Vous êtes sur la page 1sur 51

Interaction Rayonnement Matière

• Objectifs :

Comprendre la physique des interactions des rayonnements


“ionisants” avec la matière.

Faire le lien avec la radioprotection et la dosimétrie

J.P. Cussonneau, Enseignant Chercheur, Subatech, Ecole des Mines de Nantes

1
Plan du cours
1. Qu’est ce qu’un rayonnement ionisant ?
Classification selon leur nature
Classification selon leurs effets sur la matière

2. Définition des grandeurs caractéristiques


Notion de Section efficace, probabilité d’interaction
Coefficient d’absorption, Longueur d’ interaction, Parcours moyen

3. Interaction des photons avec la matière


Les différents processus d’interaction (photoélectrique, Compton, création de
paires e+ e-)

4. Interaction des particules chargées (α, β, …)


Profil de dépôt d’énergie, parcours dans la matière

5. Interaction des neutrons avec la matière


Ralentissement et thermalisation des neutrons
Réaction de capture par les noyaux 2
Classification des rayonnements
selon leur nature

Rayonnements particulaires : flux de particules possédant une


masse au repos

chargés : électrons, positons, protons ⇒ interactions


coulombiennes plus fréquentes avec les électrons qu’avec les noyaux.

neutre : essentiellement les neutrons ⇒ perte d’énergie,


ralentissement par collisions sur les noyaux du milieu traversé.

Rayonnements électromagnétiques : flux de photons.

3
Classification des rayonnements selon leurs
effets sur la matière
Biologie et radioprotection, 2 types de rayonnement :

Ionisants : énergie suffisante pour arracher un électron à un


atome du milieu traversé. Ex: H → H+ + e-
Non ionisants : énergie du photon insuffisante pour arracher un
électron, inférieure au potentiel d’ionisation.

L’énergie d’ionisation est l’énergie minimale nécessaire pour


arracher un électron orbital des atomes ou des molécules du
milieu irradié

Pour la matière vivante composée de (H,C,N,O), une radiation


peut être considérée comme ionisante si son énergie > 12.4 eV.
⇒ pour un photon, longueur d’onde < 0.1 µm. 4
Classification des rayonnements

5
Rayonnement électromagnétique

10 eV

6
Potentiel d’ionisation
Exemple simple de l’atome d’hydrogène

Potentiel d’ionisation 13.6 eV

Elément H2 N2 O2 CO2 Xe

Pot. Ionisation 15.4 15.5 12.2 13.7 12.1


(eV)
7
Plan du cours
1. Qu’est ce qu’un rayonnement ionisant ?
Classification selon leur nature
Classification selon leurs effets sur la matière
2. Définition des grandeurs caractéristiques
Notion de Section efficace, probabilité d’interaction
Coefficient d’absorption, Longueur d’ interaction, Parcours moyen

3. Interaction des photons avec la matière


Les différents processus d’interaction (photoélectrique, Compton, création de
paires e+ e-)

4. Interaction des particules chargées (α, β, …)


Profil de dépôt d’énergie, parcours dans la matière

5. Interaction des neutrons avec la matière


Ralentissement et thermalisation des neutrons
Réaction de capture par les noyaux 8
Notion de section efficace d’une réaction
Section efficace géométrique

S : section du faisceau

nA particules incidentes

nB particules cibles / unité de volume


Probabilité P pour qu’une particule projectile A rencontre une particule cible B
P = (section efficace offerte au faisceau)/(section du faisceau)
⇒ P = π (RA+RB)2 nB Δz = σg nB Δz 9
Section efficace géométrique

Paramètre d’impact b
A: RA
Direction de propagation de A
b

B: RB

Interaction de A avec B si paramètre d’impact b < RA+RB


Section efficace géométrique: σg = π (RA+RB)2

10
Section efficace - Interaction entre particules

Soit nA(z) le nb de particules qui n’ont pas interagit jusqu’à la position z et


d nA(z) < 0 la variation de nA(z) à la traversée de l’épaisseur dz :

d nA(z) = - nA(z) nB σ t dz

En intégrant la formule précédente, on obtient :


nA(z) = nA(0) e –n B σt z

coefficients d’absorption µ :
µ = nB σt (cm-1)

La longueur d’interaction ou le libre parcours moyen est défini comme :


λ = 1/µ (cm)

Il correspond à la distance moyenne parcourue par la particule projectile


11
avant d’interagir avec une particule cible.
Valeurs de sections efficaces

Important : 1 barn = 10-28 m2 = 10-24 cm2 12


Particules dans l’univers

13
Matière – Particules élémentaires

= 1 Angstrom

= 10 fm (Fermi)

= 1 fm (Fermi)

sans dimension

14
Plan du cours
1. Qu’est ce qu’un rayonnement ionisant ?
Classification selon leur nature
Classification selon leurs effets sur la matière
2. Définition des grandeurs caractéristiques
Notion de Section efficace, probabilité d’interaction
Coefficient d’absorption, Longueur d’ interaction, Parcours moyen

3. Interaction des photons avec la matière


Les différents processus d’interaction (photoélectrique, Compton, création de
paires e+ e-)

4. Interaction des particules chargées (α, β, …)


Profil de dépôt d’énergie, parcours dans la matière

5. Interaction des neutrons avec la matière


Ralentissement et thermalisation des neutrons
Réaction de capture par les noyaux 15
Interaction photon - matière

Les interactions des photons avec les électrons sont de trois types :

1. La diffusion Rayleigh,
2. L’effet photoélectrique
3. La diffusion Compton.

Les interactions des photons avec les noyaux sont de deux types :

1. Les réactions photonucléaires,


2. La production de paires d’électrons (effet de matérialisation).

16
Diffusion Rayleigh

Diffusion élastique du photon incident sans transmission d’énergie au milieu


traversé.
Elle peut se concevoir comme le rebondissement d’un photon de très faible
énergie hν = 10 à 100 eV (12.3 < λ < 123 nm) dans la région des X sur un
électron très lié à l’atome rencontré.

Permet d’expliquer la couleur du ciel Dispersion de la lumière

17
Effet photoélectrique

Le photon disparait et transmet toute son énergie hν qui sert :

• à arracher l’électron frappé à son orbite (énergie fournie = énergie de


liaison El de l’électron)
• à communiquer à cette électron une énergie cinétique Ecin = hν − El
(Einstein 1905)
Électron éjecté Ecin = hν − El
Photon incident hν

18
Effet photoélectrique

Coefficient d’absorption massique : µ / ρ = Νa/Α σpe (cm2/g)

Section efficace par effet


photoélectrique :

σpe proportionelle à Z5

⇒ Les matériaux de grand


Z ont un effet
photoélectrique important
et absorbe efficacement
les photons γ

19
Photon incident
Diffusion Compton

Le photon transmet une partie de son énergie à l’électron cible considéré


comme libre. (Compton Prix Nobel 1927)

Conservation de l’ énergie :

hν = hν’ + Ecin

20
Diffusion Compton

La section efficace de la diffusion Compton est proportionnelle à Z.


Absorption importante des photons γ par les matériaux de grand Z

Section efficace (barns)

Evolution de la section
efficace avec l’énergie

Energie du photon incident MeV

21
Effet de matérialisation
ou production de paires
Un photon peut se convertir en une paire électron - positon dans le champ
Coulombien d’un noyau ou d’un électron

L’énergie seuil de cette réaction est 2 m0c2 = 1.022 MeV

Ce processus de conversion en une paire e+ e- ne peut pas se produire


dans le vide. 22
Production de paires

Section efficace

Contrairement aux deux processus


précédents, effet photoélectrique et
diffusion Compton la section efficace de
création de paires augmente avec
l’énergie des photons incidents

Elle varie comme le carré du numéro


atomique de l’élément absorbeur :

σ α Z2

Encore une fois, plus Z est grand plus


Energie du photon incident
l’absorption est grande. 23
Les réactions photonucléaires

Elles mettent en jeu des énergies de photon importantes. Ce sont des


réactions du type (γn) (γp) ou de photofissions qui nécessitent l’arrachement
d’un nucléon ou la transmission à un gros noyau d’une énergie d’excitation
telle qu’il se scinde en deux fragments.

γ + NAZ NA-1Z + n
γ + NAZ NA-1Z-1 + p

24
Résumé des différents types d’interaction des
photons avec la matière

Pour avoir un ordre de grandeur en tête, on peut retenir que pour réduire
d’un facteur 10 l’intensité d’un faisceau de photons dont l’énergie est de
quelques MeV ( entre 1 et 3 MeV), il faut une épaisseur de matériau :

e ≈ 35 / ρ (cm)

Où ρ est la masse volumique de la matière irradiée en g/cm3


Pour atténuer le faisceau d’un facteur 10n il faut une épaisseur égale à ne.

γ, Ν0 γ, Ν = Ν0 e– ne /λ = Ν0/10

e
25
Résumé des différents types d’interaction des
photons avec la matière
Section efficace des photons avec le carbone et le plomb

26
Plan du cours
1. Qu’est ce qu’un rayonnement ionisant ?
Classification selon leur nature
Classification selon leurs effets sur la matière
2. Définition des grandeurs caractéristiques
Notion de Section efficace, probabilité d’interaction
Coefficient d’absorption, Longueur d’ interaction, Parcours moyen

3. Interaction des photons avec la matière


Les différents processus d’interaction (photoélectrique, Compton, création de
paires e+ e-)

4. Interaction des particules chargées (α, β, …)


Profil de dépôt d’énergie, parcours dans la matière

5. Interaction des neutrons avec la matière


Ralentissement et thermalisation des neutrons
Réaction de capture par les noyaux 27
Interaction particules chargées - matière

Les particules chargées sont ralenties principalement en interagissant


avec les électrons du milieu.

2 classes de particules chargées :


• Les particules légères (électron, positon …)
e- N+
e-
e- N+

e- N+

•Les particules lourdes (proton, deuton, alpha, ions …) trajectoire rectiligne


α
e- N+ e- N+ e- N+ …

28
Interaction particules chargées lourdes –
matière
D’après le calcul théorique de Bethe-Block :

dE/dx s’appelle le pouvoir d’arrêt linéaire ou Transfert Linéique d’Energie


(TLE), il donne l’énergie perdue dE par unité de longueur dx de la particule
incidente.

Le signe – devant dE/dx signifie une diminution d’énergie.


Les 2 termes Log(1-β2) et β2 sont des corrections relativistes.
CK/Z est une correction due au fait que les électrons K sont très difficiles à
ioniser.

La valeur de I est difficile à calculer. Pour Z > 5, I ≈ 13×Z eV


29
Pour H2 et He, I vaut respectivement 19 et 44 eV.
Interaction particules chargées lourdes –
matière

1/ρ dE/dx

Energie de la particule incidente


30
Interaction particules chargées lourdes – matière

Cette formule compliquée (même en mécanique classique) se révélant


d'utilisation difficile, on lui substitue une formule simplifiée :

Is est l'ionisation spécifique, c'est à dire le nombre d'ionisations que réalise


la particule incidente par unité de longueur

ω est l‘énergie moyenne d'ionisation, c’est-à-dire l’énergie moyenne


nécessaire pour créer un paire ion/électron.

ω est de l’ordre de 30 eV quelque soit le type de la particule

31
Parcours des particules chargées lourdes

Expérimentalement, le parcours est déterminé en mesurant la transmission


des particules à travers différentes épaisseurs de matériau.

I/I0

I0 I

x x

Parcours
32
Parcours des particules chargées lourdes

Proton : E = 10 MeV

ρR = 0.18 g/cm2
ρ = 2.7 g/cm3
ρR R = 0.067 cm

Parcours dans l’aluminium pour différentes particules


site web NIST : http://physics.nist.gov/PhysRefData/contents.html
33
Parcours des particules chargées lourdes

Ainsi, par exemple, la particule alpha émise par le radium-226 (E = 4.78


MeV) a un parcours dans l'air égal à 3.34cm. Son ionisation spécifique vaut
donc (ω = 35 eV) :

et son TLE dans l'air est égal à :

Dans les tissus humains, la même particule alpha a un parcours de 35 µm.


Elle ne présente donc aucun danger d'irradiation externe, mais si elle
pénètre dans l'organisme son TLE devient 4780/35 ≈ 136 keV/µm soit
environ 1000 fois plus élevé que dans l'air.

34
Courbe de Bragg
On désigne sous ce nom la courbe donnant pour un projectile donné, dans un
milieu donné, l'ionisation spécifique ou le TLE en fonction de la distance
restant à parcourir.

Application en
protonthérapie

Son allure découle directement de la formule de Bethe. Prenons le cas d'un


proton de 3 GeV: au fur et à mesure que le proton perd son énergie et
avance dans le milieu, le TLE devient de plus en plus important, d'ou
35
la
courbe de Bragg observée.
Protonthérapie

36
Interaction particules chargées légères avec la
matière
Les électrons interagissent différemment avec la matière pour deux raisons
essentielles:
1. ils sont relativistes dès que leur énergie cinétique > 50 keV, alors que les
protons et les particules alpha doivent avoir une énergie cinétique > 90
MeV et 350 MeV pour avoir un comportement relativiste,
2. leur masse est la même que les particules rencontrées puisqu'elles sont
identiques.

Suivant l‘énergie des électrons, le ralentissement dans la matière s'opère de


deux manières différentes. Les électrons de basse énergie sont ralentis par
ionisation et excitation des atomes du milieu, à cause des interactions
coulombiennes identiques à celles des particules lourdes. Alors que pour les
électrons de grande énergie, le ralentissement est du principalement aux
radiations électromagnétiques émises par ceux-ci.

37
Interaction des électrons de grande énergie

Les électrons perdent leur énergie par rayonnement electromagnétique


appelé rayonnement de freinage (en allemand, Bremsstrahlung), qui
affecte les électrons de grande énergie cinétique ( > 1 MeV)

Emission d’un photon γ

Application aux
générateurs de
rayons X

Déviation d’un électron par un noyau atomique


38
TLE pour les électrons

Bremsstrahlung

ionisation

39
Parcours des électrons

Comme dans le cas des protons ou de particules alpha, on peut établir une
relation empirique entre parcours maximal Rβ des rayons β et leur énergie.
Glendenin a établi les relations suivantes.
Pour une énergie inférieure à 0.8 MeV :

1.38
Rβ g.cm-2 = 0.407 Emax β-

Lorsque l‘énergie est comprise entre 0.8 et 3.7 MeV, la relation devient
linéaire :

Rβ g.cm-2 = 0.542 Emax β- - 0.133


MeV

Ainsi, un β de 1 MeV a un parcours maximal de 0.41 cm dans l'eau,


0.035 cm dans le plomb, mais pratiquement 3 m dans l'air. 40
Parcours des électrons

Electron : E = 1 MeV

Poly. : ρR = 0.4 g/cm2


ρ = 0.95 g/cm3
R = 0.42 cm
ρR

Al : ρR = 0.55 g/cm2
ρ = 2.7 g/cm3
R = 0.20 cm

Pb : ρR = 0.8 g/cm2
ρ = 11.34 g/cm3
R = 0.07 cm

NIST : CSDA range


41
Plan du cours
1. Qu’est ce qu’un rayonnement ionisant ?
Classification selon leur nature
Classification selon leurs effets sur la matière
2. Définition des grandeurs caractéristiques
Notion de Section efficace, probabilité d’interaction
Coefficient d’absorption, Longueur d’ interaction, Parcours moyen

3. Interaction des photons avec la matière


Les différents processus d’interaction (photoélectrique, Compton, création de
paires e+ e-)

4. Interaction des particules chargées (α, β, …)


Profil de dépôt d’énergie, parcours dans la matière

5. Interaction des neutrons avec la matière


Ralentissement et thermalisation des neutrons
Réaction de capture par les noyaux 42
Interaction neutrons – matière

Neutron : charge electrique nulle


durée de vie τ = 887 s ~ 15 minutes

Selon l’énergie des neutrons, on les classe en trois catégories :

• énergie < 1 eV, les neutrons sont dits lents ou thermiques car cette
énergie correspond à l'agitation des atomes à la température ordinaire;
pour T = 300K, E = 0.025 eV.

• énergie > 0.8 MeV, les neutrons sont appelés rapides. Dans ce domaine se
trouvent les neutrons issus du processus de fission,

• Si leur énergie est comprise entre 1 et 800 000 eV, les neutrons sont
qualifiés d'epithermiques. Dans ce domaine, apparaissent les niveaux
d'excitation des noyaux qui se manifestent par des résonances lors de
leur interaction avec les neutrons 43
Types d’interaction des neutrons

Les neutrons interagissent avec les noyaux et pas avec les électrons

Deux processus principaux d'interaction des neutrons avec les noyaux :

• la diffusion (prépondérante dans le domaine rapide) qui conduit à une


modification de la trajectoire et à une variation de l’énergie de la particule
incidente

• la capture (surtout importante dans le domaine thermique), mécanisme par


lequel le neutron incident est absorbé par un noyau.
N
n
N
Capture n
N
N

Thermalisation Diffusion
n rapide n thermique 44
Ralentissement des neutrons
Thermalisation
Pour amener un neutron de 2 MeV dans le domaine thermique 1/40 eV :

il faut en moyenne 18 chocs avec l'eau ordinaire (H2O)


24 chocs dans l'eau lourde (D2O)
85 dans le béryllium (A = 9)
110 dans le graphite (A = 12)

• Grâce à leur pouvoir de ralentissement des neutrons, ces corps constituent


les principaux modérateurs (ralentisseurs) utilisés dans l'industrie et la
recherche nucléaire.

Milieu de faible numéro atomique Z pour ralentir les neutrons

45
Longueur de ralentissement et longueur de
diffusion thermique

Modérateur Lf(cm) L (cm)


Eau ordinaire 5.6 2.76
Eau lourde 11.18 100
Béryllium 9.86 20.8
Graphite 19.08 50.8

Longueur de ralentissement Lf et longueur de diffusion thermique L

N
n
N
Capture n
N
N

Thermalisation Diffusion
n rapide Lf n thermique L 46
Capture des neutrons thermiques

Dans le domaine des neutrons thermique, le processus d'interaction


principal est la capture par le noyau

La section efficace des phénomènes de capture est en 1/v (v = vitesse


des neutrons)

• (n, γ), exemple : Ga (n,γ) Ga


• (n, p), exemple : He32 (n,p) H31 (tritium)
• (n,α) exemple : Li63 (n,α) H31
ou : B105 (n,α) Li73
Ces trois réactions nucléaires sont utilisées pour détecter les neutrons au
moyen de particules chargées,

• (n,f) : qui est une réaction de fission.

47
Types d’interaction des neutrons

Section efficace macroscopique d’absorption de l’Uranium 235

48
Détecteurs de neutrons

La caractérisation d'un neutron passe toujours par la détection des


produits chargés de son interaction.

• Détecteur à proton de recul. On mesure le proton diffusé après collision


élastique du neutron EN > 100 keV.

• Détecteur utilisant les réactions nucléaires avec émission de


particules chargées. Exemple: chambre d'ionisation ou compteur
proportionnel le plus souvent rempli de BF3.

• Détecteur à fission. Par utilisation de substances fissiles dans des


chambres d'ionisations.

• Détecteur par capture radiative (n,γ). Exemple: scintillateur organique


liquide (toluène, xylène, etc...) chargé avec une substance très absorbante
pour les neutrons lents comme le gadolinium Ga. 49
Détecteurs de neutrons

Détecteurs He3 gaz


Bonne sensibilité
Détecteurs He3 gaz + sphère polyéthylène
Dosimétrie des neutrons

50
Résumé : propriétés des particules

parcours (cm) Eau Plomb Air


β (1MeV) 0.41 0.035 300
α (5 MeV) 0.005 (50 µm) ~0.0001 (1 µm) 4
γ (1 MeV) 14 1.25 ~10000
Libre Parcours Moyen

Au 1er ordre, le parcours des particules ionisantes varie comme la


densité du milieu traversé

Eau : ρ = 1 g/cm3
Air : ρ = 1.2 10-3 g/cm3
Pb : ρ = 11.35 g/cm3
51

Vous aimerez peut-être aussi