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Atomes – Eléments – Classification

périodique
o Objectifs pédagogiques
- Définir un élément chimique.
- Décrire la structure de l’atome.
- Ecrire la structure électronique d’un atome.
- Identifier un élément chimique connaissant sa période et son groupe.

I. ELEMANTS CHIMIQUES
o Un corps simple ne contient qu’un seul type d’éléments chimiques : Ne ; H 2; O2 ; O 3…
o Un corps composé contient plusieurs types d’éléments chimiques : H 2 O ; N H 3 ; HNO3…
o Un élément chimique est ce qui est commun à un corps simple et à tous ses corps composés.
Chaque élément chimique possède un nom et un symbole.
Nom Symbole Nom Symbole
Hydrogène H Chlore Cl
Oxygène O Fer Fe
Carbone C Sodium Na
Azote N Or Au
Potassium K Magnésium Mg

II. STRUCTURE DE L’ATOME


1. Constitution d’un l’atome
L’atome est un assemblage électriquement neutre formé d’un noyau central chargé positivement et d’électrons
chargés négativement, mobiles autour du noyau.
Le noyau d’un atome est constitué de particules appelées nucléons : les protons chargés positivement et
neutrons qui son électriquement neutre.
o Pour un atome le nombre de protons s’appelle nombre de charge ou numéro atomique et est noté Z ; le
nombre de nucléons s’appelle nombre de masse et noté A ; le nombre de neutrons de l’atome est noté N et est
donné par : N= A−Z ⇔ A=Z+ N . Le nombre d’électrons est égale au nombre de protons.

Particule Proton Neutron Electron


Symbole p n e−¿¿
Nombre Z N
Masse en m p=1,673.1 0 −27
m n=1,675.1 0−27 m e =9,1.1 0−31
kg
Masse en u m p=1,007 m n=1,008 me =5,449.1 0−4
Charge en e=1,6.1 0−19 0 e=−1,6.1 0−19
C

1 u=1,67.1 0−27 kg: Unité de masse atomique.


o Masse de l’atome
La masse se l’atome est donnée par la relation suivante :

m=mnoyau +m des électrons=Z m p + ( A−Z ) m n+ Z m e avec m noyau =Z m p + ( A−Z ) mn

Comme m p ≈ mn alors : m ≈ A mn + Z m e
La masse de l’électron est environs 1836 fois plus petite que celle d’un nucléon. On peut donc dire que la masse
de l’atome est pratiquement concentrée dans son noyau puisque la masse du cortège ou du nuage électronique
est négligeable devant celle des nucléons.

On peut réécrire la formule ci-dessus par la relation suivante :


m ≈ A mn

2. Constitution d’un ion


a. Les ions monoatomiques
Les ions monoatomiques résultent d’atomes ayant gagnes ou perdus un ou plusieurs électrons. On distingue :
- les cations monoatomiques : Na , K , Mg 2+¿¿, Al3 +¿¿…
+¿¿ +¿¿

- les anions monoatomiques : Cl , Br , O 2−¿¿, S2−¿¿ …


−¿¿ −¿¿

b. Les ions polyatomiques


Les ions polyatomiques sont des assemblages d’atomes portant une charge électrique. On distingue :
+¿¿ +¿¿
- les cations polyatomiques : N H 4 , H O 3 …
- les anions polyatomiques : S O 2−¿¿ , Mn O 4 , Cr 2 O 2−¿¿
−¿ ¿
4 7 …
Application :
Nom Symbole Nombre de Nombre de Nombre
protons neutrons d’électrons
14 Azote N 7 7 7
7 N
23
11
+¿ Ion sodium
Na ¿ Na+¿¿ 11 12 10
16
8 O2−¿ ¿ Ion oxygène O2−¿¿ 8 8 10

3. Nucléides
On appelle nucléide l’ensemble des atomes dont le noyau possède le même couple (Z, A). Le nucléide X
caractérisé par le couple (Z, A), est représenté sous la forme symbolique :
A : Nombre de masse ou nombre de nucléons
A
X Z Z : Nombre de charge ou numéro atomique
X : Symbole de l’élément chimique
Exple : Pour le noyau de l’atome de sodium (11 ; 23) la représentation sera 23
11 Na.

4. Isotopie
Les isotopes sont des atomes de même numéro atomique Z mais de nombre de masse différents.
Exples :
- Isotopes de l’hydrogène :
11
HH
11 H ¿¿ H ¿¿
Hydrogène Deutérium Tritium

- Isotopes du carbone
12
6 C (6 ; 12)
Carbone 12
- Isotopes du chlore
35 37
17Cl 17Cl
(17 ; 35) (17 ; 37)
III. REPARTITION DES ELECTRONS D’UN ATOME
1. Couche électronique
Les électrons d’un atome se repartissent en couches, encore appelées
niveaux d’énergie. Chaque couche est caractérisée par un nombre n 1 2 3 4
entier positif n, appelé nombre quantique principal. Couche K L M N

2. Le principe de PAULI
Chaque couche électronique ne peut contenir qu’un nombre limité d’électrons. Le nombre maximal d’électrons
pouvant appartenir à une couche électronique caractérisée par le nombre quantique n est 2 n2.
Couche Nombre maximal d’électrons ( 2 n2 )
électronique
K (n=1) 2
L(n=2) 8
M (n=3) 18
N (n=4 ) 32

3. Le principe de construction
Les électrons occupent successivement les couches électroniques en commençant par la couche K puis en
suivant l’ordre K, L, M, N, …
Remarque : L’état de l’atome obtenu en appliquant le principe de construction est appelé état fondamental (état
le plus stable car possédant un minimum d’énergie) ; les autre états sont dits excités.

4. Représentation de la structure électronique


a. Utilisation des cases quantiques
Chaque couche électronique contient un certain nombre de cases quantiques : K (1 case) ; L (4 cases) ;
M (9 cases) ;…
Chaque case ne peut contenir au maximum que deux électrons.

Exples : Structures électroniques du Magnésium et du chlore

b. Utilisation de la formule électronique


- Chaque couche électronique est représentée par sa lettre correspondante, écrite entre parenthèse ;
- le nombre d’électrons de la couche électronique figure en exposant, en haut à droite ;
- les couches électroniques vides ne sont pas mentionnées.
Exples :
H ( Z=1 ) : K 1; He ( Z=2 ) : K 2;
Li ( Z=9 ) K 2 L1 ; C ( Z=6 ) K 2 L4; N ( Z=7 ) K 2 L5; O ( Z=8 ) K 2 L6; F ( Z=9 ) K 2 L7 ; Ne ( Z=10 ) K 2 L8;
Na ( Z=11 ) K 2 L8 M 1; Mg ( Z=12 ) K 2 L8 M 2 ; Cl ( Z=17 ) K 2 L8 M 7; Ar ( Z=18 ) K 2 L8 M 8;
K ( Z=19 ) : K 2 L8 M 8 N 1; Ca ( Z=20 ) : K 2 L8 M 2 L2.
2 8 2 8 8 2
NB : Structure électronique des ions : Mg 2+¿ ( Z=12) : K L ¿
; Cl−¿ ( Z=17) : K LM ¿
; Li +¿ ( Z=12 ): K ¿.

5. Représentation de Lewis
La représention de Lewis a pour but de schématiser la structure électronique externe d’un atome ou d’un ion.
Pour l’établir chaque atome est formellement scindé en deux :
o Le noyau et les électrons des couches internes sont représentés par le symbole de l’élément ;
o Les électrons de la couche externe sont représentés :
- par des tirets (─) s’ils forment un doublet
- par des points s’ils sont célibataires ;
o La charge est éventuellement entourée.
NB : La valence d’un atome est le nombre d’électrons célibataires sur sa couche électronique externe.

; Ca2+¿ ¿ et Cl
+¿¿ −¿¿
Remarque : K sont isoélectronique de l’argon (même nombre d’électrons)

IV. CLASSIFITION PERIODIQUE DES ELEMENTS


1. Classification historique
Mendeleïev (1834 – 1904) eut l’idée de classer les éléments, connus à son époque, en colonnes et en lignes par
ordre de numéros atomiques croissants, de telle manière que les éléments figurant dans une même colonne
présentent des propriétés chimiques semblables.

2. Classification moderne
a. Description de la classification
o Cette classification périodique des éléments comporte 7 lignes (ou périodes) et 18 colonnes (ou groupes
ou encore familles).
o Les éléments sont rangés dans chaque ligne par ordre croissant du numéro atomique Z.
o On trouve cette classification complète dans tous les livres de chimie mais nous ne présenterons ici que
l’étude des 20 premiers éléments comme le stipule le programme de la classe de seconde.

b. Présentation d’une case du tableau de classification


Cette présentation est classique mais elle offre à ce stade du cours
trop d’informations. En ce qui concerne l’étude du tableau, les
informations importantes sont : le symbole de l’élément et la formule
électronique et plus particulièrement la dernière couche.

c. Présentation du tableau de classification périodique (réduit aux 18 premiers éléments)


Examinant la présentation du tableau périodique proposé ci-dessus on peut s’apercevoir que :
o Dans une même ligne ou période, les atomes des éléments ont le même nombre de couches
électroniques occupées. Première ligne : couche K, deuxième ligne : couche L, troisième ligne : couche M.
o Le parcours d’une ligne correspond au remplissage d’une couche électronique, les couches
électroniques inférieures étant saturées.
o Dans une même colonne ou groupe ou encore famille, les atomes des éléments ont le même nombre
d’électrons dans couche électronique externe. Les atomes des éléments de la colonne (1) ont un (1) électron sur
la couche externe, ceux de la colonne (2) ont deux (2) électrons sur la couche externe etc…

3. Utilisation de la classification périodique des éléments


a. Familles chimiques
Les propriétés chimiques des atomes des différents éléments (transformation en ions monoatomiques ou
capacité à établir une ou plusieurs liaisons covalentes) dépendent essentiellement du nombre d’électrons
présents dans leur couche externe. Les éléments d’une même colonne forment donc une famille chimique. Une
famille rassemble les éléments chimiques ayant des propriétés chimiques semblables.
o A l’exception de l’hydrogène, les éléments de la première colonne, notée (1), constituent la famille des
métaux alcalins.
o Les éléments de la deuxième colonne, notée (2), constituent la famille des métaux alcalino-terreux.
o Les éléments de la dix-septième colonne, notée (7) dans la classification réduite, constituent la famille
des halogènes. Ils ont sept électrons sur leur dernière couche.
o Les éléments de dix-huitième colonne, notée (8) dans la classification réduite, constituent la famille des
gaz rares ou gaz nobles (ou gaz inertes). A l’exception de l’hélium, tous ont une même structure électronique
externe constituée par un ensemble de quatre paires d’électrons appelée Octet. Les gaz rares sont inertes
(stables) chimiquement.

b. Prévision de la charge des ions monoatomiques : règle de l’Octet


Règle de l’Octet : Au cours des transformations chimiques, les atomes réagissent pour obtenir une structure
électronique plus stable que la leur : ils ont tendance d’acquérir la structure électronique particulièrement stable
des gaz rares. (L’hydrogène est une exception qui suit la règle du duet).

La règle de l’Octet permet de prévoir que les atomes des éléments de :
o la colonne (1) possèdent un électron sur leur couche électronique externe. Ils ont tendance à le
perdre pour donner un ion portant une charge positive (cation monoatomique) : Li +¿¿, Na+¿¿, K +¿¿ …
o la colonne (2) possèdent deux électrons sur leur couche électronique externe. Ils ont tendance à
les perdre pour donner un ion portant deux charges positives : Be2+¿ ¿, Mg 2+¿¿…
o la colonne (13), notée (3) dans la classification réduite, possèdent trois électrons sur leur
couche électronique externe. Ils ont tendance à les perdre pour donner un ion portant trois charges
positives : B3+¿ ¿, Al3 +¿¿…
o la colonne (17), notée (7) dans la classification réduite, possèdent sept électrons sur leur
couche électronique externe. Ils ont tendance à gagner un électron pour donner un ion portant une
−¿¿

charge négative : Cl−¿¿, Br−¿¿, I −¿et F ¿.

V. Les spectres atomiques


1. Les spectres atomiques d’émission
Les spectres atomiques d’émission sont constitués de raies fines et brillantes correspondant à des radiations
monochromatiques bien déterminées. Celui de l’atome du mercure comporte cinq raies brillantes dont un
doublet.
Les spectres atomiques d’émission sont discontinues et sont caractéristiques des atomes qui les produisent. Ils
constituent en quelque sorte leur signature.

2. Spectres atomiques d’absorption


Les spectres atomiques d’absorption sont constitués de raies fines noires dans le spectre continu de la lumière
blanche. Celui de l’atome du mercure comporte cinq raies noires dont un doublet.

Les longueurs d’onde des raies noires correspondent aux longueurs d’onde des raies brillantes du spectre
d’émission de l’atome correspondant.

3. Interprétation des spectres discontinus


La discontinuité des spectres atomiques s’explique par l’existence des niveaux d’énergie discontinu
caractéristique des atomes. L’énergie de l’atome ne peut donc prendre que certaines valeurs bien déterminées.
On dit qu’elle quantifiée.

Une émission d’énergie par un atome correspond au passage de l’atome d’un niveau d’énergie supérieur à un
niveau d’énergie inférieur.
Une absorption d’énergie par un atome correspond au passage de l’atome d’un niveau d’énergie inférieur à un
niveau d’énergie supérieur.

4. Application à l’étude des étoiles


Le spectre d’une étoile comporte de nombreuses raies qui permettent de déterminer la composition de cette
étoile. La couleur de la lumière émise par l’étoile permet la détermination rapide des éléments (atomes) qui la
constitue.
Les liaisons chimiques
o Objectifs pédagogiques
- Définir une liaison chimique.
- définir la molécule, la valence d’un élément.
- Décrire la structure du chlorure de sodium.

Les éléments chimiques n’existent pratiquement pas à l’état libre (sauf les gaz rares), mais entrent en
combinaison pour former des édifices moléculaires.

I. LA LIAISON DE COVALENCE
1. Définition
La liaison covalente consiste en la mise en commun par deux atomes d’une paire d’électrons périphériques. La
liaison covalente est simple, double ou triple selon que les atomes ont un, deux ou trois doublets d’électrons en
commun.
Exples : H─H ,

2. La molécule
La molécule est un édifice stable électriquement neutre constitué de plusieurs atomes liés entre eux par des
liaisons de covalence. Le nombre total d’atomes d’une molécule est son atomicité.
Dans toute molécule tous les atomes respectent la règle du duet ou de l’Octet.
Exple : La molécule d’éthanol

3. La valence d’un élément


La valence d’un élément est le nombre de liaisons de covalence qu’il peut former. Elle est égale au nombre
d’électrons célibataires de sa couche électronique externe.
Atome Na Mg Al Si P S Cl Ar
Formule K L M K L M K L M K L M K L M K L M K L M K L8 M 8
2 8 1 2 8 2 2 8 3 2 8 4 2 8 5 2 8 6 2 8 7 2
électronique
Schéma de
LEWIS
Valence de l’atome 1 2 3 4 3 2 1 0
+¿¿ 2+¿ ¿ −¿¿
Remarque : K ; Ca et Cl sont isoélectronique de l’argon (même nombre d’électrons)

4. représentation de Lewis d’une molécule


La représentation de Lewis d’une molécule est une représentation des atomes et de tous les doublets d’électrons
périphériques liants ou non liants de cette molécule.
Exples :

II. STRUCTURE DE QUELQUES MOLECULES


1. Formule brute ou moléculaire
La formule brute d’une molécule est une représentation simplifiée qui renseigne sur la nature et le nombre des
éléments qui la compose.

Exples : Eau ( H 2 O ) ; dihydrogène ( H 2) ; dioxygène (O 2) ; éthanol (C 2 H 6 O)

2. Structures et géométrie de quelques molécules


Représentation des
Nom et atomes de la Représentation de Lewis de la Géométrie
formule molécule molécule
brute
Formation de liaison
Dihydrogène
Linéaire
H2
Dichlore
Linéaire
Cl 2
Dioxygène
Linéaire
O2
Chlorure
d’hydrogène Linéaire

HCl
Eau
Triangulaire
H2O

Ammoniac

NH 3

Méthane

CH 4

Ethylène

Plane
C2 H4
Acétylène
Linéaire
C2 H2
Dioxyde de
Carbone Linéaire
CO 2
Diazote
Linéaire
N2

3. Formule développée d’une molécule


La représentation en formule développée d’une molécule est une représentation de Lewis où les doublets non
liants ne sont pas représentés.
Formule Représentation de Formule développée
brute Lewis

C2 H6 O

4. Formule semi-développée d’une molécule


La formule semi-développée est obtenue à partir de la formule développée la liaison de type H− X (O−H ;
N−H ; C−H ) ne sont pas représentées.
Exple : La formule semi-développée de l’éthanol est : C H 3−C H 2−OH .

III. LA LIAISON IONIQUE


Une liaison ionique s’établit entre un ion positif (cation) et un ion négatif (anion). Sa cohésion est assurée par
les forces d’attraction électrique qui lient les deux ions.
Les composés ioniques sont électriquement neutres. Les anions sont donc toujours liés à des cations dans les
édifices ioniques. Les composés ioniques sont toujours représentés par une formule statistique.

Composé ionique Cation Anion Formule Formule statistique


Chlorure de sodium Na+¿¿ Cl−¿¿ ¿¿ NaCl
Sulfate de cuivre II Cu2+¿ ¿ S O42−¿¿
¿ CuS O 4
Carbonate de sodium Na+¿¿ C O3 2−¿¿
¿¿ Na2 C O3
K 2 Cr2 O 7
2−¿ ¿
Dichromate de potassium K +¿¿ Cr 2 O 2−¿¿
7 (2 K +¿+Cr O
2 7 ¿

KMn O4
−¿¿
K +¿¿ −¿ ¿
Permanganate de Mn O4 ( K +¿+ MnO 4 ¿

potassium
Les réactions chimiques et énergie
thermique
o Objectifs pédagogiques

- Définir une réaction chimique.


- définir une réaction exothermique et une réaction chimique endothermique.
- Application à l’utilisation de la chaleur dégagée.

I. La réaction chimique

On appelle réaction chimique une transformation chimique au cours de laquelle des corps purs appelés réactifs
se transforment en d’autres corps purs appelés produits.
o Une réaction chimique au cours de laquelle il y a dégagement de chaleur est dite exothermique.
Exple : Combustion du charbon de bois dans le dioxygène.
o Une réaction chimique au cours de laquelle il y a absorption de la chaleur est dite endothermique.
Exple : dissolution du chlorure d’aluminium.
o Une qui n’absorbe ni ne dégage de la chaleur est dite athermique.
Exple : dissolution du chlorure de sodium.

II. Combustion des alcanes

1. Définition, formule générale des alcanes


Les alcanes sont des hydrocarbures saturés (ne possédant que des liaisons de covalence simple) à chaînes
carbonées ouvertes.
La formule générale des alcanes est :  C n H 2 n+ 2 avec n ≠ 0

n Formule Nom n Formule Nom


1 C H4 Méthane 6 C 6 H 14 Hexane
2 C2 H6 Ethane 7 C 7 H 16 Heptane
3 C3 H8 Propane 8 C 8 H 18 Octane
4 C 4 H 10 Butane 9 C 9 H 20 Nonane
5 C 5 H 12 Pentane 1 C 10 H 22 Décane
0
2. La combustion des alcanes

a. Combustion complète

La combustion complète des alcanes donne du gaz carbonique et de l’eau.

C n H 2 n+ 2+ ( 3 n+1
2 )
O → nCO + ( n+1 ) H O
2 2 2

La réaction de combustion est une réaction de destruction de la chaîne carbonée.

Exples : C H 4 + 2O 2 →CO 2+ 2 H 2 O
13
C 4 H 10+ O → 4 CO2 +5 H 2 O
2 2

b. Combustion incomplète

On parle de combustion incomplète lorsque le dioxygène est en défaut. On obtient souvent du carbone et de
l’eau.
C n H 2 n+ 2+ ( n+12 ) O → n CO +( n+1) H O
2 2 2

Exples : C H 4 + O 2 → C+2 H 2 O
5
C 4 H 10+ O 2 → 4 C+5 H 2 O
2
* Les réactions de combustion des alcanes sont exothermiques.

c. Importance de la combustion des alcanes

Les alcanes sont essentiellement utilisés comme combustibles de chauffage et comme carburants.
- Parmi les combustibles, citons le méthane, le propane, le butane, les fuels qui sont des mélanges d’alcanes.
- Parmi les carburants, les essences (ordinaire et super), le gas-oil, les kérosènes sont des mélanges d’alcanes.

III. Effet thermique de la dissolution

1. Solution
Une solution est un mélange formé d’un soluté et d’un solvant. Le soluté est la substance dissoute (sel, sucre…).
Le solvant est le liquide dans lequel on dissout une substance (eau, éthanol, benzène…).
L’eau est le solvant le plus utilisé.

2. Concentration d’une solution aqueuse


Une solution aqueuse est un mélange homogène obtenu en dissolvant un soluté (solide, liquide ou gazeux) dans
l’eau.

o On appelle concentration molaire ou molarité d’une solution aqueuse la quantité (en moles) ou le
nombre de moles de soluté dissout dans un litre de solution.

- Une solution molaire est une solution dont la concentration est de 1 mol/ L.
- Une solution décimolaire est une solution dont la concentration est de 0,1 mol /L.
- Une solution centimolaire est une solution dont la concentration est de 10−2 mol /L .

o On appelle concentration massique ou titre massique d’une solution aqueuse la quantité (en grammes)
ou la masse de soluté dissout dans un litre de solution.

o Relation entre la concentration molaire c et la concentration massique c m.

soit

o La concentration c A ou [ A ] d’une espèce chimique A dans une solution est la quantité (en moles) de
cette espèce dissoute dans un litre de solution.

Soit

4. La dissolution d’un corps

a. Définition
La dissolution d’un corps consiste à introduire une certaine masse du corps dans un solvant. Elle peut
s’accompagner d’une élévation ou d’une diminution de température. Elle peut aussi se réaliser à température
constante.

o Lorsque que la dissolution s’accompagne d’une élévation de la température, elle est dite exothermique.
o Lorsqu’elle s’accompagne d’une diminution de température, elle est dite endothermique.
o Lorsque la température reste constante, la dissolution est dite athermique.

b. Interprétation de l’effet thermique de la dissolution


Le phénomène de dissolution d’un corps ionique (sel) comporte trois étapes :

o La dislocation du cristal : Au contact du solvant les ions formant le cristal se séparent : Cette étape est
endothermique.
o La dispersion des ions : Les ions issus de la dislocation se mélangent aux molécules du solvant. Cette
étape est aussi endothermique.
o La solvatation des ions : Les ions se font entourer par les molécules du solvant par attraction
électrique. Cette étape est exothermique.

Exemples :
La dissolution de l’hydroxyde de sodium NaOH (soude caustique) est exothermique.
La dissolution du chlorure de sodium NaCl (sel de cuisine) est athermique.
La dissolution du nitrate de sodium NaN O 3 est endothermique.

4. Applications des réactions exothermiques

Les réactions exothermiques sont utilisées comme sources d’énergie :


o Chauffage en hiver, chalumeau ;
o Moteur à essence (hydrocarbure, méthanol, hydrogène…) ;
o Explosif (nitrate d’ammonium N H 4 N O 3 , le TNT, la nitroglycérine).

L’énergie libérée lors de la combustion d’un alcane est liée à la destruction des liaisons C−C et C−H .

Réactions chimiques et énergie


électrique
o Objectifs pédagogiques

- Définir un oxydant, un réducteur et une réaction d’oxydoréduction.


- Enumérer les applications industrielles de l’électrolyse.
- Connaitre le principe d’une pile (pile Daniel).

I. Données fondamentales de l’oxydoréduction


1. Réaction d’oxydoréduction entre un métal et un ion métallique
a. Expérience 1 : Actions des ions cuivre II sur le métal fer

Limaille de fer

Solution verte d’ions


Solution bleue de sulfate de cuivre Dépôt rougeâtre de cuivre

o Demi-équations électroniques
−¿→Cu ¿

Cu 2+¿+2 e ¿
−¿¿

Fe → Fe 2+¿+2 e ¿
o Equation bilan de réaction
2+ ¿¿

Cu 2+¿+ Fe→Cu+ Fe ¿

o On peut mettre en évidence la formation d’ions Fe2+ ¿¿ avec la soude par formation d’un précipité
verdâtre d’hydroxyde de fer II de formule Fe(OH )2 .
−¿→ Fe (OH )2 ¿

Fe2+ ¿+2 OH ¿

NB : La réaction entre les ions Fe2+ ¿¿ le métal Cu est impossible.

Fe2+ ¿+Cu ¿ → impossible


+¿¿
b. Expérience 2 : Action des ions Ag sur le métal cuivre

Barre de cuivre

Solution d’argent métallique

Solution de nitrate d’argent Solution


devenue bleue

o Demi-équations électroniques
−¿¿

Cu→ Cu 2+¿+2 e ¿
−¿ →Ag ¿

Ag+¿+2 e ¿

o Equation bilan de la réaction


1
2

La couleur bleue de la solution témoigne de la présence des ions Cu2+¿ ¿ qui donnent un précipité bleue
d’hydroxyde de cuivre avec la soude.

NB : Les ions Cu 2+¿ ¿ sont sans action sur le métal argent.

Cu 2+¿+ Ag ¿ → impossible

2. Définition
a. Oxydation et réducteur
o Une oxydation est une perte d’électrons par un réducteur.
o On appelle réducteur une espèce chimique capable de céder (perdre) un ou plusieurs électrons.
o Un réducteur subit une oxydation. Par exemple tous les métaux sont des réducteurs.

b. Réduction et oxydant
o Une réduction est un gain d’électrons par un oxydant.
o On appelle oxydant une espèce chimique capable de capter un ou plusieurs électrons.
o Un oxydant subit donc une réduction. Par exemple les ions métalliques sont des oxydants.

3. Réaction d’oxydoréduction
Une réaction d’oxydoréduction est un transfert d’électrons entre un oxydant et un réducteur.
Au cours de cette réaction, il y a simultanément oxydation et réduction :
o oxydation du réducteur l’oxydant ;
o réduction de l’oxydant par le réducteur.
Oxydation

Réduction

II. Electrolyse
1. Définition
o L’électrolyse est la décomposition d’un corps au moyen de l’énergie électrique. On la réalise dans un
électrolyseur. Il s’agit d’une réaction d’oxydoréduction non spontanée.
o On appelle électrolyte, une solution aqueuse ionique (solution d’un acide, d’une base ou solide ionique
encore appelé sel) qui est conductrice du courant électrique ( NaCl , HCl , NaOH …). Les solides ioniques
fondus sont également des électrolytes.
o La cathode d’un électrolyseur est l’électrode liée à la borne négative du générateur ; il se produit
toujours une réduction.
o L’anode d’un électrolyseur est l’électrode liée à la borne positive du générateur ; il se produit toujours
une oxydation.

2. Applications industrielles
Les électrolyses permettent :

a. Des préparations industrielles


- Des métaux (zinc, aluminium, plomb, cuivre, fer…)
- Des gaz (le dichlore Cl 2, le dioxygène O 2, le dihydrogène H 2)
- Des solutions (eau de javel, hydroxyde de sodium NaOH …)

b. Des purifications de certains métaux


Comme : le cuivre Cu, l’étain Sn, le zinc Zn, le plomb Pb, le nickel Ni, le fer Fe, l’argent Ag, l’or Au…

o Exemple de la purification du cuivre

Dépôt de cuivre

Anode rongée Solution


Anode en cuivre Cathode en cuivre

I A B I
Les réactions aux électrodes sont :
−¿¿
A l’anode : Cu→ Cu 2+¿+2 e ¿

−¿→Cu ¿
A la cathode : Cu2+¿+2 e ¿

Cette électrolyse, connue sous le nom d’électrolyse à anode soluble, se traduit par un transport de cuivre
de l’anode à la cathode.

c. Des dépôts métalliques


Il s’agit ici de recouvrir des objets conducteurs par des métaux.
Ainsi :
o Le dépôt de cuivre est appelle cuivrage.
o Celui du zinc s’appelle zingage.
o Celui du nickel s’appelle nickelage ;
o Celui de l’or le dorure.

Remarque : Lors d’une électrolyse,


Les métaux et le dihydrogène se forment toujours à la cathode.
Le dioxygène, le dichlore se forment à l’anode.

III. Les piles


1. La pile Daniel
a. Description

Pont salin
Lame de Zinc Zn Lame de cuivre Cu

Solution de sulfate de zinc


Solution de sulfate de cuivre

La pile Daniell est constituée de deux parties :


Un bécher contenant une solution aqueuse de sulfate de zinc ¿ dans laquelle plonge une
lame de zinc. L’ensemble constitue la demi-pile Zn2+¿/ Zn¿.
Un bécher contenant une solution aqueuse de sulfate de cuire II ¿ dans laquelle plonge
une lame de cuivre. L’ensemble constitue la demi-pile Cu2+¿/ Cu¿.
Les deux lames métalliques constituent les électrodes de la pile. Les couples redox mis en jeu sont :
2+¿/ Zn¿
Zn et Cu 2+¿/ Cu¿.
NB : Le pont salin contient une solution de chlorure de potassium ¿. Il assure le contact électrique entre les
deux solutions.

b. Caractéristiques de la pile
* Pôle positif : Electrode de cuivre.
* Pôle négatif : Electrode de zinc.
* Force électromotrice f.e.m. de la pile : E=EZn / cu=1,10 V .

c. Fonctionnement
o Les réactions aux électrodes lorsque la pile fonctionne :
Au pôle négatif, il y a oxydation du métal zinc en ions Zn2+¿¿.
−¿ ¿

Zn→ Zn2 +¿+2 e ¿

Il se produit donc une diminution de la masse de l’électrode de zinc alors que la concentration des ions Zn2+¿¿
augmente
Au pôle positif, il y a réduction des ions Cu2+¿ ¿ en cuivre.
−¿→Cu ¿

Cu2+¿+2 e ¿

Il se produit une augmentation de la masse de l’électrode de cuivre alors que la concentration des Cu2+¿ ¿ ions
diminue.

o Le bilan de fonctionnement de la pile Daniell se traduit par l’équation-bilan suivante :


2+ ¿+Cu ¿

Zn+ Cu2 +¿→ Zn ¿

o Par convention, on représente la pile Daniell de la façon suivante :


NB : Le pont salin permet grâce à un double courant ionique d’assurer la neutralité électrique dans chaque
demi-pile. Il envoie des cations dans le bécher du pôle positif et des anions dans le bécher du pôle négatif.

2. Autres piles
Il existe d’autres types de pile comme la pile Leclanché (piles courantes que l’on trouve sur le marché), pile
alcaline au manganèse, pile de l’oxyde mercurique, pile à combustible.

3. La corrosion et protection contre la corrosion


a. La corrosion
Les pierres et les métaux sont altérés par le milieu qui les entoure. L’ensemble des actions physico-chimiques
qui produit la détérioration de ces matériaux porte le nom de corrosion.
Il s’agit d’un problème économique très important : la corrosion impose la réfection des façades des monuments
historiques, la réparation des coques de navires, le remplacement des conduites enterrées, etc…

Les métaux ne résistent pas de la même façon à la corrosion :


Les métaux « nobles » (or, platine) y sont pratiquement insensibles.
Certains métaux (aluminium, zinc…) sont protégés par une mince couche d’oxyde imperméable à la
plupart des agents extérieurs, car ces métaux ne s’oxydent qu’en surface.
Sous l’action de l’air humide, le fer roille. Cette réaction forme une couche poreuse, qui ne protège donc
pas le métal : l’attaque continue en profondeur, jusqu'à la destruction totale de la pièce.

b. Protection contre la corrosion


Il faut donc protéger le fer et éviter le contact de l’air humide et surtout l’air humide salé (aux bords des mers)
en le graissant, le peignant (couvrir de peinture) ;
en le reliant au zinc (le fer lié au zinc n’est plus oxydé)
en le recouvrant de métaux inoxydables (nickelage, argenture, dorure…) : c’est la galvano plastie.

L’ENERGIE ET SA CONSERVATION
o Objectifs pédagogiques
- Définir l’énergie mécanique et l’énergie électrique ;
- Enoncer le principe de conservation de l’énergie ;
- Montrer la transformation mutuelle de l’énergie mécanique en énergie électrique.

I. Chute libre d’un solide


1. Définition
P.
Un solide est en chute libre si la seule force extérieure qui s’exerce sur lui est son poids ⃗
En toute rigueur la chute des corps n’est libre que dans le vide.

2. Les lois du mouvement de chute libre


o Dans le vide tous les corps ont le même mouvement. Le mouvement est indépendant de la
masse du corps.
o Le mouvement de chute libre est un mouvement rectiligne vertical descendant.
o Dans un mouvement de chute libre, l’espace parcouru est proportionnelle au carré du temps
mis pour le parcourir ; le mouvement est « accéléré ».

3. Etude cinématique du mouvement de chute libre


a. La vitesse de chute
La vitesse du solide animé d’un mouvement de chute libre sans vitesse initiale après une durée t de
chute est donnée par :
v
v=g ∙t ⇒ t= g
b. La distance parcourue

La distance h parcourue par un solide en mouvement de chute libre sans vitesse initiale pendant la
durée t est donnée par :
1 2h
h= g ∙ t 2
2 ⇒ t=
√ g
o On montre aussi que la distance h parcourue et la vitesse de chute v vérifient les
relations :
v2
h= ⇒ v=√ 2 gh
2g

II. Energie mécanique


1. Energie cinétique
On appelle énergie cinétique notée Ec d’un solide de masse m, la forme d’énergie qui est liée à la
vitesse vacquise.

1
Ec = mv 2
2

2. Energie potentielle
On appelle énergie potentielle notée E P d’un solide de masse m, l’énergie que possède un corps
compte tenue de la position de son centre d’inertie par rapport à la terre.
E P=mgh

3. Energie mécanique
L’énergie mécanique d’un solide en un point est la somme de l’énergie potentielle et de l’énergie
cinétique en ce point.
Em =EC + E P

4. Conservation de l’énergie mécanique


L’énergie mécanique d’un solide soumis uniquement à son poids se conserve.

Em =Cte ⇒ E m(initiale)=Em (finale)

La conservation de l’énergie mécanique se traduit au cours d’un mouvement de chute libre par
la transformation de l’énergie cinétique en énergie potentielle et inversement.

III. Energie électrique


1. Energie et puissance consommée par un résistor
o Loi d’ohm aux bornes du résistor :
U =RI
o La puissance électrique reçue par un conducteur ohmique est donnée par :
2 U2
P=UI =R I =
R
o L’énergie électrique reçue par un conducteur ohmique pendant une durée t est donnée
par :
2 U2 t
E=UIt=R I t=
R

2. Energie et puissance fourni par un générateur


a. Loi d’Ohm pour un générateur
Un générateur est un dipôle qui fourni de l’énergie dans un circuit. Il est caractérisé par sa force
électromotrice (f.e.m) E et sa résistance interne r .
U =E−rI

b. Puissance fourni par un générateur

P= ( E−rI ) I =EI −r I 2
Pg =EI : Puissance engendrée par le générateur
2
PJ =r I : Puissance perdue sous forme de chaleur

3. Energie et puissance fourni par un générateur


a. Loi d’Ohm pour un récepteur
Un récepteur est un dipôle passif caractérisé par sa force contre électromotrice (f.c.e.m) E’ et une
résistance interne r’. Il existe deux types de récepteurs : le moteur et l’électrolyseur.
U =E' + r ' I

b. Puissance consommée par un récepteur

P=( E' + r ' I ) I =E ' I −r ' I 2


Pu=E ' I : Puissance utile du générateur (puissance mécanique Pm pour le moteur)
PJ =r ' I 2: Puissance perdue sous forme de chaleur par le récepteur.
4. Circuit série : la loi de Pouillet
a. Circuit ne comportant pas de récepteur

E 1+ E 2
I=
R +r 1 +r 2

Dans un circuit série comportant des générateurs en concordance et de conducteurs ohmiques, l’intensité du
courant est égale au quotient de la somme des f.e.m. par la somme des résistances des conducteurs ohmiques et
des résistances internes des générateurs.

∑E
i
I=
∑R
i

b. Circuit comportant pas de récepteur


Dans tout circuit électrique ne comportant que des générateurs et des récepteurs montés en série,
l’intensité I du courant qui y circule est donnée par la relation :

I=
∑ E−∑ E,
∑R
Application

E 1+ E 2−E,
I= ,
R +r 1 +r 2 +r

IV. Transformations d’énergie


1. Transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique
On l’observe dans les génératrices de vélo et dans les centrales hydroélectriques (barrages hydroélectriques).

Dans les génératrices de vélo (dynamo), l’énergie cinétique (énergie mécanique) fait tourner le rotor de
l’alternateur qui produit de l’électricité.
Dans les centrales hydroélectriques, l’énergie potentielle (énergie mécanique) de l’eau qui tombe d’une certaine
hauteur fait fonctionner la turbine. Cette dernière fait fonctionner l’alternateur qui produit l’électricité.

2. Transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique


Cette transformation se réalise dans les moteurs électriques : moteurs de moulins électriques, moteurs de
certains robots, moteurs des aspirateurs, moteurs de ventilateurs, moteurs de perceuses, locomotives de trains
électriques…
Le courant fait tourner le moteur électrique lequel effectue un travail mécanique (coupure de tronc, broyage de
grains, déplacement de charges…).

Les Ondes
o Objectifs pédagogiques
- Définir les mouvements périodiques
- Enoncer le principe de conservation de l’énergie ;
- Montrer la transformation mutuelle de l’énergie mécanique en énergie électrique.

I. Mouvements périodiques
1. Définition
Un phénomène périodique est un phénomène qui se répète identique à lui-même à des intervalles de temps
successifs et égaux.
On peut citer comme exemples, le jour et la nuit, les battements du cœur, la révolution de la terre…
o La période T d’un phénomène vibratoire est la plus petite durée au bout de laquelle le
phénomène se reproduit identique à lui-même. C’est la durée d’une oscillation. Elle s’exprime en seconde (s)

o La fréquence N ou f du phénomène vibratoire est le nombre de fois que le phénomène se


reproduit par rapport à la source. Elle s’exprime en Hertz (Hz).
1
N=
T
2. Mouvements oscillatoires
a. Définition
On appelle oscillation le mouvement de va et vient d’un objet de part et d’autre d’une position appelée position
d’équilibre.

b. Exemples d’oscillations mécaniques


Aimant

Position Lame
d’équilibre Position
d’équilibre

Pendule simple Pendule élastique Lame d’acier vibrante


Dans les trois cas les oscillateurs effectuent des mouvements de part et d’autre de leur position d’équilibre.
L’amplitude des oscillations diminue jusqu'à ce que l’oscillateur s’arrête dans sa position d’équilibre : on dit que
l’oscillateur est amorti. Pour éviter les amortissements il faut fournir à l’oscillateur chaque fois de l’énergie. On
dit que le mouvement est entretenu.

c. Exemples d’oscillations électriques


Une tension alternative sinusoïdale peut reprendre
les mêmes valeurs à intervalles de temps réguliers :
elle est alors périodique. Un motif de base se repère
régulièrement sur un oscillogramme.
La tension oscille entre les valeurs −U max et U max .
U max est appelée amplitude de la tension sinusoïdale.

d. Exemples d’oscillations acoustiques


Un son résulte de la mise en vibration d’un corps ou d’un ensemble de corps. Le générateur de son ou source
sonore est par exemple un corps tendu, une plaque métallique, une cloche, une membrane de haut parleur…
Les sons audibles à l’oreille humaine ont une fréquence située entre 20 Hz et 20  000 Hz. Les sons dont les
fréquences sont voisines de 20 Hz s’appellent les voix graves. Ceux dont les fréquences sont voisines de
20 000Hz sont les voix aigues.

3. La stroboscopie
Un stroboscope est un appareil qui émet des éclairs très brefs à intervalles de temps réguliers. On utilise
fréquement le stroboscope à disque et le stroboscope électronique.

Avec un stroboscope on envoi, à une fréquence N e , des éclairs à intervalles de temps régulier sur un disque
peint en noir.
Le disque est en mouvement de rotation uniforme fréquence N . Il porte un secteur blanc qui n’est visible qu’a
l’instant où l’éclair est émis.
o Lorsque N=N e ou plus généralement lorsque N=k ∙ N e ; k entier naturel, on observe l’immobilité
apparente du disque.
o Lorsque N > N e avec N ≈ N e, le mouvement du disque est apparent ralenti dans le sens réel.
o Lorsque N < N e avec N ≈ N e, le mouvement du disque est apparent ralenti dans le sens opposé du sens
réel.

II. Propagation d’un phénomène vibratoire


1. Les signaux ou perturbation d’un milieu au repos
a. Observations
On appelle signal ou perturbation toute modification temporelle et locale d’un milieu.
Que se passe-t-il si on exerce une perturbation sur milieu matériel ?

Dans ces trois expériences, on observe que :


- la déformation se propage (se déplace) tout au long du milieu matériel.
- la déformation est une perturbation, car le milieu matériel revient dans son état initial : le repos.
- globalement la matière ne s’est pas déplacée.

b. Définition
o Définition d’une onde mécanique
On appelle onde mécanique le phénomène de propagation d’une perturbation dans un milieu matériel sans qu’il
y ait transport de matière.
Une onde mécanique ne peut pas se propagée dans le vide, puisque, par définition, elle se propage au sein de la
matière.

Dans les trois expériences, on a donc affaire à une onde mécanique. Le milieu de propagation de cette onde est :
- la surface de l’eau pour l’expérience a ;
- la corde pour l’expérience b ;
- le ressort pour l’expérience c.

o Définition d’une onde mécanique


On appelle source de l’onde l’endroit où naît la perturbation.

Dans les trois expériences, la source de l’onde est :


- le point d’impact de la goutte sur le plan d’eau pour l’expérience a ;
- l’extrémité de la corde pour l’expérience b ;
- les spires pincées pour l’expérience c.
c. Nature d’une onde mécanique
o Définition d’une onde progressive
Une onde mécanique est dite progressive si la perturbation qu’elle provoque s’éloigne de plus en plus de la
source de l’onde au fur et à mesure que le temps s’écoule.

o Onde mécanique progressive longitudinale


Une onde mécanique progressive est dite longitudinale si la
matière affectée par la perturbation oscille parallèlement à la
direction de propagation de l’onde.

Dans l’expérience c, on a affaire à une onde longitidinale. En


effet, les spires du ressort oscillent horizontalement au passage
de la perturbation et cette perturbation (zone de compression)
se déplace dans la même direction.

o Onde mécanique progressive transversale


Une onde mécanique progressive est dite transversale si la
matière affectée par la perturbation oscille dans une direction
perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde.

Dans les expériences a et b, on a affaire à une onde transversale.


En effet, la corde ou la surface de l’eau oscille verticalement au
passage de la perturbation, olors que cette perturbation (vague)
se déplace horizontalement.

Remarque

Si on avait placé un objet flottant sur le plan d’eau, cet objet, au passage de
l’onde, oscille verticalement et ne se déplace pas horizontalement.

2. Propriétés générales des ondes mécaniques progressives


a. Direction de propagation
Une onde se propage, à partir de la source, dans toutes les directions qui lui sont offertes. On distinguera ainsi
les ondes à une, deux ou trois dimensions.

b. Célérité de l’onde
On appelle célérité v de l’onde la vitesse de propagation de l’onde. C’est le rapport de la distance d parcourue
par l’onde par la durée ∆ t du parcours.

d est exprimée en mètre (m)


v=
d
∆t
avec
{
∆ t est exprimée en seconde( s)
v en mètre par seconde(m/s)

La célérité de l’onde est une propriété du milieu de propagation et ne dépend pas de la facon dont la source a
engendré l’onde. Elle est donc constante dans un milieu donné dans des conditions données.

o Par exemple la célérité du son dans l’air dépend de sa température.

Signa Milieu de propagation Célérité en m/s


l
Son air à 0°C 330,7
air à 20°C 342,6
air à 40°C 354,1
eau de mer à 15°C 1500
acier (onde transversales) 3240
acier (onde 5880
longitudinales) 1300
hydrogène 20°C

o La célérité d’une onde se propageant sur une corde dépend de sa tension et de sa masse linéique (masse
par unité de longueur)

T en(N )
c=
T

μ
avec μ=
m
L {
μ (kg /m)
c en m/ s

c. Croisement de deux ondes


Deux ondes se propageant dans le même milieu peuvent de croiser sans
se perturber mutuellement

3. Onde progressive périodique à une dimension


a. Etude expérimentale
Soit une source S imposant une perturbation périodique sinusoidale au milieu de propagation (échelle de
perroquet ou corde).

On constate qu’une onde progressive périodique se propage


dans le vide.

b. Périodicité temporelle T
Ci-contre l’aspect de la corde à un instant donné.
L’élongation de la source et d’un point M quelconque est en
général différente, mais on peut remarquer une périodicité
dans le mouvement de chaque point de la corde.

La période du mouvement de chaque point de la corde est imposée par la source S.

c. Périodicité spatiale 𝜆
L’aspect de la corde à un instant donné est une fonction
sinusoïdale de l’abscisse x de chacun des points du milieu.

On appelle longueur d’onde (notée 𝜆) la période spatiale de l’onde progressive périodique.

d. Relation entre le périodicité T et la longueur d’onde 𝜆


L’onde présente une double périodicité :

o Une périodicité temporelle de période T (exprimée en seconde) ;


o Une périodicité spatiale de période 𝜆 (exprimée en mètre).

λ=c .T avec ¿
4. Ondes à deux ou à trois dimensions
a. Ondes à la surface de l’eau
o Ondes circulaires

Les points M 1 et M 2 sont situés sur des crêtes. Les crêtes formées sont équidistantes de la longueur d’onde 𝜆.
L’ensemble des points vibrants en phase sont situés sur les crêtes ou sur les creux.

o Ondes rectilignes
On obtient des crêtes et des creux rectilignes et parallèles. Ils se
propagent en s’éloignant de la règle qu’on laisse tomber sur la
surface libre de l’eau.

b. Ondes sonores

Les ondes sonores sont des ondes mécaniques longitudinales de


compression-dilatation. Elles ne peuvent se propager dans le vide et leur
propagation nécessite un milieu matériel élastique.

III. Réflexion, réfraction et diffraction


1. Réflexion d’un ébranlement à l’extrémité d’une corde
Lors de la réflexion sur une extrémité fixe, l’élongation change de signe ; la réflexion à l’extrémité libre se fait
sans changement de signe.
2. Réflexion et réfraction des ondes
a. Définition
o Lorsqu’une onde arrive contre un obstacle, elle est renvoyée par celui-ci. Ce phénomène est appelé la
réflexion.
o La réfraction est le brusque changement de direction de propagation de l’onde lorsqu’elle traverse la
surface de séparation de deux milieux transparents.

b. Lois de la réflexion et de la réfraction : Lois de Descartes


o L’onde incidente, l’onde réfléchie et l’onde réfractée
sont contenue dans un même plan appelé plan d’incidence.
o L’onde incidente et l’onde réfléchie sont situées de part
et d’autre de la normale à la surface de séparation.
L’angle de réflexion i '1 est égal à l’angle d’incidence i 1.

i 1=i '1

o Les ondes incidente et réfléchie ont la même longueur


d’onde 𝜆, la même célérité c donc la même période T.
o L’angle de réfraction et l’angle d’incidence obéissent à
la relation suivante :
n1 sin i1 =n2 sini 2

c. Utilisation des lois de la réfraction 

3. Diffraction des ondes mécaniques


Deux lames L1 et L2 placées dans une cuve à ondes constituent un obstacle pour les ondes qui s’y propagent : la
largeur de l’ouverture entre les deux lames est réglable.
o 1er cas : la largeur de l’ouverture est grande comparée à la longueur d’onde de l’onde incidente.

Les ondes se propagent dans la seconde partie de la cuve


sans perturbation importante. Les ondes rectilignes restent
rectilignes, mais l’ouverture limite leur propagation sur une
largeur qui est égale à sa propre largeur. On dit que
l’ouverture a diaphragmé l’onde incidente.

o 2e cas : la largeur de l’ouverture est de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde de l’onde incidente.
(La mince ouverture est encore appelée fente).

Au contact de la fente, l’onde rectiligne donne naissance


A une onde circulaire centrée sur la fente. Celle-ci se
comporte comme une source secondaire qui émet des
vibrations vers la seconde partie de la cuve sur toute sa
largeur : l’onde est diffractée par la fente.

o Propriétés de l’onde diffractée.


- L’onde diffractée a même fréquence que l’onde incidente.
- Les deux milieux de propagation étant identiques, les deux ondes ont même célérité.
- Les deux ondes ont donc aussi même longueur d’onde.

III. Interférences de deux ondes


1. Définition
L’interférence est un phénomène qui résulte de la superposition de deux ondes de même nature et de même
fréquence. Les sources émettrices deces ondes doivent être cohérentes.

2. Interférences mécaniques à la surface de l’eau


a. Disposition expérimental

Une fourche munie de deux pointes est fixée à l’extrémité d’un vibreur. Les
pointes O 1 et O 2 ont ainsi même fréquence et constituent deux sources cohérentes. Elles font naître à la surface
de l’eau des ondes circulaires.

b. Observations
A la surface libre du liquide on observe des rides
fixes, bien nettes entre O 1 et O 2. Elles ont la forme
d’arcs d’hyperboles dont les foyers sont O 1 et O 2.
On les appelle des lignes ou des franges
d’interférence. Elles disparaissent si l’une des
pointes vibre sans toucher l’eau.

Remarque : Un milieu disposif est un milieu ou la


vitesse de propagation d’une onde dépend de sa
fréquence.

c. Interprétation
Supposons que les deux pointe frappent l’eau pratiquement au même instant : O 1 et O 2 constituent donc deux
sources synchrones. Si elles pénètrent à la même profondeur dans l’eau elles constituent des sources synchrones
de même amplitude.
Lorsque les deux ondes issues de O 1 et O 2 arrivent en phase en un point M : les interférences sont
constructives et les amplitudes des deux ondes s’ajoutent (éclairement).

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