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de la croissance
et du PIB »
« Création
d’emploi et lutte
contre l’exode
rural »
« Lutte contre la
malnutrition et la
sous-nutrition »
15 OCTOBRE 2019
« Offrir un
« PROJET débouché aux
producteurs pour
D’AGRICULUTURE améliorer leurs
revenus, »
ET ELEVAGE DU
MBAM » Amélioration de la
« PDM COOP CA »
Contribuer à la valorisation des ressources locales du Cameroun et à la
balance
BP 09
limitation des importations de produits agricoles, commerciale »
BOKITO
Département : Mbam-
Développement de l’agriculture et de l’élevage industrielle dans le MBAM
au travers de la coopérative avec conseil d’administration des producteurs
et-Inoubou
de maïs du MBAM. Région : Centre
pdmcoopca@yahoo.c
om
1
I. Table des matières
II. Présentation des porteurs de projets .............................................................................................................. 5
A. Justification du projet : ............................................................................................................................... 5
B. Motivation : ................................................................................................................................................. 5
C. Coordonnées du porteur de projet .............................................................................................................. 7
D. Situation professionnelle ............................................................................................................................. 9
1. Etude et formation professionnelle ......................................................................................................... 9
2. Expérience professionnelle .................................................................................................................... 10
III. Présentation de l’organisation de l’entreprise ............................................................................................ 11
A. Fiche d’identité du projet..................................................................................................................... 11
B. Gouvernance ............................................................................................................................................... 13
1. Nombre de salarié ...................................................................................................................................14
C. Partenaire ................................................................................................................................................... 15
IV. Description de l’activité .............................................................................................................................. 17
A. Offre ............................................................................................................................................................ 17
B. Contexte ......................................................................................................................................................18
1. Environnement, ......................................................................................................................................19
2. Description du site d’implantation du projet .........................................................................................19
C. L’Environnement Infrastructurelle ........................................................................................................... 22
1. Environnement économique ................................................................................................................. 23
D. Marché, clients, ......................................................................................................................................... 25
1. Marketing............................................................................................................................................... 26
2. Distribution............................................................................................................................................ 26
V. Perspective de développements .................................................................................................................... 26
A. Création de valeur ajouté,.......................................................................................................................... 26
1. Création d’emplois, de revenu, .............................................................................................................. 27
2. Bénéficiaires, usagers, ........................................................................................................................... 27
B. Le marché : ............................................................................................................................................. 28
C. La clientèle potentielle .............................................................................................................................. 29
D. Objectifs ..................................................................................................................................................... 32
E. Ressources, ................................................................................................................................................ 35
VI. Tableau 10: Budget d'investissement 2018 ............................................................................................... 35
VII. Eléments financiers ................................................................................................................................... 39
A. Tableau 11: Compte de résultat prévisionnel...................................................................................... 39
B. Tableau 12: Compte de trésorerie (cash-flow) ........................................................................................ 42
2
Introduction
Les machines agricoles ont révolutionné l’agriculture, et continuent de le faire aujourd’hui encore.
Certaines des hausses les plus fortes de la productivité totale des facteurs (PTF) jamais observées dans le
domaine de l’agriculture n’ont été possibles que grâce à l’introduction de machines agricoles. La mécanisation
agricole constitue un pilier central et indispensable à l’amélioration de l’efficacité et de la productivité de ces
activités dans la mesure où elle détermine en grande partie l’efficacité et la productivité de tous les autres
éléments utilisés pour la culture, tels que les semences, les engrais, l’eau, le travail et le temps. En résumé,
l’agriculture moderne n’existerait pas sans ces machines de pointe.
L’utilisation de machines dans l’agriculture demeure toutefois très hétérogène au niveau mondial.
L’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a défini 12 niveaux de
mécanisation agricole : les niveaux les plus élevés (niveaux 9-12) sont généralement observés aux Etats-Unis et
dans les pays d’Europe occidentale. À l’inverse, des niveaux de très faible mécanisation persistent dans de
nombreux pays en développement et notamment en Afrique, qui reste la région représentant le plus grand défi
en la matière. Les niveaux moyens de mécanisation observés vont de 5 (au Maroc) ou 4 (au Botswana) à
seulement 1 au Cameroun.
L’objectif ultime des stratégies de mécanisation agricole (SMA) dans les pays en développement est de
favoriser l’accroissement du bien-être des ménages agricoles et de créer une dynamique positive ainsi que des
opportunités de croissance économique dans les zones rurales.
La mécanisation agricole peut contribuer à la réalisation de cet objectif de diverses manières :
• En augmentant l’efficacité de la production agricole, et donc, la productivité ;
• En réduisant les pertes après récolte ;
• En augmentant la valeur ajoutée aux matières premières agricoles ;
• En maintenant l’intégrité et la qualité des produits agricoles
La mécanisation agricole est donc idéalement positionnée pour relever, de manière approfondie et
complète, bon nombre des défis agricoles les plus fondamentaux des pays en développement. Sous réserve
d’utiliser des solutions technologiques adaptées, la mécanisation agricole « remplace la traction animale dans le
travail de la terre, élimine les goulets d’étranglement observés au niveau du temps et du travail nécessaire pour
réaliser des tâches dans un laps de temps optimal, et peut influencer l’empreinte de l’agriculture sur
l’environnement, produisant ainsi des résultats durables. » Compte tenu des faibles niveaux de mécanisation qui
perdurent dans de nombreux pays en développement et des avantages et des possibilités de progrès incroyables
qu'offre la mécanisation agricole, il existe un large consensus selon lequel les acteurs internationaux et les
gouvernements devraient « continuer à encourager les agriculteurs à utiliser les machines agricoles en
proposant des programmes de développement et des mesures incitatives. »
Pour que ces stratégies de mécanisation agricole soient une réussite, elles doivent être :
• Adaptées : pour que les agriculteurs puissent ajuster et adopter les technologies appropriées à
leurs activités, le type de mécanisation doit être adapté aux conditions et aux besoins locaux/régionaux. Cela
signifie qu’il faut prendre en considération différents aspects tels que le système et les pratiques agricoles
locaux, les infrastructures existantes dans ce domaine, et plus largement, la situation socio-économique des
agriculteurs.
3
• Inclusives : les stratégies de mécanisation agricole doivent être élaborées d’une façon inclusive,
qui offre des avantages aux exploitations agricoles de différents types et tailles et qui bénéficie à la
communauté rurale dans son ensemble.
• Intégrées : les stratégies de mécanisation agricole ne peuvent pas réussir si elles sont orientées
sur un acteur unique, que ce soit au niveau du gouvernement ou de la chaîne de production agro-alimentaire. Il
convient d’adopter une approche élargie et intégrée, qui prévoit des partenariats public-privé, une participation
active et le soutien des agriculteurs et d’autres parties prenantes clés du secteur agro-alimentaire telles que les
entreprises de transformation, les producteurs du secteur et les institutions financières.
La satisfaction de la demande sans cesse croissante en produits vivriers notamment le maïs, tant à
l’intérieur de notre pays que dans la sous-région Afrique Centrale voire par les pays de l’Union Européenne
pourrait assurer à nos producteurs d’importants revenus tout en permettant au Cameroun d’engranger les
précieuses devises dont il a besoin pour relancer sa croissance.
En effet le Cameroun a par le passé été sollicité à l’extérieur comme c’est le cas actuellement pour cette
denrée, surtout par les pays de l’Union Européenne dont les besoins en maïs pour la fabrication des
biocarburants évoluent chaque année.
Les producteurs Camerounais sont donc vivement interpellés, leur pays dispose des réels atouts pour
devenir l’un des premiers producteurs africains voire mondiaux de cette filière : climats favorables, terres
disponibles, main d’œuvre disponible et bon marché, débouchés variés, durables et sûrs, marché national et
international de ces denrées en plein essor, cours mondiaux du maïs attractifs.
C’est fort de ce constat que les responsables de la « Coopérative avec conseil d’administration des
producteurs de maïs du Mbam » de lancer le présent projet dont le but est quatriple :
Le plan d’investissement prévoit la mise en valeur d’une surface de 200 à 500 hectares de maïs
entre 2019 et 2023, et la mise en place progressivement d’une unité de provenderies, accompagné du
développement de l’élevage industriel.
Pour des travaux de cette dimension, la mécanisation est indispensable, c’est pourquoi
l’acquisition progressive des engins et accessoires agricoles sont primordiales.
Par ailleurs l’exploitation devra se doter d’un magasin pour l’entrepôt du matériel agricole et des
intrants, d’un hangar pour la garde et l’entretien des engins, et d’une case d’astreinte pour loger le
conducteur des travaux.
4
II. Présentation des porteurs de projets
A. Justification du projet :
En 2013, le département du Mbam bien que disposant d’un fort potentiel agricole a fait état d’une zone à forte
délocalisation des jeunes : l’exode rural. Confronté à une baisse de la productivité agricole porté par une
population agricole vieillissante et le manque d’infrastructure de production moderne, nous avions mise en
place une coopérative agricole qui rassemble les jeunes et l’expérience de nos parents producteurs de maïs et
fait l’acquisition d’un matériel agricole de première génération.
Les premiers résultats de notre initiative commune étant novateur de valeur ajoutée pour la socio-économie de
la commune ; il a été convenu de la mise en place d’un pôle de production. Aujourd’hui, pour soutenir notre
initiative commune, nous avions acté la mise en place sur l’horizon 2019 ‘un projet de création d’un complexe
agro industrielle de production, séchage et transformation-commercialisation du maïs grain et de ces produits
dérivés.
B. Motivation
6
Cercle vertueux :
agriculture de
seconde generation à
fort rendement
La PDM COOP-CA est une société coopérative avec conseil ‘administration crée en novembre 2017 sur une
initiative de quelques personnes mobilisées et engagées pour la promotion des membres et la communauté pour
que le processus de développement communautaire soit atteinte. L’idée de créer la coopérative a pris corps après
une réflexion approfondi de madame Otsobo Damaris, PCA de la coopérative, Mr Endong Oloume Guy Vivien
et Mr Sombang A Atok Cedric Samy.
Les promoteurs ont vécu dans un environnement où ils ont toujours pensé que l’union fait la force. Dans cette
optique qu’après leurs études à l’étranger ils ont pris la décision de venir investir tous leurs capitaux dans les
travaux champêtre pour réaliser une agriculture de seconde génération. Partant d’un constat de leur part ou la
production était faible, les producteurs étaient désorganisés, ils sont donc décidés de créer une coopérative
simplifiée en septembre 2017 nommée « SCOOPS MBAMAÏS ». C’est dans son intérêt pour le PIDMA qu’elle
a créé une coopérative avec conseil d’administration. Sa démarche était donc de fédérer d’abord les efforts de
sa famille restreinte en mettant en contribution leurs parents, frères, sœurs, tante, cousins …etc puis ils ont
impliqué les autres membres du village pour avoir ainsi une grande communauté d’agriculteurs. Le choix du maïs
s’est vite présenté car étant déjà une culture très prisée dans le MBAM et ou l’expertise de la communauté se
faisait vite ressentir. C’est donc dans la région du Mbam-et-inoubou qu’ils décident d’organiser tous les
agriculteurs producteurs de maïs dans un premier temps et par la suite la zone du Mbam- et- Kim.
7
Civilité Madame
Email pdmcoopca@yahoo.fr
Civilité Monsieur
Nom ENDONG OLOUME
Prénom VIVIEN
Email oloumevivien@gmail.com
Civilité Monsieur
Email Cedricatok@gmail.fr
8
D. Situation professionnelle
9
- Agrément des
marché financier
Ecole de commerce Titre d’attaché commercial 2017, Paris, France
« Novencia bussiness
school »
Université paris est Créteil Licence en droit, économie 2012, Créteil (94), France
et gestion spécialisation
administration et gestion
d’entreprise
Lycée Jean-zay Baccalauréat en science, 2006, Aulnay-sous-Bois (93),
économie et social France
2. Expérience professionnelle
10
Formations suivies Diplômes obtenus Date et lieu d’obtention
(établissement, spécialité)
Certificat d’aptitude à la
AFTRAL conduite à la conduite en 2015, TOURS (37), France
sécurité niveau I, III, V
Formation de préparateur de
Greta Indre et Loire commande (Pré- 2011, TOURS (37), France
Qualification)
Lycée Jean- Jacques Baccalauréat professionnel 2009, VITRY SUR SEINE (94),
Rousseau en comptabilité France
Brevet d’etudes
Lycée Jean- Jacques 2006, VITRY SUR SEINE (94),
professionnel en
Rousseau France
comptabilité
11
BP 09 BOKITO DEPARTEMENT DU MBAM-ET-
Localisation INOUBOU REGION DU CENTRE
12
Agriculture :
- Filière maïs
Secteurs d’activité du projet - Filière manioc
- Provenderie
- Elevage
B. Gouvernance
membre : ENDONG
Conseil de President : Elime
OLOUME GUY
VIVIEN
surveillance Oloume Guy Gildas
Membre: OLOUME
ROSALIE
Comité d'achat
13
1. Nombre de salarié
La direction a pour rôle de conduire au quotidien les activités de la coopérative. Elle définit la
stratégie globale (objective et moyenne), supervise et gère les moyens (organisationnels, techniques,
humains, financiers et logistiques) pour la réalisation des objectifs à lui assignés par le conseil
d’administration. Cette responsabilité va être confiée à une personne au profil suivant : avoir un
minimum d’un BAC + 5 en gestion et au moins 2 ans d’expérience professionnelle dans le domaine
agricole.
C. Partenaire
D’une part, nous sommes accompagnées par M. SAGET JEAN-MARIE, est un agriculteur et éleveur
Français)
« En tant que fils d’agriculteur, je suis imprégnée du monde de l’agriculture depuis toujours, et c'est tout
naturellement que j'ai choisi d'orienter ma carrière professionnelle dans ce domaine depuis 1980.
Grâce à mes prédispositions et aux connaissances acquises tout au long de ma carrière professionnelle, je
possède un large champ de compétences.
Aujourd’hui étant chef d’une exploitation de 900 hectares, l’excellence dans la gestion, l’organisation, la
rigueur et la polyvalence sont mes principaux points forts.
Enfin, proches de la nature j’ai choisi de m’engager dans un métier innovant et passionnant dans un territoire
aux multiples facettes, riches d’une diversité de cultures.
Ma principale motivation est de partager mon savoir-faire, soutenir le continent africain au passage à une
agriculture de seconde génération »
1980 : Installation au sein de société familiale « GAEC DU MARAIS »
15
D’autre part, l’implication accrue et visible du MINADER, dans la première phase du projet qui est le
développement de la culture agricole de seconde génération à travers l’intervention des différents programmes et
instruments gouvernementaux va constituer un atout pour la mise en œuvre de notre sous projet. La PDM COOP
CA a pour principaux partenaires le PIDMA, la SPC, et la banque commerciale BICEC.
La SPC (Société des Provenderies du Cameroun) située à Bafoussam, est notre principal client. Un contrat
d’achat est signé avec la SPC.
Le PIDMA interviendra dans tous les segments des chaînes de valeur, renforçant ainsi les relations
fonctionnelles entre la production, la transformation et la mise en marchés.
La préparation de ce projet par le Gouvernement du Cameroun a débuté depuis le mois de mars 2013,
avec la collaboration de la Banque Mondiale et des partenaires impliqués.
Il s’agit d’un projet conçu pour une durée de cinq ans et qui a pour objectif de transformer l’agriculture de
subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée
vers la commercialisation et l’industrialisation.
Le projet ambitionne ainsi de multiplier les partenariats productifs entre coopératives et agro-industries,
d’améliorer le système de production et de distribution de semences et de financer des infrastructures publiques
de base telles que la réhabilitation de 125 km de routes rurales dans les bassins de production.
Le projet va concentrer son intervention dans 34 bassins de production répartis dans cinq zones agro-écologiques
du Cameroun. Seront ainsi concernées : 300 coopératives éligibles, représentant 30 000 ménages, soit 120 000
bénéficiaires directs dont 50 % de femmes.
La BICEC quant à elle accordera un emprunt correspondant à 20% du coût total du sous projet.
16
IV. Description de l’activité
A. Offre
L’offre nationale du maïs est estimée à 1 800 000 tonnes (Source : Direction des enquêtes et des statistiques
agricoles, MINADER). Celle–ci est répartie inégalement dans les 10 Régions du pays, toutes étant des bassins de
production du maïs, denrée très prisée des populations.
La production de la Région du Centre en 2008 est estimée à 250 000 tonnes, le Grand Mbam et la Lékié
en constituant les principaux bassins. Elle est plus faible dans la Haute Sanaga, et celle-ci est en partie consommée
sur place et le reste vendu aux revendeuses locales et négociants divers en provenance des grands centres urbains
tels que Douala et Yaoundé, à tel point que la rupture des stocks survient bien avant les récoltes suivantes,
prolongeant ainsi la période de soudure.
Cette production reste concentrée chez les petits producteurs locaux pratiquant l’agriculture traditionnelle
sur des petites exploitations dépassant difficilement le quart d’hectare et ne disposant que d’un matériel sommaire.
Les engrais sont rarement utilisés eu égard à leur coût, et les traitements phytosanitaires absents pour les mêmes
motifs, d’où les faibles rendements (régulièrement inférieurs à 500 kgs par hectare).
Le secteur intermédiaire représenté par les exploitations de moyenne importance tarde véritablement à
décoller malgré la constitution de plus en plus marquée des organisations paysannes ; ceci est dû en grande partie
à l’absence d’un véritable système de crédit adapté, bien géré et bien suivi pour booster cette filière pourtant
porteuse.
Le secteur privé moderne est tout simplement absent dans ce département, d’où la présence du présent
projet comme début de solution à cette lacune sachant que la zone de Bokito compte aujourd’hui plus 20 milles
hectares vierges de toutes cultures confondues.
Repartition de l'offre
120
100
100 100 100
80
80 80
60
60
40
30
20
20 20
10 5
0
la demande nationale les cooperatives et GIC Les Agriculteurs PDM COOP CA
17
B. Contexte
Souvent qualifié de grenier de l’Afrique Centrale, le Cameroun dispose d’un potentiel agricole considérable,
tant en termes de productions vivrières et d'élevages que de cultures d’exportations.
Le poids du secteur agricole dans l’économie camerounaise est considérable. Il emploie ainsi près de 60 % de la
population active, et contribue à hauteur d’environ 20 % au produit intérieur brut du pays. Le développement de
l’agriculture camerounaise se heurte toutefois à de nombreux obstacles financiers, organisationnels et
infrastructurels. Dans ce contexte, et malgré l’important potentiel de son agriculture, le Cameroun reste
importateur de produits vivriers.
Après des décennies marquées par une politique administrée, le gouvernement camerounais a choisi de
libéraliser le secteur agricole, conférant un rôle accru au secteur privé et aux organisations professionnelles. De
plus Le gouvernement s’est doté, d’une Stratégie de Développement du Secteur Rural (SDSR), visant la
sécurité et l’autosuffisance alimentaires, l’augmentation de la productivité et la croissance des échanges
agricoles, l’accroissement des revenus des producteurs ruraux, l’amélioration de leurs conditions de vie et la
création d’emploi, et une gestion durable du capital naturel.
Plus récemment encore, le gouvernement a élaboré le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA)
qui a été validé le 9 avril 2014 par les autorités camerounaises et les partenaires au développement disposés à
l’appuyer, au titre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) dont la
signature est effective depuis juillet 2013. Ce plan est étalé sur sept ans (2014-2020), nécessite un investissement
de 3 550 milliards de FCFA (5,4milliards d’euros) et prône une agriculture de seconde génération.
Il s’articule autour de quatre axes principaux : le développement des filières de production (végétales, animales,
halieutiques et forestières) ; la modernisation des infrastructures de production et l’élaboration des mécanismes
d’accès aux financements ; la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles ; le renforcement des
capacités des acteurs et la promotion de la concertation.
Le secteur agricole du Cameroun du fait de l’étendue de sa diversité, reste vital pour le pays et à la capacité de
soutenir toute l’économie à la suite des chutes concomitantes des recettes du pétrole, du café, du cacao et du
coton.
Le développement des productions vivrières parmi lesquelles le maïs intensif, ou horticoles non traditionnelles
notamment la mangue, l’avocat, le safou, les agrumes, ...), pourrait consolider encore davantage l’atout maître du
Cameroun que constitue son secteur agricole qui assure sa résilience face aux chocs cycliques de l’économie
mondiale qui n’épargnent aucun pays.
Pour faire face à ces enjeux, la coopération française a fait du secteur rural un secteur de concentration des premier
et second C2D et affecté 111,5 Mds FCFA (170 M€) sur la période 2006-2016 à cinq programmes de
développement agricole.
L'importance de l'agriculture dans l'amorçage du développement économique est unanimement admise par les
économistes du développement. Pour les pionniers de ce courant de pensée, le secteur agricole est un secteur en
amont des autres secteurs d'activité ; il leur fournit les ressources nécessaires à leur développement. Le secteur
agricole est un pourvoyeur de produits alimentaires pour les travailleurs des autres secteurs, de matières premières
pour les industries et de devises étrangères pour le pays.
18
De plus, le surplus de main d'œuvre du secteur agricole peut être transféré au secteur non agricole avec une
hausse de salaire dans les deux secteurs.
Il existe une certaine unanimité au sein des économistes sur l'importance du secteur agricole dans une économie
en développement. De la pensée des physiocrates jusqu'aux écrits des auteurs contemporains, le secteur agricole
demeure un pilier important sur lequel doit s'appuyer tout décollage de l'économie. Les historiens font d'ailleurs
remarquer que dans de nombreux pays dits développés d'aujourd'hui, la révolution agraire a été un préalable à
la révolution industrielle.
C. Environnement
La commune de Bokito est idéalement située sur la route nationale n°4 Yaoundé-Bafoussam. C'est le passage
obligé non seulement pour l'ouest et le nord-ouest du pays, mais aussi pour d'autres localités de la région :
Nyambala, Balamba, Assala et Bokaga, de même qu’Ombessa.
Bokaga est un village de l'arrondissement de Bokito, département du Mbam-et-Inoubou, région du Centre, au
Cameroun.
Ce village se trouve à 20 kilomètres de Bafia, 18 kilomètres d’Ombessa, et à 120 kilomètres de Yaoundé.
Il est limité au nord par les villages de Guientsing, Bogondo et Baliama de l'arrondissement d'Ombessa, au sud
par Balamba I et Balamba II, à l'ouest par Bassolo, Bégni et Guéfigué et à l'est par Yebekolo, Nyambala et Yanga.
Le village est situé dans une zone de transition climatique et floristique à une altitude moyenne de 508 m. Le
climat est de type tropical, avec une saison sèche subhumide de décembre à février. La végétation est faite de
savanes. C'est le prolongement logique de la frontière écologique forêt/savane qui commence par des forêts-
galeries le long de la Sanaga.
Affluents : le fleuve Mbam et Sanaga, avec de nombreuses rivières (Okolé, Nobomo, Okoubé Ohoué, Okounaya
et Oveng).
• Relief
La region du Mbam est très diversifiée avec des plaines, plateaux, collines et de chaines montagneuses.
• Climat de la région
Cette zone est soumise à un climat équatorial caractérisé par 4 saisons qui s'alternent :
- Une grande saison pluvieuse qui va de mi-mars à mi-juillet ;
- Une petite saison sèche qui va de mi-juillet à mi-août ;
- Une petite saison de pluie qui va de mi-août à mi-novembre ;
- Une grande saison sèche qui va de mi-novembre à mi-mars.
Le climat intéresse l'agriculteur car il permet de connaître les réactions des cultures aux conditions du milieu
climatique en vue de délimiter leurs aires d'adaptation et d'évaluer cette adaptation en termes de productivité
relative. Il est donc le principal facteur d'évaluation de rendement. Le climat équatorial a un impact plutôt
favorable à l'activité agricole car il permet deux cycles culturaux par an.
19
- Pluviométrie :
D'après les données météorologiques, les précipitations varient entre 1.000 mm et 1 500 mm/an. Le mois le plus
pluvieux est Octobre avec une hauteur moyenne des précipitations de 272,9 mm, tandis que le mois le plus sec
est le mois de Janvier avec une hauteur moyenne des précipitations de 6,6mm de pluies. Le nombre de jours de
pluies décennal est égal à 1 097. Ce nombre est très important dans la réalisation agro-pastorale. Ceci pour la
simple raison que cette activité est inhérente à la quantité de pluies ; si le nombre de jours de pluies est réduit, il
en sera de même pour les divers rendements. En conséquence, il n'y aurait pas déjà deux cycles de cultures l'an
et les animaux eux non plus n'auraient pas assez d'herbe à brouter.
-Hygrométrie :
Nous notons que la moyenne mensuelle de l'humidité relative varie autour de 98% tandis que la moyenne
mensuelle minimale est d'environ 40%. Cependant, le maximum absolu est de 100% et le minimum absolu de
18%.
- Les Températures
Les températures sont relativement constantes avec une moyenne de 25°C et une amplitude annuelle faible de
1°C alors que les amplitudes diurnes varient de 5 à 10°C. Le minimum absolu est voisin de 15°C. Le maximum
est 36°C. Le mois le plus chaud est Février (TM = 27,3°C). Le mois le plus frais est Décembre (TM = 24,4°C).
La courbe des températures donne des indications précises à ce sujet. Cependant, nous notons que les
températures sont considérablement élevées et demeurent ainsi néfastes pour les cultures et le bétail ou le produit
de l'élevage. En outre, elles sont à l'origine de la brûlure de la plupart des cultures.
- Les Vents
Ici le vent dominant est l’Harmattan venant du Nord Cameroun. Ces vents sont généralement défavorables à
l'activité agricole car ils favorisent la verse des plantes, détruisent les maisons, véhiculent les microbes
responsables des maladies cryptogamiques chez certains animaux et plantes. Ils sont cependant favorables à
l'activité agricole dans la mesure où ils sont des agents de la pollinisation. La région étant située dans une zone
de plaine, elle est ainsi exposée à l'érosion éolienne.
• Végétation
C’est une zone de transition entre la forêt et la savane. Elle est caractérisée par des savanes péri forestières
entrecoupées de forêts galeries le long des cours d'eau permanent. Suite à l'action anthropique, on note des zones
de jachères où domine le Chromolaena odorata. La savane ici est arbustive avec une densité encore élevée en
arbuste avec une dominance en herbacées du Pennisetum purpureum caractéristique de la zone. Cependant on
note aussi des enclaves forestières où l'on dénombre des espèces arborescentes caractéristiques de forêts primaires.
Par endroit les tecks du genre Tectonia constituent des peuplements épars et abondants.
• Sol hydrographie
La région obéit à deux types de sols qui sont :
- Sols ferralitiques :
La zone subit l'influence d'un climat chaud et humide qui favorise une pédogenèse de type ferralitique,
caractérisée par une altération intense et profonde affectant la quasi-totalité des minéraux silicatés. Les altérites
sont caractérisées par des teintes vives allant de l'ocre au rouge. Teinte donnée par des oxydes d'aluminium
(alumine) et de la silice. Ces derniers se recombinant pour donner les argiles (DJAKOU - R. et al 1983). Les sols
de la zone sont connus à travers les travaux de prospection réalisés par SEGOLEN et VALERIE (1966),
VALERIE (1971 et 1973). Les sols ferralitiques faiblement dénaturés dominent la dépression centrée sur la
Sanaga et le Mbam d'une altitude comprise entre 450 et 500m (VALERIE 1971). Parmi ces sols, on distingue les
20
sols rajeunis appauvris. Les sols ferralitiques moyennement dénaturés se répartissent en bordure des sols
appauvris, faiblement rajeunis et les sols moyennement rajeunis avec érosion et remaniement (VALERIE, 1971).
Les espaces communaux de la zone présentent une dynamique de groupe très intéressante. Il existe en effet des
GIC reconnus et recensés par la Délégation d'Arrondissement de l'Agriculture parmi lesquels plus de 60% sont
les GIC de Femmes. On peut noter aussi des associations diverses (association des membres des UPP, les
associations de parents d'élèves, les associations villageoises de producteurs pour le cacao pour ne citer que
celles-là).
21
D. L’Environnement Infrastructurelle
1. Environnement économique
24
Le tourisme
Le tourisme bien que marginal, occupe également une place non négligeable dans le département. Les
infrastructures hôtelières sont disponibles, constitués d’hôtel et d’auberge.
Le transport
Après l’agriculture, le transport est la deuxième activité économique du département. Il comprend trois
catégories : les transporteurs interurbains, les transporteurs périurbains, les transporteurs intra urbains.
• Le transport interurbain : Ce type de transport relie les axes Ombessa/Yaoundé et Ombessa/Bafia. Il est
dominé par une agence de voyage et les « clandos »
• Le transport intra urbain : Le transport urbain est essentiellement assuré par les motos taxi
• Le transport péri urbain : Le transport péri urbain est facilité par les motos taxis et « clandos ».
Le commerce
L’activité commerciale se résume au petit commerce, de vivres et des objets de premières nécessités (objets
ménagers, produits pétroliers).
Les activités commerciales gravitent autour de la vente des produits agricoles et de l'artisanat. Les marchés
périodiques constituent les principaux centres d'échanges économiques pour les populations.
Nous pouvons aussi citer le marché Djoumba à Bafia qui se tient chaque vendredi et où les échanges se font tous
les jours avec les populations de l'intérieur et celles venantes de Yaoundé ou de l'Ouest Cameroun.
E. Marché, clients,
La demande nationale en maïs est estimée à plus du double de la production, celle des pays de la sous-région
CEMAC encore plus et celle, européenne pratiquement illimitée avec les besoins exprimés des pays du Nord
pour la fabrication des biocarburants.
En ce qui concerne le maïs en 2013, la production nationale de cette céréale au Cameroun avoisine 1,8 million
de tonnes, pour une demande nationale estimée à plus de 2 millions de tonnes, apprend-on. En tenant compte des
besoins de l’industrie brassicole locale, le déficit de production est de 200 000 tonnes.
Au Cameroun les plus gros besoins sont ressentis au niveau des ménages pour la consommation
domestique, pour les brasseries et distilleries locales, pour les provenderies et les amidonneries.
Par exemple, pour la consommation humaine, le choix d’une variété peut être en fonction des habitudes
alimentaires.
- Dans les régions du Centre et du Sud, on note une préférence pour la variété de maïs « Bénédicte » (CMS
8704) de couleur jaune consommé frais comme légume sous diverses préparations comme le « Sanaga »,
le maïs braisé ou bouilli. A l’Ouest et dans l’Adamaoua, le maïs blanc est prisé pour faire le couscous.
De manière générale, la culture du maïs a de nombreux débouchés, entre autres, les provenderies, les fermes
d’élevages, les sociétés brassicoles, les ménages.
- Les demandes constantes et pressantes des pays de la sous-région (Tchad, Gabon, Guinée
Equatoriale etc) se font directement dans les principaux bassins de production par des négociants
originaires de ces pays qui n’hésitent pas à acheter aux producteurs locaux toute la production encore sur
pied avant la récolte et à des prix exorbitants, entraînant ainsi producteurs et consommateurs dans une
dangereuse spirale des enchères
25
Au stade actuel, la concurrence dans la filière maïs n’est pas très visible. D’autres coopératives à l’instar
de SOCOMAC dans l’Adamaoua, SOCOOFAB dans le Centre et COOPAGRO dans l’Est du pays produisent
également du maïs à haut rendement. A priori, ces derniers ne représentent pas des concurrents du fait de la
demande importante de maïs au niveau nationale.
Face à cette éventuelle concurrence, notre démarcation sera perçue à travers des avantages concurrentiels
sur le respect du taux d’humidité, la propreté et l’offre du maïs sans cassure. L’importation du maïs grain
constitue une sérieuse concurrence car le prix d’importation du kilogramme de maïs est en deçà de 160 F CFA.
Une politique de vente par commande exclusive sera utilisée par la coopérative. Toutefois, des prospectus
et affiches seront produits. La coopérative prendra certainement part, dans la mesure du possible, aux différentes
foires et expositions.
L’action commerciale sera déployée à travers des prospections dans le marché cible et des informations
disponibles par divers canaux (dépliants, banderoles) conçu à cet effet. La promotion en amont se fera par la
sensibilisation des producteurs sur les avantages de la coopérative et la fidélisation des coopérateurs.
En aval, les agrobusiness identifiés recevront toutes les informations susceptibles d’orienter leurs
commandes.
1. Marketing
2. Distribution
Dans le cadre de la distribution de notre production, nous mettrons en place une politique de distribution sélective,
nous allons donc sélectionner les points de ventes qui vont distribuer nos produits sur des critères qui
correspondent à notre positionnement.
Notre stratégie de distribution sera monocanale soit un seul canal de vente.
La vente de notre production se fera par canal direct, cela signifie que nous allons vendre directement à nos
clients.
V. Perspective de développements
2. Bénéficiaires, usagers,
- Pour les populations locales : la création d’emplois dans les familles, permettra d’améliorer le niveau de vie de la
population rurale en leurs permettant d’avoir des sources de revenus stables et constantes. Cela allant des
agriculteurs au éleveurs.
- Pour les populations nationales et de la sous-région : la mise en place du projet permettre de lutter contre les
problèmes majeurs qui sont aujourd’hui un véritable fléau pour la population camerounaise et ceux des sous
régions. La lutte contre la malnutrition et sous-nutrition aujourd’hui dans cette zone d’Afrique centrales doit être
27
une priorité pour les populations et les gouvernements de la zone CEMAC. Notre projet sera vecteur
d’amélioration du niveau de vie en passant par une meilleure nutrition. Il est donc évident qu’avec les capacités
de notre département, nous pouvons clairement le faire devenir « un véritable grenier agricole et d’élevage ».
B. Le marché :
L’offre nationale du maïs est estimée à 1 500 000 tonnes. Celle–ci est répartie inégalement dans les 10 Régions
du pays, toutes étant des bassins de production du maïs, denrée très prisée des populations.
La production de la Région du Centre en 2008 est estimée à 250 000 tonnes, le Grand Mbam et la Lékié
en constituant les principaux bassins. Elle est plus faible dans la Haute Sanaga, et celle-ci est en partie consommée
sur place et le reste vendu aux revendeuses locales et négociants divers en provenance des grands centres urbains
tels que Douala et Yaoundé, à tel point que la rupture des stocks survient bien avant les récoltes suivantes,
prolongeant ainsi la période de soudure.
Cette production reste concentrée chez les petits producteurs locaux pratiquant l’agriculture traditionnelle
sur des petites exploitations dépassant difficilement le quart d’hectare et ne disposant que d’un matériel sommaire.
Les engrais sont rarement utilisés eu égard à leur coût, et les traitements phytosanitaires absents pour les mêmes
motifs, d’où les faibles rendements (régulièrement inférieurs à 500 kg par hectare).
Le secteur intermédiaire représenté par les exploitations de moyenne importance tarde véritablement à
décoller malgré la constitution de plus en plus marquée des organisations paysannes ; ceci est dû en grande partie
à l’absence d’un véritable système de crédit adapté, bien géré et bien suivi pour booster cette filière pourtant
porteuse.
Le secteur privé moderne est tout simplement absent dans ce département, d’où la présence du présent
projet comme début de solution à cette lacune sachant que la zone de Bokito compte aujourd’hui plus 20 milles
hectares vierges de toutes culture.
La demande nationale en maïs est estimée à plus du double de la production, celle des pays de la sous-région
CEMAC encore plus et celle, européenne pratiquement illimitée avec les besoins exprimés des pays du Nord
pour la fabrication des biocarburants.
En ce qui concerne le maïs en 2013, la production nationale de cette céréale au Cameroun avoisine 1,8
million de tonnes, pour une demande nationale estimée à plus de 2 millions de tonnes, apprend-on. En tenant
compte des besoins de l’industrie brassicole locale, le déficit de production est de 200 000 tonnes.
Au Cameroun les plus gros besoins sont ressentis au niveau des ménages pour la consommation
domestique, pour les brasseries et distilleries locales, pour les provenderies et les amidonneries.
Par exemple, Pour la consommation humaine, le choix d’une variété peut être fonction des habitudes alimentaires.
- Dans les régions du Centre et du Sud, on note une préférence pour la variété de maïs « Bénédicte » (CMS
8704) de couleur jaune consommé frais comme légume sous diverses préparations comme le « Sanaga »,
le maïs braisé ou bouilli.
- A l’Ouest et dans l’Adamaoua, le maïs blanc est prisé pour faire le couscous.
De manière générale, La culture du maïs a de nombreux débouchés, entre autres, les provenderies, les fermes
d’élevage, les sociétés brassicoles, les ménages.
Les demandes constantes et pressantes des pays de la sous-région (Tchad, Gabon, Guinée Equatoriale etc) se
font directement dans les principaux bassins de production par des négociants originaires de ces pays qui
n’hésitent pas à acheter aux producteurs locaux toute la production encore sur pied avant la récolte et à des prix
exorbitants, entraînant ainsi producteurs et consommateurs dans une dangereuse spirale des enchères.
28
C. La clientèle potentielle
La SPC est ciblée par la coopérative en vue de son partenariat dans le cadre du programme PIDMA.
Sa demande est élevée et sans cesse croissante. La PDM COOP CA vise à satisfaire la demande de
l’agrobusiness qui est estimée dans le tableau ci-après.
Au stade actuel, la concurrence dans la filière maïs n’est pas très visible. D’autres coopératives
à l’instar de SOCOMAC dans l’Adamaoua, SOCOOFAB dans le Centre et COOPAGRO dans l’Est du
pays produisent également du maïs. A priori, ces derniers ne représentent pas des concurrents du fait
de la demande importante de mais au niveau national.
En aval, les agrobusiness identifiés recevront toutes les informations susceptibles d’orienter leurs
commandes.
29
677 70 63 89
BP 2945
GIC PCSML Douala
Tél :677 76 16 12
BP 9314
Société MDA Sarl Douala Tél : 33 39 28 80
677 67 25 66
VI. PRODUCTION
Dans notre région, il existe deux campagnes au cours d’une année. La première campagne débute
autour du 15 mars-15 avril et la deuxième campagne autour du 15-25 août. Le cycle de production
30
passe par les phases de semis (mois 1), germination- sevrage (mois 2), croissance (mois 3), fécondation
(mois 4), croissance de l’épi et de récolte (mois 5).
1ere campagne
2eme campagne
De façon groupée la PDM COOP CA à déjà mis en place deux année de campagnes agricoles :
ÉVOLUTION DE PRODUCTION EN
TONNES PAR HECTARES
2.5
1.5
0.5
2018 2019
Pour sa réussite et une évolution croissante du rendement à l’hectares, la PDM COOP CA pourra
compter sur l’expérience de ses membres et de ses administrateurs qui sont des producteurs
importants et dotés d’une expérience significative.
Pour la première campagne de 2018, la coopérative a emblavé plus de 100 ha de maïs et projette
faire évoluer ses superficies aux prochaines campagnes.
31
A. Objectifs
Quantitatifs Qualitatifs
Minima - Produire 200 hectares de - Amélioration de
maïs pour le 31/12/2019 l’infrastructure
- Produire 500 hectares de routière
maïs pour le 31/12/2020 - Création de points
- Rendement au 31/12/2019 d’eaux
sur un maïs vendu au - Amélioration des
minima a 170 FCFA/kilo : classes
1 020 000 000 FCFA - Lutter contre l’exode
- Emploie crée au rural
31/12/2018 : 100 - - valoriser l’activité
agricole
- - créer de l’emploi
pour les jeunes
- - crée une autonomie
alimentaire
- - offrir un débouché
aux producteurs pour
améliorer leurs
revenus,
- - contribuer à la
valorisation des
ressources locales du
Cameroun et à la
limitation des
importations de
produits agricoles,
- - offrir à la clientèle
des produits locaux de
bonne qualité et
compétitifs.
Medium - Réductions du taux de
chômages de moitié
dans la zone de
Bokito
- Produire 500 hectares de
- Améliorations du
maïs pour le 31/12/2019
système éducatifs de
- Produire 1000 hectares de
la zone de Bokito
maïs pour le 31/12/2023
- Aide à la création de
- Rendement au 31/12/2023
nombre groupement
sur un maïs non
de jeunes, de femmes
transformé vendu au
et d’hommes dans la
minima à 170 FCFA/kilo :
zone de Bokito
2 040 000 000 FCFA
- - lutter contre l’exode
- Emploie crée au
rural
31/12/2023 : 200
- - valoriser l’activité
agricole
- - créer de l’emploi
pour les jeunes
32
- - crée une autonomie
alimentaire
- - offrir un débouché
aux producteurs pour
améliorer leurs
revenus,
- - contribuer à la
valorisation des
ressources locales du
Cameroun et à la
limitation des
importations de
produits agricoles,
- - offrir à la clientèle
des produits locaux de
bonne qualité et
compétitifs.
maxima - Produire 700 hectares de - Créations de centres
maïs pour le 31/12/2019 de formation agricoles
- Produire 1200 hectares de dans la région du
maïs pour le 31/12/2023 Mbam
- Rendement au 31/12/2023 - Amélioration du
sur un maïs non système de santé dans
transformé vendu au la région du Mbam
minima de 170 - Développement
FCFA/KILO : économique de la
2 448 000 000 FCFA région du Mbam
- Emploie crée au - - lutter contre l’exode
31/12/2023 : 220 rural
- - valoriser l’activité
agricole
- - créer de l’emploi
pour les jeunes
- - crée une autonomie
alimentaire
- - offrir un débouché
aux producteurs pour
améliorer leurs
revenus,
- - contribuer à la
valorisation des
ressources locales du
Cameroun et à la
limitation des
importations de
produits agricoles,
- - offrir à la clientèle
des produits locaux de
bonne qualité et
compétitifs.
33
B. LES STRATEGIES COMMERCIALES ET MARKETING
Face à la concurrence, notre démarcation sera perçue à travers des avantages concurrentiels sur le respect du
taux d’humidité, la propreté et l’offre du maïs sans cassure. L’importation du maïs grain constitue une sérieuse
concurrence car le prix d’importation du kilogramme de maïs est en deçà de 160 F CFA.
L’avantage étant que dans le cadre du programme PIDMA, la coopérative a signé un contrat d’achat avec la
SCP pour un prix de 160 FCFA le kilogrammes, en parallèle la coopérative reste à l’écoute du marché car les
prix évoluent en fonction de la loi de l’offre et de la demande.
De ce fait, par moment la coopérative conservera au sein de leur silo de stockage leur production afin de les
vendre à d’autre provenderies en période pénurie.
200
160 160
130 130
100
50 50
40
30 30 30
20
Comme vous le voyez, les prix de ventes du maïs grain évolue en fonction de la loi et de l’offre du marché
En parallèle, des contrats d’achats sont signé avec les coopérateurs pour l’achat de leurs maïs en fonction du
prix de la revente aux provenderies ;
Le différentiel entre le prix d’achat et le prix de vente représente une partie de des bénéfices de la coopérative.
34
Source de revenus
2% 8%
D’autre part, une politique de vente par commande exclusive sera utilisée par la coopérative. Toutefois, des
prospectus et affiches seront produits. La coopérative prendra certainement part, dans la mesure du possible,
aux différentes foires et expositions.
L’action commerciale sera déployée à travers des prospections dans le marché cible et des informations
disponibles par divers canaux (dépliants, banderoles) conçu à cet effet. La promotion en amont se fera par la
sensibilisation des producteurs sur les avantages de la coopérative et la fidélisation des coopérateurs.
VII. Ressources,
Batiment Bâtiment et 1 40 40
installation 000 000 000 000
Tracteur Matériel Agricole 1 20 20
000 000 000 000
Sémoir - épandeur Matériel Agricole 1 5 5
000 000 000 000
Stock de disque Matériel Agricole 10 2
250 000 500 000
Charrue à 3 disques 1 2 2
230 000 230 000
Rateau a disque Matériel Agricole 1 4 4
500 000 500 000
Bineuse Matériel Agricole 1 4 4
500 000 500 000
Dispatcheuse Matériel Agricole 1 1 1
000 000 000 000
35
Pulvérisateur sur tracteur Matériel Agricole 1 5 5
000 000 000 000
Camion Matériel Agricole 1 32 32
500 000 500 000
Silo de stockage Matériel Agricole 4 4
1 000 000 000 000
Matériel informatique Matériel Agricole 2 2
1 000 000 000 000
Couseuse électrique Matériel Agricole
1 200 000 200 000
Humidimètre Matériel Agricole
1 500 000 500 000
Remorque 6 T pour tracteur Matériel Agricole 6 6
1 500 000 500 000
GPS Matériel Agricole
1 500 000 500 000
Moto Matériel Agricole
1 500 000 500 000
Egraineuse 10 CV Matériel Agricole 2 2
1 500 000 500 000
Mobilier de bureau Bâtiment et 1
installation 5 200 000 000 000
Crique 40 tonnes Bâtiment et
installation 1 80 000 80 000
BASCULE 1 1
1 000 000 000 000
Extincteur Outillage et mat
de maint. 1 60 000 60 000
Petit matériel agricole 1 1
1 000 000 000 000
137 070
000
Dans le cadre du programme PIDMA, la coopérative a obtenu un prêt de la BICEEC de 43 000 000 FCFA.
A1 A2 A3 A4
Capital début 66 418 824,0 49 814 118,0 33 209 412,0 16 604 706,0
période
Net à payer 16 604 706,0 17 139 856,0 17 139 856,0 17 139 856,0
(annuel)
Intérêt 535 150,0 535 150,0 535 150,0 535 150,0
(annuels)
Amortissement 16 604 706,0 16 604 706,0 16 604 706,0 16 604 706,0
36
VIII. BILAN
B. BILAN 2018
BILAN 2018
Exercice N -1
ACTIF PASSIF Exercice N Exercice N -1
N et N et
TOTA L GEN ER A L ( I+II+III) 0 175 952 800 TOTA L GEN ER A L ( I+II+III+IV ) 0 180 000 000
38
IX. Eléments financiers
Achat des Intrants 1ère campagne 23 280 000 37 750 76 475 120 175 152 950 000
(hors semences) 000 000 000
Achat des Intrants 2ème 21 870 000 37 750 76 475 120 175 152 950 000
campagne (hors semences) 000 000 000
Variation stock des Semences 20 250 000 37 125 0 0 0
000
Variation stock des engrais 0 0 0 0 0
Achat des semences 1ere 0 0 0 0 0
campagne
Achat des semences 2ème 0 0 0 0 0
campagne
Rachat maïs aux producteurs 1ère 98 800 000 185 250 259 350 407 550 518 700 000
campagne 000 000 000
Rachat maïs aux producteurs 98 800 000 185 250 259 350 407 550 518 700 000
2ème campagne 000 000 000
Autres achats 38 250 000 11 620 17 813 000 21 905 22 000 496
000 820
Achats d'emballages 5 400 000 17 100 23 940 37 620 47 880 000
000 000 000
Frais généraux (Services 2 000 000 2 700 000 5 400 000 5 436 000 5 472 720
extérieurs)
Impôts et Taxes 2 146 000 2 146 000 2 446 000 2 446 000 2 446 000
Total des charges 310 796 000 516 691 721 249 1 122 857 1 421 099
000 000 820 216
Valeur Ajoutée (CA-Charges) -19 631 000 105 554 130 886 189 057 235 650 784
000 000 180
39
Frais du personnel (FP) 9 480 000 9 480 9 480 000 9 480 000 9 480 000
000
EXCEDENT BRUT -29 111 000 96 074 121 406 179 577 226 170 784
D'EXPLOITATION (EBE = 000 000 180
VA-FP)
Amortissements (A) 14 001 952 15 268 15 268 619 15 268 619 15 268 619
619
Résultat d'exploitation (RE = -43 112 952 80 805 106 137 164 308 210 902 165
EBE-A)) 381 381 561
Frais financiers (FF = 10% capital 19 991 929 15 684 10 945 807 5 733 519 0
restant dû TTC) 252
Resultat avant impôts -63 104 881 65 121 95 191 158 575 210 902 165
129 574 042
Impôt sur les sociétés (IS: -20 824 611 21 489 31 413 52 329 69 597 714
33%) 973 219 764
Résultat net -42 280 270 43 631 63 778 106 245 141 304 450
157 355 278
Cashflow (CAF) -28 278 318 58 899 79 046 121 513 156 573 069
776 974 897
COMPTE DE RESULTAT
(Produits et charges hors taxes)
Exercice
Exercice 2018
2019
Produits d'exploitation (1):
40
- Redevences de crédit-bail mobilier 0 0
- Redevences de crédit-bail immobilier 0 0
Total VI 0 0
2. RESULTAT FINANCIER (V-VI) 0 75 000
3. RESULTAT COURANT avant impots (I-II+III-IV+V-VI) 0 6 163 577
Produits exceptionnels:
Totat VII 0 0
Charges exceptionnelles:
Total VIII 0 0
4. RESULTAT EXCEPTIONNEL (VII-VIII) 0 0
Participation des salariés aux résultats (IX) 0 0
Impôts sur les bénéfices (X) 0 0
Total des produits (I+III+V+VII) 0 19 925 000
Total des charges (II+IV+VI+VIII+IX+X) 0 13 761 423
Bénefice ou perte 0 6 163 577
N.B. Outre le résultat exceptionnel avant impôts que les sociétés de capitaux doivent faire ressortir, les entités ont la faculté de faire
apparaître distinctement le résultat d'exploitation et le résultat financier. Le bénéfice ou la perte résulte alors de la somme algébrique
des résultats courant et exceptionnel (3 + 4) et les charges IX et X.
41
C. Estimation des besoins en financement
Pour se faire, comme vous pouvez le constater selon nos estimations, notre besoin en fond de roulement (BFR)
pour la 1er année est estimé à 102 426 000 FCFA, dans le cout total du projet dans le cadre du programme
PIDMA la coopérative a fait un apport de 23 000 000 FCFA.
E. Analyse Financière
`
Taux d'intérêt TTC 10%
Valeur Actualisée Nette (VAN) 20 980 258
Taux de Rentabilité Interne 12,52%
DDRCI 4 ans
Le projet est rentable avec une VAN positive et un TRI de plus de 2,52 point au-dessus du taux d'intérêt.
43
X. DIAGNOSTIC
A. ANALYSE SWOT
▪ Recruter le personnel
▪ Utilisation des semences hybrides ;
▪ Dynamisme des membres ;
▪ Maitrise de l’itinéraire technique,
▪ Nombre élevé de producteurs
▪ Manque de personnel des techniques de conservation et de
agricoles dans la zone ;
▪ Moyens financiers limités ; séchage ;
▪ Nombre infime d’éleveurs dans la
▪ Accès limité aux semences ▪ Dotation aux coopérateurs des
zone
améliorées, intrants et équipements et du matériel
▪ Expertise de l’équipe dirigeante ;
équipements agricoles ; agricoles ;
▪ Potentiel d’extension des surfaces
▪ Manque de matériel roulant ; ▪ Construction des magasins de
cultivables.
▪ Pertes post-récolte. stockage ;
▪ Partenariat avec des agriculteurs et
▪ Dotation aux coopératives des
éleveurs Français.
moyens de transport pour
l’évacuation des produits ;
.
Opportunités Menaces Solutions
▪ Climat favorable à la culture du ▪ Diminution du prix du maïs sur ▪ Acquisition des semences chez des
maïs ; le marché ; partenaires agréés ;
▪ Forte demande du marché ; ▪ Importations du maïs ; ▪ Signature des contrats avec des
▪ Commerce de grande ampleur ▪ Aléas climatiques ; partenaires ;
depuis le stade du maïs frais ▪ Accès faible au crédit. ▪ Signatures des conventions par les
jusqu’aux produits transformés plates-formes de producteurs ;
▪ Marché de l’élevage en cours de ▪ Politiques gouvernementales visant
structuration ; à mettre en place des programmes
▪ d’appui aux producteurs (PIDMA,
PNDP, ACEFA etc.) ;
▪ Mesures incitatives du
gouvernement (réduction des
importations et du coût des intrants,
stabilisation des prix de vente du kg
de maïs)
44
B. RISQUES ET MESURES D’ATTENUATION
La mise en place du sous projet laisse apparaitre divers risques susceptibles d’impacter
négativement la performance de la coopérative. Ils peuvent être surmontés ou contournés par des voies
de solutions ici proposées :
Fluctuations des prix sur le marché Moyen Constituer des stocks de sécurité.
Non-respect des contrats par les Achat de la production des producteurs partenaires
Moyen
coopérateurs (producteurs non coopérateurs)
45
XI. AUTRES INFORMATIONS
46