Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou
reproductions destinées à une utilisation collective. Toute
représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par
quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur
ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon,
aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la
propriété intellectuelle. ©
2
C
e guide a pour objectif de présenter les principales
questions que doit se poser le chef d’entreprise ou
l’entrepreneur au moment de lancer son activité
professionnelle.
Je m’appelle Rachid
Elmam, et je suis avocat
spécialisé en droit des
affaires et en droit immobilier au barreau de Paris.
3
posaient pas les bonnes questions juridiques au démarrage ou
au cours de leur activité.
J’ai ainsi été amené à voir toutes sortes d’erreurs commises par
des entrepreneurs ou des investisseurs, des erreurs souvent
dramatiques mais qui auraient pu indéniablement être évitées.
4
Pourquoi les entrepreneurs doivent
comprendre le droit des affaires ?
L’absence de connaissance
peut être à l’origine d’erreurs
qui risquent de mettre en danger une entreprise.
L’objectif de ce guide
5
La lecture de ces deux ouvrages permettra aux créateurs ou
repreneurs d’entreprises d’avoir les meilleures bases possibles
pour lancer leur activité en toute sérénité.
6
En votre qualité d’entrepreneur, vous devez savoir que le droit
des affaires est présent dans la vie de tous les jours.
Plan de l’ouvrage
7
Conseil n° 1 : Trouver le bon statut juridique
Beaucoup d’entrepreneurs
sont indécis sur le choix
définitif car ils ont entendu
parler de la SARL, SAS,
SASU, ou EURL.
8
Définir la structure juridique de votre entreprise est une décision
cruciale qui aura des répercussions tout au long de son
existence. Le panel qu’offre le droit permet de cibler au mieux
vos besoins. Il est recommandé de vous faire assister par un
professionnel qui sera en mesure de répondre à vos
interrogations.
Les principales questions que vous devez vous poser sont les
suivantes :
9
commerciales, ainsi que les interactions des associés avec des
tiers par l’intermédiaire de la personne morale qu’ils ont créé.
11
Il existe des sociétés de personnes qui sont assujetties de plein
droit à l’Impôt sur le Revenu (IR), elles sont donc transparentes
ou translucides.
12
2ème critère : la responsabilité des associés
13
probable que les banquiers solliciteront un engagement de
caution de la part du dirigeant ou des associés.
14
Le solde doit être libéré avant la durée de 5 ans. A défaut, vous
ne bénéficiez pas d’une fiscalité avantageuse concernant le
taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés.
15
5ème critère : le régime social de l’associé
16
Dans le cadre d’une SARL, le gérant majoritaire a le statut de
travailleur non salarié (TNS) et paiera des charges sociales
comprises entre 35% et 55% de sa rémunération nette.
17
Lorsque nous sommes en présence d’une EURL, d’une
entreprise individuelle, les résultats sont soumis à l’impôt sur le
revenu du dirigeant ou de l’unique associé.
Les bénéfices réalisés par les SARL, SAS, SASU sont imposés
à l’impôt sur les sociétés. En effet, l’imposition du résultat a lieu
au niveau de la société, et non au niveau des associés. Les
associés seront imposés personnellement quand ils percevront
des dividendes ou des rémunérations.
18
En conclusion, vous avez compris que vous devez prendre le
temps de la réflexion avant de choisir la forme de société la plus
adaptée à votre besoin, à votre situation et à votre projet.
19
Conseil n°2 : Ne pas ignorer les aides à la création
d'entreprise
20
Quelles sont les différentes aides pour créer
une entreprise
21
- La première catégorie d’aide à la création, ce sont les
aides sociales,
- La deuxième catégorie d’aide financière à la création
d’entreprise, ce sont les aides fiscales,
- La troisième catégorie, ce sont les aides financières.
22
ARCE : une aide pour la création
d’entreprise
23
Les aides fiscales
La réduction d’impôt
25
l’obtention d’une aide évoquée ci-dessus. Ici aussi, n’hésitez
pas à entrer en contact avec moi car ce serait dommage de se
priver de plusieurs milliers d’euro alors qu’ils vous sont dus !
26
Conseil n°3 : Protéger son idée de business
27
Dans ce cas, il est nécessaire d’être titulaire des droits de la
propriété intellectuelle afin de pouvoir initier les mesures
adéquates.
28
Comment protéger vos idées ?
29
Astuce, je vous conseille de déposer en même temps le nom
(marque) et le logo de votre entreprise. Tout d’abord, vous
n’effectuerez qu’un seul dépôt au lieu de deux dépôts. L’autre
intérêt est que vous évitez de payer deux fois les frais de
dossier d’enregistrement.
La demande comprend :
30
- Une ou plusieurs revendications,
- Un abrégé du contenu technique de l’invention.
31
Conseil n°4 : Penser à protéger votre nom de domaine
33
Quelles sont les démarches à effectuer pour
enregistrer un nom de domaine ?
34
Le nom de domaine ne doit pas porter atteinte aux droits
d'autres personnes, entreprises ou institutions. Vous devez
éviter tout risque de confusion avec un nom de domaine
attribué, une marque existante, ou le nom d’une personne.
35
La protection du nom de domaine est conditionnée à son
exploitation. On rappellera que seul compte la date de
l’exploitation du nom de domaine et non la réservation.
36
Conseil n°5 : Négocier votre bail commercial ou bail professionnel
en faisant attention aux clauses essentielles
37
Cependant, cet ouvrage est insuffisant pour vous conseiller
convenablement sur le bail que vous comptez signer. Ainsi, je
vous invite à me contacter afin de faire un audit du projet de
bail. Mon regard d’expert permettra de déterminer les clauses
dangereuses voire interdites.
Vous avez compris que le statut des baux commerciaux est une
affaire de spécialistes. Les baux commerciaux recèlent des
pièges que seuls les professionnels sont en mesure de
décrypter.
38
L’expérience démontre que les preneurs non assistés lors de
cette phase sont confrontés à des difficultés. Ils ne mesurent
pas la portée de certaines clauses d’un bail commercial.
39
Lors d’un changement de locataire, le propriétaire n’est pas
tenu au montant du loyer du précédent preneur.
40
déroger aux dispositions du bail commercial. D’autres optent
pour une durée plus longue. Il s’agit d’une stratégie du bailleur
visant à obtenir un avantage.
41
de cette demande de déspécialisation qui peut être totale ou
partielle pour solliciter une augmentation de loyer.
42
Le preneur risque d’éprouver des difficultés à payer le montant
des charges locatives. Il est impératif d’être assisté d’un avocat
afin de négocier les charges qui sont imputables au locataire.
43
7ème point : Les conditions relatives à la
cession ou à la sous-location
44
Avant, l’état des lieux n’était pas obligatoire. Le locataire était
présumé prendre les lieux en l’état. L’absence de ce document
était une source de conflits entre les parties.
45
Conseil n°6 : Les points à vérifier lors
l’acquisition d’un fonds de commerce
46
Dès à présent, il convient de distinguer l’opération de cession
de fonds de commerce et l’opération de cession de droit au bail.
47
Nonobstant, l'acheteur d’un fonds de commerce doit rester
extrêmement attentif lors de cette opération. Il est important de
vérifier certains points de l’opération.
48
Lorsque le fonds est exploité en vertu d'un contrat de franchise
ou de concession. L’acquéreur
devra insérer des conditions
suspensives d'agrément du
franchiseur ou du concédant.
50
Néanmoins, le contrat de bail peut contenir des clauses qui,
sans interdire la cession, l'entourent de conditions particulières,
qu'il faudra respecter, sauf à risquer l'inopposabilité de la
cession au bailleur.
51
Certains contrats sont attachés à l'exploitation du fonds de
commerce. On recense notamment les contrats de travail, le
bail commercial, le contrat d’assurance.
52
En l’absence de respect, l’acquéreur rencontra des difficultés
avec les créanciers, le bailleur, l’administration fiscale, etc…
53
Conseil n°7 : Avoir de bonnes conditions générales de vente
54
Un consommateur est une personne physique qui achète un
bien ou un service pour ses besoins personnels. Alors qu’un
professionnel est une personne qui achète pour les besoins de
son activité professionnelle.
55
Vous avez de fortes chances de perdre votre procès contre le
consommateur. Il convient alors de trouver un règlement
amiable au litige.
56
4ème risque : la DGCCRF peut saisir le juge pour demander la
suppression de toute clause abusive.
57
Quel est le risque lorsqu’une entreprise
recopie les conditions générales de vente
d’un autre site internet ?
58
Conseil n° 8 : Recruter vos salariés en tenant
compte des aspects juridiques
59
En effet, certains entrepreneurs ou chefs d’entreprise ont
tendance à minimiser ces aspects lors de l’embauche d’un
salarié.
60
Le principal avantage du CDD est qu’il prend fin à la date
convenue. Le contrat se termine sans que l’employeur n’ait une
justification à donner ou une procédure à respecter.
61
En conclusion, si les perspectives de votre entreprise sont
bonnes, que vous avez besoin de quelqu’un sur du long terme,
alors le choix du CDI est plus judicieux.
62
L’intérim et le CDD font l’objet d’une réglementation dissuasive
et donc complexe. Ils ne correspondent pas à la même logique.
L’intérim sert pour les fluctuations rapides des marchés dans
l’industrie, alors que le CDD est présent dans les services avec
une main d’œuvre peu qualifiée.
64
Sur la nécessité de respecter les formalités
administratives
La visite médicale
Cette visite doit avoir lieu dans un délai qui n’excède pas trois
mois à compter de la prise effective du poste de travail.
Toutefois, il existe des exceptions pour les mineurs ou le
travailleur de nuit et les métiers dangereux.
65
Conseil n°9 : Anticiper les difficultés concernant le
Le recouvrement de
créance est un élément
important de votre
entreprise. On constate tous
les jours que certaines
entreprises éprouvent des
difficultés financières faute
de pouvoir encaisser les
factures.
66
nombreuses sociétés sont au bord du dépôt de bilan faute de
pouvoir recouvrer leurs créances auprès des clients.
67
C’est pourquoi, vous devez immédiatement établir un système
de facturation permettant d’éviter toute contestation possible de
votre créance.
- le contrat,
- le bon de commande,
- le bon de livraison,
- les factures, les courriers de relance,
- les lettres de mise en demeure,
- et éventuellement une reconnaissance de dette.
68
L’objectif est de s’assurer que votre débiteur ou le cas échéant
le tribunal apprécient le bien-fondé et le montant de votre
créance sans ambiguïté.
69
L’envoi de ce courrier est astucieux lorsque vous avez des
doutes sur les intentions ou la solvabilité de votre débiteur.
Le recouvrement contentieux
70
C’est cette décision qui va contraindre votre débiteur à vous
régler.
71
Par ailleurs, vous devez apprécier la juridiction civile
compétente en fonction du montant de la créance.
L’Injonction de Payer
72
Le recouvrement contentieux par le Référé
Provision
73
Cette procédure de référé permet donc d’obtenir rapidement la
condamnation de votre débiteur. Le tribunal va rendre une
ordonnance de référé qui est revêtue de la formule exécutoire.
74
Vous souhaitez anticiper le problème de recouvrement de vos
factures, je vous invite à me consulter afin qu’on établisse les
documents contractuels facilitant le paiement de vos créances.
75
Conseil n°10 : Anticiper les contentieux
rencontrés par l’entrepreneur
76
Pour orienter votre choix, vous devez privilégier les
entrepreneurs dans
l’âme. Beaucoup de
personnes font l’erreur
de s’associer avec un
ami, un membre de
leur famille ou un
ancien collègue. Il est
judicieux de privilégier
l’esprit d’entrepreneur
de votre associé. Ainsi, votre associé doit être ambitieux et
motivé pour construire votre projet.
78
On recense la clause de préemption (l’associé vendeur devra
en priorité proposer aux autres associés signataires), la clause
d’agrément, le plafonnement des participations, le droit de suite,
la clause d’inaliénabilité, les clauses liées au fonctionnement de
la société, la clause d’accord unanime, la clause de nomination
d’un dirigeant, la clause de répartition du résultat, la clause
d’information des associés, la clause de non-concurrence, la
clause de rémunération des dirigeants, la clause permettant de
limiter les pouvoirs du ou des dirigeants, la clause de retrait, la
clause de buy or sell, la clause de distribution de dividendes, la
clause d’exclusivité.
79
Eviter d’être associé à 50/50
80
L’association à 50/50 n’est pas à bannir mais elle doit être
préparée et organisée au moyen d’un pacte d’associés. Il est
conseillé de définir en amont, le rôle de chacun d’eux dans le
développement de l’entreprise.
81
EN CONCLUSION
82
Si vous souhaitez approfondir un point de droit ou avoir la
solution d’un avocat pour une situation particulière, je reste à
votre disposition. Vous pouvez me contacter par email :
contact@elmam.fr ou rachidelmam@gmail.com.
Rachid Elmam
Avocat au barreau de Paris
83