines.
L’amplitude moyenne de la ventilation doit être homogène avec une fréquence de 15 à 20
cycles/minute.
Pour éviter trop de résistance, le diamètre du tuyau est d’1 cm.
Pour rester dans une capacité volumétrique satisfaisante, sa longueur est de 30 cm.
La hauteur du niveau d’eau sera de 10 cm.
Recommandations au patient :
. Se positionner correctement (le flutter et le bullage imposent une position assise).
. Prendre l’embout dans la bouche entre les dents et serrer hermétiquement les lèvres
. Respirer calmement
. Inspirer
L’inspiration est diaphragmatique profonde par le nez (elle ne peut se faire par la bouche qu’au
travers de l’Acapella).
Elle est suivie d’une pause inspiratoire de 3 - 4 secondes. Ceci permet à l’air inspiré de se répartir
uniformément dans les poumons, derrière les sécrétions et dans les petites voies respiratoires.
. Expirer activement mais sans forcer (malgré la résistance)
Au début, l’expiration ne doit pas être plus profonde que d’habitude. Ensuite, elle sera
légèrement prolongée et plus profonde qu’une expiration normale.
. S’empêcher de tousser si possible jusqu’à la dernière expiration, qui doit être à peu près deux
fois plus rapide qu’une expiration normale.
La toux efficace est suivie de l’expectoration des sécrétions.
Ce cycle respiratoire se répète normalement de 10 à 15 fois.
* L’oscillation à haute fréquence, à haut débit, sur des petits volumes
- Système pneumatique thoracique : veste pneumatique (15)
Un générateur d’impulsion d’air gonfle et dégonfle rapidement une veste posée sur la cage
thoracique du patient.
La paroi thoracique est ainsi comprimée et relâchée jusqu’à 20 fois par seconde.
Ce procédé, appelé HFCWO (High - Frequency Chest Wall Oscillation)
. agit à une haute fréquence d'oscillation sur la paroi thoracique
. détache, mobilise et déplace les secrétions le long des voies aériennes
. crée une toux.
Une fois que le mucus est passé des plus petites aux plus grandes voies respiratoires, il peut
facilement être évacué par la toux ou par aspiration.
La technique ne nécessite ni aide d’installation, ni positionnement spécial, ni techniques
particulières de ventilation.
La durée du traitement est de 15 à 20 minutes.
Types de percussionnaires
L’appareil est réglé de façon à ce qu’un mode ventilatoire à haute fréquence soit impulsé dans les
poumons.
Le patient ressent l’oscillation à l’intérieur de ces bronches. Il ne doit pas résister à la ventilation
imposée pour que le traitement soit efficace.
4 . L’appareillage de sollicitation des muscles ventilatoires (17)
1 . Le débitmètre de pointe
a . est un appareil diagnostique pour évaluer l’effort expiratoire dépendant du patient
b . est un appareil curatif pour améliorer le VEMS
c . est un appareil d’évaluation d’un essoufflement
2 . Un spiromètre débitmétrique
a . ne s’utilise qu’en expiration
b . permet l’inspiration profonde
c . stabilise les parois bronchiques durant l’exercice
LA GYMNASTIQUE VENTILATOIRE
A . LA PRÉSENTATION
Au départ, la kinésithérapie respiratoire reconditionne la fonction ventilatoire.
Elle propose des techniques spécifiques dans un contexte précis d’atteinte (exacerbation d’un état
pathologique, encombrement, défaut partiel ou momentané par modification structurelle).
L’étape suivante du traitement est celle de la gymnastique ventilatoire :
. réhabiliter le fonctionnement avec les autres organes (cœur, appareil locomoteur, rein…)
. permettre la reprise ventilatoire dans un contexte socio - professionnel.
L’éducation thérapeutique ne pouvant suffire, c’est par la gymnastique que va se faire l’entretien
physiologique de l’appareil ventilatoire.
La motricité gymnique va :
. replacer des attitudes corporelles en situation proche de celles de la vie quotidienne
. requérir force, coordination motrice, souplesse, équilibre pour ces attitudes.
B . LES OBJECTIFS
* Finaliser les acquis de la pneumo - kinésithérapie en se rapprochant de la « respiration réelle »
* Optimiser les résultats par une meilleure utilisation de ses capacités
* Placer la fonction ventilatoire dans un contexte de la mobilité particulière (reprise d’un sport,
descente au sol, porter de charges…)
* Décharger ou diminuer l’action compensatoire d’autres organes (foie, rein, cœur).
C . LES TECHNIQUES
Elles seront toujours associées à un travail du diaphragme.
1 . La gymnastique ventilatoire analytique
* La mobilisation de la cage thoracique
Ouverture en schéma d’inspiration.
Fermeture en schéma d’expiration.
E . LES DESCRIPTIONS
1 . La gymnastique ventilatoire analytique
* La mobilisation de la cage thoracique
Les exercices associent la ventilation à de nombreux mouvements :
. soit à la flexion du rachis dorsal (fermeture de cage thoracique)
. soit à l’extension de la cage thoracique (ouverture de la cage thoracique).
Inspiration associée à
une extension rachidienne en inclinaison rotation.
* La mobilisation de la cage thoracique avec les membres
Exercices en flexion - extension et/ou rotation et/ou inclinaison latérale.
- Avec les membres supérieurs
. par traction d’un membre avec une main
. les deux mains tenant un bâton (coudes tendus)
. une main posée sur la tête accentuant le mouvement thoracique.
Inspiration à l’ouverture
de l’hémithorax droit
à l’aide des membres supérieurs
1. 2. 3. 4.
1 . un pas en avant
2. élévation lente et circulaire des deux membres supérieurs - inspiration
3. descente vers le sol des membres supérieurs en pliant les genoux - expiration
4. position recroquevillée sur le genoux - expiration totale jusqu’au volume résiduel
- Le tai-chi-chuan (5)
Il correspond plutôt à un enchaînement de mouvements continus et circulaires. Ces mouvements
sont exécutés avec lenteur et souplesse dans un ordre pré - établi coordonné avec la respiration.
Il est décrit comme une méditation en mouvement faite de gestes fins et précis associés à la
maîtrise respiratoire (donner une intention au mouvement).
Il ne faut pas réfléchir en une inspiration ou en une expiration, il faut respirer.
*Le modèle fonctionnel
- Les exercices lors des transferts
Allier souffle et descente ou remontée du sol (exercice de debout à assis, de « chevalier servant »
à debout…).
- Les exercices de marche
Allier souffle et marche sur sol instable (gravillons, sable)
et marche en pente
et marche dans les escaliers.
- Les exercices en charge de poids (statique et dynamique)
Allier souffle et tenue d’une charge pendant un temps donné en variant le poids
et porter d’une charge en variant le poids et le nombre de contractions (excentrique
ou concentrique).
Exercice de Porter : déposer un poids d’une main à l’autre en ouverture thoracique en inspirant
* Le modèle suggéré
« Le tir à l’arc », c’est ouvrir l’hémithorax là où le membre supérieur est tendu (viser son pouce
tendu).
. tendre le membre supérieur à l’horizontal
. tourner la tête pour regarder son pouce tendu
. passer la main du pectoral côté tendu à l’autre en inspirant.
« Chasser l’arc en ciel », c’est créer des inflexions thoraciques droite et gauche, bras tendus.
. lever les paumes de mains vers le ciel
. incliner le tronc latéralement sur un demi cercle.
« Prendre un livre sur l’étagère derrière soi », c’est créer une inspiration maximale en extension
du tronc.
. poser une main sur la face postérieure du tronc
. suivre du regard l’autre main, membre supérieur dirigé en arrière et en haut.
Inspiration suggérée
« Pousser un gros ballon dans une haute bassine d’eau », c’est favoriser l’expiration par une
antépulsion - abaissement des gléno - humérales.
. placer les paumes de mains vers le sol coudes tendus
. pousser vers le bas.
Expiration suggérée
CONCLUSION
Toutes positions particulières établies durant une journée doivent être accompagnées d’une
respiration non pénible.
Une gymnastique ventilatoire réussie améliore la respiration.
Si le geste se réalise mieux, c’est qu’un schéma ventilatoire correct et harmonieux a été retrouvé
lors de cette gymnastique.
L’amélioration de la sensibilité corporelle a mis en harmonie mouvement et respiration.
Le progrès sera bénéfique pour les activités quotidiennes sans restriction.
RÉFÉRENCES
(1)B . Selleron « Quelle gymnastique dans la réhabilitation des BPCO » Kinéréa décembre 2002
n° 35 ; 95 – 97
Y. Réquena, « Utilisation du Qi Gong dans la pratique quotidienne en kinésithérapie »
(2)
Kinésithérapie Scientifique, 1998, 397, 49-54
(3)« Le vol gracieux de la grue » http://www.vivolta.com/activite-
physique/gymnastique- chinoise-relaxation-exercices-musculation-200712121229.html
(4) « La respiration, Mécanismes et Type » http://www.yiquan78.org/respiration.htm
(5)YF. Chang, YH . Yang, « Tai Chi Chuan training improves the pulmonary function of
asthmatic children ». J Microbiol Immunol Infect. 2008; 41(1):88-95
1 . La gymnastique ventilatoire
a . reconditionne la fonction ventilatoire
b . valide les effets de la kinésithérapie respiratoire
c . améliore la fréquence cardiaque
2 . Pour ventiler le plus amplement le poumon droit, le thorax et le rachis dorsal vont :
a . de flexion - inclinaison droite à extension - inclinaison gauche
b . de flexion - rotation droite à extension - rotation gauche
c . de flexion - rotation gauche à extension - rotation droite
LA RÉADAPTATION RESPIRATOIRE
PAR L’EFFORT
A . LA PRÉSENTATION
1 . Les répercussions possibles d’une atteinte ventilatoire
La maladie respiratoire peut provoquer :
. une limite ventilatoire (augmentation de l’espace mort, déconditionnement et troubles
fonctionnels des muscles périphériques, allongement du temps de vidange des poumons avec
risque d’hyperinflation, perception d’inconfort respiratoire avec possible surcharge des muscles
respiratoires)
. une anomalie des échanges gazeux
. une répercussion cardiaque (cœur droit, augmentation de la post - charge ; cœur gauche,
troubles du rythme)
. un trouble fonctionnel - des muscles de la ventilation (donnant dyspnée et désaturation de
l’oxygène dans le sang)
- des muscles squelettiques (amaigrissement handicapant la
déambulation pour les membres inférieurs et les prises de force pour la main)
. un retentissement psychologique (aggravé par l’habituation au trouble et par la sédentarité).
* Le métaboréflexe
Il optimise le transport d’oxygène à destination des muscles participant à l’exercice, ce qui
s’accompagne d’une vasoconstriction dans les autres territoires vasculaires (activation
sympathique, montée de la pression artérielle, réponse ventilatoire).
L’exercice stimule des récepteurs musculaires périphériques sensibles à des médiateurs
chimiques (K, adénosine, prostaglandine…).
B . LES OBJECTIFS
* Améliorer la condition physique du patient grâce à une mise en action du système cardio
- respiratoire
* Adapter le système thoraco - pulmonaire à l’exercice soutenu voire intense
* Développer la sensation de capacité physique
* Favoriser la reprise d’activités sportive, professionnelle ou sociale.
C . LES TECHNIQUES
L’intensité de l’entraînement en aérobie doit être comprise entre 60 et 90 % de la fréquence
cardiaque maximale théorique (FMT).
1 . La phase préparatoire
* La diététique
L’ingestion d’aliments (nutriments) additionnée à l’oxygène donne du gaz carbonique de l’eau et
de l’énergie (kcal).
Le volume de CO2 exhalé est rarement identique au volume d’O2 inhalé car les nutriments n’ont
pas la même composition nucléaire. Ainsi une attention particulière doit être soumise aux
conseils du diététicien.
. la combustion des glucides purs libère un volume de CO2 égal à celui de l’O2 consommé.
Son quotient respiratoire (QR) est de 1. QR= Volume de CO2 produit
Volume d’O2 consommé
. la combustion des protides purs consomme plus d’O2.
Son QR est de 0,8.
. la combustion des lipides purs consomme plus d’O2.
Son QR est de 0,7.
Un QR varie évidemment selon les compositions hétérogènes qui font le repas (le QR pour
l’alcool est de 0,67).
* Le massage
La liste des muscles et des articulations à masser ne peut être exhaustive, elle dépend du sujet.
Un massage circulatoire et décontracturant sera effectué plus particulièrement pour :
. les quadriceps (pétrissage)
. les triceps suraux (pétrissage)
. les muscles de la cage thoracique (pétrissage, pression glissée).
* L’apprentissage ventilatoire
Les exercices de prise de conscience de la respiration demandent un relâchement musculaire.
Les muscles thoraciques et les membres supérieurs sont au repos afin de réduire les tensions
musculaires périthoraciques et de réduire la consommation en oxygène.
* L’assouplissement
L’étirement de muscles et la mobilisation de certaines articulations seront utiles.
Penser à avoir une bonne mobilité de cheville, de hanche et d’épaule pour l’exercice.
Ces articulations doivent être souples, surtout si l’effort est dynamique.
- Un entraînement en endurance
Il consiste en une hyperventilation (ventilation forcée à haut débit).
Il reproduit plus fidèlement les conditions de travail de la musculature respiratoire à l’effort.
L’exercice demande des contractions rapides (du fait de la fréquence respiratoire élevée) contre
une faible résistance (celle des voies aériennes et de la cage thoracique), rendant possible un gain
de performance accru à l’exercice.
Spirotiger®.
* Le mode d’entraînement
Au fur et à mesure des séances, il est essentiel d’augmenter la charge de façon à garder un
stimulus d’entraînement suffisant :
. augmentation de la résistance pour l’entraînement contre résistance
. augmentation du niveau ventilatoire pour l’entraînement en endurance (hyperventilation).
Cette programmation de l’entraînement des muscles respiratoires devra être ajustée selon les
progrès de notre patient.
3 . L’entraînement à l’effort
* Le vélo statique
La composante statique du travail sur vélo entraîne une augmentation de la tension supérieure de
20 % à celle obtenue par un travail sur tapis roulant.
Une épreuve d'effort maximale sur bicyclette n'utilise que 20 à 35 % des possibilités de
contraction maximale des muscles (muscles des membres supérieurs relâchés).
* Le tapis de marche
La VO2 Max augmente de 15 % sur tapis roulant par rapport à la bicyclette car le tapis roulant
possède l'avantage d'exiger un travail en mode réflexe.
De ce fait, ce mode limite les implications négatives d'une mauvaise volonté ou d'un défaut de
motivation.
Le positionnement des membres supérieurs
renseigne sur l’aisance ventilatoire !
Cycle à bras
Steppeur
Dans une épreuve basée sur le travail des membres supérieurs, celui-ci ne peut atteindre plus de
70 % de VO2 Max.
Néanmoins un travail des bras pour 20 à 30 % de la puissance maximale, sujet en position
verticale, associé à un travail des jambes permet d'entraîner plus longuement le système de
transport de l'oxygène en économisant les muscles.
4 . La récupération
L’aliment principal du muscle est le glycogène.
Pour stocker un seul gramme de glycogène, il faut consommer trois grammes d’eau.
Il faut donc boire pour :
. compenser les pertes hydriques
. stocker de l’énergie.
D . LES PRÉCAUTIONS
1 . La stabilisation de l’état de santé
Le rythme cardiaque doit être stable.
L’action des métabolites sur les chémorécepteurs provoquent une tachycardie à l’effort.
La chaleur agit aussi comme cardio - accélérateur et occasionne une sudation.
L’hypersudation et une augmentation trop importante du battement cardiaque seront des signes
d’alerte.
2 . La posologie (4)
* L'intensité de l'exercice
Elle est la partie la plus importante dans la prescription du réentraînement.
Lorsque l'intensité de travail n'est pas comprise entre 60 et 80 % de l'intensité maximale mesurée,
le réentraînement à l'effort se révèle moins efficace.
* La durée du réentraînement à l'effort
Elle doit être la plus longue possible.
Le réentraînement à l'effort doit comporter au minimum des séances d'entraînement de 30
minutes, 3 fois par semaine.
Les bénéfices sont nettement supérieurs . après 7 semaines d'entraînement qu'après 4 semaines
. après 6 mois d'entraînement qu'après 3 mois.
* Au début de l’exercice
Il se produit une levée du frein vagal (diminution du système parasympathique, augmentation du
système sympathique).
Le début de l’effort est supporté par l’énergie anaérobie. Le patient se place en déficit d’oxygène.
C’est la phase d’« accrochage cardiaque », le cœur va battre plus vite.
* Pendant l’effort
L’augmentation du métabolisme va dilater les artérioles.
Les capillaires sanguins s’ouvrent pour les muscles en activité tandis que pour les muscles au
repos les capillaires entrent en vasoconstriction.
Le revêtement cutané entre en vasodilatation pour augmenter le débit sanguin et faciliter
l’évacuation de la chaleur produite par la contraction musculaire.
* Lors du retour au calme
La durée du retour au calme dépend de l’intensité de l’exercice, de la condition physique du
participant, de la chaleur ambiante, du stress, de l’adaptation du sujet à l’effort.
Le patient consomme plus d’oxygène pour rembourser la « dette » d’oxygène du départ.
ECOPE : Excès de Consommation d’Oxygène Post Exercice
* La fréquence cardiaque :
C’est le nombre de battements du cœur par unité de temps.
Deux fréquences cardiaques sont établies au test d’effort :
. la fréquence cardiaque seuil qui est celle de l’adaptation ventilatoire
. la fréquence cardiaque cible qui est la référence pour l’objectif de l’effort à atteindre suivant la
charge de travail.
- au début de l’exercice
L’augmentation de la pression artérielle coïncide avec les augmentations de la fréquence
cardiaque et de la ventilation pulmonaire.
La pression artérielle atteint les 20 /10 à 20/12 cm de Hg en 4 minutes.
- pendant l’effort
L’adaptation métabolique crée « le second souffle ».
La pression artérielle se stabilise autour des 16 /11 à 18 /11 cm de Hg.
- lors du retour au calme
La tension artérielle doit revenir à la normale autour des 4 à 10 minutes.
1 . La mise en train
L’échauffement prépare à une activité physique progressivement plus intense sans mettre le cœur,
les artères, les muscles et les articulations en difficulté d'adaptation.
Il aide . à se concentrer sur l’activité physique demandée
. à produire moins de fatigue à effort égal
. à donner un rendement global nettement supérieur.
Cette préparation spécifique et technique rendra plus agréable les premières minutes de mise en
action.
2 . Le corps de séance
La charge de l'entraînement doit augmenter progressivement en jouant sur la durée, l'intensité et
la fréquence des séances.
Il n'y a de progression de la forme physique que par le dépassement des capacités du sujet.
La séance et l'entraînement doivent progresser :
. du simple au complexe
. du facile au difficile
. du connu à l'inconnu.
. la fréquence au seuil
L’objectif est d’améliorer la capacité aérobie. Elle est déterminée par la fréquence cardiaque
relevée à un seuil ventilatoire lors du test d’effort (fréquence au seuil).
Le patient débute son effort sur ce seuil ventilatoire.
. la fréquence cible
Le réentraînement consiste à atteindre une fréquence cible (période d’arrivée au seuil
d'accumulation sanguine importante d’acide lactique).
En fin de travail ce seuil doit être maintenu le plus longtemps possible.
L’activité prend fin lorsque les paramètres (oxymétrie de pouls, tension artérielle ou fréquence
cardiaque cible) ne sont plus conformes à la normalité.
* l’exercice à charges alternées
L’objectif est d’améliorer la capacité aérobie pour des patients incapables de maintenir
suffisamment un travail sur la fréquence cible déterminée.
L’atteinte de l’appareil ventilatoire peut être responsable d’un déconditionnement physique avec
comme conséquence l’apparition d’un dysfonctionnement musculaire périphérique.
La réhabilitation respiratoire est un traitement pluridisciplinaire qui améliore non seulement la
fonction musculaire mais aussi la tolérance à l'effort des patients.
La qualité de vie se transforme au travers d'une plus grande autonomie dans les activités de la vie
quotidienne. Cette transformation diminuera le risque d’état dépressif ou anxieux.
À noter cependant qu’il n’y aura pas de réadaptation à l’effort sans éducation thérapeutique.
Éducation thérapeutique dont l’objectif est d'améliorer les connaissances du patient pour sa
maladie.
L’autogestion thérapeutique contribue en retour à une amélioration de la fonction pulmonaire.
RÉFÉRENCES
(1) JA. Dempsey, L. Romer, J. Rodman, J. Miller, C. Smith, « Consequences of exercise -
induced respiratory muscle work », Respiratory Physiology and Neurobiology volume 151, Issue
2 - 3, avril 2006, 242 – 250
(2)S. Vergès « l’entraînement du muscle respiratoire : l’expérience du sportif est - elle applicable
au malade ? », Université Joseph Fourier Grenoble I, 2007
e
(3)S. Vergès « Le muscle : une structure qui bouge » 7 journées francophones Alvéole mai
2007
Les muscles respiratoires: du sujet sain …
GF. Salman, MC. Mosier, BW. Beasley, DR. Calkins « Rehabilitation for Patients With
(4)
Chronic Obstructive Pulmonary Disease », J Gen Intern Med 2003 ; 18 : 213-21.
(5)R. Ziane, « Les adaptations respiratoires et ventilatoires à l’effort», Articles scientifiques sur
le sport, février 2003, http://caratome.free.fr/Formations/FCun/Physio17.pdf
e
(6)Pierron , SVT Fiche professeur - 5 ,
http://www.pierron.fr/ressources/fichestp/5eme_svt/CSVT27
mesures_de_leffort_physique.pdf
T. Verson, http://t.verson.free.fr/REEDUCATION-
(7)
CARDIO- VASCULAIRE/reentrainement.htm
(8)P. Surpas, A. Bernardy « Quel programme de réhabilitation respiratoire minimal ? », Réseau
de réhabilitation respiratoire Anglet, mars 2010 Alvéole
(9)T. Troosters, G. Gayan-Ramirez, F. Pitta, N. Gosselin, R. Gosselink, M. Decramer, « Le
réentraînement à l'effort des BPCO : bases physiopathologiques et résultats » Revue Maladie
Respiratoire 2004; 21:319 – 27
http://www.respir.com/doc/abonne/base/RehabilitationRespiratoire.asp
QUESTIONNAIRE À CHOIX UNIQUE D’INITIATION
8 . Pourquoi choisir un exercice à charges alternées (SWEET : Square Wave Endurance Training) ?
a . Le patient insuffisant respiratoire est trop désadapté
b . Le patient a un problème cardiaque
c . La fréquence cardiaque - cible est trop basse