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MOUVEMENT DE TRANSLATION

TRAVAIL-PUISSANCE-ENERGIE CINETIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Déterminer le travail d’une force constante
- Déterminer la puissance d’une force constante
- Définir l’énergie cinétique d’un solide en translation
- Enoncer et appliquer le théorème de l’énergie cinétique.

I- Mouvement de translation d’un solide : Chute libre d’un solide


1- Mouvement de translation d’un solide
Un solide est animé d’un mouvement de translation quand tous ces points ont, à chaque instant, le même
vecteur vitesse ⃗v appelé vecteur vitesse du solide.
On distingue :
- le mouvement de translation rectiligne ;
- le mouvement de translation circulaire ;
- le mouvement de translation curviligne.

2- Chute libre d’un solide


P.
● Un solide est en chute libre si la seule force extérieure qui s’exerce sur lui est son poids ⃗
● Le mouvement de chute libre d’un solide est :
- indépendant de la masse m de l’objet,
- un mouvement de translation rectiligne vertical,
- uniformément accéléré d’accélération ⃗g
● Le mouvement de chute libre sans vitesse initiale est régi par les relations suivantes :
- Vitesse de chute : v=g ∙t
1 2
- Hauteur de chute : h= ∙ g ∙ t
2
- Relation entre h, v et g : v 2=2 gh

II- Travail d’une force constante


Une force est constante quand elle garde la même direction, le même sens et la même intensité.

1- Travail d’une force constante sur un déplacement rectiligne

Le travail W AB ( ⃗
F ) effectué par la force ⃗
F pour un déplacement
rectiligne AB de son pont d’application est donné par :

W AB ( ⃗
F )= ⃗
F ∙⃗
AB=F ∙ A B ∙cos ⁡( ⃗
F;⃗
AB)

Si AB=l et ⁡( ⃗ F ;⃗AB)=α alors W AB ( ⃗


F )=Fl cosα ⁡
∆ Conséquences :
- Si 0 ≤ α ≤ 90 °, nous avons cosα >0 et W AB ( ⃗
F )> 0: Le travail est moteur et ⃗F est une force motrice.
- Si α =90 °, nous avons cosα=0 et W AB ( F )=0: F ne travail pas.
⃗ ⃗
- Si 90 ° ≤α ≤180 °, nous avons cosα <0 et W AB ( ⃗ F )< 0: Le travail est résistant et ⃗
F est une force
résistante.

2- Travail d’une force constante lors d’un déplacement quelconque


a) Expression du travail
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W AB ( ⃗
F )= ⃗
F ∙⃗
AB

Le travail d’une force constante ne dépend pas du chemin


suivi, mais uniquement des position de départ et d’arrivée
de son point d’application.

b) Travail du poids d’un corps

W AB ( ⃗
P )= ⃗
P ∙⃗
AB=P ∙ ( z A−z B )=mg∙ ( z A −z B )

Le travail du poids d’un corps est indépendant du chemin suivi.


Il ne dépend que de la différence d’altitude (dénivellation h) de son
centre d’inertie.

- Si le corps descend de A vers B (déplacement vers le bas) alors : W AB ( ⃗


P )=P ∙ h=mgh
- Si le corps monte de A vers B (déplacement vers le haut) alors : W AB ( P )=−P ∙ h=−mgh

3- Travail effectué par les forces de frottements

 : Réaction du support
⃗ R N + ⃗f
R =⃗  : Réaction normale du support
: Force de frottement

W AB ( ⃗
R )=W AB ( ⃗ R N )+ W AB ( f⃗ ) =W AB ( f⃗ ) <0 car W AB ( ⃗
R N ) =0
∆ Par définition le travail effectué par la force sur un trajet quelconque AB de frottement se calcul par :
W AB ( ⃗f )=−f ∙ ^AB

● Cas d’un déplacement rectiligne ● Cas d’un déplacement circulaire

^
AB= AB=l ^
AB=rθ avec OA=OB=r

W AB ( f )=−f ∙ AB=−f ∙ l W AB ( ⃗f )=−frθ

III- Puissance d’une force constante


1- Puissance moyenne
Une force ⃗F effectuant un travail W AB ( ⃗
F ) sur un déplacement AB pendant une durée ∆ t, développe une
puissance moyenne :
W (⃗ F)
Pm = AB
∆t

2- Puissance instantanée
La puissance d’une force ⃗F à une date t donnée est : P= ⃗
F ∙ ⃗v =Fvcos(⃗v , ⃗
F)
IV- Energie cinétique de translation
1- Expression de l’énergie cinétique de translation
L’énergie cinétique d’un solide en mouvement de translation à la vitesse ⃗v est définie par :
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1
EC = m v2
2
2- Théorème de l’énergie cinétique
La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants est égale à la somme des travaux
effectués entre ces deux instants par les forces extérieures qui s’exercent sur le système.
∆ E C =ECf −E Ci=∑ W (⃗ Fext )
1 1
m v 2f − m v 2i =¿ ∑ W (⃗F ext )
2 2

Exercice 1
Un solide de masse m=200 kg est tiré sur un plan incliné d’un angle α =15 ° par rapport à l’horizontal à
l’aide d’un câble qui fait un angle θ=8 ° avec la direction du plan incliné
Le solide se déplace à vitesse constante v=0,15 m/ s. La puissance P
dépensée pour réaliser la montée est constante et égale à 250W. La
θ
montée s’effectue avec frottements.
1- Faire le bilan des forces appliquées au solide. Les représenter sur
α schéma.
2- Calculer l’intensité de chacune des forces appliquées au solide.
3- Calculer le travail effectué par chacune de ces forces pour une montée de dénivellation h=15 m.
4- Calculer la puissance de chacune de ces forces.

Exercice 2
Un solide de masse m=200 g est lâché sans vitesse initiale d’un point A.
A On donne :
D AB=l=1 m ; α =60 ° ; OB=OC =OD=r=20 cm
et g=10 N / kg.
1- On suppose que les frottements sont négligeables. Calculer
O
les vitesses v B, vC et v D respectivement aux points B, C et D.
2- En réalité la vitesse en D est la moitié de celle calculer dans
B la question précédente.
C
a) L’hypothèse de la question 1- sur les forces de frottement
est-elle vérifiée ?
b) Calculer le travail effectué par les forces de frottement supposées constantes et s’exerçant sur tout le
trajet
c) En déduire l’intensité f de ces forces de frottement.

MOUVEMENT DE ROTATION D’UN SOLIDE


TRAVAIL-PUISSANCE-ENERGIE CINETIQUE D’UN SOLIDE
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I- Mouvement de rotation d’un solide
1- Définition
Un solide est dit en rotation autour d’un axe fixe si chacun de ses points a un mouvement circulaire centré
sur cet axe.

2- Repérage d’un mobile sur un cercle


Un point mobile M est animé d’un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est une droite et si sa
vitesse est constante.

La position d’un point mobile M peut être défini par :


- L’abscisse angulaire θ tel que θ=(⃗ O M 0 ;⃗
OM )
- L’abscisse curviligne s= ^M 0 M tel que s=rθ.

3- Vitesse angulaire et vitesse linéaire


Un mouvement circulaire uniforme est caractérisé par :
- La vitesse angulaire ω exprimée en rad / s :
∆θ
ω= ⇒ ∆ θ=ω . ∆ t avec ∆ θ=θ f −θi angle balayé et ∆ t=t f −t i durée de balayage.
∆t
- La vitesse linéaire ⃗v qui est tangente à la trajectoire et orientée dans le sens du mouvement et qui
s’exprime en m/s .
v=r . ω

4- Période et fréquence
- La période T d’un mouvement circulaire uniforme est la durée d’un tours

T=
ω
- N f
La fréquence ou est le nombre de tours effectués en une seconde
1 ω
N= = ⇒ ω=2 πN
T 2π

II- Moment d’une force par rapport à un axe fixe


1- Définition
Le moment M ∆ ( ⃗
F ) de la force par rapport à l’axe (∆) est donné par :

N ∙ m → M∆ (⃗
F ) =± F ∙ d ← m

- Si M ∆ ( ⃗
F )> 0 alors ⃗
F tend à faire tourner le solide dans le sens positif choisi ; le moment est dit
moteur.
- Si M ∆ ( ⃗
F )< 0 alors ⃗
F tend à faire tourner le solide dans le sens négatif ; le moment est dit
résistant.

Remarques
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► Toute force dont la direction est parallèle à l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe.
► Toute force dont la direction est rencontre l’axe de rotation a un moment nul par rapport à cet axe.

2- Théorème des moments


On appelle moment résultant noté M r , la somme des moments des forces extérieures qui s’exercent sur
un solide.
M r=∑ M ∆ (⃗F ext )

- Si M r >0 alors le solide tourne dans le sens positif choisi


- Si M r <0 alors le solide tourne dans le sens négatif
- Si M r=0 alors est en équilibre ou est animé d’un mouvement de rotation uniforme.

3- Moment d’un couples de forces


On appelle couple de forces C=( ⃗ F 1 et ⃗
F 2) , l’ensemble de deux forces ⃗
F 1 ;⃗ F 2 non colinéaires, de même
direction, de sens contraires et de même intensité.

F 2=−⃗
⃗ F1 ⇒ F 1=F2=F

M C =± F ∙ d

► Le signe du moment M C du couples de forces C=( ⃗


F 1 ;⃗
F 2) dépend du sens positif choisi.

III- Travail et puissance d’une force de moment constant


1- Travail d’une force de moment constant
F dont le moment M ∆ ( ⃗
Le travail d’une force ⃗ F ) est constant est donné par la relation :

W AB ( ⃗
F )=M ∆ ( ⃗
F ) ∙ ∆ θ avec ∆ θ: angle balayé entre A et B.

► Dans le cas où le solide effectue n tours alors :

∆ θ=2 πn ⇒ W AB ( ⃗
F )=2 πn M ∆ ( ⃗
F)

∆ Si le solide tourne sous l’action d’un couples de forces C=( ⃗


F 1 ;⃗
F 2) alors le travail effectué par ce
couples de forces vaut :
W C =M C ∙ ∆ θ=¿ 2 πn M C avec ∆ θ=2 πn

2- Puissance d’une force de moment constant


F dont le moment M ∆ ( ⃗
La puissance P d’une force ⃗ F ) constant lors d’une rotation est définie par :

P=¿ M ∆ ( ⃗
F) ∙ ω où ω est la vitesse angulaire de rotation du solide

Comme ω=2 πN alors P=¿ 2 πn M ∆ ( ⃗ F ) ; où N est la fréquence de rotation du solide


IV- Energie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe
1- Expression de l’énergie cinétique
L’énergie cinétique d’un solide de masse m en rotation autour d’un axe fixe (∆), à un instant où sa vitesse
angulaire est ω est :
1
EC = J ∆ ω2
2
où J ∆ est le moment d’inertie du solide autour de l’axe (∆) et s’exprime en kg ∙ m2.

Remarque :
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Si une bille roule sans glisser, son énergie cinétique est :
  : vitesse du centre d’inertie G de la bille
1 2 1 2  : vitesse angulaire de rotation de la bille autour de l’axe (∆)
EC = m v + J ∆ ω
2 2 : moment d’inertie du solide autour de l’axe (∆):

v
ω=
r

2- Moments d’inertie de quelques solides homogènes

3- Théorème de l’énergie cinétique


La variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants est égale à la somme des travaux
effectués entre ces deux instants par les forces extérieures qui s’exercent sur le système.
∆ E C =ECf −E Ci=∑ W (⃗ Fext )
1 1
J ω 2− J ω2=¿ ∑ W (⃗ F ext )
2 ∆ f 2 ∆ i

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ENERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR
ENERGIE MECANIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Définir l’énergie potentielle de pesanteur d’un système
- Définir l’énergie mécanique d’un système
- Montrer que lorsqu’un solide se déplace sans frottements son énergie mécanique se conserve
- Enoncer et appliquer le théorème de l’énergie mécanique.

I- Energie potentielle de pesanteur


1- Définition
L’énergie potentielle de pesanteur d’un système (Solide-Terre) est l’énergie qu’il possède du fait de la
position de son centre d’inertie par rapport à la terre.

2- Expression de l’énergie potentielle de pesanteur


L’énergie potentielle de pesanteur E P d’ un système placé dans le champ de pesanteur uniforme à
l’altitude z à pour expression.
E P=mgz +C où C est une constante arbitraire.

3- Position de référence de l’énergie potentielle de pesanteur


On appelle position de référence de l’énergie potentielle de pesanteur, une position d'altitude z R pour
laquelle on convient arbitrairement que l’énergie potentielle de pesanteur est nulle.

E P=mg( z −z R )

- Si z > z R alors E P >0;


- Si z < z R alors E P <0.

► Lorsque la position de référence est confondue à l’origine des altitudes alors z R =0 et E P=mgz .

4- Energie potentielle de pesanteur et travail du poids

∆ E P =EP −EP =mg( z B−z A )


B A

Or W AB ( ⃗
P )=mg h=mg∙ ( z A −z B )=−mg ( z B−z A )

d’où ∆ E P =−W AB ( ⃗
P)

► La variation de l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est égale à l’opposée du travail du
poids du solide.

II- Energie mécanique


1- Expression de l’énergie mécanique
L’énergie mécanique Em d’un système est égale à la somme de son énergie cinétique EC et de son énergie
potentielle de pesanteur E P.
Em =EC + E P

2- Conservation de l’énergie mécanique

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L’énergie mécanique d’un solide soumis uniquement à des forces conservatives est constante.

Em =EC + E P ⇒ ∆ E m=0 ⇔ ∆ E C =−∆ E P =W AB ( ⃗


P)

A toute augmentation de l’énergie cinétique correspond donc une diminution de l’énergie


potentielle de pesanteur et inversement.

3- Non-conservation de l’énergie mécanique


La variation de l’énergie mécanique d’un système entre deux points A et B donnés est égale au
travail effectué par les forces de frottements entre ces deux points.

∆ E P =Em −E m =W AB ( Forces de frottements )


B A

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EQUATION D’ETAT DES GAZ PARFAITS

● Objectifs pédagogiques
- Définir la pression d’un gaz
- Mesurer la pression d’un gaz
- Définir un gaz parfait
- Etablir l’équation d’état d’un gaz parfait.

I- La pression d’un gaz


1- Agitation moléculaire

La coloration rousse du diazote N 2 envahit la


totalité des volumes V A et V B à cause de
l’agitation moléculaire. L’agitation moléculaire
augmente avec la température.

2- Pression d’un gaz sur une paroi


La pression p d’un gaz est le quotient de la force pressante F sur la
surface S de la paroi.
Paroi de section S
F
p= ⇔ F= p ∙ S Gaz
S Déplacement du piston

F Pascal
⃗ est la résultante des forces pressantes exercée par le gaz sur la
surface S du paroi.

► La pression p s’exprime en Pascal ( Pa).

● Autres unités de mesure de pression


- Hectopascal : 1 hPa=100 Pa
- Bar : 1 ¯¿ 105 Pa
- L’atmosphère: 1 atm=1 , 013 ¯¿ 1 , 013 ∙105 pa

3- Mesure de la pression
On utilise le manomètre ou le baromètre.

a) Le manomètre à liquide

Gaz Gaz Gaz

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b) Le baromètre

► Par convention la pression atmosphérique normale vaut :


CNTP(t=0° C ; alti tude=0 ; latitude=45 °)

pa=76 cm−Hg=1 atm=1,013 ¯¿

II- Compressibilité isotherme des gaz


1- La loi de Boyle-Mariotte

n=cte ; T =cte ⇒ P1 V 1=P 2 V 2=cte

A température constante et pour une quantité donnée de gaz le produit de la pression p du gaz par
son volume V est une constante.
n=cte ; T =cte ⇒ pV =cte

2- Variation de la quantité de gaz


A température constante, le produit pV est proportionnelle à la quantité de matière n de gaz.

T =cte ⇒ pV =nA avec A une constante dépendant de la température

A
● Pour n=1, V =V m (volume molaire) : A=p V m ⇒ V m=
p
3- La loi d’Avogadro
Dans les mêmes conditions de température et de pression, des volumes égaux de gaz différents
renferment le même nombre de mole.
► Dans les CNTP, le volume molaire des gaz vaut : V m =22,4 l/mol avec T =0 ° C=273,15 K et
p=1 atm=1,013 ¯¿

III- La loi des gaz parfaits


1- Température absolue
On appelle température absolue la température exprimée en Kelvin (K). Elle est représentée par la lettre
T.
T =t+ 273,15

T =0 ° C=273,15 K  ; T =25 ° C=298 K  ; T =100 ° C=373,15 K

2- Equation d’état des gaz parfaits


L’équation d’état des gaz parfait est donnée par :
pV =nRT avec R=8,31 J /K . mol

► Cas d’un mélange de gaz


L’équation d’état des gaz parfaits s’applique aussi à un mélange de gaz parfait. Dans ce cas,

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n=somme des nombres de mole des gaz parfaits

3- Masse volumique et densité d’un gaz


a) Masse volumique d’un gaz parfait

m m
En utilisant les relations μ= et pV =nR T = RT on montre que :
V M

m PM
μ=
=
V RT
b) Densité d’un gaz par rapport à l’air
M
d= ⇔ M =29 d
29
n1 M 1 +n 2 M 2+ … ∑ ni M i
Pour un mélange de gaz parfait on a : M = =
n1 +n 2+ … ∑ ni
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1
Dans un cylindre muni d’un piston on introduit une masse m =10 g de dioxygène gazeux sous la
pression P0 =2 atm et à la température T0 =25°C.
1- Quel est le volume V0 de ce gaz suppose parfait ?
2- Grâce à un dispositif de chauffage, on élève la température de ce gaz à T1 ; son état passe de A à B.
(fig1)
a) Relever les valeurs de la pression P1 et du volume V1 du gaz dans l’état B. P
b) En déduire la valeur de T1. B(T1)
c) Déterminer les températures T2 et T3 dans les états C et D. 2P0 C(T2)
3- A quelle transformation (passage d’un état a un autre) correspond :
a) La dilatation isobare (A –→ B ; B –→ C ; C –→ D ; D –→ A) ? P0 A(T0) D(T3)
b) la transformation isochore (B –→ C ; B –→ D ; A –→ C) ?
4- Quel serait le volume occupé si de l’état A, on fait subir au gaz
une transformation isotherme, la pression atteignant 3P0.
V0 2V0 3V0 V
On donne M (O)=16g.mol-1 ; 1atm =1,013.105 Pa ; R= 8,314 U.S.I
Fig.1
Exercice 2
Un cylindre vertical, de section s = 100cm3 est clos à sa partie supérieure par un piston de masse
négligeable, mobile sans frottements.
1- Quelle masse de diazote faut-il introduire dans le cylindre pour que le piston se soulève à une hauteur
h0 = 1m au dessus du fond ? L’air extérieur et le diazote sont à la même température t = 20°C ; M (N) =
14 g.mol-1 ; R = 8,315 unité S.I ; pression extérieur atmosphérique : P = 1,05.105Pa.
2- On pose sur le piston une surcharge de masse M = 20kg. Le piston s’enfonce et, après quelques
oscillations, se fixe à la hauteur h1au dessus du fond.
a) Calculer la hauteur h1 d’équilibre sachant que l’intensité de la pesanteur vaut g = 10N/kg.
b) Calculer la masse volumique  du diazote dans ces conditions.
3- On chauffe maintenant le contenu du cylindre jusqu’à la température t’ = 100°C tout en maintenant la
surcharge en place.
a) A quelle hauteur h’1 le piston va-t-il se fixer ?
b) Quelle est la valeur de la masse volumique ’ du diazote dans ces novelles conditions ?

Piston

N2 h0 N2 h1

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LA CALORIMETRIE

● Objectifs pédagogiques
- Définir la chaleur
- Définir la grandeur calorimètre.

I- Principe de la calorimétrie
1- Définition de la calorimétrie
La calorimétrie est la mesure de la quantité de chaleur. Ces mesures s’effectuent dans une enceinte
thermiquement isolée (qui empêche tout échange de chaleur avec le milieu extérieur). Ces enceintes sont
encore appelées enceintes adiabatiques.

2- Equilibre thermique
Deux corps son en équilibre thermique s’ils ont la même température.

  : température initiale du corps A


Etat initial  : température initiale du corps B

A l’équilibre la température des corps est θe telle que θ2 <θ e <θ1


Le corps chaud A cède de la chaleur au corps froid B. Cet échange de chaleur prend fin lorsque A
et B sont à la même température θe appelée température d’équilibre.
3- Effet d’un échange de chaleur
Lorsqu’on corps échange de la chaleur, il se produit :
- soit une variation de température,
- soit à température constante, un changement d’état physique
4- Principe de l’état initial et de l’état final
Lorsque des corps sont mis en présence dans une enceinte adiabatique, ils atteignent l’équilibre
thermique. La somme des quantités de chaleur échangées par ces corps est nulle.

∑ Q échangées=0
II- Les grandeurs calorimétrique
1- Variation de température sans changement d’état physique
a) La chaleur massique d’un corps
La chaleur massique C d’un corps est la quantité de chaleur Q qu’il faut fournir à l’unité de masse
de ce corps pour augmenter sa température de 1 °C ou 1 K.

Q Q
C= = avec C en J ∙ kg−1 ∙° C−1 ou en J ∙ kg−1 ∙ K −1
m ( θ f −θ i ) m∙ ∆ θ

1 J ∙ kg−1 ∙ ° C−1=1 J ∙ kg−1 ∙ K −1


► Un corps homogène de masse m qui passe de la température initiale θi à la température finale θ f
échange la quantité de chaleur Q telle que :

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Q=mC ( θf −θi )=mC ∙ ∆ θ
b) Capacité calorimétrique d’un corps
La capacité calorifique μ d’un corps est la quantité de chaleur Q qu’il faut fournir à ce corps pour
augmenter sa température de 1 °C ou 1 K.
Q Q
μ= = avec C en J ∙° C−1 ou en J ∙ K −1
θ −θ
( f i) ∆ θ

1 J ∙ ° C−1=1 J ∙ K −1
► Un corps homogène de masse m qui passe de la température initiale θi à la température finale θ f
échange la quantité de chaleur Q telle que :
Q=μ ( θ f −θi )=μ ∙ ∆ θ avec μ=mC
c) Valeur en eau d’un calorimètre de capacité calorifique μ
La valeur en eau me d’un calorimètre de capacité calorifique μ est donnée par la relation :

μ
me= avec C e chaleur massique de l’eau.
Ce
2- Changement d’état physique
a) Les différents changements d’état physiques

b) Chaleur latente de changement d’état


La chaleur latente L de changement d’état est la quantité de chaleur échangée par l’unité de masse d’un
corps lors d’un changement d’état physique.
Q=m∙ L avec L en J ∙ kg−1 ou en J ∙ kg−1

EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1
1- Un calorimètre contient m1 = 200g d’eau à θ1= 12° C. on ajoute une masse m2 =200g à θ2= 27,9° C.
quelle serait la température d’équilibre si on néglige la capacité calorifique du calorimètre et ses
accessoires.
2- La température d’équilibre du mélange est en fait θf = 19,5° C.
a) En déduire la capacité calorifique μ du calorimètre et ses accessoires.
b) Calculer la valeur en eau du calorimètre.
3- On introduit ensuite dans le calorimètre 50g de glace prise à θ = -30°C. Sachant que la température
'
finale du mélange est θf = 7,4° C. En déduire la chaleur latente Lf de fusion de la glace.
On donne : Chaleur massique de l’eau : Ce 4,18.103 J.kg-1.K-1 ; de la glace Cg = 2,1. 103 J.kg-1.K-1 
Exercice 2
1- Dans de l’eau on introduit un morceau de glace :
a) Si toute la glace fond, que peut-on dire de la température du mélange à l’équilibre thermique ?
b) Si une partie de la glace fond, que peut-on dire la température du mélange à l’équilibre thermique ?

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2- O mélange une masse m1 d’eau prise à la température θ1 avec une masse m2 de glace prise à la
température θ2 dans une enceinte adiabatique de capacité thermique négligeable. Déterminer la
température θ, à l’équilibre thermique et la masse m de glace restante dans les deux cas suivants :
a) m1 =100g, m2 = 10g, θ1 = 18°C et θ2 = -3°C.
b) m1 =100g, m2 = 25g, θ1 = 10°C et θ2 = 0°C.
On donne :
- Chaleur massique de l’eau : C1 = 4190J.kg-1.K-1 ;
- Chaleur massique de la glace : C2 = 2100 J.kg-1.K-1 ;
- Chaleur latente de fusion de la glace : L = 334kJ/kg

LE CHAMP ELECTROSTATIQUE

● Objectifs pédagogiques
- Enoncé la loi de Coulomb
- Définir le vecteur champ électrostatique en fonction de la force électrostatique en un point M
- Calculer le travail de la force électrostatique dans un champ uniforme
- Définir la différence de potentille (d.d.p.) entre deux points d’un champ électrostatiques
uniforme.
- Définir l’énergie potentille électrostatique.

I- La force électrostatique entre deux points


1- Interaction entre deux charges électriques
Il existe deux espèces d’électricité : l’électricité positive et l’électricité négative.
● Deux corps chargés d’électricité de même signe se repoussent.
● Deux corps chargés d’électricité de signe contraire s’attirent.

2- La force électrostatique

ATTRACTION REPULSION
et et

F 2=−⃗
⃗ F1 1 |Q1|∙|Q2| 1
=9∙ 109 m∙ F−1
⇔ F 1=F2= ∙ ; avec
4 π ε0 r 2 4 π ε0
II- Le champ électrostatique
1- Mise en évidence
La boule est repoussée lorsqu’on approche la règle chargée.
Elle reprend sa position verticale lorsqu’on éloigne la règle.
On appelle champ électrostatique la région de l’espace
où une charge électrique se trouve soumise à une force
électrostatique.

2- Le vecteur champ électrostatique


E appelé vecteur champ
Le champ électrostatique en un point M est caractérisé par un vecteur ⃗
électrostatique.
Sur une charge, placée en un point m où règne un champ électrostatique ⃗ E s’exerce une force
électrostatique ⃗F telle que :
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F

⃗ E⇔⃗
F =q ∙ ⃗ E=
q
E en un point M sont :
■ Les caractéristiques du vecteur champ électrostatique ⃗
- Direction : ⃗E est colinéaire à ⃗
F;
- Sens : il dépend du signe de q :
● si q >0 alors ⃗E et ⃗
F sont de même sens ;
● si q <0 alors E et F sont de sens contraire ;
⃗ ⃗
- Intensité : elle est notée E et s’exprime en N /C. 
F
E= ⇒ F=|q| E
|q|
3- Quelques exemples de champs électrostatiques
a) Champ radial d’une charge ponctuelle

Champ divergent ou centrifuge Champ convergent ou centripète

- Si q >0 alors le champ électrostatique est divergent ou centrifuge ;


- Si q <0 alors le champ électrostatique est convergent ou centripète.

b) Distribution de charges ponctuelles


A
Le vecteur champ électrostatique créé en un point M par un
Ensemble de charge est égale à la somme des vecteurs champs M
Electrostatique créé en ce point par chacune des charges.
E =⃗
⃗ EA+ ⃗
EB B

A B
c) Le champ électrostatique uniforme
Un champ électrostatique est dit uniforme dans une région de l’espace
si le vecteur champ électrostatique à même direction, même sens et même
intensité.
On obtient un champ électrostatique uniforme en appliquant une tension
constante entre deux plaques métalliques planes et parallèles.

III- Différence de potentiel entre deux points dans un champ uniforme d


U
La différence de potentiel (d.d.p.), notée AB =V A −V B, entre deux points A et B d’un champ
E , est égal au produit scalaire ⃗
électrostatique uniforme ⃗ E ∙⃗
AB.
U AB =V A−V B= E ⃗ ∙⃗AB

■ Entre les deux armatures A et B d’un condensateur distantes de d, la valeur du champ


électrostatique uniforme est donnée par la relation :
|U AB| avec U AB en V, d en m et E en V/m
E=
d
■ Le vecteur champ électrostatique ⃗ E a le sens des potentiels décroissants.
Si U AB >0 ⇒ V A −V B > 0 ⇔ V A >V B alors ⃗
E est orienté de A vers B

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IV- Travail de la force électrostatique dans champ électrostatique uniforme
Le travail W AB ( ⃗
F ) de la force ⃗F , constante, lors d’un déplacement quelconque de A vers B dans un champ
électrostatique uniforme ⃗ E s’écrit :
W AB ( ⃗
F )= ⃗
F ∙⃗AB=q ⃗ E ∙⃗
AB=q ( V A −V B ) =q U AB

V- Energie potentielle électrostatique


L’énergie potentielle électrostatique E P ( M ) d’une particule de charge q, en un point M du champ où le
potentiel électrostatique vaut V M est donnée par :
E P ( M ) =q V M avec V M en V, q en C et E P (M ) en J.
■ Le travail de la force appliquée à une charge q entre deux points A et B est égal à la diminution de
l’énergie potentielle électrostatique de la charge entre ces deux points.
∆ E P ( M )=−q U AB=−W AB ( ⃗F)

VI- Conservation de l’énergie mécanique d’un porteur de charge


L’énergie mécanique totale d’une particule de charge q, évoluant spontanément et sans frottements dans
un champ électrostatique uniforme est constante. Elle est donnée par la relation :
1
E P=E C + E P = m v 2+ q V M =cte
2
■ L’électron-volt (eV) est égal à l’énergie cinétique acquise par un électron soumis à une tension
accélératrice de 1volt.
1 eV =1,6 ∙ 10−19 J
1 keV =103 eV =1,6 ∙ 10−16 J
1 MeV =10 6 eV =1,6 ∙ 10−13 J

EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1
Une goutte d’huile G, électrisée négativement de masse m = 2,2.10-14kg est en équilibre entre deux
plaques parallèles et horizontales A et B d’un condensateur plan chargé, lorsqu’on applique une tension
U = 1200V entre A et B. Les deux plaques sont distantes de d = 3 cm. Prendre g = 10N.kg-1.
1- Quel doit être le signe des charges potées par les plaques A et B ?
2- Faire un schéma en indiquant : les forces appliquées à la goutte d’huile, la polarité des plaques la
flèche de la tension U et le sens du vecteur champ électrostatique ⃗E.
3- Calculer la valeur E du champ électrostatique existant entre les plaques A et B.
4- Quelle est la charge électrique portée par la goutte d’huile.

Exercice 2
Le condensateur est maintenant placé dans une enceinte où règne le vide. La plaque B est maintenant
chargée positivement. Une particule  (noyau d’hélium 42He ) de masse m = 6,7.10-27 kg, portant une de
charge q =+2e pénètre dans le condensateur en O, situé à égale distance des plaques A et B avec une vitesse
v 0=106 m∙ s−1. On négligera le poids de la particule  devant les autres forces. (fig.2)
1- a) Quel doit être le sens du champ électrique ⃗E pour que la particule  dévie vers la plaque A ?
b) Sur un schéma représenter le champ ⃗ E F à l’intérieur des plaques.
et la force électrostatique ⃗
2- On applique entre les plaques A et B une tension U=1500V. La particule  sorte du champ en un point S
tel que HS =d’=1,2cm. On prend l’origine des potentiels au point O (Vo = 0 volt) ; e = 1,6.10-19C.
a) Calculer le potentiel électrostatique Vs du point S par rapport à O.
b) Calculer le travail de la force électrostatique appliqué à la particule  lorsqu’il se déplace de O en S.
c) En déduire la vitesse Vs de sortie de la particule α au point S.
A
S
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Page H
Fig.2

ENERGIE ET PUISSANCE ELECTRIQUE


BILAN ENERGETIQUE D’UN GENERATEUR ET D’UN RECEPTEUR

● Objectifs pédagogiques
- Appliquer la loi d’Ohm à des récepteurs et des générateurs ;
- Appliquer l’expression de la puissance et de l’énergie électrique fournit ou reçue par un
dipôle ;
- Définir les rendements (générateur, récepteur et circuit)

I- Energie et puissance électrique


1- Energie électrique
L’énergie électrique échangée par un dipôle parcouru par un courant continu d’intensité I, pendant une
durée t et maintenant entre ses bornes une tension U AB est donnée par la relation :

■ Cette énergie est fournit par un dipôle actif (générateur) et reçue par un dipôle passif (récepteur).

2- Puissance électrique
La puissance électrique fournit ou absorbée par un dipôle s’exprime par la relation :

II- Energie électrique reçue par un récepteur


1- Cas d’un conducteur ohmique
a) La loi d’Ohm pour un conducteur ohmique
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance notée R.

I(mA) 10 20 3 40 50 ==100
0
U AB (V) 1 2 3 4 5

■ La tension U AB aux bornes d’un conducteur


ohmique de résistance R est proportionnelle à
l’intensité Idu courant qui le traverse :

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U AB U AB
U AB =R ∙ I ⇔ I = ⇔ R=
R I
b) La loi de Joule
■ L’énergie électrique reçue par le conducteur ohmique de résistance R est égale à l’énergie thermique
(quantité de chaleur) qu’il fournit au milieu extérieur.
Ee =U AB ∙ I ∙ t=Qchaleur
Comme U AB =R ∙ I alors Ee =R ∙ I 2 ∙t=Q cha leur
■ La puissance électrique reçue par le conducteur ohmique est donnée par :
PJ =U AB ∙ I =R ∙ I 2

2- Bilan énergétique d’un récepteur électrochimique


a) Généralités
Un récepteur électrochimique est un dipôle capable de transformer une partie de l’énergie électrique reçue
en une autre forme d’énergie (énergie mécanique : cas du moteur électrique ou l’énergie chimique : cas de
l’électrolyseur) que l’énergie thermique (chaleur).

E’ : force contre électromotrice (f.c.é.m.) du récepteur


r’ : résistance interne du récepteur.

- Si U AB < E ' alors I =0: aucun courant ne traverse le récepteur,


- Si U AB ≥ E ' alors I ≠ 0: la caractéristique est linéaire.
D’où :

b) Conversion d’énergie dans un récepteur électrochimique

■ La puissance électrique Pe reçue par un récepteur électrochimique est donnée par la relation :
Pe =U AB ∙ I =E ' I + r ' I 2
- Le terme PJ =r ' ∙ I 2 est la puissance thermique ou puissance Joule. Elle se traduit par un
dégagement de chaleur dans le récepteur.
- Le terme Pu=E ' ∙ I est la puissance utile c’est à dire la puissance électrique transformée en puissance
mécanique Pm dans le moteur ou en puissance chimique Pch dans l’électrolyseur.
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D’où :
Pe =Pu + PJ
■ On peut alors déterminer l’énergie électrique reçue par un récepteur par la relation :
Ee =E u+ EJ
Avec : Ee =U AB It=( E ' I + r ' I 2 ) t: énergie électrique reçue par le récepteur
Eu =E ' It : énergie utile (énergie mécanique ou énergie chimique produite)
E J =r I 2 t: énergie thermique (quantité de chaleur dégagée par le récepteur)

c) Rendement d’un récepteur


Le rendement d’récepteur est égal au quotient de la puissance utile (mécanique ou chimique) par la
puissance reçue par le récepteur.
Pu Eu E ' E'
η= = = = <1
P e Ee U AB E ' +r ' I

III- Energie électrique fournie par un générateur


1- Définition
Un générateur est un appareil qui produit de l’énergie électrique. C’est un dipôle actif.
Exples : Pile, accumulateur, dynamo, photopile

I =0 ⇒U PN ≠ 0

Dans un générateur, le courant circule dans le sens des potentiels croissants. Les flèches
représentant U PN et I ont même sens.

2- Caractéristique intensité-tension

U PN (V )
5
4 −∆ U
3 r= =1,3 Ω
∆I
2
1
I (mA ) 0 45 100 200 310 500 0 0,1 0,20,30,4 0,5 I (A )
U PN (V ) 4, 4,425 4,35 4,20 4,05 3,75 '
5 Caractéristique intensité −tension d un générateur

La caractéristique est une droite affine d’équation : U PN =a∙ I + b.


■ Pour I =0, U PN =b=E . E est la tension à vide entre les bornes de la pile. Elle est encore appelée
force électromotrice (fem).
∆U
■ a= =−1,3 Ω=−r . r est la résistance interne de la pile.
∆I
∆ La loi d’Ohm aux bornes d’un générateur
La tension aux bornes d’un générateur parcouru par un courant électrique d’intensité I s’écrit donc :

U PN =E−r ∙ I

3- Associations de générateurs
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a) Association en série concordance

équivaut

E=E1 + E2 et r =r 1+ r 2

∆ Ce résultat se généralise à plusieurs générateurs montés en série.


E=E1 + E2 +…
r =r 1+ r 2+ …

b) Association en série opposition

E1 > E2 ⇒ E=E1−E 2 et r=r 1 +r 2

Le sens du courant est imposé par le générateur de f.e.m la plus élevée

c) Association en dérivation de générateurs identiques

r0
E=E0 et r =
2
∆ Ce résultat se généralise à m générateurs identiques ( E 0 , r 0 ) montés en parallèle.
r0
E=E0 et r=
m
d) Association mixte de générateurs identiques

équivaut

La force électromotrice E et la résistance interne r du générateur équivalent à cette association mixte


vaut :
n
E=nE0 et r = r 0
m

4- Bilan énergétique d’un générateur

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● Expression de la puissance fournie par le générateur
Pe =U PN ∙ I =E ∙ I −r ∙ I 2
- P=E ∙ I: Puissance engendrée ou puissance créée par le générateur
- PJ =r ∙ I 2 est la puissance thermique ou puissance Joule. Elle se traduit par un dégagement de
chaleur dans le générateur.
- Pe =U PN ∙ I =E ∙ I −r ∙ I 2 est la puissance disponible que le générateur met à la disposition du circuit
extérieure.
d’où : P=P e + PJ
● Rendement d’un générateur
Le rendement d’un générateur est égal au quotient de la puissance disponible par la puissance engendrée.
Puissance disponible
η=
Puissance engendrée
Pe U PN E−r ∙ I
η= = = <1
P E E

IV- Bilan énergétique dans un circuit électrique


1- Bilan énergétique dans un circuit série : Loi de Pouillet
Dans tout circuit électrique ne comportant que des générateurs et des récepteurs montés en série,
l’intensité I du courant qui y circule est donnée par la relation :
∑ E−∑ E,
I=
∑R
■ Application de la loi de Pouillet

E 1+ E 2−E,
I= ,
R +r 1 +r 2 +r

2- Bilan énergétique dans un circuit en dérivation


On considère le circuit électrique suivant dans lequel le moteur
tourne normalement et on donne : E=6 V ; r =0,1 Ω;
E'1=1 V ; r '1=50 Ω; E'2=5V ; r '2=1 Ω.
a) Calcul des intensités I ; I 1 et I 2.
■ Calculons la tension U AB .
' '
' ' E−U AB ' U AB−E1
' U AB−E2
U AB =E−rI =E +r I =E +r I ⇒ I =
1 1 1 ; I 1=
2 2 2
' et I 2= ' .
r r1 r2
' '
E−U AB U AB −E'1 U AB−E '2 1 1 1 E E1 E2
Au nœud A on a : I =I 1+ I 2 ⇒
r
=
r1
'
+ '
r2
⇔ U AB + ' + ' = + ' + '
r r1 r 2 r r1 r2 ( )
r '1 r '2+ r r '2+ r r '1 Er '1 r '2+ E'1 r r '2 + E'2 r r '1 Er '1 r '2+ E '1 r r '2 + E'2 r r '1
Soit : U AB
( r r '1 r '2 ) =
r r '1 r '2
d’où U AB =
r '1 r '2 +r r '2+ r r '1
6 ∙ 50 ∙1+1 ∙ 0,1∙ 1+5∙ 0,1 ∙50
AN : U AB d’où U AB =5 ,90 V
50 ∙ 1+0,1∙ 1+0,1 ∙50
■ Calcul des intensités I ; I 1 et I 2.

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E−U AB 6−5,9
I= ⇒ I= d’où I =1 A
r 0,1
U AB−E'1 5,9−1
I 1= ' ⇒ I 1= d’où I 1=0,1 V
r1 50

U AB−E'2 5,9−5
I 2= ' ⇒ I 2= d’où I 2=0,9 A
r2 1

b) Bilan énergétique dans le circuit


■ Puissance engendrée par le générateur
P=E ∙ I AN : P=6∙ 1=6 W
■ Puissance électrique dissipée sous forme de chaleur
Pth =r I 2 +r '1 I 12+r '2 I 22 AN : Pth =0,1 ∙12 +50 ∙ 0,12+1 ∙ 0,92=1,41 W
■ Puissance électrique utilisée par l’électrolyseur (puissance chimique)
Pch =E'1 ∙ I 1 AN : Pch =0,1∙ 1=0,1W
■ Puissance électrique transformée en travail par le moteur (puissance mécanique).
Pm =E'2 ∙ I 2 AN : Pm =5∙ 0,9=4,5 W .
On retrouve bien l’égalité: P=P m+ P ch + Pth

EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1
Un circuit électrique comprend un générateur G(E=54 V ; r=1 Ω), un moteur M ( E ’ ; r ’), un
ampèremètre de résistance négligeable et un conducteur ohmique de résistance R=5 Ω plongé dans un
calorimètre.
1- Faire le schéma du montage.
2- On mesure un dégagement de chaleur Q=24 kJ pendant une durée Δt =5 min dans le calorimètre
lorsque le moteur ne tourne pas.
a) Calculer l’intensité I du courant.
b) En déduire la valeur de r ’ du moteur.
3- Lorsque le moteur tourne la quantité de chaleur dégagé est Q ’=1,5 kJ pendant Δt =5 min.
a) Calculer la nouvelle valeur de l’intensité I ’ puis en déduire E ’ du moteur.
b) Calculer la puissance du moteur lorsqu’il fonctionne.
c) Quel est le rendement du moteur ?

Exercice 2
1- Une résistance chauffante R=50 Ω, alimente sous une puissance P=968W , rechauffe de l’eau
contenue dans un vase pendant un temps t=5 min.
a) Sous quelle tension U la résistance chauffante est-elle alimentée ? (0,5pt)
b) Déduisez-en l’intensité I du courant qui traverse la résistance chauffante. (0,5pt)
2- Le vase a une masse de m=100 g et de capacité thermique massique c=850 J . kg−1 . ° C−1. Pendant le
chauffage la température de l’eau passe de θ1=15 ° C à θ2=100 ° C .
a) Calculer la quantité de chaleur Q totale reçue par le vase et son contenu au cours de l’expérience.
(0,5pt)
b) Déduiser la masse me d’eau contenue dans le vase. On donne la chaleur massique de l’eau (liquide)
c e =4,18 kJ . kg−1 . ° C−1. (0,75pt)
c) Calculer la masse d’eau qui serait vaporisée si l’expérience avait durée ∆ t=15 min. On donne la
chaleur latente de vaporisation de l’eau Lv =2260 kJ . kg−1 . (0,75pt)
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3- On remplace la résistance chauffant R par un moteur électrique tirant une charge de masse M =500 kg
sur un plan incliné d’un angle α =20 ° par rapport à l’horizontale. Les forces de frottement sont
équivalentes àf =50 N et la montée s’effectue à vitesse constante v=0,5 m/s.
F exercée par le moteur sur la charge. (0,5pt)
a) Calculer l’intensité de la force de traction ⃗
b) Déduiser la puissance mécanique Pm du moteur. (0,5pt)
c) Le moteur est traversé par un courant d’intensité I =5 A. Calculer la puissance électrique Pe reçue par
le moteur. En déduire la quantité de chaleur Q ’dissipée par effet Joule dans ce moteur sur un trajet de
L=20 cm effectué par la charge. On donne g=10 N / kg. (1,5pt)

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3- Bilan énergétique d’un circuit comportant un transistor
a) Les différents types de transistor
Il existe deux types de transistor : les transistors NPN et les transistors PNP.

C C

B B

E E
Transistor NPN Transistor PNP

LES CONDENSATEURS

● Objectifs pédagogiques
- Déterminer les caractéristiques d’un condensateur ;
- Appliquer les lois d’association de condensateurs ;
- Connaitre l’expression de l’énergie stockée par un condensateur.

I- Charge et décharge d’un condensateur


1- Définition d’un condensateur
Un condensateur est un ensemble de deux conducteurs en regard : les armatures, séparées par une
substance isolante : le diélectrique.
A B
Le diélectrique peut-être de l’air, du verre, du mica…

2- Charge et décharge d’un condensateur


a) Montage expérimental
(1) (2)
P
Le montage comporte : K
- un générateur de f.e.m. E,- un condensateur A
- deux résistors de résistance respectives R1 et R2,
E A
- un galvanomètre ou ampèremètre,
- un voltmètre ou multimètre, V
- un interrupteur K à deux positions. B
N
b) Charge du condensateur (1)
P
i
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A
+ + +
- - -

Lorsqu’on branche le condensateur aux bornes du générateur N


B
(K en position 1), un courant transitoire i circule dans le circuit
provoquant la charge du condensateur.
- Des électrons partent de l’armature A, qui se charge positivement (Q A )
- Des électrons arrivent sur l’armature B qui se charge négativement (QB ).
Une fois le condensateur chargé (fin de charge), ce courant s’annule (i=0)
On a U AB =U C =U PN =E et Q A =−QB ≠ 0
La charge du condensateur est la quantité d’électricité
portée par une armature. (2)

c) Décharge du condensateur i i
A
Les électrons en excès sur l’armature B s’écoulent vers l’armature A
où ils sont défaut. A
Les charges Q A et Q B diminuent progressivement (en valeur absolue) et + + +
- - -
la tension U AB =U C =0 . Les armatures A et B redeviennent alors neutres.
En fin de décharge : Q A =QB =0 et U AB =U C =0 . B

3- Relation entre l’intensité du courant et la charge pendant le régime transitoire

Quelque soit le sens du courant, si A est la première armature rencontrée en tournant dans le sens
dq
positif arbitrairement choisi pour i, on a : i= A .
dt

II- Capacité d’un condensateur


1- Définition
La charge Q A de l’armature A est une fonction linéaire de la tension U AB appliquée aux bornes du
condensateur :

La constante C s’appelle la capacité du condensateur qui s’exprime en Farad (F).

2- Capacité d’un condensateur plan


Un condensateur est plan lorsque ses armatures sont planes et parallèles.
La capacité d’un condensateur plan est proportionnelle à la surface S de
ses armatures en regard et inversement proportionnelle à la distance qui
les sépare.
■ Si le diélectrique est le vide ou l’air alors :

■ Si le diélectrique est quelconque alors :


ε 0: Constante diélectrique ou permittivité du vide
ε r: Permittivité relative du diélectrique.

III- Associations de condensateurs

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1- Association de condensateurs en parallèle

Q1=C 1 U AB , Q2=C 2 U AB, Q3=C 3 U AB et Q=C U AB


Q=Q 1 +Q 2 +Q 3 ⇔ C U AB =C1 U AB +C 2 U AB +C 3 U AB d’où C=C 1+C 2 +C3
Ce résultat se généralise à un ensemble de n condensateurs en parallèle :
C=C 1+C 2 +…+C n

2- Association de condensateurs en série

Q1=C 1 U 1 , Q2=C 2 U 2, Q3=C 3 U 3 et Q=C U AB.


Q Q1 Q2 Q3
U AB =U 1+ U 2+ U 3 ⇔ = + +
C C1 C2 C3
1 1 1 1
Comme Q=Q1 =Q2=Q 3 alors on en déduit que : = + +
C C 1 C 2 C3
Ce résultat se généralise à un ensemble de n condensateurs en parallèle :
1 1 1 1
= + + …+
C C1 C 2 Cn

IV- Energie emmagasinée dans un condensateur


L’énergie stockée dans un condensateur chargé est l’énergie potentielle électrique. Elle est donnée par la
relation :
1 Q2 1 2 1
Ee = = C U AB = Q U AB
2 C 2 2

EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1
On considère le schéma de la figure ci-après. D 0 et D1 sont de condensateurs de capacité C 0=50 μF et
C 1=10 μF . G est un générateur et K un commutateur. D0 et D1 sont initialement déchargés
1- At=0 s on place K en position 1.
a) Quel est le mode de fonctionnement de D0?
G
b) G débite un courant d’intensité i=1 mA. Exprimer la charge q de
l’armature supérieur du condensateur et la tension U à ses bornes en
1 K 2
fonction du temps t.

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c) A t=20 s, on lève K de la position 1. Calculer q, U et l’énergie ε 1 emmagasinée par le condensateur.
2- On place ensuite K en position 2.
a) Quel est le mode de fonctionnement de D0?
b) Etablir les expressions de q 0et q 1 en fonction de C 0, C 1et q ; q 0est la charge de C 0 à l’équilibre et q 1
celle de C 1 à l’équilibre. Calculer q 0et q 1 .
c) Calculer l’énergie ε 2 emmagasinée dans les deux condensateurs juste après 20 s puis conclure.

Exercice 2
Un condensateur est formé de deux disque métalliques plans de même axe, de rayon r =10 cm, séparés par
une couche d’air d’épaisseur d=1mm.
1- Quelle est sa capacité C 0?
2- On établit entre les armatures une différence de potentiel U =5000V .
a) Quelle est la charge q 0 du condensateur ?
b) Déterminer l’énergie E0 emmagasinée.
3- On réunit respectivement les deux armatures de ce condensateur initialement chargé sous la différence
de potentiel de 5000 V , aux deux armatures d’un autre condensateur de même capacité.
a) Que devient la différence de potentiel entre les armatures ?
b) Que devient l’énergie initialement emmagasinée ?
1
On donne ε 0= S . I ; ε air =1 S . I . La surface d’un disque de rayon r étant S=π r 2.
36 π 109

Exercice 4 :
(E, r)
On considère le montage de la figure ci-dessous.
La résistance des fils de connexion est négligeable. On donneE=100V ,
r =10Ω, R=10Ω, C 1=2 μF et C 2=4 μF .
1- L’interrupteur K 2 étant ouvert, on ferme K 1. A B

a) Calculer la charge finale Q 1 du condensateur C 1 et Q 2du condensateurC 2.


b) Déterminer l’intensité initiale du courant dans le circuit. R
c) Déterminer l’intensité du courant lorsque la charge de chaque condensateur
n’était que le dixième de leur charge finale.
d) Calculer les énergies emmagasinés dans chacun des condensateurs à la fin de la charge.
2- L’interrupteur K 1 est maintenant ouvert et on ferme K 2.
a) Quelle est l’intensité initiale du courant qui traverse le conducteur ohmique ?
b) Quelle est l’intensité du courant lorsque la charge du condensateur est diminuée de moitié ?
c) Quelle est quantité d’électricité qui traverse le conducteur ohmique durant toute la charge ? Cette
quantité d’électricité serait-elle modifiée si on remplaçait le conducteur ohmique par un autre de
résistance plus élevée ?

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