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reproductions destinées à une utilisation collective. Toute
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quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur
ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon,
aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la
propriété intellectuelle. ©

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C
e guide a pour objectif de présenter les principales
questions que doit se poser le chef d’entreprise ou
l’entrepreneur au moment de lancer son activité
professionnelle.

Dans la pratique, les entrepreneurs omettent (que ce soit


volontairement ou pas) de se poser certaines questions.

Mon rôle est de vous aider


à lancer votre business en
toute sécurité, et que vous
évitiez de commettre des
erreurs irrémédiables.

Mais avant d’aller plus loin,


je tiens au préalable à me
présenter ;-)

Je m’appelle Rachid
Elmam, et je suis avocat
spécialisé en droit des
affaires et en droit immobilier au barreau de Paris.

J’ai exercé dans différents cabinets d’avocats spécialisés en


droit des affaires. A ce titre, j’ai accompagné de nombreux
dirigeants et entrepreneurs dans le processus de création et de
développement de leurs activités.

Dans le cadre de mon expérience professionnelle, j’ai constaté


que malheureusement beaucoup d’entrepreneurs ne se

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posaient pas les bonnes questions juridiques au démarrage ou
au cours de leur activité.

J’ai ainsi été amené à voir toutes sortes d’erreurs commises par
des entrepreneurs ou des investisseurs, des erreurs souvent
dramatiques mais qui auraient pu indéniablement être évitées.

Aussi afin de vous éviter d’être vous-même confronté(e) à ces


problématiques, je vous propose une liste des 10 points clés à
vérifier pour sécuriser votre entreprise ou vos investissements.

Si vous avez des hésitations alors je vous invite à me contacter


par email afin de trouver la solution la plus adéquate à votre
interrogation à l’adresse suivante : contact@elmam.fr ou
rachidelmam@gmail.com.

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Pourquoi les entrepreneurs doivent
comprendre le droit des affaires ?

Les entrepreneurs pensent essentiellement à lancer leur


business rapidement et à
développer leurs idées,
mais oublient de se pencher
sur les bonnes pratiques
juridiques.

L’absence de connaissance
peut être à l’origine d’erreurs
qui risquent de mettre en danger une entreprise.

Les conséquences sont essentiellement financières pour


l’entreprise mais le dirigeant peut également engager sa
responsabilité.

Il est primordial d’anticiper en ayant les bons réflexes dès les


premiers stades de réflexions de votre projet.

L’objectif de ce guide

La finalité de l’ouvrage est de compléter le guide rédigé par


Alexandre Cormont, mon compère sur Next Level, à propos du
mindset de l’entrepreneur.

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La lecture de ces deux ouvrages permettra aux créateurs ou
repreneurs d’entreprises d’avoir les meilleures bases possibles
pour lancer leur activité en toute sérénité.

Comme l’ouvrage d’Alexandre, je désire vous éclairer sur


certaines informations que vous ignorez peut-être ou compléter
certains points.

Ces conseils ont pour objectifs de vous éviter de commettre des


erreurs lors du lancement de votre business ou pendant sa
phase de développement.

Parfois, certains de ces écueils sont difficilement rattrapables.


C’est pourquoi, il est important que vous lisiez ce livre dans le
détail afin d’avoir conscience de certains aspects pratiques du
droit des affaires.

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En votre qualité d’entrepreneur, vous devez savoir que le droit
des affaires est présent dans la vie de tous les jours.

Il est primordial d’avoir quelques notions lorsque vous serez en


pourparlers avec vos associés, vos partenaires, vos
fournisseurs ou vos clients.

Je vous invite donc à lire attentivement cet ebook qui vous


servira tout en long de votre carrière d’entrepreneur.

Dans cet opus, j’ai tenté de résumer les différents problèmes


rencontrés par les entrepreneurs lorsqu’ils démarrent leur
business mais pas seulement.

Plan de l’ouvrage

1- Trouver le bon statut juridique (page 8)


2- Ne pas ignorer les aides à la création d'entreprise (page 20)
3- Protéger son idée de business (page 27)
4- Penser à protéger votre nom de domaine (page 32)
5- Négocier votre bail commercial ou bail professionnel en
faisant attention aux clauses essentielles (page 37)
6- Les points à vérifier lors l’acquisition d’un fonds de commerce
(page 46)
7- Les précautions à prendre lors de l’élaboration des conditions
générales de vente (page 54)
8- Recruter vos salariés en tenant compte des aspects juridiques
(page 59)
9- Anticiper les difficultés concernant le recouvrement de vos
factures impayées (page 66)
10- Anticiper les contentieux rencontrés par l’entrepreneur (page
76)

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Conseil n° 1 : Trouver le bon statut juridique

Vous souhaitez lancer votre activité mais vous hésitez sur la


nature du statut juridique de votre entreprise. Il s’agit d’une
question délicate lors de la
création de votre business car
vous devez prendre en
considération plusieurs
aspects.

Beaucoup d’entrepreneurs
sont indécis sur le choix
définitif car ils ont entendu
parler de la SARL, SAS,
SASU, ou EURL.

Il est primordial de trouver une structure juridique la plus


appropriée possible d’un point de vue fiscal, social et
administratif

L’une des principales préoccupations du dirigeant est la taxation


de sa rémunération ou des bénéfices qui seront réalisés. Le
dirigeant est également préoccupé par sa protection sociale.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier les perspectives d’ouverture


de capital avec l’entrée d’investisseurs ou d’associés. Le choix
va également tenir compte du type d’activité et du nombre
d’associés.

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Définir la structure juridique de votre entreprise est une décision
cruciale qui aura des répercussions tout au long de son
existence. Le panel qu’offre le droit permet de cibler au mieux
vos besoins. Il est recommandé de vous faire assister par un
professionnel qui sera en mesure de répondre à vos
interrogations.

N’hésitez pas à me contacter sur les problématiques


spécifiques à votre projet. Je serai en mesure de vous
accompagner dans ce choix important.

Les principales questions que vous devez vous poser sont les
suivantes :

• Faut-il exercer seul ou en société ?


• Quel statut social faut-il choisir ? Faut-il être salarié ou non
salarié ?
• Quelle sera la place du conjoint dans l’entreprise ?
• Pourquoi et comment choisir un statut évolutif ?
• Comment protéger son patrimoine actuel et futur ?
• Comment faire face aux évènements de la vie ?
• Comment anticiper la transmission éventuelle de votre
entreprise ?
Le statut juridique est un ensemble de textes qui règlent la
situation d'un groupe d'associés ou d’actionnaires, ou d’un seul
associé, leurs droits, et leurs obligations.

On peut également définir les statuts juridiques des entreprises


par les différentes dispositions conventionnelles qui organisent
les relations entre les membres associés des sociétés civiles ou

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commerciales, ainsi que les interactions des associés avec des
tiers par l’intermédiaire de la personne morale qu’ils ont créé.

1er critère : opter pour une entreprise


individuelle ou une société

Le premier choix à faire, c’est de savoir de savoir si vous optez


pour une entreprise individuelle ou une société. La forme
juridique d’une entreprise découle de ce premier point.

- Le statut d’entreprise individuelle


La décision d’opter pour la forme juridique entreprise
individuelle est la plus simple. Cela consiste à développer en
tant que seule personne physique et en son nom propre. Les
démarches administratives sont réduites et les frais de
constitution sont moindres.

A la différence d’une société, le dépôt d’un capital social n’est


pas sollicité.

L’inconvénient est qu’il n’y a pas de séparation entre le


patrimoine personnel et le patrimoine professionnel de
l’entrepreneur. De ce fait et en cas de difficulté, vous devrez
répondre de toutes les créances de l’entreprise sur votre
patrimoine personnel. Dans cette perspective
malheureusement à envisager, l’ouverture d’une procédure
collective impactera fortement vos finances et vos biens en
raison de l’absence de personne morale.

Pour contourner cet aspect dangereux, il existe depuis le 1 er


janvier 2011 une disposition législative qui a été modifiée par la
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loi du 6 août 2015 prévoyant l’insaisissabilité de plein droit de
la résidence principale de l’entrepreneur individuel.

Cela signifie que la résidence principale d'un entrepreneur


individuel sous statut d’EIRL est insaisissable, et ne peut pas
faire l'objet d'une saisie immobilière pour des dettes
professionnelles à l’exception des dettes fiscales en cas de
fraude ou de manquements graves aux obligations fiscales,
sociales ou comptables.

- Le statut juridique d’une société


La création d’une société donne naissance à une personne
morale qui est distincte de vous. Cette nouvelle personnalité
dispose de son propre patrimoine. Par conséquent vos biens
personnels sont protégés des créanciers de la société.

Cependant, ce principe souffre d’une exception en cas de


graves fautes de gestion. La notion de faute de gestion est à
l’appréciation des tribunaux, mais la jurisprudence donne de
nombreux exemples de fautes.

En cas de difficultés, vos biens personnels seront à l'abri de


l'action des créanciers de l'entreprise.

L’entreprise est soumise à l’impôt sur les sociétés, l’entreprise


peut également opter pour l’impôt sur le revenu.

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Il existe des sociétés de personnes qui sont assujetties de plein
droit à l’Impôt sur le Revenu (IR), elles sont donc transparentes
ou translucides.

En effet, ces associés sont personnellement imposés sur la part


des bénéfices qui leur revient proportionnellement aux parts
détenus. Il s’agit des sociétés en nom collectif, des EURL, des
sociétés civiles comme la SCI, des sociétés en commandite,
des sociétés en participation. Le recours à ce type de structure
juridique s’amenuise car les associés sont solidairement et
indéfiniment responsables avec la société.

Au moment de l’établissement du statut de l’entreprise, il


convient de trouver une dénomination sociale, un siège social,
de fixer le montant du capital social, de fixer la répartition du
capital entre les associés, d’envisager un éventuel apport en
nature ou en industrie.

Si vous avez des interrogations sur la manière de procéder à un


apport en nature, pour déterminer votre siège social, ou pour
toutes autres questions relatives à la création de votre société,
alors n’hésitez pas à me contacter pour avoir une réponse.

La création de votre société donnera lieu à des formalités


complémentaires : rédaction des statuts, nomination du ou des
dirigeants, parution d'une annonce dans un journal d'annonces
légales. Nous sommes à votre disposition pour vous assister
dans ces démarches.

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2ème critère : la responsabilité des associés

Le régime de la responsabilité des associés diffère selon que la


société est une société de personnes ou une société de
capitaux.

Dans les sociétés de personnes, le masque de la personnalité


juridique (autoentrepreneur, EI, EIRL) est complètement
transparent.

De ce fait, le dirigeant s’expose à


une responsabilité indéfinie et
solidaire. L’ouverture d’une
procédure collective
(redressement judiciaire,
liquidation judiciaire) aura des
conséquences dramatiques sur le
patrimoine du dirigeant.

En revanche, les sociétés de


capitaux (SA, SAS, SARL, EURL),
le masque de la personnalité
morale est étanche.

Les associés ou actionnaires ne contribuent au passif social


qu’à hauteur de leur participation dans le capital. Le seul danger
est que vous risquez de perdre votre apport.

Ce principe souffre d’une exception lorsque le montant du


capital social est modique. Les associés se heurteront à trouver
des financements en raison de l’absence de garantie. Il est fort

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probable que les banquiers solliciteront un engagement de
caution de la part du dirigeant ou des associés.

De nombreux dirigeants se sont retrouvés en difficultés


financières lorsqu’ils ont été appelés en garantie.

3ème critère : le montant du capital social

Le capital social est composé des apports en numéraire, des


apports en nature, et des apports en industrie qui sont admis
dans toutes les sociétés.

Le capital est librement fixé par les associés. En effet, le capital


minimum est de 1 euro pour la SARL, l’EURL, la SAS, la SASU.
Cependant, il est fortement déconseillé de constituer une
société avec un capital d’un euro. Vous perdez de la crédibilité
auprès de vos partenaires.

L’autre danger concerne la libéralisation partielle du capital.


Certains dirigeants ignorent le mécanisme de cette
libéralisation partielle.

Le capital social minimum de ces sociétés doit, en ce qui


concerne les apports en numéraire, être libéré du cinquième de
leur montant à la souscription pour la SARL et l’EURL.

Le capital social minimum de ces sociétés doit, en ce qui


concerne les apports en numéraire, être libéré de la moitié de
leur montant à la souscription pour la SAS et la SASU.

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Le solde doit être libéré avant la durée de 5 ans. A défaut, vous
ne bénéficiez pas d’une fiscalité avantageuse concernant le
taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés.

Parfois, on constate des difficultés à recouvrer auprès des


associés fondateurs le solde des apports.

4ème critère : la nature de l’activité de la


société

L’activité de la société constitue son « objet social ».


Cependant, le législateur impose ou restreint le choix de
certaines formes sociales en fonction de l’activité qu’exercera
la société.

A titre d’exemple, les SARL et EURL ne peuvent exercer les


activités d’assurances, de capitalisation et d’épargne.

De même, les débits de tabac peuvent être exploités


uniquement sous la forme d’une exploitation individuelle ou
d’une société en nom collectif

Un certain nombre d’activités ne peuvent être exercées qu’à


des conditions, tenant à la qualification professionnelle des
associés ou gérants.

Ainsi, Il est impératif de vérifier la compatibilité de votre activité


avec la structure juridique. Certains entrepreneurs se trompent
de forme sociétaire au moment de lancer leur activité.

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5ème critère : le régime social de l’associé

Votre statut social de dirigeant dépendra de la structure


juridique choisie. Avant, si vous étiez gérant majoritaire de
SARL ou associé unique d'une EURL, vous étiez rattaché au
régime des indépendants. À compter du 1er janvier 2018, le
régime social des indépendants devient la Sécurité sociale des
indépendants. À terme, la protection sociale des indépendants
sera entièrement gérée par le régime général de la Sécurité
sociale.

Le choix du statut juridique peut être arbitré par la protection


sociale conférée au dirigeant. Certaines formes sociales (gérant
majoritaire de SARL, entreprise individuelle, associé unique
d’EURL) offrent le statut de travailleur non salarié au dirigeant.

Ce statut demeure moins onéreux pour le dirigeant mais offre


une protection sociale moins importante que le statut d’assimilé
salarié (notamment en matière de retraite).

D’autres formes sociales (SA, SAS, SASU) offrent le statut


d’assimilé salarié au dirigeant. A l’inverse du statut TNS, le
statut d’assimilé salarié offre une protection sociale plus forte
mais demeure plus coûteux.

Le montant des charges sociales à payer sur la rémunération


du dirigeant est différent selon que la société est une SARL ou
une SAS.

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Dans le cadre d’une SARL, le gérant majoritaire a le statut de
travailleur non salarié (TNS) et paiera des charges sociales
comprises entre 35% et 55% de sa rémunération nette.

Dans le cadre de la SAS, le Président a le statut d’assimilé


salarié et paiera des charges sociales comprises entre 50 et
70% de sa rémunération nette.

Le choix du statut juridique engendre également des


conséquences pour le conjoint du dirigeant.

Dans certaines sociétés, le conjoint du dirigeant peut bénéficier


du statut du conjoint collaborateur.

Au moment de choisir la forme de société, vous devez peser le


pour et le contre, afin de choisir la société qu’il convient au
mieux à vos besoins de protection sociale. Il s’agit d’une
décision très importante pour l’entrepreneur car cela va
impacter son système de retraite et de protection sociale.

Certains entrepreneurs mal conseillés au moment de créer leur


société regrettent par la suite leur statut juridique. C’est la raison
pour laquelle il faut bien y réfléchir en amont… Vous pouvez
bénéficier de l’assistance d’un avocat dans votre choix.

6ème critère : le régime fiscal de l’associé

La fiscalité de l'entreprise et du dirigeant demeure un critère


essentiel pour bien choisir la société.

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Lorsque nous sommes en présence d’une EURL, d’une
entreprise individuelle, les résultats sont soumis à l’impôt sur le
revenu du dirigeant ou de l’unique associé.

Il est possible qu’une EURL soit soumise à l’impôt sur les


sociétés. Attention, il s’agit d’une option irrévocable. Cette
option permet à l’associé de bénéficier d’une rémunération et
des dividendes.

Les bénéfices réalisés par les SARL, SAS, SASU sont imposés
à l’impôt sur les sociétés. En effet, l’imposition du résultat a lieu
au niveau de la société, et non au niveau des associés. Les
associés seront imposés personnellement quand ils percevront
des dividendes ou des rémunérations.

Pour la SARL, la SAS, la SASU, les associés peuvent décider


de soumettre la société à l’impôt sur les revenus. Ainsi, le
résultat de la société n’est pas imposé au niveau de la société
mais au niveau de chaque associé, proportionnément à sa
participation dans le capital. Cette option est temporaire.

Beaucoup d’entrepreneurs ignorent de cette possibilité au


moment de créer leur société.

Vous devez faire preuve de stratégie lorsque vous optez entre


le régime de l’IS ou de l’IR. L’imposition à l’IR peut être très
judicieuse lorsque votre conjoint gagne bien sa vie et que vous
ne prévoyez pas de bénéfices pendant plusieurs années. Ainsi,
le déficit de la société pourra alors venir réduire la base
d’imposition du foyer.

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En conclusion, vous avez compris que vous devez prendre le
temps de la réflexion avant de choisir la forme de société la plus
adaptée à votre besoin, à votre situation et à votre projet.

Si vous souhaitez créer votre société, je vous invite à consulter


la boutique du site www.nextlevelbusinessteam.com sur
laquelle vous trouverez une formation complète permettant de
créer votre société facilement et à un coût bien inférieur à une
consultation juridique !

Ce pack propose différents statuts juridiques adaptés à votre


situation. Vous disposez des conseils pour choisir le bon statut
juridique et créer rapidement votre société.

De plus, je vous transmettrai de nombreux et précieux conseils


concernant la création de votre entreprise.

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Conseil n°2 : Ne pas ignorer les aides à la création

d'entreprise

Au moment de créer leur entreprise, de nombreux


entrepreneurs oublient qu’ils ont la possibilité de bénéficier
d’aides financières plus ou moins intéressantes.

Mon objectif est que vous preniez conscience des facultés


offertes au moment d’immatriculer votre société.

J’ai pu constater que certains entrepreneurs qui ont décidé de


créer leur entreprise sans l’accompagnement d’un conseil
juridique s’abstiennent de solliciter des aides par
méconnaissance.

Malheureusement, lorsque je prends connaissance du dossier,


il est trop tard pour récupérer le moindre euro. En effet, ces
aides doivent être demandées dans un délai précis et en amont.
A défaut, l’entrepreneur en est privé alors qu’il était pourtant et
initialement éligible.

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Quelles sont les différentes aides pour créer
une entreprise

Les créateurs ou repreneurs d'entreprise peuvent bénéficier de


nombreuses aides financières de la part des pouvoirs publics.
Une entreprise sur deux est créée par un demandeur d'emploi.

Cet ebook est destiné aux entrepreneurs afin de rappeler leurs


droits. Ce serait en effet dommageable de se priver d’une aide
à la création d’entreprise !

On distingue plusieurs catégories d’aides à la création


d’entreprise. On peut les recenser en 3 catégories.

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- La première catégorie d’aide à la création, ce sont les
aides sociales,
- La deuxième catégorie d’aide financière à la création
d’entreprise, ce sont les aides fiscales,
- La troisième catégorie, ce sont les aides financières.

ACCRE : une aide pour créer son entreprise

Cette aide permet de vous exonérer de certaines cotisations


sociales de dirigeant pour la 1ère année d'activité.

L'ACCRE permet principalement une exonération, des


cotisations dues aux régimes d'assurance maladie, maternité,
vieillesse, invalidité et décès et d'allocations familiales dont le
créateur ou le repreneur est redevable au titre du régime salarié
ou non salarié de sa nouvelle activité.

Le délai d'exonération de 12 mois court à compter de la date


d'effet d'affiliation si le créateur ou repreneur dépend du régime
non salarié ou à compter du début d'activité de l'entreprise s'il
relève d'un régime de salariés.

Cependant, les cotisations découlant de la CSG et de la CRDS


restent dues. Mais le bénéficiaire peut demander le report de
12 mois du versement de ces 2 cotisations.

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ARCE : une aide pour la création
d’entreprise

Il y a également les aides de Pôle-Emploi. Cette aide s’appelle


l'ARCE, celle-ci permet de toucher vos allocations sous forme
de capital ou de maintien de vos allocations si vous êtes inscrit
à Pôle Emploi.

L'ARCE constitue une aide financière intéressante


correspondant à 45% du montant du reliquat de vos allocations
à la date de début de l'activité.

Cette aide sera versée en deux fois sous forme de capital :

Le premier versement intervient à la date de début de votre


activité. Le pôle emploi va appliquer des différés de congés
payés et spécifique et du délai d’attente;

Le second versement intervient six mois après le premier


versement suite à votre demande.

Attention, si vous souhaitez bénéficier de cette aide vous devez


avoir obtenu (ACCRE).

L’autre point à ne pas négliger, si vous choisissez l'ARCE alors


vous ne percevrez plus d'allocations.

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Les aides fiscales

Il existe deux aides fiscales à la création d’entreprise. On


recense d’une part la réduction d'impôt sur le revenu pour les
souscriptions au capital d'une société, et d’autre part la
déduction des intérêts d'emprunt pour investissement dans
l'entreprise.

La réduction d’impôt

La réduction d'impôt est égale à 18 % du montant des


versements effectués par le créateur.

Cependant, la somme des versements pris en compte est


limitée à 100 000 euros pour les contribuables mariés, ou liés
par un Pacs, soumis à une imposition commune et à 50 000
euros par an pour les autres contribuables.

En pratique, la réduction est donc plafonnée à 18 000 euros ou


9 000 euros par an.

Les versements qui excèdent le plafond annuel sont reportables


sur les quatre années suivantes.

En outre, vous devez satisfaire certaines conditions relatives au


souscripteur pour bénéficier de cette réduction d’impôt.

La déduction des intérêts d’emprunt

Deux possibilités sont offertes pour procéder à cette déduction


des intérêts d'emprunt. Il s’agit d’un mécanisme un peu
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complexe dans son application. La première possibilité consiste
à la déduction sur la rémunération brute. Le montant déductible
des intérêts des emprunts contractés ne peut excéder
annuellement 50 % du montant brut de la rémunération versée
à l'emprunteur par la société nouvelle et la somme de 15 250
euros.

La deuxième possibilité consiste en la déduction qui s’opère au


titre de leurs frais réels professionnels pour l'acquisition
d'actions ou de parts sociales de la société dans laquelle
l’entrepreneur travaille.

La déduction de ces frais entraîne obligatoirement la


renonciation à la déduction forfaitaire de 10 %.

Les aides financières à la création


d’entreprise

On recense plusieurs prêts délivrés par certains organismes. En


principe, ce sont des aides régionales à la création d’entreprise.

- Le prêt NACRE encore disponible dans certaines régions


- le prêt d'honneur des Plates Formes Initiative Locale,
- le prêt d'honneur du Réseau Entreprendre,
- le micro-crédit de l'Adie,
Vous pouvez également aussi vous renseigner auprès de la
chambre de commerce de votre département afin de connaitre
certains dispositifs d’aides financières aux entrepreneurs.

En conclusion avant de commencer toute formalité de création


d’entreprise, vous devez savoir si votre situation peut permettre

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l’obtention d’une aide évoquée ci-dessus. Ici aussi, n’hésitez
pas à entrer en contact avec moi car ce serait dommage de se
priver de plusieurs milliers d’euro alors qu’ils vous sont dus !

Dernier conseil, si vous êtes éligible, je vous recommande


d’être attentif au délai…

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Conseil n°3 : Protéger son idée de business

Il s’agit d’une erreur qui arrive régulièrement lorsqu’un


entrepreneur souhaite lancer son business.

Dans la précipitation, l’entrepreneur oublie de protéger ses


droits de propriétés intellectuelles.

Mon rôle est de vous aider à anticiper ces problèmes en vous


alertant dès à présent sur la nécessité de protéger vos droits de
propriété intellectuelle.

Vous pouvez protéger une marque, un logo, un nom de


domaine, un brevet.

Pourquoi protéger son concept ou son idée ?

Le concept ou l’idée de l’entrepreneur peut être constitué par


une marque, un brevet, un logo, un design. Il s’agit d’un actif
immatériel de votre entreprise.

Il est important de protéger ces actifs car ils seront fortement


valorisés dans les comptes financiers.

En protégeant votre idée ou votre concept, vous serez en


mesure de poursuivre toute personne qui imiterait ou utiliserait
votre marque, votre brevet, ou votre logo.

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Dans ce cas, il est nécessaire d’être titulaire des droits de la
propriété intellectuelle afin de pouvoir initier les mesures
adéquates.

En effet, il est important de justifier de manière officielle de


l’antériorité de vos droits.

Aujourd’hui, des entreprises concurrentes ou des personnes


mal intentionnées n’hésitent pas à commettre des actes de
contrefaçon.

En protégeant vos droits, vous évitez ces risques de


contrefaçon émanant de vos concurrents. Vous dissuadez vos
concurrents de commettre des actes de concurrence déloyale.

L’autre intérêt est de protéger vos droits est de permettre de


réaliser des opérations pour tirer des revenus financiers
complémentaires.

Protéger ses idées est également un moyen de sécuriser votre


projet, et par conséquence votre investissement. Au moment du
lancement de votre nouveau projet, vous avez besoin de
financements.

A ce titre, vous sollicitez des partenaires financiers. Or, ils


exigeront que vous protégiez la marque ou le brevet pour
permettre de sécuriser leur investissement.

Le dépôt à l’INPI aura pour conséquence de vous conférer un


monopole d’exploitation de 10 ans sur le territoire français.

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Comment protéger vos idées ?

La protection d’une marque, d’un logo ou d’un brevet ou plutôt


son enregistrement se fait auprès de l’INPI qui est l’Institut
National de la Propriété Intellectuelle. Le centre principal se
trouve à PARIS, mais il existe des centres régionaux. Pour cette
démarche, il est recommandé de vous faire assister d’un
avocat.

❖ Concernant la marque ou le logo


En fonction de vos besoins, vous disposez de plusieurs
possibilités pour déposer votre marque ou votre logo.

1ère étape : déterminer les


produits ou les services
couverts par le dépôt

2ème étape : la recherche


d’antériorité

3ème étape : déposer votre


marque, votre logo, votre brevet
à l’INPI

4ème étape : la publicité de la


demande

5ème étape : la délivrance du


certificat d’enregistrement de la
marque

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Astuce, je vous conseille de déposer en même temps le nom
(marque) et le logo de votre entreprise. Tout d’abord, vous
n’effectuerez qu’un seul dépôt au lieu de deux dépôts. L’autre
intérêt est que vous évitez de payer deux fois les frais de
dossier d’enregistrement.

En outre, il est plus facile de déposer une marque avec son


logo, que de procéder au dépôt de dessins et modèles.

❖ Concernant le brevet, la procédure est différente.


L’inventeur ou son ayant cause, qui souhaite obtenir la
délivrance d’un brevet sur le territoire français peut opter entre
trois voies : la voie internationale du PCT, dont la procédure
dépend de l’OMPI, la voie européenne par le dépôt à l’OEB,
d’une demande de brevet désignant la France, et la voie
nationale, par le dépôt d’une demande auprès de l’INPI.

Parfois, il est conseillé à l’inventeur de conserver son invention


secrète ou décider de déposer une demande de brevet au
moment qu’il juge le plus favorable, en fonction de sa stratégie
industrielle.

La demande doit respecter la règle de l’unité, c’est-à-dire on ne


peut pas couvrir plusieurs inventions par un seul brevet.

La demande comprend :

- Une requête en délivrance du brevet, il s’agit d’une


déclaration du demandeur dans laquelle il sollicite un brevet
d’invention.
- Une description de l’invention accompagnée des dessins.

30
- Une ou plusieurs revendications,
- Un abrégé du contenu technique de l’invention.

Depuis quelques années, il est possible de déposer sa


demande de brevet sous forme électronique.

Vous avez compris que vous ne devez pas négliger la


protection de vos droits de propriétés intellectuelles.

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Conseil n°4 : Penser à protéger votre nom de domaine

Vous souhaitez lancer un site internet pour promouvoir l’activité


de votre entreprise ou pour vendre en ligne. Le site internet est
indispensable pour toutes les entreprises et pas forcément pour
les e-commerçants. Certaines entreprises veulent avoir une
vitrine sur internet afin de promouvoir leur activité ou leur
service auprès d’un large public.

Pour cela, vous devez obtenir et enregistrer un nom de


domaine. Un nom de domaine est l'adresse du site internet
comportant une suite de lettres et/ou de chiffres séparés ou non
par un tiret. Le nom de domaine est composé de trois parties.

La première partie désigne le service. La deuxième partie


désigne le nom de l’entreprise, de la personne, de
l’organisation, du service, du produit. La troisième partie
désigne le pays ou un secteur ou un service. Cette extension
(troisième partie) peut être générique (.com= commerce,
.net=internet ; .org = organisation) ou géographique.

Vous devez retenir que :

- L’attribution est limitée dans le temps,


- La nécessité de procéder au renouvellement à
l’expiration,
- Il faut être le premier à défaut vous êtes plus en mesure
de solliciter son attribution,
- Vous engagez votre responsabilité lors de
l’enregistrement.
32
- Vous devez être éligible.

Pourquoi déposer un nom de domaine ?

Créer un nom de domaine est devenu une question primordiale


afin de promouvoir votre entreprise à travers le net. Il s’agit
d’une orientation webmarketing importante. On assiste depuis
plusieurs années à un phénomène inquiétant consistant à
l’enregistrement frauduleux de noms de domaine par des
sociétés spécialisées.
Des sociétés avec des intentions peu scrupuleuses tentent
d’enregistrer des noms de domaines dont elles n’ont aucun lien
afin de les revendre à un prix élevé. C’est justement pour éviter
cette situation, que vous devez agir rapidement lorsque vous
créez votre marque ou monter votre entreprise.
Le cybersquatting est le fait de déposer un nom de domaine
d’une marque ou le nom d’une personne connue dans le but de
la revendre à son détenteur légitime.
Parfois, il arrive que ce soient vos concurrents qui enregistrent
le nom de votre entreprise ou le nom de votre produit en nom
de domaine.
On rappellera que le nom de domaine constitue un actif
incorporel de votre société, il est très important de le protéger
afin d’éviter toute concurrence déloyale ou tout chantage.
Le fait d’avoir un nom de domaine correspondant à vos attentes
facilite votre référencement et votre visibilité sur internet.
Réserver un nom de domaine est le meilleur moyen d’interdire
l’utilisation de votre nom ou marque par des concurrents ou des
spéculateurs.

33
Quelles sont les démarches à effectuer pour
enregistrer un nom de domaine ?

- Tout d’abord, vous devez vérifier la disponibilité


avant le dépôt du nom de domaine

Si votre nom de domaine est disponible, il n’y a pas de difficulté


pour le dépôt.

Lorsque le nom de domaine est pris, vous devez réaliser des


démarches dans le but de le récupérer à votre profit.

Il est conseillé d’initier une phase amiable lors de laquelle vous


procéderez à une mise en demeure. Ce procédé a pour objectif
de régler rapidement le litige.

En cas de refus ou d’absence de réponse, vous pouvez annuler


l’enregistrement du nom de domaine par la procédure SYRELI
(cette procédure concerne uniquement le nom de domaine .fr.)
ou la procédure UDRP (pour les noms domaine .com ou .net )

Vous pouvez saisir le tribunal de grande instance pour


récupérer un nom de domaine. Vous devez faire valoir la
mauvaise foi de la partie adverse et la titularité de votre droit.

Il est possible de fonder vos arguments juridiques sur la


concurrence déloyale, voire même le parasitisme, pour obtenir
la suppression du nom de domaine. Il est conseillé de se
rapprocher d’un avocat pour obtenir des conseils afin d’utiliser
la voie de droit la mieux appropriée.

- Vérifier de la pertinence de votre nom de domaine

34
Le nom de domaine ne doit pas porter atteinte aux droits
d'autres personnes, entreprises ou institutions. Vous devez
éviter tout risque de confusion avec un nom de domaine
attribué, une marque existante, ou le nom d’une personne.

Privilégier un nom de domaine qui est simple, court, facile à


retenir et à écrire, décrivant votre service ou produit, original,
agréable, et surtout mémorisable.

AFNIC peut être amenée à refuser l'enregistrement de certains


noms de domaine s'il existe des éléments permettant d'établir
un usage de mauvaise foi et l'absence d'intérêt légitime. Il est
recommandé de consulter la liste établie par l’AFNIC
concernant les termes soumis à examen préalable.

- Comment déposer un nom de domaine ?

Vous devez vous rapprocher auprès d’un bureau


d’enregistrement.

Un bureau d’enregistrement est une société prestataire de


service accréditée par l'AFNIC. Vous pouvez trouver la liste de
ces bureaux sur le site internet de l’AFNIC. Il est conseillé de
comparer les offres et les tarifs qui peuvent varier énormément.

- Quelles sont les diligences à réaliser après


l’enregistrement du nom de domaine ?

Il est vivement conseillé d’avoir recours à un prestataire


spécialisé qu’on appelle « Registrar » qui se chargera de la
gestion de vos noms de domaine.
Penser à renouveler votre nom de domaine ! En effet, son
attribution est limitée dans le temps, il faut donc penser à le
renouveler sinon vous risquez de le perdre.

35
La protection du nom de domaine est conditionnée à son
exploitation. On rappellera que seul compte la date de
l’exploitation du nom de domaine et non la réservation.

Le nom de domaine n’est pas un titre de propriété intellectuelle.


Cependant, les tribunaux reconnaissent sa valeur pouvant
parfois mettre en échec des droits postérieurement voire
antérieurement acquis.

Vous avez compris qu’il est impératif de protéger le nom de


domaine de votre entreprise. Je suis à votre disposition pour
toute information ou action concernant l’enregistrement et la
protection de votre nom de domaine.

36
Conseil n°5 : Négocier votre bail commercial ou bail professionnel
en faisant attention aux clauses essentielles

Pourquoi se faire assister pour signer un bail


commercial ?

Le démarrage d’une nouvelle activité commerciale coïncide


souvent avec la signature d’un nouveau bail commercial ou
professionnel.

En effet, il existe différentes situations dans lesquelles un


entrepreneur va signer un nouveau bail commercial. Un
nouveau bail peut être signé à l’occasion d’une cession de
fonds de commerce, d’une cession de droit au bail ou lors du
versement d’un pas-de-porte.

Dans ces conditions,


l’entrepreneur en sa
qualité d’acquéreur et
de locataire doit être
vigilant aux clauses qui
peuvent être insérées
par le bailleur.

Cet ebook va vous


servir à connaitre les
principales clauses sur lesquelles vous devez être vigilants.

37
Cependant, cet ouvrage est insuffisant pour vous conseiller
convenablement sur le bail que vous comptez signer. Ainsi, je
vous invite à me contacter afin de faire un audit du projet de
bail. Mon regard d’expert permettra de déterminer les clauses
dangereuses voire interdites.

Certains cocontractants n’ont pas conscience de la portée de


leurs engagements en signant un nouveau bail commercial.

La lecture du contrat par mes soins permettra de sécuriser


l’opération et de vous informer sur l’étendue de vos obligations.

Malheureusement, on constate que de nombreuses personnes


s’abstiennent de négocier ou d’étudier les clauses de leur
contrat de bail commercial. La bonne négociation d’un bail
commercial permet de déjouer certains pièges.

Le preneur doit disposer d’une perception des intérêts


économiques et fiscaux. Les enjeux et les stratégies à
développer sur le long terme divergent entre le bailleur et le
preneur. C’est pourquoi, la phase rédaction bail commercial est
très importante. On recense une certaine réticence des
locataires à négocier avec le propriétaire au moment de la
conclusion du bail commercial. Ils se trompent.

Vous avez compris que le statut des baux commerciaux est une
affaire de spécialistes. Les baux commerciaux recèlent des
pièges que seuls les professionnels sont en mesure de
décrypter.

38
L’expérience démontre que les preneurs non assistés lors de
cette phase sont confrontés à des difficultés. Ils ne mesurent
pas la portée de certaines clauses d’un bail commercial.

Il est important de négocier un bail adapté aux réalités


économiques. Vous devez être vigilant aux aspects juridiques,
financiers, fiscaux.

L’entrepreneur doit se poser certaines questions stratégiques


au moment de choisir son local professionnel. Il faut savoir où
localiser son activité ? Faut-il acheter ou louer son local
professionnel ?

Au moment de la signature du bail commercial, vous devez être


attentif à son contenu, à ses clauses essentielles, à sa
transformation, à sa durée et aux modalités de sa terminaison.

Il est important de rappeler que le statut des baux commerciaux


protège le locataire à plusieurs niveaux. C’est pourquoi, il est
important de vérifier que votre bail commercial est soumis à ce
statut protecteur.

En effet, les principales mesures de protection du statut des


baux commerciaux est d’une part le plafonnement du loyer, et
d’autre part le droit au renouvellement du bail.

1er point : La clause loyer

La liberté contractuelle permet aux parties de fixer librement le


montant du loyer initial. A la différence des baux d’habitation,
le montant du loyer initial n’est pas réglementé.

39
Lors d’un changement de locataire, le propriétaire n’est pas
tenu au montant du loyer du précédent preneur.

Cependant, le loyer doit correspondre à la valeur locative du


bien. Dans la pratique, le bail commercial mentionne un loyer
annuel. Certains bailleurs prévoient un prix annuel par mètre
carré. Parfois, le loyer est soumis à la TVA au taux de 20% en
fonction de la qualité du propriétaire.

Le prix prend en compte différents éléments comme la


destination des lieux (activités autorisées dans le bail), les
obligations des parties (prises à la charge du preneur des taxes,
travaux, charges diverses), les caractéristiques du local
(agencement, etc..), et les facteurs locaux de commercialité.

Un local situé sur une artère principale et à proximité d’axes de


transport (métro, RER, routes) aura une plus grande valeur
locative qu’un local situé dans une rue isolée d’un quartier peu
fréquenté.

Les parties prennent également comme exemple les prix


pratiqués dans le voisinage.

Au moment de l’entrée d’un nouveau locataire, le propriétaire


peut exiger le versement d’un pas-de-porte ou d’un droit
d’entrée.

2ème point : La durée du bail commercial

Attention, certains bailleurs ont tendance à privilégier la


souscription d’un bail dérogatoire d’une durée de 3 ans afin de

40
déroger aux dispositions du bail commercial. D’autres optent
pour une durée plus longue. Il s’agit d’une stratégie du bailleur
visant à obtenir un avantage.

Il est important de négocier la clause de durée du bail


commercial. Le preneur a la possibilité de dénoncer le contrat à
l’expiration de la période triennale. Certains bailleurs tentent
d’imposer des clauses empêchant aux preneurs de dénoncer le
contrat avant une durée de 6 ans correspondant à deux
périodes triennales.

En effet, le preneur se trouve contraint de payer le loyer alors


que l’activité n’est pas pérenne pour poursuivre l’exploitation du
commerce. Je vous invite à me contacter afin de déterminer les
solutions offertes pour éviter les risques découlant de cette
clause.

3ème point : Les activités autorisées dans le


bail commercial

Lors de la conclusion du bail commercial, il est important de


définir les activités autorisées. Bien souvent, les bailleurs
tentent de limiter le nombre des activités au détriment du
preneur.

Si vous souhaitez rajouter une autre activité alors vous devez


solliciter une déspécialisation auprès de votre bailleur.

Lorsque vous souhaitez céder votre droit au bail, vous allez


éprouver des difficultés. Dans la pratique, les bailleurs profitent

41
de cette demande de déspécialisation qui peut être totale ou
partielle pour solliciter une augmentation de loyer.

4ème point : La révision du loyer

Le bail commercial peut prévoir différentes clauses de révision.


Il doit être indiqué dans le bail commercial si le loyer est révisé
légalement tous les 3 ans ou selon une clause d'échelle mobile
ou clause d'indexation.

En outre, l'indice retenu qui est ILC (indice des loyers


commerciaux) ou ICC (indice du coût de la construction) doit
également être mentionné dans le bail.

Il est important de rappeler que l’augmentation de loyer


demandée par le bailleur est plafonnée. Cette augmentation ne
peut excéder la variation de l’indice trimestriel des loyers
commerciaux.

5ème point : Les charges mentionnées dans


le bail commercial

Actuellement, les charges locatives donnent lieu à un abondant


contentieux qui a pour origine une croissance exponentielle de
ces dernières notamment dans les centres commerciaux.

Dans certains anciens immeubles, la réalisation de travaux a


pour conséquence d’augmenter de manière importante le
montant des charges locatives.

42
Le preneur risque d’éprouver des difficultés à payer le montant
des charges locatives. Il est impératif d’être assisté d’un avocat
afin de négocier les charges qui sont imputables au locataire.

Depuis 2014, certaines charges ne peuvent plus être imputées


par le propriétaire à l’encontre du locataire. La lecture de cette
clause par mes soins permettra de détecter si elle est valable.

6ème point : la clause travaux

La répartition des travaux entre le propriétaire et le locataire


constitue un point crucial lors de la négociation du contrat. En
effet, une grande partie des litiges locatifs concernant le
problème de la répartition de travaux.

Il faut savoir que les dispositions régissant la répartition des


travaux entre le bailleur et le locataire ne sont pas d’ordre
public. De ce fait, les parties disposent d’une grande liberté
contractuelle.

Dans la pratique, les magistrats ont tendance à interpréter


favorablement les clauses ambiguës au profit du preneur. C’est
pourquoi, il convient de faire preuve d’une grande qualité
rédactionnelle au moment de rédiger cette clause.

Il est conseillé de se rapprocher auprès d’un avocat afin qu’il


puisse déceler les clauses abusives proposées par le
propriétaire.

43
7ème point : Les conditions relatives à la
cession ou à la sous-location

Certains baux comportent des clauses limitant la cession du


droit au bail ou la possibilité de sous-louer. Le preneur est
contraint de solliciter l’aval du bailleur à chaque opération. Ces
clauses ont pour conséquence de restreindre la liberté
d’exploiter le fonds de commerce.

Or, cette clause d’exploitation personnelle empêche de donner


en location-gérance le fonds de commerce sans l’accord du
bailleur. Parfois, il est très difficile d’obtenir l’accord du bailleur
pour autoriser la location-gérance.

J’ai pu constater dans la pratique que les locataires n’avaient


pas conscience de l’enjeu de cette clause au moment de signer
le contrat. Il est très difficile de déroger à cette clause en cours
du bail.

Je vous invite donc à faire preuve d’une grande vigilance.

8ème point : Exiger la production de


certains documents et de certaines
informations

L’autre nouveauté de la loi PINEL, est d’imposer la


communication de certains documents au moment de la
signature du bail commercial.

44
Avant, l’état des lieux n’était pas obligatoire. Le locataire était
présumé prendre les lieux en l’état. L’absence de ce document
était une source de conflits entre les parties.

En conclusion, vous avez compris que négocier un bail


commercial nécessite la présence d’un spécialiste. Ainsi, je
vous invite à me faire part de vos difficultés ou de vos doutes
afin de trouver une solution qui permettra de sécuriser votre
investissement.

45
Conseil n°6 : Les points à vérifier lors
l’acquisition d’un fonds de commerce

Quels sont les pièges à éviter lors de l’achat


d’un fonds de commerce ?

L’achat d’un fonds de commerce est une opération complexe


pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’acquéreur doit mener un audit de l’entreprise.


Ensuite, l’opération nécessite de respecter certaines étapes. En
effet, le formalisme est lourd dans ce type d’acquisition. C’est
pourquoi, il est conseillé de se faire assister par un homme de
droit (notaire ou avocat) pour procéder à l’acquisition d’un fonds
de commerce.

Le fonds de commerce est lié à une activité commerciale


(restaurant, café, magasin de prêt-à-porter, garage..). En
revanche, il convient d’utiliser le terme de fonds artisanal pour
les artisans, de fonds libéral pour les professions libérales, ou
de fonds agricole pour les agriculteurs.

Cession de fonds de commerce ou cession de


droit au bail ?

Lors de vos recherches, vous allez entendre parler de vente de


fonds de commerce ou de bail à céder.

46
Dès à présent, il convient de distinguer l’opération de cession
de fonds de commerce et l’opération de cession de droit au bail.

Le droit au bail est une composante du fonds de commerce. Le


commerçant peut trouver plus opportun ou intéressant de céder
le droit au bail à une personne qui ne reprendra pas son activité.
En réalité, le vendeur cède son emplacement. On parle de
cession de droit au bail ou parfois de « cession de pas de porte
».

Si vous hésitez sur la nature de l’opération entre une cession


de fonds de commerce et une cession de droit au bail. Je vous
invite à me prendre attache afin que je puisse déterminer le type
de cession qu’il convient le mieux à votre projet d’acquisition.

L’opération d’acquisition d’un fonds de commerce est différente


de l’achat d’actions ou de titres d’une société.

Cette opération consiste essentiellement en l'achat de certains


actifs, alors que l’acquisition de parts sociales consiste à
reprendre tous les actifs (y compris les créances clients) et le
passif (dettes) de la société.

Ainsi, le cessionnaire d'un fonds de commerce n'aura pas à


obtenir du vendeur une garantie d'actif et de passif, comme
l'exige, l'acquéreur des titres d’une société.

Les risques lors de l'achat d'un fonds de commerce semblent


donc atténués.

47
Nonobstant, l'acheteur d’un fonds de commerce doit rester
extrêmement attentif lors de cette opération. Il est important de
vérifier certains points de l’opération.

Déterminer les éléments figurant dans le


périmètre de la cession

L'acquéreur d'un fonds de commerce doit, tout d'abord, être


vigilant sur les éléments corporels et incorporels qui
constitueront le fonds de commerce acquis. Ces éléments
doivent donc être clairement identifiés.

Concernant les éléments biens corporels, il s’agit du matériel,


de l'outillage et des marchandises. Il est d'usage d'annexer à
l'acte un inventaire.

Concernant les éléments incorporels, il s’agit de la clientèle


(indispensable à l'existence du fonds de commerce), le droit au
bail, le nom ou l'enseigne commerciale. Ces derniers éléments
incorporels sont réputés cédés avec le fonds de commerce, il
reste indispensable de le préciser.

Au sujet de la clientèle, l'acquéreur devra réfléchir à insérer


dans l'acte une clause de non-rétablissement. Cette clause
garantira contre une réinstallation du vendeur dans une zone
géographique déterminée et une durée déterminée.

48
Lorsque le fonds est exploité en vertu d'un contrat de franchise
ou de concession. L’acquéreur
devra insérer des conditions
suspensives d'agrément du
franchiseur ou du concédant.

Parfois, l’enseigne ou le nom


commercial est déposé en tant
que marque. L'acquéreur devra
vérifier que la marque existe et
demander au vendeur qu'il lui en
assure la jouissance.

Vous devez alors indiquer que la


cession du fonds de commerce
englobe la cession de la marque.
Il convient donc de précise dans
l’acte la cession de la marque et prévoir les démarches auprès
de l’INPI.

D'autres éléments incorporels peuvent être inclus dans la


cession, comme les droits de propriété littéraire et artistique ou
de propriété industrielle. Ces éléments d’actifs doivent alors
impérativement faire l'objet d'une mention spécifique dans l'acte
de cession.

Il convient également d’être attentif au transfert des


autorisations administratives spécifiques à certaines activités
comme par exemple la licence IV.

Attention, certaines autorisations administratives ne sont pas


cessibles.
49
Analyser la situation locative du local
commercial

Il est très important d’analyser le titre d'occupation des locaux,


en fonction de l'importance de l'emplacement ou des locaux
dans lesquels est exploité le fonds de commerce, l'acquéreur
doit s'assurer de la nature des droits qui lui sont transmis et de
leur réelle cessibilité.

Dans la plupart des cas, l’occupation du local commercial


résulte de la conclusion d’un bail commercial.

Cependant, il existe des situations dans lesquelles, les locaux


dépendent du domaine public. Alors, il s’agit de conventions
d’occupation précaire qui peuvent être révocables par
l’administration.

En principe, ces conventions d’occupation précaire ne sont pas


cessibles et ne dispose d’aucun droit au renouvellement. Le
cessionnaire doit donc être conscient du risque encouru et
s'assurer que l'administration lui accordera ce droit
d'occupation.

Faites attention, lorsque le local est exploité dans le cadre d’un


bail dérogatoire ou d’un bail précaire.

Concernant le bail commercial, les conventions ne peuvent


interdire au locataire de céder son bail à l'acquéreur de son
fonds de commerce.

50
Néanmoins, le contrat de bail peut contenir des clauses qui,
sans interdire la cession, l'entourent de conditions particulières,
qu'il faudra respecter, sauf à risquer l'inopposabilité de la
cession au bailleur.

On peut recenser une clause prévoyant un agrément ou une


autorisation préalable du bailleur, ce dernier ne pouvant
néanmoins s'opposer à la cession que pour des motifs
légitimes. Le bailleur devra être convoqué à la signature de
l'acte de cession.

Autres points à vérifier, l'acquéreur doit vérifier que la


destination des lieux telle qu'elle figure dans le bail correspond
bien à l'activité qu'il entend exercer.

L’acquéreur doit aussi s'assurer que le vendeur a respecté


toutes les charges et conditions du bail.

Je vous invite à prendre attache avec moi afin de procéder à


l’audit du bail pour sécuriser votre acquisition.

Vérifier la liste des contrats cédés

Vous devez identifier les éventuelles conventions qui vous


seront transmises avec la cession.

Cette identification permettra de connaitre les obligations à


l’égard des tiers découlant de la cession.

51
Certains contrats sont attachés à l'exploitation du fonds de
commerce. On recense notamment les contrats de travail, le
bail commercial, le contrat d’assurance.

Il n’est pas possible d'exclure de la transmission les contrats de


travail lors de la cession d’un fonds de commerce. Les salariés
seront en droit d’exiger leur transfert à l’acquéreur.

D'autres contrats ne sont transmis que si cela est prévu à l'acte


de cession. Comme les contrats d'exclusivité et les contrats
conclus avec des fournisseurs.

Au moment de l’acquisition, le cessionnaire devra donc obtenir


la liste des contrats attachés à l'exploitation du fonds, afin de
déterminer s'il entend les poursuivre les contrats.

Il est important que l’acquéreur examine les conditions


contractuelles de la transmission des contrats, et plus
précisément la question relative à l'obtention de l'accord des
cocontractants.

L’audit juridique des contrats est indispensable afin de vérifier


les différentes clauses.

Vérifier que les formalités administratives


fiscales et juridiques sont respectées

L'acquéreur doit s'assurer de

la bonne exécution des diverses formalités de publicité et de


séquestre, applicables aux ventes de fonds de commerce.

52
En l’absence de respect, l’acquéreur rencontra des difficultés
avec les créanciers, le bailleur, l’administration fiscale, etc…

La procédure d’opposition est une étape très importante qui vise


essentiellement à protéger l’acquéreur contre les créanciers du
vendeur.

Certains vendeurs tentent d’éviter cette formalité de séquestre


afin d’empocher directement le prix de la vente. Des vendeurs
ne désirent pas attendre l’expiration des délais d’opposition.
Mon intervention consiste à veiller à ce qu’aucun créancier du
vendeur ne vienne solliciter leur paiement auprès du
cessionnaire. Il est désagréable de payer les créances du
vendeur ce qu’il reviendrait à payer deux fois le prix de cession.

Vous avez compris que la cession d’un fonds de commerce est


une opération complexe. L’avocat sera en mesure de vous
accompagner afin de vérifier les points importants de la cession
à ne pas négliger.

Je vous invite à me faire part de vos projets d’acquisition de


fonds de commerce afin qu’on étudie ensemble les différents
aspects de la transaction. Mon expertise permettra de sécuriser
votre acquisition.

53
Conseil n°7 : Avoir de bonnes conditions générales de vente

Les Conditions Générales de Vente ont pour but d’exposer et


d’encadrer les droits et obligations entre le client et le
professionnel.

Certaines de ces clauses peuvent créer un déséquilibre entre


les droits et obligations des
parties. On les appelle les
clauses abusives.

Lors du lancement de votre


activité, il est impératif de
connaitre certaines règles
pour éviter d’être assigné
devant un tribunal en raison
de la mauvaise rédaction de
vos conditions générales de
vente.

Parfois certains commerçants n’ont pas conscience que les


clauses insérées dans leurs conditions générales de vente sont
abusives. Il est utile de soumettre vos conditions générales de
vente à un avocat afin qu’il vérifie la présence de clauses
abusives.

Il est important de protéger votre responsabilité compte-tenu du


risque d’action émanant de vos clients.

Ces conseils portent sur la relation entre un professionnel et un


consommateur, et non pas sur les contrats conclus entre des
professionnels.

54
Un consommateur est une personne physique qui achète un
bien ou un service pour ses besoins personnels. Alors qu’un
professionnel est une personne qui achète pour les besoins de
son activité professionnelle.

Face aux abus de certains professionnels, le législateur par


l’intermédiaire du droit à la consommation est intervenu pour
réguler les relations commerciales entre les consommateurs et
les commerçants.

La Loi de Modernisation de l'Economie a permis l’instauration


de deux listes de clauses abusives.

Les 12 clauses « noires » figurant dans l’article R.212-1 du code


de la consommation sont interdites et ne doivent plus figurer
dans les contrats.

En revanche, les 10 clauses « grises » figurant dans l’article


R.212-2 du code de la consommation sont présumées
abusives. En cas de litige, c'est au professionnel qu'il appartient
de démontrer que la clause dans son contrat n'est pas abusive.

Quel est le risque lorsque vous insérez ce


type de clause illicite ?

Il convient de rappeler que de nombreux consommateurs, aidés


des associations de consommateurs, saisissent les tribunaux
pour dénoncer une clause abusive dans les Conditions
Générales de Vente d’un professionnel.

1ère risque : le consommateur est en droit de refuser


l’application de la clause réputée non écrite en faisant état des
articles R. 212-1 et suivants du Code de la consommation.

55
Vous avez de fortes chances de perdre votre procès contre le
consommateur. Il convient alors de trouver un règlement
amiable au litige.

Dans le cadre d’une clause grise, le consommateur peut


contester son application en faisant valoir un déséquilibre
significatif entre ses droits et obligations.

2ème risque : le client saisit le tribunal d’instance ou le tribunal


de grande instance avec la possibilité d’obtenir la nullité de la
clause et des dommages-et-intérêts.

Dans la majorité des cas, le juge fera reconnaître après


vérification le caractère abusif de certaines clauses figurant
dans vos conditions générales de vente ou les contrats
proposés aux consommateurs.

Au final, le tribunal va déclarer nulle la clause et enjoindre au


professionnel, le cas échéant sous astreinte, de la supprimer de
ses contrats.

Dans le cas d’une clause grise, le juge apprécie le caractère


abusif de la clause en question et si le professionnel ne parvient
pas à démontrer en quoi la clause n'est pas abusive dans son
contrat, le juge la déclarera nulle.

3ème risque : le client saisit la DGCCRF avec une possibilité de


vous condamner à une amende administrative allant de 3.000
euros à 15.000 euros. La DGCCRF dispose d’un pouvoir
d’injonction administrative pour les clauses noires.

En effet, la DGCCRF peut enjoindre un professionnel de


supprimer dans son contrat toute clause interdite. Il arrive que
la DGCCRF accorde un délai raisonnable. Cette injonction peut
également faire l’objet de mesures de publicité.

56
4ème risque : la DGCCRF peut saisir le juge pour demander la
suppression de toute clause abusive.

L'administration peut également demander au juge la


suppression d'une clause abusive contenue dans des contrats
proposés aux consommateurs. Le juge peut déclarer que cette
clause est réputée non écrite dans tous les contrats identiques
conclus par le même professionnel avec des consommateurs,
y compris les contrats qui ne sont plus proposés.

5ème risque : le client saisit une association de consommateurs.

Les associations agréées de défense des consommateurs


peuvent également demander au juge civil d'ordonner la
suppression de clauses abusives contenues dans des contrats
proposées aux consommateurs.

Un trop grand nombre de professionnels négligent la rédaction


de leurs CGV en insérant des clauses abusives qui peuvent être
annulées en cas de contentieux.

En conclusion, la présence de clauses abusives dans les


Conditions Générales de Vente peut conduire à une forte
amende, à verser des dommages et intérêts importants et à une
publicité qui est préjudiciable pour l’image de votre entreprise.

Il convient de rappeler que toutes les autres dispositions du


contrat demeurent valables et continueront de s’appliquer.

57
Quel est le risque lorsqu’une entreprise
recopie les conditions générales de vente
d’un autre site internet ?

On constate que certains entrepreneurs recopient les conditions


générales de vente d’un concurrent par soucis de rapidité et par
économie. Cette action des conséquences néfastes sur votre
activité.

En effet, vous vous exposez à une action de la part de votre


concurrent lorsque vous recopiez les CGV ou les documents
contractuels de vente. Vous commettez un acte de parasitisme
commercial dès lors que l’inspiration d’un savoir-faire ou d’un
travail intellectuel procure un avantage.

Par ailleurs, on constate que ces CGV sont souvent mal


recopiées et sans rapport avec l’activité du professionnel.

Vous souhaitez éviter les différents risques énoncés, je vous


invite à consulter le site internet
www.nextlevelbusinessteam.com. Je propose un pack
comprenant un modèle permettant de créer vos conditions
générales de vente selon votre activité, et des clauses que vous
souhaitez intégrer.

Ce pack propose différentes conditions générales de vente


avec des exemples pour la vente de produits ou la vente de
prestations de services.

De plus, ce pack permettra d’obtenir des conseils sur certains


problèmes liés à la vente en ligne, et notamment les demandes
de remboursement liées à la faculté de rétractation offerte par
le Code de la consommation.

58
Conseil n° 8 : Recruter vos salariés en tenant
compte des aspects juridiques

Vous souhaitez embaucher un salarié car votre entreprise se


développe. Dans ce cas, il convient de se poser les bonnes
questions et d’adopter les bons réflexes afin d’éviter les risques
de contentieux avec votre salarié.

Le recrutement d’un collaborateur est un acte aussi important


qu’incertain. Il est inutile de vous rappeler que l’embauche est
un pari sur l’avenir.

Cet e-book a pour objectif de vous présenter les aspects


juridiques du recrutement.

59
En effet, certains entrepreneurs ou chefs d’entreprise ont
tendance à minimiser ces aspects lors de l’embauche d’un
salarié.

Faut-il embaucher un CDI ou un CDD ?

L’entrepreneur souhaitant embaucher est confronté au


problème suivant : faut-il embaucher en CDI ou en CDD ?

Dans cet e-book, je vais vous donner quelques pistes de


réflexions pour vous aider à faire votre choix entre une
embauche en CDI ou en CDD.

La forme normale de la relation de travail est le contrat à durée


indéterminée. Il s’agit donc d’un avantage pour l’employeur qui
envisage une collaboration pérenne.

L’employeur peut prévoir un préavis relativement long dans le


cadre d’un CDI (de 2 à 4 mois en fonction du statut du salarié
et de la convention collective), et peut le renouveler une fois.

Attention, pour mettre fin à un CDI, l’employeur n’a pas d’autres


choix que de procéder à un licenciement ou à une rupture
conventionnelle. Il conviendra de respecter la procédure de
licenciement. Le licenciement peut engendrer un coût important
pour l’entreprise.

Le fait de signer un CDI alors que votre entreprise connait un


accroissement temporaire d’activité de quelques mois
seulement est un risque financier.

60
Le principal avantage du CDD est qu’il prend fin à la date
convenue. Le contrat se termine sans que l’employeur n’ait une
justification à donner ou une procédure à respecter.

Le salarié peut difficilement mettre fin au CDD, seuls certains


cas bien précis le permettent, comme pour accepter un CDI par
exemple. Il ne peut donc pas démissionner et doit aller au bout
du contrat, l’accord de l’employeur étant nécessaire pour
rompre le contrat de travail.

Lorsque vous proposez un CDD à une personne, il faut justifier


son utilisation. Le recours au CDD n’est permis que dans
certains cas précis. On recense l’augmentation temporaire de
l’activité, remplacement d’un salarié….

Attention au risque de requalification lorsque vous n’êtes pas en


mesure de justifier du recours au CDD.

La période d’essai prévu dans un CDD est assez courte. Elle


est de 2 semaines maximum pour les CDD de moins de 6 mois,
renouvelable une fois. Elle est de 1 mois maximum pour les
CDD de plus de 6 mois, renouvelable une fois.

Le recours au CDD est plus coûteux pour l’employeur.


L’entreprise doit verser une indemnité compensatrice de
congés payés égale à 10% de la rémunération brute versée et
une indemnité de précarité allant de 6 à 10% de la rémunération
brute.

61
En conclusion, si les perspectives de votre entreprise sont
bonnes, que vous avez besoin de quelqu’un sur du long terme,
alors le choix du CDI est plus judicieux.

En revanche, votre entreprise connait une période de hausse


d’activité temporaire mais que vous ne disposez d’aucune
visibilité à moyen ou long terme ou si vous devez remplacer un
salarié temporairement, alors le CDD est plus adapté. A l’issue
du CDD, vous pouvez toujours proposer un CDI à votre salarié.

Pour l’embauche d’un premier salarié, parfois il est plus


sécurisant de commencer par proposer un CDD car la maîtrise
des coûts est un facteur de réussite essentiel d’une création
d’entreprise.

En fonction de votre situation, il convient de faire valider vos


choix par un avocat. N’hésitez pas à me contacter afin de
procéder à l’analyse de votre situation pour déterminer la nature
du contrat de travail le plus adapté.

Le recours au travail temporaire

Le contrat à durée déterminée (à deux) et le travail temporaire


(à trois) sont très différents. L’intérimaire est salarié de
l’entreprise de travail temporaire, avec un « contrat de
mission ». Il n’a aucun lien contractuel avec l’entreprise
utilisatrice, à la disposition de laquelle il est pourtant placé par
son employeur dans le cadre d’un contrat commercial, le
« contrat de mise à disposition ».

62
L’intérim et le CDD font l’objet d’une réglementation dissuasive
et donc complexe. Ils ne correspondent pas à la même logique.
L’intérim sert pour les fluctuations rapides des marchés dans
l’industrie, alors que le CDD est présent dans les services avec
une main d’œuvre peu qualifiée.

Rendre moins subjectif le recrutement !

Lorsque vous procédez à un recrutement, vous devez respecter


quatre principes qui sont la loyauté individuelle dans la collecte
des informations, l’interdiction des pratiques discriminatoires, la
transparence collective, et la pertinence des informations
demandées.

Etablir un écrit pour sécuriser la relation de


travail

Toute relation de travail doit être formalisée par écrit. Cette


exigence a été imposée pour lutter contre le travail illégal. Il
permet également de connaitre les obligations exactes des
parties.

Ce document écrit en français peut-être une lettre d’embauche


ou un véritable contrat.

Cet acte doit préciser :

- l’identité des parties,


- le lieu de travail qui reste en principe une simple information
et une contractualisation sauf clause précise et personnalisée,
- le titre et/ou la description sommaire du travail,
- le début et le cas échéant la fin du contrat,
63
- le montant et la structure de la rémunération,
- la durée journalière et hebdomadaire,
- mentionner la bonne convention collective.

Le contrat de travail faisant la loi entre les parties, sa rédaction


doit faire l’objet de beaucoup d’attention.

Les litiges portent fréquemment sur le lieu de travail, de la


description sommaire du travail, d’éventuelles primes
d’objectifs. On recense beaucoup de contentieux sur leur
interprétation.

Il convient d’être vigilant sur la rédaction des clauses sur la


période d’essai, de non-concurrence, de confidentialité, ou
d’exclusivité.

Vous devez également faire attention entre une embauche


ferme et des simples pourparlers. En effet, une lettre de
confirmation suite à un entretien oral vaut contrat de travail.

Vérifier la situation du salarié

Lorsque le salarié est de nationalité étrangère, l’employeur doit


vérifier avant de l’embaucher qu’il possède une autorisation de
travail en cours de validité lui permettant de le recruter sur cet
emploi.

En cas de non-respect des formalités liées à l’embauche d’un


salarié, l’employeur encourt des sanctions pénales pour travail
illégal.

64
Sur la nécessité de respecter les formalités
administratives

Le recrutement d’un salarié entraîne pour l’employeur certaines


formalités vis-à-vis de l’administration, notamment celle relative
à la déclaration préalable à l’embauche (DPAE).

L’embauche d’un salarié ne peut intervenir qu’après déclaration


nominative accomplie par l’employeur auprès de l’URSSAF.

Vous devez inscrire les informations concernant le salarié


embauché sur le registre unique du personnel, et les adresser
à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des
statistiques.

La visite médicale

Il est important de permettre à votre salarié de bénéficier d’une


visite d’information et de prévention réalisée par le médecin du
travail ou, sous son autorité, par un collaborateur médecin, un
interne en médecine du travail ou un infirmier.

Cette visite doit avoir lieu dans un délai qui n’excède pas trois
mois à compter de la prise effective du poste de travail.
Toutefois, il existe des exceptions pour les mineurs ou le
travailleur de nuit et les métiers dangereux.

Pour toute information complémentaire sur l’embauche d’un


salarié, vous pouvez me contacter afin d’analyser votre
situation.

65
Conseil n°9 : Anticiper les difficultés concernant le

recouvrement de vos factures impayées

Pourquoi il est important de savoir


recouvrer vos factures impayées ?

La survie de votre entreprise dépend de votre capacité à vous


faire payer.

Le recouvrement de
créance est un élément
important de votre
entreprise. On constate tous
les jours que certaines
entreprises éprouvent des
difficultés financières faute
de pouvoir encaisser les
factures.

J’ai pu constater que les chefs d’entreprise n’avaient pas les


outils nécessaires pour contraindre certains de leurs clients à
payer leur facture.

Il convient donc d’anticiper cet aspect de la gestion d’une


entreprise.

J’ai un conseil à donner aux entrepreneurs c’est d’être très


attentif à ce point. Malheureusement, je constate que de

66
nombreuses sociétés sont au bord du dépôt de bilan faute de
pouvoir recouvrer leurs créances auprès des clients.

Le chef d’entreprise a souvent recours à l’avocat afin de


procéder au recouvrement de leurs factures.

En effet, l’avocat est le professionnel du droit qui connait


parfaitement le rouage judiciaire permettant de recouvrir vos
factures.

C’est pourquoi, il est important de maîtriser la gestion de vos


factures impayées.

Sécuriser vos transactions commerciales en


se constituant un dossier

Avant d’aborder l’aspect recouvrement, il est important


d’informer le chef d’entreprise sur la nécessité de se constituer
un dossier.

Par mon expérience, j’ai pu constater des difficultés à obtenir


auprès des dirigeants certaines pièces pour justifier de la réalité
des prestations facturées.

Face à un débiteur récalcitrant à payer vos factures, il est


nécessaire d’apporter certains documents permettant d’attester
de la réalité de la prestation réalisée ou de la livraison des
produits commandés.

Il faut également apporter la preuve que votre client a accepté


le prix de la prestation ou des produits vendus.

67
C’est pourquoi, vous devez immédiatement établir un système
de facturation permettant d’éviter toute contestation possible de
votre créance.

Votre dossier de recouvrement doit être accompagné des


documents justifiants de la réalité de créance c’est-à-dire du
caractère certain, liquide et exigible.

Ces documents sont :

- le contrat,
- le bon de commande,
- le bon de livraison,
- les factures, les courriers de relance,
- les lettres de mise en demeure,
- et éventuellement une reconnaissance de dette.

Il convient d’être vigilant sur la rédaction de ces actes et sur les


conditions générales de vente.

68
L’objectif est de s’assurer que votre débiteur ou le cas échéant
le tribunal apprécient le bien-fondé et le montant de votre
créance sans ambiguïté.

Le recouvrement amiable par l’envoi d’une


lettre de mise en demeure

L’envoi d’un courrier de mise en demeure est une étape


importante dans le recouvrement de vos créances. Le
formalisme de la lettre de mise en demeure est contraignant. Le
créancier doit énoncer certaines mentions obligatoires. A
défaut, la lettre de mise en demeure est nulle.

En règle générale, la lettre de mise en demeure doit


mentionner : la date de son établissement, les coordonnées du
destinataire, une synthèse du problème, solliciter le règlement
d’une créance, fixer un délai pour permettre la résolution du
litige, mentionner les coordonnées de l’expéditeur et sa
signature.

Cette mise en demeure peut être envoyée par la société c’est-


à-dire le créancier, l’avocat de la société ou un huissier de
justice.

Le principal effet est le déclenchement du point de départ des


intérêts moratoires ou intérêts de retard. L’autre effet, c’est que
la mise en demeure suspend l’obligation du créancier. Ainsi, le
débiteur mis en demeure ne peut plus exiger l'exécution de
l'obligation du créancier.

69
L’envoi de ce courrier est astucieux lorsque vous avez des
doutes sur les intentions ou la solvabilité de votre débiteur.

Parfois, certains créanciers ont tendance à négliger la rédaction


en omettant certaines mentions.

Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à contacter un avocat qui


sera en mesure d’apporter une analyse rigoureuse concernant
le formalisme et le bien fondé de votre créance. En parallèle,
l’avocat étudiera les différentes pièces de votre dossier.

De plus, l’envoi d’une lettre de mise en demeure par un avocat


sera plus percutant.

Par l’entremise de Next Level Business Team, vous pouvez


obtenir rapidement une lettre de mise en demeure rédigée par
un avocat expérimenté en recouvrement de créances.

Si votre mise en demeure s’avère infructueuse alors vous avez


la possibilité de recourir à la procédure en injonction de payer
ou d’assigner devant le tribunal compétent afin de solliciter la
condamnation de votre débiteur.

Vous avez des questions n’hésitez pas à nous contacter.

Le recouvrement contentieux

D’abord, vous constatez que le recouvrement amiable de


créances a ses limites. Désormais, il vous appartient de saisir
le tribunal compétent afin d’obtenir un titre exécutoire c’est-à-
dire une décision de justice qui fixe votre créance.

70
C’est cette décision qui va contraindre votre débiteur à vous
régler.

La précieuse lecture de cet e-book va vous donner les


différentes étapes à suivre à la fois pour comprendre le
mécanisme du recouvrement de factures, le tribunal compétent
et les erreurs à ne pas commettre.

En effet, certains débiteurs récalcitrants attendent le


recouvrement contentieux pour se manifester.

Quelle juridiction faut-il saisir pour


procéder au recouvrement judiciaire ?

Tout d’abord, il est impératif de saisir le Tribunal compétent pour


instruire le recouvrement judiciaire. Vous devez prendre en
considération deux critères pour initier votre recouvrement
contentieux.

Le premier critère est la nature de


la créance qui est soit commerciale
ou civile.

Lorsqu’un commerçant ou une


société est débiteur à votre égard
alors le tribunal de commerce
s’impose. Si votre client est un
particulier ou un professionnel
exerçant une activité civil alors la
juridiction civile s’impose.

71
Par ailleurs, vous devez apprécier la juridiction civile
compétente en fonction du montant de la créance.

Pour être recevable, vous devez saisir le Tribunal compétent


dans le ressort du domicile ou du siège social de votre débiteur.

Cet ouvrage présente une synthèse des différentes procédures


judiciaires de recouvrement pour les créances impayées.

L’Injonction de Payer

L’injonction de Payer est une procédure de recouvrement


judiciaire rapide et peu onéreuse, qui permet à un créancier de
contraindre son débiteur à honorer ses engagements sous
certaines conditions.

La pratique du contentieux m’a permis de constater qu’il fallait


avoir un dossier complet afin d’obtenir une ordonnance portant
injonction de payer.

Il faut rappeler qu’il s’agit d’une procédure non contradictoire.


La partie défenderesse (la personne qui vous doit de l’argent)
n’est pas en mesure de faire valoir ses arguments en défense.
De ce fait, les magistrats sont attentifs à la qualité des pièces.

Cette procédure est réservée exclusivement pour les créances


impayées nées d’une obligation contractuelle.

L’inconvénient principal de cette procédure est l’opposition faite


par le débiteur. Dans ce cas, vous tombez dans une procédure
classique de recouvrement judiciaire.

72
Le recouvrement contentieux par le Référé
Provision

Le référé provision est une procédure de recouvrement


contentieux qui peut être diligentée dès lors qu’aucune
contestation sérieuse n’a été soulevée. Il s’agit d’une
procédure d’urgence lorsqu’il existe un risque sur le
recouvrement de la créance. La contestation sérieuse c’est
lorsque il existe un doute sur le caractère avéré de votre
créance.

Par expérience, il est impératif de livrer le maximum


d’informations à votre avocat afin qu’il puisse opter pour la
bonne procédure. L’objectif est d’anticiper les arguments de la
partie adverse.

Je vous recommande de constituer votre dossier en conservant


toutes les correspondances de votre débiteur reconnaissant le
principe de votre dette. Certains avocats (dont je fais partie)
utilisent ces aveux de la part du débiteur afin d’obtenir une
condamnation.

Vous devez fournir des documents contractuels justifiant de


l’accord de votre client sur les montants de vos prestations.

Dans la pratique, le principal argument des avocats des


débiteurs est de soulever la contestation sérieuse afin que le
juge des référés se déclare compétent.

73
Cette procédure de référé permet donc d’obtenir rapidement la
condamnation de votre débiteur. Le tribunal va rendre une
ordonnance de référé qui est revêtue de la formule exécutoire.

Si vous ne disposez pas d’éléments permettant de fixer votre


créance sans ambigüité, je vous recommande vivement de
saisir le tribunal au fond.

Le recouvrement contentieux par la saisine


du tribunal au fond

L’assignation au fond est une procédure judiciaire de


recouvrement qui permet de juger le dossier au fond par la
tenue d’un débat contradictoire. La représentation par un
avocat est obligatoire pour ce type de procédure dans le cadre
d’une procédure devant le tribunal de grande instance.

Devant le tribunal de commerce, l’avocat n’est pas obligatoire.


En revanche, la technicité de la procédure de mise en état invite
les créanciers à se rapprocher d’un avocat. Il est préférable de
recourir à un avocat afin d’augmenter ses chances de
recouvrer rapidement ses factures.

Cette mise en recouvrement nécessite un travail plus important.


Une mise en état va s’installer afin de permettre aux parties
d’échanger leurs arguments. Malheureusement, le délai de
cette procédure varie en fonction des juridictions allant de 2
mois à 10 mois.

74
Vous souhaitez anticiper le problème de recouvrement de vos
factures, je vous invite à me consulter afin qu’on établisse les
documents contractuels facilitant le paiement de vos créances.

75
Conseil n°10 : Anticiper les contentieux
rencontrés par l’entrepreneur

Lors du lancement de votre société, il est important d’être


vigilant sur certains aspects afin d’anticiper le contentieux.
Durant son existence, votre entreprise risque d’avoir des
contentieux qui peuvent avoir des origines diverses.

Il est essentiel de ne pas se précipiter sur certains choix et de


bien réfléchir avant de signer certains contrats.

En effet, vous devez choisir les bons cocontractants et les bons


associés de votre entreprise.

Votre entreprise peut rencontrer des contentieux émanant de


clients, de concurrents, de fournisseurs, de salariés, de
partenaires et de prestataires. Le fait de choisir les bonnes
personnes permettra d’éviter tout risque de contentieux.

Trouver les bons partenaires

Des personnes peuvent décider de s’associer lors de la création


d’une entreprise, ou lors de l’ouverture du capital. Dès à
présent, vous devez prendre conscience de l’étendu de cet
engagement.

Malheureusement, on constate que de nombreuses entreprises


meurent en raison d’une mésentente entre associés.

76
Pour orienter votre choix, vous devez privilégier les
entrepreneurs dans
l’âme. Beaucoup de
personnes font l’erreur
de s’associer avec un
ami, un membre de
leur famille ou un
ancien collègue. Il est
judicieux de privilégier
l’esprit d’entrepreneur
de votre associé. Ainsi, votre associé doit être ambitieux et
motivé pour construire votre projet.

Certains entrepreneurs me font part de leur problème avec leur


associé car ils estiment qu’il est resté avec l’état d’esprit d’un
salarié.

Il est préférable d’opter pour des profils complémentaires. C’est


le principal avantage d’une association. On voit souvent des
personnes disposant de compétences techniques s’associent
avec des bons commerciaux ou des bons gestionnaires. La
répartition des rôles ou des tâches est un élément important à
prendre en considération.

Il est important de se connaitre professionnellement ses


associés. On constate que certains associés qui n’ont jamais
travaillé ensemble, éprouvent des difficultés dans le cadre du
fonctionnement de leur entreprise et dans la prise de certaines
décisions. C’est une des principales causes d’échec.

Le partage d’une vision commune est un élément important à


ne pas négliger lorsque vous choisissez vos associés.
77
Les associés doivent disposer d’une stratégie de
développement commune. Le plus important c’est que les
associés doivent avoir une vision du business en commun.

En choisissant votre partenaire sur ces bases, vous pouvez


éviter tout risque de conflits entre associés.

Conclure un pacte d’actionnaires ou un


pacte d’associés

Il est très important de rédiger un pacte qui régit les relations


avec les associés ou les actionnaires. Le pacte d'actionnaires
protège les intérêts communs, il permet de mettre fin plus
facilement aux litiges futurs.

En signant un pacte, les actionnaires ou les associés


s'accordent sur certains points comme la vente de leurs parts
et leurs votes lors des assemblées générales.

Le pacte est un contrat. Il convient de rappeler qu’il ne peut


contenir des clauses ne respectant pas le droit des sociétés et
allant à l'encontre des statuts.

Il est soumis aux conditions de validité du contrat. L’autre


avantage, le pacte d'actionnaires est confidentiel c’est-à-dire
qu’ il n'est connu que des seuls signataires.

Il existe plusieurs types de clauses permettant de traiter les


différentes problématiques rencontrées par les associés.

78
On recense la clause de préemption (l’associé vendeur devra
en priorité proposer aux autres associés signataires), la clause
d’agrément, le plafonnement des participations, le droit de suite,
la clause d’inaliénabilité, les clauses liées au fonctionnement de
la société, la clause d’accord unanime, la clause de nomination
d’un dirigeant, la clause de répartition du résultat, la clause
d’information des associés, la clause de non-concurrence, la
clause de rémunération des dirigeants, la clause permettant de
limiter les pouvoirs du ou des dirigeants, la clause de retrait, la
clause de buy or sell, la clause de distribution de dividendes, la
clause d’exclusivité.

La rédaction par un avocat, permet d'avoir un tiers neutre apte


à protéger et encadrer les intérêts de toutes les parties, mais
surtout d’anticiper d'éventuels litiges.

Ce pacte va garantir la détention de vos parts sociales ou


actions en cas d’entrée de nouveaux associés ou
d’augmentation de capital.

Il est également possible de prévoir des sanctions en cas de


non-respect d’un pacte par les associés.

Le pacte d'associés est d'une importance capitale pour faciliter


et expliciter les relations entre associés, et par là même pour
éviter d'éventuels conflits futurs. Je vous propose de vous aider
dans la création de votre pacte d'associé et de faire le point sur
les différentes clauses à insérer.

79
Eviter d’être associé à 50/50

On recense beaucoup de projets dont les associés sont au


nombre de 2. La première idée est d’envisager la création d’une
association égalitaire « à 50/50 ». Cependant, cette façon de
répartir le capital est régulièrement décriée. On invoque le
blocage de la société avec une issue très incertaine.

L’avantage d’être associé à 50/50 permet une égalité entre


chacun des deux associés. Chaque associé détient la moitié du
capital social, la moitié des droits de vote aux assemblées
générales, la moitié des bénéfices. Par ailleurs, chacun des
associés est assuré qu’aucune décision ne sera prise sans son
accord.

De plus, lorsque les deux associés sont également dirigeants,


ils ont chacun tous les pouvoirs pour diriger la société dans
l’intérêt de celle-ci. Ils pourront assurer la marche commerciale,
embaucher des salariés, gérer la trésorerie etc…. L’autre
intérêt, ils seront tous les deux inscrits sur le Kbis, facilitant les
relations avec les clients et les fournisseurs.

Le risque de blocage ne peut être ignoré. Si les associés ne


tombent pas d’accord, aucune décision n’est prise. Cette
situation peut entrainer la paralysie de l’entreprise dans les cas
les plus extrêmes.

Il existe 2 solutions pour palier cette difficulté.

Ainsi, vous entendez une répartition à 51/49 ou l’apparition d’un


arbitre en tant que troisième associé en cas de conflit.

80
L’association à 50/50 n’est pas à bannir mais elle doit être
préparée et organisée au moyen d’un pacte d’associés. Il est
conseillé de définir en amont, le rôle de chacun d’eux dans le
développement de l’entreprise.

Lire les contrats

Il est important de vérifier les contenus des contrats signés par


vos soins. Fréquemment de nombreux entrepreneurs ne sont
pas vigilants ou attentifs au moment de signer les contrats.

On recense de nombreux contrats comme : le contrat de


franchise, le contrat de prestation de service, le contrat de
partenariat, le contrat de fourniture, le contrat de prêt, l’acte de
cautionnement….

Si vous avez un doute ou une interrogation sur la clause figurant


dans un contrat, alors il convient de contacter votre avocat afin
d’en discuter. De nombreux chefs d’entreprise signent des
contrats sans avoir procédé à l’analyse des différentes clauses.

L’absence d’information du dirigeant sur l’étendue de son


engagement est une cause de contentieux. Il vaut mieux que
vous soyez parfaitement informé lorsque vous signez tout
document contractuel.

81
EN CONCLUSION

Pour conclure je tenais à vous féliciter car vous vous lancez


dans la merveilleuse aventure de la création d’entreprise. Next
Level Business Team vous donne les clés pour bien démarrer
votre projet en vous proposant ce guide ainsi que des articles
de qualité rédigés par de véritables experts dans leurs
domaines.

L’objectif de cet ebook était de vous informer sur les réflexes à


adopter lorsque vous souhaitez créer ou reprendre une
entreprise, mais également d’attirer votre attention sur les
différents acteurs à connaitre.

Il est important de vous faire assister par des professionnels


tout au long de votre activité.

J’ai pu constater que certains entrepreneurs mal conseillés à


leur début subissent encore leurs erreurs du passé. C’est
pourquoi, je vous invite à garder précieusement ce guide tout
au long de votre parcours d’entrepreneur ou d’investisseur.

82
Si vous souhaitez approfondir un point de droit ou avoir la
solution d’un avocat pour une situation particulière, je reste à
votre disposition. Vous pouvez me contacter par email :
contact@elmam.fr ou rachidelmam@gmail.com.

Next Level Business Team à votre disposition pour répondre à


toutes vos questions et vous accompagner dans vos
démarches. Prenez rendez-vous
dès maintenant directement par
email.

Merci de votre confiance.

Rachid Elmam
Avocat au barreau de Paris

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